par
Dr Bernard LALA
Compatriotes, citoyens de Centrafrique,
Ce message vous concerne !
Longtemps l’histoire de notre pays, notre histoire a été faite par d’autres,
forcément à leur avantage ; nous avons vécu de vrais moments de rupture avec une sagesse contrainte : le faible allant à la conciliation n’a jamais voix au chapitre, c’est connu ;
et nous nous sommes à chacun de ces moments accommodés de décisions prises par d’autres pour nous, sans nous :
· Berlin 1895, l’Oubangui-Chari est né de l’imagination et des traits de crayon sur carte des
Représentants de l’Europe coloniale réunis à plus de 6000 km ! Nous avons gagné un pays et on s’y est fait.
· Brazzaville 1958, De Gaulle a fait une
proposition que les quatorze colonies de la France en Afrique ne pouvaient refuser : une marche par paliers sur deux ans vers l’indépendance en commençant par l’autodétermination au sein de
la Communauté Française, la proclamation de la République, la mise en place et l’opérationnalisation des institutions démocratiques. La Guinée de Sékou Touré qui exigea l’indépendance immédiatement paya très cher cet « affront » ; l’énergie déployée pour entraver l’épanouissement du
pays face à la conciliante Côte d’Ivoire confirma la fermeté de cette proposition.
Notre pays avec treize autres colonies s’est ainsi mis dans les starting-blocks pour
ce changement de statut ; Boganda a saisi l’opportunité : il a créé la République Centrafricaine et lui a donné un drapeau de
fédération ; le Président du Haut Conseil de l’AEF nourrissait le rêve de réaliser l’union des Etats de l’Afrique Centrale. Ce projet déchaina contre lui et son équipe les forces de l’ombre.
Rétrospectivement en s’aidant des textes consacrés à la question, l’idée d’une fédération ou d’une union de l’Afrique Centrale n’avait pas encore pris la forme de schèmes d’organisation ou
d’actions pouvant peser assez négativement sur certains intérêts économiques pour mériter qu’on prenne des mesures préventives ; c’est pourquoi l’acharnement mis par la communauté des
planteurs de la Lobaye à combattre et à vider l’idée d’un contenu qu’elle n’avait pas, apparait maintenant excessif comme l’est également la décision finale de son éradication définitive par un
attentat .
· Bangui 1959, Boganda a été éliminé. Il
restait le socialisant Goumba ;on usera de toutes les ficelles y compris la manipulation de l’opinion et l’intimidation pour l’écarter.
On fit monter l’ingénu Dacko, jeune instituteur sans formation politique, dont la naïve inexpérience prédisposait au rôle souhaité de
figuration lors des grandes manœuvres en perspective pour le pays ; Dacko reçut sur ses frêles épaules la responsabilité de compléter
la mise en place des institutions de la République et celle d’élaborer les textes fondateurs de l’indépendance du pays ; Au regard de la divergence entre les intérêts du pays et ceux de
l’Assistance technique imposée pour la confection de ces documents, ne sommes-nous maintenant pas fondés à proposer leur revisite par des cadres nationaux pour d’éventuels réajustements ou une
actualisation ?
13 Aout 1960 !
Indépendance na Bangui-RCA ..eh
E sala ngia na ndjoni beti e…oh
chantait
Mayélé avec le Centrafrican Jazz
C’est Dacko qui proclame
l’indépendance ; il devient ainsi le premier Président de la République Centrafricaine et le plus jeune chef d’Etat du continent. L’assistance
technique française lui est fournie généreusement et gracieusement ; elle est disponible aux différents échelons de l’administration et secteurs de l’activité socio-économique ; le
Gouvernement était étroitement encadré dans ses décisions, donnant l’impression que l’équipe en charge de la gestion de notre pays était en apprentissage. Dacko travaille à la création d’une classe moyenne, une sorte de bourgeoisie terrienne qui fixerait des richesses et améliorerait le PIB. Il n’eut pas le
temps d’aller au bout de son idée ; un soir de 1965, le gendarme Izamo est pris d’une violente envie de le renverser ; il s’en
ouvre au soldat Bokassa qui le prend de vitesse et réalise le projet à son profit, non sans l’avoir au préalable sérieusement amoché.
