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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 00:15

 

 

URNE EN BOIS

 

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 17 Novembre 2010 13:51

 

Martin ZIGUELE du MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) et Emile Gros Raymond NAKOMBO du  RDC (Rassemblement Démocratique Centrafricain), deux principaux partis politiques d’opposition en République Centrafricaine, seront finalement candidats à la Présidentielle de janvier 2011.

Ils ont officiellement déposé leurs candidatures à la CEI le 16 novembre 2010 et ceux de leurs candidats aux législatives. Ces deux candidats viennent ainsi compléter la liste des candidats en lice que sont le président sortant François Bozizé candidat du KNK, Ange Félix Patassé, candidat indépendant, Jean Jacques Démafouth de la Nouvelle Alliance pour le Progrès et Justin Wilité qui se présente comme le candidat de la jeunesse.

Les candidatures du MLPC et du RDC ont pu être déposées suite à un nouvel accord politique convenu entre le Président de la République et les différents acteurs politiques à l’occasion d’une rencontre élargie réunissant lundi 15 novembre, toutes les Forces vives de la Nation en présence de la Communauté internationale au Palais présidentiel à Bangui.

Laquelle rencontre a conduit au dénouement dans la polémique au sujet de la date de clôture des candidatures aux élections groupées en Centrafrique le 23 janvier prochain. Lors de cette rencontre, le président François Bozizé a demandé à la Commission électorale indépendante (CEI) de s'organiser afin que des candidats n'ayant pas déposé leur dossier à temps puisse se présenter aux élections.

Interrogé par Radio Ndeke Luka dans la rubrique Invité de la Rédaction sur la décision de la réouverture des candidatures aux élections, Martin Ziguélé réitère son appel au respect des dispositions du Code électoral de la République Centrafricaine.

 

Voici le lien pour écouter l’interview de Martin Ziguélé : http://radiondekeluka.org/templates/fh_rnl/wp_popup.php?soundFile=http://radiondekeluka.org/audio/2010-11-17invite.mp3&title=Martin%20Ziguel%C3%A9

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 00:10

 

 

ARV

 

 

RCA-SIDA: LA RUPTURE DE STOCK DES ANTIRÉTROVIRAUX DÉCOULERAIT-ELLE DE LA CORRUPTION?

(MISNA) 16/11/2010   19.47 - Pour la seconde fois depuis le début de l'année, les réserves de médicaments antirétroviraux nécessaires au traitement du sida sont en rupture de stock au niveau national, indiquent des sources de la MISNA opérant dans le secteur médical dans la capitale Bangui.

Les sources de la MISNA précisent par ailleurs que cette situation a déjà abouti au décès de plusieurs malades. Les antirétroviraux, qui représentent les médicaments les plus efficaces dans la lutte contre le sida, doivent être administrés régulièrement et leur interruption remet en cause tout le cycle du traitement.

Plusieurs hypothèses circulent sur la cause de la rupture de stock des soins antirétroviraux : si certains estiment que le gouvernement n'aurait pas renouvelé à temps sa commande des médicaments, d'autres imputent la situation à la corruption et à de présumés trafiquants ; d'autres encore pensent que le problème découle de la réduction des financements du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose du fait du non-respect des standards de transparence par les dirigeants centrafricains.

Le Centrafrique enregistre officiellement près de 15.000 malades du sida qui suivent un traitement aux antirétroviraux. Le taux d'incidence de la maladie est supérieur à 6% dans le pays : c'est le plus élevé de toute la région centrale du continent.

 

NDLR : Mme Hyacinthe Wodobodé la coordinatrice du CNLS avait pourtant balayé du revers de la main toutes les accusations formulées contre elle et sa mauvaise gestion en osant même affirmer que le CNLS était sorti de l’œil du cyclone. Quelques mois après, elle est rattrapée par la réalité d’une autre rupture de stock d’ARV. La conséquence de ces errements est hélas la situation des malades centrafricains. Jusqu’à quand les pauvres malades doivent-ils continuer ainsi à endurer les frais de dirigeants ripoux du CNLS et du ministère de la santé ? Pourquoi continue-t-on de laisser en fonction des auteurs de malversation et de mauvaise gestion qui ont, en plus, l’outrecuidance de narguer tout le monde?

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 03:29

 

 

Binguis

 

 

La question se pose avec une certaine acuité à propos du processus électoral en Centrafrique compte tenu des magouilles, de l’incompétence, de la subordination coupable et de la complicité du président de la commission électorale avec le candidat président Bozizé avec leurs divers errements qui, non seulement ont déjà occasionné à deux reprises le report des dates de scrutin mais, font peser de sérieuses menaces d’élections bâclées, non inclusives ni transparentes, donc de hold-up électoral susceptible d’entraîner des contestations et des troubles post-électoraux.

Si les Guinéens ont dû patienter quatre mois après le premier tour de scrutin présidentiel et changer deux fois de président de CEI pour voir enfin aboutir le processus de leur présidentielle, c’est précisément en raison de la question de l’importance du président de leur Commission électorale qu,i bien qu’élu démocratiquement, n’inspirait pas du tout confiance au camp d’un  des candidats qui ne le jugeait pas suffisamment neutre et indépendant. Plusieurs convulsions et controverses ont marqué aussi le processus électoral guinéen, tant pour le premier tour de scrutin que pour le second.

En Guinée, les clivages et contradictions politico-ethno-régionales sont telles que pour régler l’interminable crise de confiance qui perdurait et désespérait les citoyens, il n’a pas été inutile, quitte à froisser le nationalisme des Guinéens, de faire appel à un étranger, un général malien qu’on pouvait difficilement suspecter de parti pris en faveur de l’un des deux adversaires qui devaient s’affronter au second tour.  Cette solution qui a fait lever le véto et les réticences d’un des camps en compétition, a également permis de faire évoluer positivement la situation et à aller aux urnes.

En Centrafrique, une crise de confiance analogue à celle de la Guinée, oppose bel et bien quasiment l’ensemble de la classe politique du pays hormis le KNK parti au pouvoir et l’un des candidats, le président sortant François Bozizé qui entend se succéder à lui-même et le président de la CEI le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé qui prend ses ordres auprès de ce dernier et gère cette structure censée travailler dans la collégialité et par consensus dans une totale opacité et subordination.

Les péripéties du processus électoral en Centrafrique sont tributaires et évoluent hélas au gré des caprices et diktat de Bozizé qui a une conception et une compréhension assez singulières et croit qu’il est au-dessus des lois. Pour quelqu’un qui se prend pour un président de la République alors qu’il n’en a nullement l’étoffe, on ne peut que plaindre le sort de la République centrafricaine qui va malheureusement se farcir on ne sait pour combien de temps encore, un tel individu dont la place est dans son village. C’est trop lui demander que de lui parler d’un arrêt ou du rôle du Conseil d’Etat ou de ce que c’est qu’un code électoral.

Ce qui est plus consternant encore c’est l’attitude et le comportement des diplomates et autres organisations internationales dont les représentants sur place à Bangui sont littéralement terrorisés, insultés, menacés et malmenés publiquement à volonté par le soudard de Bozizé sans qu’ils osent élever la moindre protestation ou indignation. Lors de la dernière réunion du lundi 15 novembre au Palais de la Renaissance, aucun diplomate n’a daigné prendre la parole devant le dictateur qu’ils ont regardé faire son numéro jusqu’au bout. A croire qu’ils sont tétanisés par lui. Que craignent-ils ?  

Témoins objectifs du drame bozizéen que vivent quotidiennement les Centrafricains à l’heure actuelle, les représentants de la communauté internationale à travers le comité de pilotage préfèrent baisser la tête et fermer les yeux sur toutes les violations de la loi par Bozizé au lieu de contribuer efficacement à la remise de ce rustre tyran sur le droit chemin. Ils se font hélas plutôt complices de ses frasques et sont donc passibles de non-assistance à pays en danger. Qu’est ce qui peut justifier l’informatisation des données électorales en Côte d’Ivoire,  en Guinée et pas en Centrafrique ?

Cette politique de deux poids deux mesures de la communauté internationale est scandaleuse et doit être dénoncée comme telle. Il vaut mieux sans doute envoyer  des casques bleus en Centrafrique que prévenir des troubles et violentes contestations post-électorales en organisant mieux les élections. Sans être une panacée universelle, le cas guinéen peut servir d’exemple en faisant école dans certains pays africains comme la République centrafricaine. Vite un étranger à la tête de la CEI en Centrafrique pour couper le cordon ombilical entre les deux larrons que sont Bozizé et Binguimalé afin d'instaurer une véritable neutralité avant d’aller aux urnes !

