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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:19

 

 

Binguis

 

 

Ai- Rca- Mardi, 02 Novembre 2010 14:35 - Les commissaires de la Commission Electorale Indépendante (CEI) locale de la commune de Bégoua dans l'Ombella Mpoko accusés d’avoir  détourné les per diem de  18 agents recenseurs de cette localité ont été arrêtés le 31 octobre et conduits à la SRI (Section de Recherche et d'Investigation).

 De  source policière, des agents recenseurs au cours de leurs auditions et de celle des détenus ont remis au Lieutenant Stève Yambété, Directeur de SRI des listes électorales.

"Le 21 octobre,  jour de la clôture des opérations de recensements, nous n’avons  pas reçu nos per diem. Le commissaire  a promis  passer un vendredi régler nos comptes. Et après,  plus rien",  a expliqué  Sévérin Yétomane, l'un des 18 agents recenseurs.

A l'en croire,  la restitution de listing fait suite aux incessants appels lancés par les autorités à leur endroit.

"Nous avons fait confiance au Lieutenant Yambété qui nous a demandé de patienter pendant 48 heures ", a-t-il poursuivi.

« Le Président de la CEI m'a mandaté de discuter avec eux.  Parce qu’ils sont jeunes  comme moi,  j’ai réussi à entrer en possession des listings »,  a confié le Lieutenant Yambété interrogé par l’agence Ai.

Selon lui, Ferdinand Tangbando et son collègue Tanguy Witché, tous deux  commissaires de la CEI locale de Bégoua auraient  détourné environ 540 mille francs CFA sur le 1 500 000 francs CFA que lui avait  remis l’institution électorale.

Selon des indiscrétions,  « les deux commissaires après leurs forfaits ont éteint d’abord leur téléphone portable, et ont ensuite élu domicile chez leurs copines » a fait savoir  le directeur de la SRI ajoutant que, ce cas n’est pas isolé,  la section de recherche et d’investigation ayant déjà eu  à gérer  des cas similaires dans le 5è, le 8è, le 2è et le 3è arrondissement de la capitale.

Les 18 agents recenseurs avaient confisqué dles listes électorales de la commune de Bégoua le jour même de la clôture des opérations de recensement, a-t-on appris.

Kabongo, Ai Bangui.

 

 

NDLR : Il ne reste plus qu'à mettre aussi aux arrêts le vrai faux pasteur de président de la CEI lui-même. S'il se permet de rouler en Porsche Cayenne il a dû bien prendre l'argent quelque part.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:16

 

 

ONU-SIDA.gif

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 02 Novembre 2010 13:16

Une séance de sensibilisation contre le sida à la prison de Ngarangba à Bangui. Régisseurs, gardiens et détenus des maisons d’arrêt y ont eu droit ce 2 novembre 2010. Cette session d’information et de sensibilisation a été organisée par l’Organisation des Nations Unis pour le SIDA (ONU-SIDA) en partenariat avec le Comité National de Lutte contre le Sida.

Selon Brigitte Zitongo, de l’ONU-SIDA, interrogée par Radio Ndeke Luka, les détenus sont aujourd’hui exposés à plusieurs risques de contamination au VIH SIDA, d’où l’importance de cette initiative. D’autres séances sont prévues.

Le ministre de la Justice Laurent Ngon Baba qui a assisté à la séance,  a demandé aux participants de faire preuve d’assiduité durant toutes les séances, afin d’en tirer partie.

Certains prisonniers ont bien apprécié cette initiative, alors que d’autres se sont prononcés plutôt pour de meilleures conditions de détention.

La République Centrafricaine compte 32 prisons dont 6 destinées aux femmes. Cette session d’information qui a débuté ce mardi prendra  fin le 3 novembre 2010.

Signalons d’après les derniers chiffres du gouvernement, le taux de la séroprévalence est de 6,2%, ce qui place la République centrafricaine au 10ème rang mondial et à la première place en Afrique Centrale.

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 04:00

 

 

babaladde.jpg

 

 

Lundi 1 novembre 2010 1 01 /11 /2010 10:24

Selon des sources proches des affaires politiques et militaires du Front Populaire pour le Redressement (FRP) Forces positives du Général Baba Laddé, exilé au Cameroun, ce dernier serait injoignable depuis 48heures.

