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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 16:33



bonne-annee


BRAZZAVILLE 9 janvier 2010 (AFP) — Les besoins en secours des 107.000 ressortissants de République démocratique du Congo (RDC), réfugiés depuis octobre au Congo pour fuir des violences intercommunautaires, sont "énormes", a déclaré samedi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

"Les besoins sont énormes. On va lancer très bientôt un appel international. On a besoin de fonds, de logistique, de nourriture", a déclaré à des journalistes le représentant du HCR au Congo, Stephan Grieb.

"Il y a beaucoup de réfugiés, 107.000 à l'heure actuelle", a-t-il précisé, alors qu'un précédent décompte publié mi-décembre faisait état de 84.000 personnes réfugiées.

"Le flot (de réfugiés) se ralentit", a cependant souligné M. Grieb. Si "en fin d'année, on entendait encore des coups de canon, d'armes lourdes le long du fleuve Oubangui" qui marque la frontière entre le Congo et la RDC, la situation est maintenant "calme".

Les réfugiés, éparpillés sur 500 km le long des rives de l'Oubangui, ont fui des affrontements intercommunautaires qui ont secoué entre octobre et décembre le nord-ouest de la RDC. Fin décembre, des renforts militaires envoyés par Kinshasa ont repris le contrôle et rétabli le calme dans la région.

Selon des chiffres officiels, les violences ont fait au moins 270 personnes tuées, dont 187 civils, et plus de 150.000 déplacés à l'intérieur de la RDC et au Congo. Selon le HCR, 15.000 personnes ont aussi fui vers la Centrafrique.

Mi-décembre, l'agence onusienne avait fait part de ses difficultés à venir en aide aux réfugiés, difficilement accessibles, installés dans des conditions très précaires et menacés notamment de contracter la malaria et des maladies respiratoires ou diarrhéiques.

"L'atout pour nous, c'est l'hospitalité des gens du Congo qui reçoivent les réfugiés les bras ouverts. Cela nous aide énormément et a contribué à éviter une catastrophe majeure jusqu'à maintenant", a expliqué M. Grieb.

Selon l'ambassadeur de France au Congo, Jean-Francois Valette, une discussion est en cours sur la possibilité de recourir aux moyens aériens français basés à Libreville (Gabon) pour mener les opérations d'assistance.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés

 

DES PARACHUTISTES BELGES POUR MATER UNE REBELLION, NAISSANTE EN RDC, SOUTENUE PAR LE CONGO-BRAZZAVILLE.

Vendredi, 08 Janvier 2010 15:56

Source : nerrati.net/afrique

 LES FANTÔMES DE MOBUTU SESE SEKO


Brazzaville a abrité,  les « ex-Forces Armées Zaïroises (ex-FAZ) »  de Mobutu depuis 1996-1997, et elle recèle des éléments rwandais qui avaient fui le génocide de l'« AFDL » contre des réfugiés hutus au Congo-Zaïre (1996-1997).


Selon certaines sources,  au moins 300 « ex-MLC » miliciens et plus de 10.000 soldats  « ex-FAZ » sont disponibles pour la rébellion de Dongo.


Les réfugiés rwandais au Congo-Brazza sont des rescapés civils de l'exode de 1994, du Rwanda et de consécutifs  crimes de guerre internationale commis par  Paul Kagame, James Kabarebe et de leurs troupes en RDC depuis 1996-1998. Les forces armées ougandaises  ont également aidé à pourchasser et massacrer des réfugiés hutus.

Le Congo-Brazzaville soutient également les « ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR) » et leurs alliés, les « Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) », en fournissant une base arrière lointaine pour les opérations au Congo-Kinshasa visant à libérer le Rwanda de Tutsis extrémistes et de la  dictature de Kagame.


Ainsi de nombreux réfugiés rwandais à Brazzaville sont d’anciens combattants  pour la libération, hostiles au régime  terroriste de  Kagame à cause, d’une part, du syndrome « de blâmer les victimes » sur lequel est fondée l’inversion de  l'histoire du génocide du Rwanda, et  d’autre par, d’assassinats  en masse de millions de personnes hutu de 1990 à nos jours.


En 2005, le « Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) » a dénombré quelques 59.000 réfugiés du Congo-Kinshasa, au Congo-Brazzaville et plus de 4000 réfugiés du Congo-Kinshasa en République centrafricaine.

Sassou-Nguesso, Dos Santos, Ali Bongo et son père, Omar, Mobutu, Habyarimana, la totalité de ces régimes actuels et anciens de l'Afrique centrale se sont d’eux -mêmes  alliés avec  les services français et israéliens de sécurité et de renseignements et tous cherchent à contrebalancer et contenir l’expansionnisme  des tutsi extrémistes en Afrique centrale, soutenu par l'alliance anglo-américaine.


La Province de l'Equateur est le site de grandes réserves de pétrole inexploitées. Des familles et  sociétés belges, françaises, portugaises, allemandes et américaines contrôlent de vastes étendues de terres  qui ont été sont dénudées par les rapaces de l'abattage industriel. Il y a également des  propriétaires occidentaux des plantations  qui  y pratiquent l'esclavage journalier contemporain  en  asservissant des dizaines de milliers de Congolais qui victimes du terrorisme des services de l'Etat paramilitaires effectuent du travail forcé.


Le monde extérieur  ne connaît rien ou très peu  des propriétaires  occidentaux des concessions forestières et  des plantations produisant du bois, du café, du cacao, de l’huile de palme et du caoutchouc grâce à  l'esclavage journalier des temps modernes. De même, les immenses réserves de pétrole inexploitées dans le bassin du fleuve Congo et ses forêts tropicales dans la province de l'Equateur ne sont guère divulguées par les institutions occidentales, y compris le « World Wildlife Fund (WWF) », l'« USAID » et « CARE International », alors qu’elles sont impliquées dans la  détention  et le dépeuplement de ces terres de la  forêt tropicale pour les intérêts occidentaux d'entreprise qui bénéficient au régime Kabila.


En ce qui concerne le Congo-Kinshasa, selon le chercheur David Barouski, la cassitérite (étain) exploitée dans  les provinces  ensanglantées des  Kivu  dans l'Est du Congo passe aussi par les réseaux des plantations forestières et des groupes d’ intérêts en Equateur et  Province Orientale.


En dehors de l'Asie, la Belgique est le principal importateur de  la cassitérite congolaise. « Sodexmines » vend à la « SDE », située à Bruxelles et dirigé par M. Edwin Raes. « SDE » est une filiale de la firme américaine « Elwyn Blattner Group ». M. Elwyn Blattner, qui est originaire de Bayonne, New Jersey, est propriétaire de plusieurs entreprises au Congo par son cabinet, « African Holding Company of America ». Ils comprennent les concessions d'exploitation, le transport et plantations de palmiers à huile. Les produits de ces entreprises sont aussi importés par « SDE ».


« Elwyn Blattner Groupe » a appuyé toutes les parties dans les guerres du Congo, en finançant  les combattants,  la police, les gouverneurs et les fonctionnaires qui contrôlent les zones géographiques où sont situés ses intérêts. La famille Blattner-James, Elwyn, Daniel, David- a commencé et a connu son expansion  sous Mobutu et, s’est  retranchée  sous le régime de Kabila.


DES ASSASSINS CIBLENT JOSEPH KABILA KANAMBE


Ayant constaté la désaffection grandissante parmi ses propres forces militaires et ses services de renseignement, le Président Kabila ne s’est entouré que de l’élite loyale des forces spéciales angolaises.

Depuis  l’arrivée au pouvoir  de Joseph Kabila  en 2001, l'élite de la « Garde Républicaine (GR) », contrôlée directement par le Président en dehors de la chaîne de commandement militaire ou de tout contrôle civil ou judiciaire, a été étendue à quelque 15.000 élites, lourdement armés,  forces déployées à tous les endroits stratégiques du pays. Les sources des services du renseignement au Congo-Kinshasa stipulent que le GR est principalement composé de l'élite des Forces spéciales angolaises, avec un nombre symbolique de congolais afin de sauver la face.


