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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 22:44


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Binguimalet.jpg

 

Bangui, 14 janv.2010 (C.A.P) - Le Collectif des Forces de Progrès qui réunit les partis MLPC, ADP, AFD, LONDO, ainsi que l’Union des Autres Partis sous la coordination de Me Crépin Mboli-Goumba comprenant le Forum Civique de Timothée Malendoma, le CPRS de Me Nicolas Tiangaye, ainsi que Jean Jacques Demafouth au nom des mouvements politico-militaires, a tenu ce jeudi 14 janvier un point de presse dans la salle Mazette à Bangui.

A cette occasion, plusieurs griefs ont été reprochés au président de la Commission Electorale le vrai faux pasteur Joseph Binguimalet. Ce dernier avait, avant de se rendre en France pour y passer les fêtes de fin d’année en famille, officiellement émis prétendument des ordres de mission pour dépêcher en province des représentants de la CEI pour une campagne de sensibilisation.

En vérité et secrètement, ces missions avaient été envoyées pour mettre en place des comités locaux de la CEI. Les représentants des partis d’opposition au sein de la CEI ont ainsi pris la main dans le sac ce vrai faux pasteur en pleine magouille pré-électorale au profit du camp bozizéen.

Le pot aux roses ayant été découvert, les forces de progrès et leurs représentants dans la CEI ont décidé ce jour, de suspendre leur participation à la Coordination de la dite commission électorale jusqu’à nouvel ordre et exigé la démission de son président dont la malhonnêteté a été débusquée.  

En outre, le Collectif des Forces de Progrès exige également l’annulation et la dissolution des comités locaux de la CEI clandestinement et illégalement mis en place en province par Joseph Binguimalet. Il exige que soit aussi annulé le mouvement des délégations spéciales. Le processus électoral, une fois de plus, a du plomb dans l’aile par la faute du clan bozizéen et sa tête de pont infiltrée au sein et à la tête de la CEI.

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 22:04


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Jean-Pierre-Vidon.jpg

         Ambassadeur Jean-Pierre Vidon


Allocution de l’Ambassadeur, Haut Représentant de la République française, Doyen du Corps diplomatique, à l’occasion de la présentation des vœux à S. Exc. Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et à Madame Monique Bozizé, Première dame de Centrafrique



Palais de la Renaissance (11 janvier 2010)

 

Monsieur le Président de la République,

Madame,

Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Francophonie,

Madame et Messieurs les Ambassadeurs et chefs de mission diplomatique,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales,

Messieurs les Consuls,

Mes chers collègues,

 

            Le privilège m’échoit de prendre aujourd’hui la parole, au nom de l’ensemble des représentants à Bangui des Etats et des institutions internationales qui entendent manifester, par une présence permanente en République centrafricaine, l’intérêt qu’ils portent, Monsieur le Président de la République, à votre pays. Je ne saurais cependant omettre d’associer à mon intervention les représentants des Etats et des organismes internationaux qui sont accrédités en RCA sans y être résidents. Leurs échanges avec les autorités centrafricaines, en particulier lors de leurs visites, participent aussi de cet intérêt dont je suis persuadé qu’il trouve un écho favorable et justifié de la part de Votre Excellence.


            Ainsi, en notre nom à tous, il m’est particulièrement agréable de former à Votre intention, à celle de Madame Monique Bozizé, Première Dame de Centrafrique, à l’endroit de Votre famille mais aussi pour Votre gouvernement et pour le Peuple centrafricain, nos vœux très sincères de bonne et heureuse année 2010.

            Puisse ce millésime, qui ouvre la seconde décennie du siècle, voir la paix se consolider, la prospérité se dessiner et le bien-être s’accroître pour toutes et pour tous dans un esprit de concorde et de partage.

           
L’année qui vient de s’achever s’était ouverte avec une feuille de route prometteuse, celle des recommandations du Dialogue politique inclusif qui reflétaient l’ensemble des attentes exprimées tout au long des travaux. Le nombre des défis à relever était considérable. Depuis lors, nous avons suivi avec toute l’attention voulue les avancées intervenues. Il en est allé ainsi, en particulier, du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion de ceux qui ont accepté de déposer les armes, et des étapes qui vont conduire aux élections présidentielles et législatives dont le peuple centrafricain attend qu’elles soient libres, transparentes et démocratiques.

           
            Des pas décisifs ont été accomplis. Ils ont nécessité volonté politique, esprit de dialogue, arbitrage parfois. Ils ont montré que les mécanismes de la démocratie avaient fonctionné. Des enjambées, Monsieur le Président de la République, n’en sont pas moins indispensables, pour les semaines qui viennent, afin que les échéances soient respectées; ces enjambées justifieront, à n’en point douter, la poursuite de votre forte implication.

 
            Nous savons combien elle a été décisive  pour que soit écartée la tentation de différer les élections en remettant en cause les exigences posées par la constitution. Nous savons aussi le prix que vous attachez à des échanges directs avec les membres du comité de pilotage du DDR et l’engagement qui a été le vôtre pour surmonter les pesanteurs qui entravaient, à moment donné, la poursuite de ce processus. Nous sommes également persuadés que votre volonté de dialoguer contribuera à convaincre ceux qui n’ont pas encore entendu les appels à la paix et dont l’écoute est essentielle pour que puissent s’accomplir les prochaines étapes du DDR.
  