 

Rédaction C.A.P 

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 00:48

 

 

Bozize KNK

 

 

Que veut le peuple? Que demande le peuple à la fin des fins ? Pas grand-chose. Comme dit Paul Eluard : « Ce n’est pas vrai qu’il faut de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et puis rien d’autre ». Le peuple veut juste le droit au bonheur. Certes ce n’est pas au pouvoir de s’occuper de rendre le peuple heureux tous les jours. Mais le pouvoir peut favoriser les conditions d’accession à ce bonheur et c’est précisément pour cette raison que le pouvoir existe. Le peuple aspire à une vie décente, un emploi, un logement, une instruction, à l’électricité,  à l’eau potable et à la santé. Il veut le respect des garanties qui lui sont dues et qui ne sont pas des concessions gracieuses du gouvernement: la protection de l’individu contre les arrêts arbitraires, l’injustice, le mépris, les humiliations, les tortures, les assassinats.

Au dessus de tout, le peuple désire simplement qu’on lui donne, le moment venu, la possibilité d’utiliser la seule arme en sa possession : le bulletin de vote  pour reconduire ou choisir un autre dirigeant capable de lui créer les conditions du droit au bonheur.

Seulement, ce désir  est le cadet des soucis d’un pouvoir entièrement occupé à se maintenir, à se préserver, à se consolider, à s’étendre pour se sucrer et piller le pays.

Bozizé est obsédé de conserver le pouvoir quel qu’en soit le prix, quitte à imposer la loi des armes contre les préoccupations légitimes  du peuple : le bien être et le développement. Ce complexe de supériorité pousse cet homme déjà décrit comme  un incompétent, peu cultivé et peu intelligent, assoiffé de revanche, à ne rien voir ni entendre, à avoir raison sur tout et aller comme un fou furieux au bout de ses erreurs. Il ignore que la politique doit être faite de compromis acceptables et qu’elle doit être conduite dans l’intérêt général. Il ignore également que gagner une élection n’est pas une fin en soi et encore moins une solution finale à tous les problèmes du peuple. Pire encore, voler une élection est le comble de malheur, un gâchis indescriptible.

Depuis quelques mois, Bozizé a choisi de mépriser les Centrafricains par son  autoritarisme, son incapacité au dialogue, son injustice manifeste, son amateurisme, son clientélisme, sa démagogie et son culte de personnalité. Tant d’autres défauts sont relevés ici et là ; il défait le lendemain ce qu’il a fait le jour précédent  et on ne comprend jamais ce qu’il veut ou délibère de faire.  Il balaie d’un revers de la main les décisions du Conseil d’Etat, taxé de « criminel ». Et par des « coup de gueule spectaculaire » en présence des représentations diplomatiques, des organisations internationales  et des forces vives de la nation, il prend des décisions qui ont force de lois voire  qui sont au dessus de la loi : il fixe seul la date des élections, seul il avance la date des dépôts de candidature au mépris de la loi électorale et des accords politiques, seul il décide que la liste électorale et la carte d’électeur ne seront pas informatisées. Seul, il détermine qui est autorisé ou non à participer à la joute présidentielle. Ne soyons pas surpris que, seul aussi, il s’autoproclamera vainqueur d’un scrutin qu’il aurait « balisé » avec la complicité de son »caniche », le vrai faux pasteur, le président de la CEI au grand mépris de la loi électorale jugée, dorénavant, inutilisable car celle-ci peut desservir ses desseins.

Comme l’a écrit Machiavel dans le Prince « un prince qui peut tout ce qu’il veut ne fait que des folies ». Un prince est sujet à s’égarer quand il n’est retenu par rien. Egalement, un prince qui s’est affranchi des lois sera ingrat, changeant et imprudent contrairement au peuple qui est plus prudent, plus constant et meilleur juge. Ce n’est pas sans raison qu’on dit que la voix du peuple est la voix de Dieu (vox populi, vox Dei). Le suffrage universel est un rite de légitimation du pouvoir. Mais comme tout rite, pour être valide, il doit être accompli dans certaines conditions. Bozizé en maître dominateur, égoïste, méprisant et violent cherche par tous les moyens, même en s’alliant avec le diable, à organiser une parodie de suffrage universel.

Qu’il sache que la démocratie est plus forte que la dictature qui est en réalité fragile. Le dictateur croit que le peuple est soumis, maté, apeuré, consentant. Mais ce n’était qu’un consentement passif, une indifférence glacée. Comme l’avait constaté encore Machiavel  dans le Prince, les citoyens « supportent » les dictateurs et ne les portent pas. Ils ne les « soutiennent » que du bout des lèvres. Que BOZIZE sache que la marmite populaire ne cesse jamais de bouillir. Les dictateurs ne veulent soulever les  couvercles, et leurs marmites leur explosent à la figure. L’histoire a parlé au Libéria avec Samuel Doe et Charles Taylor, en Haïti avec Bertrand Aristide, elle parlera en Centrafrique.     

Ce qui est surprenant, les intellectuels  et les grands juristes semblent déserter un monde aux antipodes de leurs soucis quotidiens à l’exception de quelques braves comme maître Zarambaud qui continue d’utiliser courageusement sa plume acérée.  Quiconque a un peu de mémoire peut se rappeler de la lettre ouverte du magistrat François Guéret dénonçant les dérives du régime Kolingba, pourtant son parent. Aujourd’hui, rien de tel. Oublions les Jean-Paul Ngoupandé, Laurent Gomina-Pampali, Kiticki-Kouamba, Henri Maïdou, qui sont passés avec bagages intellectuels dans le camp de Bozizé autour de la mangeoire au mépris de toute morale. Centrafricains, manifestez votre mécontentement et exiger la démocratie avant qu’il ne soit trop tard.

Tandis que les autres pays empruntent doucement mais sûrement le chemin de la croissance et du développement, le nôtre marche à reculons.  Rappelons que le scrutin de 2005 était « unanime » en faveur du régime de Bozizé. Il avait le blanc seing de la France, de la communauté internationale et de ses pairs de la sous-région. Il avait également le bénéfice du doute de la part du peuple et la caution politique de certains responsables politiques charismatiques. Il fallait lui accorder une chance car il n’a jamais gouverné. Ces derniers ont même dénommé son coup de force de « sursaut patriotique ». Qu’avait-il fait de ce capital de confiance ? Cinq ans après, « le bilan parle pour lui-même » : le bien être, le développement, la paix, la sécurité ne sont pas au rendez-vous. Au contraire, la misère est le lot quotidien des Centrafricains, seulement 30% du territoire est administré, les institutions de la République (justice, parlement, les forces de défense…) sont vidées de leur contenu ; l’école publique est moribonde ainsi que la santé. Des forces de défense, seule la garde présidentielle est suréquipée et bien formée au détriment des FACA, de la gendarmerie et de la police qui ne doivent leur existence qu’à l’appui sporadique de pays amis. Le SIDA continue sa moisson de mort dans l’indifférence totale des autorités qui savent qu’ils peuvent se payer le tourisme médical en Europe ou en Asie. L’impunité et le clientélisme, l’amateurisme, le clanisme cohabitent avec la mauvaise gouvernance, la gestion prédatrice et mafieuse de la chose publique.

Qu’adviendrait-il alors si Bozizé réussit un autre  hold-up électoral en janvier 2011? Il est entrain d’y consacrer toute son énergie et les maigres ressources de l’Etat. Il s’agit, pour lui, de préserver son pouvoir quel qu’en soit le prix, de sécuriser son régime. Bozizé est entrain de suréquiper en armement sa garde présidentielle et de renforcer la police politique (Service de recherche et d’investigation SRI) dirigée par l’un de ses rejetons, pour faire de la Centrafrique un état policier. Il entend gouverner  par la peur et l’intimidation. En terme clair, Bozizé va « familiariser » à outrance son régime et s’entourer d’une cour de courtisans et de flagorneurs et ainsi  instaurer un pouvoir absolu.

Développer le pays n’est pas une priorité pour Bozizé. Tant pis pour le peuple meurtri, miséreux, malade, mal logé, les déplacés qui vivent avec les animaux en brousse, la frange de la population assiégée par des forces étrangères, les enfants affamés et non scolarisés. Tant pis pour la démocratie, le pays.

