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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 00:03

 

 

Fini-Kode.jpg

 

 

Peut-on organiser des élections crédibles, justes et transparentes, lorsqu’on en exclut, 65% de l’électorat ? Peut-il y avoir élection en Centrafrique sans le RDC et le MLPC, deux partis politiques ayant exercé le pouvoir de l’État ?

 « Le plus fort  n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne sait transformer la force en droit et l’obéissance en devoir »  Jean-Jacques Rousseau, le contrat social.

Entre dépeçage, passage à tabac, incarcérations  arbitraires, violation flagrante du code électorale, refus de se conformer aux recommandations du dialogue politique inclusif, non -respect du chronogramme électorale,  mépris à l’égard des arrêts du conseil d’état, dissimulation d’audit, entrave à la liberté  de circuler, impunités, clanisme, corruption, incompétences, insécurités dans le pays et autres  actes de barbaries innommables commis  par le régime illégitime du général président, le pacte républicain déjà bien éprouvé, nous semble désormais être rompu et complètement rompu.

 Ce pacte républicain autour duquel tous les patriotes et les  démocrates ont adhéré et ont cru bon  au point de consentir un mandat en 2005 au général Bozizé n’a plus sa raison d’être aujourd’hui. Ceux qui ont cru bon de donner un blanc sein en prorogeant sans condition le mandat d’un régime honni par la majorité de nos compatriotes, ceux qui ont signé sans condition d’une manière complaisante et irresponsable le dernier chronogramme électoral en ont eu pour leur frais.  En sept années, le « libérateur « du 15 mars 2003 s’est transformé en bourreau de notre peuple. En cela, le pacte républicain sur lequel est assis le trop précaire et non moins fragile équilibre paix sociale est définitivement et complètement rompu. Le non respect du chronogramme électoral vient s’ajouter à une liste déjà bien longue de dérapages d’une commission électorale « indépendante » inféodée à un régime qui n’a pas su transformer la force en droit et l’obéissance en devoir. Tout cela, au vu et au su de toute la communauté internationale.

Les acquis de la démocratie si acquis de la démocratie il y’a dans notre  pays est en danger.

Désormais, le pays, notre pays est gouverné par décrets. A chaque jour son décret. Ceux-ci viennent annulés et rendre caduques du jour au lendemain soit des textes de loi soit pour interrompre la validité des accords. Ces décrets teintés d’autoritarisme abrogent à leur tour aussitôt le lendemain d’autres décrets aussi fantasques les uns que les autres. A moins que des informations aussi importantes que celle qui est relative à la clôture des dossiers de candidatures se fassent de bouche à oreille. A y perdre toute sa raison et son sens critique !  Nous aurions pu en rire à gorge déployée s’il ne s’agissait pas de notre pays. Hélas ! Une nouvelle hiérarchie des normes est instaurée par le régime en place au mépris des règles fondamentales de la bonne gouvernance qui doivent s’inscrire et se pérenniser dans le temps pour assurer une certaine continuité. La stabilité et une paix sociale durable sont à ce prix et seulement à ce prix là.   

La légitimité et la crédibilité de ces élections sont en jeu. 

Pour des raisons évidentes liées à la légitimité et à la crédibilité de ces élections présidentielles et législatives qui conditionnera  par la suite une paix durable dans notre pays, il va falloir rouvrir la date de dépôt des candidatures. Exactement comme ce fut le cas lorsque tous les patriotes ont eu la sagesse malgré eux de l’accepter et de le faire en prorogeant le mandat du général Bozizé. Pour éviter un vide à la tête de l’Etat, qui augurait un risque de troubles dans le pays, nos compatriotes ont fait preuve de responsabilité. Ils avaient accepté bien que la décision était anticonstitutionnelle.

De la même manière et pour des raisons similaires, au-delà des convictions partisanes, des accommodements, des arrangements politiciens de dernières minutes, des erreurs et de l’orgueil mal placé des uns et des autres, il va falloir rouvrir cette date. A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Notre peuple a trop souffert des tricheries et autres amateurismes de tous nos hommes politiques confondus depuis une cinquantaine d’années. Le peuple en a marre de ces approximations, des combines honteuses de cette classe politique opportuniste dans son ensemble qui met la vie de la nation en danger. Ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir briment  d’une manière arbitraire ceux qui ne le sont pas en attendant d’être brimé à leur tour lorsqu’ils ne seront plus à la commande. Logique suicidaire d’une classe politique sans mémoire qui risque finalement de tout perdre. Le peuple centrafricain veut la paix et rien que la paix. C’est pourquoi et pour cette raison, il faut absolument rouvrir la date de dépôt des dossiers de candidatures pour éviter une contestation post électorale qui pourrait rendre le pays ingouvernable quelque soit le vainqueur de ces élections. Force reste à la loi. Le général Bozizé et ses « conseillers » gagneraient à se conformer aux dispositions pertinentes du code électoral en vigueur.

Le général Bozizé ne doit plus être le seul maitre à bord pour décider de la candidature de ses adversaires et du sort de notre peuple.

