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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 19:35


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Source: Government of Cameroon; International Federation of Red Cross And Red Crescent Societies (IFRC); United Nations Children's Fund (UNICEF); United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR); United Nations Population Fund (UNFPA); United Nations World Food Programme (WFP)

Date: 31 Jan 2010

I. RESUME EXECUTIF

Les réfugiés centrafricains (Mbororos, Gbaya et autres) affluent au Cameroun depuis l'année 2005 jusqu'à ce jour. Le dernier recensement/enregistrement du HCR d'octobre 2009 indique qu'ils sont installés dans 72 sites ou villages dont 33 dans l'Adamaoua et 39 à l'Est. La population totale de réfugiés vivant dans ces sites est estimée à 80 711 personnes pour 16 072 ménages dont 6 209 (43%) dans l'Adamaoua et 9 863 à l'Est (57%).

Ces réfugiés bénéficient depuis juillet 2007, d'une assistance alimentaire, sanitaire, nutritionnelle et non alimentaire, assurée respectivement par le PAM, le HCR, l'UNICEF ainsi que par d'autres partenaires (FICR, MSF, IMC, IRD, PU, Plan International) dans le cadre d'une opération d'urgence (EMOP) qui a été prorogée pour la deuxième fois jusqu'au 31 juillet 2010.

En prélude à la fin de cette opération d'urgence, il est apparu nécessaire d'anticiper sur les types de réponses à apporter au terme de I'EMOP en cours. Ainsi, une évaluation approfondie axée sur l'autosuffisance alimentaire et les conditions socioéconomiques a été entreprise pour guider l'ajustement, l'élaboration et la planification des interventions, projets ou opérations d'assistance en faveur desdits réfugiés.

L'évaluation en question s'est déroulée en novembre 2009, sous la forme d'une JAM composée des administrations publiques (MINEPAT, MINADER, MINSANTE, MINATD), des agences des Nations Unies (HCR, PAM, UNICEF, UNFPA), et d'autres partenaires à l'opération (FICR, IRD, PU, Croix Rouge, etc.).

Les informations collectées au cours de cette mission proviennent principalement de trois sources, à savoir: i) une enquête auprès de 300 ménages de réfugiés, ii) des discussions de groupes avec les réfugiés et les populations hôtes, et iii) la documentation, notamment les rapports des quatre précédentes JAM et de la PDM.

Les résultats obtenus ont conduit à trois principaux résultats portant sur l'état des lieux de la sécurité alimentaire des réfugiés, les perspectives de résilience desdits réfugiés, et les stratégies nécessaires en rapport avec la fin de I'EMOP 10735.

On peut cependant relever que les enquêtes de terrain se sont déroulées au lendemain du mois du ramadan. Cette période implique en effet pour les musulmans, un accroissement des dépenses et de la consommation alimentaire, ce qui pourrait biaiser la perception générale de leur capacité à se nourrir ainsi que celui de l'évolution de leurs revenus.

Toutefois, il est apparu que sur le plan qualitatif, la consommation alimentaire des réfugiés s'est améliorée depuis la dernière évaluation de février 2009. Ainsi, en février 2007, 34,2% des ménages avaient une alimentation pauvre alors qu'en novembre 2009, ces ménages ne représentent plus que 26% du groupe. De même, 25% des ménages avaient une alimentation acceptable. En novembre 2009, 43% ont une consommation acceptable. Cette amélioration résulterait d'une distribution alimentaire plus régulière et d'un renforcement des conditions de distribution de celle-ci. Evaluation approfondie de la sécurité alimentaire et de l'autosuffisance des réfugiés centrafricains dans les régions de l'Adamaoua et de l'Est du Cameroun (Novembre 2009)

Mais la préoccupation demeure sur le plan quantitatif. Sous cet angle, seuls 30% des réfugiés sont estimés en sécurité alimentaire, alors que 39% d'entre eux sont en insécurité alimentaire sévère, il s'agit là d'une dégradation de leur situation alimentaire depuis leur arrivée au Cameroun, dans la mesure où ces mêmes proportions étaient de 54,5% et 10% respectivement. Cette dégradation serait liée au décalage constaté entre le nombre de réfugiés enregistrés, bénéficiaires de l'assistance alimentaire et le nombre réel de réfugiés en accroissement constant de près de 25%. L'enquête PDM signale à cet effet que la solidarité entre les populations concernées a entraîné une redistribution de l'aide octroyée.

Pour ce qui est des capacités de résilience des réfugiés, trois facteurs ont été pris en compte, à savoir :
i) les sources de revenus,
ii) les sources d'approvisionnement alimentaire, et
iii) les stratégies de survie.