Mais l’histoire nous dit que très vite, un pouvoir absolu entraîne inévitablement le dirigeant dans un délire schizophrène. La mère de Napoléon, en avait conscience, et disait sans cesse en contemplant la gloire de son fils : « Pourvu que ça dure ! » Cela ne dura pas.

Selon le général de Gaulle, je cite « si l’on entre facilement en dictature, je sais trop qu’on en sort seulement dans le sang et les larmes ».

Tout se met en place pour favoriser l’émergence de solutions radicales car lorsqu’on est désespéré, on n’a plus rien à perdre.

BOZIZE doit partir !!!! 

 

Jean Jacques Koisset (Bangui)

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 18:55

 

 

Bozize KNK

 

Binguis

 

 

Bangui 16 nov (Xinhua) - Le président centrafricain François Bozizé a demandé lundi à la Commission électorale indépendante (CEI) de s’organiser pour recevoir mardi du 6h à minuit les candidatures des retardataires pour les élections présidentielles et législatives du janvier 2011.

Cette décision intervient après trois heures de concertation entre François Bozizé et les acteurs principaux du pays, selon les sources près de la présidence. Bozizé a également renouvelé son refus de l’informatisation du vote et d’un nouveau découpage des circonscriptions.

Jusqu’au minuit lundi 8 novembre, la date butoir pour le dépôt des candidatures, six candidatures ont été enregistrées pour les présidentielles prévues en janvier 2011 en Centrafrique, à savoir l’actuel chef de l’Etat François Bozizé, du parti au pouvoir KNK ( Kwa na kwa, le travail rien que le travail) ; l’ex-président Ange-Félix Patassé qui se présente comme indépendant, et Jean-Jacques Démafouth, du mouvement de rébellion de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD).

Mais, l’opposition estime que la durée du dépôt des candidatures (du 28 octobre au 08 novembre) a été décidée de manière unilatérale par la CEI sous l’impulsion du Pouvoir en place.

Prévues pour avril, puis mai 2010, les élections législatives et présidentielles de Centrafrique, reportées au 23 janvier 2011, devraient permettre de renouveler les mandats des députés et du président de la République, arrivés à terme en juin 2010.

 

François Bozizé laisse sa chance à Martin Ziguélé pour la présidentielle

16/11/2010 à 15h:03 Jeune Afrique

Le président sortant François Bozizé vient de réclamer à la Commission électorale indépendante de Centrafrique un délai supplémentaire pour le dépôt des dossiers de candidatures à l’élection présidentielle de 2011. Martin Ziguélé, qui avait rejeté le délai initialement imparti, devrait donc pouvoir concourir.

Nouveau rebondissement à Bangui : pour mettre fin à la polémique qui entoure le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 23 janvier prochain, le président vient de réclamer un sursis à la Commission électorale indépendante (CEI). « Je demande tout simplement au président de la CEI de s'organiser pour que les dossiers de candidature en retard soient déposés afin que le processus électoral suive son cours », a déclaré le chef de l'État lors d'une réunion regroupant les membres de l'opposition et de la majorité.

 

Il répond ainsi à la colère des candidats de l’opposition qui s’étaient plaints de ce que le délai de dépôt des dossiers aient été raccourci et avaient menacé de ne pas aller aux élections. Le 19 octobre, la période de dépôt des candidatures - qui devait initialement courir du 8 novembre au 10 décembre - avait été avancée et sa clôture fixée au 8 novembre.

 

Jeu politicien

 

« Je ne me sens pas du tout concerné par le dépôt de candidature lundi à minuit, cette période est illégale », avait déclaré lundi 8 novembre l’opposant Martin Ziguélé du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC). Il avait alors déposé son dossier le 9 novembre en signe de protestation et « conformément au délai initialement prévu ».

 

Invité à la réunion lundi soir, Martin Ziguélé, Premier ministre de 2001 à 2003, a lancé au président : « J'en appelle à votre rôle constitutionnel, comme garant de la paix et de l'unité nationale. Je n'ai pas d'autres ambitions que d'aller aux élections. »

 

François Bozizé a tout de même tenu à répondre aux accusations de son potentiel concurrent, qui lui reproche d’avoir décidé de manière « unilatérale » d’anticiper la période de dépôt des dossiers. « Le mal ce n'est pas la CEI, c'est le jeu politicien. Pourquoi déformez-vous la vérité ? Vous allez tromper perpétuellement le monde comme ça ? Depuis un an vous n'avez pas déposé de dossier. Les autres l'ont fait », s'est-il insurgé.

 

Le 8 novembre, la CEI a reçu six dossiers, dont quatre ont été retenus pour être transmis à la Cour constitutionnelle, qui décidera de leur validité. Les candidats à l’élection présidentielle sont l'actuel président Bozizé, l'ancien président renversé par François Bozizé, Ange-Felix Patassé (1993-2003), l'ex-ministre de la Défense et chef de L'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) Jean-Jacques Demafouth ainsi que Justin-Innocent Wilité, du Congrès centrafricain de la renaissance (CCR).  (avec AFP)

 

 

NDLR : Bozizé est un candidat comme les autres. Il n'a pas à s'arroger des droits qu'il n'a pas. Ce n'est pas à lui de donner sa chance à tel ou tel autre candidat. Pourquoi ne proclame-t-il pas immédiatement qu’il a déjà gagné les élections avec tel score sans qu’on ait besoin d’aller encore aux urnes ? A-t-il la moindre idée de ce que c’est que la loi ou un code électoral ? Il faut croire que non. Qu'attend la communauté internationale pour le rappeler à l'ordre ? Pourquoi ce qu'elle fait ailleurs n'est pas possible en Centrafrique et continue-t-elle de laisser un sanguinaire de cette trempe pomper l'air comme il fait ?

 

Présidentielle en Centrafrique: un délai supplémentaire de 24H pour les candidatures

Mardi, 16 Novembre 2010 05:57

Dénouement dans la polémique au sujet de la date de clôture des candidatures aux élections groupées en Centrafrique le 23 janvier prochain. Lundi 15 novembre dans la soirée, le président François Bozizé a demandé à la Commission électorale indépendante (CEI) de s'organiser afin que des candidats n'ayant pas déposé leur dossier à temps puisse se présenter aux élections.

"Je demande tout simplement au président de la CEI de s'organiser pour que les dossiers de candidatures en retard soient déposés afin que le processus électoral suive son cours", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réunion regroupant les membres de l'opposition et de la majorité.

Invité à la réunion, l'opposant Martin Ziguélé, Premier ministre de 2001 à 2003, qui n'avait pas déposé son dossier dans les délais pour protester contre la modification des dates de dépôt, a lancé au président: "J'en appelle à votre rôle constitutionnel, comme garant de la paix et de l'unité nationale. Je n'ai pas d'autres ambitions que d'aller aux élections".

Avant de demander à la CEI un délai supplémentaire pour les retardataires, M. Bozizé a tout d'abord fustigé les justifications de l'opposant. "Le mal ce n'est pas la CEI, c'est le jeu politicien. Pourquoi déformez-vous la vérité? Vous allez tromper perpétuellement le monde comme ça? Depuis un an vous n'avez pas déposé de dossier. Les autres l'ont fait", s'est écrié M. Bozizé.

 

Présidentielle en Centrafrique: un délai supplémentaire pour les candidatures

BANGUI —16/11/2010 (AFP) - Le président centrafricain François Bozizé a demandé lundi soir à la Commission électorale indépendante (CEI) de s'organiser afin que des candidats n'ayant pas déposé leur dossier à temps puisse se présenter à la présidentielle du 23 janvier 2011.

"Je demande tout simplement au président de la CEI de s'organiser pour que les dossiers de candidatures en retard soient déposés afin que le processus électoral suive son cours", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réunion regroupant les membres de l'opposition et de la majorité.

Invité à la réunion, l'opposant Martin Ziguélé, Premier ministre de 2001 à 2003, qui n'avait pas déposé son dossier dans les délais pour protester contre la modification des dates de dépôt, a lancé au président: "J'en appelle à votre rôle constitutionnel, comme garant de la paix et de l'unité nationale. Je n'ai pas d'autres ambitions que d'aller aux élections".

Avant de demander à la CEI un délai supplémentaire pour les retardataires, M. Bozizé a tout d'abord fustigé les justifications de l'opposant.

