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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 03:41

 

 

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Ouverture du procès de Jean-Pierre Bemba à La Haye

par Konstanze von Kotze, Deutsche Welle le 22 novembre 2010

Le procès de Jean-Pierre Bemba pour des crimes de guerre perpétrés en Centrafrique s’est ouvert lundi à La Haye. L’ancien vice-président de RDC est la personnalité la plus haut placée ayant jamais comparu devant la CPI.

 

C’est un procès attendu de longue date qui doit s’ouvrir aujourd’hui devant la Cour pénale internationale de La Haye, aux Pays-Bas: celui de Jean-Pierre Bemba, pour des crimes de guerre perpétrés en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

 

Jean-Pierre Bemba devra répondre d’assassinats, de pillages, de torture, de viols collectifs commis par sa milice du Mouvement de Libération du Congo, le MLC. Les victimes de ces actes attendent depuis longtemps l’ouverture de ce procès, comme l’explique leur avocate, Marie-Edith Lawson:

 

« Même si on n’arrive pas à réparer le préjudice subi, qu’elles aient la vérité sur ce qui s’est passé, qu’elles aient la possibilité de dire ce qu’elles ont vécu. Les coupables doivent être punis, ce sera une première satisfaction morale pour les victimes.»

 

Les partisans de Jean-Pierre Bemba, eux, clament son innocence. Ils soutiennent que l’acte d’accusation du procureur général Luis Moreno-Ocampo n’est qu’un tissu de mensonges. Aimé Kilolo, avocat de la défense:

 

« Avant de parler des chefs d’accusation, il faut d’abord déterminer qui était le chef militaire. Non pas des troupes du MLC en général, mais du contingent qui s’était rendu à Bangui entre octobre 2002 et mars 2003. Notre position est très claire : le gouvernement centrafricain a demandé à l’administration du MLC de lui envoyer des hommes, ces hommes ont été mis à disposition d’un pays souverain. Donc il est exclu qu’on vienne dire que le sénateur Bemba a été le commandant sur le terrain des hommes mis à disposition de l’Etat centrafricain.»

Présent ou non au moment des faits, Jean-Pierre Bemba peut très bien avoir tiré les ficelles à distance, rétorquent les victimes. Et c’est bien là la particularité de ce procès, selon Fadil Abdallah, juriste à la cour pénale internationale.

 

« C’est la première fois devant la cour qu’il y a un procès sur la base de la responsabilité en tant que chef militaire et non pas en tant qu’auteur ou co-auteur. Cela indique clairement le message de la cour: il n’y aura pas d’impunité, et il n’y a pas d’immunité en fonction des responsabilités politiques ou administratives qu’assume une personne dans son pays. »

 

Personne ne peut prédire encore si le procès se tiendra sans embûche, ni combien de temps la procédure durera. Les victimes devront, une fois de plus, faire preuve de patience.

 

Auteurs: Konstanze von Kotze et Sandrine Blanchard/ Edition: Marie-Ange Pioerron

 

 

Viols en Centrafrique : le procès de Jean-Pierre Bemba s’est ouvert

LEMONDE.FR avec AFP | 22.11.10 | 16h02  •  Mis à jour le 22.11.10 | 16h05

Le procès de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, principalement des viols, commis par sa milice en Centrafrique, s'est ouvert lundi 22 novembre dans l'après-midi, devant la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.

 

L'accusation devait présenter dans sa déclaration liminaire un résumé des charges pesant contre M. Bemba, 48 ans, qui plaide non coupable.

L'opposant congolais, battu à l'élection présidentielle de 2006 en RDC, est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, à savoir des viols, pillages et meurtres, commis en 2002 et 2003, en Centrafrique par sa milice du Mouvement de libération du Congo (MLC). Quelque 1 500 hommes du MLC s'étaient rendus en Centrafrique en octobre 2002 à la demande du président centrafricain Ange-Félix Patassé, victime d'une tentative de coup d'Etat menée par le général François Bozizé. Cinq mois durant, jusqu'en mars 2003, ils ont, selon l'accusation, violé, pillé et tué ceux qui opposaient une résistance. "C'étaient des crimes pour humilier et dominer", a affirmé le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, lors d'une conférence de presse à La Haye lundi matin.

RÉPARATIONS

M. Bemba, arrêté à Bruxelles en 2008, qui risque la réclusion à perpétuité, est poursuivi par la CPI en tant que "chef militaire" : il lui est reproché d'avoir su que ses troupes commettaient des crimes et de ne pas avoir pris toutes les mesures pour les en empêcher.
Les crimes commis par le MLC étaient "les plus importants", a répondu le procureur à un journaliste qui lui demandait pourquoi M. Bemba est la seule personne poursuivie par la CPI dans ce dossier.

"Au début, nous pensions que Bemba et Patassé étaient les plus responsables, mais les éléments de preuve montrent que les troupes qui ont commis les crimes étaient sous le contrôle de Bemba", a expliqué le procureur. La CPI a autorisé la participation de 759 victimes au procès et doit encore examiner plus de 500 demandes, a annoncé lundi matin la greffière de la CPI, Sylvana Arbia. "C'est la première fois dans l'histoire de la justice internationale qu'un groupe aussi nombreux est autorisé à participer", a souligné de son côté Paolina Massidda, responsable du Bureau de conseil public pour les victimes.

Représentées par deux avocats centrafricains en fonction de leur origine géographique, elles peuvent obtenir des réparations devant la CPI, premier tribunal pénal international permettant la participation des victimes aux procédures.

