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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 21:19




 
Bangui commet un acte indigne et cruel contre le leader du FPR, Baba Laddé, extradé vers Ndjaména


Vendredi 16 octobre 2009

Selon une source indépendante en provenance de Bangui (RCA), le Général Baba Laddé, serait expulsé vers le Tchad, après son arrestation par les autorités centrafricaines.

Nous sommes profondément consternés par cet acte inhumain, cruel et indigne d'un Etat  qui se réclame de Droit à l'instar du  Gouvernement centrafricain, qui, après avoir arrêté le leader du FPR, a fini par l'extrader vers le Tchad où il es considéré comme  opposant politique au régime de Ndjaména.

Nous sommes fortement  préoccupés par  cette nouvelle alarmante qui met en péril la vie,  l'intégrité physique et morale du leader du Front Populaire pour le Redressement (FPR-Forces positives), une fois, qu'il soit  remis dans les mains des autorités tchadiennes.

Désormais, il nous revient  le droit légitime d'entreprendre la saisine de  toute voie judiciaire contre  le Gouvernement de Bangui, pour conspiration, acte de kidnapping et de séquestration d'opposant tchadien puis d'expulsion vers son pays d'origine où sa vie est en  danger.

Notre blog se verra dans l'obligation de saisir toute institution sous-régionale et internationale judiciaire afin d'interpeller officiellement  le Gouvernement centrafricain et tchadien devant leurs responsabilités collectives pour ce qui arrivera à l'opposant et leader du FPR,
Baba Laddé.

Makaila Nguebla

 

NDLR : Nos inquiétudes semblent se confirmer s'agissant du pays de destination où Baba Laddè allait être expulsé. Selon en effet des informations parvenues à notre rédaction d’une source souhaitant garder l’anonymat, Baba Laddè, de son vrai nom Mahamat Abdoul Kadre, aurait été discrètement acheminé - sous la responsabilité de Francis Bozizé ministre délégué chargé de la défense qui avait d’ailleurs convoqué Baba Laddè à son cabinet au camp Beal - à Bozoum chef lieu de la préfecture de l’Ouham-Pendé où existe un consulat du Tchad puis remis aux autorités tchadiennes qui devaient le conduire jusqu’à Ndjaména. Quel marché Bangui et N’djaména ont-ils secrètement conclu sur le dos de ce monsieur ?

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 18:35



 

LIBREVILLE - Ali Bongo Ondimba, qui a prêté serment vendredi comme président du Gabon, a annoncé à la presse qu'il avait nommé Premier ministre Paul Biyoghé Mba, qui occupait déjà cette fonction depuis trois mois, durant la période de transition.

"J'ai décidé de nommer ce jour Premier ministre M. Paul Biyoghé Mba. J'ai estimé qu'il était la personne idoine pour conduire la prochaine étape", a affirmé Ali Bongo, 50 ans, dans une déclaration à la presse au palais présidentiel, quelques heures après son investiture.

M. Biyoghé Mba, 53 ans, qui était présent lors de la déclaration, a le "profil d'un manager" et est "un haut cadre expérimenté", a ajouté M. Bongo, fils du président Omar Bongo Ondimba décédé en juin, après 41 ans à la tête du Gabon.

"J'ai tenu à faire cette annonce moi-même pour montrer l'importance que j'attache à ce moment (...) pour ouvrir une nouvelle page de notre histoire", a souligné Ali Bongo, précisant: "Et nous allons nous mettre au travail immédiatement."

Le Premier ministre devrait former son équipe dans les prochaines heures.

Paul Biyoghé Mba avait été nommé pour la première fois chef du gouvernement le 17 juillet, après la démission de Jean Eyéghé Ndong du poste de Premier ministre pour se porter candidat à l'élection présidentielle.

Avant sa nomination comme Premier ministre, il était ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, de la Sécurité alimentaire et du Développement rural.

Membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), il en est devenu un des vice-présidents il y a quelques mois, y remplaçant également Jean Eyéghé Ndong qui a été exclu après l'annonce de sa candidature à la présidentielle, en tant qu'indépendant, comme d'autres barons du PDG.

D'ethnie fang, Paul Biyoghé Mba est né en avril 1953 dans un département de la province de l'Estuaire, qui abrite Libreville. Il a notamment travaillé comme conseiller à la présidence, avant d'être au milieu des années 1980 directeur adjoint du cabinet présidentiel, alors dirigé par Jean Ping, actuel président de la Commission de l'Union africaine (UA).

Depuis 1989, il a occupé plusieurs postes ministériels dans différents gouvernements (Commerce, Contrôle d'Etat, Petites et moyennes entreprises...).

Paul Biyoghé Mba a activement soutenu Ali Bongo pendant la campagne électorale en vue du scrutin du 30 août.

La Cour constitutionnelle, saisie de nombreux recours, a validé lundi l'élection d'Ali Bongo, finalement donné vainqueur avec 41,79% des voix lors de l'unique tour du scrutin.

