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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 15:56




Source: AlertNet 24 septembre 2009

par George Fominyen

Si la République centrafricaine ne pas recevoir de toute urgence un soutien accru des donateurs, il va commencer à régresser après trois ans de progrès à un moment où le problème de l'aide humanitaire a été soulevé par les agences humanitaires.

Pendant des années, les agences humanitaires ont déclaré que les donateurs ne donnent pas suffisamment de fonds pour les personnes dont un million de civils sont touchés par les violences dans le nord du pays.

"Peu de gens ont entendu parler de la République centrafricaine, en étant jamais conscient dans l'esprit de la situation alarmante du pays ", m'a dit Bruno Fugah, directeur de l'organisation médicale Merlin dans le pays.

Ceci, malgré l'attention portée sur le conflit au Darfour proche et les réfugiés à la frontière du Tchad, des incursions de rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) ou de l'armée ougandaise qui chasse ces rebelles.

La République centrafricaine est classé 178 sur 179 dans l'indice de développement humain des Nations Unies. Près d'un cinquième des enfants meurent avant leur cinquième anniversaire et les infrastructures sanitaires sont médiocres.

Cependant, les analystes affirment qu'il est difficile d’obtenir l'appui des bailleurs de fonds parce que les problèmes que connaît le pays - le manque de services sociaux, l'éducation, les établissements de santé, les infrastructures et l'absence d'activité économique - sont considérés comme une crise du développement qui exige engagement à plus long terme que les donateurs ne peuvent pas se permettre en ce moment.

Certains analystes estiment que certaines situations d'urgence humanitaire auxquelles le pays est confronté - comme la malnutrition alarmante dans certaines parties du sud parce que les gens ont perdu leur emploi après la fermeture des mines de diamant et d'or - ont beaucoup à voir avec l'effondrement économique.

"Vous avez besoin d'une certaine forme de développement pour la région à offrir aux personnes ayant un emploi et les aider à gagner leur vie», a déclaré David Noguera, un gestionnaire d'intervention d'urgence pour Médecins Sans Frontières.

La République centrafricaine a généralement pris du retard, même dans l'aide au développement. Entre 1985 et 2005, l'aide à l'Afrique subsaharienne a augmenté de 90 pour cent, mais a chuté de 50 pour cent pour la République centrafricaine.

Toutefois, la sensibilisation par les organisations humanitaires en 2007 a porté ses fruits avec les engagements des donateurs pour atteindre 110 millions de dollars en 2008, 4,5 fois plus qu'en 2006, selon un rapport du gouvernement.

Pour plus de nouvelles humanitaire et d'analyse, s'il vous plaît visitez www.alertnet.org

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 15:23




 

CONAKRY - Au moins une dizaine de personnes ont été tuées par balles lundi à Conakry par les forces de l'ordre qui sont intervenues dans un stade pour évacuer des manifestants opposés à la candidature du chef de la junte à la présidentielle, a constaté le correspondant de l'AFP.

(©AFP / 28 septembre 2009 16h17)


CONAKRY - Au moins une dizaine de personnes ont été tuées par balles lundi à Conakry par les forces de l'ordre qui sont intervenues pour évacuer de force un stade où s'étaient réunis des opposants à l'éventuelle candidature du chef de la junte à la présidentielle, a constaté l'AFP.

Au moins une dizaine de cadavres portant des traces de balles étaient couchés à même le sol, dans l'enceinte du stade du 20-septembre, après que la garde présidentielle ait évacué par la violence les opposants qui y étaient rassemblés, a-t-on constaté sur place.

Auparavant de nombreux tirs avaient été entendus provenant du stade du 28-septembre, où plusieurs dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées selon une estimation de l'AFP.

Alors qu'il couvrait l'évènement, le correspondant de l'AFP, qui travaille également pour Radio France Internationale (RFI), Mouctar Bah, a lui-même été forcé de se mettre à genoux par un militaire de la garde présidentielle.

Son matériel (micro, magnétophone) a été confisqué et brisé par des militaires. Son confrère de la BBC, le journaliste Amadou Diallo, a également été brutalisé.

(©AFP / 28 septembre 2009 16h37)

 

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 14:07




Artistes ivoiriens bloqués à Bangui : Jusqu`où conduit le manque de professionnalisme

lundi 28 septembre 2009 - Par Nord-Sud

Après le calvaire des artistes ivoiriens en Centrafrique, des professionnels du show-biz se prononcent sur ce « drame ».

Durant plusieurs jours, 26 artistes ivoiriens (chanteurs et comédiens compris) ont été bloqués dans la capitale centrafricaine Bangui. Invités à participer à un concert, ils ont été victimes d'un promoteur de spectacle véreux, qui à pris la poudre d'escampette, une fois le spectacle terminé. Après quelques jours de galère, ils ont rejoint la capitale économique grâce à une implication personnelle du président de la République, Laurent Gbagbo, qui a mis à leur disposition un avion spécial. Les faits font ressortir que les artistes avaient été sollicités pour participer à un Festival à but humanitaire. Le concert fini, leur interlocuteur a disparu. C'est ainsi qu'ils ont décidé de retourner au pays sans la seconde moitié de leurs cachets. Mais à la grande surprise, l'agence de voyage qui leur a fourni les billets d'avion, leurs apprend que le chèque qui a servi au payement est sans provision.

Ils ont donc eu recours à l'ambassade de Côte d'Ivoire au pays de Bozizé qui est rentrée en contact avec les autorités ivoiriennes. Suite à cette affaire, certains promoteurs de spectacles et managers d'artistes, dénoncent le manque de professionnalisme des créateurs ivoiriens. Selon eux, à y voir de près, aucune des stars n'a pris le temps d'aviser son manager. Qui en réalité, est la personne indiquée pour régler toutes les questions afférentes aux contrats relatifs à la participation de son artiste à un spectacle. Et même si cela a été fait, ce dernier n'a pas pris le temps d'analyser le dossier en profondeur. Pour Youl Sayal, manager d'artistes, certaines explications démontrent l'inorganisation des participants au voyage.

