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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 23:31

 

 

logo MLPC

MOUVEMENT DE LIBERATION DU PEUPLE CENTRAFRICAIN

Membre de l’Internationale Socialiste

 

 

MESSAGE au 3ème  Congrès du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC)

  

*******************

 

Bangui, Mercredi 03 Novembre 2010

 

Monsieur le Président du Bureau Politique Transitoire du Rassemblement Démocratique Centrafricain ;

Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique Transitoire du Rassemblement Démocratique Centrafricain ;

Chers sœurs et frères responsables des différents organes du Rassemblement Démocratique Centrafricain

 Distingués invités,

Mesdames et messieurs ;

Les mots me manquent pour vous décrire la grande émotion qui est la mienne de me retrouver en ce jour devant vous, Sœurs et Frères de notre grand parti national, le Rassemblement Démocratique Centrafricain, et de vous apporter les salutations, ainsi que les vœux de succès de votre 3ème congrès, de la part de vos sœurs et frères de mon Parti, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), qui lutte à vos côtés depuis 2004 au sein de l’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) et depuis le début de cette année dans le Collectif des Forces du Changement (CFC).

  « Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour se lève toujours » s’était exclamé feu Sylvanius Olympio, le premier Président du Togo, pour annoncer à ses compatriotes l’accession de leur pays à l’indépendance, après mille et une difficultés dressées  sur leur chemin par la puissance coloniale.

  Paraphrasant donc ce grand lutteur,  je voudrais dire avec force à mes sœurs et frères du RDC : «  la convocation et la tenue effective de votre 3ème congrès est comme la lumière du jour, puissante sous nos tropiques tôt le matin, qui chasse les sorciers, les prédateurs et autres oiseaux de proie qui depuis un certain temps, rôdent autour du RDC comme des hyènes autour d’une charogne ».

Non, sœurs et frères, s’il y a effectivement des hyènes dans ce vaste pays, le RDC n’est pas une charogne, et vous le prouvez chaque jour par votre combativité dans cette bataille de David contre Goliath. Vous savez comme moi qu’à l’issue de cette bataille, c’est le petit David qui, avec l’aide du Tout-Puissant, terrassa Goliath, le chef des Philistins. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, surtout s’ils sont des pasteurs autoproclamés, l’entendent.

 

Monsieur le Président du Bureau Politique Transitoire du Rassemblement Démocratique Centrafricain ;

Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique Transitoire du Rassemblement Démocratique Centrafricain ;

Chers sœurs et frères responsables des différents organes du Rassemblement Démocratique Centrafricain

 Distingués invités,

Mesdames et messieurs ;

     

Comme Sadate à la Knesset à Jérusalem, je viens aujourd’hui devant vous, avec un rameau de palmier à la main, pour vous proposer le pardon et la paix, au nom de mon parti le MLPC, dans l’intérêt bien compris de  notre pays.

Pardon pour le passé dont je ne suis pas coupable mais responsable en tant que militant du MLPC.

Pardon pour ce passé tumultueux que nous devons tous œuvrer à ne pas reproduire.

Il nous faut nous réconcilier véritablement et nous surpasser, afin qu’ensemble, RDC et MLPC, à partir de nos expériences respectives de partis politiques ayant exercé le pouvoir suprême de l’Etat dans ce pays, nous puissions offrir à notre peuple, non plus des larmes et des souffrances, mais le bien-être dans la paix.

 Il ya plus de deux mille ans, le poète grec Virgile dans son célèbre ouvrage intitulé «  La guerre de Troie » disait en latin à propos des grecs qui multipliaient les stratégies pour pénétrer la ville fortifiée de Troie « Timeo danaos et dona ferentes » ce qui se traduit en français par « je crains les grecs surtout lorsqu’ils m’apportent un cadeau ». Et effectivement, lorsque les troyens ont accepté dans leur ville l’énorme cheval de bois offert en guise de cadeau par les grecs, ils se rendirent compte une fois l’avoir introduit dans leur ville, qu’il était rempli de soldats grecs qui ont ensuite conquis la ville.

Méfions-nous donc de ces amis qui nous veulent tellement du bien qu’ils font recours au désordre, à la division et à la trahison pour déstabiliser nos partis à la veille d’échéances électorales qui les inquiètent.

Ces manœuvres grossières doivent être combattues sans complaisance pour que le RDC puisse reprendre pleinement sa place sur l’échiquier politique national.

Mon Parti, Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), avec sa direction renouvelée au sortir de notre Congrès de Juin 2007 dont j’ai la charge, sera toujours à vos côtés, afin que le changement que nous souhaitions tous, devienne une réalité pour le bonheur et le mieux- être du peuple centrafricain tout entier.

 

Monsieur le Président,

Sœurs et Frères du RDC,

Nos militantes et militants veulent que nous gagnions les élections de 2011. Pour gagner, il faut être uni. Et pour être unis, il suffit de le vouloir.

Je vous confirme que le MLPC est résolument engagé à vos côtés en vue de  poursuivre le combat politique pour le changement que nous avions engagé ensemble  depuis  2004 au sein de l’UFVN.

Certes, beaucoup reste à faire. Cependant, il ne dépend que de notre intelligence politique, que nous puissions ensemble dans le cadre de la dynamique unitaire remporter avec brio les élections législatives et présidentielles de 2011. Cela est possible, notre peuple et nos militants nous le demandent, alors faisons-le !

Le Bureau Politique  Transitoire a dit avec courage et justesse que le RDC n’est pas à vendre ni à marchander. Vous avez raison et mille fois raison. C’est pourquoi, le MLPC sera à côté des militants du RDC qui luttent pour préserver un RDC fort, uni et indépendant, face aux ennemis de la démocratie, qui tentent désespérément de liquider le parti du Président André Kolingba.

Grâce à la vigilance du Bureau Politique Transitoire et des militants véritablement engagés, le RDC  continue de vivre et d’animer la vie politique nationale. Nous vous y encourageons !

Soutien ! Soutien ! Soutien !

Pleins succès à vos travaux !

Je vous remercie.

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 23:28

 

 

230910fauves

 

 

 

Mercredi, 03 Novembre 2010 14:07

La Palestine reçoit la Centrafrique en match amical le 17 novembre 2010, dans le cadre de la préparation des Fauves de Bas-Oubangui pour les prochaines rencontres des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations de 2012.

Ce match aura lieu dans les territoires occupés de la Palestine et l’information a été confirmée par la presse marocaine, le Maroc jouant dans la même poule que la RCA.

