C’est par communiqué radio hier vendredi 29 janvier en début d’après-midi que la Présidence de la République a convoqué toutes les institutions, le corps diplomatique et l’ensemble des partis
politiques à une réunion ce jour, samedi à 11h.
C’est séance tenante et en début de réunion que l’ordre du jour a été annoncé et
concernait deux points :
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La crise de la CEI
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L’affaire Charles Massi
Sur le premier point, François BOZIZE a passé la parole à tour de rôle aux différents
protagonistes de la crise pour donner leurs versions de la crise. Le Pasteur Joseph Binguimalet, confirmant les doutes sur sa moralité, a menti de
bout en bout, arguant que tout se passe bien à la CEI et qu’il ne comprend pas les raisons de la fronde de l’opposition. Le rapporteur général de la CEI, Monsieur Rigobert Vondo, a poursuivi sur la même lancée en accusant l’opposition de faire de la diversion pour retarder les élections et créer un vide constitutionnel
qui lui permettre de semer des troubles ans le pays .
L’intervention magistrale de Maître Nicolas
Tiangaye a permis de resituer le problème sur les graves manquements causés par le Président de la CEI en initiant la mise en place des comités locaux de la CEI de manière unilatérale tout en
omettant volontairement d’en informer au préalable les entités. Maître Nicolas Tiangaye, arguments et exemples bien choisis à l’appui, a démontré non
seulement l’incompétence mais surtout la mauvaise foi du vrai faux Pasteur Binguimalet face aux différentes tentatives du Collectif des Forces du
Changement pour entrer en contact avec lui afin de mettre fin à cette opération qui avait pour seul objectif de bourrer les comités locaux de faux délégués des entités, mais vrais KNK, pour
dénaturer le processus électoral .
Ensuite, Maître Nicolas Tiangaye a donné
à l’assistance un vrai cours de droit sur la théorie des mandats. Il a expliqué en substance que la tentative des délégués de l’UFVN de ne pas
obtempérer aux ordres de leurs partis respectifs de suspendre leur participation à la CEI est une hérésie juridique, qui ne doit être tolérée.
Jean-Edouard Gabriel Koyambounou
du MLPC a enfoncé le clou pour dénoncer les manipulations des listes des délégués des
comités locaux, et a demandé le départ pur et simple des délégués de l’UFVN qui ont été tous sanctionnés par leurs partis respectifs.
Bozizé, fort embarrassé par les révélations en direct sur les fautes graves du
Président et du Rapporteur général de la CEI, a posé des questions de précision aux différents intervenants, et a avoué en direct qu’il découvre en même temps que l’assistance, les fautes
commises dans le fonctionnement de la CEI.
Il a ainsi refusé à plusieurs reprises de laisser s’expliquer le vrai faux Pasteur
Binguimalet, ni d’ailleurs le griot Rigobert Vondo qui, perdant de sa superbe devant les explications
précises des autres entités qui l’ont acculé, a reconnu en direct les errements de la CEI, a demandé l’indulgence de l’assistance pour les fautes commises et s’est engagé à les réparer.
Il était devenu clair que la CEI a failli sur toute la ligne et BOZIZE s’est livré à
un vrai exercice de ponce-pilatisme :
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non il ne connaît pas Binguimalet donc
il ne pouvait pas comploter avec lui ;
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oui il avait cru que la fronde de l’opposition était la suite logique de l’initiative
des députés de l’opposition pour une transition et s’en était inquiété ;
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il est d’accord pour un audit de la CEI ;
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il est d’accord pour en renforcer la compétence par l’ajout des experts de l’OIF et
du BONUCA ;
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il demande à Mgr Paulin Pomodimo de
prendre en mains le dossier des récriminations contre la CEI pour lui proposer des solutions dans un bref délai ;
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Il refuse la création d’un Cadre de concertation politique et estime que la Médiature
avec Pomodimo remplit bien ce rôle.
Sur l’affaire Charles Massi, il a répété
les mêmes choses : Massi est un rebelle, il est mort ou vivant, sa femme n’a qu’à aller le chercher sur le champ de la guerre.
Correspondance particulière pour C.A.P
NDLR : La désinvolture avec laquelle Bozizé parle de l'affaire Massi et de son épouse est scandaleuse et inadmissible. Contrairement à ce qu'il dit Bozizé, Massi n'est pas tué au
combat mais mort des suites de tortures à lui infligées par deux éléments bien identifiés de sa garde présidentielle, ce qui est totalement différent. Il s'agit malgré tout de la mort d'un homme.
Bozizé qui se dit pourtant pasteur, ne semble pas bien évaluer pour l'instant, les conséquences de cette mort sur le climat politique en Centrafrique. Avec l'évolution de ce dossier dans les
jours prochains, il mesurera sans doute mieux la gravité de ses propos et reviendra sur terre.
S'agissant de la CEI et de son président, le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé, la messe semble avoir été dite. Bozizé a été contraint de constater les diverses insuffisances et faiblesses de
son compère. Il a prétendu ne pas le connaître pour comploter avec lui. Mais on lui rétorquera que ce n'est pas par hasard que Binguimalé a débarqué à la tête de la CEI. Il l'avait
longuement reçu en tête à tête quand il revenait de visite officielle de Chine puis, ils avaient pris le même vol pour regagner Bangui. Tout cela n'était pas fortuit. Leur complot vient d'échouer
car il a été découvert. Binguimalé doit regagner sa chère église à Paris.