Le mouvement armé basé aux confins RCA/Tchad, a contacté plusieurs personnes au Cameroun pour localiser le Général Baba Laddé, mais en vain.

Pour rappel, le Général Baba Laddé, a été enlevé en octobre 2009 à Bangui puis extradé vers Ndjaména où il a été détenu au secret pendant une année dans les locaux de l’Agence Nationale de la Sécurité (ANS), machine policière et lourdement répressive du régime tchadien.

En août dernier, en plein Ramadan, le Général Baba Laddé, a réussi à s’échapper pour trouver refuge dans une ville camerounaise où il vivait dans la clandestinité.

Pour sa sécurité et protection, il a introduit une requête d’asile  auprès du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) basé au Cameroun, son dossier est en cours d’instruction.

Il faut ajouter que le Général Baba Laddé a renoncé à l’option militaire puis entrepris quelques démarches des négociations politiques avec N’djaména.

Une délégation tchadienne comprenant Abbas Mansour, ancien représentant de l’UFDD en France, avait ébauché initiatives pacifiques pour l’emmener à déposer les armes.

C’est donc en pleine phase d’études et de traitement  de son cas, que nous venons d’apprendre qu’il aurait de nouveau disparu  là où il devrait jouir de la moindre protection et de sécurité.

Cette nouvelle disparition du leader du Front Populaire pour le Redressement (FPR), nous fait rappeler, la vague d’’extraditions vers le Tchad dans   les années 1990, de plusieurs opposants et réfugiés tchadiens qui étaient au Nigéria avec la complicité des autorités locales.

Le cas du Général  Baba Laddé, pose l’épineuse question de sécurité des opposants, exilés et réfugiés tchadiens qui se trouvent en Afrique centrale et dans un certain nombre des pays limitrophes du Tchad, connus pour leur déni  des règles  élémentaires des droits de l’homme.

La faute revient également au bureau du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) du Cameroun, pour n’avoir pas pris à bras le corps, toutes les craintes et inquiétudes exprimées par le Général Baba Laddé qui aspire à  une quiétude et sécurité pour sa personne.

Le respect de la Convention de Genève par les Etats africains, doit faire l’objet d’une réflexion  profonde par les acteurs de la société civile du continent qui interviennent dans ce domaine pour  une transversalité de la question,  afin d’assurer et de garantir la sécurité, la quiétude et la protection effectives de tous ceux qui en font  la demande.

 

La rédaction du blog de makaila

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 03:39

 

 

gambi et zewde

 

Le diplomate onusienne à Bangui Sahlé Work Zéwdé invite les agences du Système des Nations Unies à redoubler d’effort pour éradiquer la pauvreté en Centrafrique

Bangui, 30 oct (ACAP) La Représentante du Secrétaire Général des Nations-Unies, à Bangui, Sahlé Work Zéwdé a invité toutes les agences des Nations-Unies, les partenaires nationaux et bilatéraux à redoubler d’effort pour que cette intégration, nous permette de mieux assister le peuple et le gouvernement centrafricain dans le combat pour l’éradication de la pauvreté.

Cette déclaration est faite à l’occasion de la réception commémorant la Journée des Nations-Unies, vendredi 29 octobre 2010, à l’Assemblée nationale, en présence du gouvernement et les ambassadeurs accrédités en Centrafrique.

 

Elle a affirmé que les défis qui se posent en République Centrafricaine sont de plusieurs ordres notamment la nécessité d’un climat politique apaisé et, c’est ce qui a été réalisé dans le cadre du Dialogue Politique Inclusif en 2008.

« Quant à la stabilité et à la consolidation de la légalité constitutionnelle, elle passe par l’organisation du scrutin présidentiel et législatif du 23 janvier 2011 », a précisé Sahlé Work Zéwdé

« Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki Moon a souhaité que les acteurs politiques centrafricains puissent tenir leurs engagements sur le plan du processus électoral », a-t-elle ajouté.

Selon la Représentante onusienne Sahlé Work Zéwdé, une véritable pacification du pays requiert la mise en œuvre effective du programme de Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), la redynamisation du programme de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) sous l’égide des autorités nationales avec le soutien de la Communauté Internationale.

