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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 18:18

 

 

Kony

 


Bangui / Khartoum 4 octobre 2010 (CICR) - Sept enfants ont rejoint leurs familles à Obo (République centrafricaine) et le Sud Soudan avec l'aide du Comité international de la Croix -Rouge (CICR ) . Ils ont été séparés de leur famille il ya plusieurs années par la violence armée dans la région.

«Les enfants ont enduré des souffrances immenses et une grande partie de leur enfance leur a été enlevée », explique Alexandra Goodlad, chef du bureau du CICR dans l'est de la République centrafricaine (RCA). Il y a eu quatre enfants de Obo, à Tambura au Sud-Soudan, puis à Juba et Yei, avant le retour de Tambura à Obo avec trois enfants en route vers leur domicile en République centrafricaine. «Etre réunis avec leurs familles est une première étape sur la longue route de la reprise ", a expliqué Goodlad.

David (17) et son jeune frère Peter ont été enlevés en 2008 lorsqu'un groupe armé a attaqué leur village au Sud-Soudan. Les frères ont été séparés et conservés au sein du mouvement, en traversant d'abord dans la République démocratique du Congo et en République centrafricaine.

«Nous avons dû effectuer de lourdes charges aux pieds nus à travers la brousse tous les jours», explique David. «Celui qui est devenu trop faible serait tué ou laissé sans nourriture. J'ai rêvé tant de fois du moment où j'ai enfin pu rentrer chez eux. "

Mais quand David a finalement réussi à s'enfuir, il se trouve loin de chez eux, dans le nord-est de la RCA. Il s'approcha de la Croix-Rouge centrafricaine Société, qui ont contacté le CICR. David a été pris en charge à Bangui et dans la recherche de sa famille au Soudan a commencé.

Quand il est retourné au Soudan, David découvre que Peter a également fait son retour. " C'est un moment incroyable pour nous, "dit leur frère aîné. «Nous avions abandonné tout espoir. Nous pensions qu'ils étaient morts tous les deux. "

Le rétablissement des liens familiaux est une des priorités de la Croix -Rouge et du Croissant-Rouge. Depuis le début de l'année 2010, le CICR et la Croix-Rouge centrafricaine ont permis l'échange de 417 messages Croix-Rouge et ont réuni neuf enfants avec leurs familles. Au Soudan, le CICR et le Croissant-Rouge soudanais ont effectué plus de 10.000 messages et a retrouvé 13 enfants avec leurs familles.

Pour de plus amples renseignements, s'il vous plaît contacter:

Watson Ewan , Bangui CICR , tél : +236 72 07 69 64 ou +236 75 20 28 58

Aleksandra Matijevic Mosimann , CICR Khartoum, tél : +249 1 83 476 464 ou +249 912 170 576

Nicole Engelbrecht , CICR Genève , tél : +41 22 730 22 71 ou +41 79 217 32 17

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 16:29

 

 

Binguis

 

 

Radio Ndéké Luka Dimanche, 03 Octobre 2010 13:41

Certains électeurs de Bangui et ses périphéries se font inscrire 2 voire 3 fois dans les différents postes de recensement électoral.

 

A titre d’exemple un jeune habitant le quartier  Fondo de Bangui,  a été appréhendé samedi 2 octobre 2010, en possession de 3 récépissés de cartes lecteurs. Il a été appréhendé dans le village  de Zérékongo M’poko sur la route de Boali (nord de Bangui), par des membres du comité de soutien  au candidat indépendant à la présidentielle, Ange Félix Patassé.

 

Le mis en cause  a d’ailleurs reconnu les faits. Interrogé par Radio Ndeke Luka, il n’a pas voulu fournir les raisons de son comportement, se contentant de reconnaitre avoir violé la loi et indiqué qu’il s’en remettait à la justice de son pays.

 

Claude Salla, un habitant du Pk 24 et témoin des faits a invité sur les ondes de Radio Ndeke Luka, la Commission Electorale Indépendance à  redoubler de vigilance  pour la suite des opérations du recensement électoral.

 

La date des élections est fixée pour le 23 janvier 2011 après un double report.