« Comment comprendre, selon lui, que des '' professionnels'' acceptent-ils des billets d'avion aller, sans avoir les garanties d'un retour ». Il pense que certains artistes dans bien des cas, signent les contrats sans que le manager ne soit averti. De ce fait, ne connaissant pas les tenants et les aboutissants de telles affaires, ils s'exposent à des situations désagréables comme ce qui vient de se produire. Il pense donc que c'est l'attachement à l'argent qui fait que les artistes s'érigent en leur propre manager. Ce qui compromet durement leur carrière. «Les chanteurs ivoiriens n'ont dans la bouche que le terme ''gombo''. Alors qu'un artiste structuré doit se rassurer de toutes les dispositions pratiques avant de se déplacer pour honorer une invitation.

Et ce travail se fait en amont par un manager », déplore-t-il. Pour Zach, promoteur de spectacles, l'analyse de certains contours peut amener l'artiste et son manager à se mettre à l'abri de promoteurs malhonnêtes. « Le manager d'artiste ou l'artiste lui-même ne peut pas honorer un spectacle sans avoir certaines informations. A savoir, des idées précises sur ce pour quoi il quitte son pays. Tels que : à quel type de spectacle est-il invité ? Qui en est le promoteur ? Quelle réputation a-t-il ? S'il n'a pas des réponses satisfaisantes, qu'il ne se déplace pas », précise-t-il. Pour ce qui est de la déconvenue de Bangui, les artistes avaient selon lui, de bonnes raisons de ne pas se faire gruger.

D'autant plus que c'était une œuvre humanitaire. Ils devaient au moins avoir l'assurance que les billets d'avion retour avaient été réglés bien avant leur voyage. Joint au téléphone, Bohori Michel qui s'est prononcé au nom des artistes à leur retour, signale que les contrats ont été négociés individuellement et que des managers ont été associés aux négociations. Ce qui lui fait dire que les artistes ivoiriens sont bien encadrés. Seulement, ils pensent qu'ils ont été victimes de leur bonne foi.

 
S.A.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 13:05




 

28 septembre 2009 MSF

Une crise économique aggrave la situation des habitants dans le sud-ouest de la République Centrafricaine (RCA), une déjà extrêmement vulnérable.

Alertée par les autorités locales, les équipes de Médecins Sans Frontières ont ouvert, en un mois, quatre centre nutritionnels au sud ouest de la République Centrafricaine (RCA), à Carnot, Boda, Nola et Gamboula, et ont mis en place des dispensaires mobiles dans toute la zone.

En à peine un mois et demi, plus de 1300 enfants, souffrant la plupart de malnutrition sévère, ont été admis dans les programmes MSF.

A Boda et Nola un grand nombre de patients souffrant de complications médicales ont dû être hospitalisés. « C'est difficile de trouver des patients qui souffrent uniquement de malnutrition. En effet, nombre d'entre eux souffrent d'autres maladies et arrivent ici dans un état critique.

Nous voyons beaucoup de personnes souffrant du paludisme, de diarrhée, de tuberculose ou encore du sida, autant de maladies qui s'ajoutent à l'état déjà très fragile des enfants », explique Clara Delacre, coordinatrice MSF à Nola.

« De nombreux facteurs peuvent expliquer cette situation. Parmi eux, la crise qui touche le secteur minier, principale source de subsistance pour la majorité de la population de la région », ajoute Clara Delacre.

La crise a privé un grand nombre d'hommes de leur emploi, les laissant sans aucune autre source de revenu. De plus, de nombreux bureaux d'achat d'or et de diamant ont dû fermer ces derniers mois.

Cependant, la crise économique n'est qu'un facteur conjoncturel qui vient s'ajouter aujourd'hui aux difficultés chroniques que connaît la région : un régime alimentaire pauvre basé sur le manioc, le manque d'accès aux soins pour la majorité de la population et la saison des pluie qui augmente le risque de propagation du paludisme et d'autres maladies.

Dans la région, l'aliment de base est le manioc. D'autres aliments basiques tels que la viande sont aujourd'hui rares. Selon les habitants de la région, le problème a commencé il y a quelques années lorsque des groupes de bandits ont menacé les éleveurs de bétail. Les éleveurs ont dû alors fuir vers le Cameroun et ne sont toujours pas revenus.

En outre, un des facteurs déclencheurs de la crise est le manque d'accès aux soins. Les gens doivent en effet payer pour recevoir les soins et les médicaments, ce qu'ils ne peuvent pas se permettre. Cela, a été aggravé par la perte récente des sources de revenu de nombreuses familles et la fermeture de nombreux centres de santé.

« MSF est venue ici en réponse à une urgence pour soigner les cas les plus sévères. Mais certains problèmes de fond nécessiteront une réponse plus large », conclue Clara Delacre.


MSF travaille en République depuis 1997. Actuellement, l'organisation met en place des projets pour fournir des soins aux populations touchées par la violence dans le nord-ouest du pays, à Kabo, Batangafo, Boguila, Markounda, Maitikulu, Paoua et Bocaranga.

 

 

RCA : « A Carnot, un hôpital et une ville délaissés »

01 septembre 2009 MSF

Depuis le 23 juillet, des équipes MSF prennent en charge la malnutrition dans la région de Carnot, une ville du sud-ouest de la République Centrafricaine (RCA). Annie Gadan a fait partie de la première équipe, chargée de mettre en place le projet. Elle nous raconte ici les premières étapes de cette mission.

 Comment avons-nous su que la situation nutritionnelle était inquiétante dans la région ?

 

Vers la mi-juin, le médecin chef de l'hôpital de la ville de Carnot lance deux appels à la radio locale pour passer un message d'alerte. Lorsqu'il prend son poste en mai, il découvre une situation nutritionnelle très alarmante dans la région, qui se traduit à l'hôpital par des cas de malnutrition sévère.

