Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 01:15

 

 

50 ans RCA 2010

 

 

Le Pays mercredi 1er décembre 2010

Colonie française jadis connue sous l’appellation d’Oubangui-Chari, la République centrafricaine (RCA), proclamée en 1958, a accédé à son indépendance en août 1960. Hier donc, l’actuel président, François Bozizé, a convié ses pairs africains et quelques invités d’autres continents, à la célébration, cumulativement, de ces deux importants évènements de l’histoire de ce pays. Sans doute, la fête aura été belle. Bozizé aura mis les petits plats dans les grands pour présenter aux yeux du monde, une Centrafrique reluisante, rutilante et mirobolante. A priori, il n’y a rien de tel. Cinquante ans d’indépendance, ça se fête, pourrait-on dire. Se pose cependant une question : de quelle indépendance s’agit-il ? Ou plus précisément, Bozizé et toute la classe politique centrafricaine ont-ils de quoi être fiers au point de commémorer avec faste ces évènements historiques ? Sur bien des plans, la réponse semble plutôt négative.

D’abord au plan politique. A la tête de l’ex-Oubangui-Chari se sont succédé des chefs d’Etat des moins recommandables qui ont malheureusement instauré une instabilité chronique de laquelle peine à sortir le pays. Jean-Bedel Bokassa, l’un des présidents au monde dont la réputation n’a d’égale que celle du maréchal Amin Dada, tyran ougandais, vient de ce pays. Arrivé au pouvoir au profit d’un coup d’Etat qui a renversé son propre cousin, Bokassa s’est auto-proclamé empereur et président à vie pour finalement régner dans une terreur constante et une gabegie extravagante. Et à vrai dire, ses successeurs, s’ils n’ont pas fait autant, n’ont pas apporté non plus la paix souhaitée par les Centrafricains. La preuve, le pays est en proie à des rébellions qui menacent chroniquement sa stabilité.

Pas plus tard que le 24 novembre dernier, la ville de Birao a fait l’objet d’une attaque de rebelles venant, paraît-il, du voisin tchadien. D’ailleurs, Bozizé pour qui on a fanfaronné hier, est loin de ce faiseur de paix pour qui il se faisait passer à son accession au pouvoir après avoir renversé par un coup d’Etat, Ange-Félix Patassé démocratiquement élu. La démocratie semble être le cadet de ses soucis d’autant qu’être opposant dans ce pays qu’il gère d’une main de fer, c’est faire l’objet d’une gamme variée de répressions. Martin Ziguélé en sait quelque chose, lui qui vit au quotidien des menaces de toutes sortes.

Au plan socio-économique, la RCA ne se porte pas aussi bien. Riche en diamant, en forêts et en terres fertiles, le pays est malheureusement pauvre en hommes politiques capables d’une vision à même de le sortir de la crise alimentaire. Même Patassé, tout diplômé de l’Académie supérieure de l’agriculture tropicale de Nogent-Sur-Marne (France) qu’il est, a brillé par son incapacité à apporter l’autosuffisance alimentaire à ce pays après plus d’une décennie au pouvoir. La maladie est le lot quotidien des Centrafricains. La RCA est l’un des pays africains où le taux de séroprévalence est le plus élevé.

Au plan diplomatique, la RCA n’est pas aussi blanche comme neige. Sur son sol, se pavanent diverses rébellions, au risque d’entamer sa crédibilité. Et, comble de malheur, ce pays est au coeur d’un procès des plus célèbres au monde : celui de Jean-Pierre Bemba. Au total, il n’y a vraiment pas de quoi être fier de cette indépendance. Tout au plus, comme beaucoup de ses pairs africains l’ont fait, Bozizé a organisé cette fête des plus gargantuesques pour son plaisir et à sa gloire propres.

Boulkindi COULDIATI

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 23:18

 

 

Bokassa-1er-copie-1.jpg

 

 

La réhabilitation "dans tous ses droits" de Jean-Bedel Bokassa, empereur déchu de Centrafrique jugé, condamné puis gracié et libéré après six ans d'emprisonnement, suscite des réactions mitigées dans un pays qui tente de sortir de plusieurs années d'instabilité politique.
Le décret réhabilitant M. Bokassa 14 ans après sa mort a été signé mardi par le président François Bozizé "à l'occasion de la Fête nationale" (anniversaire de la proclamation de la République le 1er décembre 1958) et des festivités dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance le 13 août 1960.