En 2005, lorsque le général-président seul maitre à bord d’un navire centrafricain qui tanguait dangereusement déjà avait décidé de choisir ses adversaires lors de cette élection présidentielle, quelques uns d’entres-nous avaient applaudi sur le sort des malheureux recalés. Aujourd’hui les recalés d’hier sont devenus des admis et inversement. Il se trouve que pendant que quelques uns d’entres-nous se félicitent de cette décision en oubliant déjà qu’ils étaient eux-mêmes victimes de l’arbitraire, d’autres cris aux scandales en oubliant qu’ils avaient accepté les mêmes décisions. En Centrafrique, pour ceux qui ne savent pas, les actes arbitraires ne sont arbitraires que s’ils ne touchent qu’à ses propres intérêts, à  ceux de ses propres parents ou de son clan. Pour ces hommes politiques centrafricains, en dehors de ces raisons purement égoïstes  aucune autre cause ne vaut  la peine d’être défendu. Que le colonel Massi soit dépecer, que untel soit accusé d’avoir fomenté un coup d’état sans pour autant apporter la moindre preuve, que tel autre soit détenu arbitrairement dans la fameuse prison de Bossembélé, que le démocrate Bendounga soit rossé etc. … A ce rythme, nul doute qu’en 2015, 2020 pourquoi pas en 2025, Bozizé continuera à attribuer les rôles aux uns et aux autres  et personne ne trouvera rien à redire.  

En définitive, la date du dépôt de ces candidatures doit être ré ouvert conformément à la date butoir fixée par l’accord sur le chronogramme afin que les candidats du MLPC et du RDC ainsi que d’autres candidats puissent s’inscrire. En ignorant les candidats officiels du MLPC et du RDC, on ignore en même temps environ une bonne partie de l’électorat. Peut-on ignorer une bonne partie des centrafricains et prétendre à une légitimité ? Ces deux grands partis ne peuvent ne pas participer à ces élections présidentielles et législatives. C’est inimaginable, inconcevable. Sinon, ces élections n’auront aucune légitimité, ni crédibilité. L’idéal démocratique doit s’appliquer et s’appliquer complètement. Les centrafricains veulent la participation de tous les candidats quel que soit leur parti politique respectif dans une élection juste et transparente afin qu’ils sachent définitivement comme dirait l’autre « qui est qui » à moins que se soit « qui pèse quoi ».

Franck SARAGBA

« Fini kodé »

la troisième voie

 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 11:30

 

 

Elois-Anguimat-.jpg

 

 

Déclaration

Prenant prétexte d’un prétendu « problème technique » inhérent à la Commission Electorale Indépendante (CEI), François BOZIZE, Président de la République Centrafricaine et candidat à sa propre succession, s’érigeant en législateur, a pris sur lui de fixer arbitrairement la date limite de dépôt des dossiers de candidature aux élections présidentielle et législatives au 8 novembre 2010, au mépris de l’article 47 du Code électoral centrafricain qui dispose :

« Le dossier de candidature doit être déposé, pour enregistrement, par le candidat ou son mandataire :

-     Trente jours (30) jours au plus tard avant l’ouverture des campagnes pour les élections présidentielles ;

-     Trente (30 jours) au plus tard avant l’ouverture des campagnes pour les élections législatives, régionales ou municipales ».

 

            Le candidat Elois ANGUIMATE qui ne se sent aucunement concerné par cette nouvelle forfaiture de François BOZIZE :

-   rappelle le caractère intangible des lois qui s’imposent à tout le monde ;

-   rappelle que nul n’est au-dessus des lois, fut-il le Président de la République ;

-  condamne avec vigueur cette nouvelle forfaiture de François BOZIZE qui est de nature à envenimer la tension que vit notre pays ;

-   exige le respect scrupuleux du délai du dépôt de candidature conformément à l’article 47 du Code électoral centrafricain en vigueur ;

-  exige l’informatisation des données électorales conformément à l’article 29 du Code électoral centrafricain en vigueur;

-  exige l’application de l’article 191 du Code électoral et l’Arrêt du Conseil d’Etat du 28 Septembre 2010 

-   maintient sa candidature à l’élection présidentielle ;

-  déposera son dossier de candidature dans le délai fixé par le Code électoral centrafricain en vigueur ;

-  exige que toutes les conditions soient mises réunies pour la tenue des élections apaisées, libres, transparentes et crédibles ;

-   invite ses partisans et sympathisants à rester mobiliser et vigilants.

-  se dit solidaire du Collectif des forces du Changements (CFC) dont il partage les vues.

 

                                                 Fait, le 10 novembre 2010

 

Joseph GUERET

Porte-parole.

 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:51

 

 

Bozize KNK

 

 

Binguis

 

 

 

D’indépendante, la commission électorale centrafricaine n’était que de nom C’est ce que n’avait cessé de dire l’opposition politique depuis le début mais malheureusement elle n’a jamais été comprise et n’a pas non plus tiré les conséquences de cette situation. Si d'aucuns se posaient encore des questions sur l'indépendance de la CEI, cette lettre et sa formulation prouvent à suffisance que la CEI sollicite ses ordres du pouvoir et les exécute sans broncher. La lettre que le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) a cru devoir adresser au général d’opérette Jules Bernard Ouandé, Ministre « intérimaire » de l'administration du Territoire et non moins candidat lui-même aux législatives dans le 8ème arrondissement de Bangui, pour lui demander "la conduite à tenir" face au dépôt de candidature de Martin Ziguélé jugée « hors délai » selon lui en toute illégalité.

C'est ce qui explique que le vrai faux pasteur Président de la CEI, malgré les différents rappels à l'ordre, sort toujours des décisions unilatérales, puisque prises à l'insu des autres membres du bureau de la CEI. Rien ne se faisait réellement de façon consensuelle et collégiale à la CEI. En fait les décisions de Binguimalé sont toujours venues du Palais, comme le prouve ce courrier dont une ampliation est destinée à son patron le Président de la Républiques  dit-il " à titre de compte-rendu". A quel titre justement le Président de la CEI doit-il lui rendre compte à lui seul à l'exclusion des autres membres et partenaires de la CEI? Pourquoi n'a-t-il pas saisi les tribunaux pour trancher nos vues divergentes sur le délai légal et conventionnel de dépôt des candidatures?