La Centrafrique occupe la première place du groupe D. Elle a tenu en échec les Lions de l’Atlas du Maroc o but partout et a battu les Fennecs d’Algérie 2 à 0, lors de la 2ième journée. C’était à Bangui le 10 octobre dernier.

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 23:17

 

 

Bokassa 1er

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 03 Novembre 2010 14:08

Ce 3 novembre marque le 14ième anniversaire de la mort de l’ex-empereur de Centrafrique. Quel souvenir ses anciens sujets gardent-ils aujourd’hui de lui ? Il est difficile de répondre à cette interrogation à en croire les réactions des fils du pays qui sont divisés sur ses réalisations. Les réactions enregistrées par Radio Ndeke Luka présentent un souvenir mitigé. Selon certains centrafricains Bokassa a été un dictateur. Pour d’autres, c’était un vrai bâtisseur dont ses œuvres demeurent visibles.

Jean Bedel Bokassa a été ressortissant de l'Ecole militaire de Saint-Louis au Sénégal. Il termina sa carrière dans l'armée française, avec le grade de capitaine et fût d’abord  détaché comme conseiller militaire technique de l'armée française pour la création, la formation et l'encadrement de l'armée centrafricaine naissante.

C'est par la suite qu'il demanda son départ de l'armée française pour être incorporé comme officier supérieur dans l'armée centrafricaine.  Son cousin, David Dacko, président de la  République Centrafricaine fit appel à ses services pour réorganiser l'armée du pays et le nomma chef d'état-major en 1964. Il accéda ensuite au pouvoir le soir du 31 décembre 1965, à la faveur de ce qu'on appela le « coup d’Etat de Saint Sylvestre ».

Bokassa se couronna finalement empereur le 4 décembre 1977 au cours d'une cérémonie à laquelle 5 000 invités assistèrent, notamment le ministre français de la Coopération, Robert Galley sans la présence d’un quelconque chef d’Etat.

Il justifiait ses actions en déclarant que la création d'une monarchie aiderait la Centrafrique à se distinguer des autres pays africains et à gagner le respect des autres pays du monde.

Seulement, en 1979 à travers une opération dite « Baracuda » il fut éjecté de son trône impérial et remplacé par son cousin David Dacko.

Le 12 juin 1887, au terme d’un procès, il fut reconnu non coupable des charges de cannibalisme mais la peine de mort fut confirmée pour les autres charges. Sa peine fut d'abord commuée en prison à vie en février 1988, puis en 10 ans de réclusion. Il fut amnistié par le défunt président André Kolingba en 1993 et mourut en 1996 d'un arrêt cardiaque. Il a été inhumé dans son ancien palais de Bérengo (sud du pays).

Aucune manifestation officielle n’a marqué l’anniversaire de sa mort à Bangui.

 

 

NDLR : L'état désastreux de la RCA et la misère sans nom dans laquelle végètent aujourd'hui les Centrafricains, après plus de sept années de régime d'un certain François qui était prétendument venu les "libérer", les amène à se souvenir de certains aspects positifs du règne de Bokassa qui aura été et demeure malgré tout, qu'on le veuille ou non, un pittoresque et sanguinaire dictateur.

 

 

 

Centrafrique, où vas-tu ?

Je suis né un peu avant l’indépendance de mon pays et j’ai connu une enfance joyeuse. Actuellement mon cœur saigne quand j’assiste impuissant au dépérissement de l’Etat et à l’agonie de mon beau pays.  Comment peut-on expliquer le chaos que la Centrafrique traverse actuellement?  Comment y remédier? Nos dirigeants ont-ils vraiment le souci de développer ce pays ou sont-ils simplement incompétents ou dépassés?  Quel héritage nous a laissé chacun d’eux?   

De Dacko I entre 1959 et 1965 : il n’a fait que gérer une situation post coloniale, sans grande vision de l’avenir de notre pays. De cette période, je ne peux me souvenir que de la Jeunesse pionnière Nationale (JPN).  

De Bokassa entre 1966 et 1979 : mis à part son côté criminel pour lequel il a été rattrapé, jugé et condamné puis amnistié, tous les Centrafricains sont unanimes à reconnaître que Bokassa fut le grand bâtisseur.  L’Université de Bangui, l’Aéroport Bangui Mpoko, la Cité de l’OCAM, le Stade Omnisport, la télévision en couleur, la première en Afrique francophone etc., sont à inscrire à son actif. Il a vigoureusement cherché l’autosuffisance alimentaire en lançant « l’opération Bokassa » et il a promu l’élevage au point que le cheptel bovin dépassait naguère le nombre d’habitants.  La Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains (FNEC) était citée en exemple par la Banque Mondiale comme un modèle réussi de développement  du secteur de l‘élevage en Afrique. La RCA était le grenier de la sous région. Bangui était la ville « lumière », la « coquette ».  Elle était la seule ville de la sous région à disposer des infrastructures routières et hôtelières (Safari hôtel, Rock Hôtel, hôtel Saint Sylvestre), capables d’abriter les grandes messes internationales.  Bokassa avait valorisé les femmes au point de nommer Mme Elisabeth Domitien Premier  Ministre, une première en Afrique et même dans le monde. Il avait propulsé le sport centrafricain à son apogée et la RCA  a été championne d’Afrique de Basketball.  En quatorze ans de pouvoir, J’aurai retenu que le centrafricain était respecté et avait le sens de l’honneur pour son pays les frasques de Bokassa mis à part.

De Dacko II entre 1979 et 1981 : parachuté par la France pour remplacer Bokassa, il a été incapable de gérer la transition de la dictature à la démocratie.  Ayant  prétexté une guerre civile imminente, il a très vite confié les rênes du pouvoir au général André Kolingba qui n’était pas du tout préparé à assumer ce rôle.  Dacko II n’a été qu’un passage éphémère. Je n’aurai retenu que son premier passage.

De Kolingba entre 1981 et 1993 : c’est la gestion pépère du pays avec les réalisations comme CENTRAPALM, SOGESCA et le palais de l’Assemblée Nationale avec l’aide de la Chine de Taiwan.  Maigres réalisations au regard de l’aide extérieure reçue. Il avait instauré le tribalisme comme mode de gouvernement mais la communauté internationale lui a forcé la main pour accepter le pluralisme politique et d’organiser des élections libres. Il créa le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), et se présenta à sa propre succession. Il perdit lamentablement le pouvoir dans une première élection démocratique en 1993.  Et il se représenta en 1998, puis en 1999 et 2005 et se fit battre à chaque fois. Son principal héritage au peuple aurait été la paix, et une relative stabilité entachée vers la fin de son régime par une vague répressive, en particulier dans le Nord-Ouest du pays, qui demeure un point sombre dans son bilan. 

