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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 01:17




Il y a deux ans, le professeur Honorat Aguessy créait le Conseil mondial du panafricanisme. Une manière pour lui de porter encore plus le débat sur l’unité africaine dans les cercles intellectuels. Pour ce sociologue béninois, il est en effet d’une impérieuse nécessité de voir l’Afrique mettre en place les structures permettant de promouvoir ce commun devenir sans lequel le continent ne pourrait ni se stabiliser ni se développer. En cela, estime-t-il, il est important de voir les intellectuels s’engager dans un travail de sensibilisation des populations. Avec Pambazuka News, il a échangé sur cette vision d’avenir.



Pambazuka : Au cours de ces cinquante dernière années, il y a eu plusieurs tentatives d’unir les Etats africains, dont l’Organisation de l’Unité Africaine (Oua) créée en 1963, puis tout récemment, l’Union africaine (Ua). Pourquoi selon vous, ces différentes tentatives n’ont jusqu’ici pas abouti à la hauteur des espoirs ?



Honorat Aguessy : Je suis convaincu qu’il n’y a pas de salut pour l’Afrique et les Africains en dehors de l’unité. La création d’un gouvernement fédéral est un rêve, un idéal auquel nous aspirons tous. Je suis pour ma part convaincu que nous y parviendrons un jour, malgré les multiples obstacles qui se dressent devant nous aujourd’hui. J’ai consacré mon temps, mon énergie et beaucoup de mon argent à cet idéal, pour susciter une prise de conscience collective des Africains sur l’impérieuse nécessité de nous unir et faire face ensemble aux multiples défis qui nous interpellent.



C’est ce qui nous a poussés à créer, il y a quelques années, le Conseil mondial du panafricanisme (www.comopa.org), qui regroupe des intellectuels, des membres de la société civile et d’autres éminentes personnalités mus pour un seul but : l’avènement des Etats-Unis d’Afrique. Nous avons été au Sommet des chefs d’Etat et des gouvernements, tenu en juillet 2007 à Accra au Ghana, pour rencontrer les chefs d’Etat. A cette occasion, nous avons été très déçus par l’attitude négative de certains d’entre eux, qui ne semblaient nullement s’intéresser à l’avenir de ce contient comme cela se devait. Dieu merci, c’est déjà nettement mieux. Quelque vingt Etats se disent déjà prêts à former un Gouvernement de l’Union.



Pambazuka : N’est-il pas trop simple de toujours dire que l’Afrique ne peut se construire que dans cette unité, alors que les obstacles sont multiples ?



Honorat Aguessy : Nous ne dirons jamais assez que l’avenir de l’Afrique se trouve dans l’unité. Nous devons léguer aux générations à venir une Afrique unie et réconciliée avec elle-même. C’est ce qui permettra à ces jeunes d’aspirer à des lendemains qui chantent. Le professeur Cheikh Anta Diop avait raison, lorsqu’il déclara, un jour, à l’endroit des jeunes : «Si vous ne faites pas le panafricanisme, vous vivrez l’enfer sur cette terre». Je crois sincèrement, que la possibilité pour les jeunes d’aller où ils veulent sur le continent leur permettrait de s’épanouir dans un ensemble beaucoup plus vaste. Nous ne voulons pas que nos enfants vivent dans les mêmes conditions que nous qui avons connu la colonisation d’abord, puis une pseudo indépendance avec des Etats balkanisés. Nous devons coûte que coûte aboutir à l’unité continentale, pour épargner aux générations futures de nos enfants de vivre comme nous l’avons fait, à l’étroit dans des frontières étriquées.



Pambazuka : Quelle pourrait être la contribution des intellectuels africains, à la réalisation des Etats-Unis d’Afrique ?



Honorat Aguessy : Ce n’est pas pour rien que nous avons créé le Conseil mondial du panafricanisme. Nous l’avons créé, nous et d’autres intellectuels, comme contribution à la recherche de l’unité continentale. Contrairement à ce que laissent entendre certains, les intellectuels africains ne dorment pas. Ils réfléchissent depuis déjà plusieurs décennies, sur les moyens de parvenir à l‘union continentale. Le symposium de Dakar sur le panafricanisme (en juillet dernier) en est illustration. Il faut que chacune de ces occasions ainsi créées, soit une vraie opportunité pour la réalisation de cet idéal commun qu’est l’avènement des Etats-Unis d’Afrique. C’est en nous retrouvant de temps en temps pour réfléchir ensemble, que nous parviendrons à construire l’unité continentale.



Nous devons faire de sorte que les gens sachent que la mise en place d’un gouvernement d’Union à l’échelle continentale n’est pas une utopie, ni un balbutiement, mais la condition sine qua non pour que l’Afrique aille de l’avant. C’est ça l’essentiel. C’est ce genre de rencontre qui nous permettra d’avoir beaucoup plus de personnes un peu partout à travers le continent, capables de conscientiser les peuples sur la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à l’unité sacrée du continent. Ces mêmes relais peuvent aussi jouer un rôle particulièrement important dans la sensibilisation d’autres personnes qui, de par le monde, ont quelque raison de s’intéresser à l’Afrique.



Pambazuka : Quels rôles doit alors jouer la diaspora africaine, dans le processus de création de ces Etats-Unis d’Afrique ?



Honorat Aguessy : L’Afrique est constituée des citoyens résidants et ceux de la diaspora. Les premiers vivent en permanence sur le continent tandis que les seconds relèvent de la dispersion des fils d’Afrique un peu partout à travers le monde. Soit par fait de la traite négrière, soit par l’esclavage ou alors par le phénomène d’émigrations. Les peuples de la diaspora regorgent d’éminentes personnalités qui sont pour la plupart, fortement attachées à l’Afrique malgré leur éloignement du continent. Ils participent de la plus belle manière à la conscientisation du monde sur l’éthique qui doit guider notre démarche dans la réalisation des Etats-Unis d’Afrique. Nous sommes condamnés aujourd’hui à travailler ensemble avec cette diaspora.