Voilà ces questions qui font qu'un candidat, fût-il Président de la République en fonction, gère et pilote seul la CEI, décide des dates de dépôt des candidatures en violation du code électoral et de l'accord entre les parties daté du 10 août, choisit ses adversaires aux présidentielles et aux législatives, décide des modalités de confection des listes électorales, et enfin demain décidera de qui est vainqueur des élections...tout cela avec le financement quasi-exclusif de l'Union européenne et sous l'oeil bienveillant du Comité de pilotage des élections qui regroupe les représentants du  BINUCA (Nations Unies), de l'Union Africaine et de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ainsi que les illustres ambassadeurs de France, de l'Union Européenne et des USA. Il est inadmissible que l'argent du contribuable européen, américain, serve à financer des élections exclusives, piratées et noyautées d'avance.

Bozizé qui est un véritable « hors la loi » à la tête du pays, notamment depuis qu’a pris fin sa légitimité le 11 juin dernier, pense et se comporte comme si dorénavant c’est sa parole qui fait office et est synonyme de loi en Centrafrique. Il se croit au-dessus des lois et plus aucun texte n’est valable à ses yeux! Toutes les institutions de la République centrafricaine sont désormais  sous ses bottes et aucune ne doit broncher. Où va-t-on ainsi ? Malheureusement les illustres diplomates des grands pays occidentaux et représentants des organisations internationales accrédités en Centrafrique toujours prompts à donner des leçons de démocratie, d’Etat de droit et respect des droits de l’homme se rendent complices de toutes ces inadmissibles dérives dictatoriales et cautionnent en l’état tous ces actes de Bozizé.

 Il est manifeste que Bozizé veut caporaliser le processus électoral et comme en 2005, il veut également choisir ses adversaires électoraux en éliminant sous de fallacieux prétextes ceux qu'il juge dangereux. En 2005 également, il a "instrumentalisé" la Cour Constitutionnelle pour invalider sept candidats aux présidentielles sur onze. Suite au tollé que sa démarche a soulevé, il a fallu l'intervention énergique de feu le Président Omar Bongo Ondimba pour l’obliger à "repêcher" six des 7 candidats éliminés, recalant seul Patassé pour des raisons évidentes. Aujourd'hui le même scénario d'exclusion des adversaires crédibles est en train d'être remis en oeuvre par Bozizé, avec la complicité d'un Président de la CEI fourbe, malhonnête et incompétent.

Tant que rien ne contraindra Binguimalé à démissionner de la CEI et Bozizé à respecter le code électoral, et notamment sur les points sensibles : découpage électoral, délai de dépôt des candidatures, informatisation des données électorales, sécurisation du processus et autres, les élections centrafricaines tant attendues ne seront qu’une grotesque mascarade. C'est à ce prix que le processus électoral sera digne de ce nom, car il y a réellement péril en la demeure à ce jour.

 

 

******************************************************************************************************

 

 

COMMISSION  ELECTORALE  INDEPENDANTE

 

Bangui le 9 novembre 2010

 

Le Président de la Commission Electorale Indépendante

(CEI)

 

A

Monsieur le Ministre de l’Administration

du Territoire et de la Décentralisation

B A N G U I

 

Objet : Candidature de Monsieur Martin ZIGUELE

 

Monsieur le Ministre,

 

J’ai l’honneur de vous informer de la candidature de Monsieur Martin ZIGUELE qui vient d’arriver à la CEI ce jour Mardi 09 novembre 2010, alors que tout est clôturé. Les dossiers du candidat sont datées du 08 novembre 2010.

La Commission Electorale Indépendante étant un organe technique, je vous demande la conduite à tenir.

Veuillez agréer Monsieur le Ministre, l’assurance de ma considération distinguée.

 

 

Révérend Pasteur Joseph BINGUIMALE

 

Copie :

-          Chef de l’Etat (ATCR)

 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:46

 

 

Bozizé toudjoubé

 

Binguis

 

 

 

************************************************************************************************

 

 

COMMISSION  ELECTORALE  INDEPENDANTE

 

Bangui le 9 novembre 2010

 

Le Président de la Commission Electorale Indépendante

(CEI)

 

A

Monsieur le Ministre de l’Administration

du Territoire et de la Décentralisation

B A N G U I

 

Objet : Candidature de Monsieur Martin ZIGUELE

 

Monsieur le Ministre,

 

J’ai l’honneur de vous informer de la candidature de Monsieur Martin ZIGUELE qui vient d’arriver à la CEI ce jour Mardi 09 novembre 2010, alors que tout est clôturé. Les dossiers du candidat sont datées du 08 novembre 2010.

La Commission Electorale Indépendante étant un organe technique, je vous demande la conduite à tenir.

Veuillez agréer Monsieur le Ministre, l’assurance de ma considération distinguée.

 

 

 

Révérend Pasteur Joseph BINGUIMALE

 

Copie :

-          Chef de l’Etat (ATCR)

 

 

 

NDLR : Selon nos informations émanant de son entourage, c’est le mardi 10 novembre 2010 à 10 heures GMT que Martin Ziguélé a déposé sa candidature aux élections présidentielles du 23 janvier 2010, ainsi que celles des 105 candidats de son parti aux élections législatives. Il a également réglé versé au Trésor public la  caution financière de 5 millions de francs CFA et dispose du récépissé de ce versement. La quittance du paiement de cette caution a également été remise à la CEI.

Sa démarche est donc conforme au délai relatif au dépôt des candidatures, régi par l'article 47 du Code  électoral qui dispose :

 « Le dossier de candidature doit être déposé,  pour enregistrement, par le candidat ou son mandataire :

- Trente jours (30) jours au plus tard avant l'ouverture des campagnes pour les élections présidentielles ;

 - Trente (30 jours) au plus tard  avant l'ouverture des campagnes pour les élections législatives, régionales ou municipales ».

