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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 02:29


bonne-annee

HASSAN-Ousman-1-.jpg

 (Mouvement nationale du salut de la patrie)

Décidément, un peu moins de six mois avant la fin du mandat du président centrafricain le 10 juin prochain à minuit, plus rien ou presque ne tourne en rond à Bangui, gagné par la torpeur d’une saison sèche qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais la capitale centrafricaine est-elle devenue une chambre à gaze où disparaissent des citoyens, fussent-ils ex-chefs rebelles ? Il faut en tout cas le craindre.


Si l’on en croit sa famille, l’ex-chef rebelle Hassan Ousmane du Mouvement nationale du salut de la patrie, n’a pas donné signe de vie depuis plusieurs jours. D’après sa famille, cette disparition mystérieuse de l’ex-chef rebelle ressemble à un enlèvement. Car, selon elle, ses effets personnels y compris son téléphone portable, seraient encore dans la chambre qu’il occupait au camp de la MICOPAX, près de l’aéroport Bangui M’Poko. La source indique qu’il est peu probable qu’Hassan Ousmane se soit volontairement mis au vert.

Une hypothèse que semble confirmée un autre ancien rebelle qui est également hébergé par la MICOPAX. Contacté par L’Indépendant, ce dernier a indiqué sous le couvert de l’anonymat que quarante huit heures avant la disparition de monsieur Ousmane, des éléments de la garde présidentielle en civile étaient à sa trousse.

Difficile à l’heure actuelle d’avoir une réaction officielle des autorités centrafricaines, manifestement très embarrassées.

Le MNSP qui est né d’une scission avec le mouvement du mercenaire tchadien Abakar Sabone fait pourtant partie des groupes rebelles signataires d’un accord de paix avec le pouvoir et participe au processus de paix. Son patron n’est autre que le petit fils d’Olivier Gabirault, l’un des poids lourd de l’opposition démocratique centrafricaine.

Ce pays est-il un étrange paradoxe ?

On le savait déjà il y’a plusieurs années : la Centrafrique vit une situation chaotique. Mais on était loin d’imaginer qu’elle était à ce point plongé dans la sauvagerie et la barbarie. L’approche d’élections démocratiques aurait dû être un moment intense où les forces vives de la nation se préparent au grand rendez-vous d’avec le peuple.

Mais c’est tout le contraire que l’on observe hélas ! En tout cas, ce début 2010 restera à jamais comme la période la plus dangereuse de l’histoire politique de la République centrafricaine. On retiendra que c’est au moment où le peuple centrafricain aspire plus à la paix que le pouvoir en place a choisi la violence, les éliminations physiques d’opposants et les exécutions sommaires comme mode de règlement de ses différends avec ses adversaires désarmés. Étrange prélude à l’affrontement pacifique d’une élection libre.

Après le désormais affaire Charles Massi, décédé vraisemblablement suites aux tortures que des soldats proches de François Bozizé lui auraient infligé, voilà que l’on s’achemine vers une autre affaire de meurtre politique qui allonge la liste macabre des crimes politiques.

Si la disparition de l’ex-chef rebelle Hassan Ousmane se révélait être un enlèvement suivi d’un meurtre, quel argument les défenseurs de la bozizie trouveraient-ils encore pour narguer les parents de victimes lorsqu’on sait que celui-ci a appelé pouvoir et groupe rebelle à faire la paix ? Pourront-ils encore dire qu’il n’est pas nécessaire de se préoccuper du sort d’un chef rebelle semeur de désolation ?

Faut-il le rappeler, dans le serment qu’il a prêté le jour de son investiture le 11 juin 2005, François Bozizé s’était engagé a assuré la sécurité de tout Centrafricain quelque soit son origine ethnique, sociale, régionale et religieuse. Or, en s’adonnant aux homicides politiques, le président centrafricain viole son serment et se rend donc coupable du crime de haute trahison prévue par la Constitution de décembre 2004.

 Face à cette déliquescence des acquis démocratiques, les partenaires africains et internationaux de la Centrafrique se doivent de dire stop à François Bozizé. Ils doivent s’indigner, stigmatiser et dénoncer les dérives dictatoriales de ce régime qui constitue une réelle menace contre une population sans protection. Sinon, ce sera trop tard. Car

 

Jeudi 28 Janvier 2010

Source : L'Indépendant

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 02:26


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27/01/2010 | Mise à jour : 07:24

Le nouveau gouverneur de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC), récemment secouée par des scandales financiers, l'Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama, s'est engagé à travailler "dans la transparence", a rapporté hier la radio nationale.

Lucas Abaga Nchama s'est engagé à "travailler dans la discipline, la transparence et la bonne gestion", a rapporté la radio nationale, citant des propos tenus lundi à la presse présidentielle par le gouverneur de la BEAC après un entretien à Malabo avec le président Teodoro Obiang Nguema.

Le nouveau gouverneur s'exprimait pour la première fois depuis sa nomination. Selon une source proche de la présidence, Teodoro Obiang Nguema a demandé au cours de leur entretien à Lucas Abaga Nchama de "défendre l'honneur" de son pays "en évitant de faire des bêtises".

Lucas Abaga Nchama a été nommé au poste de gouverneur de la BEAC au sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC, six pays) qui s'est déroulé à Bangui les 16 et 17 janvier. Il remplace le Gabonais Philibert Andzembe, limogé après la révélation, en septembre, du détournement entre 2004 et 2009 de 25 millions d'euros par des employés de la Banque.

Cette nomination a mis fin à un privilège accordé depuis 1973 au Gabon, aux termes de l'accord de Fort-Lamy sur la répartition des postes au sein de la BEAC, institution d'émission monétaire de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Le poste de gouverneur de la BEAC, auparavant systématiquement dévolu au Gabon, est désormais rotatif. Un ressortissant de la Guinée équatoriale occupera pendant sept ans ce poste avant de passer le flambeau à un Tchadien.

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 16:52


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Gl Kandji Minurcat

   Le gl sénégalais Kandji (MINURCAT)

N'DJAMENA, 27 janvier 2010 (AFP) –  Une délégation de l'ONU a indiqué mercredi à l'issue de discussions menées à N'Djamena avec les autorités tchadiennes qu'elle proposerait jeudi un calendrier de retrait pour la mission de l'ONU en Centrafrique et au Tchad (Minurcat), a constaté un journaliste de l'AFP.

"Nous allons vous proposer demain (jeudi) un calendrier de retrait autour duquel nous allons discuter", a déclaré le chef de la délégation de l'ONU, le général néerlandais Patrick Cammaert, à l'issue d'une série de discussions entamées mercredi matin avec les autorités tchadiennes.

"Notre débat ne portera pas sur les raisons (de la demande du retrait), mais sur la note verbale (adressée à l'ONU) demandant le retrait de la Minurcat", avait dit au cours des débats le général tchadien Oki Dagache. "Notre discussion doit porter sur les modalités pratiques du retrait de la Minurcat après le 15 mars", avait-il insisté.

A l'ouverture des discussions, le général Cammaert avait pourtant indiqué être venu "écouter quels sont les problèmes ressentis et les raisons avancées pour le retrait de la Minurcat et voir quels domaines nous puissions améliorer et travailler ensemble".