L’Afrique et sa diaspora comptent actuellement près de 1,4 milliard de personnes. La diaspora africaine est fortement implantée un peu partout à travers le monde, notamment dans les Antilles comme en Jamaïque, à Sainte Lucie, Cuba, en Haïti, à Trinidad et Tobago, en Guyane, aux Etats-Unis, au Brésil, en Equateur, en République Dominicaine, etc. Nous ne pouvons pas les abandonner là où ils sont, parce que ce sont nos frères et sœurs. Quel que soit l’endroit où ils se trouvent, ces frères et sœurs continuent de vivre avec les valeurs africaines. Ceci prouve à suffisance, que nous sommes un seul et même peuple. Ils s’intéressent donc, à tout ce qui se passe sur le continent. Nous ne pouvons dès lors, pour rien au monde, les abandonner à leur sort. Nous ne serons, pour cela, jamais assez reconnaissants aux chefs d’Etat qui ont décidé de faire de la diaspora la sixième région de l’Afrique.



Pambazuka : Croyez-vous que l’élection de Barack Obama pourrait contribuer un peu plus aujourd’hui, à la prise de conscience collective des Africains ?



Honorat Aguessy : C’est promoteur. Cette élection d’un Noir à la tête du pays le plus riche du monde va contribuer à la transmutation du monde. Mais pour que ce changement arrive conformément à la conjoncture qui est plus que jamais favorable, il faudrait que les Etats-Unis d’Afrique voient aussi le jour. C’est l’ensemble de tous ces concours de circonstance qui vont l’appuyer et lui permettre de réaliser quelque chose de prodigieux dans le monde.



Pambazuka : Quels effets immédiats verriez-vous dans la création des Etats-Unis d’Afrique ?



Cela permettrait d’abord de remédier aux conflits cycliques qui secouent le continent depuis les indépendances dans les années 1960. La création d’un gouvernement continental peut contribuer à mettre fin à ce prétendu principe de pseudo-souveraineté qu’utilisent certaines personnes malintentionnées, pour perpétrer des actes inqualifiables à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs frontières. Je crois que l’existence d’une armée continentale, par exemple, peut avoir un effet dissuasif. Les gens réfléchiraient plus d’une fois, avant de prendre les armes contre un régime au pouvoir ou contre un pays frère. Cela pourrait réduire les conflits fratricides entre Etats voisins, les guerres civiles à l’intérieur d’un même pays et les coups d’Etats, entre autres. A partir du moment où les gens savent qu’ils ne pourraient plus bénéficier de complicité sur place, que d’autres armées mieux équipées et plus entraînées viendraient les déloger pour rétablir la légalité constitutionnelle, il n’y aurait plus de guerres.



* Professeur Honorat Aguessy est président de l’Institut de développement et d’échanges endogènes et président du Conseil mondial du panafricanisme.


Ses propos ont été recueillis par Mamadou Aliou Diallo



Source: http://pambazuka.org/fr/category/features/58583



COMPTE RENDU DE LA IIIEME RENCONTRE DU RDA

DU 29 AOÛT A PARIS

 

1. La IIIème rencontre du Rassemblement de la Diaspora (RDA) du 29 août 2009 à Paris a été un franc succès. Une fois encore, malgré les vacances estivales, militants et élus, entrepreneurs acteurs sociaux, hommes et femmes des sciences en communication et de des technologies, cadres de l'espace culturel, venus des quatre coins d'Ile de France, d'Antibes, de Lyon et de Normandie ont procédé à un échange intense qui ont abouti à des prises de décisions importantes sur le présent et l'avenir du RDA. A cet égard, la qualité du « Document d'orientation stratégique, plan d'initiatives structurelles et de partenariat du Rassemblement de la Diaspora Africaine (RDA) » a été soulignée et saluée. Ledit document a connu toutefois des améliorations sur bien des points afin de garantir les bases d'une organisation durable et opérationnelle, collégiale et transparente.

 

2. Face aux différents défis et à l'exigence de quitter au plus vite l'informel, mandat a été donné à la Commission de Réflexion et d'Orientation qui s'est renforcée pour se pencher une fois encore sur le projet des textes qui permettront au plus vite au RDA d'avoir son récépissé et d'avoir encore plus de crédibilité par rapport à ses ambitions, ses initiatives, actions immédiates et partenaires. Pour ce faire, une réunion aura lieu le samedi 19 Septembre 2009 de 11H à 18H, à la Maison des Association du XVIème arrondissement, 14, avenue René BOYLESVE (Metro PASSY)

 

3. Cette rencontre sera aussi l'occasion de définir la « feuille de route » qui permettra de préciser le sens, l'objet, les objectifs des Commissions qui ont été actées. Elles restent ouvertes et sont les suivantes: Commission « Démocratie, Droits et Libertés », Commission « Économie et Développement », Commission « Arts, Culture et Histoire », Commission « Sciences et Technologies », Commission « Environnement et Sports », Commission « Communication et Informations »

 

4. Afin de régler ou d'anticiper d'éventuels conflits, il a été décidé de renforcer le Conseil des Présidents d'Associations qui ont dans la pratique une solide expertise de ce type de questions. De ce fait, cette sous-structure devient: « Conseil des Présidents d'Associations et des Sages ».

 

5. C'est l'occasion de tenir compte de la question « Genre » qui est et sera une préoccupation constante dans nos réflexions et actions. Pour attester de cette réalité, il est clair qu'une Commission « Genre et Education » devient intournable. A cela s'ajoutera un Collège de soutiens et de partenaires.

 

6. Au-delà de la réunion du Samedi 19 Septembre 2009 de 11H à 18H, à la Maison des Association du XVIème arrondissement, 14, avenue René BOYLESVE (Metro PASSY), toutes les commissions doivent rendre au plus tard leurs conclusions le 30 Septembre 2009: elles sont capitales car c'est la somme de ces travaux qui servira au moins de base au plan des actions 2009-2010. En plus de ces questions de l'orde du jour, il sera aussi abordé entre autres, l'état de la préparation de la journée des Tirailleurs Africains du 11 Novembre 2009 à Paris. Tout cela appelle à l'existence d'un texte de sensibilisation, d'informations et de contact sur les objectifs et la réalité du RDA dans tous les espaces citoyens et institutionnels à diffuser dans nos réseaux, d'ici et de là-bas.

 

7. C'est de cette manière que nous réunirons les conditions de la IVéme rencontre du Rassemblement de la Diaspora Africaine du 24 Octobre 2009 à Paris, au Collège Georges MELIÈS dans le 19ème arrondissement, 45-47 rue de TANGER (Métro RIQUET ou STALINGRAD), de 15H à 18H.