La date des élections étant fixée au 23 janvier 2011, la campagne devant s'ouvrir le quatorzième (14e) jour qui précède celui du scrutin, soit le 08 Janvier 2011, il va de soi que la date limite du dépôt des dossiers de candidature aux élections présidentielle et législatives est le 08 Décembre 2010. Ce délai légal a été approuvé par l'Accord portant adoption du chronogramme révisé relatif au processus électoral 2010 signé par toutes les entités le 10 Août 2010.

L'article 4 dudit Accord mentionne que « Toute modification significative du chronogramme électoral révisé et du calendrier électoral ne peut se faire que suite à la demande et sur Rapport de la CEI à laquelle participent toutes les entités représentées au Dialogue Politique Inclusif. Cette modification est entérinée par un décret pris en Conseil des Ministres ».

Il découle des prescriptions impératives du Code électoral et de l'Accord du 10 Août 2010 que le délai légal et consensuel du dépôt des dossiers de candidature, court du 08 Novembre au 08 Décembre 2010. Force doit rester à la loi et à l'accord entre les parties prenantes au processus électoral. C’est le hors la loi Bozizé et son homme de main Joseph Binguimalé qui sont dans l’illégalité totale.

 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:14

 

 

Yves-Michel-FOTSO.jpg

 

10/11/2010 à 12h:45 Par Jeune Afrique

 

Le numéro un de Commercial Bank s'est vu confisquer son passeport à l'aéroport de Douala...pour la troisième fois! Il s'est plaint de "harcèlement" auprès du président Paul Biya.

Le 4 novembre, alors qu’il accomplissait les dernières formalités avant de s’envoler pour Bangui, en République centrafricaine, où il avait rendez-vous avec le président François Bozizé, Yves Michel Fotso a été refoulé par la police de l’aéroport de Douala, qui lui a retiré son passeport.

En quatre ans, c’est la troisième fois que le président du conseil d’administration du groupe Commercial Bank se voit privé de passeport. Ce qui est d’autant plus gênant pour l’homme d’affaires que ce rendez-vous avec les autorités de Bangui portait sur la restructuration de la Commercial Bank Centrafrique (CBCA), à laquelle des investisseurs de la Qatar Islamic Bank s’intéressent de près.

Fotso ne pourra donc se rendre ni à Doha ni à Abidjan, où d’autres négociations sont en cours avec le Groupe NSIA. Yves Michel Fotso a écrit une lettre au chef de l’État, Paul Biya, pour se plaindre du « harcèlement » dont il fait l’objet.

 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:01

 

 

bria

 

 

Ai- Rca-10 Novembre 2010 13:06  Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Unhcr) et le gouvernement centrafricain  procèdent ce jour au transfert des réfugiés soudanais du camp de Sam Ouandjia vers le nouveau site du Camp Pladama Ouaka situé à 7 km de Bambari.

« Les réfugiés soudanais du Darfour  sont arrivés à Sam Ouandjia depuis 2007 » a expliqué  à l’agence Ai Aminata Gueye, représentante de l’Unhcr, déplorant la situation sécuritaire dans la zone qui, selon elle,  a entravé d’une manière significative la protection et l’assistance que l’Unhcr et ses partenaires peuvent apporter à ces quelques 35 00 réfugiés installés dans ce camp.

Selon Mme Gueye, en plus de cette situation liée à l’insécurité, viennent s’ajouter les contraintes logistiques.  Notamment, le mauvais état des routes.

« Ce faisant,  l’Unhcr limite considérablement l’approvisionnement des réfugiés   du camp de Sam Ouandjia avec 2 ou 3 mois pour acheminer des vivres au camp Sam Ouandjia par route », a-t-elle ajouté.

A l’en croire,  le nouveau Camp de Pladama Ouaka,  contrairement à Sam Ouandjia, offre l’avantage d’être facilement  accessible à partir de Bangui et les réfugiés s’y sentiront beaucoup plus en sécurité pour mener librement des activités d’autosuffisance.

Avec une capacité de 7000 personnes, le Camp de Pladama Ouaka  est situé à 7 km de Bambari, chef-lieu de la Ouaka et distante de Bangui de plus de 400km.

De sources gouvernementales,  compte tenu des contraintes sécuritaires et logistiques, le transfert des réfugiés se fera par voie aérienne. Deux avions sont affrétés pour cette opération et effectueront 4 vols par jour, a confié les mêmes sources.

Kabongo, Ai Bangui.

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 18:00

 

 

urne

 

 

Publié par Cécile Leclerc, Deutsche Welle le 10 novembre 2010

La procédure d’enregistrement des candidats pour la présidentielle du 23 janvier est désormais close. Six hommes sont en lice. L’opposition centrafricaine fait figure de grande absente et refuse le calendrier électoral

Parmi les candidats à l’élection présidentielle figurent l’actuel homme fort de Bangui, le général François Bozizé, ainsi que l’ancien président Ange Félix Patassé et Jean Jacques Démafouth, le dirigeant du mouvement rebelle de l’armée populaire pour la restauration de la démocratie. L’opposition centrafricaine récuse, quant à elle, l’avancement de la date de clôture des candidatures et dénonce un hold-up électoral. Andrien Poussou est l’une des figures de cette opposition. Ecoutez ci-dessous sa réaction, il a été joint par Bob Barry.

 

George Ibrahim Tounkara et Cécile Leclerc

 

SIX ASPIRANTS CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE DE JANVIER

(MISNA) 10/11/2010   13.50 - Six leaders ont déposé un dossier de candidature pour la présidentielle du 23 janvier 2011, a annoncé la commission électorale, dans un communiqué diffusé à la radio nationale, proclamant la fin officielle lundi dernier à minuit des opérations d'enregistrement des candidatures, réduites à 12 jours au lieu des 31 initialement prévus.