Dacko aura été un moindre mal : s’il n’a pratiquement rien créé, il n’a commis aucun dégât sur le patrimoine qu’il a reçu ; l’Etat
est resté présent avec ses services (santé, éducation, finances, postes etc) sur l’ensemble du territoire ; les denrées de première nécessité étaient disponibles régulièrement dans
l’arrière-pays ; la circulation sur les routes permettait de joindre tous les coins du pays en toute saison et en toute sécurité.
Bokassa qui prend le pouvoir, commença par des décisions empreintes d’un certain
leadership : il fit appel à toute l’expertise centrafricaine présente sur le sol national ou à l’étranger pour l’aider à développer le pays. Des cadres formés à bonne école se mirent à son
service ; malheureusement de conseillers ils se transformèrent en griots encenseurs. Bokassa en prit la grosse tête,..naturellement. Le
leadership des premiers jours, terni par des pitreries et autres bouffonneries, se mua en un autoritarisme sanguinaire sur fond de mégalomanie. L’empire centrafricain qu’il crée, fut une
entreprise bien éphémère ; néanmoins Bokassa mit en place de nouvelles infrastructures de base nécessaires au développement du pays et
contribua à enrichir le patrimoine arraché à Dacko. Bokassa a été arrêté, jugé et condamné. Il est retourné à la terre de la Lobaye dans
l’anonymat comme à sa naissance. Pourtant cette période de la politique centrafricaine interpelle toujours et ne laisse personne indifférent chaque fois qu’on l’évoque ; n’y aurait-il pas
lieu de mieux analyser cette expérience comme un cas d’étude pour en tirer toutes les leçons, à commencer par celles qui nous éviteraient les mêmes dérives à l’avenir ?
Dacko-bis fut un intermède, le temps de réaliser que Dacko est resté l’ingénu politique des années « 60 » et d’organiser un simulacre de coup d’Etat pour passer la main à Kolingba.
L’affaire s’est conclue au cours d’une
partie de chasse au nord du pays ; plus tard les commanditaires de ce montage regretteront leur choix au motif que le Général était velléitaire et paresseux. Pourtant il devint le
« Grand K » avec une popularité certaine au sein de la population. Mais pour son malheur, le premier conseiller qu’il nomma et sur lequel à son habitude il se déchargea pour gérer le
pays, était un tribaliste militant ; celui-ci constitua une équipe monotribale autour du Président, à tous les échelons de l’administration du territoire et à la tête des entreprises d’Etat.
Le Président fut inclus malgré lui dans une partition où il tenait un rôle en trompe-l’œil, l’essentiel du pouvoir de la « République des Sia » étant aux mains de quelques individus
cooptés sur une base tribale pour les dividendes et d’un proconsul français pour les questions sérieuses de politique et de sécurité. C’est alors que l’Etat a commencé son délitement : des
services administratifs se replient sur la capitale, signant la mort de l’arrière-pays. « L’homme aux mille pucelages » fut sanctionné au
scrutin de fin de mandat mais Patassé qui fut brillamment élu à cette occasion n’a pas tiré
les leçons de la dérive tribale pour travailler à son éradication le temps de son mandat.
L’élection de Patassé était
portée par des espoirs fondés et de grandes attentes ; il était le meilleur choix pour conduire le pays ; c’était le profil rêvé : un
cadre national avec un solide background technique enrichi d’une longue expérience politique fondée sur des acquis de terrain comme ministre et premier ministre. Hélas le mandat fut globalement
une période troublante et troublée et finalement décevante. L’affabulation et le mensonge furent érigés en système de gestion politique pour couvrir le développement d’un affairisme débridé
où l’on utilise des prérogatives de position conférées par l’Etat et le pays pour « faire de
l’argent » pour soi-même sans se soucier des dégâts causés à l’image du pays et en oubliant les
promesses faites à la population pour obtenir son vote ; la prise gratuite d’intérêts dans toute initiative a fait fuir les honnêtes investisseurs ; pour les remplacer des escrocs
habitués aux combines et capables de tirer leur épingle du jeu ont fondu sur le pays comme des vautours sur une proie offerte. Pour contenir la frustration de la population on s’oblige à des
alliances avec des individus peu recommandables qui n’hésiteront pas à violenter des compatriotes. Evidemment on ne peut tromper tout le monde tout le temps ; comme pour César la situation
se dénoua aux ides de Mars avec l’entrée triomphale de Bozizé et ses « libérateurs »
dans la capitale depuis longtemps acquise à leur cause.