De Patassé entre 1993 et 2003 : c’était le seul président élu démocratiquement, qui a bénéficié aussi bien du soutien de l’élite centrafricaine que de la classe paysanne.  Beau parleur et manipulateur hors pair, Patassé savait mettre les foules en délire et avait même fini par convaincre sa propre personne, qu’il était investi par un pouvoir céleste.  Il promettait de redonner au pays sa grandeur d’antan et de le conduire sur le sentier de la croissance et du développement économique.  Mais au début  de son règne, au lieu de sécuriser son régime, il s’est lancé par contre dans l’audit de la gestion du régime précédent. Un audit économiquement coûteux et inutile, qui a provoqué l’ire des dignitaires déchus, encore présents militairement.  Au final, Patassé a passé ses deux mandats à gérer des crises militaro-politiques dont les vagues ont, sans pitié, emporté son régime.  Agé de 73 ans, affaibli et sans grands moyens financiers,  il veut se faire réélire pour une troisième fois avant de prendre sa retraite politique. Isolé et dépourvu de machine électorale, il n’incarne plus cette vision d’une nouvelle Centrafrique, mais continue de rêver que le milieu rural lui est acquis. Sa candidature n’est autre chose qu’une manœuvre politique de Bozizé pour affaiblir le MLPC dont Patassé  n’est plus le chef. Les Centrafricains retiendront de lui comme seul héritage qu’il a aboli l’impôt per capita. 

Bozizé, de 2003 à l’heure actuelle : tout le monde dit, avec raison, qu’il a été le dernier de sa promotion à l’école des officiers créée naguère par Bokassa et qu’il est hanté par un complexe d’infériorité qu’il n’arrive pas à dominer. Il passera à l’histoire comme le président qui a interrompu la marche de la jeune démocratie centrafricaine, dans le seul but de prouver au monde et à lui-même, qu’il n’est pas un officier raté et pour assouvir sa soif du pouvoir et d’enrichissement.  Et dire qu’il n’aurait jamais réussi à prendre seul  le pouvoir par ses propres moyens n’eussent été tous les soutiens et appuis décisifs multiformes et de toutes parts qu’il a reçus ! Son régime aura été une mauvaise parenthèse de plus dans l’histoire dramatique de ce pays.

Il est aussi  l’un des rares  présidents africains à être accompagné tout au long de son mandat, de conseils et de moyens financiers massifs.  Mais il brille par sa médiocrité et son ingratitude. Très vite, il a oublié pourquoi et grâce à qui il est arrivé au pouvoir. Il s’est émancipé de ses parrains et écarté ses compagnons de lutte pour « familiariser » son pouvoir et instaurer le « favoritisme clanique et régional ». Il étend son emprise sur l’armée en faisant de son fils le Ministre délégué à la défense, sur la justice par le biais de son cousin Firmin Feindiro nommé procureur de la République et son officieux conseiller juridique, et les mines par son neveu Sylvain Ndoutingaï. 

Il a aussi  fait main basse sur le Trésor Public sans rendre des comptes à personne (Cour des comptes, Inspection des Finances). Les hommes d’affaires centrafricains sont de gré ou de force enrôlés dans le KNK, son  parti, au risque de perdre le droit d’exercer.  Les jeunes quant à eux, sont employés dans des « tâches parasitaires » à savoir, agents de renseignement ( « tontons macoutes ») ou encore  dans des structures de voyous comme l’association politique Bozize Doit Rester (BDR), créée de toutes pièces et ex nihilo par un mafieux aventurier, selon un mauvais exemple gabonais dont il a cru s’inspirer.  Quel bénéfice la nation peut-t-elle tirer d’une telle pratique?  Ces jeunes ne seraient-ils pas mieux valorisés si on leur apprenait un métier afin de produire et participer à la croissance économique de leur pays ?  

En huit années de pouvoir, Bozizé a excellé dans les manquements à la morale et il a transformé la démocratie en une dictature sanguinaire de fait. Il a dépassé tous les records de violation de la constitution et des droits de l’homme. Il se contredit constamment, manipule, préconise le tout répressif de l’opposition et humilie ses ministres qui ne sont que des exécutants des décisions présidentielles.

La RCA se trouve, désormais, projetée plus de 30 ans en arrière.  Aujourd’hui, l’économie, la santé et l’éducation sont en ruine. L’insécurité règne sur les 2/3 du territoire national, triste résultat pour un prétendu général d’armée. La Banque Mondiale classe la RCA 183 sur183 pays dans le monde pour le climat des affaires, le PNUD nous classe 179 sur 182 pour l’indice de développement humain (IDH) et nous sommes le premier pays en Afrique Centrale et 10è dans le monde pour le taux de prévalence du VIH/SIDA. Aujourd’hui, un élève de classe de terminale n’est même pas capable de faire correctement une simple rédaction. Bangui n’est plus qu’un gros village avec ses délestages chroniques. Il n’y a aucune stratégie d’investissements publics dans les infrastructures de base. Le réseau de distribution d’eau et d’énergie connait une grave dégradation. Les routes dans la capitale Bangui sont impraticables tant il y a de trous et nids de poule. Mais malgré ce triste bilan, le comble est  que Bozizé cherche à  se succéder  à lui-même.   

La Bonne Gouvernance et la Démocratie sont deux ingrédients nécessaires, dans la gestion d’un pays lorsqu’un dirigeant veut assurer à son peuple un niveau de bien-être social élevé. La Centrafrique n’a connu ni l’un ni l’autre depuis son indépendance en Août 1960. 

Pourquoi faut-il que la Centrafrique rate toujours le coach à chaque croisement  crucial de son histoire ?  Tout cela doit cesser. Qui aura le courage, l’audace et la ténacité de proposer un projet de société avec plus de justice, d’égalité, de respect de la personne humaine et de répartition des richesses ?

Qui est capable de diriger la RCA après une telle descente aux enfers ?

Le peuple doit empêcher le pays d’être entraîné dans l’abîme.  Car nul n’ignore qu’il est souverain et saura faire le bon choix le moment venu.  Il s’agira cette fois-ci, non seulement de choisir pour la démocratie, mais aussi, de se battre pour sauvegarder cette démocratie.

Le temps perdu est un temps qui nous perd tous.

Il faut que Bozizé s’en aille !    

Hilaire Touabona (Lyon France)

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 23:13

 

 

recensement CEI

 

 

 

 

Douala, 3 nov (C.A.P) - Le consulat de la RCA à Douala a été saccagé ce mercredi matin par des hommes munis d’armes blanches de nationalité centrafricaine qui, selon nos informations, voulaient coûte que coûte se faire inscrire sur les listes électorales alors que l’opération de recensement est déjà close par la CEI depuis le 21 octobre. Les assaillants seraient des Centrafricains enregistrés et sous protection du HCR au Cameroun.