En 2005, il a été signalé que le plus proche détachement de sécurité de la « Garde présidentielle » de Kabila a été  un contingent de 50 soldats  d'élite, détaché des « Forces de défense » du Zimbabwe sous le commandement du lieutenant-colonel Richard Sauta, un 5e dan (rang) Tae Kwan Do expert formé en  Corée du Nord.

Kabila a également déplacé tous les dépôts de munitions hors des bases militaires congolais des  « FARDC » à Kinshasa tandis que  les « FARDC » rwandais ( « ex-CNDP ») et les troupes angolaises demeurent lourdement armés et fournies.


En Mars 2007, lors de la bataille meurtrière de Kinshasa contre Jean-Pierre Bemba et les soldats loyalistes du « MLC », les troupes angolaises ont soutenu Kabila. Exaspérées par les attaques du « MLC » qui ont coûté  la vie  de quelques 23 Angolais, dont un officier supérieur, les forces angolaises ont  impitoyablement riposté, provoquant d'énormes pertes civiles ; des  milliers de corps ont été enlevés et déversés dans des fosses communes et dans  le fleuve Congo. À l'époque, le Président Dos Santos  a convaincu le Président Denis Sassou-Nguesso  du Congo-Brazzaville  d’empêcher  les soldats « ex-FAZ » réfugiés à Brazzaville de traverser le fleuve Congo pour rejoindre le combat du « MLC ».

Cette fois-ci, Sassou-Nguesso a permis  aux « ex-FAZ » et « ex-MLC » de franchir la frontière et de rejoindre la rébellion de Dongo.


Depuis mars 2007, les forces du « MLC » qui ont été capturés ou se sont rendus à la « MONUC » après la bataille meurtrière ont été arrêtés par la « MONUC » à Kinshasa  au motif de « leur propre sécurité  ». Au cours de dernières semaines, les forces loyalistes de Kabila à Kinshasa ont  capturé une partie des captifs « MLC » dans le cadre des opérations militaires décrites par des initiés des services de  renseignements de Kinshasa comme des «  assauts d’entraînements ».


Des sources affirment que la « MONUC » a collaboré avec l'appareil de sécurité de Kabila dans ses efforts pour saisir et  éliminer les captifs du « MLC ». Ces captifs comportent  quelques 150 anciens combattants du « MLC », avec leurs épouses et enfants. Des rapports de Kinshasa indiquent que ces  membres du MLC sont systématiquement éliminés dans le cadre des exécutions extrajudiciaires.


« La +  MONUC + a essayé d'obtenir que  ces soldats du + MLC + soient + intégrés + dans les + FARDC +, car  elle  savait » selon les dires d’un initié de Kinshasa que Kabila avait l’intention de  les  tuer. « En Juin, les agents de la + MONUC + voulaient transférer les hommes du + MLC + de Bemba en secret à Kabila. Les hommes de Bemba ont refusé et ont pris en otage des soldats de la + MONUC + et la + MONUC + a dû négocier pour obtenir leur libération. Maintenant, la milice présidentielle de Kabila a forcé la porte et  a arrêté des soldats de Bemba. La  + MONUC + semblait feindre  ne pas savoir ce qui se passait. Nous savons que, entre 80 et 103 personnes issues du  + MLC + ont été arrêtés par la garde présidentielle. »


Il y a eu des arrestations massives et de détentions illégales des jeunes hommes à Kinshasa et dans les régions périphériques au cours du mois passé. Dans la dernière semaine, les journaux congolais ont stipulé que les prisonniers évadés avaient été fusillés. Toutefois, des sources indiquent que ces « évadés » ont été tués en prison.


De telles actions sont de routine pour l'appareil de sécurité à Kinshasa. Chaque fois que Kabila soupçonne ou découvre un coup d’Etat, les enfants des rues et les jeunes hommes sont rassemblés et détenus et sont souvent soumis à des actes d'intimidation et des coups, par la garde présidentielle.

Des sources à Kinshasa disent aussi que les « forces » de Kabila ont fait une rafle d’environ  des centaines de jeunes gens civils à Maluku, un ancien fief du « MLC » de Jean-Pierre Bemba  situé à quelques 70 km de Kinshasa. Kabila craint que l'insurrection contre lui proviendra de Maluku.

Kabila a de bonnes raisons de s'alarmer. Il y a eu au moins quatre tentatives de coup d'Etat graves contre lui au cours des deux dernières années, deux d'entre elles se sont  produites en 2009.


Une récente tentative de coup d'Etat  non relayée par les média est survenue à Kinshasa, le 18 Mai 2009 à 7:30 du matin, lorsque Kabila revenait de Mbakana, présenté  comme une ferme privée,  fortifiée et sécurisée du  clan Kabila  sise à  quelques  70 kilomètres de Kinshasa.


Le 18 mai, alors que  le cortège présidentiel descendait sur  le boulevard du 30 Juin,  une artère centrale de Kinshasa, un sniper, en embuscade, a ouvert le feu sur la Jeep Mercedes présidentielle,  à l'intersection avec l'avenue Wangata. Kabila avait changé de véhicules et était monté dans une voiture Nissan Patrol, comme celles utilisées par les membres du parlement. Après l'attaque, Kabila a ordonné la destruction systématique de tous les kiosques et des pavillons publics le long du Boulevard du 30 juin, et la perquisition sans discernement et à l’arrestation de jeunes hommes à Kinshasa. L'attaque fut rapportée comme  ayant  impliqué cinq commandos.


Tous les médias à l'intérieur du Congo furent  interdits de faire  un rapport sur la tentative de coup d'Etat du 18 Mai,  dont l’unique rapport fut celui rédigé  sur ordre personnel du Président Kabila. Plusieurs médias de la diaspora congolaise ont rapporté ces événements. Il est vrai aussi que les «coups» et les «attaques» de Kinshasa ont été montés par le gouvernement de Kabila et par l'opposition comme des dispositifs pour manipuler l'opinion publique ou justifier des mesures de rétorsion.

Le 12 Octobre 2009, le colonel Floribert Bofate Lihamba a été arrêté à Lubumbashi,  dans la province du Katanga,  centre des activités minières les plus lucratives du Congo de l'Ouest, et transféré dans une prison de Kinshasa. Agent de haute sécurité de la « Garde Républicaine (GR),  du président Kabila et  ancien membre du Groupe spécial de sécurité présidentielle (GSSP), sous le président Laurent-Désiré Kabila, le colonel Lihamba est accusé d'avoir planifié un coup d'Etat.


Le 21 Octobre 2009, le Président Kabila a survécu au second coup d'Etat le plus récent,  un autre événement majeur récent au Congo interdit de publication dans la presse occidentale ou les médias congolais. Informé à l'avance de l'attentat imminent sur sa vie, le Président Kabila avait réduit toutes ses apparitions publiques et se serait de nouveau retranché avec des troupes angolaises  dans sa ferme sécurisée en dehors de Kinshasa.

Selon des sources de renseignements congolaises, des commandos  des « ex-Forces armées zaïroises (ex-FAZ) » auraient traversé le fleuve Congo et  chercheraient à assassiner Kabila. Les commandos sont  présentés comme étant tous issus des  bastions de Mobutu et Jean-Pierre Bemba, des environs de  Gbadolite, dans le nord-ouest de l'Equateur.


Les officiers arrêtés comptent : quatre majors (Yogo, Zwafunda, Mokwesa, Ngombo), cinq capitaines (Koli, Nzale, Gbaka, Kongawi, et Salakoso), neuf lieutenants (Libanza, Masisi, Gerembaya, Mbuyi, Ndongala, Ngani, Kpdobere, Nzanzu et Sido), et quatre sergents (Kongo, Dondo, Lisala, et Lite).

« Le président Kabila a peur des + ex-FAZ + », explique une source congolaise. « Il a peur de Ngbanda ».