Le ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Régionale et de la Francophonie, le Général Antoine Gambi a souligné qu’à l’instar des autres pays du monde, la République Centrafricaine se réjouit des avancées accomplies dans la réalisation des principes et idéaux figurant dans la Charte des Nations-Unies qui consiste à une meilleure prise en compte du développement de l’humanité.

« Je me fais le devoir de noter avec satisfaction l’implication des Nations-Unies à travers l’ensemble de son système dans les efforts de paix, de stabilité et du développement initiés par le gouvernement », a déclaré le ministre des Affaires Etrangères, Antoine Gambi.

Le ministre Antoine Gambi, a souligné que pour cette période préélectorale, la République Centrafricaine, se félicite du soutien de la Communauté Internationale pour relever le défi de l’organisation des élections du 23 janvier 2011.

Pour conclure, le ministre Antoine Gambi a renouvelé la reconnaissance du gouvernement Centrafricain à toutes les agences des Nations-Unies dans leurs efforts inlassables d’apporter une contribution efficace au développement socio-économique du pays.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 01:01

 

 

chercheurs-du-museum-de-Toulouse.jpg

 

une partie des chercheurs du muséum de Toulouse

 

 

Source : metrofrance.com  01-11-2010 22:05

Des scientifiques du Museum de Toulouse partent mercredi dans la forêt tropicale de Centrafrique pour une expédition naturaliste. L'objectif? Faire un inventaire de la biodiversité, notamment des insectes.

Passionné par “tout ce qui a six pattes” depuis son plus jeune âge, Philippe Annoyer va passer son mois prochain avec des jumelles, des pièges lumineux, un appareil photo et des tubes à essai dans la forêt tropicale du bassin du Congo, en Afrique centrale, pour découvrir de nouvelles espèces d’insectes.

“Mon plus grand rêve serait de voir un Papilio antimachus. C’est le plus grand des papillons de jour d’Afrique, mais on ne connaît rien sur lui”, raconte, cet entomologiste du Muséum de Toulouse.

Accompagné d’une dizaine de scientifiques spécialisés dans différents domaines, de la botanique à l’ornithologie en passant par l’arachnologie, Philippe Annoyer est à l’origine de la mission Sangha (du nom d’une rivière centrafricaine) dont l’objectif est de “faire un inventaire le plus riche possible de la biodiversité dans la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie”.

Lors d’une précédente expédition, le chercheur d’origine ariégeoise avait déjà rapporté pas moins de 120.000 insectes, dont 13 nouvelles espèces de fourmis, papillons, bousiers et mantes. “Si on connaît bien les éléphants, la partie invertébrée est quasi inconnue, estime Philippe Annoyer. Les insectes sont pourtant un très bon indicateur de l’état de la biodiversité.”

Outre l’aspect scientifique, c’est aussi une véritable aventure humaine palpitante qui attend les scientifiques puisqu’ils s’apprêtent à vivre au rythme d’un camp de pygmées. Vivement le récit du retour… dans un mois.

 

 

NDLR : A défaut de séduire de véritables hommes d’affaires et investisseurs dont le développement du pays a un vital besoin, la République centrafricaine du dépeceur Bozizé n’attire plus que les chasseurs de fauves et d’insectes. Ceux-ci doivent néanmoins faire très attention en arrivant dans le pays car la mésaventure début septembre dernier des chasseurs tchèques pris pour des mercenaires par le régime de Bangui, est là pour rappeler que la paranoïa ambiante à Bangui peut très vite entrainer une méprise.

A propos de l’affaire des chasseurs tchèques pris pour des mercenaires venus le renverser du pouvoir, en dépit de son heureux dénouement, selon nos informations d’une source crédible proche de son entourage qui a requis l’anonymat, Bozizé est convaincu jusqu’aujourd’hui qu’il s’agissait bel et bien d’un complot yakoma contre lui et que les Tchèques en question étaient bien des mercenaires qui devaient passer à l’action. Bozizé a vraiment la rancune tenace.