En ce qui concerne les sources de revenus pour lesquels il n'y a pas d'interdiction formelle aux réfugiés de s'en procurer, l'analyse comparée montre que la classe des ménages en sécurité alimentaire est dominée par les vendeurs de produits d'élevage (14%) tandis que les ménages des travailleurs manuels, artisans et pratiquants de petits métiers (12%) sont très souvent en insécurité alimentaire, Il ressort en effet que les réfugiés gagnent en moyenne environ 29 722 FCFA par mois, mais avec de fortes disparités entre les groupes socioéconomiques. On relève ainsi que les revenus moyens par type d'activité sont les suivants par ordre d'importance :
i) vendeurs des produits d'élevage: 92 510 FCFA,
 ii) petits commerçants et pratiquants d'autres activités : 27 970 FCFA, iii) vendeurs des produits agricoles : 20 163 FCFA,
iv) travailleurs manuels : 15 579 FCFA,
v) vendeurs de bois de chauffe: 14 696CFA, et
vi) personnes assistées : 10 135 FCFA.
Comparés au salaire minimum inter-catégoriel (SMIC) en vigueur au Cameroun (28 000 FCFA), les vendeurs des produits d'élevage ont un revenu mensuel au-dessus de ce seuil ; les petits commerçants ont des revenus équivalents. Ensemble, les deux groupes représentent plus du quart des ménages (26%). Parallèlement, les personnes assistées ou dépendant totalement de l'assistance alimentaire gagnent en moyenne 10 135 FCFA par mois, ou 338 FCFA environ par jour, ce qui est deux fois moins que le seuil de pauvreté au Cameroun.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 02:20


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Formé par Pasqua, le Foccart de Levallois-Perret s’est lancé à l’assaut du continent, de ses chefs d’Etat et de ses matières premières

Il débarque à Bangui pour parler uranium. Joue les humanitaires en Centrafrique et les touristes au Katanga. Reçoit des militaires guinéens à Paris. Accompagne Sarko en Libye. Mi-Foccart, mi-Livingstone, Patrick Balkany est-il le nouveau « Monsieur Afrique » de l’Elysée ? Cette question plonge dans une fureur noire certains conseillers du président. « Balkany n’a aucun mandat pour représenter la France, fulmine l’un d’eux. Il n’est pas qualifié pour cela et le signalons fréquemment aux  responsables africains qu’il rencontre. Possible. En attendant, Sarko, lui, ne dit pas un mot pour freiner cette diplomatie parallèle.

Pas  facile, il est vrai, de s’y retrouver parmi tous les représentants officiels et autres « sorciers blancs » qui sillonnent le continent en se recommandant de Paris. Il y a les émissaires authentiques, envoyés par Claude Guéant ou par la cellule africaine de l’Elysée. Il y a ceux de l’équipe Kouchner. Et ceux de Joyandet. Autant d’ « éminences » qui se tirent joyeusement dans les pattes. Sans oublier les conseillers de l’ombre, et particulièrement de Sarko, comme Robert Bourgi, les débris des réseaux Pasqua, les restes de ceux de Chirac, les délégués du Medef, de la Francophonie, des grands groupes français, les affairistes multicartes.

C’est pourtant Balkany qui, ces derniers temps, a tenu la vedette dans la presse africaine. Selon certains confrères, il est au cœur de la négociation qui réunit Areva, numéro mondial de l’exploitation des mines d’uranium, et l’Etat centrafricain. Il y a deux ans, Areva a racheté le gisement de Bakouma et concédé quelques miettes aux indigènes : 12% des bénéfices de l’exploitation, laquelle doit commencer cette année ou l’an prochain.

Le Katanga en joli jet privé

Sans revenir sur ce généreux accord, le gouvernement du président François Bozizé tente d’obtenir une rallonge, sous forme de taxes diverses. Sa méthode : inspirer quelques articles mettant en cause Balkany, tout en s’interrogeant sur les manigances de l’intime de Sarko avec l’homme d’affaires belge George Forrest.

« Balkany s’est poussé du col, explique-t-on à la direction d’Areva. Pas besoin de lui pour faire notre travail. En revanche, nous avons discuté avec Forrest qui possédait des permis d’extraction autour de Bakouma. » Ce même Forrest a aidé le groupe nucléaire à négocier, avec le président de la République Démocratique du Congo, une autorisation d’exploration et d’exploitation de l’uranium valable sur son immense territoire. Là encore, Balkany, sans jouer de rôle majeur, s’est débrouillé pour être sur la photo : il accompagnait Sarko, en mars 2009, à Kinshasa, lors de la signature de cet accord.

Richissime entrepreneur implanté en République démocratique du Congo (mines, cimenteries, travaux publics et…munitions), Forrest est, depuis trois ans, un poisson pilote de choix pour Balkany. « C’est un ami, confie l’homme d’affaires belge au « Canard ».

J’ai mis mon avion à sa disposition depuis Paris pour circuler en Afrique, mais je ne lui ai pas demandé ce qu’il voulait y faire. Je ne suis pas son associé. » Geste désintéressé, bien sûr : grâce à ce coucou de luxe (un Falcon), le globe-trotter de Levallois-Perret a visité l’Afrique centrale et élargi le cercle de ses relations, de Bangui (où il a rencontré en tête à tête le président Bozizé) à Lubumbashi (Katanga).