La semaine dernière, le ministère tchadien des Affaires extérieures avait indiqué à l'AFP avoir transmis à l'ONU une note verbale dans laquelle le Tchad demandait que le mandat de la Minurcat expirant le 15 mars ne soit pas reconduit.

L'ONU avait confirmé avoir reçu la note et annoncé la mise en place d'une équipe "pour faire le point sur la position tchadienne" lors de discussions à N'Djamena, devant aboutir à des recommandations au Conseil de sécurité.

Arrivée mardi soir à N'Djamena, sa délégation doit rester une semaine dans la capitale tchadienne.

Copyright © 2010 AFP.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 16:36


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Joseph-Binguimale.jpg

Le corrompu vrai faux pasteur Binguimalé

APA-Bangui 27-01-2010 (Centrafrique) L’ancien Chef d’Etat burundais, Pierre Buyoya a invité les acteurs politiques centrafricains à un dialogue permanent en vue de trouver une solution relative au retrait des forces du changement au niveau de la Commission Electorale Indépendante (CEI).

« Je constate que lorsqu’il y a des problèmes en matière politique, on se retrouve et on résout le problème, c’était le sens même du Dialogue Politique inclusif et que les gens ont voulu être un dialogue permanent », a déclaré M. Buyoya, après son entretien avec le Médiateur de la République centrafricaine.

Pour l’ancien lui « il n’y a (donc) pas d’autres solutions, si ce n’est le dialogue et je n’ai pas à prendre position ».

Les propos de l’ancien Président du Burundi interviennent au moment où la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS) a réitéré l’exigence des Forces du changement du départ du patron de la CEI, le pasteur Joseph Binguimalet.

Le responsable du CPRS, Me Nicolas Tiangaye a affirmé qu’il s’agit d’une « solution non négociable » estimant que le Président de la CEI « n’a pas l’autorité intellectuelle, morale, (…) pour conduire le processus à bon port ».

Tous les postes clés au sein des bureaux du Comité local sont occupés par les éléments de KNK par la faute du Président de la CEI, a ajouté Me Tiangaye.

Les groupes politico-militaires ne sont pas représentés dans certaines préfectures, communes et villages contrairement à l’esprit des recommandations du Dialogue politique inclusif, a affirmé Jean Jacques Démafouth, le président de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD).

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 16:33


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Mme Denise Massi

Invité Afrique RFI

mercredi 27 janvier 2010

 

Par Olivier Rogez

« Plusieurs témoignages, qui me sont parvenus avec des détails les plus sordides,  des militaires des FACA et des proches du président Bozizé, confirment que mon mari a été torturé et a sans doute succombé dans une geôle centrafricaine ».

Denise Massi, épouse de l'ancien ministre centrafricain, Charles Massi affirme que son mari disparu le 18 décembre a été torturé et tué en prison. Il avait rejoint l'aile politique d'un mouvement rebelle centrafricain, la CPJP, la Convention des patriotes pour la justice et la paix. Expulsée de Bangui le 14 janvier, Denise Massi a l'intention de déposer plainte contre l'Etat centrafricain. Les autorités de Bangui démentent détenir Charles Massi.

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 00:43


bonne-annee

Assingambi-Zarambaud.jpg

 

 Par Maître ZARAMBAUD Assingambi

Ainsi que l'a indiqué le communiqué du Ministère Centrafricain de la défense Nationale en date du 20 Janvier 2010; « les médias nationaux et internationaux ont abondamment fait état, ces derniers jours, de l'information selon laquelle Charles MASSI serait mort en détention à l'issue de multiples tortures et mauvais traitements qui lui auraient été infligés ».

« Le Ministère de la Défense Nationale considère qu'il s'agit là d'une campagne d'intoxication et voudrait opposer un démenti formel à toutes ces allégations mensongères destinées à semer la confusion dans les esprits au moment où sont lancées les opérations du DDR» (désarmement, démobilisation et réinsertion), a poursuivi le Ministre.

« Pour sa part, le gouvernement est tenté de croire que les auteurs de cette campagne autour de la détention réelle (7) ou supposée de Charles MASSI savent mieux que quiconque où il se trouverait à l'heure qu'il est et à quel type d'activité se livrerait le leader de la CPJP aux frontières poreuses (ah bon 7) qui constituent des zones à risques où sévissent des mercenaires et malfaiteurs de tout acabit », a conclu le Ministre.

Ce «démenti formel» fait suite au démenti tout aussi formel du Ministre d'Etat Cyriaque GONDA, porte parole du Gouvernement, qui a déclaré que Charles MASSI « peut être n'importe où, nous ne savons pas ».

L'Histoire de notre Pays devrait pourtant avoir enseigné à ces deux Ministres qu'il faut se garder de démentir des faits dont on déclare soi-même tout ignorer, au risque d'être démenti par la vérité] qui finit toujours par éclater au grand jour.

Pour le Ministre Délégué à la Défense Nationale Francis BOZIZE comme pour le Ministre d’Etat à la Communication Cyriaque GONDA, Charles MASSI est seul responsable de ce qui a pu lui arriver puisque, « depuis 2007, date à laquelle il a quitté le Gouvernement - - - Charles MASSI - - - a préféré se placer dans l'illégalité totale en rejoignant les rangs de la rébellion}} et que « c'est lui qui a choisi une vie d'aventures - - - ».

Ainsi donc, ni le Ministre Délégué Francis BOZIZE, ni le Ministre d'Etat Cyriaque GONDA, ni le Gouvernement Centrafricain ne savent pas où se trouve Charles MASSI ({ à l'heure qu'il est ». Cependant, convaincu « in petto » que nul ne peut être dupe de cette ignorance «réelle ou supposée », le Ministre Délégué a néanmoins indiqué une piste, peut-être « à l'insu de son plein gré ». Il a en effet affirmé dans le communiqué du 20 Janvier 2010 : « ensuite son arrestation au Tchad est intervenue au cours de ses multiples tentatives d'atteindre de manière rocambolesque la frontière avec la Centrafrique en vue de constituer son mouvement de rébellion. Les dirigeants tchadiens avaient alors décidé de le mettre à la disposition du HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) - - - .

Comme chacun l'aura remarqué, le Ministre Délégué affirme deux choses importantes: d'une part que Charles MASSI a été arrêté par les Autorités tchadiennes, et d'autre part que ces Autorités ont décidé de le remettre au HCR. Par contre, le Ministre Délégué est resté muet sur la question de savoir si les Autorités tchadiennes ont effectivement remis Charles MASSI au HCR.

Il s'ensuit qu'implicitement, le Ministre Délégué demande à ceux qui exigent du Gouvernement Centrafricain de dire où se trouve Charles MASSI « à l'heure qu'il est » et surtout de faire la preuve qu'il est encore en vie, de s'adresser à la source, c'est-à-dire aux Autorités tchadiennes qui ont arrêté Charles MASSI, selon lui.

II est peu probable que les Autorités tchadiennes aient remis Charles MASSI au HCR. Cette Institution Internationale dont la probité est universellement reconnue aurait déjà invité la famille de Charles MASSI à lui rendre visite, si Charles MASSI lui avait été remis.