Suite à ses messages radio, beaucoup de gens se présentent à l'hôpital. Les équipes médicales s'organisent et prennent en charge gratuitement plusieurs dizaines d'enfants malnutris sévère.

En RCA, les soins de santé sont normalement payants. Il faut payer pour les médicaments, pour l'infirmier qui consulte ou éventuellement le médecin, et pour les hospitalisations aussi.

Au niveau de Bangui, le ministère de la Santé réunit plusieurs acteurs de l'aide présents dans le pays. Action Contre la Faim (ACF) et Médecins Sans Frontières (MSF) décident de mener une rapide évaluation nutritionnelle début juillet. Celle-ci rapporte un taux de malnutrition sévère très alarmant, au-dessus de 20%.

Même si ce chiffre ne peut pas être généralisé à l'ensemble de la population de la sous-préfecture de Carnot, il s'agit d'un taux de malnutrition sévère extrêmement inquiétant. La crise aurait affectée toute la préfecture de Mambéré-Kadéï et d'autres interventions sont en cours dans les sous-préfectures voisines.

Que se passe-t-il à votre arrivée à Carnot ?

Nous sommes arrivés à Carnot le soir du 22 juillet, avec le matériel nécessaire pour la prise en charge environ 72 enfants, en hospitalisation et en ambulatoire. On a apporté avec nous des aliments thérapeutiques, du lait, des médicaments, du matériel logistique comme des tentes, parce qu'on ne savait pas ce que l'on allait trouver sur place.

A notre arrivée, l'équipe de l'hôpital nous a accueillis chaleureusement, les gens semblaient soulagés de nous voir arriver. Nous sommes mis au travail dès le lendemain. Les logisticiens ont mis en place le nécessaire pour l'hospitalisation des enfants, les médecins ont consulté leurs premiers patients, et moi j'ai fait le tour des autorités.

J'ai alors découvert une ville "far-west ", presque déserte, où la majorité des commerces sont fermés... Avant d'arriver, on s'était renseignés sur la région, et on avait entendu dire que Carnot, ville diamantifère, connaissait une situation économique difficile, que l'exploitation et le commerce du diamant étaient en crise.

En traversant la ville, on s'en est vite rendu compte. Si la ville avait connu une période faste, ce n'était visiblement plus le cas aujourd'hui. L'ambiance était celle d'une ville et d'un hôpital complètement délaissés...

A l'hôpital, comment se passe l'installation ?

A l'hôpital, nous avons déjà 42 enfants sévèrement malnutris accompagnés de leur famille. Les médecins font un premier tour de consultation. Près de la moitié de ces enfants peuvent être soignés à domicile et ne nécessitent pas d'être hospitalisés.

Mais pour ceux qui en ont besoin, l'équipe met en place un centre de nutrition thérapeutique. Dès les premiers jours, les consultations et les admissions augmentent. A partir du 1er août, on décide d'évaluer à nouveau la situation nutritionnelle, à la fois dans la ville de Carnot et dans les zones rurales.

On obtient un taux d'environ 10% de malnutrition sévère aiguë dans la ville de Carnot, mais dans les villages alentours, les chiffres collectés paraissent beaucoup plus bas. Actuellement, une enquête nutritionnelle avec une étude de mortalité rétrospective, ainsi qu'une évaluation de sécurité alimentaire sont en cours.

Comment les gens décrivent-ils leur situation ?

Partout où nous sommes allés, les gens mentionnent en premier leurs difficultés économiques, évoquent la crise mondiale et l'effondrement du prix du diamant.

De nombreux habitants de Carnot tiraient leurs revenus des activités minières. Or la la fermeture de nombreux bureaux d'achat du diamant à la fin de l'année dernière a poussé la population à réorienter ses activités sur l'agriculture. Dans cette région, la culture principale étant le manioc, beaucoup n'ont pas eu les moyens de diversifier leur semis avec des haricots, des courges, des arachides, etc.

Dans les périodes de forte activité minière, les produits alimentaires sont importés massivement d'autres régions (manioc, légumes etc..). Mais en ce moment, le marché est inondé de la production locale de manioc et le prix de vente s'est effondré.

Aujourd'hui, le régime alimentaire de ces populations est peu diversifié, essentiellement composé de manioc et de feuilles cuites à l'eau. La viande est hors de prix sur le marché et d'autres aliments indispensables comme l'huile sont très chers. Il y a donc certainement un problème d'accessibilité à la nourriture pour les foyers affectés par la crise économique.

Y a-t-il d'autres facteurs pouvant expliquer cette dégradation nutritionnelle ?

La saison des pluies a débuté en juin, avec un mois de retard. Les femmes racontent que le mois de mai a été particulièrement sec, et l'impact sur les cultures très négatif. Mis à part le manioc, il n'y a quasiment pas de réserve alimentaire dans les foyers actuellement. Au mois d'août, la récolte des arachides et du mais a eu lieu, pour ceux qui en ont planté en début d'année.

L'autre problème, c'est l'élevage. On voit peu d'animaux dans ce coin-là. Trouver des œufs par exemple, n'est pas toujours facile et quand on en trouve, ils sont chers. Pourtant, la viande ferait partie des habitudes alimentaires des gens.

En saison sèche, les Peuls amenaient habituellement leurs troupeaux en pâture dans la région. Ils ont cessé de le faire depuis 2007, lorsque des coupeurs de route, commettant des actes de banditisme, ont sévi aux alentours de Carnot. Il semble que les gens aient beaucoup souffert de cette insécurité. De nombreux habitants des zones rurales ont migré vers la ville de Carnot suite à ces événements, et ne sont pas repartis depuis lors.


A la fin du mois d'août, près de 530 enfants malnutris sévère avaient été admis dans le projet, dont plus de 190 avaient dû être hospitalisés. Autour du 20 août, trois centres de traitement en ambulatoire avaient été ajoutés aux structures de prise en charge initiales.