En réalité, Patrick Balkany n’est pas un blanc-bec sur le continent. Ses premiers contacts remontent aux années 90, lorsque Charles Pasqua, patron des Hauts de Seine  y entretenait des réseaux d’affaires à dominante corse. En 1992, il accompagne le boss sur l’île de Sao Tomé, au large du Gabon, pour une étonnante aventure : Charly voulait transformer ce petit Etat en zone franche (à la fiscalité très libérale), histoire d’y commercer plus tranquillement avec l’Afrique. Une mesquine intervention de la Banque mondiale contrariera ce projet humanitaire.

Deux ans plus tard, lorsque la candidature présidentielle de Balladur se précise, Balkany, là encore adoubé par Pasqua, se découvre une vocation d’ambassadeur. Il rend visite au président camerounais, Paul Biya, et à celui du Gabon, Omar Bongo. Puis, avec l’avion de ce dernier, s’en va saluer une autre grande conscience de la région : Mobutu. A cette époque, Balkany fréquente aussi deux chefs d’Etat qui doivent tout à la France : le Centrafricain Ange-Félix Patassé et le Tchadien Idriss Déby.

Nos amis les putschistes

Battu à Levallois, condamné pour avoir confondu employés municipaux et personnel de maison, celui qui se définit alors comme « l’homme le plus honnête du monde » choisit l’oubli des tropiques et se met au vert à Saint-Martin. Mais l’élection de son ami de quarante ans réveille son goût pour l’Afrique. Particulièrement pour ses régimes démocratiques, tels le mali, le Ghana, le Bénin, etc ? Non, plutôt la Libye – où l’emmène Sarko après la libération des infirmières bulgares -, le Gabon, la Centrafrique, les deux Congos, le Tchad. Des Etats qui présentent deux particularités : un sous-sol regorgeant des richesses et un régime allant de l’autoritaire au dictatorial.

Balkany, qui a écouté les discours du candidat Sarko promettant d’en finir avec les réseaux affairistes, va-t-il s’emparer de cette juste cause ? En septembre 2007, il participe à une mission parlementaire dressant le bilant de la politique africaine de la France. Selon son collègue UMP Jean-Louis Christ, « Balkany n’a pas été présent à la moindre audition ».

A la même période, notre africaniste à gros cigare rencontre un « communicant », Laurent Taïeb, directeur de la revue « L’Essentiel des relations internationales », qui édite de luxueux « numéros spéciaux » à la gloire des régimes africains. Taïeb le présente à George Forrest et à quelques autres experts (banquiers, notamment) du continent. Et il enrôle Renaud Guillot-Corail, conseiller de Balkany (voir ci-contre), dans sa revue. Cette amitié ne le dessert pas : en 2008, l’agence de Taïeb Prestige Communication est chargée par la télé publique France 24 de lui apporter des publicités africaines.

Excès d’enthousiasme ? Le griot de Levallois franchit parfois la ligne blanche. Par exemple en défendant ostensiblement les putschistes mauritaniens (qui viennent de renverser un régime pluraliste). Ou, le 17 septembre dernier, en déclarant à des représentants du président guinéen Camara (auteur, lui aussi, d’un coup d’Etat) : « Le Quai d’Orsay est à côté de la plaque (…), la candidature de Moussa Dadis Camara (à la prochaine présidentielle) ne pose pas de problème (…), les problèmes de l’Afrique ne se posent pas en termes d’élections. »

Manque de bol, onze jours plus tard, le gentil Camara fait tirer à Conakry sur la foule désarmée, tuant plus de 150 manifestants. Cette fois, devant les hurlements de Kouchner, le Président a passé un savon à Balkany. Des propos à l’emporte-pièce comme ceux du 17 septembre peuvent faire perdre beaucoup de crédit à la France. Et peut-être encore plus de contrats.

Jean-François Julliard et Hervé Liffran

 

Le quai d’Orsay de Levallois

Depuis l’élection de Sarko, des émissaires venus de la « Françafrique » se pressent à la mairie de Levallois-Perret. Le bureau de Patrick Balkany et celui de son conseiller Renaud Guillot-Corail ne désemplissent pas. « Je reçois tous les jours des Africains qui viennent passer des messages car ils savent que le maire a l’oreille de Nicolas Sarkozy », avoue ce dernier au « Canard ».

Fabien Singaye, le conseiller du président centrafricain, François Bozizé, a ainsi pris ses habitudes dans cette mairie de banlieue. Au point de demander un jour à Balkany de lui attribuer un HLM municipal pour lui servir de pied-à-terre parisien. Les représentants du président tchadien, le fervent démocrate Idriss Déby, sont eux aussi accueillis à bras ouverts. Toujours prévenant, Balkany a mis des bureaux municipaux à leur disposition pour y déménager l’ambassade du Tchad en cours de rénovation. Ces bureaux, propriété de la Semarelp (société d’économie mixte de Levallois-Perret), accueillent également Tonic Company, une boîte de parfumerie dirigée par Vanessa Balkany, fille de son père. Et aussi India Trade centre, une société présidée par Dan Oiknine, l’époux de Vanessa.