 

Fait à Paris le 5 Septembre 2009

Le Secrétariat du RDA

 

Contact:

Sékou DIABATÉ

Coordinateur général RDA

Tél.: 06 85 72 30 38

E-mail: espacerda@gmail.com

Site Web : www.my-rda.org

 


ETAT PROVISOIRE DE LA CONSTRUCTION PROVISOIRE

DU RDA

 

Secrétariat

 

Coordinateur Général

Sékou DIABATÉ

 

Trésorier

Lucien Brice GBAGUIDI

 

Secrétaire Administrative

Mame Aïssé KOUNDOUR

 

Chargé des Relations Extérieures

Christian Dominique DARLAN

 

 

COMMISSIONS OUVERTES

 

Commission  « Réflexion et Orientation »

Sékou DIABATÉ, Lucien Brice GBAGUIDI, Régine GILLET, Nadine ABONDO, Blaise ADJALIAN, Naomi SADENG, Mariam Seri SIDIBÉ, Robert FOPA, Manfred GOUET, Ernest KAKOU TIGORI, Cheikna BOUITY, Papa Ababacar GUEYE


Commission «Santé et accompagnement social »

Nadine ABONDO, Martine POUPIN

 

Commission «Démocratie, Droits et Libertés »

Wally DIABIRA, Abdoulaye WANE, Boubacar GUESSÉRÉ

 

Commission «Economie et Développement »

Camille BABETE, Ibra YALI, Aïssé KOUNDOUR, Mme Diarra LY, Abdoulaye WANE, Badara MBENGUE,

 

Commission « Arts, Culture et Histoire »

Lazare KI-ZERBO, Djialla FOFANA, Mariam Seri SIDIBE, Mame Diarra LY, Cheikna BOUITY, Hassane MBAYE, Ibrahima KONÉ

 

Commission « Genre et Education »

Mariam THIAM, Etienne LOPALO

 

Commission provisoire « Sciences et Technologies »

Jean-Denis TSATI, Gamal NIANG

 

Commission « Environnement et Sports »

Yaya COULIBALY, Gamal NIANG

 

Commission « Communication et informations »

Gamal NIANG

.

 

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 00:03




 

Source: Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH)

Date: 03 Sep 2009


Jean-Pierre Bemba maintenu en détention dans l'attente de l'appel.

A quelques jours de la tenue des audiences de la Cour pénale internationale (CPI) avec les Etats susceptibles d'accueillir Jean-Pierre Bemba Gombo, poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, la FIDH est très préoccupée du risque que pourrait représenter sa libération provisoire pour toutes les victimes et les témoins. Ces audiences font suite à une décision de mise en liberté provisoire de Jean-Pierre Bemba ordonnée par la Chambre préliminaire II de la CPI le 14 août 2009. Il convient cependant de souligner que le Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a fait appel de cette décision. La Chambre d'appel a décidé aujourd'hui du maintien de Bemba en détention dans l'attente d'une décision finale concernant sa libération provisoire éventuelle.

Par ailleurs, outre l'appel du Procureur, la Cour doit déterminer l'Etat qui pourrait l'accueillir et les conditions qui lui seront imposées. Les Etats identifiés par la Défense sont la Belgique, la France, l'Italie, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Portugal et l'Afrique du Sud. Entre le 7 et le 14 septembre, la CPI entendra leurs observations sur leur volonté d'accueillir M. Bemba et sur les conditions à lui imposer.

La FIDH respecte la décision de mise en liberté provisoire prise par la Chambre préliminaire et considère qu'elle est une démonstration de l'impartialité de la Cour. Toutefois, la FIDH est préoccupée par les conclusions de la Chambre, qui a estimé que Bemba n'échapperait pas à la justice, et que sa libération ne porterait pas atteinte aux droits des victimes et des témoins. La FIDH rappelle que la situation sur le terrain, tant en République Centrafricaine (RCA) qu'en République démocratique du Congo (RDC), est très tendue, et que les témoins et victimes des crimes dont Jean-Pierre Bemba est accusé se trouvent dans une situation extrêmement précaire. La FIDH craint que l'extrême vulnérabilité des acteurs sur le terrain ne soit aggravée par une éventuelle libération provisoire de Jean-Pierre Bemba. Dans ce sens, la FIDH souligne que des victimes et des témoins en contact avec la Cour, mais aussi d'autres personnes restées en dehors de la procédure judiciaire ont subi de nombreuses pressions. La sécurité de toutes ces personnes doit être prise en compte par les juges.

La FIDH craint également que le contexte de grande instabilité en RCA et en RDC soit davantage perturbé par la libération provisoire de Jean-Pierre Bemba. En effet, la FIDH se préoccupe du fait que cette libération soit comprise comme un « acquittement » et entraîne des incidents. C'est pourquoi, la FIDH appelle la CPI à intensifier ses efforts de communication afin que cette décision ne puisse être instrumentalisée par les acteurs locaux.

Par ailleurs, la FIDH craint que Jean-Pierre Bemba échappe à la justice internationale et que des preuves disparaissent. La FIDH craint également que des moyens financiers de Jean-Pierre Bemba, qui pourraient être destinés à d'éventuelles réparations aux victimes à l'issue du procès, ne soient escamotés. Dans son expérience de suivi de procédures nationales concernant des crimes internationaux, la FIDH a constaté que les accusés mis en liberté provisoire ont très souvent fui. La FIDH appelle par conséquent les juges à rester vigilants aux conditions de mise en liberté provisoire de M. Bemba afin d'éliminer tous les risques de fuite et d'obstruction à la procédure.

La FIDH appelle les organes de la Cour et les parties concernées à tirer toutes les conséquences de ses préoccupations.