Jean-Pierre Bemba qui avait fui la RDC en 2007, avait été arrêté le 24 mai 2008 à Bruxelles en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI, saisie en 2004 par François Bozizé, au pouvoir en Centrafrique depuis 2003.

En détention provisoire depuis son arrestation, M. Bemba n'a pas été reconnu indigent par la CPI. Ses avoirs et ses biens ont été gelés à la demande de la Cour, qui avance l'argent nécessaire à sa défense, 30 150 euros par mois. Le procès de M. Bemba est le troisième procès de la CPI, entrée en fonction en 2002. Les deux premiers procès, en cours, sont ceux de trois chefs de milice de la RDC.

 

 

Me Douzima au procès de Bemba : plus jamais çà!

Radio Ndéké Luka Lundi, 22 Novembre 2010 16:29

Le procès de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République démocratique du Congo, accusé de crimes de guerre, principalement des viols, commis par ses troupes en Centrafrique, s'est ouvert lundi 22 novembre dans l’après-midi devant la Cour pénale internationale à La Haye.

Dès l’ouverture, lecture a été faite de la déclaration liminaire de l'accusation. Celle-ci a présenté un résumé des charges pesant contre Jean-Pierre Bemba. Ce dernier plaide non coupable. L'opposant congolais, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2006 en République démocratique du Congo (RDC), est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, à savoir des viols, pillages et meurtres, commis en 2002 et 2003 en Centrafrique par sa milice du Mouvement de libération du Congo (MLC).

 

Quelque 1500 hommes du MLC avaient franchi en octobre 2002 le fleuve Oubangui, frontière naturelle entre la RDC et la Centrafrique pour venir en aide au président centrafricain Ange-Félix Patassé, victime d'une tentative de coup d'Etat menée par le général François Bozizé. Cinq mois durant, jusqu'en mars 2003, ils ont, selon l'accusation, violé femmes, hommes, enfants et vieillards, pillé et tué ceux qui opposaient une résistance.

 

L’accusation affirme dans le document de notification des charges que "les troupes du MLC ont instauré un climat de peur généralisé au sein de la population centrafricaine espérant ainsi déstabiliser l'armée adverse". Quatre cents viols ont été recensés par l'accusation à Bangui, la capitaine centrafricaine.

La Cour pénale internationale (CPI) a autorisé la participation à la procédure contre Jean-Pierre Bemba de 135 victimes et doit encore examiner les demandes déposées par 1200 personnes environ. Jean-Pierre Bemba, arrêté à Bruxelles en 2008, qui risque la réclusion à perpétuité, est poursuivi par la CPI en tant que "chef militaire": il lui est reproché d'avoir su que ses troupes commettaient des crimes et de ne pas avoir pris toutes les mesures pour les en empêcher.

 

Selon la défense de l'ancien vice-président de RDC, les troupes du MLC ont combattu "avec l'uniforme et sous le drapeau centrafricain". Un de ses avocats, Me Aimé Kikolo a affirmé que "ce sont les autorités centrafricaines qui avaient en charge le commandement effectif et la discipline".

 

Jean-Pierre Bemba qui a fui la RDC en 2007, avait été arrêté le 24 mai 2008 à Bruxelles en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI, saisie en 2004 par François Bozizé, le président de la Centrafrique depuis 2003.

L’ouverture a été précédée d’une conférence de presse au siège de la CPI. Les intervenants ont souligné l’importance capitale du respect des droits des parties et des participants à la procédure judiciaire devant la Cour. Le Greffier de la Cour, Mme Silvana Arbia, a affirmé que « seul un procès équitable permettra à la justice de remplir son rôle dans l’établissement d’une paix durable et de lutter efficacement contre l’impunité des crimes qui […] touchent l’ensemble de la communauté internationale, et heurtent profondément la conscience humaine ».

 

Des journalistes centrafricains (dont ceux de Radio Ndeke Luka) et congolais ont pu, via vidéoconférence, à partir des bureaux de la Cour à Bangui (République centrafricaine) et Kinshasa (République démocratique du Congo), poser leurs questions aux parties et participants au sujet du procès à l’encontre de M. Bemba. 

Le Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo  a déclaré au cours de cette conférence de presse que «

Jean-Pierre Bemba a utilisé une armée entière comme un instrument pour violer, piller et tuer des civils en République centrafricaine. Aujourd’hui, il est appelé pour rendre compte du fait qu’il n’a délibérément pas empêché, réprimé ou puni les atrocités de masse commises par ses hommes en RCA  »

 

« Les victimes méritent que justice soit rendue et surtout, qu’elles y participent » a affirmé Mme Arbia. Les représentants légaux des victimes ont, à leur tour, souligné le rôle de la Cour pour mettre fin à l’impunité et empêcher la répétition des atrocités du passé. « Plus jamais ça », a affirmé Me Marie-Edith Douzima-Lawson, avocate au barreau de Bangui et représentante légale des victimes, alors que Me Assingambi Zarambaud a avancé que «Quelque soit la longueur de la nuit, le jour finira par paraître». 

 

Prenant la parole en dernier lieu, l’équipe de Défense de M. Bemba, composée de Me Nkwebe Liriss, Me Aimé Kilolo Musamba et M.Nick Kaufman,  a soutenu  que « l’Etat centrafricain, sous la Présidence de Patassé, avait la libre disposition des troupes congolaises de l’administration du MLC, qui combattaient sous leur drapeau, et répondait de leurs actes ».

 Le procès est prévu pour durer plusieurs mois.

 

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 03:35

 

 

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22 Novembre 2010

Le Président du MDD, Louis Papéniah a déclaré que ce 7ème anniversaire coïncide avec la célébration jumelée du 1er décembre 1958, date de naissance de la République Centrafricaine et le 13 Août 1960, marque l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.