Des hommes d’affaires implantés en Afrique ont pris, eux aussi, les quartiers à l’hôtel de ville. Georges Forrest, pédégé du groupe belge du même nom et ami très cher de Balkany, compte ainsi parmi les visiteurs réguliers.

Tout ce ballet diplomatico-affairiste est censé rester clandestin. A la mairie, Renaud Guillot-Corail, supposé se consacrer exclusivement à Levallois, est toujours entre deux avions : Bangui, N’djaména, Kinshasa et Brazzaville figurent parmi ses destinations favorites.

Ce brave garçon exerce aussi ses talents dans le secteur des…farces et attrapes. Sa société Wordex International, basée à Hong-Kong et à Saint-Domingue, commercialise des gadgets fabriqués en Asie. Mais ce Talleyrand de carnaval compte peut-être fourguer en Afrique ses stocks de poudre à éternuer, de confettis et de langues de belle-mère…

Source : Le Canard enchaîné mercredi 3 février 2010

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 02:18


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N’Djaména, 3 février 2010

Situations de crise politique dans l’espace francophone et catastrophe en Haïti à l’ordre du jour de la réunion du Bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie a réuni son Bureau à N’Djaména (Tchad), les 2 et 3 février 2010, à l’invitation de Nassour Guélengdouksia Ouaïdou, Président de l’Assemblée nationale du Tchad.

Les travaux se sont déroulés sous la présidence d’Yvon Vallières, Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Président de l’Assemblée nationale du Québec, avec la participation de Présidents d’Assemblée, députés et sénateurs d’une vingtaine de parlements de tous les continents.

Une délégation du Bureau a été reçue par SEM Idriss Deby Itno, Président de la République tchadienne. L’entretien a notamment porté sur la situation du Darfour. Il a informé de ses projets immédiats dans ce domaine. A cette occasion, Son Excellence a été élevé à la dignité de Grand croix de l’Ordre de la pléiade.

Les parlementaires ont exprimé leur immense émotion devant le séisme sans précédent aux conséquences dramatiques qui a ravagé Port-au-Prince et ses environs et réitèrent leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes. M. Yvon Vallières a demandé à tous les invités d’observer une minute de silence afin d’honorer la mémoire des nombreuses victimes de la catastrophe lors de la cérémonie solennelle d’ouverture de la réunion.

Le Bureau a fait part de son indéfectible solidarité au peuple haïtien qui fait preuve d'un courage hors du commun. Il appelle à une forte mobilisation de la communauté internationale pour les opérations de reconstruction et demande à tous les parlementaires des sections de l'APF d'intervenir en ce sens auprès de leur gouvernement. Il a également décidé de mettre en place un fonds destiné à apporter une assistance au Parlement haïtien, ce fonds étant alimenté par des contributions spéciales volontaires versées par les sections.

Le Bureau a examiné plusieurs situations de crise dans l’espace francophone et a levé la suspension de sa section mauritanienne.

Il a réitéré sa désapprobation après la tenue des élections législatives du 20 octobre 2009 au Niger  auxquelles l’opposition n’a pas participé. Il déclare ne pas reconnaître en l’état le parlement et se dit disponible pour contribuer à l’aboutissement du dialogue politique.

Le Bureau se réjouit de l’accord de normalisation intervenu entre le Tchad et le Soudan en janvier 2010, assorti d’un protocole de sécurisation des frontières.

Il salue les efforts importants menés par le gouvernement tchadien pour atteindre un accord de paix avec le Soudan.

 Les situations en Guinée, à Madagascar, en Côte d’Ivoire, en République centrafricaine, au Liban et au Proche-Orient ont également été examinées et ont fait l’objet de résolutions.

Le Bureau a adopté le budget de l’APF pour 2010, ainsi que son programme de coopération. Il a en particulier entendu M. Pierre-André Wiltzer, ancien ministre français, sur l’évaluation des programmes jeunesse.

Le Président de l’APF a annoncé la tenue, du 30 janvier au 4 février 2011, d’une Conférence interparlementaire internationale portant sur la promotion et la protection de la diversité des expressions culturelles, organisé conjointement par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et l’Assemblée nationale du Québec.

La prochaine réunion du Bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie aura lieu à Dakar le 4 juillet 2010 avant sa XXXVIe Session.