 

 

 

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 12:50




 

CONAKRY - 28 septembre 2009 13h02 (AFP) - Au moins 11 opposants ont été blessés lundi à Conakry, dont trois gravement, lors de la dispersion par les forces de l'ordre d'un rassemblement contre une éventuelle candidature du chef de la junte à l'élection présidentielle de janvier, a constaté un journaliste de l'AFP.

Trois jeunes étaient couchés devant le commissariat du stade, près du lieu du rassemblement qui avait été interdit par la junte. L'un d'eux présentait une double fracture à une jambe.

Un correspondant de l'AFP a vu également huit autres personnes blessées, dont certaines à la tête et une trentaine ont été arrêtées et emmenées dans des fourgons vers une destination inconnue.

Les forces de l'ordre ont violemment dispersé les opposants à l'aide de matraques et de grenades lacrymogènes mais en fin de matinée plusieurs jeunes revenaient aux alentours du stade.

Le correspondant de l'AFP, qui travaille également pour Radio France Internationale (RFI), Mouctar Bah, a été brièvement interpellé. Des hommes en uniforme ont pris son matériel (un micro et un magnétophone) avant de le fracasser par terre.

Plusieurs leaders de l'opposition qui souhaitaient se rendre au rassemblement près du stade ont été bloqués par des policiers au niveau de l'université, selon des témoignages. Il s'agit notamment de Cellou Dalein Diallo, Sydia Touré et François Fall.

Les jeunes avaient commencé à se rassembler, avec des pancartes où on pouvait lire "non à Dadis" et "à bas l'armée au pouvoir", devant le plus grand stade de la ville, qui avait été fermé et aux alentours duquel un important dispositif de forces de l'ordre avait été déployé.

La junte avait interdit dimanche ce rassemblement pour ne pas troubler l'ordre public avant la fête de l'indépendance le 2 octobre mais les "forces vives" (partis politiques, syndicats et société civile) avaient maintenu le mot d'ordre.

Lundi matin, un important dispositif avait été déployé dans tous les grands carrefours de la capitale, avec des voitures de police et des véhicules militaires.

Seuls de de rares véhicules circulaient, les stations services était fermées tout comme de nombreuses boutiques.

Le gouvernement a par ailleurs décrété ce lundi comme jour férié, en commémoration du 28 septembre 1958 où la Guinée à voté non à la proposition française de rester dans la communauté française, selon un communiqué lu sur les médias d'Etat.

(©AFP /)

 

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 12:04




 

PORLAMAR (Venezuela) (AFP) - lundi 28 septembre 2009 - 11h52 - Le Venezuela a signé huit accords énergétiques avec plusieurs pays africains à l'occasion du deuxième sommet Amérique du Sud-Afrique (ASA), organisé ce week-end, a annoncé dimanche le ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole Rafael Ramirez.

Ces accords ont été notamment conclus avec l'Afrique du Sud, le Cap Vert, le Soudan et la Mauritanie, a-t-il précisé.

"Avec l'Afrique du Sud et son entreprise publique Petrosa, nous avons conclu un accord sur le développement en commun de champs prêts à être exploités (...) le développement de la technologie GPL (gaz de pétrole liquéfié)", a-t-il détaillé.

Petrosa a aussi obtenu une participation dans le bloc Junin 4 du bassin de l'Orénoque dans l'est du pays, dont les réserves très prometteuses sont en cours de certification, a ajouté M. Ramirez.

En Mauritanie, "il y a des capacités de raffinage que nous allons évaluer" et "des perspectives de production de pétrole", a-t-il encore indiqué. Le premier exportateur de brut latino-américain a également signé d'autres accords dans plusieurs autres domaines (mines, sciences, technologie, alimentation et agriculture), a-t-il ajouté.

Auparavant, le président vénézuélien Hugo Chavez avait annoncé la signature d'un accord pour la création d'une "entreprise mixte minière" avec la Sierra Leone. Des "lettres d'intention" concernant des partenariats miniers et pétroliers avec le Niger, le Soudan, la Namibie et le Mali, vont également être signées, avait-il ajouté.

Avec le Niger, il s'agit d'un accord d'exploitation pétrolière et de coopération électrique, a précisé le dirigeant socialiste, selon qui ces partenariats représentent le prélude à des coopérations plus vastes entre l'Amérique du Sud et l'Afrique.

Dans leur déclaration finale, les pays de l'ASA appellent à développer "la coopération énergétique entre les deux régions" et à "créer les conditions" pour augmenter le nombre d'entreprises mixtes africano-sud-américaines afin de "renforcer l'investissement et le commerce sud-sud".

 

 

NDLR : Et la République centrafricaine dans tout cela ? Pourtant son président a bel et bien pris part à ce sommet !

 

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:40




 

APA Bangui 2009-09-28 09:44:54 (Centrafrique) La Cour constitutionnelle a décidé de la relecture du projet du code électoral en Centrafrique suite à une requête en annulation introduite par le collectif de l’opposition, a appris APA.

Dans sa décision rendue le 30 juillet dernier, la Cour a relevé que « deux articles du projet deloi étaient anticonstitutionnels tandis que d’autres l’étaient partiellement». Face à ce constat, il faut donc expurger le projet de loi de ces deux articles jugés anticonstitutionnels ou le renvoyer à l’Assemblée nationale.

 La haute juridiction a invité le gouvernement à s’en tenir à l’exécution de sa décision du 30 juillet dans toute sa rigueur, à défaut de toute promulgation des articles censurés et sanctionnés par les dispositions de l’article 2, alinéa 2, de l’article 77 de la Constitution qui dispose que « tout texte déclaré inconstitutionnel est nul et de nul effet et ne peut être ni promulgué et ni appliqué».

Le porte-parole du Collectif de l’opposition, Me Nicolas Tiangaye, a indiqué que l’objectif recherché par l’opposition était atteint puisque le code électoral n’est pas applicable en l’état.

«La Cour constitutionnelle nous a donné raison», a-t-il déclaré.

 «Il faut que cette situation soit régularisée, après il faut un autre décret d’application et à partir de ce moment nous allons reprendre notre place à la Commission électorale indépendante (CEI) », a-t-il conclu.