Bozizé a assuré une transition démocratique, s’est fait élire de façon transparente et a complété un
mandat ; à juste titre il revendique d’avoir réussi à payer les salaires des agents de l’Etat régulièrement et même à éponger les arriérés ; d’une stratégie de développement il a tiré
un parti politique qu’il entreprend de structurer en outil de mobilisation sociale mais réalise-t-il un instant que chaque fin de mois il viole l’esprit et le principe de son parti en versant des
salaires sans contre-partie, même pas celle d’exiger des fonctionnaires qu’ils travaillent pour mériter d’être payés ; la paix sociale serait-elle à ce prix ? Le Président est
introverti de nature et communique très peu ; cela laisse la place à beaucoup de gamberge pour analyser sa façon de conduire le pays ; beaucoup de compatriotes qui l’ont accueilli et
élu plus tard comme Président de la République attendaient qu’en « bon général », il fasse preuve d’autorité, qu’il mette de l’ordre et restaure la sécurité des biens et des personnes ; ils espéraient de son
intervention qu’assez rapidement la ville soit rendue à la police, la campagne et la surveillance des nationales à la gendarmerie et l’armée
cantonnée dans les casernes ou déployée aux frontières pour assurer la défense de l’intégrité du territoire. Allez comprendre alors pourquoi il maintient Bangui en état de siège depuis des
années ! En même temps on feint d’être surpris que le processus du DDR piétine. Une question
simple, pourquoi le «rebelle » se dessaisirait de son arme pendant qu’on laisse le « soldat régulier » se pavaner avec la sienne
au sein de la population ?
13 Aout 1960 – 13 Aout 2010 : Cinquante ans !
Selon un turn-over moyen de dix ans le
pays a connu cinq Présidents. Rétrospectivement en considérant l’évolution du pays pendant cette période pour en rapporter différentes étapes à chacun des mandats présidentiels, on peut dire
schématiquement : Dacko a réussi la bonne préservation du patrimoine, Bokassa l’a enrichi ; il a commencé à se détériorer sous Kolingba ; Patassé et
Bozizé l’ont reçu en état de dégradation avancée et ils ont du mal à le ramener même à son état initial lors de la proclamation de
l’indépendance. Au stade où il se trouve actuellement de son évolution, le pays a plutôt régressé :
· L’Education Nationale a décroché ; c’est un constat, depuis des années la capacité d’accueil
des établissements scolaires est dépassée : classes surchargées, programmes d’enseignement exécutés au tiers en dehors des années blanches, niveau de formation médiocre. L’enseignant y a
perdu son âme et sa conscience professionnelle ; il en est même venu à miner volontairement la crédibilité des diplômes auxquels il
forme.
· La Santé reste globalement précaire et bien loin de répondre adéquatement à l’ensemble des besoins de
soins. Le pays a adopté les SSP ; le système national de santé est une pyramide à trois niveaux ; la couverture sanitaire avoisine 47% mais un grand nombre de formations sanitaires ne
sont pas aux normes ; les équipements sont rares ou obsolètes, le déficit en personnel de santé formé préoccupant : en cinquante ans le pays a formé deux médecins anesthésistes…et tous
les deux sont décédés !! Les grandes endémies (onchocercose, fièvre jaune..) demeurent imparfaitement sous contrôle ; le SIDA, la tuberculose, le paludisme et les vaccinations font
l’objet de programmes de lutte financés sur aide extérieure ; la mortalité maternelle au-dessus de mille décès maternels pour cent mille naissances vivantes reste une préoccupation.