Deux personnes auraient grièvement blessées à coup de couteau et auraient trouvé la mort ainsi que plusieurs autres, gravement blessées auraient été transportées à l’hôpital. Une des personnes décédées serait un certain Célestin Sentoua, vigile du consulat qui aurait tenté d’empêcher l’accès des lieux aux envahisseurs. La seconde victime serait un certain Moïse Ngalé secrétaire du consulat.  Parmi les blessés, on compterait également la représentante locale du KNK.

Informé de l’incident, le président Bozizé aurait d’après nos informations, décidé de dépêcher à Douala une délégation de ses sécurocrates, des policiers et gendarmes pour tenter d’y voir clair.

 

 

L’Observatoire dénonce des irrégularités dans le recensement électoral

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 03 Novembre 2010 14:00

De nombreuses inscriptions ont été faites de manière irrégulière lors du recensement électoral achevé le 21 octobre dernier en Centrafrique. Des pièces d’identification non prévues par le code électoral ont été acceptées par les agents recenseurs, en violation des dispositions des articles 26 et 27 de ce code.

 

C’est en ces termes que l’Observatoire National des Elections en République Centrafricaine (ONE) a réagi le mardi 2 novembre 2010, dans un rapport présenté à la presse à Bangui, et relatif aux opérations de recensement électoral. Le rapport a relevé d’autres manquements, notamment l’immixtion des autorités administratives et de la rébellion dans le bon déroulement du recensement, la tentative d’inscriptions multiples ou de fraude, l’inscription des mineurs et l’éloignement des Centres de recensement des électeurs.

Interrogé par Radio Ndeke Luka, au sujet de la procédure de recensement électoral et pièces à fournir définies à l’article 27 du code électoral, Fulgence Zeneth, coordonnateur national de l’ONE a précisé qu’il s’agit là de dysfonctionnements de nature à entacher la fiabilité des listes électorales et donc la régularité du scrutin. Pour y remédier, il a proposé le toilettage des listes récemment confectionnées et l’élaboration d’une 3e carte d’électeur, condition  sine qua non, selon lui, pour garantir un scrutin sécurisé.

Georgette Déballé, représentante de la majorité présidentielle à la cérémonie de présentation du rapport, a déclaré pour sa part que ce rapport est le fruit d’un travail bien fait. Elle a même souhaité que les partis politiques s’impliquent davantage dans le processus pour éviter un éventuel  et énième report.

Quant au représentant de l’opposition, il a soutenu la proposition faite en vue de l’édition d’une 3e carte d’électeur en remplacement des deux précédentes, pour dit-il garantir la sérénité des scrutins.

Concernant les pressions dont des journalistes ont fait l’objet durant la couverture de ces opérations de recensement, Docteur Christopher FOMUNYOH, directeur Régional du National Democratic Institute (NDI) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre en mission à Bangui, a expliqué que la lutte de « la conquête de l’espace de liberté n’est toujours pas facile ».

 

 

Des listes électorales encore confisquées

 

Mercredi, 03 Novembre 2010 14:05

177 agents recenseurs de la ville de Boganangone (sud de Centrafrique), ont confisqué le mardi 2 novembre 2010, les listes électorales de leur circonscription, pour revendiquer le versement de leurs indemnités qui s’élèvent à six millions de francs CFA (environ 9,146 euros), soit 40.000 FCFA (environ 60 euros) agent recenseur.

Cette seconde confiscation des listes électorales vient s’ajouter à celle enregistrée il y a une semaine quand 18 agents recenseurs à Begoua  (Commune de Bimbo, au sud de la RCA) avaient refusé de restituer les listes pour les mêmes raisons.

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 01:28

 

 

Boziz--en-treillis.JPG

 

Exclusivité C.A.P

Déjà reportées plusieurs fois, les incertitudes qui pèsent sur la tenue des élections présidentielles et législatives groupées de la République centrafricaine du 23 janvier 2011 ne portent pas seulement sur le calendrier de ces consultations populaires mais aussi et surtout, sur l’attitude du président sortant et candidat à sa propre succession, François Bozizé. Que fera le président sortant si le verdict des urnes lui était défavorable ?

En dépit de ses déclarations officielles selon lesquelles il s’inclinerait naturellement et passerait la main au vainqueur des urnes, plusieurs sources d'informations crédibles émanant de son proche entourage font état de confidences et de propos franchement inquiétants de Bozizé qui ne laissent planer aucune ambiguïté sur son refus de quitter le pouvoir s’il était battu aux élections. A l’entendre parler, en Afrique, celui qui organise les élections ne les perd pas. Il feint d’oublier qu’en 1993 en Centrafrique même, le président sortant André Kolingba a organisé des élections qu’il a perdues. Il n’a même pas réussi à se qualifier pour le second tour.  

 Après plus de sept ans d’exercice du pouvoir, Bozizé est conscient que les élections s’annoncent très mauvaises pour lui. Son bilan dont il ose dire qu’il parle pour lui, est plutôt désastreux dans presque tous les domaines. Si son taux de popularité dans le pays est au ras du plancher, celui de son adversaire Martin Ziguélé qu’il redoute le plus est en revanche au diapason et c’est ce qui le plonge totalement dans le doute. Convaincu que Martin Ziguélé part déjà vainqueur aux urnes contre lui avec le soutien de « l’extérieur », Bozizé confie néanmoins à ses proches qu’il ne se laissera pas faire.   

Ayant eu recours comme on le sait, à des moyens non constitutionnels pour ne pas parler de coup d’Etat ou putsch, pour parvenir au pouvoir en mars 2003 - le président François Bozizé - dont le premier mandat constitutionnel de cinq ans issu des élections présidentielles de 2005 a pris fin le 11 juin 2010 -  redoute terriblement le retour du parti MLPC au pouvoir, perspective synonyme selon lui, de vengeance et de règlements de comptes. C’est la raison essentielle pour laquelle pour lui, même si tout le monde vote Ziguélé, il ne devrait pas s’incliner devant le verdict des urnes.