           Tels sont nos espoirs alors que débute une année cruciale pour la République centrafricaine. Les partenaires que nous sommes ont pour objectif d’apporter, sous des formes diverses, notre soutien à votre pays.

            De ce soutien de la communauté internationale, vous avez eu la preuve en atteignant, le 30 juin dernier, le point d’achèvement de l’initiative « pays pauvre très endetté », ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de développement. 

           C’est aussi avec pour ambition un appui plus efficace que le cadre multilatéral de la présence internationale évolue. Ainsi, le BONUCA devient-il, cette année, le BINUCA, c’est-à-dire le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine sous la direction de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, l’Ambassadeur Sahle-Work Zewde, et avec pour objectif de mieux coordonner les activités des différents organismes du système des Nations Unies présents sur le terrain.
 

            Et c’est aussi dans un esprit d’intégration plus avancée que, désormais, une délégation de l’Union européenne dirigée par notre collègue, l’Ambassadeur Guy Samzun, assure la représentation de l’Union dans son ensemble ce qui me permet de m’effacer dans ce domaine et d’éviter, en ce qui me concerne, un cumul des mandats jusqu’alors incontournable.

             Je ne saurais conclure sur cette actualité de la représentation internationale sans rappeler que le souci d’apparaître mieux structurés a conduit les consuls à créer une association du corps consulaire, initiative pertinente qui leur permettra de mieux affirmer leur spécificité au sein des représentants internationaux. J’en félicite chaleureusement son président, le consul de Turquie, Hicham Kamach. 

           Ainsi 2010, Monsieur le Président de la République, de par ses enjeux, sera une année marquante pour votre pays. Elle lui offrira l’occasion de donner de la République centrafricaine l’image d’un Etat qui a achevé sa marche vers le retour à la paix dans le respect des valeurs de la démocratie.
 

           Puisse, cet objectif être atteint, sous votre impulsion, par les Centrafricains et les Centrafricaines. Ils méritent, pour y parvenir, notre confiance et notre soutien.


NDLR : Bozizé comprend t- il toutes  ces subtilités du langage diplomatique que manie à souhait cet ambassadeur qui devrait davantage être direct et concret dans son adresse. Par exemple, il devrait demander clairement à Bozizé de remettre l'enveloppe de 8 milliards de F CFA de la CEMAC, destinéee au financement du DDR qui, faute d'argent, est complètement à l'arrêt.
 

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 21:58


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Binguimalet.jpg

APA Bangui 14-01-2010 (Centrafrique) Le collectif du changement, qui regroupe l’opposition démocratique et le mouvement politico-militaire (APRD), a suspendu jeudi sa participation à la Commission électorale indépendante (CEI) et exigé la démission du président de cette structure Joseph Binguimalé.

Le collectif accuse M. Binguimalé de perpétrer un hold-up électoral en mettant en place des comités locaux monocolores de la convergence KNK, le parti au pouvoir, au détriment d’autres entités parties prenantes au Dialogue politique inclusif (DPI).

Les manœuvres du président de la CEI sont en violation de son serment, dénotent une absence totale d’indépendance et relèvent d’une manipulation destinée à favoriser une fraude électorale massive, d’une morale douteuse et d’une incompétence notoire, estime le collectif des partis politiques.

Il exige également la dissolution de tous les comités locaux d’ambassade et de consulats, l’installation de nouveaux comités conformément au code électoral et au décret portant mise en place de la CEI, la dissolution des délégations spéciales nommées en violation des recommandations du DPI et un audit des finances de la CEI, l’application immédiate de la recommandation du DPI relative à la mise en place d’un cadre permanent de concertation et de dialogue en vue de garantir de nouvelles crises politiques.

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 21:54


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Anne Lauvergeon-copie-1

Le 13/01/2010 - Proche neveu du président François Bozizé, le lieutenant-colonel Sylvain Ndoutingaï, ministre d'Etat chargé des mines et de l'énergie, vient, selon nos informations, de lancer deux missiles épistolaires sur Areva Centrafrique. Les deux courriers sont datés du 8 décembre 2009.

Le premier rappelle au groupe Areva qu'il s'était engagé à démarrer le projet d'exploitation du gisement d'uranium de Bakouma en 2010. Or, le conseil d'administration du 19 novembre du groupe français n'a pas inscrit ce projet sur ses tablettes. La deuxième missive cinglante concerne le transfert à l'Etat centrafricain du titre UraMin (racheté 2,5 milliards $ par le groupe français), concessionnaire du gisement de Bakouma. Le ministre d'Etat est devenu très procédurier… Interrogé par La Lettre du Continent, Areva indique que 25 millions $ d'investissements sont prévus en 2010 sur Bakouma et que, par ailleurs, les papiers d'UraMin sont en cours de transmission. Il n'y plus qu'à guetter le facteur…