L'un des plus proches conseillers de l'ancien président Mobutu, Honoré Ngbanda, le « Terminator  », est selon la rumeur, aussi soupçonné de soutenir la rébellion à Dongo. Ngbanda a occupé divers postes sous Mobutu, notamment ministre de l'Intérieur, ambassadeur en Israël et chef du tristement célèbre « SNIP (Service National d'Intelligence et de Protection) »  de Mobutu.


Les liens d’Honoré Ngbanda à l’époque de Mobutu incluent  de grands hommes comme  la famille Bongo (Gabon) et la famille juive américaine Diamond Kingpin Maurice Templesman (Etats-Unis), dont  les intérêts de sa filiale en diamant  « De Beers » ont été en partie déplacés quand le régime de Kabila  a conclu un partenariat avec les hommes d'affaires israélien Dan Gertler et Benny Steinmetz. Gertler et Steinmetz ont consolidé leurs intérêts au Congo-Kinshasa par le truchement de l'ancien président américain GW Bush et de l'ancien responsable du département d'Etat américain Jendayi Frazer.

Afrique du Sud est le foyer d’accueil de plusieurs anciens hauts commandants de l'ancien régime de Mobutu du Zaïre. L’ancien chef de la police de sécurité générale Kpama Baramoto, l’ancien commandant général des forces spéciales Ngabale Nzimbi et l’ancien ministre de la défense zaïrois amiral Mudima résident tous maintenant en Afrique du Sud et ambitionnent  clairement de renverser Joseph Kabila.


Au cours des semaines passées, Kabila a tenté de remplacer les agents de renseignements congolais par des Rwandais  du « CNDP », l'extrémiste réseau tutsi terroriste hors du Rwanda. Cela a suscité la colère parmi les autres membres congolais des « FARDC » et de l’« Agence  Nationale des Renseignements (ANR) », le service secret de Congo-Kinshasa.


« Le + CNDP + est une rébellion que  Kagame instrumentalise, avec l’accord de Kabila, pour infiltrer des soldats rwandais dans lesForces Armées Congolaises [FARDC] + »  rapporte un initié des renseignements à Kinshasa. « Ces + CNDP + sont décrits comme des Tutsis congolais, mais ce sont des Rwandais. Le fait que Kabila a tenté de remplacer certains membres des services secrets et  des + FARDC + par des gens qui venaient de + CNDP + a provoqué la colère de nombreux  membres de  l'armée congolaise et des services de renseignement. Kabila  sera capturé ou tué très bientôt. »

A suivre

 


« JOSEPH KABILA » N’A PAS D’ARMÉE …


Le Général Etumba a justifié sa démarche par la crainte du gouvernement de Kinshasa de voir ces redoutables « guerriers » se rallier aux « Patriotes Résistants du Congo (PRC) » qui donnent déjà du fil à tordre à la coalition des armées du Rwanda, des « FARDC » et de la « MONUC » dans la province de l’Équateur. Selon une source très proche du Général Etumba, son homologue congolais de Brazzaville lui a administré une véritable leçon de droit  international et d’éthique militaire : 


1.
      Le  chef d’état-major général de l’armée de la République du Congo Brazzaville a souligné à l’intention de son homologue rdcongolais que à peine une semaine avant sa visite, le gouverneur de la ville de Kinshasa venu à Brazzaville en visite de travail avait déclaré officiellement aux autorités congolaises de Brazzaville, concernant la cause du nombre impressionnant de citoyens rdcongolais réfugiés à Impfondo, que le « conflit » de Dongo n’était qu’une petite tension interethnique locale que le gouvernement de la RDC s’employait à régler avec l’envoi de policiers sur le lieu du « conflit ».


2.
      Il lui a ensuite fait remarquer que le gouvernement de Kinshasa n’a jamais reconnu officiellement l’existence d’une rébellion ni d’une guerre civile en RDC. Jusqu’à ce jour donc, le gouvernement du Congo Brazzaville ne retient que la thèse officielle d’un « conflit interethnique » à Dongo, conflit que le porte-parole du gouvernement rdcongolais a déclaré avoir été totalement maîtrisé par les « FARDC ». Dès lors l’armée congolaise qui n’a reçu aucune communication contraire de la part de son gouvernement, se voit très mal intervenir  pour un conflit purement interne à la RDC.


3.
      De plus, presque tous les officiers et militaires « ex-FAZ » et « ex-MLC » habitants la République du Congo Brazzaville ont tous obtenu obligatoirement le statut de réfugiés. Ils sont donc placés sous l’autorité et la protection du « HCR » et de ce fait régis par la convention de Vienne. Le gouvernement et l’armée congolaise ne peuvent donc pas procéder à la neutralisation de ces réfugiés et moins encore, à leur extradition vers leur pays d’origine.


En conclusion
, le Chef de l’armée de la république du Congo Brazza a poliment conseillé son homologue de conseiller le gouvernement de Kinshasa de reconnaître d’abord officiellement l’existence d’une guerre civile en RDC et de fournir ensuite les preuves d’implication des militaires et officiers rdcongolais réfugiés en République du Congo, avant d’adresser une requête de leur surveillance par les forces de l’ordre de la République du Congo Brazzaville. Une telle requête serait recevable et permettrait l’organisation d’une séance de travail entre les autorités civiles et militaires  des deux pays. 

Après cette leçon magistrale, le Général Etumba et sa délégation sont rentrés à Kinshasa, la queue entre les pattes. Si le ridicule pouvait tuer….

 

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 14:16


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08/01/2010 16:14:52 | La rédaction web de Jeune Afrique

 

Le président gabonais doit se rentre au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et en Centrafrique

Le président gabonais Ali Bongo se rendra dans la matinée du 12 janvier à Ouagadougou pour rencontrer le chef de l’Etat burkinabé, Blaise Compaoré. Puis il se rendra en Côte d’Ivoire pour un tête-à-tête avec Laurent Gbagbo et une visite des grands chantiers de Yamoussoukro.

Cette mini-tournée lui permettra d’aborder les questions bilatérales mais aussi de paix et de sécurité dans la région, le nouveau président gabonais désirant visiblement endosser le costume de « médiateur des crises » qu’affectionnait son défunt père.

Sommet de la Cemac

Le 15 janvier, à Bangui (Centrafrique) le président Bongo a également prévu de participer au sommet des chefs d’État de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) où il espère régler la question du futur gouverneur de la BEAC, dont le poste est traditionnellement attribué au Gabon.

Le président gabonais proposera officiellement Hugues-Alexandre Barro Chambrier, ex grand argentier du pays, mais garde une seconde carte dans sa manche en la personne de Henri-Claude Oyima, PDG du groupe BGFI Bank, au cas où le premier ne serait pas accepté par ses pairs de la sous région

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 19:32


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Sékouba Konaté

 

APA - Conakry 08-01-2010 (Guinée) Le Forum des Forces vives de Guinée a insisté, vendredi à Conakry, sur la nécessité ‘’urgente’’ de la confirmation du Président par intérim de Guinée, en qualité du Président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), en vue d’assurer un ‘’caractère plus formel’’ et surtout pour garantir une ‘’réelle pérennité’ aux solutions de sortie de crise convenues.

La déclaration a été faite lors d’une réunion qui a mobilisé l’ensemble des couches socio professionnelles les plus significatives du pays, notamment les partis politiques, la société civile et les syndicats.

Le Forum est un rassemblement de l’opposition en Guinée qui regroupe des partis politiques, des syndicats et des ONG.

Dans leur déclaration, dont APA détient copie, les forces vives ont salué la proposition du Général Sékouba Konaté faisant état de la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition, qui sera chargé de constituer un gouvernement de transition.

Mais pour une sortie de crise ‘’réelle, durable et efficace’’ et pour assurer un caractère ‘’plus formel’’, le Forum des Forces vives insiste sur « la nécessité urgente de la confirmation du Président intérimaire en tant que Président du CNDD ».