 

 

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:37




 

APA-Douala 2009-09-28 09:34:41 (Cameroun) La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), s’appuie sur la procédure judiciaire en cours contre la Bank Austria pour recouvrer près de 11 milliards de francs CFA perdue dans l’affaire Madoff, a appris lundi APA auprès de cette institution bancaire.

Les responsables de cette banque sous régionale qui ont tenu une série de réunions pendant le week-end dans la métropole économique camerounaise, tablent désormais sur une « politique prudente » de placements pour éviter ce genre de désagréments.

« Nous sommes engagés dans une procédure judiciaire en vue de récupérer la totalité de 10,4 milliards de FCFA », a déclaré le président du conseil d’administration de la BDEAC, Anicet Georges Doléguélé.

Dans un communiqué dont copie est parvenue à la rédaction de APA, la BDEAC indique que « Bank Austria dans laquelle nous avions un placement l’a réinvesti ailleurs de manières hasardeuse », ce qui a fait en sorte que « la BDEAC s’est retrouvée en position de victime indirecte dans l’affaire Madoff ».

Les responsables de la BDEAC soutiennent que « l’affaire Madoff a des conséquences sur le fonctionnement de la banque », d’où la prescription des administrateurs pour une politique prudente des placements de fonds pour éviter ce type de désagrément à l’avenir.



Le Conseil d’Administration de la BDEAC renouvelle sa confiance à la Direction

 

Communiqué de presse

Le Conseil d’Administration de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale s’est réuni ce jeudi 24 septembre 2009 à Douala, République du Cameroun, sous la présidence de Monsieur Anicet Georges DOLOGUELE, Président du Conseil d’Administration.

Dix points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette 3ième réunion de l’exercice 2009.

Ainsi, les Administrateurs ont pris acte de la situation provisoire au 30 juin 2009 qui donne une vue précise de l’exécution du budget au titre de l’exercice 2009. Toutefois, face à la conjoncture économique particulièrement difficile marquée par la crise financière internationale, la Direction de la Banque a dû procéder à un Collectif budgétaire afin de réaliser les économies qui s’imposent, et d’adapter le budget de fonctionnement de la Banque à la réalité. Le Conseil a approuvé les ajustements proposés par la Direction et a préconisé quelques pistes d’économies supplémentaires à prendre en compte lors de la réalisation du budget de l’exercice 2010.

Dans le cadre de la mise en place du Comité d’Audit, organe de contrôle devant veiller à la bonne gouvernance au sein de l’institution, le Conseil d’Administration a désigné un groupe d’Administrateurs, qui procédera à la sélection d’Administrateurs Indépendants devant siéger au sein dudit Comité d’Audit sur la base des candidatures retenues par le Cabinet de Recrutement Afric Search. Ce groupe de travail présentera les conclusions de ses travaux lors de la réunion du Conseil du mois de décembre.

Poursuivant l’examen de l’ordre du jour, les Administrateurs ont pris acte de l’état d’exécution des projets approuvés au 31 Août 2009, et ont noté avec satisfaction que ceux-ci s’exécutent globalement de manière satisfaisante, en dehors d’un ou de deux prêts qui connaissent quelques difficultés passagères.

 Les Administrateurs ont ensuite approuvé le financement du projet d’extension de l’hôtel AZUR à Pointe-Noire (République du Congo) pour un montant de 1 ?5 milliards FCFA.

En ce qui concerne la perte occasionnée par l’affaire MADOFF, la Direction de la Banque fait le point sur les efforts entrepris afin de récupérer ses avoirs compromis dans le Fonds PRIMEO.

Les Administrateurs ont noté que les contacts tous azimuts déployés par la Direction sont relayés par les actionnaires de référence de la Banque. Cependant, afin d’accélérer le dénouement de cette affaire, la Direction a été autorisée d’engager la procédure judiciaire si toutes les actions menées jusque-là ne conduisent pas vers un règlement amiable.

Enfin, le Conseil a pris bonne note des derniers recrutements effectués au titre de l’exercice 2010 ; il s’agit d’un juriste, d’un trésorier, d’un analyste projet et d’une traductrice.

Avant de conclure ses travaux, le Conseil d’Administration a renouvelé sa confiance et son soutien à la Direction de la Banque face à la campagne de presse négative qui s’est développée ces derniers jours. Elle a exhorté la Direction à maintenir le cap fixé et de se focaliser sur les objectifs opérationnels de la Banque, notamment en poursuivant l’effort extraordinaire qui lui a permis de réaliser un volume d’engagement de 38 ?730 milliards sur un objectif annuel de 35 milliards de FCFA.

 
Fait à Douala, le 24 septembre 2009

 
Oscar NGOLE

 
Directeur de Cabinet du Président

 Chargé du Secrétariat du Conseil

 

 

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 01:11




27-09-2009    Source : gaboneco

La Cour constitutionnelle vient d'accéder à l'une des revendications principales de l'opposition qui conteste les résultats du scrutin du 30 août. Elle va procéder le 29 septembre à un nouveau décompte des suffrages du scrutin présidentiel, dans le cadre des recours en annulation introduit par plusieurs candidats.

Dans une interview à Radio France Internationale(RFI), la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, a indiqué que «les membres de la Cour ont estimé qu'ils pourraient procéder au recomptage des voix en présence des huissiers désignés par les requérants».

«Il s'agit pratiquement d'un dépouillement» mais «cette fois-ci des procès verbaux de chaque bureau de vote. (…) s'il y en a 2800, ce sont les 2800 qui seront recomptés» a précisé Mme Mborantsuo.

Pourtant, cette revendication exprimée par l'opposition dès la proclamation des résultats du scrutin, le 4 septembre, avait été balayée d'un revers de la main par la Cour constitutionnelle. Sa présidente avait clairement indiqué que cette demande «n’obéit à aucune disposition de la loi».