"Le mal ce n'est pas la CEI, c'est le jeu politicien. Pourquoi déformez-vous la vérité? Vous allez tromper perpétuellement le monde comme ça? Depuis un an vous n'avez pas déposé de dossier. Les autres l'ont fait", s'est écrié M. Bozizé.

Le 19 octobre, la période de dépôt des candidatures qui devait initialement courir du 8 novembre au 10 décembre avait été avancée et sa clôture fixée au 8 novembre, entraînant rejet et protestations de l'opposition.

Pour le moment, quatre dossiers de candidatures à la présidentielle ont été retenus par la CEI qui les a transmis à la Cour Constitutionnelle.

Les candidats sont l'actuel président Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003 puis élu en 2005 pour cinq ans, l'ancien président renversé par M. Bozizé, Ange-Felix Patassé (1993-2003), l'ex-ministre de la Défense et chef de L'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) qui a intégré les accords de paix, Jean-Jacques Demafouth ainsi que Justin-Innocent Wilité, du Congrès centrafricain de la renaissance (CCR).

M. Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), est arrivé deuxième à la présidentielle de 2005 contraignant M. Bozizé.

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 18:47

 

 

Kony

 

 

 

Source: Human Rights Watch (HRW) 11 Nov 2010


Les États-Unis doivent agir pour protéger les civils contre les atrocités et faire arrêter les auteurs de crimes de guerre

(Washington, le 11 novembre 2010) - Les victimes d'atrocités commises par l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA), ont adressé de vibrantes suppliques personnelles au président américain Barack Obama, l'enjoignant d'agir d'urgence pour mettre fin aux attaques du groupe rebelle, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Entre le mois de mai et le mois de septembre 2010, Human Rights Watch a effectué cinq missions de recherche dans le nord de la République démocratique du Congo et en République centrafricaine, dans des zones où peu d'étrangers ont pu se rendre. Les chercheurs se sont entretenus avec des centaines de victimes, ont recueilli leurs témoignages et ont enregistré leurs messages au président Obama ainsi qu'à d'autres dirigeants mondiaux. Après examen de ces témoignages et sur la foi d'autres informations recueillies dans la région, Human Rights Watch a appelé à une stratégie internationale complète centrée sur la protection des civils.

Le 11 novembre 2010, Human Rights Watch a mis en ligne des dizaines de « cartes postales » vidéo, des témoignages ainsi que des lettres d'adultes et d'enfants de la région, appelant le président Obama et d'autres dirigeants mondiaux à agir pour mettre fin aux souffrances infligées par la LRA.

« Quelles que soient les pressions politiques auxquelles ils font face dans leurs propres pays, le président Obama et les autres dirigeants mondiaux devraient répondre aux cris désespérés des victimes de la LRA », a déclaré Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior sur l'Afrique à Human Rights Watch. « Le leadership du président américain est primordial pour amener les gouvernements européens et africains à travailler sans plus attendre pour protéger les civils et arrêter les criminels de guerre responsables de ces attaques. »

La LRA est un groupe rebelle particulièrement brutal qui, depuis l'échec des pourparlers de paix régionale en septembre 2008, sème la terreur en Afrique centrale. Ce groupe a tué au moins 2 385 civils et enlevé près de 3 054 autres, selon des rapports publiés par Human Rights Watch et les Nations Unies. Compte tenu des attaques menées par la LRA contre des villages dans des régions isolées, dépourvues d'infrastructures, et où les routes et les communications sont quasi-inexistantes, le nombre réel de victimes est probablement beaucoup plus élevé.

Un dirigeant local a été contraint de fuir sa maison située dans le village de Digba, dans le nord du Congo, après une attaque de la LRA. Il a expliqué à Human Rights Watch : « Il y a beaucoup de morts, la LRA enlève les gens, les fouette, les ligote, les tue et brûle nos maisons. Nous avons vraiment beaucoup souffert à cause de la LRA. »

Au mois de mai, le président Obama a signé une loi exigeant que le gouvernement américain mette en place dans les six mois une stratégie globale et multilatérale pour protéger les civils en Afrique centrale contre les attaques de la LRA et mettre un terme aux violences commises par le groupe rebelle. Selon cette loi, cette nouvelle stratégie devrait être en place le 24 novembre.

La LRA a été chassée du nord de l'Ouganda en 2005, après avoir combattu le gouvernement de ce pays pendant près de deux décennies. Le groupe rebelle mène actuellement ses actions dans les régions frontalières reculées du nord du Congo, en République centrafricaine et dans le sud du Soudan.

Bon nombre des victimes de la LRA ont été battues à mort ou ont eu le crâne fracassé à coups de gourdin, a déclaré Human Rights Watch. Les combattants du groupe armé attachent d'autres victimes à des arbres puis leur tranchent la tête avec une machette. Les forces de la LRA ont enlevé des enfants, et les obligent à tuer des membres de leurs familles et des voisins si ceux-ci tentent de s'échapper, exhibent des signes de fatigue ou de faiblesse, ou ont perdu leur utilité aux yeux de la LRA.

Lors d'une attaque menée à Duru, au nord du Congo, le 28 août, cinq combattants de la LRA ont enlevé huit civils, à moins d'un kilomètre d'une base des forces de maintien de la paix des Nations Unies, et ont brutalement tué à coups de couteau trois des jeunes hommes capturés. Une femme et une jeune fille de 16 ans relâchées le lendemain matin ont déclaré à Human Rights Watch que la LRA leur avait donné un message pour l'armée congolaise: « Nous ne sommes pas loin et nous serons bientôt de retour. »

La LRA compte entre 200 et 400 combattants armés, auxquels s'ajoutent quelques centaines de personnes enlevées. Le groupe armé n'a pas d'objectifs politiques cohérents, et ne dispose d'aucun soutien populaire. La LRA ne peut regarnir ses rangs qu'en enlevant des enfants et parfois des adultes qui sont soumis à une immense brutalité et forcés à combattre. Trois des dirigeants de la LRA - Joseph Kony, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen - sont recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) et sous le coup de mandats d'arrêt émis en juillet 2005 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans le nord de l'Ouganda. Ces trois hommes continuent pourtant de se déplacer en toute liberté, et ont été impliqués dans de nouvelles atrocités.

Les opérations militaires actuelles contre la LRA, dirigées par l'armée ougandaise aux côtés d'autres armées nationales de la région et soutenues par le gouvernement des États-Unis, n'ont pas abouti à la capture des principaux dirigeants de la LRA ni à mettre fin aux attaques de la LRA contre des civils. L'armée ougandaise et ses alliés semblent ne pas avoir la capacité, la volonté ou l'expertise requises pour appréhender les chefs de la LRA, bien qu'ils se soient trouvés très près de certains de ses principaux commandants à plusieurs reprises l'année passée.

Dans une lettre envoyée précédemment au président Obama, Human Rights Watch a exhorté le gouvernement des États-Unis à user de son influence diplomatique pour susciter une action commune menée par les dirigeants mondiaux qui sont similairement préoccupés par cette situation. Ces dirigeants devraient faire preuve de volonté politique et consacrer des ressources financières - ainsi qu'une aide en matière de collecte de renseignements et d'autres formes d'assistance - visant à constituer des unités spécialisées capables d'arrêter les principaux chefs de la LRA recherchés pour crimes de guerre et délivrer les personnes enlevées. Ces unités renforceraient de façon importante la capacité de l'ONU ainsi que des forces régionales et locales à protéger les populations civiles vulnérables.

« Il serait d'ores et déjà possible de retrouver les principaux chefs de la LRA, mais il est clair que l'actuelle stratégie qui ne consiste qu'à soutenir les opérations de l'armée ougandaise ne fonctionne pas », a observé Anneke Van Woudenberg. « Une nouvelle approche est nécessaire pour protéger les civils, améliorer la collecte de renseignements et mettre sur pied des unités compétentes pour appréhender les principaux chefs de la LRA. Sinon, la grave menace que la LRA fait peser sur les civils se poursuivra. »

Human Rights Watch a également appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à intensifier ses efforts et ses capacités d'intervention rapide pour protéger les civils dans les zones touchées par la violence de la LRA. Trois missions de paix sont actuellement affectées aux zones touchées par les violences, mais elles ne disposent pas de mandat transfrontière pour s'attaquer au problème d'envergure de la LRA, et n'ont pas comme objectif prioritaire d'empêcher les exactions de la LRA.