 

 

 

NDLR : Qu'il y a-t-il d'étonnant que l'opération de recensement commence déjà à déraper ainsi. Face au manque d'argent à la CEI dû au serrage de vis par le PNUD de la gestion des fonds alloués par l'UE aux élections, le vrai faux pasteur Binguimalé ne peut plus faire ce qu'il veut et menace à présent de démissionner. On nous signale qu'à Paoua, le sous-préfet monnaye le recrutement des agents recenseurs à coup de 25 000 F CFA. Tout cela montre bien que certains sont décidés à saboter le travail capital du recensement du corps électoral. Cela est scandaleux et inadmissible. Il ne saurait y avoir d'élections dignes de ce nom sans un recensement satisfaisant. Tout le monde doit en avoir clairement conscience.   

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 16:20

 

 

CarteBirao.jpg

 

 

Radio Ndéké Luka Dimanche, 03 Octobre 2010 13:42

Les habitants des villages périphériques de la ville de Birao (nord de Centrafrique) migrent vers cette ville pour échapper aux exactions des rebelles de l’Armée de Résistance pour le Seigneur (LRA) qui avancent, selon plusieurs témoignages, à grand pas.

 

Le correspondant de Radio Ndeke Luka à Birao a constaté dimanche 3 octobre, que les forces de défense et de sécurité, sous la coupe de l’armée nationale centrafricaine présente à Birao, quadrillent la ville pour faire face à toute éventualité.

 

Des informations recueillies sur place auprès des populations ayant déserté leurs villages et ayant trouvé refuge à Birao, indiquent que les éléments de la LRA se dirigent désormais vers le village Bouroumata (nord-ouest), et sont poursuivis par ceux de l’ex rébellion de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR).

 

Signalons que la LRA de Joseph Koni a déjà attaqué 3 villages de cette zone et a pris en otage toute une famille.

 

 

 

NDLR : On voit ici les limites de l'action des cellules d'auto-défense sur lesquelles compte le rejeton de Bozizé  et ministre de la défense Francis, qui prétend que la défense du territoire n'était pas seulement l'affaire de l'armée.  

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 16:12

 

 

Jean-Francis-Boziz-.jpg

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 04 Octobre 2010 13:43

L’insécurité dans le nord-est et le sud-est de la Centrafrique, l’occupation des villes centrafricaines par des rebellions centrafricaines et étrangères. Tous ces points ont été évoqués ce 04 septembre 2010 par Jean Francis Bozizé, ministre centrafricain délégué à la défense nationale dans un entretien accordé à  Radio Ndeke Luka.

 

Jean Francis Bozizé confirme que les éléments rebelles de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix) de Charles Massi,  ont bel et bien pris le contrôle de la ville de Yalinga sans combat après les échecs répétés de ces derniers pour occuper la localité de Ndélé.

 

Le ministre s’est félicité en revanche de l’organisation des populations de Birao en cellules d’auto défense pour faire face aux incursions de la LRA dans la ville. « La protection du territoire, a-t-il déclaré, n’est pas la seule  affaire de l’armée »

 

Au sujet de l’appui de la France aux Forces armées centrafricaines pour neutraliser la LRA de Joseph Koni, le ministre a révélé qu’un accord de principe de Paris a déjà été donné au président centrafricain lors de sa visite en France à l’occasion de la célébration du 14 juillet dernier. Pour l’instant poursuit-il, « des techniciens sont en train de faire un travail sérieux sur le dossier ».

 

Interrogé sur le déroulement des élections dans les zones en proie à des instabilités manifestes, le ministre a expliqué que toutes les dispositions sont en train d’être prises pour un déroulement correct du scrutin dans ces zones. « Des plans sont en train d’être élaborés a-t-il ajouté. L’armée est une grande muette. Il y a des choses qu’il ne faut jamais révéler au grand public dans le domaine militaire. Mais les forces armées centrafricaines sont là pour protéger la population ».

 

Il a cité la présence des forces multinationales présentes sur le territoire centrafricain et qui aideront à la sécurisation de ces zones.