Il est également peu probable que les Autorités Tchadiennes détiennent toujours Charles MASSI, mais gardent secret son lieu de détention. On ne voit guère l'intérêt pour les Autorités tchadiennes de garder au secret un pharmacien-colonel, ancien Ministre d'Etat de la République et Chef d'une rébellion centrafricaine. Les autorités tchadiennes ont d'autant moins intérêt à le faire qu'elles ont encore sur les bras la disparition de l'opposant Ibni OUMAR.

On est alors amené à se demander si les Autorités tchadiennes ont livré Charles MASSI aux Autorités Centrafricaines, de la main à la main, imprudemment et par excès de confiance, comme un sac de manioc; encore que, légalement, même une simple marchandise ne voyage qu'avec une lettre de voiture; qui en indique la nature, la valeur et le trajet.

Si tel est néanmoins le cas, en vertu de l'adage la confiance n'exclut pas le contrôle, les Autorités tchadiennes devraient se dépêcher d'exiger des Autorités centrafricaines de leur rendre compte; les Autorités tchadiennes devraient surtout et d’urgence se dépêcher d’informer le Peuple Centrafricain de ce qu'elles ont fait de Charles MASSI après son arrestation «réelle ou supposée» révélée par le Ministre Délégué Francis BOZIZE.

Certains ne manqueront sans doute pas de rétorquer que point n'est besoin de se préoccuper du sort d’un rebelle qui a semé la mort et la désolation, fût-il pharmacien-colonel et eût-il été Ministre d'Etat. En réalité, les questions qui se posent ne sont pas celles de savoir si Charles MASSI a bien fait ou non de rejoindre la rébellion, et si cette rébellion a semé la mort et la désolation. Dans un Pays de droit comme la RCA s'enorgueillit de l'être, dès lors que Charles MASSI a été arrêté, c'est à la Justice qu'il appartient de répondre à ces questions.

Les questions qui se posent sont plutôt celles de savoir si Charles MASSI a été arrêté au Tchad comme le soutient le Ministre Délégué à la Défense Nationale, si les Autorités tchadiennes l'ont livré de la main à la main aux Autorités centrafricaines, sans procédure aucune, et si Charles MASSI est encore en vie ou s'il a été assassiné et par qui.

Les organisations de défense des droits de l'homme auraient-elles été induites en erreur par de fausses questions ce qui expliquerait leur silence assourdissant? En serait-il de même pour le BONUCA ? Quant aux animateurs de l'émission « yé so é lingbi ti inga »  qui ne perdent jamais une occasion de se taire, ils sont tout naturellement tombés dans le panneau; ils ont préféré dénoncer Madame MASSI pour n'avoir pas su conseiller son mari pour le dissuader de rejoindre la rébellion.

Qu'en savent - ils?

En quoi cela justifierait-il éventuellement que Charles MASSI soit assassiné après son éventuelle arrestation? Il ne faut pas tenter de justifier l'injustifiable, si tant est que l'injustifiable se soit produit. Un Etat de droit ne peut en aucun cas utiliser l'illégalité pour combattre l'illégalité, sous peine de se muer en Etat voyou.

Etant donné que le Gouvernement Centrafricain déclare tout ignorer de ce qu'il est advenu de Charles MASSI et qu'il « dément formellement» l'avoir assassiné, quel intérêt avait-il de violer le domicile du « disparu », d'y enlever son épouse par la force, de la conduire « manu militari» à l'aéroport et de l' « expulser », alors qu'elle ne cherchait qu'à savoir ce qu'il est advenu de son mari? Bizarre, bizarre - - -

Le terme d'expulsion employé par les policiers venus enlever Madame MASSI est impropre, car on n'expulse pas un national, on le contraint à l'exil. Or, aux termes de l'article 5 alinéa 3 de la Constitution, « Nul ne peut être contraint à l'exil ».

Par ailleurs, quels que soient les crimes commis, nul ne peut être sommairement exécuté, sans décision de justice et sans avoir préalablement et dûment été mis à même de présenter sa défense, sauf dans un Etat sauvage. C'est ainsi qu'en dépit des infractions particulièrement nombreuses et graves qui lui étaient reprochées, l'ex-Empereur Jean Bedel BOKASSA avait bénéficié d'un procès public qui avait honoré et qui continue à honorer la République Centrafricaine et sa justice.

Il convient de rappeler que la République Centrafricaine et la République du Tchad sont signataires de la Convention générale de Coopération en matière de Justice de Tananarive (Madagascar) du 12 Septembre 1961; cette Convention a été ratifiée par la République centrafricaine par la loi n° 61/256 du 15 Novembre 1961, publiée au Journal Officiel de la RCA du 1er Décembre 1961 à la page 448.

Article 49 de la Convention: « La demande d'extradition sera adressée directement au Procureur général compétent de l'Etat requis.

Elle sera accompagnée de l'original ou de l'expédition authentique, soit d'une décision de condamnation exécutoire, soit d'un mandat d'arrêt ou de tout autre acte ayant la même force, décerné par l'autorité judiciaire et portant l'indication précise du temps, du lieu et des circonstances des faits constitutifs de l'infraction, leur qualification ainsi que les dispositions légales applicables.

Il sera joint une copie de ces dispositions et, dans la mesure du possible, le signalement de l'individu réclamé ainsi que toute indication de nature à déterminer son identité et sa nationalité ».

Charles MASSI a-t-il fait l’objet en République Centrafricaine soit d’une décision de condamnation exécutoire soit d’un mandat d’arrêt ou de tout autre acte ayant la même force décerné par l’autorité judiciaire? Un Procureur Général du Tchad a-t-il été régulièrement saisi d1une demande d’extradition de Charles MASSI ?

Au cas même où Charles MASSI n’aurait pas été extradé selon la procédure prévue par la Convention de Tananarive et qu’il aurait été livré de la main à la main aux Autorités centrafricaines il ne perdrait pas pour autant le droit d’être protégé par les dispositions -de la Constitution et du Code de Procédure pénale. Ces textes garantissent à tout accusé son droit à être présenté au Procureur de la République, ainsi que son droit à être jugé à la suite d'une procédure lui offrant les garanties indispensables à sa défense.

Article 3 alinéa 3 de la Constitution: « Nul ne peut être arbitrairement arrêté ou détenu. Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie à la suite d’une procédure lui offrant les garanties indispensables à sa défense. Le délai légal de détention doit être respecté ».

Article 28 alinéa 2 du code de procédure pénale: « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au Procureur de la République et de transmettre à ce Magistrat tous les documents, procès - verbaux et actes qui y sont relatifs ». En l’occurrence, le Procureur de la République a-t-il été saisi?

C’est l'occasion de dénoncer la pratique qui consiste à séquestrer dans la prétendue prison militaire de Bossembélé, appelée à juste titre « GUANTANAMO CENTRAFRICAIN », des personnes civiles soupçonnées d’avoir commis des infractions « réelles ou supposées ». En effet, aux termes de l'article 421 du code de procédure pénale, « les établissements pénitentiaires reçoivent) à l'exclusion de tous autres1 les personnes en détention provisoire ou condamnées à une peine privative de liberté - - - ».