Avec près de 18 000 soldats, la force de maintien de la paix de l'ONU au Congo (MONUSCO) est la principale force de la région, mais seulement 850 Casques bleus sont déployés dans les zones soumises aux attaques de la LRA. Il n'y a aucun soldat de la paix dans le district de Bas Uélé, près de la frontière avec la RCA, en dépit des multiples attaques et d'enlèvements par la LRA dans cette région au cours des 20 derniers mois. Aucun Casque bleu n'est déployé dans les zones sous la menace de la LRA en République centrafricaine, où ne travaille qu'une petite équipe humanitaire de l'ONU. La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) est présente dans la région de l'Équateur occidental, mais s'est également avérée inefficace dans la protection des civils contre les attaques de la LRA.

« La réaction de l'ONU aux attaques subies par la population civile, et l'aide apportée aux nécessiteux, ont été lamentablement insuffisantes. L'ONU devrait au minimum commencer par déployer un plus grand nombre de ses forces dans les zones touchées par la LRA », a conclu Anneke Van Woudenberg. « Le Conseil de sécurité devrait discuter d'urgence de cette menace régionale, et s'engager à renforcer son action ainsi qu'à consacrer davantage de ressources à la protection des civils menacés par la LRA. »

Selon de récentes informations, le chef de la LRA, Joseph Kony, se serait déplacé vers la région frontalière entre la République centrafricaine et le Sud-Darfour, une zone contrôlée par le gouvernement de Khartoum au Soudan. Dans le passé, le Soudan a fourni un soutien militaire important à la LRA.

Human Rights Watch a appelé le gouvernement soudanais à s'assurer qu'aucune aide - sous aucune forme - ne soit fournie à la LRA, et a exhorté le gouvernement américain ainsi que les dirigeants mondiaux à faire pression sur le gouvernement soudanais pour empêcher que la LRA ne trouve refuge au Darfour. Le président soudanais Omar el-Béchir est également recherché par la CPI pour crimes contre l'humanité commis au Darfour.

Témoignages de victimes de la LRA

Claude, un garçon de 14 ans du village de Dakwa (Bas Uélé, dans le nord du Congo) :

Claude [pseudonyme] a été enlevé par la LRA le 2 juin 2009, lorsque les rebelles ont enlevé environ 55 personnes à Dakwa.

« La LRA a attaqué vers 21 heures alors que tout le monde dans le village était réuni pour l'enterrement de mon frère », a-t-il déclaré à Human Rights Watch. « Ils sont venus soudainement et ont commencé à nous attraper pour nous lier les poignets derrière le dos et nous attacher ensemble pour former une chaîne. » Claude a expliqué que la LRA a tiré en l'air, tué un policier, et piller le village en emportant des médicaments, du riz, des arachides, des poulets et autres marchandises ; puis ils ont forcé leurs prisonniers, y compris Claude, à transporter leur butin en forêt. Les adultes ont été libérés le lendemain, mais la LRA a gardé Claude et les autres enfants et les ont emmenés dans leur camp temporaire. Claude a dit à Human Rights Watch comment il a été contraint de tuer deux enfants qui tentaient de s'enfuir.

« J'ai dû frapper la tête des autres enfants avec des gourdins », a-t-il dit. « L'un était un garçon de 12 ans de Banda et l'autre était un garçon de 14 ans du village de Bayule. » Claude a également été contraint de tuer plusieurs adultes que la LRA avait capturés. « Ils capturent souvent des adultes qu'ils utilisent au transport de leurs affaires et ils nous demandent de les tuer quand nous arrivons à leur base », a-t-il ajouté. Claude a réussi à s'échapper de la LRA après près d'une année de captivité.

« Mon message au président Obama est qu'il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour sauver les enfants qui sont encore aux mains de la LRA et de renvoyer tous les combattants de la LRA chez eux », a déclaré Claude.

Eveline, une fille de 12 ans du village de Botolegi (district de Bas Uélé, dans le nord du Congo) :

Eveline [pseudonyme] a été enlevée en décembre 2009 avec trois autres enfants de son village :

« Quand nous sommes arrivés au camp du chef on m'a donné à un combattant de la LRA du nom de Nyogo. J'étais sa servante et sa femme. Il était très méchant et agressif, surtout les jours où il devait tuer des gens. Quand ils amenaient des gens au camp, ils ne relâchaient pas les adultes de peur qu'ils n'indiquent l'emplacement du camp aux soldats. C'est pourquoi ils nous forçaient à les tuer. Je ne me souviens pas du nombre total de gens que j'ai tué - un jour quatre, un autre jour trois. Ils attachaient les mains des victimes derrière leur dos et aussi leurs jambes et quelques fois aussi leur attachaient une corde autour au cou. Ils forçaient la personne à s'allonger avec le visage face au sol. Ensuite, si la LRA voulaient que nous les tuions, ils nous donnaient un gourdin et nous demandaient de les frapper à la tête. »

Eveline a réussi à s'échapper quand la LRA a été attaquée près de Samungu au mois de juin 2010.

« Le message que j'ai pour le président Obama et la communauté internationale », a-t-elle dit, « c'est qu'ils les [la LRA] chassent du Congo et qu'ils libèrent tous les enfants tombés dans leurs mains. »

Bridget, une femme de 47 ans du village de Kpanangbala (district de Haut Uélé, dans le nord du Congo) :

Bridget était assise devant sa maison avec son mari et son frère quand un groupe de la LRA a attaqué son village. Elle a essayé de s'enfuir, mais la LRA l'a rattrapée. Ils ont poignardé son mari à mort sous ses yeux et pillé sa maison. Bridget a réussi à s'enfuir, mais la LRA a ligoté son frère et l'a emmené dans la forêt. Trois jours plus tard, Bridget a retrouvé son corps. Lui et cinq autres hommes avaient été poignardés dans la forêt près de son village.

« Je suis très perturbée par tout ce que j'ai vu », a-t-elle dit. « J'espère que la communauté internationale peut prendre des mesures pour sanctionner les rebelles qui ont tué mon mari et mon frère et les faire partir du Congo. Nous avons déjà beaucoup trop souffert. »

Emmanuel, président d'une association de victimes de la LRA à Obo (RCA) :

Emmanuel est un homme de 32 ans, originaire de Obo, au sud-est de la RCA. Le 6 mars 2008, il a été enlevé par la LRA avec au moins 46 autres civils et contraint de marcher des centaines de kilomètres jusqu'au camp de la LRA dans le parc national de Garamba au Congo. Emmanuel a été retenu captif et forcé de travailler pour la LRA. Il a seulement réussi à échapper 18 mois plus tard.

« J'ai tant souffert à cause des Tongos Tongos [nom local donné à la LRA] », a-t-il dit. « J'ai survécu à de nombreux crimes dont j'ai été aussi le témoin ; j'ai tué des gens et je reviens avec des cicatrices tragiques et douloureuses. Je ne suis plus moi-même et je n'ai plus le goût ni les moyens de faire grand-chose ou de cultiver la ferme comme je le faisais. Je saisis l'occasion de demander à mon président Barack Obama de nous aider. Beaucoup de nos frères, de nos enfants, de nos mères et de nos pères sont morts à cause de la [LRA]. »

© Copyright, Human Rights Watch 350 Fifth Avenue, 34th Floor New York, NY 10118-3299 USA

 

 

EurAc  Les stratégies militaires à l’encontre de la LRA n’auront pas d’impact durable sans dialogue et ni négociations

Source: European Network for Central Africa (EURAC)


Bruxelles, 15 novembre 2010 - Le Réseau des ONG européennes pour le plaidoyer sur l'Afrique Centrale (EurAc) et ses ONG-membres ont lu avec grand intérêt les différents dossiers et déclarations (Human Rights Watch, Resolve, Enough, International Crisis Group) sur la problématique de la LRA (Lord's Resistance Army). Ils saluent l'attention que les différentes instances internationales accordent à cette cause d'instabilité et de souffrance dans les quatre pays.

Depuis plus de deux décennies, la LRA n'a pas cessé de terroriser les populations civiles, d'abord en Ouganda, et plus tard en RDC, en RCA et au Soudan. EurAc et ses membres constatent qu'aucune opération militaire n'a réussi à mettre fin aux crimes de la LRA durant toute cette période.

Malgré cette longue existence de la LRA, le mouvement n'est pas très connu, ni dans sa composition, ni dans sa structure, ni dans ses objectifs. EurAc est convaincu que les acteurs de la société civile des régions touchées par la LRA ont un rôle crucial à jouer tant dans la compréhension du phénomène LRA que dans le rétablissement du dialogue.