M. Bokassa, "ancien président de la République condamné, gracié et décédé (en 1996, NDLR), est réhabilité dans tous ses droits. Cette réhabilitation de droit (...) efface les condamnations pénales, notamment les amendes et les frais de justice, et fait cesser pour l'avenir toutes les incapacités qui en résultent", mais elle "ne préjudicie pas au droit de l'administration et des tiers", stipule le décret.

Aucun jugement n'a été rendu en Centrafrique à l'encontre des héritiers de l'ex-empereur, contre lequel l'"Association des parents de martyrs de Bokassa" a intenté une action en justice "toujours valable" pour réclamer "des réparations" pour les victimes de son régime (1966-1979), selon le président de cette ONG, Henri Dondra.

François Bozizé, qui fut son aide de camp et lui rend régulièrement hommage dans des discours officiels, a salué M. Bokassa dans un message mardi soir comme un Centrafricain "reconnu par tous comme étant un grand bâtisseur". Il "a construit le pays, mais nous avons détruit ce qu'il a édifié", a-t-il dit.

Ex-enfant de troupe, ex-officier de l'armée française, ex-chef d'état-major de l'armée centrafricaine, Jean-Bedel Bokassa avait pris le pouvoir aux premières heures de l'année 1966 et s'était fait nommer président à vie en 1972. Admirateur de l'empereur français Napoléon Bonaparte, il s'était proclamé empereur cinq ans plus tard, devenant Bokassa Ier, une des excentricités qui ont marqué son régime, renversé en 1979.

Il a notamment doté Bangui de grands édifices qui ont résisté aux coups d'Etat avortés ou réussis et aux éruptions de violences qui ont jalonné l'histoire de la Centrafrique et détruit son économie.
Officiellement, près de 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté dans ce pays pourtant doté de nombreuses richesses, surtout forestières et minières. Dans un tel contexte, certains Centrafricains ne cachent pas leur nostalgie de son régime.

Sa réhabilitation "est une juste reconnaissance des services qu'il a rendus à la Nation", a déclaré à l'AFP le ministre et porte-parole du gouvernement Fidèle Ngouandjika, ajoutant: "Certes, il y a eu des aspects négatifs dans ses dérives mais il a fait de la prison, sachons au moins lui reconnaître les actes positifs qu'il a posés".

D'autres évoquent sa réputation d'homme brutal, dont la chute a été précipitée par le massacre en 1979 d'une centaine d'écoliers par sa garde personnelle lors de troubles à Bangui.
Des membres des familles de ces enfants sont regroupés au sein de l'association dirigée par Henri Dondra, pour qui la réhabilitation de M. Bokassa est une "décision politique". "Ce n'est pas de cette manière que la mémoire des victimes de Bokassa sera honorée, (...) nous ne baissons pas les bras", a affirmé M. Dondra.

Le ministre d'Etat chargé des Transports, Parfait Anicet Mbay, originaire comme M. Bokassa de la Lobaye (sud de Bangui), a de son côté estimé que sa réhabilitation devait contribuer à tourner "une page sombre de l'histoire" de la Centrafrique, sans "avoir honte" de son passé.

Pour le politologue Zéphyrin Mogba, elle est "un symbole de réunification de la Centrafrique" et a une évidente "connotation politique" à quelques semaines de l'élection présidentielle du 23 janvier.

 

 

NDLR : Les considérations électoralistes qui ont conduit Bozizé à prendre cette décision  de réhabilitation de Bokassa transpirent à grosses gouttes derrière cette mesure. C’est évident qu’il s’agit d’un clin d’œil aux ressortissants de la Lobaye mais cela suffira-t-il à redorer le blason de Bozizé et à relever son impopularité dans cette préfecture qui est à son diapason ? Il est permis d’en douter. L’hommage de Bozizé à son maître Bokassa est non seulement un hommage du vice à la vertu de bâtisseur de ce dernier mais et surtout, un aveu de son propre échec à lui Bozizé qui ne laissera à l’histoire de la RCA que sa descente aux enfers et une collection de destructions de toutes sortes, de calamité, de violence sanglante, de famine, de misère et de pauvreté extrême, juste pour étancher sa soif de pouvoir.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 23:01

 

 

El Bashir

 

 

 

1 décembre 2010 – La Cour pénale internationale (CPI) a demandé mercredi à la République centrafricaine d'adopter toutes les mesures nécessaires afin que le Président soudanais Omar Al Bachir soit arrêté et remis à la Cour, au cas et dès le moment où il arrive sur son territoire.