Pour cela, il dit se voir dans l’obligation de s’armer partout dans le monde où cela est possible car la France et le Tchad ont pris leur distance avec lui sans qu'on ne comprenne pourquoi. C’est ainsi que selon nos informations toujours d’une source proche de la délégation qu’il vient d’envoyer effectuer récemment une mission en Corée du Sud, le soutien militaire de Séoul, surtout l’acquisition d’armes de guerre était au centre des entretiens. Cette délégation était composée du ministre Kotayé, de Rodrigue Bozizé, commandant de compagnie chargé des renseignements à l'aéroport de Bangui M'Poko, de Maxime Mokom Gawaka, chargé des renseignements à la Présidence et d’Aristide Reboas, ex DG du Bureau National de la Documentation.

Toujours d’après nos informations et en rapport avec sa folle course aux armements, des témoins ont vu Bozizé recevoir secrètement en audience après son récent retour de Chine, le commandant Abdulbaki Daoud, fils de l’ancien chef d'État-major de l’armée tchadienne et défunt général, Khalil Soumaine Daoud tué le 2 février 2008 lors de l’attaque des rebelles de l’est tchadien, pour lui proposer d’aller lui acheter des armes de guerre. Lorsqu’il fut chef rebelle exilé au Tchad, Bozizé avait été longuement hébergé à Ndjaména au domicile même du défunt général tchadien qui a énormément facilité son approvisionnement en armes pour sa rébellion. C’est la raison pour laquelle Il fait à présent recours au fils du général Daoud qui a dû voir comment son père procédait à l’époque pour ravitailler en armes le général rebelle centrafricain.  

Une fois les courses effectuées, Bozizé lui suggère de les entreposer à Sido à la frontière tchado-centrafricaine en attendant qu’on puisse les transférer dans le plus grand secret à Bangui. Il justifie sa démarche par les innombrables et insupportables fuites auxquelles donnent toujours lieu ce genre de mission délicate lorsqu’il les confie à des personnes de son entourage à qui il croyait pourtant pouvoir faire confiance mais qui ne sont jamais à la hauteur de la tâche. C’est notamment le cas d’Ibrahim Aoudou Paco, député de Carnot 1, qui lui a servi un moment d’intermédiaire avec la République Populaire de Chine pour la livraison de grande quantité d’armes chinoises en échange de diamants mais l’information a été ébruitée au grand dam de Bozizé.

On est légitimement fondé à s'interroger sur la source de financement de ces multiples acquisitions d'armes de guerre qui ne sont prévues ni par le budget national, ni par la loi de programmation militaire 2009-2013. Dans ces conditions, puisque Bozizé a autant d'argent à mettre dans l'achat d'innombrables arsenaux de guerre, pourquoi n'en met-il pas une partie dans l'informatisation des données électorales et le fonctionnement de la CEI dont les membres cumulent à ce jour sept mois d'arriérés d'indemnités ?

La preuve est ainsi faite aussi du désarroi profond dans lequel se trouve actuellement le président centrafricain à la veille d’élections jugées cruciales d’après tous les observateurs, aussi bien pour lui que pour son pays. Ses relations avec certains de ses pairs de la sous-région ne sont visiblement plus ce qu’elles étaient à son arrivée au pouvoir et se sont même détériorées depuis la disparition du président Omar Bongo Ondimba. Bozizé en est réduit à soupçonner et accuser certains d'entre eux qui l’avaient portant parrainé au début, de vouloir le renverser. C’est un indice probant de son isolement et d’un avenir plus qu’incertain.

Rédaction C.A.P

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 01:14

 

 

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Jamais au grand jamais dans l’histoire de la RCA, nous n’avons connu  pareille descente aux enfers. A l’aube du 15 Mars 2003, tous les centrafricains ont considéré que, Bozizé  comme  tout homme d’Etat de valeur maintiendrait sa stabilité, garantirait les libertés, toutes les libertés. Hélas, le général et ses champions dits « libérateurs », n’ont rien fait de mieux. On aura recensé les gaffes les plus insensées, les pets les plus outrageants. Cinq ans de délires, de bévues à répétition,  orchestré et cautionné au sommet. Pis, l’insécurité a doublé, les exactions sont légions, on passe a tabac, on embastille à la SRI, les journalistes sont sur écoutes, les syndicalistes tenus en respect, les frontières sont filtrés, des cadavres sur le carreau, l’Armée divisée avec en sus la bérézina. Et, ils disent « renaissance », parbleu ! Plutôt  l’enfer.

 

L’homme qui ne tient jamais ses promesses…

 

Lorsque, le 15 mars 2003, la rébellion de Bozizé fait son entrée triomphale à Bangui, les populations sont  éblouies, c’est peut être le début d’une ère nouvelle. Mais il ne faut pas attendre longtemps pour se rendre compte de ce qu’on a chanté victoire trop tôt. A Peine a-t-il eu droit aux sirènes qu’il a renforcé ses galons. Bozizé se chausse lui-même trois étoiles. Le libérateur c’est lui. Et puis quoi d’autre, le trésorier payeur général, c’est encore lui. La République devient sa pâture. Les frères « Gbaya » se mettent à danser, les libérateurs se font monter la moutarde. On plante le jalon des pets, des boulettes, et donc des pets. Le ridicule discute avec l’ubuesque.  En 2004,  le président est au centre d’une malencontreuse aventure à Düsseldorf, en Allemagne avec lui, une mallette de diamants, de bien gros. « L’effort de guerre ». Le comble, c’est qu’à Bangui, personne, pas même le protocole d’Etat n’est au courant de ce voyage d’affaires. Allez-y savoir, un président de la République pris en flagrant délit de convoyage de pierres précieuses. Ridicule. La scène se passe de tout commentaire de Berlin à Paris. 

 

Pendant ce temps, les Dogo, Yango Kapita, Gbangouma ? John Sallé et autres « pistoleros »  empeste l’atmosphère et provoquent la psychose dans la ville : provocation, zèle, injustice…, Le bât blesse. Le général, pourtant chef des armées, ne met pas d’ordre. Au contraire, il soutient ses bull-dogs.

 

On a beau mis en garde contre cette virée monarchique, le clan au pouvoir  a exhibé des oreilles bouchées. Les partenaires au développement, les ONG  des droits de l’homme (pauvre Ngoungaye Wanfio), les pays frères, ont mis en garde, sans résultat. Aucun coup de rabot, le palais de la Renaissance n’a jamais répondu. Alors, pilotage à vue!  Catastrophe !  Tristes résultats financiers, sobres réputations.

Alpha Oumar Konaré, alors président de la commission de l’Union Africaine tente de le persuader de tenir  à sa promesse,  d’éviter l’impasse, que nenni ! C’est plus fort que Bozizé qui ne veut plus lâcher le morceau. Il ne tient d’ailleurs compte de personne, pas même de sa propre parole. Il commence à se prendre pour « un vrai chef d’État », selon l’expression de Francis Laloupo. 