 

 

 

NDLR : Ce rejeton de Bozizé se moque vraiment du monde. Est-il moins grave que les FACA perde le contrôle de Yalinga que Ndélé ? Jusqu'à quand lui et son père vont-ils continuer à sous-traiter la défense du territoire national aux armées étrangères ? A quoi sert l'armée nationale si le ministre de la défense doit davantage compter sur les cellules d'auto-défense pour défendre les villes et les populations.

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:48

 

 

ACF-7_pics_809.jpg

 

Source : El Pais (Madrid) repris dans le Courrier international n° 1039 du 30 septembre au 6 octobre 2010

L’ancienne colonie française, maltraitée par plus de dix ans de dictature, s’enfonce dans la misère. Elle n’intéresse plus l’Occident, et sa population tente de survivre tant bien que mal.

L’horreur règne dans le service de pédiatrie de l’hôpital de Batangafo, en République centrafricaine(RCA). Qussi, 29 ans, espère que Pamilla et Nguéra, ses jumelles de 1 an, survivront à la fièvre élevée et à la diarrhée – provoquées par le paludisme – qui ont conduit à leur hospitalisation quatre jours plus tôt. Elle se rappelle encore que, deux ans auparavant, ses jumeaux de 5 mois sont morts dans ce même hôpital, des suites de la même maladie, tout ça parce qu’ils n’avaient pas été traités à temps. A l’époque, elle avait recouru à la « médecine traditionnelle », et le traitement prescrit par le guérisseur avait retardé de plusieurs jours la prise en charge médicale de ses enfants. A 600 kilomètres au sud de Batangafo, dans un hôpital de la ville de Boda, une cinquantaine d’enfants s’efforcent tant bien que mal de survivre à la malnutrition. Une partie du personnel de ces deux hôpitaux appartient à Médecin Sans Frontières (MSF). La crise qui touche les pays développés ayant drastiquement réduit l’activité dans les mines d’or et de diamants, les habitants de la région restent le ventre creux. Dans ce genre de situation, ce sont toujours les enfants qui souffrent le plus. Dans le nord du pays, près de la frontière avec le Tchad, des centaines de familles construisent des cahutes dans un camp de déplacés improvisé, afin de passer la saison des pluies. Elles ont dû abandonner leur village après que les forces armées centrafricaines (FACA) ont lancé des opérations pour arrêter les rebelles qui y font la loi depuis des années.

Cela n’a rien d’exceptionnel en République centrafricaine, pays oublié entouré d’Etats rendus tristement célèbres par les conflits incessants qui les secouent : le Tchad au nord, le Soudan à l’est, le Cameroun à l’ouest ; le Congo RDC au sud. De nouveaux fléaux frappent la RCA et ses 4,3 millions d’habitants (dont la moitié a moins de 18 ans) : la violence, les déplacements permanents de villages entiers, l’absence de système sanitaire et éducatif décent, la corruption qui règne dans toutes les strates de la société, les épidémies de paludisme et de maladie du sommeil (transmise par la mouche tsé-tsé), la malnutrition…Bref, une situation inextricable, jamais mentionnée dans les médias, dont le protagoniste principal fut Jean Bedel Bokassa – empereur de sinistre renommée, au pouvoir entre 1966 et 1979. Il a légué au pays un système corrompu et violent, consolidé au cours des décennies suivantes par des coups d’Etat successifs qui ont amenés au pouvoir des militaires en quête de fortune. De la colonisation française, il ne reste rien sinon la langue, quelques bâtiments qui tombent en ruine et les intérêts des entreprises hexagonales exportatrices de bois, d’uranium et de métaux précieux. Bangui, la capitale est à l’image de la Centrafrique d’aujourd’hui. A deux heures du matin, son minuscule aéroport évoque une gare routière désertée. Il ne sert à rien d’essayer de faire la queue devant le fonctionnaire en tenue camouflée chargé de vérifier les passeports : la centaine de voyageurs présents se ruent vers lui dans le but d’être les premiers à lui tendre leurs documents officiels. Pendant ce temps, les bagages s’amoncellent au bout d’un tapis roulant qui avance au rythme nonchalant de l’Afrique, avant de les laisser tomber sur le sol de ciment. Bangui « la Coquette » annonce un panneau à l’entrée de la ville. C’est le nom que lui ont donné les Français. On peut à peine le déchiffrer, car les rares réverbères qui fonctionnent encore sont équipés d’ampoules bien peu puissantes. A cette heure, les 400 000 habitants de Bangui dorment, et le seul bruit audible est celui des générateurs qui alimentent la ville en électricité, puisque son unique centrale ne fonctionne pas vingt-quatre sur vingt-quatre. Un bruit caractéristique de la nouvelle bande sonore des capitales des pays pauvres…