Désormais numéro deux du régime, Sylvain Ndoutingaï, en très grande forme, a également adressé une mise en demeure à George Forrest, "facilitateur" entre l'Etat centrafricain et Areva dans l'attribution du contrat de Bakouma. Pour ses bons offices, Forrest a "hérité" en mai de sept permis de recherche d'uranium, en bordure de la concession du groupe français. Sylvain Ndoutingaï réclame aujourd'hui à Forrest "le paiement intégral du montant du bonus de signature fixé". Il n'en précise pas le montant. Dommage…

 

Copyright 2010 - La Lettre du Continent - tous droits réservés

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 21:50


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Mme Denise Massi

NDLR : Il fallait s’en douter. Gêné aux entournures par ce qu’il faut bien appeler dorénavant l’affaire Massi, Bozizé ne pouvait pas s’accommoder de la présence, au demeurant opportunément très embarrassante, de sa remuante épouse à Bangui, à quelques 24 heures de l’ouverture du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC que doit abriter la capitale centrafricaine. L’expulsion par Bozizé de Mme Denise Massi est bien la preuve que le cas Massi est une patate chaude à propos duquel le dictateur sanguinaire de Bangui n’a pas l’intention de s’expliquer. Les informations les plus alarmantes circulent pourtant depuis plusieurs semaines sur le sort réel de Charles Massi qui aurait été arrêté dans les tout derniers jours de l’année 2009 par les autorités tchadiennes et vraisemblablement livré à Bozizé dans les tout premiers jours de 2010. Depuis, on ne sait plus rien de lui. En dépit des dénégations des autorités tchadiennes et celles de Bangui, le pire est donc à craindre pour la vie de Charles Massi. La tenue à Bangui du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC doit être une occasion pour que la lumière soit apportée par Bozizé à ses homologues sur le sort de Massi.  

 

 

Exclusif : l’épouse de Charles Massi arrêtée à Bangui en attente d’expulsion vers la France

BANGUI – (L’Indépendant) – 14 janvier 2010 – L’épouse de l’ex-ministre et principal dirigeant de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix), a été arrêté jeudi en fin d’après midi à Bangui, a-t-on appris auprès de l’un des avocats de la famille.

« J’étais avec madame Massi au domicile familiale lorsqu’une vingtaine de policiers ont fait irruption vers 17 heures dans les lieux, disant qu’ils sont venus à la recherche de ma cliente. Nous leur avons posé la question de savoir s’ils avaient un mandat. Et ils ont répondu que l’ordre venait d’en haut. Devant notre insistance ils ont fini par provoquer les instructions de ce mystérieux supérieur. C'est manu-militari qu'elle a été conduite à l'aéroport de Bangui où elle se trouve actuellement en zone de rétention en attente d'une expulsion vers la France ce soir », a expliqué par téléphone Me Mathias Morouba, ajoutant que « ses téléphones ont été arrachés et confisqués afin de l’empêcher de prévenir sa famille ».

 « Madame Massi est une centrafricaine. Elle est née ici et est mariée à un Centrafricain. Comment peut-on expulser quelqu’un de son pays. Il s’agit purement et simplement d’une déportation », s'est-il interrogé.

Me Mathias Morouba a déclaré que selon la loi centrafricaine, «il appartient au ministre de l’Administration du territoire de notifier un arrêté d’expulsion à l’intéressé dans les règles de l’art et lui indiquer un délai pour quitter le territoire national. D’ailleurs, celui-ci dispose d’un moyen de recours contre la décision. En l’espèce, on est devant un cas flagrant de violation des droits élémentaires ».

Denise Massi est arrivée mercredi à Bangui pour faire toute la lumière sur le sort de son époux, en détention selon certaines sources dans un lieu secret en Centrafrique après avoir été arrêté au Tchad et remis aux autorités centrafricaines. Elle dit être sans nouvelles de son mari depuis le 19 décembre dernier qu’il est porté disparu.

 Le 10 janvier, une source militaire centrafricaine avait affirmé à l'AFP que lors du transfert de Charles Massi à Bangui entre le 1er et le 2 janvier, l’un de ses hommes aurait été exécuté pour « refus d’obtempérer aux consignes ».

Est-ce à dire que c’était une manière déguisée d’annoncer l’exécution sommaire de Charles Massi ? Il faut le craindre. Car le régime de Bangui n’est pas à un crime près.

Charles Massi, 57 ans, a été plusieurs fois ministre et est le principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), une rébellion active dans le nord-ouest de la Centrafrique.

 

Adrien Poussou  

Source : http://www.lindependant-cf.com

 

 

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 15:40


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Haïti : des dizaines de milliers de morts, des dégâts "inimaginables"

WASHINGTON - Le séisme dévastateur qui a frappé Haïti mardi a provoqué la mort de "dizaines de milliers" de personnes et causé des dégâts d'une étendue "inimaginable", a jugé jeudi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, sur les chaînes de télévisions américaines.

"Nous savons déjà que (les morts) se compteront par dizaines de milliers (...). La zone (du séisme) a été très durement touchée. Cette zone est une des plus peuplées d'Haïti", a dit Mme Clinton sur MSNBC, au sujet du tremblement de terre qui a frappé Port-au-Prince, la capitale surpeuplée.