L'article 422 dispose que « Nul agent de l'administration pénitentiaire nulle personne y faisant fonction ne peut, à peine d’être poursuivie et punie comme coupable de détention arbitraire, recevoir ou détenir une personne qu’en vertu d'un arrêt ou jugement de condamnation d’une ordonnance de prise de corps, d’un mandat de dépôt ou d’arrêt, d’un mandat d’amener - - - ou d'un ordre d'arrestation provisoire établi conformément à la loi, et sans qu'ait été donné l'acte d'écrou prévu dans les dispositions du présent code ».

Victimes de séquestrations au « Guantanamo Centrafricain » et parents de victimes: comme l'a dit le Pape Jean Paul Il, « N'AVEZ PAS PEUR! ». Déposez plainte pour détention arbitraire, séquestration, tortures, traitements inhumains et dégradants.

Le Président François BOZIZE, qui avait été capturé au Bénin sous le régime KOLINGBA, mais qui avait néanmoins bénéficié d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lut avaient été assurées, est particulièrement bien placé pour faire en sorte qu'il en soit de même pour Charles MASSI.

Le Gouvernement a tout intérêt à ne pas s/entêter à affirmer contre toute évidence qu'il ignore tout de ce qu’il est advenu de Charles MASSI. Qui pourrait croire que lorsqu’i1 s'est rendu à Ndjamena après l'arrestation de Charles MASSI, le Président de la République n'a pas discuté de la question avec son homologue Idriss DEBY ? Qui pourrait croire qu'il n'en n'a pas non plus discuté avec le Président Idriss DEBY pendant le récent sommet de la CEMAC qui s'est tenu à BANGUI ?

L'entêtement du Gouvernement à jouer à l'ignorant ne peut qu’alimenter les rumeurs les plus folles et naturellement infondées qui courent « à l'heure qu'il est », et selon lesquelles Charles MASSI aurait été transféré de Bangui à Bossembélé dans un pick - up Toyota BJ 75, Y aurait été torturé, assassiné, enterré à environ 15 kms avant Bossembélé, puis déterré (site Centrafrique-Presse) et réenterré à BANGUI.

L'opinion publique pourrait d'autant plus facilement gober ces folles rumeurs auxquelles on n'ose croire, que demeurent encore dans les esprits l'assassinat de SANZE après sa « livraison» par le BONUCA, le saccage du domicile de Maître TIANGAYE, l'assassinat de deux représentants d'ABDOULAYE MISKINE dont les corps mutilés avaient été jetés à la morgue sans que le BONUCA appelé n'ait rien dit à ce jour, la disparition mystérieuse de l'ex-chef rebelle HASSAN OUSMANE du MNSP, dont curieusement plus personne ne parle, l'application de la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent) à la demande publique du Chef de l'Etat lui-même dans l'affaire Eglise KINA et tant d’autres.

D'ailleurs, la menace proférée par le Président de la République dans ses vœux belliqueux de Nouvel An, menace selon laquelle il va dépecer ( !) les fauteurs de troubles «è kè droko ala », cette menace ne peut qu'être source le toutes sortes d'hallucinations; l'expérience ayant montré que n'est pa forcément fauteur de troubles qui en est accusé par le Pouvoir, chaque démocrate et combattant pour les libertés pense que c'est lui que le Présider de la République a visé et vit dans la hantise d'être dépecé.

Au cas où il s'avèrerait que Charles MASSI a été assassiné, ce qu'à Dieu ne plaise, son assassinat serait la goutte d'eau qui fait déborder le vase (1e récipient) et la vase (la boue). Cet assassinat - compromettrait aussi les élections, d'autant que leur préparation a déjà pris du retard et que l'Ouham-Pendé demeure en fait toujours sous administration de l’APRD. L’APRD interdit au sous Préfet de Paoua de se déplacer à plus de deux kms du Centre-ville sans son autorisation et les populations continuent à vivre dans la brousse. LE Présidents et membres des délégations spéciales de Paoua et des environs ont été nommés que pour donner l'illusion que le Pouvoir central détient encore l'autorité dans la Préfecture. Le  "Président» Jean Jacques DEMAFOUTH lui-même n'a aucune autorité sur le terrain.

Si donc il devait s'avérer que Charles MASSI a été assassiné nul, fût ­KNK pur jus ou patriote badigeonné en KNK ne saurait tolérer que les auteurs de cet assassinat politique continuent à s'agripper au Pouvoir comme un noyé à un fétu de paille, pour commettre d’autres forfaits. Surtout les patriotes de bonne foi continuent à se bercer d'illusions. Les Députés aussi devraient alors oser prendre leurs responsabilités, fussent-ils KNK.

Un fruit sain placé dans un panier de fruits pourris ne peut que pourrir son tour ... 

 Espérons que MASSI est toujours en vie ..

Maître ZARAMBAUD Assingambi

Bangui le 25 Janvier 2010

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 00:38
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Par Maître ZARAMBAUD Assingambi

Dans un Pays de droit comme la RCA s'enorgueillit de l'être, les violations de la Constitution et de la loi perpétrées par l'Etat doivent être portées devant les juridictions et autres institutions prévues à cet effet. Le combat politique doit s'appuyer fermement sur le droit.

Ainsi, récemment, en France, l'opposition a saisi le conseil constitutionnel en inconstitutionnalité de la loi portant « taxe carbone » et elle a obtenu satisfaction. De même, en Argentine, le Directeur de la Banque Centrale, limogé par la Présidente de la République, a été rétabli dans ses fonctions par la Justice.

En Centrafrique, l'opposition semble avoir choisi de mener le combat politique sans s'appuyer constamment sur le droit. Lorsque la Constitution, les lois et les règlements sont violés, elle se contente généralement de publier des communiqués qui ne peuvent être lus que par une poignée de personnes, dans ce Pays où 95% de la population est analphabète.

Dans ces communiqués, l'opposition « exige» que les dispositions prises en violation de la Constitution, des lois et règlements soient annulées par - - - le Pouvoir lui-même. Elle sait pourtant pertinemment que le Pouvoir n'en fera rien et rira sous cape en se disant que « les chiens aboient, la caravane passe». Au mieux, le Pouvoir traînera les pieds et finira par obtenir que la poire soit coupée en deux.

Ainsi, alors que les élections présidentielle et législatives approchent à grands (ou petits) pas, l'opposition n'a toujours pas accès aux médias d'Etat, en violation de la loi sur le libre accès des Partis politiques aux médias d'Etat. Elle est par contre brocardée et insultée à longueur de journées par les animateurs des émissions KNK « yé so é lingbi ti inga» et « A cœur ouvert », sans qu'elle ne tente d'obtenir en justice d1exercer son légitime droit de réponse. « A cœur ouvert» rétorquera peut être qu’elle nia jamais insulté personne, comme si traiter ceux qui formulent des critiques de « sioni moléngués ti kodro so a yé ti bi woussou-woussou » n’est pas une injure.