Devant l'insistance de l'opposition, elle avait revu sa position, en concédant que «le décomptage des voix ne peut plus avoir lieu, du moins au niveau de la CENAP. Il leur appartient de saisir la haute juridiction et d’apporter des preuves en leur possession et le juge constitutionnel appréciera».

Le «recomptage des suffrages» qui va débuter ce 29 septembre sonne comme une réponse à l'opposition, regroupée au sein du Front de refus du coup de force électoral, qui avait demandé à la Cour constitutionnelle, dans sa déclaration du 24 septembre, à «lire le droit, rien que le droit». Pourquoi ce revirement de la Cour?

Depuis la proclamation des résultats de l'élection présidentielle du 30, qui a été suivie par des violentes émeutes qui ont défiguré la capitale économique Port-Gentil, le climat social est très tendu à travers le pays.

Le gouvernement et l'opposition se rejettent la responsabilité de ce climat délétère, ponctué chaque jour d'actes de «provocation» et d'«appels à la violence», selon le gouvernement et d'un «glissement insidieux» vers «l'autoritarisme» affirme l'opposition.

Face à une telle responsabilité et à l'absence d'une autorité morale susceptible de rapprocher les deux camps, la Cour a dû reconsidérer sa position pour accéder à la requête de l'opposition, sans doute pour rapprocher les points de vue des protagonistes. Une posture qui la placerait à l'équidistance des ces protagonistes pour lui permettre d'examiner avec sérénité les recours.

Par ailleurs, selon des sources proches du dossier, l'opposition aurait demandé dans ses recours le recomptage des procès verbaux qui ont conduit à l'élection du candidat du PDG. Selon ces sources, 67% de ces procès verbaux regorgent d'irrégularités. La validité d'une telle thèse conduirait inévitablement à l'invalidation de la victoire du président élu.

Plutôt que d'examiner uniquement les procès verbaux qui ont donné vainqueur Ali Bongo Ondimba, la Cour a certainement jugé utile de procéder à un nouveau décompte de tous les procès verbaux.

Cette posture permet à la Cour de baisser d'un cran la tension sur ce dossier brulant et de travailler dans une nouvelle disposition d'esprit. Elle a un mois pour dire le droit et surtout trancher ce nœud gordien qui étouffe chaque jour un peu plus la Nation gabonaise.

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 23:17




Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation ;
Monsieur le Président de l'Assemblée Générale des Nations- Unies ;
Mesdames et Messieurs.

Je tiens tout d'abord à vous féliciter, Monsieur le Président, pour votre brillante élection à la présidence des travaux de la 64ème Session de l'Assemblée Générale des Nations- Unies. Votre élection à ce poste honore toute l'Afrique et constitue un hommage mérité rendu à la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste dont le dévouement à la cause africaine n'est plus à démontrer.
Je voudrais ensuite au nom de Son Excellence le Général d'Armée François BOZ1ZE, Président de la République, Chef de l'Etat, qui souhaite plein succès à nos travaux, vous assurer du soutien de la délégation centrafricaine à la lourde et exaltante mission qui vous est confiée cette année.
Votre connaissance avérée de l'Organisation des Nations- Unies et des problèmes du monde sont un gage de succès pour les présentes assises.

Qu'il me soit permis de féliciter, par la même occasion, Monsieur Miguel D'ESCOTO BROKMANN du Nicaragua pour la remarquable contribution qu'il a apportée à la précédente session en sa qualité de Président.

Mais avant de donner mon appréciation de l'état du monde au regard de nouveaux défis du XXlème
siècle et le point de vue de mon pays sur les principales questions abordées au cours de la présente session, je voudrais aussi saluer les efforts inlassables du Secrétaire Général de notre Organisation, Monsieur Ban- Ki MOON, qui ne ménage aucun effort pour faire prévaloir les principes et idéaux des Nations- Unies et de lui renouveler la profonde gratitude du peuple centrafricain pour ses apports objectifs à la situation en République Centrafricaine et son appui dans le cadre de la Commission de consolidation de la paix.

En effet, depuis le mois de Mars de cette année, suite à la demande formulée par mon Gouvernement, une configuration pays de la Commission pour la consolidation de la paix a été mise en place sous la présidence de la Belgique. Cette Commission travaille de concert avec les Autorités Centrafricaines pour renforcer les acquis de la paix et permettre la mise en application des recommandations du Dialogue Politique Inclusif (DPI), organisé du 08 au 20 Décembre 2008 notamment, le Programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) ainsi que le processus devant conduire aux élections générales de 2010.

Monsieur !e Président,
Mon pays se réjouit de la tenue de la présente session en raison des thèmes de discussions retenus qui constituent de véritables préoccupations mondiales. En effet, il n'est pas vain de rappeler que nous avons plusieurs défis à relever : celui du développement, de la paix et sécurité, celui du changement climatique et de ses effets, le terrorisme et la nécessaire réforme de l'Organisation des Nations- Unies.

Le choix du thème, je cite : « Renforcer le multilatérisme et le dialogue entre les civilisations au service de la paix et la sécurité internationales et du développement pour faire face aux crises mondiales » procède d'une bonne inspiration.

En effet, les changements intervenus dans la configuration du monde font naitre de nouveaux défis qui ne peuvent être relevés qu'au moyen de la coopération internationale.

De ce fait, le multilatéralisme apparaît aujourd'hui comme le seul moyen de régler les problèmes du monde.
En cette ère de Mondialisation et d'avancées technologiques, les espaces de coopération, même les plus solidement établis, doivent faire face à des exigences nouvelles qui appellent des réponses solidaires appropriées.

En vous remerciant de l'honneur fait à la République Centrafricaine, permettez- moi d'insister sur la corrélation entre certains thèmes exposés depuis le début de ce débat général.
Parlant de la situation du monde, la présente session se tient dans un contexte particulièrement préoccupant. Une période critique pour la gestion des affaires politiques du monde à tous les niveaux qui nous interpelle en tant que Nations sur des pistes de solutions empreintes d'un esprit de dialogue, de concertation et d'ouverture. Le panorama mondial actuel présente de grands enjeux relativement à la paix et à la sécurité, au développement économique et au progrès social, aux droits de l'homme et la primauté du droit.