EurAc affirme qu'une solution durable au problème de la LRA devra se baser sur la négociation et sur le dialogue. Nous partageons cette vision avec les leaders religieux de la région. La dimension militaire est certes importante mais elle n'aura aucun impact durable si elle ne s'inscrit pas dans une stratégie plus large.

C'est pourquoi EurAc recommande à l'Union européenne et à ses Etats-membres de :

1) Explorer, protéger et élargir l'espace pour une approche non-violente et une solution négociée. Pour cela,

A) Il est important d'appuyer les acteurs de la société civile, notamment les leaders religieux, et les acteurs coutumiers, dans leurs tentatives d'établir des contacts avec Joseph Kony pour s'assurer de sa volonté réelle de rejoindre le processus de Juba.

B) Il est important de mobiliser tous les moyens, en collaboration avec les acteurs locaux, dont les leaders religieux et les chefs coutumiers, afin d'amener les groupes locaux de LRA à se rendre et à adhérer au processus de démobilisation, désarmement et de réintégration (DDR). Il est notamment essentiel de lancer un programme intensif de sensibilisation auprès des groupes LRA par radio, par télévision, par des affiches, etc.

C) Il est nécessaire d'installer sur le terrain une infrastructure d'accueil et des ressources humaines permettant une politique de DDR efficace. Les communautés locales doivent être formées à accueillir les déserteurs de la LRA, au lieu de les tuer comme c'est parfois le cas actuellement.

2) Harmoniser le volet militaire d'une action contre la LRA

A) L'expérience a démontré qu'une opération militaire limitée à ce seul aspect n'atteint pas ses objectifs et provoque une dynamique de représailles, dont la population civile est la première victime. Le volet militaire doit s'inscrire dans une stratégie plus large qui doit disposer de suffisamment de capacités en ressources humaines, en renseignement et en équipement.

B) Il est très important de préciser le mandat et les règles d'engagement de l'armée ougandaise, actuellement active sur le territoire des trois autres pays dans le cadre de la lutte contre la LRA.

C) Tous les acteurs militaires œuvrant contre les violences de la LRA doivent agir en fonction d'un un plan opérationnel commun s'inscrivant dans une stratégie globale établie dans le cadre du Contact Group.

3) Se focaliser sur la protection de la population et sur la cessation des violations des droits de l'homme

A) La présence de la Monusco doit être renforcée en vue de la protection de la population.

B) L'administration locale, les autorités coutumières et d'autres structures formelles et informelles dans la communauté doivent être mobilisées pour discuter de la façon dont elles peuvent contribuer à un environnement plus sécurisé.

C) La formation d''une armée réellement républicaine, efficace et disciplinée reste une priorité absolue pour ce qui est de la RDC.

4) Donner un signal fort que la communauté internationale approchera désormais la LRA comme une problématique régionale prioritaire de façon cohérente et coordonnée. Il est absolument nécessaire de remettre la LRA sur l'agenda international. La création d'un groupe de contact constitué des 4 pays concernés, des différentes missions onusiennes ainsi que de plusieurs envoyés spéciaux et des membres permanents du Conseil de sécurité est importante. Ce groupe constituerait un espace de négociations et permettrait de déterminer une stratégie cohérente sur la protection des populations civiles.

Kris Berwouts Joost van Puijenbroek

Directeur EurAc IKV/ Pax Christi - Nederland

+32 485 070 852 +31 650210565

Pour informations complémentaires:

Kris Berwouts Directeur EurAc

Rue des tanneurs 165

1000 Bruxelles

Kris.berwouts@eurac-network.org

Tel mobile: +32 485 070 852

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 04:17

 

 

Bozizé toudjoubé

 

 

François Bozizé veut-il vraiment des élections en Centrafrique ? Il est permis d'en douter. Depuis qu’il a révélé au grand jour son incapacité à organiser les élections dans son pays, le dictateur sanguinaire de Bangui, le dépeceur Bozizé a trouvé un nouveau joujou en politique qu’il affectionne désormais. Il consiste à rassembler une fois par mois dans la salle de cinéma du Palais de la Renaissance sous forme de grande messe pour les humilier, les principaux leaders la classe politique, les forces vives de la nation, les représentants de la société civile et des confessions religieuses, les responsables de la commission électorale, le corps diplomatique, tous convoqués toujours au pied levé par voie de communiqué radiodiffusé, sans ordre du jour précis. Durant deux ou trois heures d’horloge, Bozizé va faire son one man show sur les la question des élections en donnant la parole à tour de rôle à qui bon lui semble..

C’est ce genre de réunions, celle du 19 octobre dernier qui avait dérapé car Bozizé a décidé de faire expulser manu militari Joseph Bendounga qui le chahutait pour son refus de lui accorder la parole. C’est ainsi que celui-ci une fois dans la cour du Palais, se fera copieusement rouer de coups par les éléments de la garde présidentielle sur ordre de Bozizé, Avec celle qui a eu lieu ce lundi 15 novembre, ces réunions du Palais de la Renaissance qui se succèdent et se ressemblent, sont toutes caractérisées par leur médiocrité essentiellement due à celle de celui-là même qui les préside ainsi que par le contenu extrêmement lamentable des échanges qui s’y déroulent.

Un constat s’impose. Bozizé prouve ce faisant qu’il demeure toujours seul maître à bord et pilote du jeu électoral, décrétant lui-même dans quel délai les candidats aux élections doivent déposer leur dossiers de candidature, avec quel type de découpage se dérouleront les législatives ainsi que par quel mode de traitement, manuel ou informatisé, seront traitées les listes électorales. Dès lors, quelle est alors l’utilité de la « gloutonne » CEI ? (ndlr !le terme est de Bozizé lui-même). A quoi bon adopter et promulguer un code électoral si on doit s’asseoir dessus de cette façon. C’est clair que pour Bozizé qui n’y comprend sans doute rien, c’est juste un chiffon de papier pondu par des intellectuels pour faire traîner les choses en longueur.

Selon nos informations, Bozizé qui n’a pas les moyens de sa politique à savoir le nerf de la guerre comme on dit, a carrément demandé aux chefs d’Etat des pays membres de la CEEAC de mettre la main au portefeuille de leur pays pour lui réunir la bagatelle de 7 milliards de F CFA pour financer les élections dans son pays. On a ici l’explication entre autre de son récent déplacement à Luanda, l’Angola étant membre de la CEEAC. Sa dernière visite chez le colonel Kadhafi doit sans doute aussi avoir pour but de lui mendier un peu de fric et un appui militaire afin de pallier le retrait des troupes de la MINURCAT stationnées à Birao.

Bozizé feint d’oublier que certains chefs d’Etat de l’Afrique centrale n’ont pas la mémoire courte. Ils ne sont pas amnésiques au point d’oublier que la CEMAC a versé en 2009 huit milliards de F CFA au gouvernement centrafricain pour le DDR mais force est de constater que cette enveloppe n’a pas vraiment servi à faire avancer ce programme pourtant indispensable au retour de la paix dans ce pays, d’où la réticence actuellement de certains d’entre eux à répondre favorablement à l’appel de fonds que leur fait à nouveau Bozizé qui joue lui-même les pigeons voyageurs ou dépêche certains de ses ministres.    

Tout ce pitoyable et triste spectacle d’incapacité à tenir des élections pour un corps électoral d’à peine 1,5 millions électeurs qu’offre Bozizé et son complice et alter ego Binguimalé est la résultante de leur médiocrité et de la volonté de Bozizé de tourner tout le monde en bourrique pour que les élections n’aient point lieu car en réalité, il a très peur de perdre le pouvoir dans les urnes. Pour un bonhomme qui est arrivé à la magistrature suprême par coup d’Etat, il ne peut accepter de perdre ce pouvoir dont il connaît les délices par la voie d’élections libres et transparentes. D’où ses tentatives de caporalisation du processus électoral et autres atermoiements dont il fait montre aux Centrafricains et à l’opinion internationale.

Il est conscient que du fait de ses responsabilités accablantes dans plusieurs dossiers dont l’affaire de la disparition de Charles Massi et de Hassane Ousman et sans doute de bien d’autres cas, celles des violations massives des droits de l’homme et nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le Nord de la RCA plusieurs années durant, s’il ne meurt pas au pouvoir, dès qu’il le quittera il perdra ipso facto ses immunités présidentielles et sera en principe un gibier potentiel de la justice, celle de son propre pays ou celle internationale.