(©AFP / 16 octobre 2009 19h11)

 


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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 18:23




 

NEW YORK (Nations unies) - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a décidé de créer une commission internationale d'enquête sur les violences meurtrières du 28 septembre en Guinée, a annoncé vendredi sa porte-parole, Michèle Montas.

M. Ban "demeure profondément préoccupé par la situation tendue qui prévaut en Guinée à la suite de la répression violente de civils non armés, le 28 septembre à Conakry", a déclaré Mme Montas lors d'un point de presse.

Il "a décidé de créer une commission d'enquête internationale pour mener des investigations sur ces incidents afin de déterminer la responsabilité des personnes impliquées", a-t-elle ajouté.

Mme Montas a indiqué qu'une mission de l'ONU allait se rendre immédiatement en Guinée pour examiner les modalités de l'établissement d'une telle commission.

(©AFP / 16 octobre 2009 18h39)

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 17:20





LE MONDE | 16.10.09 | 15h01  •  Mis à jour le 16.10.09 | 17h23


Le "sacre", vendredi 16 septembre à Libreville, du fils du plus ancien et du plus trouble des alliés de la France en Afrique, Omar Bongo, est tout un symbole. L'investiture d'Ali Bongo coïncide avec la discrète réorientation de la politique de Paris vis-à-vis du continent africain. Cette fois-ci, aucun discours de Nicolas Sarkozy n'aura annoncé le vent nouveau. Ni celui de la rupture avec la Françafrique chiraquienne, comme à Cotonou en mai 2006, ni celui de la sincérité provocante, comme à Dakar en juillet 2007. Une inflexion de la politique africaine de la France vient de se négocier dans le silence feutré de l'Elysée, sans envolée lyrique ni médiatisation. Longtemps brandie par le président, la volonté de rénovation du tête-à-tête usé entre Paris et ses anciennes colonies a fait long feu.

L'heure est au retour aux mauvaises vieilles habitudes : poids des émissaires officieux, priorité absolue aux intérêts économiques et stratégiques de la France sur les exigences démocratiques et les revendications des sociétés africaines. Loin des velléités de banalisation, l'Afrique redevient un domaine ultra-réservé au plus haut sommet de l'exécutif.

Discret, le tournant n'a pas été pris en un jour. Il coïncide pourtant avec un événement hautement symbolique : l'élection, bénie par la France, d'Ali Bongo, le 30 août.

Pur hasard ? La veille du scrutin gabonais, une autre nouvelle significative avait filtré : le départ pour l'ambassade de France au Maroc de Bruno Joubert, conseiller de Nicolas Sarkozy, chargé de l'Afrique et figure de proue des "rénovateurs" de la présidence. Ceux précisément qui avaient manoeuvré en mai 2007 pour griller la politesse à Omar Bongo alors qu'il exigeait d'être le premier chef d'Etat africain à être reçu par le nouveau président français. A sa grande surprise, la première femme élue démocratiquement à la tête d'un Etat africain, la Libérienne Helen Johnson Sirleaf, de passage à Paris, avait alors eu les honneurs de l'Elysée avec vingt-quatre heures d'avance sur le vieil autocrate gabonais. Un symbole prometteur.

"Bruno Joubert n'a pas été débarqué, assure aujourd'hui un haut diplomate, mais son remplacement aura des conséquences importantes. Jusque-là, Sarkozy marchait sur deux pieds en Afrique (la diplomatie traditionnelle personnifiée par Bruno Joubert, équilibrant le poids des émissaires officieux qui rendent compte à Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée). Désormais, il risque de boiter."

Notoirement agacé par les interventions de l'avocat Robert Bourgi, l'un de ces missi dominici officieux de la présidence, Bruno Joubert affirme que ce dernier "n'a pas cessé de jouer à contre-pied de ce qu'est la politique française" en Afrique. "Ses interventions ne m'ont pas fait diverger et j'ai toujours agi avec l'accord du président de la République", assure-t-il cependant.

Le départ du diplomate ne peut que réjouir M. Bourgi, qui doit savourer l'événement, mais en silence : l'Elysée lui a demandé de se faire discret après ses tonitruantes prises de position en faveur d'Ali Bongo.

Sur le dossier gabonais, M. Bourgi a gagné : en dépit d'un scrutin suspect et de pratiques financières désastreuses pour la population, il n'est plus question pour la France de prendre ses distances avec le régime gabonais. Tout en répétant que "la France n'a pas de candidat", l'exécutif français a tout fait pour favoriser l'élection d'Ali Bongo.