Le tremblement de terre d'une magnitude 7 a provoqué des dégâts "d'une étendue inimaginable", a encore lancé Mme Clinton sur une autre chaîne, CBS.

Les Etats-Unis collaborent "étroitement avec le gouvernement haïtien" pour tenter de venir en aide aux milliers de victimes du désastre, a souligné la chef de la diplomatie américaine qui a annulé un voyage dans le Pacifique pour rentrer à Washington suivre la crise qui touche le pays caribéen.

Toujours sur CBS, Mme Clinton en a appelé à la "générosité" de ses compatriotes, les exhortant à faire des dons.

La cellule mise en place par le département d'Etat a déjà levé "environ trois millions de dollars", a-t-elle rapporté.

La veille, son époux, l'ancien président Bill Clinton, avait également lancé un appel aux contributions financières, "même un ou deux dollars", pour parer aux urgences après le violent séisme.

Jeudi, dans les colonnes du Washington Post, M. Clinton a jugé que le désastre se classait parmi les "pires catastrophes humanitaires dans l'histoire du continent américain".

"Les premières estimations montrent que près de trois millions de personnes --soit un tiers de la population haïtienne-- ont besoin d'assistance", écrit M. Clinton qui occupe le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour Haïti.

"Ce dont Haïti a le plus besoin, c'est d'argent pour (acheter) de l'eau, des vivres, des abris et du matériel médical de base", a affirmé Bill Clinton.

Les autorités haïtiennes n'ont pas encore avancé de bilan humain de la catastrophe. Mais selon le Premier ministre Jean-Max Bellerive, il pourrait largement dépasser les 100.000 morts.

(©AFP / 14 janvier 2010 14h26)

 

Haïti :  Le chaos et l’impuissance

Caroline Stevan Le Temps

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées par le tremblement de terre, selon les chiffres d’Hillary Clinton ce midi. Washington va envoyer 3500 hommes. L‘Onu avoue être toujours sans nouvelles d’une centaine d’expatriés

Bâtiments écroulés, cadavres étalés sur le sol, blessés bloqués au milieu des gravats ou errant dans la rue, habitants paniqués: Haïti s’est réveillé mercredi matin sur des scènes d’apocalypse. La plupart de ses dix millions d’habitants n’avaient pas dormi, hantés par la crainte de nouvelles secousses. Le tremblement de terre de la veille, qui avait frappé vers 17 heures, a été ressenti jusqu’à Cuba, 300 kilomètres plus loin. La secousse a duré une longue minute, soulevant une noire poussière. De magnitude 7 sur l’échelle de Richter, le séisme a dévasté l’île.

Port-au-Prince, capitale surpeuplée de l’un des Etats les plus pauvres de la planète, est «détruite», dit un témoin. De nombreux édifices, dont le Palais national, le parlement, des ministères et la prison principale, se sont effondrés. Les premiers récits disent l’effroi et la désolation. On redoute des morts par milliers, prisonniers des gravats. On croise des blessés tous les deux pas dans la rue.

Le premier ministre Jean-Max Bellerive évoquait hier après-midi un bilan «bien au-dessus des 100000 décès». 3,5 millions de personnes vivaient dans la zone la plus touchée. L’épicentre se trouve à seulement quinze kilomètres de la capitale. Les villes de Jacmel et Carrefour sont aussi sinistrées.

Près d’une quinzaine de répliques ont été enregistrées dans les heures suivant le choc. Eau, électricité et télécommunications ont été coupées. Les routes sont défoncées ou jonchées d’obstacles. Des dégâts qui sèment le chaos.

Hier, les informations du terrain ne parvenaient qu’au compte-gouttes, le réseau téléphonique ayant été largement détruit. Internet s’est fait le relais de témoignages, photos et vidéos à l’appui. Grâce à Twitter, Richard Morse, propriétaire du fameux hôtel Oloffson perché sur les hauteurs de Port-au-Prince, a pu commenter les événements toute la nuit. «Vu une photo du Palais, il est détruit.» «Entendu une rumeur concernant l’effondrement de l’hôpital, je n’en sais pas plus.» «La batterie de mon téléphone s’épuise. Bientôt, nous ne pourrons plus communiquer.»


NDLR : On ne peut qu'être en peine devant ce tableau apocalyptique. A rappeler que plusieurs Centrafricains dont Jean Lambert Ngouandji ancien journaliste à radio Ndéké Luka, Fulgence Zeneth et bien d'autres encore travaillent dans ce pays dans le cadre de la MINUSTAH. Aux dernières nouvelles, la dizaine de Centrafricains vivant à Haïti se porteraient bien ainsi que leurs familles.

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 15:21


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Mme Denise Massi

 BANGUI (AFP) - jeudi 14 janvier 2010 - 14h27 - L'épouse française de l'ex-ministre et chef rebelle centrafricain Charles Massi a affirmé jeudi à l'AFP être venue à Bangui pour "faire la lumière" sur le sort de son époux, qui serait en détention selon certaines sources, et dont elle dit être sans nouvelles depuis près d'un mois.

"Je suis à Bangui (depuis mercredi soir) pour voir (...) comment tirer cette affaire au clair (...) Je dois absolument connaître la vérité sur ce qui est arrivé à Charles", a déclaré par téléphone Denise Massi, qui est établie en France depuis le limogeage de son mari du gouvernement, début 2009.