 

Une famille au pouvoir…

 

Le père est président, Francis le fiston ainé, ministre délégué à la Défense, Aimé Vincent dit Papy Bozizé patron de la SRI, et depuis quelques temps Socrate Bozizé le cadet, est à la tête du centre d’émission des passeports. Un vrai déploiement.  Vous leur dites, « s’en fait trop, ils vous répondent, rien de grave ».  Ils se niquent eux-mêmes, quand le fan club est absent. Ils ont dit « kwa na kwa ». Alors, monsieur le président de la république, général d’armée est candidat à la députation, dans le quatrième arrondissement de Bangui, Monique la First Lady doit redemander le suffrage des ses électeurs, pendant que le grand fiston Francis, parachuté colonel et qui a maille à motiver la troupe, veut aussi arborer l’écharpe de député, à Sido, y compris le cadet, Socrate. Et une dernière maitresse, Madeleine Bafatoro. Sans oublier la sœur cadette du général cinq étoiles, Joséphine Kéléfio et l’autre frangin, Kocsis Ouilibona.  Ils vont donc se retrouver à dix à l’Assemblée. Les Sassou, les Deby et Obiang Nguema, arrivent au pouvoir par des coups d’Etat n’ont pourtant jamais osé endosser, le fameux, « honorable député ».  Mention spéciale donc pour le président Bozizé dans l’espace Cemac.

 

La RCA risée du monde…

 

Bozizé est pigeon voyageur, il voyage tout le temps. Plus souvent que nombre de ses pairs de la sous région. Mais l’image de la RCA ne semble toujours pas dépoussiérée. On dirait qu’il marque d’une croix les pays qu’il visite. Un challenge qui le tient à cœur. Alors même que dans le carré des grands et des pays  qui ont de l’importance aux yeux de la France, nada !  Edith Lucie  Bongo décède, Bozizé est plus consterné que le veuf et le père éploré. On le voit partout à Libreville, à Brazzaville et même à Oyo. Quand les autres présidents rentrent, lui reste. Omar Bongo décède, Bozizé remet ça. Il tient même à assister à des funérailles annoncées intimes, « l’orphelin ». Mais dites-vous, quand la mère de Bozizé passe de vie à trépas, aucun  de ses pairs, ne fait le déplacement. Pire,   Nicolas Sarkozy, élu à la tête de la France entame son tour d’Afrique. Mais la RCA n’est pas à l’honneur, jamais à l’honneur. De ses deux voyages historiques. Pourtant la trajectoire de tous les vols dès qu’on quitte la méditerranée passe par Moundou, puis Garoua. Et Bangui n’est qu’à vol d’oiseau, lorsqu’on pique droit. Vain espoir. Le président français aura séjourné à Libreville, à Brazzaville, à Kinshasa et à Ndjamena, mais pas à Bangui. Alors notre Bozizé national entame alors le tour de force de « banquer » pour être reçu à l’Elysée, quinze bonnes minutes pour un déplacement si cher.  Mais on est content, même si le neveu, Sylvain ministre des mines y aura laissé des ailes, pour avoir été tancé par Sarko, du fait de ses sollicitations à Areva (droit d’entrées).

 

Une CEI de bras cassés, et de cerveaux  en panne…

 

Devant l’échec presque crétine de l’équipe de la CEI, coachée par Bozizé, devant la ribambelle de reports qu’ils servent aux centrafricains, on ne sait décidément plus quoi dire, comment s’y prendre pour rétablir la confiance et la légalité. Non, ils sont aux abois, les gars de la CEI, le pasteur est éreinté, ses « ndougourou » même tire la sonnette d’alarme, pour corriger les erreurs. Ça part presque en quenouille. Or, trop de report exaspère, même Bozizé s’en est rendu compte. Il a misé sur des mouilleurs de première. Des crétins ! On leur dit, « attention, vous allez droit dans le mur, ils rétorquent, vous en faites pas, on tient la route ».

 

Au fond, c’était prévisible. Quand on prend des crétins, on fonce dans le trou. Des fois, on se dit que c’est fait à dessein, de faire perdurer les choses, de tourner en rond, pour épuiser le trésor de campagne des concurrents. On parle d’utilisation scabreuse des fonds alloués à la CEI, mais personne ne se penche vraiment sur ce désastre.  Parce que cela arrangerait  Bozizé.

 

 

Les spectres de  Massi et de Ngoungaye Wanfio…

 

 Il y a des crimes qui sont immuables à l’esprit. Charles Massi, grand commis de l’Etat, et maître Ngoungaye Wanfio étaient tellement voués aux problèmes de leur pays, que le pouvoir de Bangui les trouvait dérangeants. De ces deux disparitions, même les pense-bêtes ne sauraient gober les thèses invoquées : abondant de domicile pour Massi et accident pour Ngoungaye. Non, les Centrafricains ne sont pas dupes, loin  s’en faut ! La machine du silence a été mise en branle. Et même le trépidant Procureur qui a hurlé du haut de son siège, est loin de convaincre. La vérité n’est pas loin, les langues ont commencé à se délier. Et tôt ou tard, justice sera rendue, en reconnaissance et honneur, à ces deux braves compatriotes, tombés fier de servir. On les a beau réduit au silence, il y aura toujours d’autres Massi et Ngoungaye. De Massi, les centrafricains gardent le souvenir d’un homme courtois, bien élevé qui savait entretenir ses relations, d’un homme de principe, qui savait dire « non » ! Et de Ngoungaye, un activiste des  droits de l’homme qui a toujours agi aux yeux de tout le monde, au point de toujours braver les intimidations de la soldatesque de Bozizé et de sa cour de courtisans. 

 

On comprend bien que c’est la haine qui domine le régime de Bozizé. Ngoupandé l’aura compris, tant et si bien qu’il a profité de sa maladie pour laisser le général se débrouiller et s’embrouiller tout seul. Massi l’aura imité. Pas plus qu’il n’a pas supporté les inepties de ce régime aux abois.  D’autres encore dans le giron, certainement beaucoup, boudent, mais manquent de cran, pour tirer leurs grègues. Le navire va-à vau l’eau, à bâbord comme à tribord. Il va sombrer. A l’approche de la présidentielle, François Bozizé est hanté par le spectre de ces deux illustres disparus. Il s’agite, une séance d’exorcisme lui fera peut être du bien.  Tous attendent son départ. En lui toute autre ambition s’épuise, et même toute autre perspective se fracasse. Il voit Massi partout, Ngoungaye aussi. Aidez-le !

 

Un nouveau mandat pour aller où, Et comment ?