L'équipée secrète d'Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération, récemment révélée par l'hebdomadaire Jeune Afrique, en témoigne. Une semaine avant le vote du 30 août, M. Joyandet, qui a succédé en mars 2008 à Jean-Marie Bockel limogé sous la pression d'Omar Bongo, s'était discrètement rendu en Guinée équatoriale. Dans ce pays pétrolier limitrophe du Gabon, le secrétaire d'Etat, dépêché par l'Elysée, a plaidé la cause d'Ali Bongo, qu'un conflit frontalier oppose au président équato-guinéen Teodoro Obiang. A ce dernier, M. Joyandet a demandé - en vain - de cesser son soutien financier à la campagne d'André Mba Obame, l'un des principaux opposants de Bongo junior. M. Mba Obame, qui estime que la victoire lui a été volée, observe aujourd'hui une grève de la faim pour protester contre ce qu'il appelle un "putsch électoral".

Alain Joyandet, avant de s'envoler pour Libreville où il représentait la France, vendredi, à la cérémonie d'investiture, a poussé loin le service après vente en faveur d'Ali Bongo. Il convient de lui "laisser le temps de démontrer qu'il peut être un président de rupture", a-t-il déclaré, déchaînant la colère des opposants.

La succession d'Omar Bongo n'a fait que mettre en lumière le maintien en odeur de sainteté de tous les potentats "amis de la France" et la fin de la prétention de M. Sarkozy à leur "parler franchement". Elle a aussi révélé le rôle non négligeable joué par Robert Bourgi. La porte de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, n'est jamais fermée à cet héritier des réseaux gaullistes, lobbyiste actif en faveur de son client Ali Bongo.

A l'évidence, l'axe Joyandet-Bourgi, sous la houlette de Claude Guéant, a pris la main sur la cellule diplomatique, affaiblie par le départ de Bruno Joubert. M. Guéant, ancien préfet de Franche-Comté, est d'ailleurs une vieille connaissance d'Alain Joyandet, élu de Haute-Saône et candidat à la présidence de la région.

Le profil d'André Parant, successeur de Bruno Joubert à la tête de la cellule africaine de l'Elysée (forte de deux autres diplomates), renforce cette analyse. Propulsé dans ce saint des saints sans grande expérience africaine (un passage à la coopération à Bangui puis Paris et deux années d'ambassade à Dakar), le nouveau "M. Afrique" de l'Elysée se présente comme un homme "de synthèse, non dogmatique", conscient du "principe de réalité ", là où M. Joubert prétendait avoir toujours pour feuille de route le discours rénovateur de Cotonou. "Quelqu'un de solide, qui ne fera pas de vagues", résume un proche.

La prééminence de Claude Guéant est désormais totale, au moins pour les dossiers concernant l'ancien "pré carré" français, les plus sensibles politiquement. "Nicolas Sarkozy n'a pas de politique africaine, analyse un diplomate. Il considère qu'il n'y a que des coups à prendre et a délégué la question à Claude Guéant que le continent amuse." Un autre haut fonctionnaire constate : "Le secrétaire général de la présidence a désormais la haute main à la fois sur les questions africaines et sur celles de renseignement. Comme du temps de Jacques Foccart (secrétaire général de l'Elysée sous De Gaulle)."

 

Philippe Bernard

Article paru dans l'édition du 17.10.09

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 16:59




                      Patrick Balkany




                          Robert Bourgi



LE MONDE | 16.10.09 | 17h12

 


De Madagascar à la Mauritanie, du Niger à la Guinée, le temps des putschs militaires ou constitutionnels est en effet revenu, avec l'aide et la bénédiction du colonel Kadhafi, président de l'Union africaine. "On assiste, ces dernières années, à une terrible régression démocratique en Afrique et à la disparition de dirigeants africains charismatiques", observe Alioune Tine, président de l'organisation non gouvernementale Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), basée à Dakar.


Après les protestations d'usage, la France a ainsi, peu ou prou, pris acte de ces violations des règles internationales, sous couvert de défendre ses intérêts économiques (uranium du Niger), une position stratégique (Madagascar) ou de lutter contre le terrorisme (Mauritanie).


"Pas de problème"


A la mi-septembre, le député UMP Patrick Balkany, autre émissaire officieux de l'Elysée, considérait que la candidature à la présidentielle du capitaine Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir en Guinée, ne "posait pas de problème", rapporte La Lettre du Continent. Ce proche de M. Sarkozy a ainsi contredit la position du Quai d'Orsay, une semaine avant la terrible répression, à Conakry, d'une manifestation pacifique d'opposants.


En juin, le même Patrick Balkany brouillait le message diplomatique français en s'affichant, en Mauritanie, au côté de Mohammed Ould Abdel Aziz, lors d'un de ses meetings électoraux. Malgré le boycottage de l'opposition mauritanienne, le général putschiste faisait alors campagne pour une élection présidentielle tronquée dont la communauté internationale demandait le report.


En plein vacillement des leaderships africains, le continent aurait pourtant besoin de repères clairs. Et la France de partenaires fiables. "On cherche à s'appuyer de plus en plus sur des dirigeants africains, conclut un haut diplomate français. Mais beaucoup ne s'assument pas." Comme en atteste l'absence de condamnation forte formulée par les dirigeants d'Afrique de l'Ouest après la tuerie de Conakry, le 28 septembre.