A cet effet, le Forum des Forces Vives réaffirme également ses préoccupations majeures et celles de la Communauté Internationale notamment en ce qui concerne l’organisation des élections dans un ‘’délai court’’ et la réaffirmation de la non candidature aux prochaines élections nationales des membres du CNDD, du gouvernement actuel ainsi que les membres des nouvelles autorités de la transition qui seront mises en place.

La création dans les ‘’meilleurs délais’’ d’un cadre de concertation entre les autorités actuelles et les Forces Vives pour la définition du cadre institutionnel qui régira la transition à savoir les rôles, les mandats, les missions, les pouvoirs délégués à chaque organe de cette transition ainsi que de sa durée.

Le Forum demande la mise en place d’une feuille de route assortie d’un chronogramme de la transition, qui sera élaboré de manière ‘’large et consensuelle’’ pour servir de plan d’action au prochain gouvernement.

Il dit prendre acte de la déclaration du Général Sékouba Konaté relative à la sécurité des populations et des responsables politiques et sociaux des Forces Vives sur l’ensemble du territoire national.

Le Forum a réitéré sa ‘’ferme’’ volonté de tout mettre en œuvre pour atteindre dans les ‘’meilleurs délais’’ les objectifs de démocratie, de paix et de concorde nationale.

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 18:18


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YAOUNDÉ (AFP) - 07.01.2010 13:13 - Un "audit spécial" sera lancé en février à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) pour notamment déterminer si le détournement de 25 millions d'euros à son bureau de Paris est un "incident isolé", selon un texte de l'institution financière obtenu jeudi par l'AFP.

Un "audit spécial" sera lancé en février à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) pour notamment déterminer si le détournement de 25 millions d'euros à son bureau de Paris est un "incident isolé", selon un texte de l'institution financière obtenu jeudi par l'AFP.

Un "audit spécial (des procédures budgétaires et comptables) doit démarrer le 15 février" à la BEAC "pour déterminer si les malversations au bureau de Paris (BEP) constituaient un incident isolé", indique la Banque dans un appel d'offre lancé le 5 janvier pour le recrutement d'un cabinet indépendant devant réaliser ce travail.

L'audit vise également à vérifier "si toutes les déficiences du contrôle comptable et budgétaire ont été ou seront corrigées par les mesures déjà arrêtées par le Conseil d'administration de la BEAC", selon le texte.

Il "examinera aussi les procédures de passation de marché" au sein de la Banque. D'autres "audits spéciaux" seront réalisés, précise cet appel d'offre publié par la BEAC, dont le siège est au Cameroun.

En décembre, le gouverneur de l'institution, Philibert Andzembé, avait assuré que les détournements constatés à la BEAC étaient "des phénomènes isolés".

 Selon une enquête interne de la BEAC publiée fin octobre, 25 millions d'euros ont été détournés au BEP par certains de ses agents au profit de 139 personnes (physiques et morales) entre 2004 et 2009.

Le rapport déplorait le silence de plusieurs hauts responsables de la BEAC qui n'ont "pas attiré l'attention sur les dérives", citant notamment le cas des Gabonais Jean Félix Mamalépot, gouverneur de l'institution de 1989 à 2007, et de son successeur M. Andzembé.

La Banque a déposé deux plaintes contre X pour "vol, escroqueries, faux et usage de faux" au tribunal de grande instance de Paris en 2008 et 2009.

Elle a assuré début novembre avoir adopté "des mesures fortes pour assainir" ses filières budgétaires, affirmant que le Contrôle général, son organe interne de contrôle, avait "gagné en indépendance".


© 2010 AFP

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 17:59


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Habituellement, l’Afrique est considérée comme le dernier de la classe, toujours en décalage avec le reste des continents. Or notre beau continent reste le continent le plus éclatant, le plus riche potentiellement quoique le plus négligé. D’une superficie de 30 221 532 km2 en incluant les îles, l’Afrique est un continent couvrant 6 % de la surface terrestre et 20,3 % de la surface des terres émergées. Avec une population, en 2009, estimée à
996 533 200 habitants, les Africains représentent 15,54% de la population mondiale.

 L’Afrique est un continent qui compte ne serait-ce qu’au niveau de sa population, 43% de jeunes qui ont moins de 20 ans, ce qui reste un vivier pour son développement. Difficile, du reste, d’imaginer l’Afrique autrement que sous les traits sévères qu’on lui prête généralement. Et pourtant, « Le Monde diplomatique », N°108, n’a pas trouvé meilleur titre que « Indispensable Afrique ». Si notre continent est indispensable au bon fonctionnement de l’économie mondiale, il est alors possible de se poser une seule question : pourquoi l’Afrique peine à se développer au même rythme que les autres ? Si nous tenons le savoir pour libérateur, il nous faut le vulgariser : tel est notre but. Et Nous n’avons jamais fait mystère de notre volonté de réveiller les consciences endormies car comme disait Napoléon Bonaparte, « Les hommes qui ont changé l’univers n’y sont jamais parvenus en gagnant des chefs; mais toujours en remuant des masses. ». L’Afrique et son développement reste donc la centralité de notre présente contribution.

 L’AFRIQUE, LE CONTINENT AUX RESSOURCES INÉGALABLES  
 
 Le continent africain est riche au regard de son potentiel. L’Afrique détient 30% des réserves minérales de la planète. 80 % des ressources de la planète en coltan, qui sert à la fabrication des portables, 90% du platine, 50% du diamant, 40% de l’or. C’est la raison pour laquelle, certains observateurs traitent à propos de notre continent de « scandale géologique ». Entre 1990 et 2004, la production du continent africain a augmenté de 40%, passant de 7 à 10 millions de barils/jours et elle doit atteindre cette année 50%. Le continent assure 11% de la production pétrolière mondiale. Avec la Guinée, qui représente 30% des réserves mondiales de bauxite, tout juste derrière l’Australie, le continent ne manque pas d’aluminium.
 Les Nations unies estiment, par exemple, qu’il y a plus de 800 millions d’hectares de terres cultivables inutilisées qui attendent leur révolution verte. Elle devrait être le lieu de la réponse attendue aux pénuries alimentaires en Afrique et ailleurs. Après l'Amazonie, la forêt africaine est la seconde plus grande forêt tropicale du monde. Précisément, 20% de la surface de forêt tropicale encore intacts se situent dans le "Bassin du Congo" (au sud-est du Cameroun). Une biodiversité unique au monde. Plus de 200 espèces ligneuses poussent sur 1000 mètres carrés, soit une fois et demi plus d'espèces que sur l'ensemble du territoire français. A ce stade de réflexion, nous retiendrons que l’Afrique regorge d’énormes ressources pourtant le continent est abonné aux aides occidentales.

 L’AFRIQUE, UN CONTINENT ABONNÉ AUX AIDES EXTERIEURES
 
 L’APD aux pays d’Afrique subsaharienne est passée de 3,1 milliards en 1990 à 1,4 milliard en 1999, soit une baisse de 55%.

 L’Afrique est devenue le continent mendiant qui fait toujours la manche pour vivre. Du coup, ce continent aux fabuleuses ressources, passe pour être celui qu’on doit assister continuellement. L’homme politique de premier ordre, selon les termes consacrés du général DE GAULLE, Félix Houphouët Boigny, disait qu’un homme qui a faim, n’est pas un homme libre. L’aide devient un levier très puissant pour les pays aujourd’hui dits riches, mais pauvres hier, de corriger leur image avec leurs aides au développement.

 Pour corriger son image désastreuse dans bien de pays d’Afrique subsaharienne, Alain Joyandet, le ministre français de la coopération, voudrait rendre cette aide « visible » car selon lui, elle n’est « ni assez visible, ni assez efficace ».