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 23:10

 

 

carte_centrafrique_432.gif

 

 

Ai- Rca- Lundi, 01 Novembre 2010 14:26  - « Il n'y a pas de développement sans la paix et il n'y a pas de paix sans la réconciliation et la justice». Cette déclaration a été faite par le Préfet de la Mambéré Kadéi à l'ouverture d’une  réunion tenue le  29 octobre dernier et qui regroupait  tous les leaders religieux de la ville de Berberati.

 Selon l'un des organisateurs présent à cette réunion, il était question de conscientiser  des chrétiens sur l'importance de la réconciliation, la justice et de la paix.

Selon  le préfet, « seule la communion dans la prière est une arme efficace pour combattre les forces du mal dans la préfecture de la Mambéré Kadéi ». Il leur a par ailleurs exhorté de beaucoup prier pour les élections de 2011.

En réponse, les leaders religieux ont salué cette initiative.

" Le mois de novembre prochain sera consacré à une  prière spéciale dont l'ouverture est prévue pour le lundi 1er novembre à 15 heures, heure locale à la place de la  préfecture et la clôture le 27 novembre prochain", a indiqué un des leaders religieux avant de préciser que : «nous nous réunissons chaque vendredi du mois de novembre sous la paillote de la préfecture pour prier et échanger des révélations".

Il convient de préciser que, cette prière spéciale va regrouper tous les fidèles des différentes confessions religieuses de Berbérati.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : A quoi joue ce préfet de la Mambéré Kadéi ? Il est pourtant celui-là même qui avait reçu des menaces de mort de la part de Bozizé et qui à son tour, menace également de mort les journalistes de la radio communautaire de Berbérati en leur exhibant son pistolet  tout en déclarant que le vainqueur des présidentielles est déjà connu, il s'appelle François Bozizé. Il doit arrêter son zèle et ses films.

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 23:07

 

 

ippy

 

 

Lundi, 01 Novembre 2010 12:37

Les listes électorales et procès-verbaux de plus de 10. 000 électeurs de la circonscription de Bégoua dans Bimbo II (13km à l'Ouest de Bangui), ont été enfin remis dimanche 31 octobre à la Commission Electorale Indépendante (CEI), par 18 agents recenseurs de cette localité qui sont revenus à de meilleurs sentiments.

Ces agents avaient confisqué les documents à la fin des opérations du recensement le 21 octobre dernier pour exiger de la CEI, le payement de leurs indemnités. Celles-ci s’élevaient à 540.000 FCFA (environ 823 euros), une somme détournée par leur commissaire.

C’est le directeur de la sécurité de la CEI qui a réceptionné les listes et procès-verbaux après discussion et promesse de les payer dans les prochains jours.

Interrogé par Radio Ndeke Luka, Zéphirin Yétomane, délégué des agents, a déclaré que la décision de restituer ces listes prouve qu’ils sont animés d’un esprit de patriotisme.

Il faut préciser que des situations similaires, marquées par la rétention des listes avec refus de les restituer sans paiement des indemnités dues aux agents recenseurs, ont été notées au niveau des sites électoraux des 8e, 6e , 5e , 3e et 2e Arrondissements de Bangui. Ces situations ont finalement été décantées.

Rappelons par ailleurs que depuis le 28 octobre, 21  autres agents de recensement du village Nda à Birao (nord de Centrafrique), sont retenus en otage par les éléments de la Convention des Patriotes pour la Justice et Paix (CPJP). La CPJP a même procédé à la destruction des listes saisies.

Les opérations du recensement électoral ont duré un mois. Elles ont connu plusieurs perturbations d’ordre technique et organisationnel, marquées par un mécontentement lié au non versement des indemnités aux agents.

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 23:03

 

 

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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

COMMUNIQUE DE PRESSE N°09 DE LA CANDIDATE A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

MARIE REINE HASSEN

 

 

 

 

A PROPOS DES ELECTIONS

 

"Vous croyez que notre insécurité dépasse celle de l'Afghanistan? Au Congo démocratique,, il y a eu insécurité et les élections se sont déroulées normalement", a affirmé M. Bozizé, interrogé par Radio France Internationale en marge du sommet sur la Francophonie tenu à Montreux (Suisse). "Nous avons connu ce phénomène d'insécurité en 2005, tout s'est déroulé normalement","L'urgent, c'est de faire en sorte que les élections soient tenues le 23 janvier prochain. (...) Pourquoi changer cette date? Pourvu que la commission électorale se mette sérieusement au travail", a-t-il ajouté.