 

Nom de Dieu ! Il faut arrêter le rififi. Et le théâtre en live. Comment diantre, l’homme coupable de la plongée au fond du trou de la République, peut-il avoir l’audace de vouloir rempiler ? Le système Bozizé est au bout du rouleau, accablé, la tempête est immense, l’arbre « Yangounvounda » va s’abattre. Il cogite, joue aux échecs, mais la  méthode est quasi-nulle. Si l’opposition joue serré, collectif et fait preuve de vigilance, il ne réussira pas son tour de force. Même si ses petites mains sont à l’œuvre. 

 

Bezambé, le nouveau « Ngaragba »…

 

Depuis l’avènement de Bozizé, la prison centrale de Ngaragba ne sert plus que pour les menus larcins.  Bezambé a pris le relais, profitant de la super puissance de ses bull-dogs, il plante les banderilles. Ils sont nombreux, les prisonniers qui y croupissent, la plupart accusés « d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Il y a eu Larmassoum et compagnies, puis Sani Yalo et récemment d’autres. Bozizé garde une rancune tenace à tous ceux qui marchent sur ses plates-bandes. Un seul mot d’ordre, il faut griller les « entêtés » et les « enculés ». La police politique que dirige le fiston « Papy » ratisse large, gare aux malchanceux ! Il faut « mater » les gueulards. Les lâches ! Ceux qui connaissent Bozizé savent qu’il est rancunier et vindicatif. Et qu’il n’a qu’une ambition : s’éterniser au pouvoir. De gré ou de force. Il sait qu’à la loyale, jamais il ne gagnera, alors, peur sur le pays, aéroport sous haute surveillance. Bezambé pour ceux qui ont l’appétit du pouvoir. Ne fâcher surtout pas le général, il n’aime pas. Il faut d’ailleurs dire que Bendounga a eu beaucoup de chances. Pauvre Joe-Ben !

 

Rédaction L’Indépendant.

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 23:28

 

 

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Tunis 02-11-2010 - M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a reçu, mardi en fin de matinée, au palais du gouvernement, à la Kasbah, M. Faustin-Archange Touadéra, Premier ministre de la République Centrafricaine.

Au terme de l'audience, M. Touadéra a indiqué que l'entretien a permis de passer en revue l'évolution de la coopération entre les deux pays et d'évoquer la mise en place d'une commission mixte qui permettra d'examiner les questions d'intérêt commun.

L'entrevue a porté, également, sur les moyens d'impulser la coopération dans les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que dans les domaines de la santé, du tourisme et de l'infrastructure, a-t-il encore ajouté.

L'audience s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines, arabes et africaines, et de l'ambassadeur de la République Centrafricaine.


Source : http://www.lapresse.tn/02112010/15648/le-premier-ministre-recoit-son-homologue-centrafricain.html

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:52

 

 

RCA militaire en RCA PierreHoltz

 

 

LIBREVILLE, 2 nov 2010  AFP | 02.11.2010 | 18:18| La rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) a démenti mardi avoir enlevé vendredi dans le nord-est de la Centrafrique 21 agents qui participaient au recensement en vue des élections et s'estime victime d'une "manipulation", selon son coordonnateur.

La rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) a démenti mardi avoir enlevé vendredi dans le nord-est de la Centrafrique 21 agents qui participaient au recensement en vue des élections et s'estime victime d'une "manipulation", selon son coordonnateur.

"La CPJP ne va pas nous amener à changer de langage, les informations sont précises: les agents recenseurs ont été enlevés par la CPJP", a de son côté réaffirmé mardi une source du haut commandement militaire.

"Ce n'est vraiment pas nous", a affirmé Bevarrah Lala, coordonnateur de la "marche de la CPJP". "En réalité, c'est une pure manipulation du gouvernement pour jeter le discrédit sur la CPJP", a-t-il déclaré à l'AFP joint par téléphone depuis Libreville.

Samedi, la source du haut commandement militaire avait annoncé que "21 agents recenseurs qui acheminaient les données du recensement à Birao (nord-est) ont été interceptés par des éléments de la CPJP qui les détiennent en ce moment".

L'information avait été confirmée par Rigobert Vondo, porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI) en Centrafrique, qui avait précisé que "ces agents recenseurs convergeaient vers Birao avec les données du recensement qui ont été détruites par les rebelles".

Pour M. Lala, "il y a eu une révolte des agents recenseurs de la CEI".

"C'est dû au problème de per diem (indemnités journalières) (...), ils ne l'ont pas touché", a-t-il expliqué, ajoutant que "les agents ont confisqué les listes en attendant d'être payés".

"Nous ne nous battons pas contre les agents recenseurs", a ajouté le coordonnateur pour qui Bangui ne veut "pas aller aux élections dans la transparence et la quiétude" et cherche "des raisons pour retarder les élections".

"Ce qui est sûr, il y a un certain nombre de problèmes que la CEI gère en ce moment, tels que les problèmes de per diem, qui ont amené le gouvernement à mettre la main à la poche", a réagi le porte-parole du gouvernement, Fidèle Ngouandjika, selon qui le gouvernement préfère attendre "d'avoir tous les éléments de ce dossier pour (se) prononcer clairement".

Pour une source du haut commandement militaire, "comme toujours dans cette situation, la CPJP cherche à gagner du temps".

Le recensement en vue des élections présidentielles et législatives dont le premier tour doit se tenir le 23 janvier 2011 s'est terminé le 21 octobre mais la liste électorale définitive n'est pas encore connue.

Ces opérations de recensement doivent doter le pays d'une liste permanente, selon la CEI qui estime le corps électoral entre "1,6 à 1,8 million" de personnes.

La CPJP n'a pas signé les accords de paix en Centrafrique. Son principal dirigeant est l'ex-ministre Charles Massi dont les proches affirment qu'il a été torturé à mort en janvier dans une prison centrafricaine.

 

 

Opinion d'un compatriote reçue à la rédaction

 

"Les forces armées centrafricaines sont inquiètes : les récents enlèvements dans la ville d’OBO, l’occupation du terrain par les troupes de la LRA et, bien plus, leurs conséquences, en particulier les 21 agents recenseurs enlevés par la CPJP dans la VAKAGA, en sont les illustrations. La république centrafricaine, dirigée aujourd’hui par des hommes incapables, n’a pas de vision géopolitique et stratégique à long terme et se réfugie, désormais, derrière les élections de Janvier 2011, ce qui peut passer pour une erreur magistrale.