 

Contact : Marjorie Houle

         Chargée des communications

         Tél. :  33 (0) 1 40 63 91 60

         Tél. :  33 (0) 6 88 87 90 16

         Fax :  33 (0) 1 40 63 91 78

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 02:03


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Paris 2 février 2010 (Pana) - L'ancien Premier ministre tchadien, Abdelkerim Fidèle Moungar, a affirmé que la corruption au Tchad est un problème structurel, réagissant à l'approbation jeudi dernier par le Parlement tchadien de la mise en accusation de trois membres du gouvernement, qui sont soupçonnés d'être impliqués dans un scandale de détournement de fonds.

"Au Tchad, les méthodes d'investissement ne répondent pas à un appel d'offres. Il n'y a pas de transparence. C'est tout le système de gestion du régime en place qui est en cause. Il faut s'attaquer à tous les symptômes si on veut guérir la maladie", a déclaré Abdelkerim Fidèle Moungar dans un entretien accordé à la PANA à Paris.

Le Gouvernement tchadien a entrepris depuis quelques mois, sous la houlette du ministère du Contrôle d'Etat et de la Moralisation, une lutte anticorruption qui a déjà touché de nombreuses hautes personnalités dont trois membres du gouvernement, soupçonnés d'être impliqués dans le scandale de la passation d'un marché de fourniture de matériel scolaire d'un montant de 2 milliards de FCFA.

M. Moungar, tout en saluant l'action du gouvernement, a estimé cependant qu'il faut faire attention, car, a-t-il indiqué, "si c'est une vraie opération de lutte contre le gaspillage et la corruption, c'est une bonne chose. Le Tchad en a besoin et il faut étendre cette lutte à tout le pays pour combattre la mal gouvernance", a dit Fidèle Moungar qui a été Premier ministre sous Idriss Déby Itno entre avril et novembre 1993.

"Mais si c'est un exercice de style, un ravalement de façade simplement destiné à l'opinion publique, alors je m'inquiète qu'on livre des lampistes à la vindicte populaire", a-t-il affirmé.

L'ex-Premier ministre a déclaré que "malgré les richesses du Tchad, le pays est mal classé. En 2008, il s'est classé 170ème sur 177 pays alors qu'en 2007 le Tchad avait empoché des recettes de l'ordre de 1,2 milliard de dollars US. Il n'y a eu pas de progrès et le niveau de vie a baissé".

"Le PIB par habitant au Tchad était de 650 en 2007 et un an plus tard, il est tombé à 550 dollars. Il y a une déréglementation totale dans le pays, l'Etat est défaillant et la corruption est la conséquence de cette défaillance", a souligné M. Moungar.

Abdelkerim Fidèle Moungar, chirurgien de profession, partage sa vie entre la France et le Tchad. Il est Secrétaire général du Parti action tchadienne pour l'unité et le socialisme (ACTUS) qui dispose d'un député à l'Assemblée nationale du Tchad. Il travaille dans des hôpitaux en France.





NDLR : L’analyse que développe ici l’ancien Premier Ministre tchadien est aussi valable pour appréhender le phénomène de la corruption en Centrafrique où l’opposition démocratique regroupée au sein de l’UFVN vient de prendre quasiment la main dans le sac, ces cinq délégués au sein de la commission électorale indépendante. Ceux-ci ont accepté de vendre leur âme pour des enveloppes de cinq cent mille F CFA que le pouvoir de Bozizé leur a distribuées pour s’assurer leur collaboration et complicité quant à leur travail à la CEI. C’est du reste sur cette propension à se laisser acheter par l’argent que compte Bozizé et son parti le KNK pour gagner les prochaines élections en Centrafrique. Il n’y a plus de valeurs morales devant la pauvreté et la misère ambiantes. Tout le monde cherche à « manger », quitte à tourner le dos ou s’asseoir sur les nobles idéaux et les valeurs. Bozizé qui est conscient de l’extrême faiblesse de ses compatriotes face à l’argent n’arrête pas d’acheter des silences et des individus. Son entourage est peuplé de faux-culs et de faux-jetons qui choisissent de fermer leur gueule pour « bouffer » soi-disant. Les personnages qu’il a choisis pour en faire des PM ne sont jusqu’ici que des « béni oui oui » et des gens qui ont un grand faible pour les espèces sonnantes et trébuchantes. L’actuel président de l’Assemblée nationale de Centrafrique, un certain Célestin Leroy Gaombalet est l’exemple le plus caricatural. Pour un ancien banquier déjà à la retraite, il n’en demandait pas tant quand Bozizé est allé le chercher pour en faire un Premier Ministre. Il a compris d’emblée qu’il n’y a pas lieu à contrarier en quoi que ce soit son bienfaiteur bien au contraire, l’aplatissement devant lui est la règle. Ce genre de situation, si elle fait le bonheur des heureux bénéficiaires, est loin de faire les affaires du pays qui pendant ce temps, s’enfonce inexorablement.