 

Philippe Bernard et Christophe Châtelot


Article paru dans l'édition du 17.10.09

 

La réorganisation des acteurs de la politique africaine française ne serait qu'anecdotique si elle ne survenait en plein reflux de la démocratie dans plusieurs pays francophones. Reflux vis-à-vis duquel Paris aura souvent entretenu une certaine ambiguïté.
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 16:32






 



Paris, 16 octobre 2009 - La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Human Rights Watch (HRW) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) appellent Nicolas Sarkozy à exiger du président tchadien Idriss Deby Itno, lors de leur entretien privé cet après-midi à l’Elysée, qu’il mette fin à l’impunité au Tchad et fasse toute la lumière quant aux graves violations des droits de l’homme perpétrées lors de la tentative de coup d’état à Ndjamena le 2 février 2008.

 

Selon ces organisations, N. Sarkozy s’est engagé auprès d’elles, avant sa visite au Tchad en février 2008, à plaider pour une accélération du processus démocratique et pour que toute la lumière soit faite sur le sort des opposants disparus.  Il a ensuite affirmé, le 27 février 2008 à Ndjamena : "La France veut la vérité et je ne céderai pas sur ce point. Ce n'est pas parce que le gouvernement du Tchad est légitime qu'il peut se permettre de faire n'importe quoi".

 

Une Commission d’enquête, mise en place pour faire la lumière sur les événements de février 2008 à Ndjamena a clairement établi la responsabilité de la garde présidentielle tchadienne dans la disparition forcée de M. Ibni Mahamat Saleh. Le comité des droits de l’Homme des Nations unies a par ailleurs rappelé au Tchad son obligation internationale de mettre fin à l’impunité et de traduire en justice tous les auteurs de violations des droits de l’Homme sur son territoire. Les ONG s’indignent qu’à ce jour les autorités tchadiennes n’aient pas donné suite aux conclusions de la Commission et qu’aucune réponse n’ait été apportée quant au sort de M. Saleh.

 

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Human Rights Watch et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) demandent donc à la France d’appeler le gouvernement tchadien à mettre en œuvre le plus rapidement possible les recommandations du Comité des droits de l’Homme comme celles de la Commission nationale d’enquête de 2008.

 

Citations ONG

·         Jean Pierre Dubois, Ligue des Droits de l’Homme : « La disparition non-élucidée d'Ibni Oumar Mahamat Saleh est un obstacle majeur à la résolution de l'instabilité politique au Tchad. Comme elle l'avait promis par la voix du président Sarkozy, la France doit mettre tout son poids dans la balance pour que la lumière soit faite sur le cas d'Ibni Mahamat Saleh, mais aussi pour débloquer les pourparlers politiques en intégrant les politico-militaires sous peine de voir les attaques contre le régime d’Idriss Deby Itno se répéter avec leur lot de violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. »

·         Jean Marie Fardeau, Human Rights Watch : « Nicolas Sarkozy a exigé la vérité au Tchad et Carla Bruni a rencontré la veuve d’Ibni Mahamat Saleh lui assurant l’engagement de la France. Plus d’un an et demi après les faits, aucune avancée n’a été réalisée depuis la remise d’un rapport accablant de la commission tchadienne d’enquête. Personne ne sait ce qu’il est advenu de M. Saleh. Il est du devoir de Nicolas Sarkozy de demander à nouveau des comptes au président Déby.»

 

Personnes disponibles pour interview :

-          Massalabaye Tenebaye, Président de la Ligue Tchadienne des droits de l’Homme

-          Jean Pierre Dubois, Président de la Ligue des Droits de l’Homme

-          Souhayr Belhassen, Président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme

Contact : Florent Geel, responsable programme Afrique, 06 48 05 93 23

 

 

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Aldine FURIO

Crisis Action (France)

 

Tel: +33 (0)9 63 53 73 14

Mob: +33 (0)6 68 12 11 53

Skype: aldine_furio

www.crisisaction. org

 

Crisis Action est une ONG internationale travaillant à la prévention et à la résolution des conflits armés, la défense des droits humains et la protection des populations civiles.
Crisis Action soutient un large éventail d’ONG partenaires travaillant sur les effets immédiats ou les conséquences à long terme des conflits armés.

 

 
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 15:55







 

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 16/10/2009 10:23

Le Quai d'Orsay recommande aux 2500 Français recensés en Guinée de quitter le pays où "la situation sécuritaire s'est détériorée", notamment depuis la répression sanglante d'une manifestation de l'opposition le 28 septembre dernier.

Paris a demandé aux Français résidant en Guinée de quitter le pays en raison de la détérioration de la situation notamment à Conakry, a-t-on appris vendredi auprès du ministère français des Affaires étrangères.