Le Président du MDD, Louis Papéniah s’est indigné pour le fait que de nombreuses réalisations pour la construction du pays ont été attribuées aux successeurs de Dacko.

Selon le Président Louis Papéniah, le vrai bâtisseur de la République Centrafrique, c’est David Dacko. Barthélemy Boganda n’a pas eu le temps de la terminer.

Le Président Louis Papéniah a révélé que deux faits ont été à l’origine du départ au pouvoir en 1966, notamment la reconnaissance de la République Populaire de Chine et l’instauration de la politique de l’emprunt national qui consiste à disposer d’une autonomie financière pour notre pays afin d’éviter la politique de la main tendue vers le pays colonisateur.

« Cela lui vaudra le pire ennui avec l’ancienne puissance colonisatrice qui organisera sa destruction par un coup de force dans la nuit de Saint Sylvestre le 1er janvier 1966 », a renchéri le Président Louis Papéniah.

« Hommage à David Dacko, qui malgré sa santé déjà délicate vint courageusement rétablir la République Centrafricaine, après la dure traversée de la période de l’Empire. Mais, incompris de ses contemporains avide de pouvoir, plein de l’humanisme qui l’a toujours caractérisé afin d’éviter un bain de sang au peuple centrafricain, il préféra quitter volontairement le pouvoir en 1981 », a déclaré le 1er vice-Président de la Commune de Mokinda, Joseph Dacko.

« Epris d’une culture tenace de la paix, tenant à peine debout, il se présenta au Dialogue National pour délivrer à son peuple bien aimé un dernier message de paix et humblement pardonné ses ennemis », a –t-il fait remarquer.

Il convient de rappeler que l’ancien Président David Dacko qui succéda au Président Fondateur Barthélemy Boganda, comme Président du Gouvernement au mois de mai 1959. Après la proclamation de l’indépendance le 13 Août 1960 et la signature des accords de coopération, il a été élu Président de la République, Président du Gouvernement, Garde des Sceaux et ministre de la Défense nationale. Le Président David Dacko est décédé le 20 novembre 2003, au Cameroun et inhumé dans son village natal.

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 02:22

 

 

Maléyombo et sa bande

 

 Thierry Maléyombo ici à droite du conducteur et

délinquant Bienvenu Guinon actuellement en prison à Paris

 

Parmi les ministres de l’actuel gouvernement de Bozizé, Thierry Maléyombo en charge des Télécommunications est celui dont les agissements, la cupidité, la médiocrité, le zèle et les frasques défraient assez régulièrement la chronique. C’était déjà le cas lorsqu’il fut ministre de la justice et Garde des Sceaux où sous prétexte d’engager la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature, il avait suscité un grand mécontentement et s’était mis à dos quasiment l’ensemble des magistrats du département de la justice à telle enseigne que son départ pour le ministère des Télécommunications a été vécu par ceux-ci comme un véritable soulagement et un bon débarras.  

Membre de la Coordination des Patriotes Centrafricains en 2002-2003 qui a préparé et soutenu le putsch de Bozizé, c’est essentiellement par le biais du neveu du Professeur Abel Goumba, Claude Richard Gouandja le créateur du tristement célèbre Bozizé doit rester (BDR) que Thierry Maléyombo, un neveu lui aussi du défunt colonel Christophe Grélombé (dont la femme est aussi une fille Gouandja), qui végétait naguère à Montpellier en France à la tête de l’association des familles victimes du pouvoir de Patassé a fait son entrée dans le régime de Bozizé comme Haut-Commissaire chargé des droits de l’homme, une structure gouvernementale qui dépendait de la primature.

Avec le zèle qu’on lui connait, il s’est attaché l’amitié et le soutien de l’ex boziziste et théoricien du bozizisme de l’époque, un certain Cyriaque Gonda qui a fini dans un premier ar faire rattacher le Haut-Commissariat des droits de l’homme à la présidence et par la suite faire entrer dans le gouvernement Thierry Maléyombo. Après ses nombreuse gaffes au ministère de la justice et au lendemain du Dialogue Politique Inclusif, Bozizé s’est vu contraint de le muter de la justice au Télécommunications où il est également venu installer une indescriptible pagaille et a complètement enterré la Société Centrafricaine des Télécommunications (SOCATEL) en la mettant ses dessus – dessous.

D’une grande cupidité et à l’instar de son prédécesseur à la tête du département des Télécommunications Fidèle Gouandjika devenu milliardaire en pressurant à son profit les opérateurs locaux de téléphonie mobile comme de véritables vaches à lait, Thierry Maléyombo s’est imposé avec la bénédiction de Bozizé  tout à la fois comme ministre, DG et PCA de SOCATEL au grand dam des syndicats qui n’ont pas cessé de multiplier les grève mais rien n’a pu empêcher Maléyombo de déployer son plan de prédation et de pillage du secteur des télécommunications.  

Il s’en est tellement mis dans la poche qu’il n’y a rien d’étonnant quand en ce moment il se fait construire simultanément une superbe villa à Montpellier dans l’Hérault en France tout en édifiant une autre au quartier Ouango à Bangui. Il vient aussi d’acquérir une rutilante 4 x 4 avec laquelle roule son épouse à Montpellier. Connu par ailleurs comme aimant beaucoup la gente féminine, Thierry Maléyombo a nommé dans un premier temps comme Directrice commerciale de SOCATEL, Carla Déa qui est la fille de Mme Rachel Déa, ancienne ministre et actuellement membre de la Cour constitutionnelle. Excédée par le harcèlement sexuel dont elle faisait l’objet de la part du ministre Maléyombo, Carla Déa qui a pourtant deux enfants avec quelqu’un avec qui elle vit, a été obligée de quitter ses fonctions pour échapper aux fourches caudines de son ministre harceleur.