 

Les élections ne sont pas une fin en soi. Compte tenu de la situation sécuritaire désastreuse, n’est-ce-pas faire montre de « pouvoirisme » aigüe et de cécité politique que d’ignorer la gravité de la situation ? Il ne sert à rien de vouloir artificialiser un contexte démocratique qui n’existe pas compte tenu de la non-résolution de certains préalables. Sûr de maîtriser ce qui reste du  simulacre d’Etat, le Président Bozizé veut faire du forcing en faisant fi de l’opinion de la société civile, des forces vives et de l’opinion publique. De nombreux doutes persistent quant à la qualité de la préparation des élections présidentielles en RCA.

 

La question de l’insécurité est pourtant l’obstacle majeur à la tenue des prochaines élections. L’insécurité est telle que l’accès à certaines zones est devenue impossible. 21 agents recenseurs ont été enlevés très récemment, le 29 octobre 2010. La grande majorité des électeurs reste hors d’atteinte. Nous allons vers des élections où seule une infime partie des Centrafricains pourra voter.

En ce qui concerne les scrutins de 2005, nous savons tous parfaitement dans quelles conditions ils se sont déroulés. Libres, démocratiques et transparentes, ces élections ne l’ont pas été. Quant à l’Afghanistan et la République Démocratique du Congo,  les contextes de ces pays sont tellement différents qu’ils ne peuvent être une référence. Une décision unilatérale a été prise par le Président de la Commission Electorale à l'insu des autres membres de la CEI, modifiant partiellement le chronogramme électoral révisé. Les dates de dépôt des candidatures pour les élections de janvier 2011, d’abord fixées du 10 octobre au 8 novembre, ont été reculées du 8 novembre au 10 décembre, puis avancées du 28 octobre au 8 novembre, ainsi réduites de 31 à 12 jours.

 

La Commission Electorale Indépendante n’est pas neutre. Son Président le Pasteur BINGUIMALE en est une illustration parfaite. Cette  structure est devenue la risée de tout un pays et du monde du fait de son incompétence notoire. Cet organe aurait détourné 3,5 milliards à l’Etat, et certains collaborateurs de son Président ont indument perçu des fonds hebdomadaires s’élevant quasiment à un million de FCFA chacun. Les résultats de l’audit effectué sur  la gestion de la Commission Electorale « Indépendante » n’ont pas été publiés. Le décret sur le découpage électoral en conformité avec la décision du Conseil d’Etat, n’a toujours pas été signé par le Chef de l’Etat. Le Président Bozizé a décidé d'instaurer le traitement manuel des élections, ce qui contrevient aux dispositions du code électoral qui prévoit une liste électorale permanente et informatisée. Le traitement informatisé est la seule manière d’éviter la fraude généralisée. Des postes de recensement parallèles et nocturnes se sont mis en place dans  plusieurs villes. De nombreux actes d’intimidation, des menaces et des pressions s’exercent sur les radios communautaires alors que le processus démocratique doit être accompagné d’une information correcte et libre de l’ensemble de la population pendant la période électorale.

 

Toutes ces ruses ne sont-elles pas une fuite en avant pour masquer les faiblesses du système?

Les nombreuses difficultés qui ont rendu la tenue des scrutins précédents  impossible, notamment au niveau de la sécurité (désarmement des rebelles), de la préparation des scrutins et des listes électorales ne semblent pas être aplanies. La République Centrafricaine entière souhaite ardemment aller aux élections, mais force est de constater que juridiquement et techniquement cela reste impossible, car les conditions d’une élection transparente, libre et démocratique ne sont pas encore réunies. D’importantes questions demeurent encore en suspens. C’est pourquoi :

§  Je demande la dissolution de la Commission Electorale qui a démontré son caractère non-indépendant, et son remplacement par une Commission constituée de personnes réellement compétentes de la société civile, des représentants des différents partis, des représentants du pouvoir public et des autorités religieuses ;

§  Je demande l’annulation pure et simple des décisions fantaisistes de Monsieur BINGUIMALE modifiant les dates de dépôt et de clôture des candidatures. La nouvelle Commission Electorale qui sera mise en place fixera un chronogramme consensuel ;

 

§  Je demande la publication  des résultats de  l’audit financier de la CEI, et l’application  de sanctions en cas de fraude avérée.