"Je vais me renseigner sur la situation exacte de mon mari, et donner une conférence de presse pour situer l'opinion nationale et internationale", a-t-elle dit, ajoutant être sans nouvelles de lui depuis le 18 décembre.

Le 10 janvier, une source militaire centrafricaine avait affirmé à l'AFP que Charles Massi avait été arrêté et était détenu "dans une prison à Bangui", confirmant en partie des informations données la veille par sa famille.

L'arrestation se serait déroulée "au Tchad entre le 1er et le 2 janvier" et M. Massi aurait ensuite été "remis aux autorités centrafricaines par le Tchad", avait indiqué cette source

"Il est détenu dans une prison à Bangui", avait ajouté cette source, démentant des rumeurs sur son décès sans toutefois donner plus de précisions.

Le 9 janvier, la femme de Charles Massi avait fait état d'informations officieuses évoquant son arrestation et son incarcération à Bossembélé (150 km au nord-ouest de Bangui). "Il a été tabassé et il est dans un état lamentable, dans un état critique, m'a-t-on dit", avait-elle déclaré.

Charles Massi, 57 ans, a été plusieurs fois ministre et est le principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), une rébellion active dans le nord-ouest de la Centrafrique.

En mai, il avait été arrêté dans le sud tchadien alors qu'il tentait d'aller en Centrafrique, selon N'Djamena, qui l'avait emprisonné notamment pour "tentative de déstabilisation d'un pays voisin" avant de le libérer le 8 juillet.

Son mouvement, la CPJP, a été impliqué depuis février 2009 dans plusieurs accrochages avec l'armée centrafricaine, marqués par des combats meurtriers.

 

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 23:15


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Célestin Leroy Gaombalet


GESTION SCABREUSE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE : J’ACCUSE !

 

En décidant de publier une tribune dans la presse privée nationale, je voulais, par ce fait, porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, le véritable drame que vit l’Assemblée nationale de la République centrafricaine et à travers elle, les députés centrafricains.


Privé d’accès aux medias d’Etat, c’était pour moi, le seul moyen pour faire comprendre à nos compatriotes et à ceux des étrangers que cela intéresse, les raisons de notre prétendue « inertie », essentiellement due à deux facteurs conjugués à savoir : i) les entraves volontairement créées et entretenues par le député Célestin Leroy Gaombalet, élu par ses pairs pour diriger l’institution et présider à leur destinée, c’est-à-dire gérer leurs intérêts ; ii) le manque criant de moyens devant permettre aux députés de faire face aux nombreuses et diverses sollicitations des populations, en lieu et place de l’Etat défaillant. C’est donc au collègue Gaombalet que je me suis adressé, en ma qualité de représentant du peuple à qui des comptes doivent être rendus, pour l’information du peuple souverain.


Au lieu de se soumettre à cet exercice pourtant simple, le Président de l’Assemblée nationale a cru devoir, après moult tergiversations, se faire remplacer par Monsieur Louis Papeniah dont lui seul connaît les raisons pour lesquelles il s’est attaché les services, pour me répondre au nom d’un prétendu cabinet du Président de l’Assemblée nationale où il fait la pluie et le beau temps. Par la même occasion, ce dernier exprime son trouble quant à la coïncidence de la parution de mon article avec le rebondissement de l’affaire dite du tripatouillage de la loi portant statut général de la fonction publique, où depuis des mois, par incompétence et couardise, cette affaire n’est toujours pas tirée au clair.


N’étant ni député ni membre du Bureau de l’assemblée, j’en déduis que Monsieur Papeniah se trompe d’interlocuteur puisque n’ayant ni la qualité, ni les éléments pour prétendre répondre aux nombreux problèmes précis soulevés et maîtrisés par les seuls députés. Cette réaction participe d’une démarche de diversion qui laisse les problèmes toujours sans réponse. Je ne me sens en rien concerné par cette prétendue réponse qui vise plus à plaire à son patron – afin de garantir le beefteak - qu’à informer sérieusement les Centrafricains. En espérant que le Président de l’Assemblée se décidera enfin à répondre, en tant que comptable public, je rajoute les éléments suivants pour lui permettre, s’il le veut bien, de faire comme le dit l’adage « d’une pierre deux coups »:

 

1. Le parc auto du Président

 

En quittant la Primature, le Président est parti avec la voiture de commandement, une Peugeot 607. En arrivant à l’Assemblée, il a hérité de la Toyota 4x4 land cruiser flambant neuf du Président du défunt Conseil National de Transition.


A ces deux véhicules de commandement de très haut de gamme, très faiblement utilisés, il faut rajouter d’autres, acquis par le Président soit par le biais des réformes soit à l’étranger.