En ce qui concerne les questions cruciales ayant trait au développement, la crise économique et financière mondiale demeure pour l'heure un événement sans précèdent du point de vue de son impact et des bouleversements sur les systèmes économiques et financiers du monde. Elle induit une réorganisation dans le sens d'un nouvel ordre mondial dans ce domaine. Mais au-delà de cette option, d'autres voies de sortie de la présente crise pourraient être le développement des capacités de production, le renforcement des capacités commerciales en faveur des Etats en voie de développement et la mise en place des partenariats stratégiques entre les différentes régions membres de notre Organisation.

La crise alimentaire provoquée par la hausse des prix et dont les effets pervers continuent de maintenir une bonne partie de la planète dans la famine et la pauvreté extrême oblige à la promotion du secteur agrico !e,'des industries et de l'exploitation des ressources minières.

Cette hausse des prix des denrées alimentaires a entraîné une détérioration significative des termes d'échange entre les pays dans les régions les plus affectées au rang desquels le continent africain en général et singulièrement la République Centrafricaine.

Une telle situation peut conduire vers une poussée de la pression inflationniste et la dégradation de la balance des paiements.
Cet impact est également ressenti tant au niveau macro économique que des revenus des ménages et de la sécurité alimentaire.

La contribution des Communautés Economiques Régionales de même que des agences des Nations Unies telles que la PAO, le PAM, le FIDA et la Banque Mondiale serait d'un apport inestimable pour une solution coordonnée de cette crise.

Le développement agricole doit être encouragé en vue d'assurer une croissance durable et l'amélioration des moyens de subsistance des populations sur la base d'une gestion saine des ressources environnementales et naturelles.

Les programmes et activités du domaine portant sur les options de croissance à long terme doivent bien entendu être mis en oeuvre conformément aux objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

En nous engageant en l'an 2000 à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015, nous avons suscité de légitimes espoirs dans l'ensemble du Monde en Développement.
Nous n'avons pas le droit de le décevoir, sous peine d'aggraver la fracture Nord-Sud et de creuser davantage le fossé au sein de nos propres sociétés, avec des risques incalculables pour la gouvernance et la stabilité des Etats.

Un peu plus de cinq ans après le Sommet du Millénaire, il est incontestable que des progrès non négligeables ont été réalisés, mais force est de reconnaître que de nombreux pays, en Afrique et ailleurs, ont une grande partie de leurs populations qui vit dans l'extrême pauvreté.
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement constituent le plus sûr moyen d'accélérer la marche des peuples africains vers le bien-être.

Les Projets de développement dans les Secteurs des OMD ont besoin de financement stable, adéquat et prévisible dans la durée.
Nous considérons donc la présente session de l'assemblée générale de l'ONU comme étant une opportunité pour sensibiliser et amener toutes les institutions internationales de financement du développement, sans exclusive, à s'engager effectivement vers une mobilisation et un transfert de ressources financières nécessaires à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

De même, le Programme d'action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010 qui visait à améliorer sensiblement les conditions de vie de plus de 600 millions de personnes vivant dans ces pays arrive à son terme et devra être revu conséquemment pour faire face à la marginalisation, aux nouveaux défis socio économiques auxquels sont confrontés les PMA.

Le changement climatique s'ajoute aux défis qui se posent à notre monde car les économies de toutes les nations ici réunies, leur environnement ainsi que leur mode de vie sont menacés.
A la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Bali en Indonésie en 2007, les dirigeants du monde ont décidé de négocier un nouvel accord sur les changements climatiques qui devrait prendre Se relai du Protocole de Kyoto, en 2012. Dans la feuille de route de Bali, les Etats ont défini des domaines d'action et se sont mis d'accord pour les prendre en considération lors des négociations post-Kyoto. La séance de travail des Chefs d'Etat du G8 + 5 d'Aquila du 09 Juillet dernier s'est penchée sur la question de la réduction des émissions des gaz à effet de serre.

Mon pays est engagé dans le combat mondial contre les changements climatiques, comme le témoigne la ratification de plusieurs instruments internationaux relatifs aux questions du climat. Je pense à la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques en mars 1994 et au Protocole de Kyoto en janvier 2008.

Pour la République Centrafricaine, le défi des changements climatiques concerne non seulement l'atténuation c'est à dire les réductions d'émissions des gaz à effets de serre, mais également l'adaptation aux effets néfastes de ces changements. Cependant, pour les Etats vulnérables, à économie fragile comme les nôtres, le coût de l'adaptation chiffré à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an grèvera encore d'avantage nos ressources limitées, et accentuera la pauvreté. C'est ici pour moi l'occasion d'émettre le voeu que l'aide pour la lutte contre les changements climatiques ne puisse se substituer à l'aide publique au développement.

Nous ne sommes pas venus à cette 64ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies pour pointer un doigt accusateur sur les Etats responsables du réchauffement de la planète, mais plutôt à l'instar des pays frères d'Afrique, porter un message aux dirigeants" du monde. L'Afrique continuera ses efforts de préservation de ses écosystèmes forestiers, mais les pays riches doivent prendre leurs responsabilité s pour aboutir à des propositions concrètes pour l'après Kyoto.

Nous soutenons la proposition de la France au sommet sur les changements climatiques qui s'est tenu le 22/09/09 de créer une organisation mondiale pour l'environnement, de mettre en oeuvre la feuille de route de Bali par les transferts de technologie vers les pays en développement, et du financement des efforts de réduction des émissions des gaz à effets de serre. Mais nous souhaitons vivement qu'à Copenhague en décembre prochain, la position commune des pays d'Afrique Centrale ayant en partage les forêts du bassin du Congo soient prises en compte.