"Il est formellement déconseillé de se rendre en Guinée et il est recommandé aux Français présents sur place de quitter le pays", souligne le site internet du Quai d'Orsay dans un avis aux voyageurs concernant ce pays. Le nombre de Français en Guinée est estimé à quelque 2500 personnes.

"Il n'y a pas de perspective d'amélioration à court terme", ajoute le ministère dans cette note. Il explique que "la situation sécuritaire s'est détériorée à Conakry" et que "des actes de banditisme se sont multipliés, en particulier des attaques à main armée", après la répression par l'armée de la manifestation de l'opposition le 28 septembre, qui a entraîné "de nombreuses victimes parmi la population guinéenne".

 

La junte au pouvoir affirme que 56 civils ont été tués et 934 personnes blessées lors de cette manifestation, tandis que l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme estime que plus de 157 personnes ont été tuées et 1200 blessées, dont de nombreuses femmes violées.

La Cour pénale internationale de La Haye a annoncé l'ouverture d'une enquête sur ces événements. La junte et son leader, le président autoproclamé Moussa Dadis Camara, font déjà l'objet de critiques croissantes de la part de l'Union européenne, des Etats-Unis et de l'Union africaine.

 

Guinée: fin de l'ultimatum de l'UA samedi, les Français partent

CONAKRY — La tension montait en Guinée avant l'expiration samedi d'un ultimatum de l'Union africaine (UA) et un sommet des chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest, qui devraient déboucher sur des sanctions ciblées contre une junte de plus en plus isolée.


La France a dans le même temps demandé à ses ressortissants résidant en Guinée de quitter le pays en raison de la détérioration de la situation, notamment à Conakry.

"La tension prévaut. Il y aurait une manifestation samedi à Conakry en faveur de la junte, comme une sorte de défi à la communauté internationale", a déclaré à l'AFP le responsable de la branche guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho).


"C'est ressenti comme une insulte par une partie de la population, j'ai peur que cela dégénère",
a ajouté M. Mamadi Kaba, joint au téléphone depuis Dakar. Aucun responsable de la junte n'a pu être joint vendredi par l'AFP.


L'UA a donné jusqu'à samedi minuit aux membres de la junte, notamment à son chef le capitaine Moussa Dadis Camara, pour s'engager par écrit à ne pas se présenter à l'élection présidentielle de janvier, comme ils l'avaient promis lors de leur coup d'Etat du 23 décembre 2008.


Le même jour, à Abuja, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) doivent se réunir pour examiner d'éventuelles poursuites de la justice internationale après le massacre de plus de 150 opposants, selon l'ONU, par les forces de sécurité le 28 septembre.

Selon le responsable de la Raddho, les membres de la junte "sont déterminés à défier la communauté internationale, cela va être très grave et pourrait entraîner des conséquences que personne ne peut prévoir".


Mais des dissensions apparaissent au grand jour et depuis le début de la semaine les ministres de l'Agriculture, de la Fonction publique et le porte-parole du gouvernement ont démissionné pour protester contre la tuerie du 28 septembre.

De son côté, l'opposition réclame des décisions fortes: "Nous souhaitons que des mesures draconiennes soient prises, nous demandons le départ du capitaine (Dadis Camara) et de toute son équipe", a déclaré à l'AFP l'opposant Mouctar Diallo.


"Nous demandons la mise en place d'un autre organe qui va gérer la transition et la mise en place d'une commission d'enquête interne qui va faire la lumière sur le massacre du 28 septembre, nous voulons que des sanctions soient appliquées",
a-t-il ajouté.

"Nous demandons qu'une force de protection soit déployée en Guinée car la population est en danger face aux militaires guinéens", a-t-il poursuivi.


La France, qui a vivement condamné le massacre du 28 septembre et critiqué la junte, a "formellement déconseillé" à ses ressortissants de se rendre en Guinée et "recommandé aux Français présents sur place de quitter le pays". Le nombre de Français en Guinée est estimé à quelque 2.500 personnes.

"Il n’y a pas de perspective d’amélioration à court terme", indique le ministère, soulignant que "la situation sécuritaire s’est détériorée à Conakry" et que "des actes de banditisme se sont multipliés, en particulier des attaques à main armée".


Pour l'instant, les Français quittent le pays par des vols réguliers vers l'Europe, selon une source proche du dossier.

Le ministre français de la Défense Hervé Morin a estimé qu'il n'était pas nécessaire "à l'heure actuelle" de mettre en oeuvre les plans militaires d'évacuation des Français de Guinée.

Amnesty International s'est pour sa part déclarée "très inquiète quant au sort de plusieurs civils et militaires dont on est sans nouvelles depuis plusieurs jours et qui risquent d'être soumis à la torture ou de disparaître".

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 15:52




  

16-10-2009 Au terme d’un contentieux électoral de plusieurs semaines qui a été riche en rebondissement à la suite de la présidentielle du 30 Août dernier, c’est finalement ce vendredi 16 Octobre que le nouveau chef de l’Etat proclamé élu, Ali Bongo Ondimba, a prêté serment à la faveur d’une cérémonie officielle organisée au palais présidentiel.