Batangafo décrite comme une ville, et il est vrai que près de 28 000 personnes y vivent, dont plus de la moitié a moins de 18 ans. Elle ressemble toutefois plus à un terrain vague géant, sans électricité ni eau courante ni quoi que ce soit qui ressemble à une rue. Les huttes de pisé aux toits de chaume se succèdent, et des centaines d’enfants à moitié nus vous accueillent d’un sourire éclatant. Ce qui tient lieu d’aéroport fait penser à une route de campagne espagnole de quelques centaines de mètres : c’est tout juste assez pour permettre aux avions d’atterrir. Les seuls bâtiments qui ne sont pas faits de pisé sont la mairie, la sous-préfecture, les sièges de quelques ONG et, bien sûr l’hôpital, formé d’un ensemble de bâtisses construites dans les années 1930 et qui se sont détériorées faute de moyens suffisants versés par les autorités sanitaires. En 2006, la section espagnole de Médecins sans frontières était d’ailleurs chargée de la gestion du système de santé du pays.

Heurts avec les rebelles

Le service de pédiatrie est plein à craquer. Et cela alors que nous ne sommes qu’à la fin du mois d’avril : la saison des pluies, responsable de centaines de cas de paludisme, n’a pas encore commencé. Y sont hospitalisés 61 enfants, de quelques mois à 4 ans. Leurs pleurs sont en sourdine, comme s’ils n’étaient pas destinés à être entendus.

Qussi Dorkas à 29 ans. Elle est assise sur l’un des lits entassés dans le baraquement, un frêle bébé dans les bras. A ses côtés se trouve Justine, sa fille de 4 ans, qui tient dans ses bras un autre bébé. Il s’agit de Pamilla et Nguera, deux jumelles d’une dizaine de mois, qui ont été piquées, probablement la même nuit, par des anophèles. Elles ont le paludisme et sont hospitalisées depuis quatre jours, souffrant de fièvre et de diarrhées. On voit saillir de leurs bras squelettiques la perfusion par laquelle elles reçoivent leur traitement. « Je viens de Batangafo. Mon mari m’a abandonnée il y a quelques mois, explique la jeune femme. Il y a quelques jours, mes filles sont tombées malades et cette fois, je suis tout de suite venue à l’hôpital. Je n’ai pas envie de revivre ce que j’ai vécu il y a deux ans, lorsque mes jumeaux de 5 mois sont morts parce que j’avais attendu trop longtemps. »

Si, à partir de Batangafo, on roule deux heures sur la route de terre rouge, on arrive au village de Kabo, le dernier que l’on puisse atteindre en toute sécurité. A partir de là, et jusqu’à la frontière avec le Tchad, l’armée régulière et les rebelles se livrent d’incessants affrontements pour obtenir le contrôle de la zone. Selon le dernier compte-rendu du Bureau du représentant spécial du secrétaire général pour la protection des enfants dans les conflits armés, il y aurait en RCA plusieurs groupes rebelles contrôlant chacun une zone. Tous pratiquent l’enlèvement et le recrutement d’enfants soldats. Des années durant, l’Armée pour la restauration de la démocratie (APRD) fut le groupe le plus actif de la région de Kabo. Il est aujourd’hui en plein processus de désarmement et a libéré plus de cent enfants qui étaient retenus en otages depuis plusieurs années. Ils ont l’air si inoffensifs quand ils font s’arrêter les 4x4 des ONG, inspectent l’intérieur du véhicule et les invitent à continuer leur chemin après avoir levé une rudimentaire barrière en bois. L’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), elle aussi en plein désarmement, a aujourd’hui pratiquement disparu de la circulation. Deux groupes demeurent en revanche très actifs : le FPR, un groupe de Tchadiens qui se comportent comme de véritables brigands et vivent en rackettant les véhicules qui croisent leur chemin ; et, surtout, les forces démocratiques populaires de Centrafrique (FDPC). C’est d’ailleurs ces dernières que vise l’offensive des FACA. Le 25 mars 2010, les guerilleros des FDPC ont pris en otage un groupe de représentants des Nations Unies venus négocier leur désarmement. Quelques jours plus tard, l’un d’eux était exécuté. Le conflit est monté d’un cran.