 

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 21:55




Afrik.com Lundi 7 septembre 2009, par David Cadasse

Le Président centrafricain explique l’essence de son nouveau parti politique

 

Le chef de l’Etat de la République Centrafricaine, en transit pour la Chine, à fait escale ce lundi à Paris. L’occasion, pour François Bozizé, d’une large Conférence de presse où il a notamment pu revenir sur le parti politique qu’il vient de créer, le Kwa Na Kwa, et faire le point sur la situation de l’actuel processus de développement du pays et la toute récente annulation de sa dette par le FMI

Kwa Na Kwa (« le travail, rien que le travail », en langue sango). Le mouvement de convergence politique, lancé par François Bozizé au lendemain du renversement d’Ange Félix Patassé en mars 2003, s’est mué en parti politique le 21 août dernier. Le chef de l’Etat, élu en 2005, et qui gouvernait jusque-là sur la base d’une majorité présidentielle, a désormais sa propre famille politique. Une décision qui intervient quelques mois avant la fin de son mandat en mars 2010, dans un contexte jugé propice par le Président après l’annulation, le 30 juin dernier, de la dette nationale par le Fonds monétaire international dans le cadre du programme PPTE (Pays pauvres très endettés).

Afrik.com : Qu’est ce que le Kwa Na Kwa ?

François Bozizé : La République centrafricaine est un pays qui a connu des moments difficiles et qui doit se reconstruire après tous les événements qu’il a connu. Il fallait mettre à sa disposition les outils qui puissent permettre aux Centrafricains de rattraper le retard que nous avons connu avec un parti qui tire ses sources des réalités centrafricaines. Le Kwa Na Kwa est un parti travailliste d’obédience sociale démocrate. Son objectif est de mobiliser la population, la conscientiser et d’aller dans le sens du développement, dans le sens de la lutte contre la pauvreté : par le travail. Ce n’est que par le travail que nous pouvons changer la situation que nous connaissons dans le pays. Le Kwa na Kwa est un outil pour combattre la fainéantise, la paresse et le laxisme. C’est un parti différent des autres, dans le sens où ce n’est pas un parti de théories. Nous ne voulons pas nous étendre avec d’autres théories, car nous risquerions de ne rien faire. C’est ce que les autres ont fait depuis ce temps et ils n’ont pas pu réaliser quoi que se soit dans le pays. Nous fêtons notre cinquantenaire l’année prochaine et le pays est pire qu’à l’époque où nous avons eu l’indépendance. Les théories ne donnent pas à manger au peuple centrafricain et ne résolvent pas les vrais problèmes du pays comme la pauvreté criarde, les problèmes sociaux, l’éducation, la santé...

Afrik.com : Pourquoi avez-vous décidé de lancer votre parti maintenant, à la veille des prochaines élections générales de 2010 ?

 François Bozizé : La République centrafricaine revient de loin. Ça tirait de toute part lors du changement du 15 mars 2003. Il fallait résoudre le problème de sécurité dans le pays pour pouvoir asseoir une structure capable de mener son action. C’est la raison pour laquelle nous avons attendu le temps qu’il convient pour la paix s’instaure et se consolide pour créer une dynamique nouvelle.

Afrik.com : Quel est exactement le programme de Kwa Na Kwa ?

 François Bozizé : Le Kwa Na Kwa est déjà un programme en soi. Le travail rien que le travail. Et ce n’est que par le travail que l’on peut entreprendre. L’Allemagne l’a fait, la Japon l’a fait, les Chinois le font actuellement. Bien sûr il faut régler les problèmes politiques en général, mais il faut porter l’effort sur le travail. Par la sensibilisation, la conscientisation, des jeunes, des femmes... C’est un travail de longue haleine. Ça ne se fera pas, comme ça, du jour au lendemain. Le bureau politique va s’organiser pour se rendre dans les différentes provinces du territoire national afin de connaître les problèmes des unes et des autres. Ces informations seront rapportées aux autorités centrales qui donneront les moyens de les traiter. Le 30 juin dernier, le FMI a annulé les dettes du pays dans le cadre du programme PPTE (Pays pauvres très endettés). Quelles sont les implications pour le pays ? Pour construire un pays dans le domaine économique il faut traverser des phases. Nous avons entrepris des contacts avec les institutions de Bretton Woods, c’était un combat difficile à mener. Nous avons atteint le PPTE il y a deux ans et tout dernièrement le point d’achèvement où une bonne partie de nos dettes est effacée. Nous avons maintenant les coudées franches pour relancer notre économie et investir dans les secteurs prioritaires. Le peuple n’a pas à penser à autre chose qu’au travail, c’est par notre propre effort que nous pouvons transformer notre pays.

Afrik.com : Feu le Président Omar Bongo Ondimba a joué un important rôle de médiation en République centrafricaine. Il y a-t-il une personne qui a pris sa relève depuis sa disparition ?

François Bozizé : Le feu Président Bongo, paix à son âme, a beaucoup travaillé en ce sens. Je crois même que le doyen Bongo a fini de parachever le travail avant de nous quitter. Preuve en est : le DDR (le programme Désarmement, démobilisation, réinsertion, ndlr) fonctionne, j’en ai donné le coup d’envoi le 13 août dernier. La campagne de sensibilisation auprès des combattants, des notables et des autorités administratives a sillonné différents secteurs pendant près d’un mois et s’est terminée vendredi dernier. Le résultat est probant et indiscutable. Les rebelles ont suspendu leurs actions et libéré les voies. Il ne nous reste plus qu’à poursuivre la phase DDR proprement dite et le problème sera résolu. La caravane est composée des autorités des Nations Unies, de l’Union Européenne et des autorités centrafricaines parmi lesquelles notre ministre du Dialogue et de la réconciliation. La communauté internationale s’est par ailleurs investie à travers le Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies. Les chefs d’Etat de la Cemac (Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique centrale, ndlr) ont également mis à contribution 5 milliards (CFA) sur les 8 promis pour l’opération.

Afrik.com : Existe-t-il un véritable gouvernement d’union nationale en Centrafrique ?