· L’arrière-pays s’est appauvri, saigné par l’exode
rural et par dépit : quand le coton récolté n’a pu être acheté et enlevé, le paysan s’est détourné de cette activité qui lui procurait de l’argent, entretenait l’animation et la vie dans les
villages. Des migrants sont arrivés dans certains de nos villages, avec d’autres activités (élevage) qui leur ont assuré rapidement une visibilité sociale. La politique est intervenue
maladroitement ; elle a cassé l’harmonie séculaire liée à la succession par filiation à la tête de nos communautés. On retrouve ainsi des chefs nommés sur critère financier et dont le look
passe mal dans nos villages ; à introduire n’importe qui intimement chez nous, n’avons-nous pas fait le lit à l’insécurité, au brigand
kidnappeur, au coupeur de route ? Quand nous étions entre nous, on se connaissait tous et le corps étranger dangereux était tout de suite détecté et éliminé.
· Le pays dispose d’environ six cents km de voies bitumées ; il reste de façon très précaire
relié à Douala son seul accès à la mer pour les imports-exports. Les routes nationales continuent d’être des pistes de latérite compactée, impraticables pendant la saison des pluies.
· L’eau c’est la vie, l’électricité déclenche et soutient le développement ; à peine
15% de la population accède à l’eau courante, entre 20 et 25% à l’énergie électrique fournie sous forme de courant continu ; la zone rurale est
presque totalement exclue.
· Les services du Trésor (paierie / agences spéciales) et des postes (courrier postal, centre des
chèques postaux) qui fonctionnaient dans les préfectures sont fermés et le restent ; ils contribuaient à fixer les fonctionnaires et la
population dans la région . Le petit commerce de distribution de détail assuré par les Portugais s’est écroulé. Maintenant l’enseignant de province quitte son école et abandonne
régulièrement ses élèves pour un séjour de deux semaines à cheval sur la fin du mois pour toucher son salaire à la banque à Bangui ; en comptant les délais de route il travaille moins de deux semaines par mois !
· Le nombre d’entreprises établies sur le sol national qui commençait de s’étoffer sous
Bokassa s’est drastiquement réduit des suites des pillages qui ont accompagné les troubles sociaux. Quel est le taux actuel du
chômage ? Apparemment cette donnée préoccupe très peu et l’explication pourrait se trouver dans le paradoxe suivant : le pays souffre d’un déficit aigu de cadres formés toutes
catégories confondues mais en même temps on a d’un côté, des diplômés nationaux qui manifestent pour entrer dans la fonction publique et de l’autre,
des ouvriers qui cassent leur usine et détruisent leurs outils de travail pour être sûrs de ne plus avoir à travailler.
· Bangui la coquette, ville de pari de Bokassa, conserve toujours à la différence des autres capitales africaines, le look d’une bourgade coloniale
améliorée. Les rues sont régulièrement défoncées ; les tronçons réhabilités ne sont jamais aux normes urbaines :voies non matérialisées, trottoirs inexistants ou inachevés..C’est
toujours la seule ville du pays.
Au total la performance de notre pays au cours du premier cinquantenaire de
l’indépendance a été médiocre ; inévitablement nous avons reculé puisque partis avec les autres,
ils ont progressé pendant que nous tournions en rond. Une situation interpelle particulièrement : sur plusieurs plans du développement de ses activités socio-économiques, notre pays a
fonctionné comme l’arrière-pays camerounais ; le risque est devenu réel que nous devenions également l’arrière-pays tchadien.
Nous n’avons aucun motif à pavoiser pour célébrer le cinquantenaire…et encore moins un vendredi 13 !
Mais pour une fois notre pays parait béni des dieux : le
cinquantenaire se conclut sur le renouvellement complet de nos institutions républicaines ; à la différence de 1960, nous avons toutes les cartes en main : nous avons suffisamment de
cadres, techniques et politiques ; nous disposons de leçons tirées du passé ; nous avons la capacité de donner un vrai départ à notre pays. Ne ratons pas cette nouvelle occasion. C’est
pourquoi :..
· J’en appelle à la prise de conscience par tous du
retard accumulé par la RCA dans le cours de son développement.
· J’en appelle à l’intelligence et à l’union des compétences et des ambitions où qu’elles se
trouvent pour construire l’avenir du pays.