 

§  Je demande qu’un nouveau recensement électoral plus fiable soit effectué sous l’égide de la nouvelle Commission Electorale que nous voulons réellement impartiale.

§  Je demande que le Président de la République se conforme à la décision du Conseil d’Etat sur le découpage des circonscriptions électorales.

§  Je demande à L’Union Africaine, à la Communauté Européenne, à la communauté internationale, compte tenu de l’enjeu, de s’impliquer davantage dans l’organisation des élections en République Centrafricaine, pour nous épargner une autre grossière mascarade électorale, car le processus électoral tel qu'il est mené aujourd'hui, va droit dans le mur.

 

                                   Fait à Paris le 30 octobre 2010

 

 

                                                                   Marie-Reine HASSEN

 

                                            Candidate indépendante

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 03:47

 

 

Sud Est RCA

 

Source: Première Urgence (PU) 30 Oct 2010


Ils sont des milliers à avoir fui leurs villages suite aux exactions de la Lord's Resistance Army (Armée de Résistance du Seigneur) depuis octobre 2009 dans la zone du sud-est de la République Centrafricaine ; ils se sont réfugiés dans les quelques villes considérées comme sécurisées de la zone.

Eweline témoigne : « Avant, mon mari, mes six enfants et moi, nous vivions tranquilles dans notre village de Baradu, nous cultivions du maïs, du riz, de l'arachide, du manioc et des légumes. Mon mari partait régulièrement à la chasse et nous ramenait de la viande. Il y avait aussi des fruits. Aujourd'hui, nous avons tout perdu. Quand les Tongo-tongo (LRA – Lord's Resistance Army) sont arrivés dans notre village pour tout piller, nous avons fui en emportant seulement les habits que nous avions sur nous. Ils ont enlevé des jeunes, pillé des greniers et brûlé des maisons. Aujourd'hui, nous vivons dans ce camp, à Rafaï, nous avons peur de rentrer chez nous, peur d'aller dans les champs pour récolter un peu de manioc pour manger. Et comme nous n'avons plus d'argent, c'est devenu difficile pour envoyer les enfants à l'école, et surtout pour les soigner. La vie est dure ici, mais c'est toujours mieux que de rentrer au village, où nous risquons de nous faire enlever. »

A Rafaï, plus de 3.500 personnes sont actuellement installées dans des camps de déplacés survivant grâce à la collecte de quelques tubercules de manioc et la cueillette de feuilles.

Il y a plusieurs mois, des aides alimentaires ont été distribuées, mais elles sont insuffisantes. Première Urgence a mené une évaluation dans la zone de Rafaï du 14 au 21 octobre 2010 pour comprendre les besoins des populations déplacées, mais aussi des populations résidentes, également affectées par cette crise.

Afin de pallier les carences alimentaires et de limiter la dépendance aux rations alimentaires extérieures, Première Urgence souhaite mettre en place un projet de sécurité alimentaire. Des distributions de semences maraîchères (légumes) et vivrières (maïs, riz, arachide) et d'outils permettraient aux populations de récolter par leurs propres moyens lors de la prochaine saison agricole.

Cette aide leur apportera les moyens de recouvrer leur autonomie, même en situation de déplacement le temps que la situation sécuritaire s'améliore dans la zone.

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 03:17

 

 

Binguis

 

_Porsche_Cayenne.jpg

 

C'est avec une Porsche Cayenne comme celle-ci

que roule le vrai faux pasteur à Bangui

 

Le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé fait désormais l’unanimité contre lui

Lorsque l’actuel président de la Commission Electorale Indépendante a été porté dans des conditions rocambolesques à la tête de la CEI centrafricaine, la rédaction de Centrafrique-Presse fut parmi les premiers organes de presse à critiquer sévèrement ce choix. Nous avons même été plus loin en ouvrant franchement le feu sur lui en révélant notamment la face cachée du personnage. D’un niveau intellectuel extrêmement limité, son médiocre parcours social, sa malhonnêteté, sa propension à se présenter pour ce qu’il n’est pas, son sens de la roublardise, bref,  il n’était pas à nos yeux, la personne idoine pour présider une commission électorale dans les conditions de la République centrafricaine aujourd’hui, en comparaison avec certains de ses homologues africains d'une haute pointure d’autres pays qui se préparent également à tenir des élections aux enjeux semblables à ceux de la RCA et aussi déterminants pour leur évolution à court terme.