Par ailleurs, en jouant les dictateurs et en se comportant comme s’il était le président de la CEI et en manifestant sa volonté d’exclusion de certains adversaires politiques de la compétition électorale comme il l’avait fait en 2005, Bozizé donne quelque part  raison à tous ceux qui ont choisi de prendre les armes et le maquis contre lui se disant qu’avec lui, il n’y aura jamais d’élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles en Centrafrique. Aujourd’hui, de plus en plus de Centrafricains souhaitent ouvertement qu’il arrive à Bozizé ce qui est advenu le 18 février 2010 à son semblable Mamadou Tandja du Niger. Malheureusement, la situation dans laquelle il a plongé les forces armées centrafricaines est telle qu’il est sans doute à l’abri de ce genre de coup de force.

 

Rédaction C.A.P   

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 01:39

 

 

Sud Est RCA

 

 

Source: Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires - Integrated Regional Information Networks (IRIN)


NAIROBI, 12 Novembre 2010 (IRIN) – L’augmentation des incursions armées est un facteur de restriction des mouvements de populations, de réduction de leur capacité de cultiver et de préoccupations croissantes de sécurité alimentaire dans les régions du Haut-Mbomou et du Mbomou au sud-est de la République centrafricaine (RCA), affirme une organisation internationale agence humanitaire.

"Il y a beaucoup de terres fertiles dans la région, mais la violence interfère avec les méthodes traditionnelles de la vie telles que l'agriculture, la chasse et la pêche, avec les agriculteurs qui ont souvent peur de s'éloigner de la ville pour travailler leurs champs par crainte d'une attaque. Cela a réduit la production, faisant grimper les prix au point où tout le monde ne peut se permettre d'acheter de la nourriture, même quand elle est disponible », a déclaré Christa Utiger, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) coordonnateur de la sécurité économique de la RCA.

Le CICR a affirmé le 11 Novembre que les attaques régulières par des groupes armés a entraîné le doublement des populations d'Obo, Mboki, Rafai et Zemio dans le Haut-Mbomou et Mbomou, près de la République démocratique du Congo (RDC) et des frontières du Soudan, en raison de la recherche de la sécurité par les civils.

"Alors que l'augmentation de la population a fait grimper la demande d'alimentation, les champs surexploités et la perte de productivité ont entraîné la rareté des produits et leur chèreté. Certains aliments sont certainement encore produits dans la région mais la violence a obligé les agriculteurs à ne pas vouloir rester loin des villes pour cultiver leurs champs, rendant la sécurité alimentaire de plus en plus fragile », a dit le CICR à IRIN.

Selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 20.000 personnes déplacées internes (PDI) et 6.000 réfugiés congolais ont fui vers les villes au cours des 12 derniers mois.

Le CICR va distribuer des vivres à quelque 55 000 personnes il y a jusqu'à la mi-Décembre. "Nous prévoyons de distribuer des semences aux communautés touchées précocement par la saison des semailles du printemps 2011, en vue d'assurer des récoltes raisonnables à l'automne. Le but est de rendre les communautés auto-suffisantes et atténuer les pressions que rencontrent les communautés à la suite d'un groupe armé présent  dans l'est de la RCA ", a déclaré le CICR.

Selon Human Rights Watch (HRW), les rebelles de la Lord's Resistance Army (LRA) ont tué au moins 2.385 civils et enlevé 3054 autres depuis Septembre 2008 en République centrafricaine.

"Avec les attaques de villages de la LRA dans les zones reculées où les communications sont limitées, les routes et autres infrastructures, le nombre réel de victimes est probablement beaucoup plus élevé", a déclaré HRW dans un communiqué.

La pauvreté chronique, la violence par des groupes armés locaux ou de de la LRA, l'absence des infrastructures de santé, l'éducation publique, ont fait que 16 pour cent des enfants de moins de cinq souffrent de malnutrition aiguë, tandis que 6,6 pour cent sont atteints de malnutrition aiguë sévère, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance. Le pays a une population estimée à 4,4 millions.

 

Une sélection d'articles d'IRIN sont publiés sur ReliefWeb. d'Autres articles et analyses d'IRIN sur Trouvez http://www.irinnews.org

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 00:53

 

 

ethiopian-airlines.jpg

 

 

APA-Maputo (Mozambique) 15-11-2010 - La compagnie aérienne éthiopienne Ethiopian Airlines a annoncé le lancement de nouveaux services vers trois destinations africaines à compter du 1er décembre, notamment Maputo (Mozambique), Bangui (République centrafricaine) et Malakal (centre-est du Soudan), a appris APA lundi sur le site de la structure.

Elle desservira la capitale mozambicaine trois fois par semaine et quatre fois par semaine pour Bangui et Malakal (centre-est du Soudan), a indiqué la compagnie.

Ce nouveau service portera les destinations internationales d’Ethiopian Airlines à 60 dont 40 en Afrique.

Selon la même source, Ethiopian Airlines affirme détenir le plus grand réseau en Afrique en plus d’avoir le plus rapide taux de croissance parmi les compagnies aériennes du continent.

La Compagnie devrait recevoir le premier Boeing 777-200LR en Afrique en fin novembre, a indiqué la source, ajoutant que cinq commandes de Boeing 777-200LR annoncées pour desservir plusieurs destinations lointaines comme les axes Addis-Washington (USA) et Addis-Pékin (Chine).

Cette société nationale fondée en 1945 prévoit également le lancement d’un service quotidien sans escale sur l’axe Washington-Addis-Abeba, à bord d’un Boeing 777-200LR à partir du 16 décembre prochain, ce qui ramènera la durée du voyage à 12h 25 minutes.

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 00:48

 

 

alpha condé

 

 

Conakry (AFP) 16 novembre 2010 03:15 - Alpha Condé, opposant historique de 72 ans, a remporté l'élection présidentielle en Guinée avec 52,5% des voix contre 47,4 %% à son adversaire Cellou Dalein Diallo, a annoncé lundi soir la Commission électorale à Conakry. La capitale n'était toutefois pas exempte de heurts: des affrontements y ont fait au moins un mort.

Selon ces résultats provisoires, M. Condé a obtenu 1'474'666 voix contre 1'333'666 à son adversaire Cellou Dallein Diallo, a précisé la commission électorale. Le taux de participation a été de 67%.

L'annonce de la victoire de M. Condé, que l'intéressé avait revendiquée dans la journée, tout comme son adversaire, intervient dans un climat de vive tension à Conakry où des affrontements entre de jeunes partisans de M. Diallo et les forces de l'ordre ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés.

Cellou Dalein Diallo a affirmé de son côté à l'AFP que ces violences avaient fait deux morts. Lundi soir, peu après l'annonce de la victoire de M. Condé, des coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers de Conakry.

Appel à la "concorde"

Dans sa première déclaration après sa victoire, Alpha Condé a appelé à la "concorde" et "la fraternité", estimant que "le temps est venu de se donner la main" et d'oeuvrer "à la réconciliation nationale".

Alpha Condé, qui défendait les couleurs du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), est une figure historique de l'opposition dont le combat politique remonte à la fin des années 1950.

Cellou Dalein Diallo a de son côté lancé "un appel pressant" à ses électeurs à "éviter" les violences en attendant que ses réclamations pour fraudes soient examinées par la Cour suprême qui doit confirmer les résultats provisoires.

La commission électorale a reçu 31 réclamations dont 28 de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le parti de M. Diallo. Les observateurs internationaux ont jugé le scrutin, censé parachever la transition vers un pouvoir civil, libre et équitable.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et celui de la Francophonie, Abdou Diouf, ont appelé les Guinéens "à accepter les résultats".

 

 

Alpha Condé déclaré vainqueur de l’élection présidentielle

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 15.11.10 | 13h13  •  Mis à jour le 15.11.10 | 22h19

Alpha Condé, opposant historique de 72 ans, a remporté l'élection présidentielle en Guinée avec 52,52 % des voix, selon les résultats provisoires officiels annoncés lundi 15 novembre par le président de la Commission électorale nationale indépendante. Peu après l'annonce de ces résultats, des coups de feu ont été entendus à Conakry, la capitale du pays.

A quelques heures de la diffusion officielle des résultats provisoires, les candidats à la présidentielle s'étaient tous les deux autoproclamés vainqueurs. Cellou Dalein Diallo s'est déclaré gagnant de l'élection, affirmant se baser sur des résultats "purgés" de "fraudes". Un peu plus tôt, c'est l'opposant historique de Guinée, Alpha Condé, qui revendiquait sa victoire. Les résultats partiels jusqu'alors publiés par la CÉNI donnaient alors Alpha Condé et l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo au coude à coude.