  
 Désormais, la France voudrait privilégier l’aide directe, via les ONG, pour construire par exemple des écoles, avec un drapeau français planté dessus. La démarche, on ne peut plus claire, est politique. En effet, cette bataille de la France, guidée par la volonté française de gagner l’estime des africains déjà très entamé. L’aide n’est pas seulement une main tendue, mais un couteau pour nous trancher « la gorge » ou une corde pour nous étrangler.  
 En ce qui concerne la France, elle étudie "la création d'un jeu spécifique pour l'Afrique", un loto ou un bingo en ligne, qui complèterait l'aide publique au développement et s'inscrirait dans le cadre des "financements innovants". En tout cas, c’est ce qui se prépare au secrétariat d'Etat à la Coopération français.

 L’Afrique reste de loin le continent où les mérites d’un ministre de l’économie restent attachés à ses efforts de mobilisation de l’aides extérieures et à annuler les anciennes. Ils sont abonnés aux clubs de Paris et de Londres.

 Le Club de Paris est un groupe informel de créanciers publics (19 pays développés en sont membres permanents) qui a pour but de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiements de nations endettées.

 Quant au Club de Londres, c’est un groupe informel de créanciers bancaires privés qui s'occupe de dettes publiques. Il préfère rééchelonner les dettes. Et sa première rencontre eut lieu en 1976 pour tenter de résoudre les problèmes de paiements du Zaïre.

 Les africains n’ont pas encore compris que l’aide extérieure est un piège. Pis, il ne semble pas toujours acquis aujourd’hui qu’ils veuillent s’en débarrasser. C’est la raison pour laquelle, dans son livre «L'Aide Fatale», l'économiste Dambisa Moyo s'insurge contre l'assistance portée au continent noir. Dans sa démonstration, elle n’y va d’ailleurs pas avec la tendresse qu’on connait aux femmes. Selon elle, Il faudrait fermer les robinets, en finir définitivement avec l'aide au continent noir et ce, pour le bien de l'Afrique, pour la sauver, l’aide étant la cause de tous ses maux, de son sous-développement. Pour Dambisa Moyo, les occidentaux ont notamment eu tort de prêter de l'argent à Jean Bedel BOKASSA, le dirigeant de la Centrafrique qui, mettait les têtes de ses ennemis dans son frigo.

 Pour clore ce paragraphe, nous empruntons deux citations de deux présidents africains sur la question de la dette.

  Dans une interview accordée à Time, le président Paul Kagamé a déclaré :
« maintenant il faut poser une question à nos donateurs et partenaires qui ont tant dépensé d’argent : qu’est ce que cet argent a changé en Afrique ?

Dans les 50 dernières années vous avez dépensé 400 milliards de dollars sous forme d’aide. Mais quels sont les résultats visibles ? ». Tout aussi flamboyant, Abdoulaye Wade aurait dit en 2002: «Je n'ai jamais vu un pays se développer grâce à l'aide et au crédit. Tous ceux qui ont réussi, en Europe, en Amérique, au Japon, ou en Asie —comme Taiwan, la Corée, Singapour— ont cru au marché. Il n'y a pas de mystère ici. L'Afrique s'est trompée de route après l'indépendance». C’est donc dire que le juste et fol espoir de l’endettement est berne.
 Mais une fois qu’on a dit ceci, se pose alors la sempiternelle question de l’attitude à adopter. Une des premières solutions est la réappropriation de nos richesses.

 LA REAPPROPRIATION DE NOTRE CONTINENT ET DE SES RESSOURCES
 
 Les africains sont de plus en plus contre l’exploitation de matières premières abondantes sans qu’en résulte un véritable décollage du continent et singulièrement dans l’espace francophone, pourtant bien doté.

Pétrole au Gabon, au Congo, au Cameroun, au Tchad, en Cote d’ivoire. Dans presque tous les pays africains, il ne reste que moins de 20% des royalties. Le Tchad perçoit 12,5 % des revenus totaux, sous forme de royalties, le Congo de Sassou N’Guesso, 17 % alors que Lissouba voulait porter ce pourcentage à 33%.

Or dans ce pays, les recettes pétrolières représentent 60 % des ressources internes mobilisables.  
 Ces matières premières sont le plus souvent exploitées abusivement par des multinationales françaises. Il est temps de mettre définitivement fin aux pactes coloniaux sur le continent. Comment comprendre ce paradoxe : les pays qui détiennent le plus de matières premières sont ceux-là qui accusent le plus grand retard en matière de lutte contre la pauvreté. Le scenario est connu, il est clair et simple. Pour les pays ayant le pétrole en offshore, les majors du pétrole ont tout simplement provoqué chez eux des guerres civiles afin de « privatiser » d'une manière unilatérale l’exploitation. Ils arrosent les différents seigneurs de guerres, en leur fournissant les armes. On en trouve moult exemples sur le continent africain.

 Des pays africains, comme le Congo Brazzaville, possèdent une richesse pétrolière qui devrait faire leur prospérité, et pourtant tous les indicateurs de développement humain y sont au rouge.

 La France a la réputation de soutenir envers et contre tout, les dictateurs de l’espace francophone : pour ne citer que les défunts, pour ne pas allonger la liste, Jean Bedel Bokassa (Centrafrique), Joseph Mobutu (République Démocratique du Congo), Gnassingbé Eyadema (Togo), et Omar Bongo (Gabon). Et ces soutiens n’ont pour seul dessein le pillage systématique des fabuleuses ressources de l’Afrique. Encore une preuve, s’il en était besoin, que les aides occidentales n’ont aucune vocation à nous aider. Mieux, Lumumba fut assassiné le 17 janvier 1961, moins de sept mois après la déclaration d’indépendance du Congo dont il était Premier ministre, pour le remplacer par Mobutu Sesseko. Marien N’Gouabi, l’homme qui avait pour seul devise « Tout pour le peuple, rien que pour le peuple » a été assassiné le 18 mars 1977 et remplacé par Yhombi Opango, lui aussi renversé le 5 février 1979, par Sassou Nguesso. L’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987, pour le remplacer par Blaise Compaoré. Laurent Kabila, fut assassiné et remplacé par son fils Joseph, plus accommodant avec les intérêts financiers occidentaux.

 Nous devons lutter pour notre survie car toujours selon Napoléon, « La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours. ».

  L’enjeu est d’importance : il s’agit de lutter pour notre survie et notre humanité.

   
 L’INTEGRATION REGIONALE REELLE COMME NOTRE ISSUE DE SECOURS
 
 La grandeur tragique de l’Afrique, c’est de n’avoir jamais su mettre un mouchoir sur ses certitudes. Si les indépendances ont conféré à chaque pays, une autonomie politique de juré, celle-ci peine à se concrétiser tant les inégalités sociales et l’illégitimité de certains régimes alimentent guerre et instabilité. Nous avons dit plus haut que l'Afrique devait d'abord compter sur elle-même, et non sur l'aide extérieure.

 La renaissance africaine doit prendre une ampleur neuve, elle doit dépasser le simple cadre de l’esthétique pour redéfinir le rapport de « l’homme africain » au monde. Cette année, pas moins de dix-sept pays d'Afrique sub-saharienne célébreront un demi-siècle d’indépendance.  
 Il est insoutenable de voir nos frères mourir dans les eaux territoriales européennes. On estime chaque année, qu’environ deux millions de personnes essaient de rentrer illégalement sur le territoire de l’Union européenne.

Sur ce nombre, environ deux mille périssent en méditerranée, et autant dans les flots de l’Atlantique. Pour dit-on « refuser la misère du monde », les européens ont mis sur pied une organisation semi-militaire, le Frontex pour défendre l’Europe contre ces migrants. Face à cette palissade dressée par ceux qui viennent squatter nos richesses, les africains gagneraient à créer une sorte d’organisation pour lutter contre le pillage légalisé, cette fois de nos matières premières, par les multinationales.