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 01:14

 

 

 

 

Boziz--et-Ndoutinga-.jpg

 

 

Bangui, 21 nov (C.A.P) – Le tristement célèbre et l’indéboulonnable argentier et ministre des mines de Bozizé depuis son coup d’Etat du 15 mars 2003 jusqu’à ce jour, vient d’être choisi par le même Bozizé pour être son Directeur National de campagne (DNC) pour les élections de 2011. C’est à l’issue d’un conclave de quarante et huit heures réuni autour de Bozizé à Boali avec toute sa majorité présidentielle.

En 2005, la désignation du DNC de Bozizé avait suscité beaucoup de problèmes au sein de son camp et de son clan familial. Pour mettre tout le monde d’accord car Jean Eudes Téya s’y voyait alors que Bozizé avait déjà nommé Fidèle Ngouandjika, autant de choix qui ne semblaient pas satisfaire son clan, il avait fini par nommer DNC Job Isima, actuellement ambassadeur de Centrafrique à Kinshasa après avoir exercé momentanément les fonctions de Secrétaire général de la présidence.

La désignation de Ndoutingaï comme DNC pour les élections de 2011 signifie clairement que Bozizé a voulu tirer leçon des détournements d’argent imputés à tort ou à raison à la clique de Fidèle Ngouandjika, Henri Grothe et consorts à qui il avait confié l’animation de sa campagne électorale de 2005. Finalement Bozizé a compris qu'il lui faudra revenir à son cercle familial, Ndoutingai étant son plus gros pourvoyeur d’argent mafieux.

Pour les élections de 2011, le budget de plusieurs milliards de francs de F CFA qu’ils ont mis en place pour le KNK impose que la campagne de Bozizé ne  soit plus jamais confiée à des sangsues financières ou des gloutons, à la grande déception de la bande rivale constituée derrière Francis Bozizé avec Jean Eudes Téya, Fidèle Ngouandjika, Thierry Maléyombo, Aurélien Simplice Zingas pour ne citer que ceux-là.

Toujours dans le chapitre des élections, c’est l’ancien Premier Ministre l’inénarrable Elie Doté et non moins conseiller mafieux à la présidence que Bozizé a choisi comme son suppléant pour les élections législatives où il est également candidat dans le quatrième arrondissement de Bangui.

 

NDLR : Ci-dessous, nous publions la composition du cabinet de Sylvain Ndoutingaï et les noms des cadres du  Ministère d’Etat chargé des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique dont il a la charge. La consonance des noms de cette liste ne fait aucun doute sur le critère tribaliste (Gbaya presque exclusivement) qui a prévalu pour les recrutements dans ce département ministériel où il va sans dire que beaucoup de miel doit également couler. Cette situation très enviée explique aussi sans aucun doute la longévité exceptionnelle de Sylvain Ndoutingaï à la tête de ce ministère dont les activités mafieuses de prédation et de pillage des ressources minières(or, diamant et uranium notamment) du pays par Bozizé et son complice et son parent Ndoutingaï pour leur unique profit personnel, sont au cœur de la mauvaise gouvernance de leur régime. Ce n’est donc par le pur des hasards que c’est le même Sylvain Ndoutingaï que Bozizé vient de choisir comme son Directeur National de  Campagne.

 

A)    Cabinet du Ministre d’Etat

Directeur de cabinet : Namsio Obed

Chargé de mission Mines : Béangaï Nathan

Directeur des Ressources humaines : Namkoissé Raymond

Gestionnaire R

égisseur : Namgana Aurélie

Directeur CECAJ : Nambengba Alexis

Attaché de protocole et communication : Ganaï Alain

B)    Directeurs généraux (Services centraux)

DG des Mines : Feigoudozoui J. Sylvain

DG Energie : Ngaye Yankoisse Privat

DG Hydraulique : Guébanda Sylvain

C)    Directeurs généraux des Offices publics et Agences

DG ENERCA : Tozoui Samuel

DG SODECA : Bénam Beltoungou Rufin

DG ASRP : Guéréngaï Eddy

DG SOCAPS : Dimbélé Mathurin

DG ARSEC : Boti Jacques

DG ANEA : Sallet Backo

DG ANR : Guido Gilbert

DG COMIGEM : Kongaï Moidokana Firmin

DG ORGEM : Nganaré Aimé

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 21:56

 

 

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Source : Sud Ouest 21 novembre 2010 06h00 | Par Antoine De Baecke

Parmi les films proposés au Festival du film d'histoire de Pessac, un rare reportage sur le sacre de Bokassa

Nous sommes le 4 décembre 1977. Dans le stade omnisports transformé pour l'occasion en « palais du couronnement », l'ex-capitaine de l'armée française Jean-Bedel Bokassa, devenu depuis la nuit de la Saint-Sylvestre 1965 maréchal de l'armée centrafricaine et président à vie, pose sur sa tête une lourde couronne tout droit sortie d'un tableau de David, empoigne un long sceptre constellé de diamants et devient Sa Majesté impériale Bokassa Ier, empereur des Centrafricains. Aucun chef d'État n'est présent, mais la France a délégué son ministre de la Coopération, Robert Galley, la fanfare des équipages de la flotte… et une équipe de l'Établissement cinématographique et photographique des armées (ECPA), avec pour mission de réaliser un reportage sur le sacre avec pour vocation exclusive d'être offert au nouvel empereur pour ses archives. Le cadeau sera fort bien reçu : Bokassa n'a guère apprécié le compte-rendu de la télévision française, par-ci par-là teinté d'ironie condescendante.