Depuis quelques temps, c’est à bord d’une voiture privée que le président se déplace, on ne sait pour quelles raisons. Où sont passées les voitures de commandement ? Sont-elles en panne ? Si oui, ne sont-elles pas réparables ? A moins qu’elles soient déjà épinglées au tableau de la stratégie de réforme, pourquoi abandonne-t-il toutes ces voitures pour rouler dans des voitures privées et fumantes, toute chose de nature à ternir l’image de l’Assemblée nationale et de la République centrafricaine. La visite officielle du Président Ali Bongo dans notre pays a constitué le point d’orgue de cette attitude honteuse qui n’honore pas du tout l’homme qu’abusivement on appelle « le très honorable président de l’Assemblée nationale ».


Cette attitude incompréhensible contribue à alimenter des rumeurs de toutes sortes à l’Assemblée nationale.

Lorsqu’il s’est agi de faire doter de véhicules les députés, le président, une fois de plus s’est refusé à faire un montage financier correct susceptible de couvrir les différentes cautions exigées pour l’opération. Au résultat, l’adjudicataire du marché lui a collé un procès sur la tête pour lui avoir fait perdre de l’argent dans la procédure. L’affaire est aujourd’hui devant la Cour de cassation en dernier ressort. Par la faute du président de l’Assemblée, le tort doit être réparé moyennant le paiement d’importantes sommes d’argent à titre de dommages-intérêts. Et notre président est un ex banquier !

 

2. La défense des députés

 

Sous la présidence de Gaombalet, il a été porté atteinte à la sécurité et à l’intégrité physique de nombreux députés, en violation des textes qui les régissent, sans qu’il ait entrepris quoi que ce soit pour que le tort soit réparé afin que cela ne se reproduise plus. Il s’agit de :


1.
Député N'douba Christophe : perquisition de domicile ;


2.
Député Yama Davy : giflé par un policier ;


3.
Député Kassala Ali : battu par les policiers de l’Ocrb dans les locaux mêmes de cette institution étatique ;


4.
Député Mandaba Jean Michel : arrêté à Douala malgré sa double qualité de député centrafricain et de la Cemac, le président n’a pas levé le petit doigt pour faire diligence alors que son collègue camerounais a été très actif en l’apprenant ;


5.
Député Tidjiani : perquisition de domicile ;


6.
Député Kaïne Hélène : a failli être tuée par le Colonel Tchimangoa, alors Directeur général adjoint de la Sécurité présidentielle. La concertation des députés a retenu le principe de faire interpeller le ministre délégué à la défense, Francis Bozizé. Le Président de l’Assemblée s’est opposé par des manœuvres depuis mars 2008 à cette interpellation qui ne s’est pas concrétisée à ce jour ;


7.
Beaucoup de vexations et humiliations des députés aux barrières de racket de la sécurité présidentielle sont systématiquement rapportées au Président de l’Assemblée. Mais il reste de marbre. Fatigués par cette attitude, chaque député digère ces vexations en silence et s’organise pour gérer sa propre sécurité. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini.

 

3. Le détournement des indemnités des députés

 

En 2007 et 2008, deux mois de salaires ont été payés par deux fois à tous les fonctionnaires, y compris aux députés. En se ravisant que ces derniers n’ont pas d’arriérés d’indemnité – puisque pris en compte dès leur entrée en fonction en juin 2005 – le Président de l’Assemblée fera procéder à une retenue sur leurs indemnités à concurrence des deux mois « trop perçus » selon lui, par les services financiers de l’Assemblée. Mais au lieu de reverser cette importante somme au trésor, il a préféré non seulement la garder à l’Assemblée mais surtout à l’utiliser en lieu et place du budget de fonctionnement qui d’après lui, de petits fonctionnaires du trésor se refusent à lui faire verser. Au cours d’une concertation des députés, il ira jusqu’à dire, je cite : « mais lorsque les toilettes sentent bon, que les couloirs sont propres, où croyez-vous que je trouve l’argent ? C’est cet argent, car même le Premier ministre ne se fait pas respecter par ces fonctionnaires » fin de citation. Si ces deux plus hautes personnalités de l’Etat ne sont pas respectées, qu’attendent-elles pour rendre leur tablier pour qu’enfin l’Etat soit respecté ?


Ce n’est quand même pas par le biais de l’argent détourné de son objectif que l’Assemblée nationale doit fonctionner.

Plus d’une séance de concertation ont été consacrées à cette question sans faire changer d’avis et surtout d’attitude au président de l’Assemblée nationale. Cependant, une chose est sure, c’est que les députés ne se laisseront pas faire si, à la fin de la présente législature, un centime de leurs indemnités venait à manquer. Ils utiliseront tous les moyens pour rentrer dans leurs droits. Une affaire à suivre très attentivement.


Les appels incessants de fonds sont une autre source de problème. Ayant refusé de donner les moyens à la commission de contrôle interne pour fonctionner et d’instruire le personnel administratif pour sa collaboration, cette commission est restée une coquille vide.

Il est fortement souhaitable qu’une mission de contrôle extérieure soit dépêchée à l’Assemblée nationale. Malheureusement, la Cour des comptes est seule habilitée à le faire, et a posteriori. La vérité se fera bien un jour.