En avril, les FACA ont réuni les chefs des tribus de la région – de Kabo à la frontière tchadienne – pour leur annoncer une offensive en bonne et due forme. Quiconque resterait dans la région serait considéré comme un complice des FDPC. En l’espace de quelques semaines, la majorité des villages avaient été désertés. Entre 5 000 et 10 000 personnes avaient abandonné leur maison et fui précipitamment. L’histoire se répète. En 2008, pendant les affrontements les plus violents opposant l’armée régulière aux forces rebelles, près de 12 000 personnes avaient dû quitter leur village et passer plusieurs mois dans des camps de déplacés. Beaucoup n’ont jamais pu rentrer chez elles. Quand on arrive au camp, c’est l’étonnement. Le makoundi (chef du village de Bokayanga, à 14 kilomètres au nord de Kabo, explique qu’il est arrivé une semaine auparavant avec les quelque 1 000 habitants dont il a la charge, et qu’ils ont dû partir en hâte. « L’armée nous a dit un jour que nous devions quitter notre village sur le champ. Il est désormais désert et nous ne savons pas quand nous pourrons y retourner. Alors que ça faisait déjà des mois qu’on était obligé, chaque jour, de fuir dans les champs à cause des affrontements entre l’armée et les rebelles. » Augustine Dienba a 64 ans et 12 enfants. Son mari, agriculteur, est resté près du village où ils habitaient auparavant et se nourrit de manioc pour survivre. Il les rejoindra bientôt. Après avoir erré deux jours durant, ses enfants à ses côtés, Augustine est finalement arrivée dans ce camp le 17 avril. Elle a construit une cabane en bois. « Des mois difficiles nous attendent, explique-t-elle. Maintenant, on sait ce que c’est. On a déjà passé plus d’un an ici, en 2008. » Médecins sans frontières a donné deux kits de survie à Augustine et sa famille afin qu’ils puissent s’installer dans le camp. Chacun contient une grande bâche faisant office de toit, deux couvertures, deux moustiquaires, dix mètres de corde, une natte, un pain de savon, quatre assiettes, quatre verres, quatre fourchettes, quatre cuillères, un couteau, un bidon d’une capacité de vingt litres et un sac. C’est tout ce qu’ils possèdent. Mais ils sont convaincus que les Nations unies feront à un moment donné des distributions alimentaires. Le sud de la RCA a longtemps été une région riche. Cette région frontalière du Cameroun et du Congo regorge d’or et de diamants et exporte du bois vers les pays voisins. A 2àà kilomètres au sud de Bangui se trouve Boda qui, avec ses 25 000 habitants, est la ville la plus importante de la région. C’était auparavant une sorte d’îlot de prospérité au milieu de la pauvreté. Il y avait même l’électricité. Puis, l’Europe et les Etats-Unis sont entrés en récession, et le marché du diamant s’est effondré du jour au lendemain. Les prix ont non seulement diminué de plus de la moitié, mais la demande elle-même a baissé. La plupart des mines ont fermé, et elles qui fonctionnent encore aujourd’hui tournent au ralenti.