Oublié dans un placard

Pas de ça ici : comme l'explique Violaine Challéat-Fonck, conservatrice des archives de l'ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, qui a succédé à l'ECPA), le cahier des charges imposait de surtout montrer tout le faste des cérémonies : ébloui un peu malgré lui, le réalisateur Patrice Tessier inclura même un générique animé scintillant de tous les diamants de la Centrafrique… qui prendra deux ans plus tard un sens second, plus ironique que majestueux.

Trois copies seront tirées de ce film : celle qui fut offerte au monarque et deux copies « techniques », conservées dans les coffres du fort d'Ivry, siège de l'ECPA, dont, à partir de la fin 1978, alors que le vent commence à fraîchir pour le régime, ils ne sortiront plus : non par décision politique, mais par une réserve du Sirpa (Service d'information et de relations publiques des armées), bien compréhensible dans la mesure où c'est l'armée française, via l'opération « Barracuda », qui procédera à la destitution du despote. Plus tard, le document sera tout simplement oublié dans un placard…

C'est au cours d'un inventaire sanitaire de ces documents inaccessibles au public que Violaine Challéat-Fonck décidera de le remettre en circulation, et cette projection commentée au Festival international du film d'histoire est l'une de ses premières sorties publiques.

Documents consultables

Le film n'est que l'une des pépites recelées à l'ECPAD : l'institution n'abrite pas moins de 4 millions de photos et 23 000 titres audiovisuels - de 1915 aux péripéties les plus récentes de la guerre en Afghanistan - qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, sont très largement accessibles au grand public, le plus souvent gratuitement : seuls une centaine de films, sur l'ensemble du fond, sont classifiés, essentiellement pour des raisons stratégiques ou de respect de la personne. Certes, il faut pour les voir se rendre au fort d'Ivry, mais l'ECPAD mène depuis quelques années une campagne de numérisation des documents, dont les premiers effets sont consultables sous forme de dossiers thématiques passionnants, sur le site www.ecpad.fr

 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 21:38

 

 

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BANGUI - AFP / 21 novembre 2010 09h53 - Le jour de l'ouverture du procès de Jean-Pierre Bemba "sera le plus beau de ma vie", assure Marie-Hélène Ngoïta, une des nombreuses femmes violées en Centrafrique en 2002-2003 par les combattants de l'opposant congolais, jugé à partir de lundi à La Haye.

"Ce jour-là, je dirai que justice est faite et ce sera ma consolation", déclare à l'AFP cette femme de 48 ans, maigre et claire, rencontrée dans le quartier Fatima de Bangui où elle reçoit un traitement antirétroviral.

Elle affirme avoir été infectée par le virus du sida lorsqu'elle a été violée par des hommes du Mouvement de libération du Congo (MLC, milice à l'époque) dirigé par Jean-Pierre Bemba.

En 2002 et 2003, le MLC a appuyé le régime du président centrafricain Ange-Félix Patassé pour contrer une tentative de coup d'Etat. Les combattants congolais sont accusés d'avoir commis de nombreuses exactions lors d'attaques au nord de Bangui: PK12, PK13, Bégoua, PK 22 ou plus loin dans les provinces : Bossembélé et Bossangoa (nord), Paoua, Ngaoundaye, Bozoum, Bocaranga (nord-ouest), Mongoumba (sud)...

Marie-Hélène Ngoïta a croisé ses agresseurs à Mongoumba, à environ 200 km au sud de Bangui, le 5 mars 2003. "Les gens fuyaient en disant : « ils arrivent, ils arrivent! ». Alors que je sortais de la maison, trois éléments du MLC se tenaient déjà devant la porte", raconte-t-elle.

"L'un a ordonné que je sorte de la maison et que je me couche par terre. J'ai refusé. Le second a levé le canon de son arme dans ma direction se faisant plus menaçant encore. Ils m'ont précipitée à terre et se sont mis à me violer à tour de rôle. Il n'y avait personne pour me venir en aide".

Elle apprend sa séropositivité huit mois plus tard. "Je vis malgré moi, je sais que je peux mourir à tout moment mais ce procès doit me consoler".

Marie-Chantal Solamosso, 43 ans, du PK22 ("point kilométrique" 22), aux pieds difformes, a été violée sous les yeux de son père "ligoté", dans sa maison où sont entrés un matin "près d'une dizaine de combattants du MLC".

"L'un a pris son arme et il a tiré sur mes deux pieds. Je suis tombée. Cinq se sont relayés et sont passés sur moi. (...) Plusieurs semaines durant, je ne sentais plus mon corps. Mes deux pieds étaient enflés et infectés. C'est dans une brouette que j'ai été ramenée à Bangui", poursuit celle qui est devenue "malgré (elle)", dit-elle mère d'un enfant de père inconnu, qui n'a plus revu son mari et veut aujourd'hui "aller témoigner" à La Haye.

Judith Kobaba, 15 ans, est dubitative. "Je ne sais pas si ce procès aura lieu, et si on pourra vraiment regarder Bemba se tenir à la barre pour répondre de ses actes", affirme cette adolescente, violée lorsqu'elle avait 8 ans par un homme du MLC au PK12.