Dès lors, comment l'opposition peut-elle faire connaître ses propositions d'alternance à tout le peuple, auquel seule la Radio Centrafrique permet d'accéder sur toute l'étendue du territoire, dans la seule langue que l'ensemble de ce Peuple comprend, à savoir le sango ? Certes l'opposition; notamment le MLPC ZIGUELE, ratisse le terrain, mais cela ne saurait exclure la propagande sur les ondes, ni d'ailleurs les grandes marches pacifiques et les grands meetings, qui galvanisaient le Peuple de Bangui naguère.

Ainsi encore, après l'installation illégale des Comités locaux de la CEI (Commission électorale indépendante) et la nomination tout aussi illégale et même inconstitutionnelle de délégations Spéciales monocolores KNK en vue de verrouiller les élections, l'opposition s'est limitée à suspendre sa participation à la CEI et à « exiger» du Pouvoir la dissolution de tous les Comités locaux, d'Ambassades et de Consulats, de même que « la dissolution des Délégations spéciales nommées en violation des recommandations du Dialogue Politique Inclusif ». Cette réaction est politiquement correcte, mais elle risque de ne pas atteindre intégralement son but si elle n'est pas accompagnée d'une action en justice.

A la limite, cette prise de position pourrait arranger le Président de la République et son écrasante majorité à l'Assemblée Nationale; ils trouveront sans doute là une occasion inespérée de garder le Pouvoir sans élections, à la GBAGBO, qui plus est, avec la bénédiction de l'opposition. D'ailleurs l'opposition semble se résigner ~ subir ce scénario catastrophe, si l'on en croit sa déclaration selon laquelle la date des élections peut être prorogée. Si tel est le cas, y aura - t - il une Présidence de la République collective comme' à l'issue du mandat de l'ex-Président KOLINGBA?

Il n'en n'aurait pas été ainsi si l'opposition avait saisi en son temps le Tribunal Administratif pour obliger le Ministre de l'Intérieur à procéder à la révision et à l'affichage des listes électorales chaque année, du 1 er Décembre au 31 Mars comme prescrit par le Code électoral. Il en résulte qu'à ce jour, le recensement électoral n'a 'pas encore été effectué et que, subséquemment, les listes électorales n'ont pas été établies et affichées, ni les cartes électorales imprimées et distribuées. Combien de temps faudra-t-il pour que toutes ces opérations soient achevées? Nul ne le sait, Combien de temps faudra-t-il pour que le contentieux des inscriptions sur les listes électorales et le contentieux des candidatures soient purgés? Nul ne le sait non plus.

Autant dire, comme je le craignais dans des articles publiés dans ces colonnes, que le futur Président de la République ne sera pas proclamé élu ou réélu à l'issue d'un probable deuxième tour du scrutin quarante cinq (45) jours au moins avant la fin du mandat de l'actuel Président de la République, soit au plus tard le 27 Avril 2010, comme prescrit par l'article 24 alinéa 4 de la Constitution. Le Président BOZIZE a en effet prêté serment le 11 Juin 2005, de sorte que son mandat expire le 10 Juin 2010 à minuit.      '

Cependant, comme les Députés ont été installés le 3 Juin 2005 et que leur prochaine élection doit avoir lieu en même temps que celle du nouveau Président de la République et quarante cinq (45) jours avant le 3 Juin 2010, le nouveau Président de la République et les nouveaux Députés doivent avoir été proclamés élus ou réélus à l'issue d'un probable deuxième tour au plus tard le 19 Avril 2010.

En ce qui concerne l'élection des conseils municipaux, elle ne relève pas seulement d'une simple recommandation politique et non juridiquement contraignante du Dialogue Politique Inclusif. Elle est prévue tant par la Constitution que par l'ordonnance n° 88. 006 du 12 Février 1988 et par la loi n° 92. 007 du 26 Mai 1992 qui a modifié certaines dispositions de cette ordonnance.

Article 102 de la Constitution: « Les collectivités territoriales de la République Centrafricaine sont les régions et les communes. Elles ne peuvent être créées et modifiées que par la loi - - - Les collectivités territoriales s'administrent librement par des organes élus - - - ».

Article 111 de la Constitution: «Les institutions prévues par la présente Constitution seront mises en place dans les douze (12) mois qui suivent l'entrée en vigueur de celle-ci».

Article 21 de l'Ordonnance: « En cas de dissolution d'un Conseil Municipal ou de démission de tous ses membres en exercice, une délégation spéciale en remplit les fonctions.

Dans les huit jours qui suivent la dissolution ou l'acceptation de la démission, cette délégation est nommée par Décret du Président de la République sur proposition du Ministre de l'Intérieur.

- (Alinéa 3 nouveau) : Le nombre des membres qui la composent est fixé à trois (3) dans les communes ne dépassant pas 15.000 habitants. Ce nombre peut être porté dans les villes de 15 001 habitants à quatre (4) membres par tranches de 100 000 habitants jusqu'à une population de 400 000 habitants, et dans les Communes de plus de 400 000 habitants, cinq (5) par tranche de 100 000 habitants.

En aucun cas, il ne lui est permis d'engager les finances municipales au delà des ressources disponibles de l'exercice courant. Elle ne peut ni préparer le budget communal, ni recevoir les comptes du maire ou de Receveur »

Article 22 modifié par la loi du 25/5/92: «Toutes les fois que le Conseil Municipal a été dissout ou que, par application de l'Article précédent, une Délégation Spéciale a été nommée, il est procédé à la réélection du Conseil Municipal dans les trois mois à dater de la dissolution ou de la dernière démission, à moins que l'on ne se trouve dans les six mois qui précèdent le renouvellement général des Conseils Municipaux, ou que le Décret nommant la délégation Spéciale n'en dispose autrement ».

Il s'ensuit que les décrets n°s 09.427 du 28 Décembre 2009 et 09.433 du 31 Décembre 2009 portant nomination des Présidents et membres des Délégations Spéciales auprès des Communes «en attendant les élections municipales}) sont nuls et de nul effet. Ils le sont d'une part parce que les mandats des précédentes Délégations ont expiré depuis plusieurs années, d'autre part parce que certaines Délégations comportent plus de membres que prévu, et enfin et surtout parce que la Constitution du 27 Décembre 2004 a prévu la mise en place de toutes les institutions dans le délai d'un an à compter de sa date. Les collectivités territoriales, à savoir les régions et les communes, font partie de ces institutions.

Plus de 4 ans après l'entrée en vigueur de la Constitution, l'argument selon lequel les élections municipales n'ont pas été organisées parce qu'il manquerait des fonds est inopérant. Respecter scrupuleusement la Constitution est une obligation de résultat, un impératif catégorique, pour reprendre le mot du philosophe allemand KANT.

En effet, avant d'entrer en fonction, le Président de la République prête serment devant la Cour Constitutionnelle et «jure devant Dieu et devant la Nation d'observer scrupuleusement la Constitution - - - ». Or, aux termes de l'article 96 de ladite constitution, «Le Président de la République n'est responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison. Sont notamment considérés comme crimes de haute trahison: la violation du serment, les homicides politiques, l'affairisme, toute action contraire aux intérêts supérieurs de la Nation ».

Ne pas mettre en place des institutions dans le délai prévu par la Constitution, c'est ne pas respecter scrupuleusement la constitution; c'est donc se rendre coupable du crime de haute trahison.