François Bozizé : Le gouvernement d’union nationale existe actuellement depuis le dialogue politique inclusif. Nous avons des représentants de la majorité présidentielle, des représentants de la société civile et des ONG, de l’opposition armée, l’opposition démocratique, des femmes et des jeunes... L’élargissement se fait. Nous sommes ouverts, sauf aux hommes de mauvaise volonté. C’est par cette politique de main tendue que nous avons réalisé tout ce que nous avons fait jusque-là. Nous avons parcouru un long chemin dont nous pouvons nous féliciter. La presse est libre, les partis politiques exercent leurs activités librement. La démocratie fonctionne. Sans être démagogue, elle fonctionne même à 300 %. Je vous invite à vous rendre en Centrafrique. Mais n’allez pas en cachette voir un groupuscule retirer pour faire vos commentaires. Voyez les deux parties, l’opposition et le pouvoir en place. Ayez les deux versions et vous connaîtrez la vérité. Puisque la démocratie c’est la liberté, chacun parle à sa manière. Et celui qui parle fort est plus écouté. Nous n’avons pas cette gymnastique de bien entretenir la presse. [Nos détracteurs] gagnent du terrain à l’extérieur du pays, mais à l’intérieur, la population reconnaît le travail colossal qui a été entrepris jusque-là.

Afrik.com : Comment réagissez-vous aux déclarations de l’opposition qui entend suspendre sa participation au processus électoral ?

 François Bozizé : Ce sont les caprices de la politique politicienne. Ce sont des personnes qui veulent se faire voir. Le code électoral a été mis en place. La Commission électorale indépendante a été mise en place. Il ne reste plus qu’à désigner ses membres. L’opposition n’a rien à reprocher à ce que fait le pouvoir en place actuellement. Mais elle nous cherche des poux dans les cheveux pour se faire entendre. Il n’y a rien de grave. Ce sont des petites choses que nous résoudrons tranquillement.

 
NDLR : Comme à son habitude devant la presse, Bozizé n'y va pas par quatre chemins dans les mensonges les plus grotesques qui sont totalement aux antipodes de la triste réalité sur le terrain dans son pays. Prétendre sans rire que "la démocratie fonctionne à 300% en RCA" aujourd'hui, c'est bel et bien se moquer du monde. 
Sur le DDR. Tout n'est pas d'en donner le coup d'envoi et de faire les campagnes de sensibilisation. Il faut surtout le financer. Bozizé ose sans scrupule parler des cinq milliards d'assistance de la CEMAC dont tout le monde sait qu'ils se sont volatilisés à peine décaissés par la BEAC. Le secret de cette volatilisation se situe entre lui-même et son argentier Ndoutingai. Pourquoi le Tchad refuse jusqu'ici de verser sa part de contribution au DDR ?
S'agissant des maladroits essais de théorisation de Bozizé sur le travaillisme et l'obédience social-démocrate de son parti KNK, cela se passe de commentaires, tant il ne craint même pas de se sentir ridicule en se risquant à parler de choses qu'il ne maîtrise nullement.
En revanche, si Bozizé prend de si haut l'impasse actuelle dans la préparation du processus électoral avec l'affaire du code électoral que l'opposition rejette ainsi que sa commission électorale indépendante avec son parent Elie Ouéfio, il n'est pas au bout du tunnel. Omar Bongo Ondimba n'est plus de ce monde pour le tirer d'affaire.  

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 20:44




 

Analyse

Le conseiller de Nicolas Sarkozy a dévoilé quelques secrets de la Françafrique lundi matin sur RTL, et notamment les circonstances de l'éviction de Jean-Marie Bockel, ex-secrétaire d'Etat à la Coopération.

THOMAS HOFNUNG Libération 07/09/2009 à 19h13

C’est une éminence de moins en moins grise. Qualifié jusqu’ici de conseiller occulte du président Nicolas Sarkozy pour les questions africaines, l’avocat Robert Bourgi multiplie désormais les interventions à visage découvert dans les médias. Lundi matin, il était sur RTL. La veille, on l’avait vu sur Canal+. Ces dernières semaines, Libération et Le Monde ont dressé son portrait. Considéré comme le dernier des gardiens de la «Françafrique», cet homme rond et caustique, très proche de Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, semble avoir décidé à quitter l’ombre pour la lumière. Au risque de se brûler ?

Le 29 août, à la veille du scrutin présidentiel au Gabon, cet avocat franco-libanais, né au Sénégal, affirme dans Le Monde qu’il soutient Ali Bongo, le fils du président décédé en juin dernier, et précise, pour ceux qui n’auraient pas bien compris, il rappelle qu’il est un ami «très écouté» de Nicolas Sarkozy.

Jeudi 3 septembre, les résultats tombent à Libreville: Ali Bongo, pourtant honni par une partie importante de la population gabonaise, est officiellement élu avec un peu plus de 41% des voix. Aussitôt, des incidents éclatent à Libreville, mais aussi à Port-Gentil, la capitale économique, où ils se sont poursuivis jusqu’à ces derniers jours. Les émeutiers, proches de l’opposition, s’en prennent à la France, en incendiant le consulat à Port-Gentil, et des stations Total, la compagnie pétrolière qui exploite le pétrole gabonais depuis l’indépendance. A Paris, Bernard Kouchner martèle que la France n’a pas de candidat, et qu’elle n’est intervenue d’aucune manière dans ce scrutin… Ce que Nicolas Sarkozy avait déjà dit lors des funérailles d’Omar Bongo, le 16 juin dernier, à Libreville, où il avait été accueilli par des huées. Car l’entrevue accordée en juin 2008, à l’Elysée, par le président français à Ali Bongo, alors ministre de la Défense, mais déjà considéré comme le dauphin du régime, n’est pas passée inaperçue au Gabon, où elle a été considérée - à tort ou à raison - comme une forme d’adoubement par l’ancien tuteur colonial.

Sur RTL, lundi matin, Robert Bourgi était visiblement en service commandé: il s’agissait, pour lui, de s’aligner sur la position officielle de la France - celle exprimée ces derniers jours par Bernard Kouchner. Mais l’avocat n’a pas pu s’empêcher de se pousser du col, en racontant ce qui ne devrait pas filtrer: les échanges informels entre deux présidents. Il explique ainsi par le menu comment Omar Bongo a demandé, début 2008, la tête de l’éphémère secrétaire d’Etat à la coopération, Jean-Marie Bockel (aujourd’hui secrétaire d’Etat à la défense, chargé des anciens combattants), coupable d’avoir demandé publiquement la fin de la Françafrique.