Sa soeur aînée, qui venait de subir une césarienne, et sa soeur cadette, alors âgée de 5 ans, ont connu le même sort, après que leur père eut été abattu sous leurs yeux. "Notre soeur aînée (...) saignait et avait les entrailles dehors. Elle a eu la vie sauve grâce à Médecins Sans Frontières (MSF)".

Selon l'Organisation pour la compassion et le développement des familles en détresse (Ocodéfad), une association locale, de nombreuses victimes de viols sont mortes, ont le sida ou vivent avec des enfants nés grossesses non désirées. D'autres sont stigmatisées sur leur lieu de travail ou à l'école et sont obligées de vivre repliées sur elles-mêmes.

(©)

 

Le procès de Jean Pierre Bemba réveille de douloureux souvenirs pour les Centrafricains

Radio Ndéké Luka Samedi, 20 Novembre 2010 15:20

Tous les Centrafricains seront à l’écoute de la Haye à compter du lundi 22 novembre prochain. C’est à cette date que la Cour Pénale Internationale de la Haye ouvre le procès de l'ancien vice-président congolais, Jean Pierre Bemba. Il est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis en République Centrafricaine entre octobre 2002 et mars 2003.

L'accusation reproche à Jean Pierre Bemba d'avoir utilisé le viol comme arme de guerre. Le procureur de la CPI, Mme Fatou Bensouda écrit dans son rapport que "Jean-Pierre Bemba voulait traumatiser et terroriser la population afin de la décourager de soutenir les rebelles ;  "il a utilisé les viols comme une arme de guerre,  les viols de mères en présence de leurs enfants et d'enfants devant leurs parents forcés à regarder". "Les hommes de Bemba, écrit-elle encore, allaient de maison en maison, pillant la propriété des civils, violant les mères, épouses et filles, sodomisant les chefs des communautés et d'autres hommes, tuant ceux qui résistaient ou essayaient de se protéger".

Parmi les centaines de victimes, beaucoup sont mortes, soit tuées directement ou bien violées et infectées avec le virus VIH.

Il faut rappeler que le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba avait envoyé en République centrafricaine deux bataillons, soit 1.000 à 1.500 soldats, en soutien au régime d'Ange-Félix Patassé, menacé par une rébellion du général François Bozizé, qui a fini par s'emparer du pouvoir en mars 2003.

 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 21:29

 

 

MRH

 

 

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 10 DE

MARIE-REINE HASSEN

CANDIDATE A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

 

Lors de la réunion du lundi 15 novembre au Palais de la Renaissance, les diplomates, les représentants des organisations internationales à Bangui et la société civile ont été traités sans aucun égard par le Président de la République. Il est surprenant de constater, face à une telle attitude, qu’il n’y ait eu aucune réaction ni protestation.

Les représentants de la communauté internationale en République Centrafricaine sont des témoins du drame que vivent quotidiennement les Centrafricains. Nous sommes tentés de croire que le comité de pilotage ferme les yeux sur toutes les violations commises par le Président Bozizé. Nous serions pourtant en droit d’attendre de ce comité qu’il contribue efficacement au respect des dispositions légales et agisse en garde-fou dans le processus des élections pour empêcher le pays de sombrer dans le chaos. Les Centrafricains sont-ils donc des bêtes sauvages pour qu’on se désintéresse autant à la situation désastreuse de ce peuple ?

Le Président Bozize est candidat, au même titre que les autres candidats. Il ne peut se permettre d’imposer ses vues à la commission électorale indépendante, au mépris de tous les textes régissant le processus électoral, comme nous venons une fois de plus de le constater, par sa décision d’autoriser les candidats à déposer leurs dossiers le 16 novembre de 6 h du matin à minuit.

Le Président Bozize se place au-dessus des lois. Il refuse de respecter le code électoral qui fixe le processus depuis sa préparation jusqu’à la proclamation des résultats, ce qui a engendré tous les dysfonctionnements qui sont de nature à nous mener dans une impasse aux conséquences dévastatrices.

Pour éviter à la République Centrafricaine le risque de basculer dans le cahot, nous avons besoin d'instaurer une véritable neutralité avant d’aller aux urnes. Pour cela il faut :

·       la démission du président de la commission électorale indépendante et son remplacement par une personne véritablement compétente, car il en va du bon déroulement du processus;

·       la mise en œuvre effective du programme de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR) pour le retour de la sécurité (la rébellion se sentant trompée va décupler ses activités) ;

·       un recensement fiable sous la supervision de la nouvelle commission ;

·       un chronogramme électoral vraiment consensuel qui permettra aux candidats de déposer leurs dossiers dans la dignité et la légalité;

·       le respect de la décision du Conseil d’Etat sur le découpage des circonscriptions électorales ;

·       l’informatisation des listes électorales en application de l’article 29 du code électoral qui stipule : « les listes électorales sont permanentes et informatisées »

·       la publication du rapport de l’audit financier de la CEI et l’application de sanctions en cas de fraude avérée ;

En ce qui me concerne, je refuse de me compter pas parmi les « retardataires » à qui Bozize a fait l’aumône d’accepter leur dossier de candidature. Je ne me précipite pas « à la soupe » car ma candidature n’est pas une manœuvre politique visant à me placer sur l’échiquier politique et quémander un poste. C’est celle d’une femme de convictions qui veut une Centrafrique différente, paisible et prospère.

Tout  semble se mettre en place sans grande résistance pour le hold-up électoral de janvier 2011. Dans ce contexte, la parodie de suffrage universel peut se jouer, le décor est planté. A la fin du spectacle Monsieur Bozize s’autoproclamera vainqueur.

J’en appelle au peuple centrafricain pour qu’il prenne conscience des enjeux. C’est son avenir qui est en train de se jouer. Les conséquences dramatiques de cette mascarade risquent d’être irréversibles pour la RCA et pour son peuple.