 Aujourd’hui les pays africains ont le devoir de bâtir des économies génératrices de prospérité et propices à la création d'une classe moyenne

 - laquelle est l'assise indispensable de toute démocratie. Il n’est pas difficile de tenter de dresser un bilan politique et économique du continent depuis les indépendances. Les faits sont sacrés et parlants : le développement de l’Afrique est embryonnaire en dépit de ses ressources. Son développement serait sans doute moins décontenancé si des mesures vigoureuses étaient prises.  
 Il est urgent que les pays africains révisent les contrats pétroliers qui font la part belle aux entreprises occidentales. Cette tache n’est pas simple quand on sait qu’elles entretiennent des rebellions et guerres afin d’exploiter gratuitement les ressources du continent. Il nous faut explorer une nouvelle voie : celle du « jeu collectif » pour reconquérir nos richesses.  
 Il serait donc profitable pour les africains, d’établir au sein des regroupements régionaux (UEMOA, CEMAC, par exemple) un niveau minimum de royalties, appliqué par tous les membres aux majors du pétrole et autres produits stratégiques. C’est le seul moyen d’éviter que ces vautours de multinationales punissent les gouvernements moins accommodants.  
 
 Bien-aimés frères et sœurs d’Afrique, notre devise doit être « nulli concedo » c’est-à-dire n’appartenir à personne. Mais ce à quoi nous devons aspirer pour notre continent, c’est son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions.  
 Dieu bénisse l’Afrique !

 
 Séraphin PRAO

 Docteur en économie monétaire

 Spécialiste des Pays Africains de la Zone Franc  Président du MLAN  www.mlan.fr



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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 16:50


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(Les Afriques 08/01/2010)



L’introduction du GPS est censée faciliter le transit et lutter contre la corruption entre le Cameroun, d’une part, la Centrafrique et le Tchad, de l’autre. Il suscite naturellement de nombreuses résistances.

 
Le Cameroun a entamé des discussions pour l’amélioration du transit avec ses deux voisins dépourvus de façade maritime, la Centrafrique et le Tchad, dont 80% des marchandises passent par le port de Douala. Dans cette même veine, viennent de s’ouvrir, à Douala, un Bureau d’affrètement routier centrafricain (BARC) et un Bureau d’affrètement de fret tchadien (BAFT).


Ces discussions sont consécutives à l’introduction, il y a quatre mois, par le Cameroun d’un nouveau système de contrôle et de suivi des marchandises, le Global positionning system (GPS). Ce nouveau mécanisme douanier a suscité des réactions contradictoires, aussi bien au sein de l’administration douanière, que parmi les partenaires, certains redoutant que le nouveau système n’endigue sérieusement la corruption qui sévit dans le secteur. Il a déjà été à l’origine d’une grève des camionneurs, en octobre et en novembre derniers, qui a paralysé le trafic pendant plusieurs jours, provoquant la pénurie de produits en Centrafrique et au Tchad.

Ce nouveau mécanisme douanier a suscité des réactions contradictoires, aussi bien au sein de l’administration douanière, que parmi les partenaires, certains redoutant que le nouveau système n’endigue sérieusement la corruption qui sévit dans le secteur.

 
Au sortir de ces mouvements sociaux, le directeur général de le douane du Cameroun, Mme Minette Libom Li Likeng, a indiqué qu’il y a de fortes chances que la réflexion en cours débouche sur une harmonisation du travail entre le Cameroun, d’un côté, la Centrafrique et le Tchad, de l’autre. « Ces pays de l’hinterland ne peuvent recevoir de marchandises que si la douane camerounaise leur accorde des mesures de facilitation et, comme nous sommes engagés dans un vaste programme de modernisation et de facilitation, si nous n’harmonisons pas notre façon de travailler, l’une risque de faire une concurrence déloyale à l’autre, et c’est ce qui se passe actuellement aux douanes tchadiennes et centrafricaines. »


Certains acteurs du secteur affirment rencontrer énormément de difficultés, principalement dues au fait qu’il n’y a pas suffisamment de GPS pour satisfaire la demande de tous les opérateurs.

Amélioration des prestations


Au lendemain de l’introduction du GPS, une évaluation faite par l’administration des douanes révèle que, sur 140 camions partis du port de Douala pour leurs destinations respectives, 100 seulement ont atteint les points d’arrivée…

 
A la douane, on explique d’ailleurs que, lorsqu’un camion doit transporter une marchandise en transit, au moment où le camion est chargé au port de Douala, le GPS est également posé. Dès lors, « le GPS suit le camion le long des corridors. Le camion est tenu de passer par des check-points, où les contrôles ne doivent pas dépasser plus de 20 minutes. Quand il arrive à la frontière, le transporteur trouve la douane et la société partenaire. Ces dernières enlèvent alors le GPS et attestent que le voyage s’est bien passé ». La caution peut alors être levée. Le GPS permet ainsi un grand gain, aussi bien pour la douane que pour les opérateurs économiques.


Par Achille Mbog Pibasso, Douala

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 16:27


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CNDD

Fatou Bensouda, la procureure-adjointe de la Cour pénale internationale (CPI),  doit se rendre en Guinée le 19 janvier 2010. Elle va lancer un examen préliminaire pour déterminer si une action doit être engagée par la CPI contre les auteurs présumés des violations des droits de l'homme commises le 28 septembre 2009.Des crimes que la commission d'enquête de l'ONU avait qualifiés de « crimes contre l'humanité ».

Fatou Bensouda arrivera le 19 janvier 2010 à Conakry avec un double objectif. D'une part, déterminer si les crimes commis le 28 septembre 2009 sont bien des crimes contre l'humanité, comme l'estime la commission d'enquête internationale créée par l'ONU. Et d'autre part, estimer si la justice guinéenne a les coudées franches et les moyens techniques pour juger les coupables. Pour ce faire, la procureure adjointe va auditer le système judiciaire guinéen.

Parallèlement elle va chercher à recueillir des preuves et des témoignages de ces crimes s'appuyant en partie sur le travail de la commission d'enquête internationale. La Cour pénale internationale a décidé d'agir, car depuis la publication du rapport de la commission onusienne, le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas bougé et ne semble pas pressé de saisir la CPI.

Certes, le procureur a la possibilité de lancer une procédure d'autosaisine. Mais ce type de procédure est long et complexe à mettre en oeuvre. Le bureau du procureur préfèrerait qu'une instance comme la CEDEAO la saisisse directement. C'est pourquoi un haut fonctionnaire de la CPI va effectuer prochainement une tournée en Afrique de l'Ouest afin de convaincre les pays africains de saisir la CPI. Le but étant que les auteurs du massacre du 28 septembre 2009 ne demeurent pas impunis.

Source : RFI
 

 

Moussa Dadis Camara pourrait être évacué en Espagne pour asile politique


(Les Afriques 08/01/2010)



Admis depuis un mois dans un hôpital marocain, suite à une tentative d'assassinat perpétrée par un de ses fidèles lieutenants, Aboubacar "Tumba" Diakité, le chef de la junte militaire guinéenne, le Capitaine Moussa Dadis Camara pourrait jouir les prochains jours d'un asile politique en Espagne.


Cette information qui émane d' une source autorisée, contactée par Les Afriques, en début d'après midi, a fait état ces jours passés des intentions -actuellement en étude- par le cabinet royal marocain, de faire exiler le président guinéen, en Espagne.

 
Ce dernier pourrait vivre en Espagne dans une suite privée que les autorités du pays mettront à sa disposition et continuer ses traitements médicaux - sur la demande du roi Mohamed VI.

Notre source soutient que cette hypothèse tenue pour le moment au grand secret des hauts dignitaires du Royaume pourrait être privilégiée ces prochains jours par le roi au détriment des divers scénarii proposés dans la gestion de l'information médicale du président Dadis.

Les intentions d'évacuer Dadis Camara en Espagne n'enchantent point son épouse qui est favorable à un maintien de son mari au Maroc pour lui éviter un "overdose" médiatique occidental. Selon des sources bien informées, la France manoeuvrerait sous le parapluie du Quai d'Orsay pour un atterrissage négocié du capitaine Moussa Dadis Camara dans un pays africain, où la pression médiatique ne serait pas si intense. In fine, les deux schémas, en cours de discussion, vont déterminer la suite à réserver à l'affaire Dadis.