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 01:31


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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Unité - Dignité - Travail

 

COLLECTIF DES FORCES DU CHANGEMENT

DECLARATION RELATIVE A LA RENCONTRE DU SAMEDI 30 JANVIER 2010 AU PALAIS DE LA RENAISSANCE

 

Sous le Très Haut Patronage du Président de la République Chef de l'Etat, une rencontre réunissant les Institutions de la République, les Partis Politiques, les Associations et la Coordination Nationale de la Commission Electorale Indépendante (CEI) avait eu lieu au Palais de la Renaissance le 30 Janvier 2010 en présence des membres du Corps Diplomatique.

Cette rencontre portait sur 2 points :

. L'examen de la crise du processus électoral née du retrait temporaire de trois entités de la CEI

. L'affaire de la disparition non élucidée de Charles MASSI

A/ Concernant la crise de la CEI

Après les explications fournies par la CEI et le Collectif des Forces du Changement, il se dégage la conclusion suivante:

1)      Des fautes graves et des irrégularités indéniables ont été commises par la Coordination Nationale de la CEI

2)      Le Chef de l'Etat a décidé de la dissolution des comités locaux illégalement installés dans le pays ainsi que les Comités d'Ambassade et de Consulat.

3)      Le Chef de l'Etat a ordonné un audit de la gestion des fonds mis à la disposition de la Coordination Nationale de la CEI

4)      La saisine du Conseil National de la Médiation comme seul cadre institutionnel approprié pour les discussions portant sur les autres revendications du Collectif des Forces du Changement.

B/ S'agissant de l'Affaire de disparition du Colonel Pharmacien Charles MASSI

Le Collectif des Forces du Changement maintient son exigence de la mise en place d'une  commission d'enquête internationale dont la mission est de faire la lumière sur les circonstances de la disparition et du probable décès de Charles MASSI.

Le Collectif saisira officiellement dans les prochains jours, les Organisations Internationales Gouvernementales et non Gouvernementales en vue de la création de cette structure indépendante afin que la vérité soit connue.

En définitive, le Collectif des Forces du Changement:

1° Salue la sagesse du Chef de l'Etat et le félicite pour sa neutralité dans la recherche d'une solution de sortie de crise au niveau de la CEI.

2° Exprime sa disponibilité à poursuivre les discussions avec le Conseil National de la médiation.

3° Note avec satisfaction que le Chef de l'Etat n'est pas opposé à la mise en place d'une Commission d'Enquête Internationale chargée d'investiguer dans l'affaire Charles MASSI.

 

Fait à Bangui, le 1er Février 2010

 

1) ENTITE: OPPOSITION DEMOCRATIQUE

ADP        :        C E  KEZZA KOYANGBO

 

ASD        :       

 

LONDO    :

 

MLPC      :      Gabriel Jean Edouard KOYAMBOUNOU

 

2) ENTITE: AUTRES PARTIS

 

CRPS     :        Me Nicolas TIANGAYE

 

FC           :      Gl Timothée MALENDOMA

 

PATRIE  :



3) ENTITE: MOUVEMENT POLITICO - MILITAIRES

 

APRD   :     Jean Jacques DEMAFOUTH

 

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 03:44


Ange-Patasse.jpg

LIBREVILLE (AFP) - 02.02.2010 22:57 - L'ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé a souhaité la mise en liberté provisoire de son ex-allié Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité en Centrafrique, dans un entretien à une télévision diffusé mardi.

L'ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé a souhaité la mise en liberté provisoire de son ex-allié Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité en Centrafrique, dans un entretien à une télévision diffusé mardi.

L'ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé a souhaité la mise en liberté provisoire de son ex-allié Jean-Pierre Bemba, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité en Centrafrique, dans un entretien à une télévision diffusé mardi.

"Notre voeu, c'est que Bemba puisse recouvrer cette liberté provisoire", a déclaré M. Patassé, président de 1993 à 2003, dans cet entretien à la chaîne à vocation panafricaine Africa24.

"Moi, je fais confiance au procureur (de la CPI). Je pense que c'est un homme très équilibré, qui saura rendre justice", a-t-il ajouté, répondant à une question sur un éventuel soutien manifesté à M. Bemba durant sa détention.

Jean-Pierre Bemba, chef du Mouvement de libération du Congo (MLC) devenu parti d'opposition en République démocratique du Congo, avait appuyé le régime de M. Patassé pour contrer une tentative de coup d'Etat entre 2002 et 2003.

Arrêté en mai 2008 à Bruxelles sur la base d'un mandat de la CPI, M. Bemba est détenu à La Haye, où siège la Cour qui doit le juger pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique par les hommes du MLC.

Il réfute ces accusations. Son procès est prévu à partir du 27 avril. En août 2009, une instance de la CPI avait ordonné sa mise en liberté provisoire. Cette décision a été annulée en appel en décembre.

Lors des audiences de confirmation de charge en janvier 2009, M. Patassé avait été mis en cause par les avocats de M. Bemba. Ils ont nié toute responsabilité de leur client dans les crimes attribués à sa milice, expliquant que matériel de combat, véhicules, carburant et uniformes avaient été fournis sur instruction directe de M. Patassé.