 

Paris le 21 novembre 2010

Marie-Reine HASSEN

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 19:16

 

 

Willybiro-Sako.jpg

 

 

Bangui, 20 nov (C.A.P) - Aux termes d’un décret signé par le dépeceur Bozizé et diffusé ce samedi sur les antennes de la radio nationale, l’ambassadeur de Centrafrique à Paris Jean Willibyro Sacko a été nommé ministre d’Etat chargé de l’Administration du territoire et de la Décentralisation ainsi que Michel Koyt ministre chargé de la communication.

Ces deux nominations viennent réparer une grave anomalie et rétablir une inadmissible situation où depuis le brutal limogeage du gouvernement de l’ancien ministre d’Etat Cyriaque Gonda de la communication et de Elie Ouefio de l’Administration du territoire le 19 avril dernier, ces deux ministères sont demeurés huit mois sans titulaires.

Au lieu de désigner d’autres personnes pour remplacer Gonda et Ouefio, Bozizé a préféré, on ne sait trop pour quelle raison, nommer par décret deux autres ministres, Fidèle Gouandjika de l’agriculture et le général d’opérette Jules Bernard Ouandé de la sécurité publique pour assurer l’intérim de ceux qui ont été limogés.

Selon l’avis de certains observateurs à Bangui, l’entrée dans le gouvernement de Willibyro Sacko à la veille des élections, à défaut de prendre la tête de la CEI comme en 2005, n’est pas dénuée de calculs politiciens de la part de Bozizé mais cela s’avère comme une mission impossible pour cet intellectuel qu’il voudrait utiliser sans doute une seconde fois pour assurer son hold-up électoral comme il le lui avait permis en 2005 en présidant la commission électorale.

Face à l’incompétence crasse du nullissime Binguimalé, Bozizé doit beaucoup regretter de n’avoir pas proposé une fois de plus à Willibyro Sacko de prendre la tête de la CEI. Comme ambassadeur à Paris poste où Bozizé l’a envoyé en remerciement des services qu’il lui a  rendus, Willibyro Sacko s’est fait une certaine crédibilité en sachant capitaliser son expérience de 2005 au point d’être considéré comme un expert électoral auprès de l’OIF qui lui confiait certaines juteuses missions en la matière.

C’est sans doute aussi pour tenter de redorer le blason tellement terni du ministère de l’Administration du territoire, pourtant chargé d’organiser les élections, par d’incompétents ministres tels que Elie Ouefio et le général d’opérette Ouandé, que Bozizé a cru encore faire appel à Willivyro Sacko qui a déjà décliné plusieurs offres de nomination  de Bozizé, notamment comme Premier Ministre entre autres.  

Les élections de 2011 ne seront pas celles de 2005. Willibyro Sacko pourra-t-il faire en 2011 ce qu’il a pu faire en 2005 pour contenter Bozizé ? Une seule hirondelle ne faisant pas le printemps, il est fortement à craindre que Willbyro Sacko tout seul ne réussisse pas redonner sa crédibilité à un système bozizéen complètement au bout du rouleau et en fin de règne. C’est lui qui court le risque de sombrer avec ce régime qui agonise.

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 02:48

 

 

Jean Pierre Bemba Gombo

 

Le Monde 19 novembre 2010

Cela fait plus de deux ans qu’il espère échapper à ce procès. Un procès reporté plusieurs fois, que ses avocats ont tenté par tous les moyens de lui éviter en contestant la recevabilité de l’affaire. En pure perte. Le 22 novembre prochain, Jean-Pierre Bemba Gombo, sénateur et ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), affrontera les procureurs de la Cour pénale internationale qui l’accusent depuis 2008 de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Troisième procès entamé par la CPI, celui-ci, sans nul doute, ne ressemblera pas aux précédents. Avant même d’avoir commencé, il s’en distingue déjà par la personnalité de l’accusé. Car, pour reprendre les termes les plus acerbes des critiques adressées à la juridiction de La Haye, il ne s’agit pas cette fois-ci d’un obscur milicien cueilli derrière les barreaux d’une geôle de Kinshasa, mais d’un poids lourd de la vie politique congolaise. Homme d’affaires richissime - son patrimoine est estimé à plusieurs centaines de millions d’euros -, fondateur et homme fort du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Bemba est la première personnalité d’envergure poursuivie par la Cour.

 Issu d’une famille parmi les plus fortunées du pays, ce proche du défunt président Mobutu Sese Seko est né en 1962 à Bokada dans la province de l’Equateur, au nord du Congo. Après des études de commerce à Bruxelles, il se lance dans les affaires et devient rapidement l’un des hommes les plus riches de la RDC. En 1997, il s’exile en Ouganda après la prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila et crée un an plus tard le MLC et son bras armé, l’Armée de Libération du Congo (ALC), avec le soutien des troupes ougandaises. En quelques mois, le groupe rebelle s’empare de l’Equateur et installe son quartier général à Gbadolite, ancien fief mobutiste.

 

En 2002, Bemba envoie ses troupes en République Centrafricaine (RCA) soutenir le régime du président Ange-Félix Patassé, aux prises avec la rébellion du général François Bozizé. Au cours de cette incursion, ses milices Banyamulengue se livrent à de multiples exactions - viols, meurtres, pillages -, des crimes commis à grande échelle dont il doit aujourd’hui, en tant que chef militaire, répondre devant la CPI.