«Je suis allé voir le Président de la République à l’Elysée en présence de M. Guéant et je lui ai passé le message ferme et voilé de menaces du Président Bongo. Et il m’a dit: écoute, dis à Omar (comme il l’appelle) et aux autres Chefs d’Etat que M. Bockel partira bientôt et sera remplacé par un de mes amis, un ami de M. Guéant. Il m’a donné le nom en me demandant de le garder pour moi. Et il m’a dit aussi (c’est important): ce nouveau ministre prendra ton attache, ne sois pas étonné et quelque part, tu l’initieras à l’Afrique.»

Ces confidences témoignent du fait que Sarkozy avait, vraisemblablement, prévu de muter Bockel, que son ministre de tutelle, Bernard Kouchner, supportait difficilement, avant le coup de sang de Bongo, même si le message du «doyen» des chefs d’Etat africains a dû accélérer son départ de la rue Monsieur. Mais une autre confidence retient l’attention: Robert Bourgi évoque un «message ferme et voilé de menaces du président Bongo», sans s’appesantir sur leur nature.

Depuis la publication des livres de François-Xavier Verschave (La Françafrique et Noir silence, éditions Les Arènes), à la fin des années 90, la polémique n’a jamais cessé sur les liens souvent incestueux entre la France et les dirigeants de ses anciennes colonies, notamment sur d’éventuels soutiens financiers apportés à la classe politique française par feu le président Bongo, évoqués encore récemment par Valéry Giscard d’Estaing. Est-ce à cela que fait allusion Robert Bourgi? C’est plus que probable.

Une chose est sûre: son intervention, de moins en moins discrète, dans les relations entre certains pays instables du continent (Mauritanie, Madagascar, Gabon) et Paris brouille singulièrement la ligne diplomatique française alors que les conseillers chargés officiellement de la politique africaine de la France à l’Elysée militent pour une rénovation de l’approche de Paris sur le continent, Bourgi fait de la politique à l’ancienne, fondée sur des liens personnels, comme le lui avait appris Jacques Foccart, l’ancienne éminence grise de de Gaulle. Mais faut-il incriminer le seul Robert Bourgi dans cette affaire? Sans l’aval du secrétaire général de l’Elysée, et donc du chef de l’Etat, il n’existerait pas.

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 18:21




 

Bangui, 7 septembre 2009 (Apic) Les forces armées ougandaises ont été autorisées à pénétrer en République Centrafricaine pour combattre le groupe de l’Armée de résistance du seigneur (Lra), rebelles ougandais sous commandement de Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale (Cpi) pour crimes contre l’humanité. "Le Centrafrique nous a autorisés à opérer sur son territoire à la poursuite des rebelles. Nos hommes sont déjà opérationnels sur place", a déclaré un colonel ougandais …

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 18:17




 

APA-Bangui 2009-09-07 13:19:26 (Centrafrique) Le Collectif de l’opposition centrafricaine a annoncé lundi, au cours d'un point de presse, avoir suspendu sa participation à la mise en place de la Commission électorale indépendante (CEI) jusqu’à la décision de la Cour Constitutionnelle saisie pour se prononcer sur le projet de loi portant Code électoral.

Le Collectif de l’opposition fait remarquer à ce sujet que "ce n'est pas par fantaisie" qu'elle a saisi la Cour Constitutionnelle mais pour des raisons de transparence, ajoutant que "la transparence, on n’en parle pas qu’après les élections".

De plus, a poursuivi le Collectif « ce n’est pas l’opposition qui au départ a saisi la Cour Constitutionnelle au sujet du projet de loi portant Code Electoral ».

 « C’est le Président François Bozizé qui, soucieux de la conformité des dispositions de ce Code avec celles de la Constitution, a demandé à la Cour Constitutionnelle de vérifier si le projet de loi respectait la Constitution de la République Centrafricaine ».

En revanche, le Collectif de l’opposition appelle tous les partis politiques, syndicats, associations, à se joindre à ce mouvement en gestation pour former un front dont la plate forme tourne autour de la défense de la Constitution d’une part et d’autre part le respect des recommandations du Dialogue politique inclusif, lesquelles constituent des acquis inaliénables de la lutte du peuple centrafricain.

Le Collectif de l’opposition est constitué de l’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN), du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), de l’Association de la Solidarité pour le Développement (ASD), de l'Association Londö et d'autres partis tels que le Parti Africain pour la Transformation Radicale et l’Intégration des Etats (Patrie), le Forum Civique (FC) et la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS).

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 18:10




       Cyriaque Gonda et JJ Demafouth

 BANGUI - (Xinhuanet 07/09/2009) - Le président de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), rébellion active dans le Nord du République centrafricain depuis fin 2005, M. Jean-Jacques Demafouth, a demandé samedi au gouvernement d'apporter une assistance à son mouvement pour faire cesser les tracasseries faites aux populations civiles.

"Nous souhaitons que le gouvernement fasse un acte qui permette de prendre en charge les éléments", a déclaré M. Démafouth, qui a revendiqué un effectif d'environ 5 000 hommes au cours d'une conférence conjointe avec le ministre d'Etat chargé de la Communication et de la Réconciliation nationale, M. Cyriaque Gonda.

L'assistance sollicitée par le chef de l'APRD devrait permettre à ses hommes d'assurer leur quotidien en attendant la phase opérationnelle du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).

Vice-présidents du comité de pilotage du programme DDR, MM. Demafouth et Gonda ont achevé par un meeting, vendredi à Tiringoulou (1048 km au nord de Bangui), une tournée destinée à sensibiliser les ex-rebelles et les populations à la nécessité de soutenir le programme DDR, censé ramener une paix durable dans le pays avant des élections présidentielles et législatives prévues pour mars 2010.

Lancée le 13 août dernier par le président François Bozizé, la campagne de sensibilisation sur ce programme, qui devrait s'achever le 13 septembre prochain, a conduit les organisateurs dans 5 des préfectures du Nord du pays affectées par des affrontements armés dus à l'existence de plusieurs groupes armés depuis la fin de l'année 2005.

Pour mémoire, le gouvernement centrafricain a signé, le 21 juin 2008 à Libreville, au Gabon, avec les groupes armés un accord global prévoyant la fin des hostilités, le cantonnement des troupes et la mise en oeuvre d'un programme DDR.