 Cette cérémonie a permis à Ali Bongo Ondimba, d’être paré des attributs liés à sa nouvelle fonction, citons notamment le collier de grand maître des ordres nationaux, et la constitution gabonaise qui lui a été remise, pour la dernière citée, par la présidente de la cour constitutionnelle Marie Madeleine Mboratsuo, dont l’institution a validé la victoire du candidat du parti au pouvoir au dernier scrutin présidentiel.

Le nouveau chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, déclare ne ménager aucun effort, dans sa vision de construction d’un Gabon émergent à laquelle il entend associer toutes les bonnes volontés. Une vision d’un Gabon émergent, qui reposera sur trois principaux piliers qui prennent en compte, la revalorisation des ressources et la diversification de l’économie, citant au passage, Gabon vert qui inclut la protection de l’environnement et la promotion de l’écotourisme, Gabon industrie pour la valorisation sur place des matières premières du pays, et Gabon services, pour la mise à contribution efficiente des ressources humaines, dans le challenge de construction nationale.

Ali Bongo Ondimba, qui dit placer son mandat sous le sceau de la lutte contre la corruption et une meilleure redistribution des richesses du pays, annonce pour bientôt, la formation de la nouvelle équipe gouvernementale, qui aura la lourde mission de répondre au mieux aux aspirations légitimes des gabonais.

Cette entrée en fonction, consacre la fin de la période de transition conduite depuis le 10 Juin dernier par la présidente du Senat Rose Francine Rogombe, qui conformément à la loi fondamentale, a dirigé le pays après le décès le 8 Juin de cette année, du président Omar Bongo Ondimba.   Elle s’est déroulée en présence d’un parterre de chef d’Etat africains, dont Denis Sassou Nguesso du Congo, Faure Gnassingbe du Togo, Amadou Toumani Touré du Mali, Théodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo, François Bozizé de la Centrafrique, et Fradiquez de Menezes de Sao Tomé et Principé.

 

Ali Bongo veut un "Gabon exempt de corruption" et "en paix"

 

LIBREVILLE (AFP) - vendredi 16 octobre 2009 - 15h20 - Ali Bongo, 50 ans, fils du chef de l'Etat Omar Bongo Ondimba décédé en juin, a promis lors de son discours d'investiture comme nouveau président gabonais vendredi à Libreville un "Gabon exempt de corruption" et vivant "en paix".

"Je veux un Gabon exempt de la corruption et de l'injustice. Je veux un Gabon où les élites circulent et se renouvellent. Je veux un Gabon où la justice est au service de tous", a-t-il martelé lors du moment le plus fort de son discours, très applaudi par les invités à la cérémonie au palais présidentiel.

De nombreux observateurs estiment que le développement du pays, producteur de pétrole, a été considérablement ralenti par la corruption très répandue.

"Je veux un Gabon où les plus méritants sont récompensés et où la sanction juste est infligée à ceux qui commettent des fautes", a-t-il poursuivi.

Le nouveau président s'est également posé en digne héritier de son père en se présentant comme un garant de la paix et de l'union, au-delà des clivages ethniques auxquels il a fait allusion sans jamais les citer.

"Le respect de nos traditions nous impose des équilibres, mais l'excellence, la compétence et le travail primeront au-delà de toutes considérations géographiques et politiques", a-t-il déclaré.

"Je ne serai en paix que si je sais que le pays vit en paix et dans la sécurité", a-t-il dit.

L'appartenance ethnique a été un des éléments importants de la campagne électorale gabonaise, certains observateurs estimant qu'il y a eu une "ethnicisation du scrutin" et craignant que le débat politique ne se dessine en fonction d'un repli identitaire.

La présidente par intérim, Rose Francine Rogombé, avait aussi évoqué la question lors de son discours de fin de transition jeudi soir.

M. Bongo a aussi beaucoup insisté sur le développement économique du Gabon dont il a assuré vouloir faire un pays "véritablement émergent". "La diversification de notre économie s'appuiera sur trois piliers: le Gabon vert avec la protection de l'environnement, l'écotourisme et la valorisation de la forêt; le Gabon industriel en valorisant sur place nos matières premières; le Gabon des services".

"J'ai bien compris qu'il y avait urgence d'agir vite pour redonner confiance et favoriser l'émergence d'un nouvel espoir. L'espoir de voir disparaître le chômage, la précarité et toutes les inégalités (...), l'espoir d'aller dans de bonnes écoles, se faire mieux soigner, d'être bien logé, de circuler sur nos routes en toutes saisons, de recevoir sa juste part des fruits et des richesses", a-t-il notamment dit.

"Cela ne peut se concrétiser que grâce à des réformes courageuses et ambitieuses afin d'opérer une véritable révolution de nos mentalités", a-t-il prévenu.