 Il n'est pas inutile de relever que ces décrets constituent un record négatif en matière de phallocratie; ils ne comportent qu'un nombre insignifiant de femmes (137 sur 925, soit 14,81 % seulement) ; leur record est cependant pulvérisé par la CEI, dont les commissions ne comportent strictement aucune femme. Qu'en pensent Madame la Première Dame, Mesdames les Ministres, "Madame la Présidente de l'OFCA; les femmes juristes et autres?

Les Partis politiques de l'opposition et les associations de défense des droits humains (terme préférable à celui de droits de l'homme, pour combattre la .phallocratie), ces Partis et associations auraient-ils décidé une fois de plus de laisser un simple citoyen saisir la justice en leur lieu et place, sans lui apporter aucun soutien?

Espérons que non. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

En ce qui me concerne, comme je l'avais annoncé, j'ai fait assigner le Directeur de Radio Centrafrique et les deux animateurs de l'émission « yé so é lingbi ti inga » à l'audience des référés du tribunal de BANGUI du 15 Janvier 2010. ils ont demandé et obtenu un renvoi au 29 Janvier 2010 pour constituer avocat. Le référé est une procédure d'urgence. J'espère vivement que le juge des référés leur enjoindra sous astreinte de m'autoriser à exercer de vive voix mon droit de réponse dans leur émission.

Une décision favorable du juge des référés aurait 3 importantes conséquences: renforcer l'Etat de droit en réaffirmant la nécessité de débats contradictoires en lieu et place des monologues ronronnants flagornants et injurieux, contraindre les animateurs de l'émission « yé so é lingbi ti inga » et de toutes autres émissions à ne plus s'en prendre impunément aux citoyennes et citoyens sans fondement, encourager les Partis politiques à saisir la justice lorsqu'ils sont mis en cause et le Haut Conseil de la Communication à sortir de son hibernation pour enfin faire son travail de régulation, de moralisation et de respect de la déontologie.

Il est donc à souhaiter que le juge des référés ne botte pas en touche par une décision d'irrecevabilité ou d'incompétence. Au cas où les adversaires soulèveraient une irrecevabilité, la procédure serait régularisée avant que le juge ne statue, conformément à l'article 114 du code de procédure civile. Si c'est l'incompétence qui est soulevée, les adversaires devront indiquer la juridiction qui est compétente selon eux, conformément à l'article S2 du code de procédure civile; cette juridiction serait saisie si, ce qu'à Dieu ne plaise, le juge des référés accueille l'exception. En d'autres termes, tout sera légalement mis en œuvre pour qu'il y ait une décision de justice sur le droit de réponse.

Dieu merci, le juge des référés est un juge qui rend des décisions dans des délais raisonnables lorsqu'il est saisi. Ce n'est malheureusement pas le cas pour le Tribunal Administratif qui, malgré de nombreuses lettres de relance, n'a rendu aucune décision à ce jour sur la requête du Journal Le Citoyen en date du 14 Janvier 2009 en annulation de la décision de sa suspension illégale par le Haut Conseil de la Communication.

Pourtant il y avait extrême urgence et conclusions expresses afin de sursis à exécution. Le Journal a donc entièrement subi la suspension; de sorte qu'une décision du tribunal administratif favorable serait sans effets en ce qui concerne la suspension, sauf pour le Journal à demander des dommages-intérêts par une autre procédure qui durerait on ne sait combien de temps.

C'est aussi le cas et c'est pire pour le Général Guillaume Lucien NDJENGBOT qui, après sa libération, a saisi le Tribunal Administratif par requête en date du 8 Novembre 2006 en paiement de la valeur de ses effets saisis et détournés, dont un véhicule, sans obtenir aucune décision à ce jour.

La lenteur est certes une qualité de la justice, mais elle ne doit pas se muer en enlisement, voire en déni de Justice.

S’agissant des décrets de nominations des Présidents et membres des délégations Spéciales des Communes, ainsi que des décisions unilatérales et illégales du Président de la CEI, si les Partis politiques de l'opposition ne se décident pas à saisir la justice, un simple citoyen le fera.

La liberté ne se donne ou ne se quémande pas. Elle s'arrache. Légalement et pacifiquement. La démocratie n'est pas un long fleuve tranquille. C'est un combat pacifique, mais acharné et quotidien. La victoire, qui ne doit plus être au bout du fusil comme du temps du Président MAO, n'est jamais définitive.

Les démocrates sincères doivent donc être patients, toujours vigilants, ne jamais baisser la garde ni dormir sur leurs lauriers, et user systématiquement de toutes les voies légales pour préserver leurs acquis et engranger de nouvelles conquêtes démocratiques.

En particulier, lorsque la Constitution, les lois et règlements sont violés, en sus du légitime combat politique, les démocrates sincères doivent oser saisir le Pouvoir judiciaire et le mettre devant ses responsabilités, en vertu de l'article 81 de la Constitution qui dispose : "Le Pouvoir Judiciaire, gardien des libertés et de la propriété, est tenu d'assurer le respect des principes consacrés comme bases fondamentales de la société par la présente Constitution ».

L'avenir de notre jeune et balbutiante démocratie..

Maître ZARAMBAUD Assingambi.

Bangui, le 15 Janvier 2010

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 19:32


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Afrik.com  mardi 26 janvier 2010  par René Dassié

Interview de Saturnin Ndomby, président du Fodem France

Les proches de Charles Massi continuent de réclamer de Bangui des preuves de vie du chef rebelle interpellé en décembre dernier. Pour l’épouse de ce dernier, il serait décédé début décembre, suites aux tortures qu’il aurait subies. Le gouvernement centrafricain a platement démenti cette accusation, sans indiquer s’il avait ou non placé le chef rebelle en détention à la fin de l’année dernière. Président de la section France du Fodem, un parti politique créé par Charles Massi, Saturnin Ndomby évoque les démarches entreprises pour éclaircir cette situation confuse. Il revient aussi sur les liens entre le chef rebelle et les deux mouvements, le Fodem et la CPJP, à travers lesquels il a mené son combat politique.

Interpellé le 18 décembre dernier par l’armée tchadienne et remis aux autorités centrafricaines, le chef rebelle Charles Massi, ancien ministre du président François Bozizé et de son prédécesseur Ange-Félix Patassé (1993-2003), est porté disparu. La semaine dernière, son épouse, Denise Massi, a indiqué qu’il avait probablement été tué lors d’interrogatoires musclées, menées par les forces de sécurité centrafricaines. Bangui a apporté un démenti formel à ces affirmations. « Il s’agit d’une véritable campagne d’intoxication (…) Hormis les annonces et les revirements spectaculaires de Massi, le gouvernement n’a nullement connaissance des faits et gestes de l’ex-ministre », a écrit le ministre centrafricain de la défense, Jean-Francis Bozizé, dans un communiqué. Insuffisant pour convaincre le Forum Démocratique pour la modernité (Fodem) et la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), deux mouvements auxquels Charles Massi est lié. Les responsables de ces structures demeurent convaincus que le gouvernement centrafricain détient la vérité sur le sort qui lui a été réservé. Ils continuent d’exiger de Bangui des preuves de vie. En vain. De leur côté, l’opposition et l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) de Jean-Jacques Demafouth, un des principaux ex-mouvements rebelles engagés dans le processus de paix, ont, dans un communiqué, condamné « l’assassinat » de M. Massi. Responsable de la section France du Fodem, Saturnin Ndomby fait l’état des lieux.