 

Les forces armées centrafricaines sont aujourd’hui divisées selon des clivages ethniques et régionalistes  et sont connues pour leur indiscipline, leurs violations des droits de l’homme, leur insubordination et leurs activités criminelles. Alors que les conditions de vie sont difficiles et ingrates pour la plupart des militaires, une poignée d'officiers supérieurs proche du régime en place vit dans l’opulence. La gestion financière est entachée de corruption, les institutions de contrôle civiles et militaires sont inexistantes. L'armée centrafricaine est mal formée.

 

On peut rappeler que, depuis quelques mois, le ministre de la défense, personnage peu populaire dans les rangs kakis,  par sa façon de faire, ne cesse de froisser (pour ne pas dire plus) certains officiers des forces armées centrafricaines.

 

Le malaise de l’armée est bien réel, et le gouvernement ferait bien de s’en préoccuper, en évitant de remettre de l’huile sur le feu par des arrestations injustes et inappropriées, comme celles du chef de bataillon Ismael KOAGOU et d’un officier  Elmar Marcia Kongbo tous les deux démissionnaires.

 

Une armée qui n’a plus le moral n’est pas le meilleur moyen de maintenir la paix et de défendre ce qui doit l’être en cas de besoin.

 

Centrafricainement."

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:47

 

 

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PARIS (AFP) - 02.11.2010 17:04 - L'Association pour une diaspora active, qui regroupe des Camerounais vivant en France, a porté plainte mardi à Paris contre le président camerounais Paul Biya pour "recel de détournement de fonds publics", a-t-elle annoncé à l'AFP.

Le parquet de Paris avait déjà classé sans suite en février une plainte déposée par une autre association, le Conseil des Camerounais de la diaspora (CCD), du fait notamment de l'immunité présidentielle dont bénéficie Paul Biya.

L'Association pour une diaspora active a déposé une nouvelle plainte mardi auprès du parquet de Paris, selon le récépissé de la plainte.

Elle accuse M. Biya d'avoir constitué en France un patrimoine immobilier financé par des détournements de fonds publics.

Selon le président de l'association, Célestin Djamen, le patrimoine acquis en France par M. Biya, à la tête du Cameroun depuis 1982, pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros.

Cette plainte du CCD était dans la droite ligne de celles déposées ces deux dernières années par plusieurs associations comme Transparency international visant trois chefs d'Etat africains: Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée-Equatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo.

L'ancienne doyenne des juges d'instruction du TGI, Françoise Desset, avait donné son feu vert en mai 2009 à l'ouverture d'une information judiciaire après le dépôt de ces plaintes mais le parquet avait saisi la cour d'appel de Paris. Celle-ci avait finalement rejeté cette enquête au motif que les plaignants n'avaient pas subi de préjudice direct lié à d'éventuels détournements.

© 2010 AFP

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 22:23

 

 

Bozize KNK

 

Marie-Christine Corbier Les Echos 27/10/10 | 07:00 | 

En visite à Paris avec le président François Bozizé, les entrepreneurs centrafricains se félicitent de la promesse d'Areva de lancer l'exploitation d'uranium dans leur pays d'ici à la fin de l'année. Et comptent sur l'Union européenne pour les aider à attirer d'autres investisseurs.

Les représentants du patronat centrafricain ont quitté Paris plein d'espoir. Avec le président François Bozizé, en visite privée à Paris, ils se sont réjouis de l'annonce d'Areva faite à cette occasion. Présent dans l'exploration de l'uranium du pays depuis 2007 grâce au rachat du canadien UraMin, le groupe nucléaire a promis qu'il lancerait la première phase d'exploitation d'ici à la fin de l'année. « Les choses évoluent dans le sens de ce que nous souhaitons », s'est félicité lundi au Medef François Bozizé. De quoi faire taire les rumeurs qui différaient à 2013 le lancement des opérations minières. « Le projet a vocation à être exploité pendant une vingtaine d'années et pourrait représenter à terme un investissement de l'ordre de 500 millions de dollars », précise le directeur des activités minières du groupe, Sébastien de Montessus. A l'heure où Areva rencontre des difficultés au Niger, « il paraît logique que le groupe diversifie ainsi ses risques, une diversification qui prend aujourd'hui une urgence particulière », commente un expert.

Relancer les activités

Cette exploitation de l'uranium sera, avec la production aurifère à échelle industrielle, « l'un des deux axes de développement du pays », commente Eric Kamot, le représentant du syndicat patronal UNPC. « Ces activités généreront des recettes qui permettront à l'Etat de faire face à ses dépenses régaliennes et de réhabiliter le réseau routier », poursuit-il. L'exploitation d'uranium « va générer 1.000 emplois, des recettes fiscales supplémentaires et attirer d'autres investisseurs », abonde le patron du Gica, l'entité qui regroupe toutes les filiales de multinationales présentes en République Centrafricaine, Patrick Dejean. Il espère aussi avoir convaincu les entreprises déjà présentes dans le pays - Total, Orange ou Castel -d'y relancer leurs activités. Dans ce pays où les investisseurs ne se bousculent pas, la France affichait en 2009 un faible stock d'investissements de 19 millions d'euros. Ce pays enclavé de 4 millions d'habitants, réputé fragile et compliqué, vante ses 1.000 kilomètres de frontières avec la République démocratique du Congo (RDC). « Cette zone de la RDC étant très éloignée des grandes agglomérations congolaises, c'est en réalité un marché de 20 millions d'habitants qui s'offre aux investisseurs qui s'implantent en RCA », plaide Patrick Dejean.

A condition que la stabilité juridique soit au rendez-vous et que les infrastructures routières permettent d'accéder à ce marché. Sur ce dernier créneau, les entrepreneurs centrafricains attendent l'Union européenne. A quelques semaines du sommet Europe-Afrique de Syrte (Libye), plusieurs d'entre eux se disent prêts à lâcher du lest sur les accords de partenariat économique (APE) si les Européens mettent la main à la poche sur le développement des infrastructures pour faciliter l'exportation des produits du pays vers les marchés européens.

MARIE-CHRISTINE CORBIER, Les Echos

 

NDLR : Après sa promenade purement protocolaire dernièrement Bozizé a cru lâcher que « Les choses évoluent dans le sens de ce que nous souhaitons ».Il sait pourtant très bien par ailleurs que sa gouvernance est très loin de séduire et d'attirer le moindre investisseur dans son pays. En outre, l'attitude de Bozizé dans l'affaire KIOSK INDUSTRY, une jeune entreprise française dont il a occasionné la mise en liquidation judiciaire et pour laquelle il est actuellement en procès au Tribunal de Grande Instance de Nanterre, est suffisamment dissuasive et une contre-indication pour tout investisseur français à l'heure actuelle en Centrafrique. 

 

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