Permettez- moi de rappeler ici que les pays d'Afrique Centrale réunis au sein de la COM1FAC ont signé le 11 septembre 2008 à Bangui une déclaration dans laquelle ils font appel aux institutions du Système des Nations Unies, à l'Union Européenne, à l'Organisation Internationale de la Francophonie, au Secrétariat du NEPAD et au Panel d'Experts de Haut niveau pour les soutenir dans leur démarche visant entre autres l'inclusion des questions relatives à la gestion des forêts tropicales dans les arrangements post-Kyoto.

Les forêts du bassin du Congo, deuxième massif forestier au monde jouent un rôle déterminant dans la régulation du climat de la planète. Les efforts de conservation et d'aménagement forestier durable de cet espace naturel consentis par les pays membres de la COM1FAC, doivent être encouragés dans le cadre du processus REDD.

A Copenhague nous devons aboutir à un accord juste, basé sur des partenariats « gagnant-gagnant » qui permettent aux pays en développement de concilier préservation des ressources naturelles et développement économique.

Monsieur le Président,
La République Centrafricaine soutient sans réserve la Déclaration faite par le Président de la Commission de l'Union Africaine lors de sa dernière session spéciale tenue le 31 Août 2009, à Tripoli (Libye) et consacrée à « l'examen et au règlement des conflits en Afrique ».

Elle partage la conviction que la croissance économique et le développement durable sont intimement liés à la situation et à l'évolution de la paix et la sécurité mondiale. Face à la prolifération des armes de toutes sortes, la question du désarmement se pose avec acuité.

La commission du Désarmement des Nations Unies doit promouvoir les résolutions encourageant le multilatéralisme dans le domaine du désarmement et la non prolifération, la réduction des budgets militaires et le respect des normes de l'environnement dans l'élaboration et l'application des accords de désarmement.

Un effort reste également à faire pour sortir de l'impasse actuelle et parvenir au désarmement nucléaire et à la non prolifération nucléaire sous tous ses aspects. Le « concept stratégique » adopté par les Etats dotés d'armes nucléaires qui justifie le recours ou la menace de recours aux armes atomiques est tout aussi dangereux que l'enrichissement de l'uranium à des fins d'armement et devrait purement et simplement être abandonnée.

Par contre, le concept de sécurité nationale reposant sur la promotion et le développement des alliances militaires et politiques de dissuasion nucléaire semble mieux adapté aux idéaux que nous poursuivons.

La République Centrafricaine salue l'initiative du Président OBAMA de convoquer une réunion du Conseil de Sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires. Le terrorisme constitue la violation la plus flagrante du droit international, empêche les peuples de jouir de leurs libertés fondamentales et déstabilise les Gouvernements légitimement établis.

Pour ces raisons, il ne doit être toléré ou associé ni à une religion, à une civilisation, à un groupe ethnique ou à une revendication, si légitime soit-elîe.

Mon pays condamne fermement les actes terroristes et s'alignent sur la lutte contre le terrorisme menée au sein des comités crées par le Conseil de sécurité des Nations- Unies.

La question de la maîtrise des armes classiques au niveau régional est d'autant plus pertinente que c'est le moyen le plus efficace pour venir à bout de la prolifération illicite des groupes armés et de la criminalité transfrontaliè re. La paix et la sécurité de l'Afrique Centrale souffrent de ce problème récurrent. Les groupes armés menacent la stabilité des institutions républicaines de certains de nos Etats.

C'est dans cette perspective que l'accord global de paix signé à Libreville (Gabon) le 21 Juin 2008 a permis à la République Centrafricaine de conjurer de funeste dessein comme mode d'expression de la conquête du pouvoir.

Mais sa préoccupation ainsi que celle d'autres Etats de la Région des Grands Lacs d'Afrique réunis au sein de la Conférence Internationale du même nom tels que le Soudan, la République Démocratique du Congo et l'Ouganda concerne les agissements criminels de la rébellion ainsi dénommée Lord Résistance Army (LRA) qui s'est transformée en criminalité transfrontaliè re causant la mort et la désolation jusqu'en République Centrafricaine.

Sa capacité de nuisance dépasse le cadre territorial de la République Ougandaise et devient un problème régional auquel une solution concertée s'impose. Les Etais concernés s'y emploient, avec les moyens limités qui sont les leurs.

Je suis convaincu que la Charte des Nations Unies et le Droit International restent des instruments indispensables et les piliers de la préservation et du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Représentant la quasi-totalité de la Communauté Internationale, l'ONU dispose de la légitimité internationale bien établie pour apporter une solution durable à des problèmes de ce genre.
Monsieur le Président,

Les Nations- Unies demeurent la tribune centrale et indispensable pour aborder les questions mondiales et la recherche de consensus. C'est pourquoi, nous Etats- Membres attachons une grande importance au renforcement de son rôle et pensons qu'une réforme est nécessaire pour développer toutes ses potentialités.

La réforme doit être générale, sans exclusive, dans le respect de sa nature politique et de son caractère intergouvernemental et universel.

Cependant des aménagements à apporter à deux organes de notre Organisation semblent prioritaires dans cette réforme : le Conseil de Sécurité et l'Assemblée Générale. 11 faut une revitalisation de l'Assemblée Générale dans le sens d'accorder plus de poids à son rôle et à son autorité en tant que principal organe délibérant et représentatif des Etats membres.

Elle doit être respectée dans ses prérogatives d'organe fondamental de contrôle des Nations Unies même dans le domaine du maintien de la paix.
La réforme du Conseil de sécurité quant à elle doit porter sur la transparence et l'équilibre en son sein.

Son élargissement permettra une meilleure représentativité de toutes les régions pour débattre des nouvelles approches du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Il s'agit là, d'une position africaine qui a été rendue publique dans le cadre de ce débat général par le Guide de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, que la République Centrafricaine soutient.

Mon pays veut espérer qu'une réforme du système des Nations- Unies aura des retombées positives sur le développement de la coopération multilatérale dans ce monde en perpétuelle mutation.
Je vous remercie.

Faustin Archange Touadera
Premier ministre de la République centrafricaine

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