Parmi les aspirants candidats se détachent les noms de l'actuel président François Bozizé et de son prédécesseur avant qu'il ne le destitue en 2003, Ange-Félix Patassé, ainsi que de l'ancien ministre de la Défense et chef rebelle de l'Aprd, Jean-Jacques Démafouth.

Le président de l'association des chômeurs, Thierry Azourouth, est également parvenu à déposer à temps sa candidature, de même que Innocent Wilité et Lambert Koué Fodé, deux nouveaux venus sur la scène politique nationale.

En revanche, les négociations menées par le médiateur de la République, Mgr Paulin Pomodimo, n'ont abouti à aucune prorogation du délai d'inscription qui aurait pu permettre à d'autres aspirants candidats d'achever leurs démarches, notamment à des leaders de l'opposition, tels l'ancien Premier ministre Martin Ziguélé et le député Émile Gros Raymond Nakombo.

Les polémiques ne semblent pas enclines à s'atténuer dans les rangs de l'opposition et de l'ancienne rébellion concernant la décision qualifiée d'"unilatérale" du président Bozizé d'anticiper à fin octobre le début de la période d'enregistrement des candidatures pour la terminer le 8 novembre.

En vertu du calendrier initial élaboré par la commission électoral, les opérations d'inscription auraient dû se tenir du 8 novembre au 10 décembre. Initialement prévues en avril puis en mai 2010, les élections législatives et présidentielles ont été reportées à janvier 2011 – et ce, bien que le mandat de M Bozizé ait expiré en juin dernier – en raison de problèmes d'organisation dus essentiellement à l'insuffisance des fonds disponibles.

 

NDLR : Où le président de l’association des chômeurs a-t-il pu trouver les cinq millions de F CFA pour payer la caution de sa candidature ?

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 17:25

 

 

Binguis

 

Bozize KNK

 

 

 

Mercredi, 10 Novembre 2010 14:09

 

Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a déposé le 10 novembre 2010, son dossier de candidature à présidentielle de 2011 ainsi que ceux de 103 députés de son parti aux législatives. Ce dépôt de candidature pose problème car exécuté hors délai selon le porte-parole du gouvernement. Martin Ziguélé se justifie en faisant référence à une information reçue du président de la CEI selon laquelle le délai de dépôt de candidatures allait être prolongé de quatre jours et qu’une annonce officielle allait être faite sous forme de communiqué radiodiffusée. Selon lui, ce geste est « l’expression de sa volonté d’aller aux élections dans le respect de la loi ».

 

Toutefois, une correspondance du Président de la CEI adressée au gouvernement a été évoquée. Dans ce document publié ce jour par plusieurs quotidiens à Bangui, le Pasteur Joseph Binguimalé demande au gouvernement, via le ministre de l’administration du territoire, de lui conseiller la conduite à tenir au sujet du dépôt de la candidature, au lendemain de la clôture officielle, de Martin Ziguélé et des candidats de son parti à la députation.

Pour Fidèle Gouandjika, ministre de l’agriculture et porte-parole du gouvernement, cette nouvelle a surpris l’exécutif. Il ne comprend pas que « Martin ZIGUELE se base sur des rumeurs pour agir de la sorte ».

Rigobert VONDO, Rapporteur et porte-parole de la CEI qualifie l’acte de Martin Ziguélé de « sans fondement ».

Rappelons que le 8 novembre dernier, le président de la CEI a publié un communiqué pour informer les candidats et candidates aux élections Présidentielles et Législatives, que les dépôts de candidatures devaient être clos le même jour à minuit comme initialement prévu.

Dans un autre communiqué publié à la clôture effective de l’enregistrement des candidatures, la CEI a présenté une liste de six candidats inscrits pour les élections présidentielles. Il s’agit du Général François Bozizé Yangouvonda, président sortant, l’ex-président Ange-Félix Patassé, Maître Jean-Jacques Démafouth, ancien ministre de la Défense et leader l’APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie), de Joseph Cléopas Azoroute, Justin Innocent Wilité du Congrès centrafricain de la Renaissance et Lambert Koué Fodé.

La Commission Electorale Indépendante a déclaré qu’elle ne peut techniquement pas accepter cette candidature déposée en retard. De ce fait, seule une décision politique pourra intervenir pour valider la candidature de Martin Ziguélé et  la liste du MLPC.

 

NDLR : Il n’y a aucune polémique qui tienne ! Martin Ziguélé a comme seul adversaire François Bozizé et non Fidèle Ngouandjika. Le 8 novembre 2010 est le premier jour d’ouverture du dépôt des candidatures prévu par le chronogramme consensuel conformément à la loi et non celui de sa clôture. Force doit rester à la loi ! Bozizé qui est aussi candidat ne peut s’arroger le droit de choisir ses adversaires à la présidentielle. Le spectacle que donne actuellement la RCA et ceux qui se prennent pour ses autorités est franchement lamentable et pitoyable. Que Bozizé arrête d’acheter des plaisantins pour l’accompagner aux urnes afin de ne pas se sentir trop ridicule avec comme seul challenger celui contre qui il avait fait son coup d’Etat. L’élection présidentielle est trop sérieuse pour que Bozizé puisse s’amuser à en changer les règles comme il est en train de le faire. Il voudrait que la guerre civile s’installe dans ce pays qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 04:24

 

 

ZIg-Zag.jpg

 

  Centrafrique : Martin Ziguélé n'est pas candidat (JDD)

Martin Ziguélé, principal opposant en République centrafricaine, n'a pas déposé à temps sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 23 janvier prochain. La date butoir avait été fixée au 8 novembre. Mais le chef de file du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) refuse la validité de ce calendrier. "Ce n'est pas que je refuse de me présenter, ou de faire enregistrer ma candidature, mais ce délai m'est étranger parce qu'il est illégal", a-t-il expliqué. Le scrutin présidentiel a déjà été repoussé à trois reprises faute de moyens financiers et du fait de difficultés dans le désarmement des rebelles.