A Conakry, la pression politique et syndicale demeure forte sur l'appareil présidentiel depuis la propulsion du général Sékouba Konaté au poste de président intérimaire qui -selon des officiels guinéens- n'est pas parvenu à fédérer les positions de la haute hiérarchie de la junte militaire.

A l'heure actuelle, après la grogne des syndicats qui exigent le départ de Idrissa Chérif, dont la nationalité fait beaucoup de bruit, tous les regards sont braqués sur l'officier Claude Pivi, qui semble tirer les ficelles dans la confusion née de la désorganisation et de l'imprécision de l'appareil militaire présidentiel.

 
Selon nos informations, Pivi constitue aux yeux de quelques ténors de l'opposition guinéenne et de la société civile l'élément clé du puzzle, dans l'attente d'un compromis politique national.

Toutefois, à Paris, nos informations confirment le tête à tête entre Bernard Kouchner et le carré oppositionnel représenté par les leaders Sydia Touré- Alpha Condé- Cellou Dalein, Lonsény Fall intervenu en début de semaine.


Une déclaration conjointe de Paris, dite des 4, dans l'attente incessante de publication mentionne que l'opposition guinéenne exige la nomination d'un premier ministre, neutre de tout mouvement politique en Guinée. Le futur ministre qui pourrait surgir du giron de la société civile aura la lourde mission de conduire le gouvernement de transition d'ici à la tenue d'élections présidentielles libres et démocratiques.

 
Par Ismael Aidara
07-01-2010


© Copyright Les Afriques



NDLR : Cette information sur l'envoi en exil de Dadis en Espagne confirme celle donnée par notre confrère La Lettre du Continent qui, dans sa dernière livraison, fait état de ce que les autorités françaises auraient pensé un temps, pour cause de vacances marocaines du couple présidentiel français, trouver un pays d'accueil à l'encombrant capitaine sanguinaire guinéen en le refourguant à Bangui mais Sarkozy aurait refusé en définitive pour cause de situation instable dans ce pays du général Bozizé que les pays occidentaux ont tendance à prendre pour une poubelle de la planète. Le cas du père Jean Bertrand Aristide d'Haïti est encore là pour le rappeler. Reste que Dadis Camara qui vient d'être clairement désigné par le rapport d'enquête des Nations Unies comme le commanditaire des massacres du 28 septembre dernier dans le stade de Conakry, doit répondre de ses actes criminels devant la CPI. Espérons que s'il est inculpé par celle-ci, l'Espagne le livrera. Le Maroc l'a accueilli sur son sol surtout en raison de ses prises de positions pro-marocaines du bouillant chef du CNDD dans le conflit qui oppose le royaume au Polisario sur le Sahara occidental.

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 15:51


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Survie et sa présidente Odile Tobner citées à comparaître pour « injures publiques » !

Fabien Singaye, conseiller spécial du président centrafricain François Bozizé, ex-expion rwandais expulsé de Suisse, cite à comparaître Survie et sa présidente pour « injures publiques » !

Au mois de septembre 2009, Billets d’Afrique publiait une interview de Jean-François Dupaquier, journaliste et expert-témoin auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, titrée « Génocide des Tutsi rwandais – L’attentat du 6 avril 1994 ? Une manipulation de A à Z ».

Il est question dans cet article de l’enquête à charge du juge anti-terroriste français Jean-Louis Bruguière qui accuse le Front patriotique rwandais (FPR, actuellement au pouvoir) d’être l’auteur de l’attentat qui déclencha en avril 1994 le génocide des Tutsi du Rwanda.

Voici le passage incriminé :

Billets d’Afrique : Vous pensez que l’équipe de Jean-Louis Bruguière pourrait avoir été intoxiquée par les détenus d’Arusha, autrement dit les « grands génocidaires » ?

Jean-François Dupaquier : Franchement, oui. Il suffit d’observer une autre anomalie, énorme : le choix par Jean-Louis Bruguière, comme son interprète, de Fabien Singaye, un ancien espion rwandais connu pour sa XXXX [expression incriminée, qualifiée par F. Singaye d’injures publiques, où il est question de son sentiment à l’endroit des Tutsi] des Tutsi. Jusqu’au génocide, sous couvert d’un modeste poste de second secrétaire d’ambassade à Berne (Suisse), Fabien Singaye multipliait les rapports sur l’opposition démocratique rwandaise en exil. L’une de ses marottes était de dénoncer les diplomates et militaires rwandais qui avaient discrètement épousé des Tutsies, ce qui, évidemment, les discréditait aux yeux du régime. Après la découverte de ces rapports à l’ambassade et d’autres irrégularités, Fabien Singaye a été expulsé de Suisse à l’été 1994. Il est vrai qu’on l’accusait aussi d’avoir tenté de faire passer frauduleusement en Suisse son beau-père, Félicien Kabuga, le financier du génocide et de la RTLM, un des hommes les plus recherchés aujourd’hui encore par la justice avec Ousama Ben Laden, et avec la même prime pour sa capture : 25 millions de dollars. Fabien Singaye a-t-il influencé l’enquête du juge Bruguière ? Il est légitime de se poser la question. Dans la plupart des États de droit, le choix comme interprète d’un individu aussi controversé suffirait à faire invalider l’ensemble de l’instruction. (…)

Commentaires

M. Singaye, à l’honneur endolori, ne conteste aucun des arguments de fond. Il ne conteste rien des faits présentés dans cette interview. Pas même ses rapports en Suisse dont Survie a copie.

Fabien Singaye est très actif sur la Toile depuis quelques mois, traquant chaque article le mentionnant : droit de réponse au journal belge Le Soir, à Charlie Hebdo et à Jeune Afrique, sans jamais contester les faits.

Pour Survie et le Nouvel Obs, c’est la voie judiciaire qu’a choisi F. Singaye, essuyant d’ailleurs une première défaite puisque le Nouvel Obs a été relaxé de l’accusation de diffamation publique pour un article autrement plus explicite.

Pour notre part, nous avons droit à un procès pour injures publiques. Car Fabien Singaye ne s’est pas aventuré à nous attaquer pour diffamation. Voici pourquoi.

Quelle est la définition juridique de l’injure ?

« Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure ». C’est pourquoi on ne dispose pas pour se défendre de l’offre de la preuve. Inutile d’expliquer pourquoi on a écrit ce qu’on a écrit puisqu’il s’agit d’une « injure », donc n’imputant aucun fait. Ce qui, en principe, empêche de livrer les éléments qui ont conduit le raisonnement, comme demander, par exemple, à ce que soient produits plusieurs rapports, ceux de Fabien Singaye, sur ses compatriotes tutsi ou celui de l’Assemblée fédérale suisse à la suite duquel il fut expulsé en raison d’activités illégales de renseignement.

Or le passage incriminé dans notre article est manifestement le fruit d’un raisonnement, « activité, exercice de la raison, de la pensée, suite d’arguments, de propositions liés les uns aux autres, en particulier selon des principes logiques, et organisés de manière à aboutir à une conclusion ». Par conséquent, les propos tenus, étayés et de bonne foi, ne peuvent nullement être qualifiés d’« injures ».

Mais les procès en diffamation ou injures publiques ont parfois la particularité de « muter », le plaignant se trouvant sur la défensive devant la solidité et la qualité de l’argumentation de la défense. Le récent procès pour diffamation intenté par le groupe Bolloré à France Inter en est l’illustration. On assiste alors au grand déballage, avec force documents et témoignages, conduisant à donner encore plus de publicité à des faits que l’on voudrait voir cacher sous le tapis.

Déjà en 2001, le trio Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo et Idriss Déby avait regretté amèrement d’avoir traîné Survie et son président François-Xavier Verschave devant le tribunal pour offense à chef d’Etat à la suite de la publication de Noir Silence. Le procès s’était soldé par une victoire nette et sans bavure de Survie qui voyait donc ses enquêtes légitimées. Cela avait donné une incroyable publicité à cette Françafrique qui aime tant l’ombre et l’abri des réseaux occultes.