Afrik.com : Votre mouvement, le Forum Démocratique pour la modernité (Fodem) a demandé une preuve de vie au gouvernement centrafricain, au sujet de Charles Massi. Vous a-t-il répondu ?

Saturnin Ndomby : Après la disparition de Charles Massi, Président fondateur du FODEM et l’un des responsables de la CPJP, nous avons voulu en savoir plus. Des informations ont commencé à indiquer qu’il est détenu en vie par les autorités Centrafricaines. D’autres informations, plus graves, ont indiqué qu’il était torturé et mort des suites des tortures. Ainsi, nous avions demandé simplement à savoir la vérité. A ce jour et après deux semaines de silence, le gouvernement, par la voix du Ministre de la défense nationale, a indiqué qu’il ne sait pas où se trouve Charles Massi. En clair, le gouvernement centrafricain ne sait pas ce qui est arrivé à Charles Massi.

Afrik.com : M. Massi est donné pour mort par son épouse. Confirmez-vous cette information ?

Saturnin Ndomby : L’épouse de Charles Massi, sans nouvelles de son mari et surtout sans réponse du gouvernement Centrafricain, a pris la décision de se rendre sur place à Bangui en Centrafrique pour tenter de savoir ce qui s’est passé. Aussitôt arrivée en Centrafrique, elle a été expulsée de son pays au motif de la raison d’Etat. Les informations contradictoires sur le sort de son mari avant qu’elle n’arrive à Bangui d’une part, et la décision des autorités centrafricaines de l’expulser aussitôt après son arrivée ne peuvent qu’entretenir la thèse de la mort de Charles Massi. De deux choses l’une, soit il est en vie et dans ce cas, une preuve de vie doit être apportée, soit il est bel et bien mort. Auquel cas, il faut indiquer à la famille et aussi à la Nation qu’il est mort. La famille et le peuple doivent savoir ce qui est arrivé à Charles Massi. Celui-ci est par ailleurs responsable politique de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), mouvement rebelle qui n’a pas arrêté de demander le dialogue pour une Paix large et Véritable. Pour répondre précisément à votre question, je dirai qu’en droit, on ne peut parler que de disparition dès lors qu’aucun corps n’a été retrouvé. Mais, on sait aussi comment on peut faire disparaître des corps pour continuer à entretenir le flou et s’appuyer sur des éléments de droit pour dire qu’il ne s’agit que d’une disparition. Tant que les autorités centrafricaines n’auront pas apporté une preuve quelle qu’elle soit, l’hypothèse de la mort de Charles Massi est la seule qui soit plausible.

Afrik.com : Dans quelles conditions Charles Massi a-t-il été arrêté et remis aux forces centrafricaines ?

Saturnin Ndomby : Les informations indiquent qu’il a été arrêté au Tchad, dans des conditions qu’il faudra élucider puis remis aux forces centrafricaines sur le territoire centrafricain. Je rappelle qu’aucune plainte n’a été déposée contre lui, à ma connaissance, par les autorités centrafricaine. Aucun accord de coopération judiciaire entre les deux Etats, le Tchad et le Centrafrique ne peut expliquer cet échange humain. Les informations les plus précises indiquent que Charles Massi a été récupéré par des éléments de la garde présidentielle. Et c’est à partir de ce moment que tout est devenu opaque. Lorsqu’un Centrafricain, rebelle ou pas, est remis aux forces de sécurité et qu’il disparait sans qu’on explique comment et pourquoi, il y a quelque chose de puéril qui nous indique que nous avons encore beaucoup de travail à faire sur le plan de l’Etat de droit et du respect de nos règles. Le politique ne peut rester silencieux.

Afrik.com : Quelle est la différence entre le FODEM que vous représentez en France et la CPJP ?

Saturnin Ndomby : Le FODEM est un parti politique qui est résolument démocratique et qui refuse la prise de pouvoir par les armes. La CPJP est un mouvement rebelle dont la branche politique est dirigée par Charles Massi qui est le Président fondateur du FODEM.  Le FODEM n’est pas la CPJP et il n’a rien à voir avec la CPJP. Sauf que c’est celui qui a fondé le FODEM qui est devenu l’un des responsables de la CPJP. Je rappelle que Charles Massi, en acceptant de devenir l’un des responsables de la CPJP, s’était volontairement mis en dehors du FODEM. Les activités au sein du FODEM n’étant pas compatibles avec celles d’un mouvement rebelle. Cette confusion pose un vrai problème de lisibilité quant aux activités du FODEM. Le FODEM est une création de Charles Massi mais le FODEM appartient aujourd’hui à ceux qui en sont ses membres comme moi-même. Je ne suis pas un rebelle et je suis profondément attaché à la démocratie et la Paix.

Afrik.com : Vous êtes installé à Paris et proche d’une opposition armée. Par ailleurs Paris est proche du gouvernement de Bangui. Votre situation n’est-elle pas en contradiction avec votre combat ?

 Saturnin Ndomby : Si tous les engagements de Charles Massi doivent entrainer des conséquences pour le Parti qu’il a fondé, alors tous les partis politiques ont du souci à se faire. La vérité, c’est que le FODEM a fait alliance avec Bozizé alors candidat à l’élection présidentielle de 2005. Et le FODEM a appartenu à la majorité présidentielle jusqu’à sa suspension à cause justement des nouvelles convictions de Charles Massi et de son engagement au sein de la CPJP. C’est le pouvoir de Bangui qui n’a plus voulu du FODEM. Certains responsables du FODEM sont proches de son Président fondateur pour l’amitié et les valeurs d’intégrité, de travail, de justice et de Paix qui les lient.

Afrik.com : Comment envisagez-vous la suite de votre combat si la disparition de M. Massi était confirmée ?

Saturnin Ndomby : Les activités du FODEM sont disjointes des activités de la CPJP. Donc, pour nous, il n’y a pas de rupture à la disparition de Charles Massi. Le FODEM a toujours fonctionné selon ses statuts et son règlement intérieur. Nous poursuivrons nos activités comme avant et toujours selon nos statuts et notre règlement intérieur. Charles Massi, tombé en rébellion, arme à la main sur le champ de bataille, cela se passerait de tout autre commentaire. Il aurait payé le prix de ses convictions et de son engagement. Nous devrons œuvrer farouchement pour que la disparition d’opposants Politiques ne soit ni admise, ni tolérée et encore moins érigée en mécanisme de règlement de conflits politiques.

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 19:27


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Disparition de Charles Massi

L’Observateur Paalga 25 janvier, 2010 à 23 h 27

 Depuis de nombreuses années, la République centrafricaine (RCA) se porte mal. Ce pays de 622 984 km2, où vivent environ 5 millions d’âmes, est au-devant de la scène internationale plus par le conflit larvé entre sa rébellion et son armée, ses atteintes répétées aux droits de l’homme, sa mal gouvernance, que par ses réussites au plan économique.