Les avocats de M. Patassé soutiennent, eux, que leur client n'a aucune responsabilité pénale devant la CPI et qu'il n'est visé par aucune poursuite dans cette affaire.

Dans son entretien à Africa24, Ange-Félix Patassé a assuré n'avoir pas peur de se voir rattrapé par la justice dans le dossier.

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 03:42


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APA-Addis Abeba 02-02-201 (Ethiopie) La 14e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), dont les travaux se poursuivent ce mardi à huis clos à Addis Abeba (Ethiopie), demande à la Commission de l’UA de réduire le nombre des activités prévues pour l’année en cours, a appris APA de source proche de l’organisation continentale.

Les activités visées sont notamment la session extraordinaire et les réunions et séminaires de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ont demandé également l’annulation des sessions de la Commission du droit international de l’Union africaine, selon un projet de décision sur le projet 2010 de l’Union adopté par les ministres des Affaires étrangères (Conseil exécutif) et soumis pour approbation au sommet.

Le sommet dont les travaux prennent fin ce mardi dans la capitale éthiopienne, a également décidé de reporter à l’année prochaine la mise en œuvre effective des nouveaux organes et programmes de l’Union.

Il a aussi décidé de supprimer les crédits alloués au Parlement panafricain et à d’autres organes de l’Union, dans le souci ‘’d’harmoniser l’organisation des missions conjointes d’observation des élections avec d’autres organes’’.

Les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont convenu également d’allouer un budget de 3.020.854 dollars au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme budget initial, pour son intégration dans les structures et processus de l’Union, en attendant notamment l’approbation de sa structure par les organes de décision.

Le projet de budget 2010 de l’UA qui s’élève à 250.453.697 dollars, a connu une sensible augmentation par rapport aux précédents.

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 03:39


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AFP  02/02/2010 | Mise à jour : 18:12

Le Conseil des Camerounais de la diaspora (CCD) a déposé aujourd'hui une plainte pour "recel de détournement de fonds publics" qui vise le président camerounais Paul Biya, soupçonné d'avoir constitué un patrimoine immobilier en France financé par des détournements.

Le CCD, une association de Camerounais vivant en France, a déposé plainte mardi au parquet de Paris, selon le récépissé de la plainte. Cette plainte, qui vise le chef de "recel de détournements de fonds publics", est dans la droite ligne
des plaintes déposées ces deux dernières années par plusieurs associations comme Transparency international visant trois chefs d'Etat africains: Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée-Equatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo.

La doyenne des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris, Françoise Desset, avait donné son feu vert en mai 2009 à l'ouverture d'une information judiciaire après le dépôt de ces plaintes mais le parquet avait saisi la cour d'appel de Paris qui a finalement rejeté cette enquête au motif que les plaignants n'avaient pas subi de préjudice direct lié à d'éventuels détournements.

"Cette plainte contre M. Biya est le fait d'une association de Camerounais, et non d'une ONG française, nous sommes directement concernés par d'éventuels détournements," a expliqué le président du CCD, Robert Waffo-Wanto, au cours d'une conférence de presse.

Selon les plaignants, le patrimoine acquis en France par Biya, à la tête du Cameroun depuis 1982, pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros.

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 03:35


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Des opposants que l’on jette en prison ou trimbale devant les tribunaux, on en voit presque qu’à toutes les époques, de l’Antiquité greco-romaine à l’ère dite des grandes démocraties. L’exemple le plus récent nous vient de la France où le président de la République, Nicolas Sarkozy, par procureur interposé, n’en finit pas de faire des misères à un ex-Premier ministre, Dominique de Villepin, de surcroît cadre de l’UMP, parti au pouvoir. Si dans un pays considéré comme un parangon des pratiques démocratiques, des citoyens dont le seul péché est de prétendre à la succession au fauteuil présidentiel sont persécutés, il ne serait donc pas scandaleux qu’en Afrique où les vertus de l’Etat de droit sont encore au stade de balbutiement, les chefs d’Etat ne facilitent pas la tâche à leurs opposants.

Ce qui est plutôt regrettable, ce sont les méthodes utilisées qui n’ont d’autres objectifs que d’étouffer à jamais tout son de cloche qui ne proviendrait pas de la chapelle du pouvoir. En Afrique, plus particulièrement dans la partie centrale du continent, et à une époque où la force des arguments doit l’emporter sur l’argument de la force, la disparition mystérieuse des opposants semble être le sport favori de nombre de dirigeants. Les exemples toujours d’actualité sont ceux de la Guinée Equatoriale, du Tchad et de la Centrafrique. Dans ces pays d’Afrique centrale, ont respectivement cessé de se faire entendre, le colonel Cipriano Nguema Mba, ancien payeur de l’Armée, Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la CPDC, et le ministre d’Etat Charles Massi.