Alors pourquoi donc Fabien Singaye prend-t-il le risque de voir son actualité passée et présente s’étaler au grand jour ? Car l’ex-barbouze rwandaise reconvertie comme « conseiller spécial » du dictateur centrafricain François Bozizé navigue depuis longtemps dans les eaux usées de la Françafrique. De quoi susciter la curiosité journalistique pour un personnage qui fréquente Patrick Balkany, l’émissaire officieux et sulfureux de l’Elysée en Afrique et qui joue les entremetteurs pour Areva. Un concentré de Françafrique qui mérite un coup de projecteur !

Vague de procédures judicaires

A moins que l’activisme judiciaire de Fabien Singaye ne s’inscrive dans une action plus vaste. Interrogation légitime alors que le journaliste Patrick de Saint Exupéry est assigné en diffamation dans plusieurs villes de France par de nombreuses personnalités françaises figurant sur la page de couverture de la réédition de son livre « Complices de l’inavouable, la France au Rwanda » [1].

Le premier de ces procès, intenté par le colonel Jacques Hogard devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, a eu lieu en décembre avec un résultat heureux : la relaxe de Patrick de Saint Exupéry.

On notera, par ailleurs, que cette offensive judiciaire, concertée ou pas, intervient au moment où Paris et Kigali renouent leurs liens diplomatiques. On ne donne donc plus très cher de l’instruction Bruguière qui avait provoquée la rupture, par le Rwanda, de ses relations diplomatiques avec la France.

Un réchauffement qui n’a pas l’heur de plaire à certains officiers français qui continuent d’en appeler les responsables politiques de l’époque à assumer leur responsabilité dans l’engagement de la France au Rwanda en 1994. C’est d’ailleurs le sens de l’interpellation publique du général Lafourcade [2] à l’adresse de Nicolas Sarkozy publiée quelques jours après l’annonce officielle du rapprochement : « (…) la question que l’on peut légitimement se poser est : à quel prix ce rétablissement s’opère-t-il pour les soldats français ? ».

Quoi qu’il en soit, Survie encourt le paiement à Fabien Singaye de 10 000 euros à titre de dommages et intérêts « en réparation du préjudice moral subi ». Frapper au portefeuille peut s’avérer une stratégie extrêmement dissuasive à l’encontre de tous les journalistes, sites et blogueurs du web. Le procès aura lieu le 9 février, à 13 h 30 à la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Affaire à suivre…..

 

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 15:38


bonne-annee

bozize-stylise


 Sur le plan social, la vie quotidienne des Centrafricains en particulier celle des Banguissois pour ce qui est de la fourniture du courant électrique, en ce début d’année 2010 ne va guère s’améliorer bien au contraire. Elle va encore se détériorer davantage du fait des travaux prévus début février sur la centrale électrique de Boali. Ces travaux, financés par l’Agence française de développement et la Banque mondiale, toucheront à la fois une population découragée, des entreprises en difficulté et des services publics déjà inefficaces.

Et la centrale thermique de Bangui ne parviendra pas à empêcher les coupures intempestives qu’endure la clientèle de l’ENERCA depuis des lustres, qui continueront de perturber également le fonctionnement du réseau de distribution d’eau de la SODECA. L’incompétence est directement responsable de la vétusté d’une centrale qui n’a pas été entretenue comme elle aurait dû l’être.

 Une fois de plus, Bozizé et sa clique préfèrent faire de juteuses affaires avec les Chinois qui n’arrêtent pas de leur fournir des armes de guerre, et du matériel pour la campagne électorale du KNK, tout en oubliant leurs propres citoyens et la population qui ne sont évidemment pas informés du calvaire énergétique qui les attend.  

Pendant ce temps, l’organisation des élections, elle, reste peu active, tandis que le Président de la Commission électorale (CEI), le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé multiplie les voyages d’agrément à Paris et Bruxelles. Son plan secret avec Bozizé visant à faire usage des listes électorales ayant servi à la mascarade électorale de 2005 dont le ministre de l’Administration du territoire Elie Oueifio avait affirmé sans scrupule qu’elles avaient été détruites, a été découvert, mis à nu et énergiquement dénoncé notamment par le candidat du MLPC Martin Ziguélé.

La CEI doit donc procéder par elle-même à un nouveau recensement du corps électoral et établir de nouvelles listes électorales, tâche dont Bozizé et Binguimalé avaient gravement sous estimé l’ampleur et la difficulté alors qu’il s’agit d’un véritable défi qui ne peut cadrer  avec le chronogramme fantaisiste et irréaliste qui projette la tenue des élections au mois d’avril et mai prochains, qu’ils s’empressent de diffuser.

Après plusieurs attaques dans la région Nord-Est, on enregistre un calme relatif dans le pays depuis quinze jours mais les nouvelles exigences posées par les factions armées et leurs représentants ont porté un coup d’arrêt au processus DDR qui est toujours en panne du fait du non versement aux combattants des mouvements rebelles de ce qui leur a été promis lors de la première phase de sensibilisation pilotée par le ministre d’Etat Cyriaque Gonda et Jean Jacques Demafouth. La conséquence en est que la population des zones sous contrôle de l’APRD demeure toujours prisonnière des rebelles de ce mouvement avec les nombreux barrages routiers qui leur permettent de la rançonner.  

Ce dernier qui est en même temps chef du parti politique « Nouvelle alliance pour le progrès », s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle (qu’il avait déjà briguée en 2005 sans avoir pumettre pied au pays ne recueillant qu’à peine 2% des voix). Jean Jacques Démafouth, qui est par ailleurs président de l’APRD et vice-président du comité de pilotage du DDR, est suspecté d’avoir conclu une alliance électorale avec Bozizé, des doutes que cette candidature ne permet pas de dissiper, personne n’étant dupe des manœuvres politiques des deux hommes.

 

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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 00:33


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Point de vue (Le Télégramme 06/01/2010)


Bernard Kouchner, au centre d'une polémique en raison de ses contrats de consultant médical sur le continent noir, suite à la publication du livre de Pierre Péan, entreprend cette semaine une tournée en Afrique.

Elle débutera demain au Rwanda par une rencontre avec le président Kagame. On sait que le ministre des Affaires étrangères a été l'artisan d'une normalisation peu glorieuse avec le régime de Kagame alors que le juge Bruguière avait courageusement établi la responsabilité de ce dernier dans le déclenchement du génocide dont furent victimes les Hutus comme les Tutsis.

Autant l'on peut comprendre que la France fasse des concessions au président ivoirien Laurent Gbagbo qui ne cesse de repousser l'échéance d'une élection présidentielle en bonne et due forme.

Autant le minuscule Rwanda n'est pas, contrairement à la Côte d'Ivoire, au centre du défunt pré-carré de la présence française en Afrique de l'Ouest.

 Il présente du même coup peu d'intérêt stratégique et ne mérite pas tant d'égards. Mais Bernard Kouchner aurait été fasciné par la redoutable personnalité de Paul Kagame et le «French doctor» semble céder aux sirènes de ce tyran africain, attitude pour le moins curieuse quand on connaît son parcours dans l'humanitaire. Peu importe au fond puisque c'est désormais le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant qui a la haute main sur les affaires africaines.

Outre le Rwanda, le chef de la diplomatie française séjournera en République Démocratique du Congo (ex-Zaïre), au Congo, au Burkina-Faso puis en Côte d'Ivoire.

De la période suivant les indépendances où la France était le «gendarme de l'Afrique», il ne reste rien, si ce n'est les vieux réseaux de la Françafrique à l'ombre desquels prospère encore des business pas toujours reluisants. S'abritant derrière l'Onu et les institutions financières internationales, la France a vu son influence grignotée par les Etats-Unis et la Chine.

Mais les promesses démocratiques du sommet de la Baule se sont envolées, banalisant le rôle de l'ancienne puissance coloniale qui demeure pourtant l'un des principaux donateurs du continent.

Hubert Coudurier

6 janvier 2010

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