© Copyright Xinhuanet

 

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 18:05




 

 

par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN  lundi 7 septembre 2009

Après l’ère des pères de la Nation, celle des putschistes galonnés, les conférences nationales, le multipartisme intégral, voici venue l’heure des héritiers présomptifs ! Kabila fils au Congo démocratique, Faure Gnassingbé au Togo hier, Ali Bongo Odimba au Gabon aujourd’hui. Demain, lequel des autres fils de…roi prendra la place du père ? Après le discours de La Baule et ses conférences nationales suscitées, le multipartisme intégral et les alternances démocratiques, la dynastie est en marche en Afrique. C’est l’avènement des fils de chefs.

C’est parti ! Même si au Gabon, la rue que la défaite essuyée par les « Panthères » devant les « Lions indomptables » du Cameroun en éliminatoire de la Coupe du monde samedi dernier a encore attisée dans certaines villes du pays refuse de se calmer au lendemain de la présidentielle. Elle s’en prend violemment à ce qu’elle considère comme une forfaiture, un déni de justice, une fraude massive pour cautionner la « succession dynastique » au pouvoir à la suite d’un simulacre d’élection à un tour. Qu’à cela ne tienne, Ali Bongo a été déclaré président de la République. Avant lui, Faure Gnassingbé au Togo. Kabila « fils » avait lui, réussi au Congo démocratique le parricide parfait.

L’ère des dynasties est-elle ainsi de retour en Afrique ? Kabila, Gnassingbé, Bongo, Mohamed Kadhafi, l’aîné, fils d’un premier mariage, président de l’organisme libyen des télécommunications ou encore Hannibal Kadhafi et/ou encore Seif el Islam Kadhafi, le plus impliqué sur le plan politique des fils du « roi » libyen. Seif est surtout connu pour son rôle dans l’indemnisation des familles des victimes de l’attentat de Lockerbie et du DC-10 d’UTA abattu par des Libyens en 1988. Il dirige la fondation Khadafi10. Gamal le fils du Raïs égyptien : Hosni Moubarak a été nommé secrétaire chargé de l’orientation politique du Parti national démocrate (Pnd, au pouvoir) par son père et demain les Wade au Sénégal ? Un certain Bourgi, avocat franco-libano-africain de son état et affairiste patenté assure, renseignent des sources généralement bien informées de milieux diplomatiques du continent, qu’il a une nouvelle mission : celle d’installer les fils de chef au pouvoir. Mission « hautement » lucrative si cela se trouve dont il se vanterait sur tous les vols en destination du continent.

Les Pères de la nation

Au début était l’ère des Pères de la nation. Ils sont ainsi nommés pour avoir acquis l’indépendance de leur pays et fondé la nation comme communauté politique dans un Etat de personnes libres et égales en droit. On peut citer parmi ces pères de la Nation, l’Américain Washington, l’Indien Gandhi, le Tunisien Bourguiba. En Afrique qui nous occupe, de fortes individualités que sont : les figures binaires Lumumba-Kasavubu du Congo-Kinshasa, actuel Congo démocratique, auparavant Zaïre de Mobutu, Ruben Um Nyobé-Amadu Ahidjo du Cameroun. Apithy-T. Ahomadegbe du Dahomey, actuel Bénin, ou les quatre du Nigeria : N. Azikiwe-A. Tafawa Balewa-Obafemi-Awolo-A. Bello.

Le couple sénégalais : Léopold Sédar Senghor-Mamadou Dia, l’Ivoirien Houphouët-Boigny, le Guinéen Sékou Touré, le Malien, Modibo Keïta pour ne citer qu’eux, la liste n’est point exhaustive, furent les précurseurs de l’histoire post-indépendance de leurs pays respectifs. Ils ont donné la cadence et impulsé la marche. Leur modèle était le monocentrisme absolu. Une seule nation, un seul Etat, un seul peuple, un seul chef. L’unité de moyen : un parti, une doctrine idéologique. La concentration des fonctions : le président est celui du parti et de la République, souvent même et du conseil de gouvernement.

Le chef de l’État est en même temps le chef suprême des armées, parfois ministre de la Défense. Une conception : curieux mélange du centralisme démocratique soviétique et de la chefferie traditionnelle africaine, qui structure le discours autour du développement comme action et processus de transformation sociétale. Un discours fondateur, structure idéologique efficace. Un discours qui révèle un chef qui est tour à tour architecte de la construction nationale, stratège conduisant la guerre contre le sous-développement, pédagogue enseignant les valeurs cardinales d’unité, de travail, de paix et d’harmonie, poète chantant et l’amour et l’Afrique, justicier hiérarchisant les peines et les récompenses, voire prophète annonçant l’âge d’or. Me Wade le touche à tout en est-il le dernier sur le continent ?

Les putschs

Si dans quelques États où la succession a été régulière, on a échappé jusqu’ici au parricide : Gabon (1967), Kenya (1978), Sénégal (1980), Cameroun (1982), Tanzanie, cet acte de mise à mort politique qui évince le père du pouvoir plutôt que de le détruire. Il n’en est pas toujours ainsi. Mais avant les « parricides », les putschs des galonnés. C’est ainsi qu’en Guinée Conakry à la mort du président Sékou Touré l’armée prit le pouvoir. En Guinée-Bissau les coups d’Etat militaires rythment la marche de la nation depuis 1974. Au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso. En Gambie voisine, en Sierra Léone, au Libéria en Côte d’Ivoire avec le général Guéi. Au Niger et au Nigeria. Le Ghana etc. Plus loin de nous en Centrafrique, au Congo Brazzaville… Partout les officiers généraux, supérieurs, officiers et sous officiers ont pris la place des Pères de la Nation. Le Sénégal fait figure d’exception qui confirme la règle dans la sous-région.

N’empêche l’Afrique continue sa transition vers la démocratie même si le pouvoir Kaki paraît servir de clé à cette transition. Mais aujourd’hui après les putschs et autres coups d’Etat militaires des années 1970 à 1990, les conférences nationales à la suite du discours de La Baule de 1991 et le multipartisme intégral, on semble assister au retour de la dynastie. Chaque chef d’Etat nourrissant ou caressant l’idée de se faire remplacer par son fils. Et cela d’autant plus que plusieurs d’entre eux se sont surpris à se prendre pour le dernier des… pour ne pas y avoir pensé plutôt en se rendant compte que le « simple sergent » analphabète du Togo, Gnassingbé Eyadema avait planifié sa succession.