Réagissant aux informations relatives à une possible visite du suspect en République centrafricaine aujourd'hui, la Chambre préliminaire I de la CPI a rappelé que, en tant qu'État Partie au Statut de Rome depuis le 3 octobre 2001, la République Centrafricaine est tenue d'exécuter les mandats d'arrêts délivrés à l'encontre de M. Al Bachir. Elle a également demandé à ce que les autorités centrafricaines, le cas échéant, informent immédiatement la Chambre de toutes difficultés qui pourraient gêner ou empêcher l'arrestation et la remise d'Omar Al Bachir lors de sa visite en République centrafricaine.

Le 4 mars 2009, la Chambre préliminaire I avait délivré un premier mandat d'arrêt à l'encontre de M. Al Bachir, considérant qu'il y a des motifs raisonnables de croire que le suspect a engagé sa responsabilité pénale pour cinq chefs de crimes contre l'humanité et de deux chefs de crime de guerre. Un second mandat d'arrêt a été délivré à son encontre le 12 juillet 2010, pour trois chefs de crime de génocide.

Le 27 août, la Chambre préliminaire I avait rendu deux décisions informant le Conseil de sécurité de l'ONU et l'Assemblée des Etats parties au Statut de Rome des visites d'Omar Al Bachir en République du Kenya et en République du Tchad, « afin qu'ils puissent prendre toute mesure qu'ils jugeront appropriée ». La Chambre avait également demandé, le 25 octobre 2010, des observations du Kenya à propos de l'exécution des mandats d'arrêt à l'encontre d'Omar Al Bachir si ce dernier visitait le Kenya.


NDLR : Finalement Omar El Bachir ne s’est pas rendu à Bangui donc la fièvre doit retomber.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 22:37

 

 

158245.jpg

 

 

(MISNA) 1/12/2010   13.52 - L'armée du Tchad a pris le contrôle de Birao (Nord), occupée depuis novembre par les rebelles de la Cpjp (Convention des patriotes pour la justice et la paix), ont confirmé tant des porte-parole de la Cpjp que le chef d'état-major du Tchad, le général Alain Mbaidodenande Dionadji.

Selon ce dernier, l'intervention du Tchad se justifierait par la présence à Birao de groupes rebelles opérant en territoire tchadien et arrivés au Centrafrique par l'Ouest du Soudan. La Cpjp est l'un des mouvements rebelles à n'avoir pas signé avec le gouvernement l'accord de paix de 2008. Les combats de novembre et la prise de Birao par les militaires tchadiens contribuent à alimenter les tensions, à l'approche de la présidentielle au Centrafrique, prévue le 23 janvier 2011.

 

 

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : A la veille du retrait des troupes de l’ONU et de l’élection présidentielle la sécurité reste fragile

Source: Internal Displacement Monitoring Centre; Norwegian Refugee Council (NRC)

Date: 01 Dec 2010

Entre 2005 et 2008, le conflit armé opposant les forces gouvernementales à plusieurs groupes armés dans le Nord de la République centrafricaine (RCA) a provoqué le déplacement interne de plus de 200 000 personnes. Suite à la signature d'accords de paix et de réconciliation, leur nombre est descendu à environ 108 000, mais, depuis 2009, des affrontements entre l'armée et un groupe d'insurgés dissident, et les attaques contre les civils perpétrées par l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army) ont provoqué une nouvelle vague de déplacements. En novembre 2010, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) était estimé à plus de 192 000 personnes.