 

Source : http://www.lejdd.fr/International/Afrique/Depeches/Centrafrique-Martin-Ziguele-n-est-pas-candidat-232562/

 

NDLR : Il est évident que des élections aujourd’hui en Centrafrique sans que Martin Ziguélé soit dans les starting-blocks ne peuvent être considérées comme des élections crédibles. De même, des élections aujourd’hui en Centrafrique avec comme seuls candidats Bozizé et Patassé et quelques faire-valoir pour qu’ils n’aient pas l’air trop ridicule tous les deux ne peuvent être  prises vraiment au sérieux, ni par les Centrafricains, ni par la communauté internationale. Bozizé doit revenir à la légalité et cesser de violer la loi en se croyant tout-puissant. Le Code électoral est clair dans les dispositions liées au délai du dépôt de candidature.

 

 

A deux mois des élections, polémique sur les candidatures en Centrafrique

 

 

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Par RFI 10/11/2010 par Carine Frenk

Le collectif des forces du changement, qui regroupe tous les partis de l'opposition centrafricaine, a décidé de déposer ses dossiers de candidature entre le 8 novembre et le 8 décembre 2010, conformément aux délais initialement prévus pour participer aux élections présidentielle et législatives du 23 janvier prochain. Mais entre-temps, la commission électorale a changé les dates et le dépôt des candidatures est clos depuis lundi soir.

Si l'affiche ne change pas et si la date des élections est maintenue, trois principaux candidats seront en lice le 23 janvier prochain pour la présidentielle centrafricaine : l'actuel chef de l’Etat, le général Francois Bozizé, celui qu'il a renversé le 15 mars 2003, Ange-Félix Patassé, ainsi que l'ancien ministre de la Défense, Jean-Jacques Demafouth, qui est aujourd'hui le chef de file des ex-rebelles de l'APRD. « C’est la suite du processus de paix que nous avons engagé. Je représente une catégorie de nos compatriotes qui avaient choisi de s’exprimer par la voix des armes et que j’ai convaincus de revenir sur la voie de la démocratie ».

Refusant de reconnaître la légalité du nouveau calendrier, l'ancien Premier ministre (2001-2003) Martin Ziguélé, qui était arrivé au second tour en 2005, a déposé sa candidature ce mardi 9 novembre « conformément aux délais initialement prévus ».

Emile Gros Raymond Nakombo, qui vient d'être investi par le RDC, le parti de feu le général André Kolingba, compte déposer son dossier en fin de semaine. Le collectif des forces du changement conteste aussi la légalité du découpage électoral et la coalition a déposé le recours devant le conseil d'Etat.

Justin Innocent Wilité, du Congrès centrafricain de la Renaissance, un parti en phase de création, Cleophas Azouroute, membre du KNK le parti du général Bozizé et représentant des jeunes diplômés sans emploi, et Kouet Fodé, un opérateur économique indépendant, ont également déposé leurs candidatures dans les délais reconnus par la CEI. 

 

 

Valider les fraudes électorales en Afrique, un crime contre l’humanité

Juliette Abandokwe

 Personne ne s’attend à ce que les tyrans qui nous gouvernent ne quittent leurs « responsabilités de chef d’état » librement et démocratiquement. Ils sont arrivés au pouvoir par la fraude et le soutien de leurs maquereaux occidentaux, et se maintiennent au pouvoir par la violence et la répression. Ils ne connaissent donc pas d’autres langages que celui-là. Le goût très sucré de la mangeoire pour leur famille et leur clan ne peut d’ailleurs que les dissuader au quotidien d’abandonner le doux pouvoir.  

Par conséquent, tous les moyens et subterfuges sont bons pour forcer le peuple à accepter soit la monarchisation, soit la passation du pouvoir à l’intérieur du clan. Les contestations sont écrasées dans la répression avec la bénédiction des maquereaux, les leaders dérangeant assassinés. Cela fait 50 ans que ça dure.

« Comment peut-on organiser des élections, y participer et les perdre en Afrique ? » disait Omar Bongo.

 Les pays de la communauté françafricaine usent d’une machine déjà parfaitement bien huilée depuis l’avènement des pseudo-indépendances, installée par un colonisateur qui avait bien l’intention de garder la main mise sur ses colonies, afin de continuer à faire main basse sur des ressources naturelles devenues indispensables pour son fonctionnement. L’Occident est bel et bien obligé de piller là où il peut sinon il est mort. Un changement de conditions dans les contrats miniers provoquerait de grandes difficultés économiques en Europe. Quand on vous demande soudain d’acheter quelque chose que vous avez l’habitude depuis un demi-siècle d’obtenir avec d’énormes rabais, votre économie va forcément en souffrir. On peut donc comprendre l’acharnement occidental à vouloir préserver des conditions économiques garanties par les lascars que nous connaissant.

 C’est ainsi que le gouvernement français se porte garant de résultats électoraux à la hauteur des espérances du « président » sortant, en échange de la bonne garde du pré-carré que tout le monde connait. Les petites variantes locales viennent en tête de la parade en vue de la fraude électorale massive que nous connaissons dans les pays de la Françafrique, et qui se répète à chaque échéance électorale.  Nous nous préparons déjà à assister à plusieurs élections présidentielles en 2011, dont les vainqueurs sont certainement déjà connus au Quai d’Orsay à Paris.