On était fondé à émettre ces critiques que les conditions dans lesquelles Bozizé le machiavélique, avait jeté son dévolu sur Binguimalé, cachaient manifestement un coup fourré et une complicité malsaine qui n’allaient d’ailleurs pas tarder à trahir la nature du complot des deux larrons et leur objectif. Il s’agit de faire un hold-up sur les élections en Centrafrique au profit du premier par et grâce à l’action du second compère à la tête de la commission électorale qui allait être mise en place.  

C’est dans ce but déjà que, sans éveiller le moindre soupçon de qui que ce soit à l’époque, Bozizé a fait s’infiltrer Binguimalé comme vice-président du présidium du Dialogue Politique Inclusif de décembre 2008, juste après l’ancien président burundais, Pierre Buyoya. Bozizé et Binguimalé se sont découvert être tous les deux de vrais faux pasteurs et convaincus également d’être  investis d’une mission divine pour la République centrafricaine qui devait passer par leur action commune dans la préparation et la tenue des élections dans leur pays. De passage à Paris revenant d’un séjour asiatique, Bozizé a reçu longuement son compère Binguimalé pour finaliser leur plan d’action. Ils prendront le même vol pour regagner Bangui. On connait la suite.

Un an après, non seulement Binguimalé n’a pas été à la hauteur de la mission qui lui été confiée à savoir préparer et organiser les élections en question, mais il a réussi à faire l’unanimité contre lui à commencer par celui-là même qui a magouillé au départ avec lui pour l’imposer à la tête de la CEI : Bozizé qui ces derniers temps, ne cachait même ses critiques et son agacement à son égard. Les critiques rapportées dans la presse peu après la prise de fonction de Binguimalé au sujet des frais d’installation sur le dos de la CEI, notamment l’acquisition de son lit (plus de 600.000 F CFA dans le contexte de misère du pays) et la note de reprofilage de la rue qui mène à son domicile, qui pouvaient paraître comme subjectivistes et en dessous de la ceinture, étaient déjà un précieux indicateur sur la nature réelle de l’individu à qui on allait avoir à faire.   

Lorsqu’il a fini de claquer la manne qui lui était tombée sur la tête et que d’autres financements tardaient à venir, l’intéressé lui-même a menacé il y a de cela un à deux mois, de démissionner. A présent, presque tous les protagonistes du processus électoral centrafricain exigent aussi son départ de la présidence de la coordination nationale de la CEI, persuadés que tant qu’il restera en place, aucun progrès significatif n’interviendra dans le processus électoral et qu’on ira de report en report. Cela ne pouvait se passer autrement eu égard au manque de probité, à l’incompétence et à la partialité plus que avérée de l’individu qui, avec Francis Bozizé, sont les deux seuls automobilistes banguissois à rouler en Porsche Cayenne, excusez du peu !

En outre, selon des informations concordantes, deux villas sont également en train de sortir de terre à Bangui pour le même Binguimalé. Ceux qui se posent des questions sur la réelle destination et l’usage qui a été faite des 3,5 milliards de F CFA versés à Binguimalé pour la CEI ont sans doute maintenant la réponse à leurs interrogations. Son départ de la CEI qui, semble-t-il, ne ferait plus problème et ne serait plus qu’une question de temps, ne devrait pas non plus empêcher la publication tant attendue du rapport de l’audit sur sa mauvaise gestion et les détournements massifs de deniers publics qu’il a dû opérer et pour lesquels une suite judiciaire devrait être donnée. Bozizé poussera-t-il le lâchage de son homme de main et complice jusqu’à laisser la justice s’intéresser à lui ? C’est ce que nous allons voir dans les prochains jours.

 

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