Les civils ont souffert d'une série de violations des droits de l'homme, parmi lesquelles des meurtres, le pillage et l'incendie des villages, la destruction des champs, la perte des moyens d'existence, la violence sexuelle ainsi que l'enlèvement et le recrutement d'enfants. En juin 2010, la RCA a été parmi les six pays africains à signer la Déclaration de N'Djamena sur les enfants soldats qui vise à mettre fin au recrutement et à l'utilisation d'enfants par toutes les parties à des conflits de la région. Le pays a également récemment signé le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés (OPAC).

Les forces de maintien de la paix internationales ont eu peu d'impact dans les zones touchées par le déplacement interne. Elles ont été déployées en petit nombre et sans mandat pour s'occuper des bandes criminelles. Néanmoins, le gouvernement de la RCA craint que la situation sécuritaire dans le nord-est du pays se détériore avec le retrait prévu des troupes de maintien de l'ONU, qui devrait être achevé d'ici la fin de l'année. La dernière vague d'attaques met en lumière la fragilité du processus de paix et soulève de graves préoccupations quant à la stabilité dans la perspective de l'élection présidentielle fixée au 23 janvier 2011.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 22:30

 

 

ACF-4_pics_809.jpg

 

 

L’Ambassadeur de bonne volonté italien Roberto Bolle souligne la malnutrition en République centrafricaine

Source: Unies pour l'enfance Fonds des Nations Unies (UNICEF)


Par Brigitte Stark-Merklein

BANGUI, République centrafricaine, 30 Novembre 2010 - Lors d'un voyage ici au début du mois de Novembre, le danseur de renom en Italie et Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF Roberto Bolle est un témoin de première main des enfants en crise de malnutrition qui touche la RCA.

M. Bolle a visité des centres de nutrition où les enfants sévèrement malnutris reçoivent une alimentation thérapeutique à Nola, située dans le sud-ouest de la préfecture de la Sangha Mbaéré, à Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l'Ouham nord-ouest, et dans la capitale, Bangui.

«J'ai été profondément touché par ce que j'ai vu », dit-il. «Les enfants de la RCA sont parmi les plus oubliés du monde, et j'espère que ma visite aidera à attirer l'attention sur leur sort."

Le voyage en RCA a inspiré M. Bolle de consacrer son gala annuel à l'UNICEF. En face d'une maison à guichets fermés au Conciliazione Rome Auditorium, M. Bolle et ses amis ont dansé le 20 Novembre pour recueillir des fonds pour la survie des enfants UNICEF en RCA et les programmes de nutrition.

Malnutrition d'urgence

En RCA, près de 4 enfants sur 10 souffrent d'un retard à l'échelle nationale, avec des taux plus élevés dans les zones les plus touchées par la crise économique, y compris dans les provinces de la Nana Mambéré et la Sangha Mbaere.

Dans le sud du pays-ouest, le taux de malnutrition des enfants a dépassé le seuil de classification de l'urgence, avec 10 pour cent des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë globale et jusqu'à 3,5 pour cent de malnutrition aiguë sévère. Dans ces régions, les pertes de revenu du ménage en raison de compressions dans le secteur minier et de la diminution de la demande étrangère pour les diamants et le bois - couplée à l'augmentation des prix des articles de subsistance de base - ont laissé des familles incapables de subvenir à leurs enfants.

Aide de l'UNICEF

La malnutrition est la cause sous-jacente de près de la moitié des décès d'enfants en République centrafricaine. Les taux de mortalité infantile du pays et des enfants de moins de cinq ans sont parmi les plus élevés dans le monde, tandis que sa forte prévalence du VIH SIDA contraste avec autres les structures souches de la famille et les ressources limitées du ménage.

Pour aider à lutter contre la malnutrition et l'adresse de crise, l'UNICEF travaille avec un large éventail de partenaires tels que les l'organisation non gouvernementale française Action contre la faim, la fourniture de produits thérapeutiques, des suppléments de micronutriments, médicaments essentiels, du matériel anthropométrique et outils de suivi de la gestion de 1600 enfants sévèrement malnutris par mois.

"Je pensais que la seule chose que je pouvais faire pour faire rendre ce voyage complet était de retourner à mon travail de la danse pour l'Afrique», a déclaré M. Bolle. "Maintenant, j'espère que d'autres vont faire leur part et contribuer au travail de l'UNICEF."