· J’en appelle à un régime, un pouvoir fort éclairé, consensuellement constitué, capable de
rassembler toutes les énergies et expertises disponibles pour amener rapidement notre pays sur la voie du développement
Dans cette perspective les échéances électorales annoncées prennent toute leur
importance ; elles doivent recevoir l’attention indiquée et se placer dans le contexte de cette dynamique de changement ; ainsi :
· Que la campagne présidentielle se conclue par un renouvellement de mandat ou l’élection d’un
nouveau Président, l’heureux élu est prévenu qu’il est investi pour se comporter désormais en leader. Pour
rappel, le leader est honnête, généreux, travailleur ; le leader est un rassembleur ; il aime et respecte ses collaborateurs et son
peuple ; il cherche toujours à tirer le meilleur de chacun d’eux ; le leader est juste : il reconnait et récompense le mérite ; il combat l’impunité. Le leader est ambitieux
et il a une vision pour son pays ; il mobilise toutes les énergies et compétences pour les amener à de grandes réalisations et atteindre les objectifs de sa vision
politique.
· Concrètement l’heureux élu, le leader fera objectivement appel à toutes les compétences
disponibles de notre pays, localement et à l’étranger, y compris celles qui l’ont combattu, pour constituer un gouvernement de solide niveau technique où chaque ministre forcément expert de son département exercera le leadership nécessaire à la bonne conduite des réformes dans les différents domaines. Le ministre est un chef d’équipe ; il recevra une lettre de mission à laquelle il est astreint de rendre compte régulièrement du niveau de réalisation et des progrès vers l’atteinte des objectifs
fixés.
- Nous devons en finir avec les ministères attribués en récompense à des militants politiques sans compétence technique ni volonté de faire progresser le département ;
- Nous devons tordre le cou au petit complexe d’infériorité qui contraint un
Responsable à se passer de l’expertise pointue d’un compatriote qui par dépit ira s’essayer maladroitement à une « opposition politique » comme un appel au secours ;
- Nous devons en terminer avec la gestion égocentrique où le Chef de
l’Etat est l’otage d’un petit cercle tribalo-familial animé par l’appât du gain ; cette gestion suicidaire qui finit toujours dramatiquement par
la fuite des protagonistes et une vie de réfugiés.
- La RCA a pris un retard énorme sur ses pairs ; condamnés à aller vite, nous
devons éviter les vaines querelles sur une virgule ou un iota et aller à l’union et au consensus afin de privilégier l’action.
· S’agissant des élections législatives et des honorables députés de la Nation, à l’avenir pour
aller dans le sens de ce que font déjà certains pays, des critères évaluant le niveau de scolarisation en complément de la moralité et de l’enracinement local devraient servir à un screening
scrupuleux des candidatures. En attendant pour la législature annoncée il devrait être fermement recommandé que les candidats élus bénéficient d’une
formation sur l’exercice de la démocratie afin de jouer efficacement leur rôle.
· Enfin dans la foulée des législatives on devrait créer et organiser les régions et dans une
volonté affirmée de rapprocher les centres de décision des communautés rurales et du terrain d’application, mettre en place les conseils régionaux pour encadrer localement les programmes de
développement et conduire les réformes.
Le développement semble avoir oublié notre pays qui se traine loin derrière ceux avec
lesquels il a pris le départ cinquante ans plus tôt . L’urgence est de le raccrocher au train d’évolution des autres. Seule la mise en commun de
toutes les forces et compétences sans exclusive du pays sous un leadership éclairé, suffisamment fort et consensuellement investi apparait la
meilleure option pour accroitre nos chances de succès. Chacun de nous est interpellé ; il s’agit de notre pays ; c’est l’avenir de nos
enfants.
Dieu bénisse le Centrafrique !
Copies : Président de la République, Chef de l’Etat
Médias pour large diffusion
NDLR : Il est difficilement compréhensible que cette initiative du Dr Bernard Lala ait pu lui attirer les
foudres du pouvoir de Bozizé dont le porte parole Fidèle Gouandjika a traité l'auteur de cet appel sur les antennes de la radio nationale de "vieux retraité cherchant un prétexte pour
rejoindre son frère cadet dans la rébellion" (ndlr : il s'agit de son frère cadet Bevarrah Lala porte parole de la Marche Populaire pour la Justice et la Paix
d'obédience CPJP).