La preuve ! Au Sénégal cependant, autant on met en relief l’exception de n’avoir jusqu’ici connu un coup d’Etat militaire, autant on y souligne « l’impossibilité » d’une dévolution monarchique du pouvoir même revêtu du manteau de la démocratie. Simple vœu pieux de démocrates ou traits caractéristiques d’un peuple qui commerce avec la République depuis longtemps ? Toujours est-il que le fils a maintenant une fonction ministérielle et d’Etat pour faire bonne mesure. Il ne cache nullement ses ambitions présidentielles même si les urnes du 22 mars dernier semblent avoir douché ce projet. En ce qui le concerne, de Conseil spécial de son père, président du Conseil de surveillance de l’Anoci, il arbore aujourd’hui le grade envié de ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports aériens et de l’Aménagement du territoire. Excusez du peu ! Tremplin pour prendre la suite du père ? L’avenir le dira.

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 01:21




 

Selon des informations vérifiées et parfaitement dignes de foi d’une source ayant souhaité garder l’anonymat pour d’évidentes raisons de sécurité, il y a trois mois lorsque l’actuel ministre centrafricain délégué à l'élevage, Youssoufa Mandjo a fait venir tous les chefs peuhls des communes d’élevage du pays à Bangui pour prendre part à une réunion de campagne électorale qui ne voulait pas dire son nom, présidée d’ailleurs personnellement par Bozizé soi-même,  il leur a exigé de lui remettre cinquante boeufs par campement peuhl afin qu'il puisse les offrir au président Bozizé, à la demande pressante de ce dernier. Résultat des courses, ce sera plusieurs milliers de têtes de bétail qu'il aura ainsi rackettées aux peuhls. Même si certains éleveurs ont catégoriquement refusé cette forme d’impôt et ont émigré au Cameroun.

Ainsi, en dormant et sans le moindre effort, Bozizé - et sans doute son intermédiaire le zélé Youssoufa Mandjo également mais avec un nombre moindre – se retrouve à la tête d’un considérable cheptel de boeufs. Cela est un véritable scandale d’une exceptionnelle gravité dont l’opinion doit être informée et qui doit être énergiquement dénoncé. Bozizé a promis à certains chefs peuhls et à d’autres remis un véhicule 4x4 par chef peuhl.  Il est déjà en campagne électorale auprès des chefs éleveurs peuhls. L’objectif inavouable par Bozizé est de contrer d’avance la campagne qu’il redoute déjà, du candidat du MPLC dans les communes d’élevage peuhl, Martin Ziguélé ayant sur lui l’inestimable avantage de s’exprimer parfaitement en langue Foulbé.

Il n’y a pas longtemps, Centrafrique-Presse avait déjà révélé sans le moindre démenti des concernés, que plusieurs dignitaires du régime de Bangui, en particulier presque tous les hiérarques des Forces armées centrafricaines, depuis le ministre actuel de la défense, qui n’est autre que Francis le fils de Bozizé, jusqu’aux différents chefs d’état major des Faca, à commencer par François Bozizé, puis le général Jules Bernard Ouandé, actuellement ministre de la sécurité, le ministre des affaires étrangères le général Antoine Gambi et celui actuellement en exercice le général François Mobébou, sont tous propriétaires de cheptels de bœufs rackettés aux éleveurs peuhls.

De même, lorsque la mère du président Bozizé était décédée le 9 février dernier, c’est un secret de polichinelle à Bangui que plusieurs éleveurs peuhl avaient été aussi rudement mis à contribution pour l’alimentation en viande durant la période du deuil, lors des veillées mortuaires organisées à plusieurs endroits à la fois. Ces inqualifiables et inadmissibles pratiques sont d’un autre âge et doivent cesser. Il y a manifestement des procès qui se perdent dans ce pays.

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 01:07




NE NOUS LAISSONS PAS DISTRAIRE !


Face à certains déferlements médiatiques de ces derniers jours sur des radios internationales, repris par des journaux ici et ailleurs, quelques camarades, amis et sympathisants se posent ou me posent la question de savoir ce que je pense, ce que le Parti pense de toutes ces déclarations fracassantes. Alors je voudrais ici et maintenant les rassurer en leur rappelant les deux points suivants :
 
- Le Congrès extraordinaire de notre Parti, régulièrement convoqué et réuni à Bangui le 13 juin 2009, a bien désigné un candidat et un seul, votre serviteur Martin ZIGUELE, pour nous représenter aux élections présidentielles de mars 2010. Cette décision a fait l’objet d’une résolution votée par acclamation par les congressistes, qui à l’occasion ont également désigné le seul adversaire  politique du MLPC : il s’agit de François BOZIZE YANGOUVONDA, par ailleurs Président Fondateur de KNK.
 
- Plus loin, le IIIème Congrès Ordinaire de notre Parti, régulièrement convoqué et tenu à Bangui du 21 au 23 juin 2007, a mis en place les structures de direction actuelle du Parti avec votre serviteur Martin ZIGUELE comme Président, pour un mandat de trois ans, expirant en juin 2010. Certaines personnes ont cru devoir contester cette décision du Congrès devant les tribunaux centrafricains et ont été déboutées aussi bien en grande instance qu'en appel. Maintenant, elles ont introduit un pourvoi en cassation, pour demander la suspension par la Cour de Cassation de l’exécution de ce jugement qui leur interdit notamment de parler et d’agir au nom du MLPC, en attendant un examen au fond de leur requête. Comme tous les étudiants de droit le savent, le pourvoi en cassation ne suspend pas les effets de la décision de la Cour d’Appel.

En conclusion, j’exhorte tous les camarades, amis et sympathisants à ne pas se laisser distraire dans des combats d'arrière garde, et nous ne nous trompons pas d'adversaire, car notre seul adversaire est François BOZIZE YANGOUVONDA.

Continuons à nous organiser et à nous mobiliser, car la victoire de notre Parti sera le résultat de note engagement et de notre travail sur le terrain, dans tous les recoins de la RCA et à l’extérieur, c’est-à-dire  partout où vivent et travaillent nos compatriotes.
 
 Je demande donc à toutes et à tous de ne pas se laisser distraire car l'histoire ne se répète pas.


Martin ZIGUELE
 
 
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