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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 15:50




LE MONDE | 15.10.09 | 10h42  •  Mis à jour le 15.10.09 | 10h55


Le pillage des ressources minières de la République démocratique du Congo (RDC) se poursuit. Telle est, en résumé, la conclusion du rapport d'enquête sénatorial rendu public début octobre à Kinshasa, la capitale. "Le secteur minier, qui repose pourtant sur des ressources minérales immenses et variées, n'a pas encore, du fait de la mauvaise gouvernance, contribué un tant soit peu à trouver les réponses aux cris des populations congolaises vouées à vivre dans des conditions infrahumaines", écrivent les auteurs du document riche de plus d'une centaine de pages.

A l'origine du rapport, il y a le constat fait par les sénateurs, lors de la présentation du projet de budget 2008, que "les recettes prévues pour le secteur minier étaient très faibles". D'où la création d'une commission d'enquête dont les membres, au fil des mois, ont arpenté les Etats miniers de la RDC –un pays aussi vaste que l'Europe occidentale– et exploré les textes législatifs avant de s'immerger dans les méandres de l'administration congolaise.

FAIBLES MOYENS

Premier constat : il est impossible de recenser les entreprises minières et de collecter leurs statistiques. "Celles-ci ne sont pas tenues selon les exigences de la loi. Aucun service de l'Etat impliqué dans la gestion du secteur minier n'est à jour pour rassembler des données fiables et connaître le nombre des opérateurs miniers, leurs productions, la qualité de celles-ci et la quantité des produits exportés. Les statistiques sont différentes dans un même Etat, d'un service à un autre. Maints opérateurs exploitent nos ressources minérales sans être en règle avec les exigences du Code minier; certains n'ont ni adresse ni numéro téléphonique connu", peut-on lire dans le rapport.

Les services de l'Etat n'ignorent rien de cette situation, constatent les rapporteurs, avant d'ajouter : "Ils donnent l'impression d'être déterminés à ne pas [y] remédier." Le manque à gagner est pourtant très important pour l'Etat. Celui-ci n'encaisse que le tiers des taxes dues par les sociétés minières au titre de la concession des terres. Depuis trois ans, ce taux de recouvrement baisse régulièrement.

S'agissant de l'impôt sur les sociétés, le bilan est pire : les entreprises ont versé en 2008 à peine 1 % de ce qu'elles devaient acquitter.

En tout et pour tout, peut-on lire dans une note de synthèse, le Trésor public n'a encaissé que 92 millions de dollars (près de 60 millions d'euros) sur les 205 millions dus, "soit un manque à gagner de plus de 55 %".

La commission d'enquête avance plusieurs explications à cette situation qui handicape le développement d'un pays souvent qualifié d'"anomalie géologique" tant ses richesses minières sont importantes, mais dont le revenu par habitant ne dépasse pas 158 dollars, selon le Fonds monétaire international. Le rapport pointe du doigt la faiblesse des moyens matériels de l'administration. La direction des mines, chargée de la compilation et de la publication des statistiques, ne dispose que d'un vieil ordinateur. Et les archives du service ont disparu.

En charge de l'inspection des exploitations, cette même direction des mines n'a pu effectuer qu'une seule mission sur le terrain depuis 2007. Mais le rapport met également en avant "la modicité de la rémunération des fonctionnaires et des agents", qui fait de ceux-ci une proie facile face à des entreprises parfois peu scrupuleuses.

Venue à la frontière entre le Katanga, l'Etat de la RDC qui détient près de 10 % des réserves mondiales de cuivre, et la Zambie, par où est exporté le minerai, la commission d'enquête a touché du doigt l'ampleur de la fraude. "La Commission a pu constater, écrivent les sénateurs, que sur une période de plus d'un mois les quantités transcrites en kilogrammes sur les attestations de transport des substances minérales étaient systématiquement réduites dix fois pour certains exportateurs. (…) Une quantité de produits pesant 33tonnes peut, par la volonté d'un fonctionnaire, être réduite à 3,3 tonnes."

Au poste frontière de Kasumbalesa, observent-ils, la construction d'un bâtiment moderne pour percevoir les taxes n'est toujours pas achevée. Les travaux ont pourtant commencé il y a quatre ans.

 

Jean-Pierre Tuquoi

 

Un trésor dilapidé

Secteur minier. La République démocratique du Congo recèle 10 % des réserves mondiales de cuivre et 30 % des réserves de cobalt. Elle est également riche en or, argent, diamant, coltan, cassitérite. Fin 2008, 4 234 permis miniers avaient été accordés, dont près de 1 500 dans le seul Etat du Katanga. La même année, le poids brut des produits marchands exportés était de 1,1 million de tonnes.

Revenus de l'Etat. En 2008, il a encaissé 14 millions de dollars au titre des "droits superficiaires", assis sur la taille des concessions, alors qu'il aurait dû toucher 30 millions. Au titre de l'impôt sur les sociétés minières, il a récupéré 814 000dollars (près de 540 000 euros), contre 74 millions de dollars attendus.