De minuscules diamants

Personne à Boda ne veut évoquer le sujet. Tout le monde sait que les diamants ont permis la création et le développement de la ville. Aujourd’hui, cependant, ils n’apportent même plus le pain quotidien. Des centaines de jeunes ayant abandonné l’école déambulent dans les rues, en quête de travail, et des familles entières sont durement touchées par la disparition de la poule aux œufs d’or. Les mines, à ciel ouvert, font penser à une immense flaque d’eau et de boue, où 200 ouvriers s’affairent tels des fourmis, déplaçant par pelletées la terre d’une flaque à une autre. Sur les hauteurs se trouve une espèce d’abri, une natte posée au sol, sur laquelle sont assis trois Arabes qui donnent des ordres aux surveillants. Le travail est dur. Très dur. Comme l’énorme trou de boue se trouve à une cinquantaine de mètres du lit du fleuve, de l’eau jaillit du sol à chaque pelletée. La réside la difficulté. Il faut délimiter des petites parcelles d’eau, à environ 5 mètres de profondeur, dans lesquelles on crible les pierres pour chercher les minuscules diamants. Samuel ne doit pas avoir plus de 15 ou 16 ans, bien qu’il affirme en avoir 18. Il vient de sortir de la mine et s’apprête à se reposer un peu. Seulement vêtu d’un maillot de bain moderne et moulant, il tend sa pelle à celui qui prend le relais. « Le travail est très dur mais au moins c’est un travail, et on est payé, affirme-t-il. Je ne peux venir ici qu’une semaine par mois au plus, et je gagne 1000 F CFA par jour (environ 10 euros par semaine). Cela me permet d’aider ma famille. Je ne sais pas à quoi ressemblent les diamants. Je n’en ai jamais vu. La plupart d’entre nous se contentent de creuser, sans s’arrêter. D’autres viennent ensuite, des personnes de confiance qui cherchent les diamants dans la zone délimitée. Quant à nous, nous creusons, nous nous reposons un peu et nous nous remettons au travail. Si nous nous arrêtons, nous sommes virés. Mais je peux m’estimer heureux : à chaque fois qu’ils m’embauchent, je gagne quelques milliers de francs. »

Javier Ayuso

 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 01:29

 

 

Bozize KNK

 

 

Bakchich dimanche 3 octobre par Francesca Gasse

Arnaque à l’africaine

La collaboration sino-africaine connaît encore quelques ratés. Ainsi le fils du bon président centrafricain François Bozizé a-t-il été délesté de près de 100 000 euros à Paris, le plus naturellement du monde. Le petit Kevin, pas encore 30 ans, en balade dans la Ville lumière, se pique d’acheter un peu d’or. Pour commencer petit, il prête 100 000 euros à un intermédiaire. Un « cuisinier sarthois », comme le désignent les flics, qui répond au doux nom de… Zhenping Xia. À charge pour le cuistot de trouver des revendeurs. Armés de faux documents de douanes, deux escrocs camerounais délestent Zhenping des 100 000 euros sans jamais lui livrer l’or. Un peu chocolat de s’être fait rouler dans une farine bien peu précieuse, le couple sino-centrafricain a porté plainte. L’un des escrocs a été arrêté le 5 septembre. Sans qu’aucune trace ni du grisbi ni de l’or ait été retrouvée. Après les diamants de Bokassa, l’or perdu de Bozizé. La Centrafrique continue d’écrire sa légende…

 

NDLR : Les Centrafricains en ont qu'assez et veulent en finir avec les présidents commerçants et hommes d'affaires comme Bozizé qui, depuis son arrestation avec sa mallette de diamants à Dusseldorf en juin 2004, n'a eu de cesse de souiller l'image de marque de la République centrafricaine. On se souvient aussi qu'un fay man camerounais avait arnaqué Mme Monique Bozizé d'une somme de 25 millions de F CFA qu'il lui avait promis de multiplier Firmin Feindiro, le procureur en service commandé des Bozizé avait fait arrêter le camerounais qui fut détenu plusieurs semaines à la SRI mais craignant que son procès ne puisse entraîner un indécent déballage préjudiciable à la Première dame, le fay man fut purement et simplement remis en liberté.  Une seule solution : BOZIZE DOIT PARTIR !

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 16:11

 

 

recensement CEI

 

Radio Ndéké Luka Vendredi, 01 Octobre 2010 13:56

Le recensement électoral se poursuit à Bangui et dans les provinces de la République Centrafricaine. Dans certains arrondissements, les opérations marchent au ralenti. Cependant  d’autres enregistrent une forte mobilisation de la population. C’est le constat établi par Radio Ndeke Luka ce vendredi 1er octobre 2010.

Dans les 8 arrondissements de la Capitale Bangui, les opérations du recensement électoral continuent.