En juin 2003, Bemba dépose les armes pour entrer dans le nouveau gouvernement de transition et devient l’un des quatre vice-présidents de la RDC, tandis que le MLC accède au rang de parti politique officiel. En janvier 2007, il est élu sénateur. Mais sa défaite face à Joseph Kabila lors du scrutin présidentiel d’octobre 2006 a entretemps ravivé les tensions entre les deux hommes. Son refus de désarmer l’ALC et d’incorporer sa garde personnelle dans l’armée régulière provoque en mars 2007 des affrontements à l’arme lourde qui font plus de 200 morts à Kinshasa. Un mandat d’arrêt pour haute trahison est lancé contre Bemba qui trouve refuge au Portugal. Un an plus tôt, son “dossier centrafricain” était transmis à la CPI par le nouveau président de la RCA François Bozizé.

Bemba est le premier dirigeant national à être poursuivi par la Cour pour des crimes commis dans un pays voisin. Il est également le seul suspect en procès pour les atrocités perpétrées en RCA. Un choix critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme, qui reprochent aussi au Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, de ne pas avoir inculpé Bemba pour les crimes commis par les forces du MLC en RDC, particulièrement en Ituri.

A la veille de son procès, celui que l’on surnomme le “Chairman” n’a pas pour autant renoncé à toute ambition politique, même si sa candidature à l’élection présidentielle de 2011 semble fortement compromise. Depuis sa confortable prison de Scheveningen, Bemba a certes réussi à maintenir son emprise sur les rênes du MLC, mais ses ennuis judiciaires pèsent lourd sur l’avenir d’une formation privée, sur le terrain, d’un chef dont les autres leaders et remplaçants potentiels ne partagent pas l’aura charismatique.

La CPI s’apprête ainsi à juger un homme qui dispose encore de nombreux appuis en RDC et dont les partisans, criant au complot, accusent l’actuel président Kabila d’être parvenu, par un accord passé avec Bozizé, à écarter son principal rival politique. Face à ces accusations de politisation et d’instrumentalisation, la Cour aura donc intérêt, dans l’affaire Bemba, à jouer “la carte de la diligence“, seul moyen probablement de surmonter le scepticisme actuel de l’opinion publique congolaise.

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 02:28

 

 

F Bozizé Yangouvonda

 

Après le retrait de Birao chef-lieu de la préfecture de la Vakaga des forces de la mission des Nations Unies pour la RCA et le Tchad, (MINURCAT), Bozizé ayant essuyé une fin de non-recevoir de la Libye à qui il avait sollicité l’envoi de troupes à cette fin, ce sont des soldats soudanais et tchadiens qui sont venus remplacer les éléments de la MINURCAT  actuellement à Birao, dans la zone dite « des trois frontières ».

Une fois de plus, comme il l’a fait avec Yoweri Museveni dans la région du Sud-Est où il a cédé cette partie du territoire à l’armée ougandaise dont les troupes stationnent depuis lors à Obo chef-lieu du Haut-Mbomou sous prétexte de traquer les bandits criminels de la LRA de Joseph Kony, Bozizé est en train de dépecer par pans entiers, le territoire centrafricain pour le céder honteusement à l’étranger. C’est la preuve s’il en était encore besoin, de sa totale démission devant ses charges, lui qui se prend pour un général d’armée, et aussi de sa haute trahison.

A Obo, les avions de l’armée ougandaise décollent et atterrissent sans payer la moindre redevance alors que l’ASECNA a effectué de coûteux travaux sur l’aérodrome pour le rendre opérationnel. Les soldats ougandais, non seulement se livrent ouvertement et impunément à un juteux trafic d’armes et d’uniformes militaires sans que ne s’en émeuvent le moins du monde ni les autorités centrafricaines locales ni celles nationales, mais ils se mettent à tuer maintenant les Centrafricains de la région comme le cas de ce jeune homme de Obo qui a été abattu récemment par un soldat ougandais pour une banale affaire de téléphone portable volé.

Par ailleurs, toujours selon nos informations d’une source proche de l’état-major des Faca ayant requis l’anonymat, la ville de Sam-Ouandja importante ville minière dans la préfecture de la Haute-Kotto, est littéralement envahie ces dernières semaines par plusieurs centaines de rebelles soudanais venus du Darfour Ouest ce qui a contraint pour d’évidentes raisons d’insécurité, les responsables du HCR à transférer vers un autre campement dans une petite localité proche de Bambari, les milliers de réfugiés soudanais qui y vivaient depuis déjà de nombreuses années.

Ainsi, il est donc clair que depuis qu’il prétend présider aux destinées de la RCA, Bozizé a mis le territoire centrafricain qu’écument des armées étrangères et différentes rébellions tant nationales qu’étrangères en coupe réglée. Joseph Kony et ses hordes de criminels se livrent à leurs exactions sur le territoire national depuis le Sud-Est jusqu’au Nord-Est comme bon leur semble. Ce n’est ni plus ni moins que de la haute trahison dont il est passible devant la Haute Cour de Justice. On comprend pourquoi il n’a jamais voulu installer ladite Cour dont les membres ont été pourtant désignés depuis plus d’un an.

Progressivement et de semaines en semaines, de mois en mois, le territoire de la RCA devient un véritable champ de bataille où s’affrontent différentes belligérants étrangers plus ou moins légalement et volontairement introduits par un incapable général président qui a l’outrecuidance de vouloir se succéder à lui-même par des élections dont il veut aussi être le seul à en fixer les règles et les conditions, en violation de la loi. Il est plus que temps que la parenthèse bozizéenne se referme pour la RCA car l’étendue des dégâts est de plus en plus incommensurable.

 

Rédaction C.A.P  

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