Article paru dans l'édition du 16.10.09

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 02:41



        Le commissaire Hervy Trépassé
        ici à Vienne lors d'un séminaire



Bangui : Un commissaire de police abattu de nuit par des inconnus


Bangui, 16/10/08 (C.A.P) – Le directeur des services d’immigration/émigration, le commissaire Hervy Sette Trépasse, a été tué dans la nuit du mercredi 15 octobre, abattu par deux coups de Kalachnikov tirés par des inconnus venus à moto jusqu’à son domicile situé au quartier dit des Castors à Bangui aux environs de 23 h (heure locale).

Selon des informations recueillis auprès de la famille de la victime, le commissaire qui venait de regagner son domicile comme d’habitude après avoir quitté l’aéroport Bangui Mpoko après le départ du vol régulier de la compagnie libyenne Afriquiyah pour Paris, aurait reçu un appel sur l’un de ses téléphones portables et se serait porté à la rencontre de la personne qui l’aurait appelé mais soudain, il aurait été abattu de deux coups de feu tirés sur lui à bout portant au niveau de son épaule.

Toujours d’après le récit de la famille du commissaire, le corps de ce dernier aurait été dépouillé de ses deux téléphones portables par ses assassins. A noter que le quartier des Castors était plongé dans l’obscurité après le délestage devenu chronique à Bangui, du courant électrique jusqu’au moment où la police était venue enlever le corps de la victime.

 L’enquête sur les circonstances de cet assassinat qui rappelle par certains côtés celui tout aussi crapuleux et froidement perpétré le 21 septembre 2006 sur le responsable du protocole de la présidence, Pascal Bembé, s’annonce a priori difficile. Pour Bembé, l’assassin était un officier de l’armée bien connu qui du reste, était allé trouver refuge chez Bozizé.

Tout semble indiquer que cet ignoble crime soit un coup monté et exécuté par des professionnels dans le cadre d’un règlement de comptes délibéré du commissaire Trépasse qui, toujours d’après ses proches, aurait récemment confié à son entourage, avoir quelques soucis d’ordre professionnel. Certaines personnes proches du pouvoir de Bozizé ne verraient pas beaucoup d’un bon œil qu’il puisse continuer d’exercer de telles fonctions.

En tout état de cause, le problème de l’insécurité reste entier à Bangui et l’assassinat de ce haut cadre du pays vient encore mettre le doigt sur ce fléau que le régime de Bozizé est de plus en plus incapable de juguler.

 

Voilà la dépêche que nous avons publiée voici un an jour pour jour au sujet de l’assassinat du commissaire Hervy Trépassé. Son contenu demeure toujours d’une brûlante actualité. Alors que le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui avait aussitôt promis - sans doute histoire de apaiser l’opinion nationale en profond émoi après ce drame à l’époque - informer l’opinion nationale sur les résultats de l’enquête, force est de constater qu’un an après l’exécution de ce commissaire de police, on ne sait toujours rien du mobile de son assassinat ni des assassins et des commanditaires. La famille de la victime continue d’être fortement éprouvée par l’indicible douleur de la brutale disparition de ce vaillant cadre de police arraché à son affection.

Les tueurs, un commando circulant à moto tous feux éteints, aperçu par quelques rares témoins dans l’obscurité de la nuit, dans les parages du domicile du commissaire, a vraisemblablement commis son forfait à la demande de commanditaire sans doute haut placé dans la clique au pouvoir actuel. Le mystère entourant cet odieux crime reste entier et les auteurs demeurés jusqu’ici impunis parce que non identifiés ni arrêtés, courent toujours.

Pire, moins de six mois après cet assassinat, un autre commissaire de police, Daniel Sama, succombera aussi de ses blessures suite à un tabassage en règle en pleine rue au quartier Miskine par le tristement célèbre lieutenant Olivier Koudémon alias Gbangouma et sa horde.

Bien que jugé et condamné par le tribunal militaire, ce dernier circule librement dans la capitale et vient même de faire parler encore de lui en allant porter main en pleine rue sur une agente des impôts qui aurait immobilisé son taxi (numéro 2829) qui n’était pas en règle vis à vis du fisc. Cet incident a occasionné un brusque arrêt de travail de toute l’administration fiscale et de tout le bloc finance mais Gbangouma n’en a rien à foutre. Personne ne peut rien contre lui, il est au-dessus de la loi dans ce pays. Il en est ainsi des compagnons de guerre de Bozizé appelés encore « libérateurs » qui ont amené ce dernier au pouvoir et dont le refrain est qu’ils ont « trop souffert en brousse donc ils doivent maintenant jouir en toute impunité de leur pouvoir… » L’impunité et la protection assurées aux criminels et autres auteurs d’exactions de toutes sortes, c’est la caractéristique principale du  régime de Bozizé qui se trouve aux antipodes d’un Etat de droit.


La Rédaction C.A.P  

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