 

Plus précisément à Bangui, la capitale centrafricaine, on note une faible mobilisation de la population dans certains arrondissements tels que le 7ème, le 8ème, le 5ème, et le 2ème. Selon des agents recenseurs, cette faible mobilisation s’explique par la coïncidence avec la  campagne de distribution des moustiquaires imprégnées, démarrée depuis peu.

 

La quasi-totalité de la population de ces zones préfère faire la queue pour recevoir ces moustiquaires, au lieu de se faire inscrire sur la liste électorale.

 

C’est dans le 2ème arrondissement que les agents recenseurs ont trouvé la parade : s’installer à côté d’un site de distribution de moustiquaires imprégnés. Ils ont ainsi pu faire passer les uns et les autres, du site de distribution de moustiquaires à celui du recensement.

 

En province, notamment dans la Préfecture de la Haute Kotto, ces opérations se déroulent dans de très mauvaises conditions, selon le correspondant de Radio Ndeke Luka. Ce dernier a visité les bureaux de recensement de Bria 1, et les communes de Gbaïdou, Aïgbando et Yangoutrondja dans la même ville.

 

L’insécurité manifeste dans ces localités décourage la population. Celle-ci a d’ailleurs lancé à cet effet un appel aux autorités administratives leur demandant de dépêcher les forces de sécurité dans la zone pour permettre la tenue des opérations électorales.

 

Au sujet du non versement des per diem qui avait provoqué des soulèvements ces derniers temps dans les comités locaux de recensement, la plupart des agents recenseurs ont affirmé à la Radio qu’ils ont finalement perçu leur dû depuis le 30 septembre 2010. Ces opérations vont se poursuivre jusqu’au 21 octobre prochain.

 

 

NDLR : Les précédents reports des élections ont été dus en grande partie au manque de recensement du corps électoral. Si le déroulement actuellement en cours de cette déterminante opération qui conditionne le succès et la crédibilité des élections n’est pas satisfaisant, il faut encore hélas envisager un autre report car il ne saurait être question d’organiser une mascarade en lieu et place d’élections dignes de ce nom, c'est-à-dire transparentes, crédibles couvrant l’ensemble du territoire national.

 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 15:56

 

 

Sud Est RCA

 

 

Radio Ndéké Luka Vendredi, 01 Octobre 2010 13:58

Les ressortissants de la préfecture de la Vakaga (nord de la Centrafrique) lancent un SOS aux autorités centrafricaines et aux partenaires au développement du pays.

Ils demandent au gouvernement d’installer une force pour la sécurité de la population. Ils sollicitent également une aide de tout genre, à tous les partenaires et aux personnes de bonne volonté, pour « secourir cette population en perpétuel déplacement ».

Selon Moïse DORONGABA, représentant de la jeunesse de la Vakaga, le constat est amer dans cette préfecture, suite aux multiples attaques de la LRA et d’autres groupes armées. Il s’exprimait sur les ondes de Radio Ndeke Luka.

Il a ajouté que tous les villages victimes de ces attaques sont souvent pillés et brulés, sans compter les pertes en vies humaines.

Le recensement  électoral en cours n’est pas possible avec cette insécurité manifeste, car les populations de cette zone sont obligées de se cacher dans la brousse pour éviter d’éventuelles attaques, a-t-il encore déclaré.

La ville de Birao située à l’extrême nord-est de la Centrafrique vit dans une instabilité totale depuis 2005. En dépit de la présence des forces nationales et internationales dans cette zone, les attaques des groupes armés sont fréquentes dans cette partie de la République Centrafricaine.

 

NDLR : Nous apprenons d'une source proche de l'état major de la GP qui a requis l'anonymat que trois véhicules de soldats sont arrivés à Bria afin de contrer les éléments de la CPJP installés à Yalinga. D'autres sources confirment la présence à Bria des GP mais indiquent que c'est plutôt pour traquer la LRA. Comment le recensement électoral actuellement en cours pourrait se dérouler correctement dans de telles condition ! 

 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 15:48

 

 

Olivier-Koudemon-alias-Gbangouma.JPG

 

 

Jeudi, 30 Septembre 2010 14:39

Le lieutenant Olivier Koudémon alias Gbangouma n’est ni rétrogradé ni radié de l’effectif des Forces Armées Centrafricaines (FACA). C’est en ces termes que les autorités militaires, interpellées par Radio Ndeke Luka, ont réagi ce jeudi 30 septembre 2010.