 

4. Le contrôle parlementaire

 

Le devoir de contrôle de l’exécutif par le législatif est l’une des prérogatives les plus importantes conférées aux députés par la constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée. A ce titre, tout représentant – surtout les ministres - de l’exécutif a l’obligation de déférer aux convocations de l’Assemblée nationale pour se faire entendre et donner des explications sur tout sujet jugé important par les députés. A titre de rappel, c’est la conférence des présidents (des groupes parlementaires et des commissions permanentes) qui arrête le programme hebdomadaire de l’Assemblée. Le président refuse systématiquement d’y faire inscrire l’interpellation des membres du gouvernement, quelles que soient la gravité, l’urgence et le problème du moment. C’est pourquoi pendant près de cinq années bientôt, le nombre de ministres interpellés se compte sur les doigts d’une seule main. Plus d’une fois au cours de cette législature, certains membres du gouvernement, sous de prétextes divers, se sont soustraits de cet exercice sans être inquiétés le moins du monde par le Bureau de l’Assemblée. Ce fut particulièrement le cas lors de l’examen du dernier projet de loi des finances 2010 où des constats de carence ont été établis pour certains ministères. En fait, c’est parce que le Président de l’Assemblée nationale n’a jamais voulu les laisser se familiariser à l’exercice parlementaire car selon lui, notre pays brûle en permanence et que ce n’est donc pas la peine d’y verser de l’huile. Il fera néanmoins voter cette loi. Dans son discours de clôture de la dernière session 2009, aucune allusion à ce grave manquement ne sera faite. Au contraire, ce sont ses félicitations à l’équipe nationale de football qui vont emporter sa préférence, certainement jugées plus importantes que ces manquements dérisoires des membres du gouvernement.

 

5. La grandeur d’âme et le patriotisme

 

Guidé en tout et pour tout que par ses seuls intérêts, le Président de l’Assemblée a attendu le discours de clôture de la session budgétaire pour joindre sa voix à celle des autres compatriotes qui, un mois plus tôt, félicitaient les fauves pour avoir gagné la coupe de la CEMAC. Cette félicitation du bout des lèvres et à contre temps, illustre à la perfection l’indifférence et l’immobilisme de l’homme pour l’intérêt général et celui de la jeunesse en particulier. C’est pourquoi il n’a rien fait pour que les fauves parviennent à ce résultat. Que le Président de la Fédération de foot ne s’est-il pas plaint d’être abandonné, les fauves dans les mains, pendant la phase capitale des préparations ! Il eût été important que les trois grandes institutions de la République que sont la Présidence, l’Assemblée nationale et la Primature donnent l’impulsion du soutien par des actes symboliques forts. Ce n’est pas ce à quoi on a assisté.


C’est aussi à travers des actes patriotiques de cette nature qu’on mesure la qualité des hommes, qui plus est, dirigent les plus importantes institutions de la république. Ici, le Président de l’Assemblée est purement et simplement sifflé hors-jeu. La jeunesse appréciera.

 

Conclusion

 

Pour l’essentiel, assumer la fonction du perchoir requiert des aptitudes particulières dont les plus importantes sont la vision, la grandeur d’âme et le patriotisme, toute chose apparemment hors de portée de l’actuel locataire de la présidence de l’Assemblée nationale. C’est pour cela d’ailleurs et pour notre malheur qu’il s’est attaché les services d’un directeur de cabinet qui, lui-même guidé en tout et pour tout que par ses propres intérêts, le fourvoie en croyant lui rendre service. Véritable maître à penser du Président, toute faute, tout manquement du président doit lui être directement imputé. Tous les députés s’en plaignent sans que rien n’y fasse. Tout au long de cette législature, il s’est méthodiquement employé à torpiller les dossiers des députés, à manipuler le Président de l’Assemblée, à s’occuper et à parler de ce qui ne le regarde pas, etc.

Installé depuis peu dans ses nouvelles fonctions de premier responsable du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (MDD), on est en droit de se permettre de penser qu’il saura prendre la judicieuse et courageuse décision de se libérer de ses charges administratives à l’Assemblée nationale pour se consacrer entièrement à l’exaltante et noble mission qu’est celle de diriger un parti politique. L’histoire de notre pays retiendra alors son nom.

Pour le reste, qu’il lui plaise de laisser les concernés s’expliquer. C’est aussi cela le discernement.

 


Christophe N'DOUBA
Député de Paoua 2

 

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 23:05


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PARIS (AFP) - 13.01.2010 17:01 - Médecins sans frontières (MSF) a demandé mercredi au HCR d'enregistrer sans délai les quelque 120.000 réfugiés des violences survenues depuis fin octobre dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), aujourd'hui rassemblés au Congo voisin et en Centrafrique.

 Médecins sans frontières (MSF) a demandé mercredi au HCR d'enregistrer sans délai les quelque 120.000 réfugiés des violences survenues depuis fin octobre dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), aujourd'hui rassemblés au Congo voisin et en Centrafrique.


"Il y a(vait) quand même une certaine lenteur, réticence de la part du HCR, à mettre son mandat en oeuvre",
a estimé Marie-Pierre Allié, présidente de MSF, qui a rencontré le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vendredi dernier.

Or "il est absolument indispensable que les personnes réfugiées en République du Congo et en République Centrafricaine bénéficient de la protection assurée par le statut de réfugié", a-t-elle ajouté, lors d'une conférence de presse.