Le premier petit moyen est la manipulation systématiquement du nombre des personnes qui auront le droit de déposer leur bulletin de vote. En République centrafricaine, Bozizé a décrété publiquement et devant les médias internationaux, que le recensement du corps électoral  était un petit problème et qu’il peut se faire en un mois.  Or, malgré une population de 4 millions et de nombreux déplacés internes, ce n’est que des fabrications de listes électorales qui peuvent être produites en si peu de temps.

Ensuite, la manipulation de sous-préfets, préfets, chefs de village et maires de plusieurs préfectures  en province, ainsi que dans les faubourgs de la coquette capitale, a été largement constatée, et prouve largement les tentatives de malversation en termes de recrutement électoral, et de listes parallèles et non conformes, donc illégales.  Ainsi l’établissement de la base même du processus, est sujet à des tentatives  systématique de sabotage, ce qui ne présage pas grand-chose de bon pour une suite transparente.

 Au Cameroun, on trouvera la variante locale constituée par les chahutages continuels au sein d’Elecam. Les représentants locaux en charge des élections sont critiqués de manière véhémente, tant leur choix se dessine clairement dans une chronique de fraude massive annoncée. Les sous-préfets, favorables au parti au pouvoir, accusés de truquages des listes électorales et de falsification des procès-verbaux consignant les dépouillements des élections sont autant de signes que les élections seront tout sauf transparentes et démocratiques. Ceux qui vont dépouiller les bulletins de vote vont donc éliminer les bulletins qui disent NON, et brandir les bulletins qui disent OUI. Les fraudes se font au nez et à la barbe des citoyens.

Ce ne sont que des petits exemples de la falsification du droit de vote du peuple. Une fois de plus on ne pourra que constater l’échec du peuple dans sa volonté d’exercer son droit le plus fondamental, sa liberté de penser et de manifester son opinion.

 Or « un OUI n'a de sens que si celui qui le prononce, a la capacité de dire NON » disait Lamine Gueye.

Les Africains sont en droit de s’attendre à un recensement électoral fait ouvertement et dans les règles, par la voie officielle, et surtout sur toute l’étendue du territoire national, effectué par une commission électorale indépendante comme le stipule la loi constitutionnelle.  Les listes vérifiées et définitives sont les seules listes légales. Le peuple a le droit au respect de la loi garantie par la Constitution. Mais au fond en Afrique, une Constitution n’a qu’une valeur très limitée en comparaison avec la Constitution française par exemple.

 Au terme des élections, la communauté internationale est sensé valider un résultat obtenu dans la transparence et la légalité. Mais l’opinion publique internationale est très silencieuse, inconsciente et désintéressée du sort des peuples africains. Le racisme institutionnalisé en Occident a bel et bien aidé à transformer le sort de l’Africain en détail de l’Histoire.

 On sait que Biya passe le plus clair de son temps à l’Intercontinental de Genève en Suisse, et en Europe on se dit « et alors…. ». Les autorités suisses pourtant, dans l’acceptation de cette situation, se rendent coupables de recel et de blanchiment d’argent volé à autrui. Mais qui va sanctionner la Suisse. Qui va sanctionner la France dans son soutien systématique de la logistique civile et militaire des dictateurs-voleurs.

 Qu’elle est loin cette misère et cette famine que les médias étalent. Le Darfour, l’Ethiopie, la Somalie, les rebellions et coups d’état chez feu Bokassa, le choléra au Cameroun, les guerres au Congo, et tant d’autres choses qui finalement se mélangent dans l’inconscience occidentale;  les gouvernements occidentaux profitent de l’ignorance et de l’indifférence générale pour valider l’inacceptable, et feignent l’ignorance des malversations malgré tous les cris de protestation des peuples qui ont été dépouillé de leur droit à la parole et à la respiration mentale.

 Les pouvoirs occidentaux valident des pratiques qui ne pourraient jamais être validées en Europe, et c’est bien parce que ces pratiques en Afrique sont systématiquement  validées, qu’elles ont fini par constituer la normalité sans questionnement aucun. Une normalité profondément indécente et coupable.

 En RCA, la communauté internationale a validé une élection présidentielle basée sur des inscriptions clandestines de citoyens par des chefs de village et des maires aux ordres des autorités du régime sur des cahiers d'écoliers, pour constituer des listes électorales parallèles et piratées. Ce sont pourtant des pratiques inacceptables. Et tout le monde le sait parfaitement. Les gouvernements occidentaux acceptent et valident.

 En fin de compte, les commissions électorales deviennent des commissions auxquelles « on impose de fausses données  pour légitimer de faux résultats ».  De quoi valider largement un faux président à la même occasion !

Cette situation est inacceptable, et elle à  prendre avec le plus grand des sérieux, par une communauté internationale qui ne se cesse de déverser des milliards dans les poches des uns des autres, fer de lance d’un colonialisme humanitaire rampant, renforçant ainsi le poids d’une dette imaginaire sur les frêles épaules d’un peuple qui n’a même jamais vu le capital. Les vraies questions de fond ne sont jamais posées.

 La communauté internationale refuse de comprendre et d’accepter  que les peuples africains aspirent désespérément  à la paix, et à des élections paisibles et correctement menées. Dans cette perspective, il serait hautement souhaitable que le déroulement du processus électoral soit mené dans la transparence et le sérieux, en laissant de côté les grossières manipulations. Il est également indispensable et normal que le scrutin exprime la libre expression du peuple, que le résultat soit crédible, et surtout acceptable avant d’être validé automatiquement par des puissances prédatrices qui ne voient que l’effet du scrutin sur les contrats miniers ou pétroliers dont ils se maintiennent bénéficiaires depuis 50 ans.