Elles mettent ainsi fin aux rumeurs qui circulent depuis plusieurs jours à Bangui, faisant état de la radiation dudit lieutenant.

Le lieutenant Gbangouma que l’on dit proche du président Bozizé, est réputé à Bangui pour être souvent cité dans des affaires d’exactions ayant parfois provoqué mort d’homme. Il est cité pour illustrer l’impunité qui protège les proches du président centrafricain.

 

NDLR : Pourquoi devait-il être rétrogradé ou radié de l’armée ? C'est un "libérateur" ! Ce criminel au-dessus des lois de la République et qui défie tout l’appareil judiciaire du pays bénéficie de la protection personnelle de Bozizé lui-même et de son procureur en service commandé Firmin Feindiro sinon comment comprendre que malgré les nombreux crimes de sang et autres exactions dont il s’est rendu coupable, ce monsieur bénéficie d’une totale impunité et liberté d’aller et venir et continue toujours de commettre d’autres crimes. C’est cela la « libération » à la Bozizé !

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 01:28

 

 

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Depuis quelques jours, un lâche individu se cachant derrière le pseudonyme de Jésus Ngakoutou,  répand sur  le Directeur de Publication de Centrafrique-Presse sa bile et les pires insanités à travers un texte ordurier que l’auteur a également tenté en vain de faire publier en ligne sur certains sites web d’information sur la RCA dont certains responsables, par professionnalisme, respect des principes et du code de déontologie, lui ont fermement opposé une fin de non-recevoir.

A l’évidence et ce n’est un secret pour personne que la part que prend Prosper N’douba le Directeur de Publication du site Centrafrique-Presse dans l’information sans complaisance des Centrafricains, tant ceux vivant sur le territoire national qu’au niveau de la diaspora ainsi que de l’opinion internationale, ne peut pas lui faire que des amis.

Les multiples révélations semaine après semaine et mise à nu des nombreux crimes de sang et économiques, de la mauvaise gouvernance et l’incurie du régime Bozizé et tous ceux dans les gosiers desquels coulent actuellement les délices de l’homme du 15 mars 2003, ne peuvent que lui attirer les foudres des tenants du pouvoir de Bangui. De ce point de vue, le site Centrafrique-Presse est devenu l’empêcheur de faire de la prédation en rond et dérange plus d’uns en levant, autant que faire se peut, le voile sur un tel état des choses.

Ce n’est pas par le pur des hasards que la campagne de dénigrement qui cible actuellement  Prosper N’douba démarre juste après des articles parus il y a peu dans Centrafrique-Presse et décrivant par le menu, les pratiques et agissements économiquement criminels de l’association politique BOZIZE DOIT RESTER (BDR) conçue et mise sur pied à des fins de prédation évidente par un individu au passé sulfureux bien connu sous d’autres cieux et reconverti de façon opportuniste en thuriféraire de la bozizie et infiltré dans les services de renseignement de la présidence à Bangui.

Le choix du dénigrement comme méthode et axe de défense du créateur du BDR n’enrichit pas le débat de fond et n’apporte en rien les preuves contraires pour l’information des compatriotes et l’opinion publique sur les sujets et les accusations portées contre lui. De ce fait, puisqu’il ne dit mot, il consent. Les accusations portées contre lui sont ainsi confirmées et constituent des éléments de preuves suffisants pour justifier l’ouverture d’une instruction judiciaire….en temps opportun.

Une chose est sûre, aucune campagne d’injures et de dénigrement, quelle que soit son degré de bassesse et sa virulence, ne saurait empêcher et détourner le site Centrafrique-Presse et sa rédaction unie derrière son Directeur de Publication, de continuer à informer les Centrafricains et l’opinion publique avec la même pertinence et efficacité habituelles, surtout à la veille d’élections présidentielles capitales pouvant permettre de balayer le régime dictatorial et sanguinaire de Bozizé afin d’apporter le changement tant souhaité par les Centrafricains.  

 

La Rédaction de C.A.P

 

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