Pour cela, MSF demande au HCR de procéder sans délai à leur "enregistrement, qui n'a que trop tardé".

Selon les informations en possession de MSF, l'enregistrement des rescapés par le HCR doit débuter vendredi.

Les derniers chiffres disponibles cités par MSF font état de 107.000 rescapés en République du Congo et au moins 15.000 en République Centrafricaine.

Ces réfugiés, qui ont fui les violences intercommunautaires dans la province de l'Equateur, dans le nord-ouest de la RDC, ne veulent pas rentrer chez eux, "malgré l'appel des autorités (de RDC) à rentrer", a assuré Me Allié.

"C'est extrêmement préoccupant", notamment compte tenu de "l'extrême violence" dont ont été victimes ces populations, a-t-elle ajouté.

Selon des chiffres officiels, les violences ont fait au moins 270 morts et plus de 150.000 déplacés à l'intérieur de la RDC et au Congo. Selon le HCR, 15.000 personnes ont aussi fui vers la Centrafrique.

Se basant sur une enquête menée en décembre par le centre de recherche épidémiologique Epicentre auprès de réfugiés au Congo, MSF estime que les violences ont pu faire quelque 1.500 morts en une semaine, entre le 28 octobre et le 3 novembre.

 

© 2010 AFP

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 22:41



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                              Mme Denise Massi


NDLR C.A.P : Au moment où les plus vives inquiétudes planent sur le sort du colonel Charles Massi, la présence sur place à Bangui de son épouse ne peut qu'aider à contraindre un peu plus Bozizé et sa clique à clarifier les choses. Les propos du ministre d'Etat Cyriaque Gonda tendent à prouver que le pire est à craindre concernant la vie du chef rebelle. Bozizé peut-il vraiment se permettre d'ôter purement et simplement et en toute impunité la vie à Massi ? Il est  toujours permis d'en douter quand bien même il a déjà fait preuve par le passé de cruauté sanguinaire. S'il est vrai que sa responsabilité est évidente dans les crimes et incendies volontaires de villages commis dans le Nord du pays par sa garde prétorienne ainsi que dans la capitale par ses bras armés comme Olivier Koudémon et Eugène Ngaikoisset restés jusqu'ici impunis, on n'ose croire que Bozizé puisse commanditer sans autre forme de procès, l'exécution sommaire de son frère de lumière Charles Massi . L'épouse de celui-ci mettra sans doute à profit sa présence à Bangui où doit s'ouvrir dans 48 heures le sommet des chefs d'Etat de la CEMAC.


L’épouse de Charles Massi arrive mercredi à Bangui


Source : (L'Indépendant (cf) 13/01/2010)

L’épouse de l’ex-ministre et principal chef du groupe rebelle de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix) arrêté au Tchad et détenu dans un lieu secret à Bangui, arrive mercredi dans la capitale centrafricaine par le vol Afrikhiya aux environs de 23 heures.

« Le ministre de Bozizé Cyriaque Gonda a déclaré que mon mari ne se trouve dans aucune prison centrafricaine et cela est vérifiable. La seule façon de le vérifier c’est d’être à Bangui. J’irai donc demain à Bangui pour qu’on me dise où se trouve Charles Massi », a déclaré Denise Massi.

 Madame Massi a indiqué à L’Indépendant que différentes organisations de défense des droits de l’homme ont été déjà prévenue. « j’ai saisi la CICR, la FIDH et tous ceux qui ont encore un peu d’humanité et qui pourraient comprendre la détresse d’une mère et d’une épouse qui n’a pas de nouvelles de son mari depuis près d’un mois », a-t-elle dit rappelant au passage que « C’est par amour pour le peuple centrafricain qui souffre à cause de la mauvaise gestion de ses gouvernants que Charles Massi s’est engagé dans la lutte politique et de ce fait ne mérite pas l’injustice qui lui est infligé ».

Par ailleurs, craignant pour sa vie, l'ex Colonel tchadien Djibrine Dagbachene qui était avec Charles Massi le jour de son arrestation et que L’Indépendant a pu joindre la semaine dernière depuis sa cellule de la gendarmerie de N’Djamena, dément vertement les dénégations du ministre de l’intérieur du Tchad. Il a fait parvenir à notre rédaction quelques précisions sur ce qu’il c’était passé ainsi que les noms d’élément qui avaient été arrêtés avec lui. « Après notre kidnapping nous avons été entendus individuellement à la gendarmerie de Doha. On peut aujourd’hui retrouver les traces dans leurs archives. En plus, le préfet de Doha était venu s’entretenir avec Charles Massi dans les locaux de la gendarmerie avant de le conduire chez lui ».

Principal dirigeant de la CPJP, une rébellion active dans le nord-ouest de la Centrafrique, Charles Massi, 57 ans, plusieurs fois ministre sous les régimes Patassé et Bozizé, avait été arrêté le 19 décembre dernier sur ordre des autorités tchadienne qui l’ont livré à leurs homologues centrafricaines entre le 1er et le 2 janvier. Depuis, sa famille est sans nouvelles.

Mardi 12 Janvier 2010

Adrien Poussou

© Copyright L'Indépendant (cf)

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