 Ces procédés de manipulation des listes électorales sont donc répandus de façon institutionnalisée en Françafrique. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.  Nous ne parlons là que des fraudes pré-électorales. Les urnes bourrées ou brûlées, les intimidations et menaces envers les électeurs, la présence omniprésente des forces armées au moment du vote, le black-out communicationnel dans le pays, ainsi que les répressions dans le sang d’électeurs qui manifestent leur réprobation à la violence politique des autorités, ne sont qu’une faible image de la réalité du terrain. Les fraudes électorales sont massives à tous les niveaux, afin de garantir que le « bon candidat » sera bien le vainqueur. 

 En fin de compte, valider de tels résultats équivaut bel et bien à un crime contre l’Humanité.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 04:03

 

 

Bozize KNK

 

La volonté évidente de frauder les élections en Centrafrique de François Bozizé et l’incapacité à organiser et tenir celles-ci du président qu’il a mis à la tête de la commission électorale ont fini par engendrer une lassitude certaine ou plutôt une certaine lassitude chez les Centrafricains s’agissant des élections présidentielles et présidentielles. Leur décision unilatérale d’avancer arbitrairement le délai de dépôt des candidatures pour le clôturer le 8 novembre 2010 à minuit en violation des dispositions du Code électoral – excluant ipso facto l’opposition de s’engager dans la compétition électorale - ouvre encore une crise inutile qui va générer des tensions supplémentaires dans un pays que le pouvoir a déjà beaucoup de mal à contrôler.

Si on y rajoute le non-respect par le camp présidentiel de l’accord politique du 13 février qui avait pourtant déjà permis de débloquer une seconde fois le processus électoral afin que les partis de l’opposition reviennent siéger à la CEI et le refus de Bozizé de respecter l’arrêt du Conseil d’Etat sur le découpage des circonscriptions électorales aux législatives, force est de constater à nouveau que de sérieuses menaces pèsent une fois de plus sur la tenue des dites élections fixées pour le 23 janvier 2011 et sur leur crédibilité. Qu’on le veuille ou non, avec les actes que ne cessent de poser Bozizé et Binguimalé, ce duo infernal qui se tient par la barbichette, on a assurément l’impression d’un éternel recommencement comme dans le mythe de Sisyphe.

Bozizé, avec la précieuse aide du vrai faux pasteur Binguimalé, est dans une tentation permanente de vouloir piloter à seul le processus électoral, convaincu sans doute que c’est la seule solution pour lui de réussir le hold-up électoral qu’il tient à réaliser coûte que coûte. Bien qu’ayant perdu sa légitimité constitutionnelle de président de la République depuis le 11 juin dernier, il veut néanmoins demeurer maître du jeu électoral. Il est à la fois président de la République, candidat aux élections tout en étant aussi l’arbitre du processus électoral qui doit décider du calendrier et du chronogramme de différentes étapes, bref, à la fois juge et parti.

Dès lors, lorsqu’il s’aperçoit que certaines situations pourtant consensuellement arrêtées ne lui plaisent pas, il décide arbitrairement de violer la loi ou ouvrir une crise en s’ingérant grossièrement dans le processus électoral, quitte à susciter un tollé ou mécontenter l’opposition qui va évidemment se braquer en se menaçant de se retirer du processus. Depuis qu’on a décidé de tenir des élections en Centrafrique, c’est le même manège qui ne cesse de se répéter quasiment tous les trois mois.

A chaque fois, Bozizé prend des décisions susceptibles de créer le blocage et est le premier à accuser l’opposition de ne pas vouloir réellement aller aux urnes. L’OIF se voit obligée de dépêcher l’ex président burundais Pierre Buyoya puis au bout de quelques jours de négociations avec tous les protagonistes, les choses reprennent comme si de rien n’était. Comme par hasard, pour ne pas déroger à ce casting, avec la situation que le refus de Bozizé de se soumettre à l’arrêt du Conseil d’Etat sur le découpage électoral aux législatives et la clôture arbitraire et illégale du dépôt des candidatures viennent de créer, l’ex président Buyoya est déjà apprend-on, annoncé à Bangui.

Tout semble donc bien parti pour qu’on envisage encore objectivement un troisième report de ces élections du 23 janvier 2011 car on ne voit pas comment avec le peu de temps qui reste, ce qui reste impérativement à faire comme la confection d’une liste électorale informatisée et fiable, ainsi que la résolution du problème du découpage électoral pour les législatives et la désignation d’un nouveau président de la CEI, comme l’exige l’opposition, pourraient intervenir pour permettre aux électeurs de rendre aux urnes le 23 janvier 2011.

Bozizé n’est visiblement pas conscient que ses diverses turpitudes et tous les actes qu’il pose sont autant de grains de division nationale et de troubles qu’il sème dans le pays. Il désigne objectivement et inutilement les Gbayas à l’hostilité des autres ethnies centrafricaines. Cette politique de division nationale est en train de conduire ce pays tout droit dans le mur et une guerre civile dont on commence déjà à percevoir certains signes avant-coureur.

Ce qui s’est passé au consulat de Centrafrique à Douala est d’une telle gravité qui nécessite que de sérieux enseignements en soient tirés non pas forcément en termes de répression comme on semble en prendre la voie à Bangui avec la descente en force au Cameroun de la délégation conduite par le général Antoine Gambi, Jean Francis Bozizé et Firmin Feindiro notamment, mais pour remédier concrètement et durablement aux situations qui peuvent engendrer inévitablement de la violence interethnique et des actes désespérés. Il est à déplorer qu’au sein même de la communauté centrafricaine à Douala notamment, les Gbayas, malheureusement assimilés à tort à Bozizé et son clan au pouvoir, se disent  mal vus par les autres compatriotes. ce n'est pas bon signe. Les génocides commencent toujours ainsi. Il faut y prendre garde….La nation centrafricaine doit demeurer unie et subsister au dictateur sanguinaire Bozizé.

 

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