"Moi, je sais que j'ai gagné", avait affirmé M. Condé, qui était opposé à l'ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo. "J'ai gagné quatre communes sur cinq à Conakry, toutes les préfectures de Basse-Guinée à part Boké, toutes les préfectures de la Forêt et de la Haute-Guinée. Comment voulez-vous que je ne gagne pas ?" a-t-il ajouté.

M. Diallo avait demandé dimanche à la CÉNI de "prendre le temps" de bien examiner toutes les "réclamations" pour "fraudes" qu'il a présentées, menaçant de ne "pas accepter" les résultats du scrutin s'ils étaient annoncés immédiatement. "Quand on veut un Etat de droit, on commence par respecter le suffrage universel", lui a répondu M. Condé, ajoutant que "tout contentieux électoral doit être porté devant la Cour suprême".

INCIDENTS À CONAKRY

Peu après ces annonces et en dépit d'un appel "au calme et à la retenue" de Cellou Dalein Diallo, des incidents s'étaient déjà produits lundi matin entre ses partisans et les forces de sécurité dans différents quartiers de Conakry. Plusieurs rues de ces quartiers étaient barrées par les forces de sécurité, harcelées à coups de pierres et de projectiles divers jetés par des militants de l'Union des forces démocratiques de Guinée de M. Diallo, qui ont mis en place des barricades. Les forces de sécurité ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Selon un bilan de la police, ces violences ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés.

LA FRANCE APPELLE AU CALME

De son côté, la France a appelé lundi les candidats à la présidentielle au respect des "procédures légales" en cas de contestation des résultats. "Nous appelons les responsables politiques [guinéens] à continuer à placer l'intérêt de la nation au-dessus de toute autre considération afin de permettre, dans le calme, l'aboutissement du processus électoral et la désignation du nouveau président", a déclaré Bernard Valero, porte-parole au ministère des affaires étrangères.

La campagne électorale a été marquée depuis septembre par des violences politico-ethniques, M. Diallo étant d'ethnie peule et M. Condé malinké. Elles ont fait au moins un mort et des dizaines de blessés, selon divers témoignages.

Après cinquante-deux ans de régimes dictatoriaux ou autoritaires, les Guinéens ont voté massivement, le 7 novembre, pour départager deux civils, près de quatre mois après le premier tour du 27 juin. Lors du premier tour, M. Diallo était arrivé en tête avec 43 % des voix face à M. Condé (18 %). Mais le jeu des alliances et l'importance du vote ethnique en Guinée ont permis à M. Condé de refaire son retard, selon les résultats partiels de la CÉNI.

 

Coups de feu à Conakry après l'annonce de la victoire de Condé

CONAKRY - AFP / 15 novembre 2010 22h42 - Des coups de feu étaient entendus lundi soir dans plusieurs quartiers de Conakry après l'annonce de la victoire de l'opposant historique Alpha Condé à la présidentielle en Guinée, ont constaté un journaliste de l'AFP et des témoins.

Ces coups de feu, dont l'origine n'a pas pu être déterminée dans un premier temps, ont été entendus dans les quartiers où s'étaient produites des violences au cours de la journée de lundi, en particulier Ratoma et Hamdallaye.

Les rues de ces quartiers étaient en outre quadrillées par d'imposantes forces de sécurité, selon le journaliste de l'AFP.

Peu auparavant, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait annoncé la victoire d'Alpha Condé avec 52,5% des voix face à son adversaire, Cellou Dallein Diallo (47,4%).

Les quartiers où les coups de feu ont été tirés avaient été lundi le théâtre d'affrontements entre de jeunes partisans du candidat perdant, Cellou Dallein Diallo, et les forces de l'ordre qui ont fait au moins un mort et une trentaine de blessés, selon une source policière.

Ces quartiers sont en majorité peuplés de Peuls, l'ethnie de M. Diallo, M. Condé étant Malinké.

Dans les quartiers où vivent plus particulièrement les partisans de M. Condé, l'heure étant en revanche à l'explosion de joie.

Des violences politico-ethniques avaient marqué la campagne électorale du second tour de la présidentielle qui s'est déroulée le 7 novembre.

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Alpha Condé remporte la présidentielle guinéenne

APA-Conakry (Guinée) 15-11-2010 - Le Pr Alpha Condé a remporté le deuxième tour de la présidentielle guinéenne du 7 novembre dernier en raflant 52,52 pour cent des suffrages contre 47,48 pour son challenger Cellou Dalein Diallo, selon les résultats provisoires publiés dans la soirée de lundi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dirigée par le général malien Toumani Siaka Sangaré.

Agé de 72 ans, le Professeur Alpha Condé, opposant historique aux régimes de Sékou Touré et de Lansana Conté, avait obtenu 18 pour cent des suffrages du premier tour contre 43 pour cent pour son challenger l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo.

Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) est condamné en 1970 à mort par contumace en 1970 par feu Sékou Touré ce qui le contraint à rester en exil jusqu’au 17 mai 1991, sept ans après la mort du premier président de Guinée.

Il participe à la première présidentielle multipartite du pays, en 1993, contre Lansana Conté, au pouvoir depuis la mort de Sékou Touré en 1984.

Lansana Conté rafle officiellement la mise avec 51,7 % des voix, dans un climat de suspicion de fraudes dénoncées par l’opposition.

Il se présente de nouveau cinq ans plus tard mais cette fois il est purement et simplement kidnappé et emprisonné avant même la fin du vote. Cette fois encore Lansana Conté est déclaré vainqueur avec 56,1 pour cent des suffrages.

Il est mis en prison en compagnie d’autres opposants, accusé de préparer une rébellion.

En 2000, il est condamné, à l’issue d’un procès, à cinq ans d’emprisonnement, au motif d’atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité territoriale. Une grâce présidentielle, obtenue grâce à une forte pression internationale, le libère en 2001.

 

 

 

Communiqué de presse OIF

 

 

CP/SG/JT/28/10

 

Paris, le 15 novembre 2010

 

Guinée : le Secrétaire général de la Francophonie appelle les candidats à accepter les résultats et à recourir exclusivement aux voies légales pour toute contestation éventuelle

 

Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, prend note des résultats provisoires du deuxième tour de l’élection présidentielle en Guinée, proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce 15 Novembre 2010.

 

« Je félicite le peuple guinéen pour avoir participé massivement et dans le calme à cette élection, jugée par les observateurs nationaux et internationaux comme globalement libre, fiable et transparente, et rends hommage à la CENI pour la qualité de l’organisation de ce scrutin et au travail remarquable de son Président, le Général Siaka Toumani Sangaré, auquel j’apporte mon plein appui », a déclaré Abdou Diouf.

 

Le Secrétaire général de la Francophonie invite instamment les candidats à accepter les résultats dûment et régulièrement proclamés par les autorités compétentes. Il les exhorte à maintenir le climat serein et apaisé qui a régné le jour du scrutin et à recourir exclusivement aux voies prévues par la loi pour exprimer toute contestation éventuelle.

 

Rappelant l’engagement pris par les deux candidats de faire « de la journée du 7 novembre ainsi que de la période post-électorale un moment historique de confraternité retrouvée », Abdou Diouf formule l’espoir que cette élection ouvrira la voie à une ère de paix et de stabilité durables en Guinée. Il réitère la disponibilité de l’Organisation internationale de la Francophonie, à l’instar du soutien qu’elle a apporté tout le long de la phase de transition, à accompagner les efforts des nouvelles autorités issues de l’élection présidentielle du 7 novembre afin de consolider la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako.

 

Le Secrétaire général de la Francophonie saisit cette occasion pour saluer à nouveau l’engagement et la détermination du Général Sékouba Konaté, Président de la transition, et féliciter le Président du Faso, S.E Monsieur Blaise Compaoré, Médiateur dans la crise guinéenne, pour ses efforts constants en faveur de l’instauration d’une paix durable en Guinée.

 

 

L’OIF compte 56 Etats et gouvernements membres, et 19 pays observateurs. Pour plus de renseignements sur la Francophonie : www.francophonie.org

 

Julie Tilman, attachée de presse du Secrétaire général

julie.tilman@francophonie.org + 33.1.44.11.12.68

 

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