Les présidents des pays concernés ont beau tenter de convaincre l’opinion nationale et internationale qu’ils ne sont mêlés ni de près, ni de loin à ces enlèvements, les circonstances dans lesquelles ils se sont produits ainsi que leur manque d’entrain à faire la lumière dans ces différentes affaires font d’eux des suspects sérieux. Sans oublier que ces différents opposants étaient loin d’être de simples figurants dans le microcosme politique ou militaire de leurs pays, ce qui fait d’eux des entraves à la pérennisation au pouvoir des présidents Obiang Nguema, Idriss Déby et François Bozizé.

Entre autres comportements qui font peser davantage les soupçons sur ces potentats assoiffés de pouvoir, c’est le traitement qu’ils infligent à tous ceux, parents et proches des victimes, qui cherchent à en savoir plus sur ces drames. Et dans le cas centrafricain où certaines informations affirment la mort de Charles Massi, le président Bozizé aurait voulu prouver son implication dans cette affaire qu’il ne se serait pas pris autrement en expulsant Mme Massi de la Centrafrique. Comme justification de son acte, il avance le fait que le mari de celle-ci a pris les armes contre lui.

Un tel penchant des gouvernants africains à fournir des arguments bon marché pour expliquer leur négation des droits de l’homme, est encouragé par l’attitude trop passive de la communauté internationale. En effet, ni l’Occident, ni l’Union africaine n’a levé le petit doigt pour condamner comme il se doit ces pratiques inhumaines. N’en ont-ils pas les moyens ? Que neni ! Sans doute certains protègent-ils leurs intérêts, les pays des dirigeants incriminés regorgeant de ressources naturelles considérables et précieuses.

© Source : Le Pays : Honoré OUEDRAOGO

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 03:31


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Incroyable mais vrai. François Bozizé a-t-il conscience des responsabilités qui sont les siennes, de la nature même de ses fonctions au regard de ses affirmations malencontreuses et de leur gravité ? Rien n’est moins sûr. La main sur le cœur, le verbe véhément, un tantinet agacé, il s’est livré ce week-end à une agression en règle de sa victime Charles Massi, dont on est sans nouvelles depuis le 18 décembre dernier.

Ayant reconnu, même implicitement et cyniquement le décès de Charles Massi des suites de tortures, « aujourd'hui, les organisations des droits de l'homme réagissent parce que Massi a été tué. Mais quand 15 de nos soldats ont été tués par des rebelles de Massi, où étaient les droits de l'homme », François Bozizé endosse désormais fort bien la responsabilité de ce crime odieux.

En ce plaçant en première ligne, même s’il n’a pas l’air de s’en rendre compte, le président centrafricain se trouve maintenant dans la situation inconfortable de l’accusé et aura forcément quelques réponses à fournir à la justice internationale sur le sort de son ancien ministre d’État.

Mais bien avant la justice internationale, l’Afrique centrale, à commencer par le président Denis Sassou N’Guesso du Congo qui a pris la présidence en exercice de la CÉMAC, doit demander et obtenir de Bozizé, des explications claires sur les supplices de Charles Massi et exiger que la dépouille de ce dernier soit rendue à sa famille. Il y va de la crédibilité de la sous-région.

Quelle que soit la méthode choisie, le temps où sa soldatesque massacrait impunément la populace centrafricaine est révolu. Cette vérité devrait pourtant lui apparaître avec une clarté aveuglante, lorsque la CPI (cour pénale internationale) a lancé un mandat d’arrêt international contre le président soudanais Omar El Béchir.

Pour avoir oublié cette nouvelle règle pourtant essentielle de la vie en société et s’être cru intouchable pendant un moment, François Bozizé ne peut pour l’heure espérer sortir indemnes du piège qu’il s’est tendu lui-même. Le simple fait qu’il ait été interpellé par ses pairs sur le sort de son ancien frère de lumière durant le huis clos des chefs d’États de l’Union africaine, en dit long sur la suite qui sera réservée à cette affaire.

On ne peut plus allégrement fouler aux pieds les principes élémentaires des droits fondamentaux humains. Les assassinats politiques, comme stratégie de conservation du pouvoir et mode de règlement des différends politiques, n’ont plus droit de cité en ce millénaire. Si Bozizé ne l’a pas encore compris, rappelons-le que son maître à penser Bokassa 1er dont il accomplissait les basses besognes n’est plus. Ses pratiques aussi devraient l’être.

L’étau se resserre donc doucement mais surement sur le président centrafricain et ses sbires. Il a beau s’agacer, donner des leçons de rébellion (milieu où l’on se parle à coup de Kalachnikov) sic, pour avoir une posture d’accusateur, il lui faudrait dorénavant préparer sa défense en s’offrant le service des meilleurs pénalistes mondiaux. Car seul Dieu sait combien de preuves accablantes s’accumulent à son dossier déjà pendant devant les juridictions pénales internationales.

 

Mardi 2 Février 2010

Adrien Poussou

Source : http://www.lindependant-cf.com

 

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