Et pourtant ce beau pays - dont la carte ressemble à s’y méprendre à celle du Burkina - a un fort potentiel économique et l’eau, source de toute vie, y coule à flots à longueur de journée. La RCA avait de quoi donner un minimum de prospérité à sa population. Et pourtant on y végète !

On s’en souvient, rien qu’en fin 2009, une rébellion, dénommée Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), avec pour leader Charles Massi, faisait une fracassante sortie, en attaquant les forces gouvernementales dans la ville de Ndélé, dans le nord des pays.

Charles Massi, cet ancien ministre d’Ange Félix Patassé et de François Bozizé et officier supérieur de l’armée centrafricaine (colonel), n’est autre que celui–là même qui avait été arrêté en mai 2009, en territoire tchadien, près de la frontière centrafricaine, sous l’accusation de tentative de déstabilisation de la RCA.

Cet homme de 58 ans entendait renverser le régime de Bozizé, qu’il accusait d’être à la base de la situation chaotique dans laquelle se débat son pays. C’est dire donc que Charles Massi, qui était perçu comme un traître à la nation, était dans la ligne de mire des hommes au pouvoir dans son pays. C’est de cet homme qu’en début d’année, sa famille a annoncé la mort.

En effet, dans un communiqué rendu public la semaine dernière, Denise, Franco-Centrafricaine de nationalité, a soutenu que son époux a été torturé sur ordre des autorités centrafricaines et est passé de vie à trépas le 8 janvier dernier vers 19 heures à Bossembélé (150 km au nord–ouest de Bangui).

C’est pourquoi ses militants sont mobilisés et exigent une preuve de vie de leur leader. Jusqu’à présent, Bangui s’est contenté de démentis lapidaires, niant avoir mis à mort le colonel Massi, sans pour autant apporter la moindre preuve qu’il demeure en vie. C’est dire qu’une grande incertitude plane sur le sort de ce chef rebelle arrêté en fin 2009 par des militaires tchadiens avant d’être transféré en Centrafrique.

Si Bozizé et ses hommes se font tirer l’oreille pour avouer leur forfait, c’est qu’il n’y a aucune preuve que cet opposant à son régime est en vie. Il aurait effectivement succombé aux tortures. Et l’attitude de Bangui nous laisse penser à cet autre opposant tchadien mis à mort par les sicaires du président Idris Deby Itno : on se souvient encore de l’enlèvement de ce grand homme politique tchadien à son domicile à la faveur des événements de février 2008 : il s’appelait Ibni Oumar Mahamat Saleh ; mathématicien, ancien ministre et ancien chef de l’opposition tchadienne, il n’a plus donné signe de vie depuis.

Certes, une commission d’enquête a conclu à sa mort, mais jusque-là, les autorités tchadiennes font dans le dilatoire en s’arc-boutant sur le mot « disparition ».

Une disparition mystérieuse qui dure depuis bientôt deux longues années. Serait-ce aussi le sort qu’a subi l’opposant centrafricain, Charles Massi ? La probabilité est forte qu’il en soit ainsi. Pour avoir voulu changer l’ordre des choses dans leur pays, ils ont eu leur sort scellé à jamais. Dans l’indifférence quasi générale. Ainsi va la gouvernance sous nos tropiques.

Boureima Diallo

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 19:21


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 Je voudrais inaugurer mes tribunes de cette nouvelle année 2010 par mes vœux de santé, de bonheur et de prospérité à toutes les militantes et militants de notre Parti, à tous nos sympathisants, à tous nos compatriotes, ainsi qu’à tous les amis de notre pays.

L’année 2010, comme chacun sait, sera celle d’élections groupées, législatives et présidentielles. Conformément aux recommandations du Dialogue Politique Inclusif, et exceptionnellement pour ces échéances  de 2010, le processus électoral devra être consensuellement conduit par une Commission Electorale Indépendante regroupant les six entités ayant pris part à ce Dialogue, à savoir les pouvoirs publics, la majorité présidentielle, l’opposition démocratique, les Autres Partis, la société civile et les politico-militaires.

La coordination nationale de la CEI est présidée par une personnalité dite neutre, choisie par le Président de la République entre les quatre personnalités proposées à raison de deux par le Président de l’Assemblée Nationale et deux par le Premier Ministre. Dans le même temps, les comités locaux de la CEI, composés de la même manière, sont présidés par une personnalité neutre, élue parmi les six candidats proposés par chaque entité. Invoquant le principe du parallélisme de forme qui devrait régir le choix des Présidents, aussi bien de la coordination nationale que des comités locaux, nous avons dénoncé les desseins inavoués du régime qui cherchait par ce biais à caporaliser le processus en imposant un « homme de mains «  à la tête de la CEI.

Nous n’avons pas été, une fois de plus, ni compris, ni suivi dans nos revendications, et les péripéties que nous vivons actuellement  confirment nos craintes.

L’actuel Président de la CEI a décidé de ne travailler que selon les instructions du pouvoir, en mettant notamment en place les comités locaux de la CEI sans en prévenir les entités membres pour qu’ils choisissent leurs représentants locaux. Cette décision unilatérale de prendre en vitesse les autres entités dénote de cette volonté inavouée d’ « inonder » les comités locaux de faux représentants des entités, afin de pervertir tout le reste du processus au profit du pouvoir.

Ces actes graves ont poussé les patriotes démocrates que nous sommes à mettre en place une plate-forme portée par le Collectif des Forces du Changement – comprenant l’UFVN, les Autres Partis et les politico-militaires  pour exiger la satisfaction des revendications non négociables suivantes :

La démission du Président de la CEI ;

La démission du Ministre Elie OUEFIO de l’Administration du Territoire soit démis de sa charge de Ministre en charge des élections soit de son nouvel attribut de Secrétaire Général du KNK, car il ne saurait être juge et partie ;

L’annulation des Comités locaux de la CEI irrégulièrement mis en place.

L’annulation du décret nommant les nouvelles délégations spéciales.

En attendant la satisfaction de nos revendications  qui sont non - négociables, nous avons demandé la suspension de la participation de nos délégués aux travaux de la CEI. 

Leur réaction d’hostilité abondamment et complaisamment diffusée par les médias d’Etat - alors que dans le même temps l’accès des partis politiques de l’opposition aux médias d’Etat est hermétiquement fermé par le pouvoir - prouve si besoin est, que notre lutte est amplement justifiée, et doit être menée jusqu’au bout.

La situation se clarifiera coûte que coûte, car comme le disait Sylvanus OLYMPIO, le premier Président du Togo « quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever ».

Nous nous battrons, au prix de notre vie, s’il le faut, pour que le peuple centrafricain ait le droit de choisir ses dirigeants et ses représentants à travers un processus transparent, loin des cliquetis et des espèces sonnantes et trébuchantes.

La lutte continue et que vive et se renforce le Collectif des Forces de Changement qui a besoin du soutien de tous les démocrates centrafricains et amis de notre pays.

BONNA ANNEE A TOUS. NDJONI FINI NGOU !

Marti ZIGUELE

Président du MLPC,

Bangui ce 26 Janvier 2010

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