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 21:57

 

 

Yves Michel FOTSO

 

 

YAOUNDE - AFP / 01 décembre 2010 20h52 - Un homme d'affaires et ex-patron de la compagnie aérienne publique camerounaise Cameroon Airlines (Camair), Yves-Michel Fotso, a été arrêté mercredi à Douala (sud), la capitale économique, puis conduit dans les locaux de la police à Yaoundé, a appris l'AFP de sources concordantes.

Vers 16H30 (15H30 GMT), M. Fotso, patron de la Camair de 2000 à 2003, est arrivé à la direction de la police judiciaire (PJ) à Yaoundé dans un convoi de quatre véhicules de police, a constaté un journaliste de l'AFP. Il avait été arrêté un peu plus tôt dans la journée à Douala, selon une source proche des services de sécurité.

"Nous allons lui signifier ce qui lui est reproché avant de l'orienter vers qui de droit (procureur de la République)", a indiqué sous anonymat un responsable de la PJ, sans plus de précisions. Après avoir été auditionné à la PJ, il y a regagné une cellule en fin d'après-midi, a-t-on indiqué.

M. Fotso pourrait être inculpé de "complicité de détournement de fonds publics dans le cadre de l'affaire Albatros", du nom d'avion présidentiel acquis bien qu'il ait été en mauvais état, selon la source proche des services de sécurité.

Deux journalistes - un du quotidien d'Etat Cameroon Tribune et un de l'AFP - ont été brutalisés par des policiers en civil alors qu'ils discutaient, pendant l'audition de M. Fotso, dans un petit restaurant situé en face des locaux de la police. Les notes du journaliste de l'AFP lui ont été arrachées par un officier de police. Peu après, ce dernier a ordonné la restitution aux journalistes de leurs pièces d'identité.

Selon un policier, un cameraman qui tentait de faire des images a été interpellé et se trouvait à la PJ vers 18H00 (17H00 GMT).

Fils d'un des hommes les plus riches du Cameroun, Victor Fotso, Yves Michel Fotso est notamment le promoteur d'une banque, la Commercial Bank-Cameroon (CBC), qui a été placée sous administration provisoire pour des problèmes de gestion, selon les autorités camerounaises.

Dans une lettre au ministre de la Justice datée du 22 novembre largement reprise par les médias camerounais, M. Fotso dénonçait le retrait de son passeport, le 8 novembre, sans que lui soit "signifié un quelconque motif", à la demande du patron de la police.

Il y faisait aussi état de menaces émanant de personnes non identifiées et de l'imminence de son arrestation sans en évoquer les raisons.

Le dernier dirigeant de la Camair avant la cessation d'activités de la compagnie en 2008, Paul Ngamo Hamani, est écroué depuis 2009. Il est poursuivi pour le détournement présumé de plus de 180 millions d'euros.

(©)

 

NDLR : Fotso sous les verrous, certaines personnes à Bangui qui sont ses complices doivent trembler quelque peucar une chose paraît sûre : Y.M. Fotso aurait dit qu'il ne sombrera pas tout seul.

 

Yves-Michel Fotso en état d'arrestation

01/12/2010 à 18h:44 Par Georges Dougueli Jeune Afrique

 

L’ancien directeur général de la Cameroon Airlines, Yves-Michel Fotso, a été interpellé par la police camerounaise le 1er décembre. Aucune procédure judiciaire à son encontre n’est pour l’heure rendue publique.

Plusieurs fois entendu par la police, il n’avait jamais été mis en garde à vue. Ce 1er décembre, selon des sources policières, le Camerounais Yves-Michel Fotso, le fils de l’industriel camerounais Victor Fotso, aurait été interpellé à Douala et conduit sous bonne escorte vers le siège de la police judiciaire à Yaoundé.

 

L’ancien directeur général de la compagnie aérienne nationale Cameroon airlines (de juin 2000 à novembre 2003), avait déjà été auditionné par la police dans le cadre de l’affaire « Albatros », relative à des soupçons de détournement portant sur l’achat d’un avion présidentiel. Ce scandale a déjà conduit en prison des personnalités telles que l’ex-secrétaire général de la présidence, Jean-Marie Atangana Mebara, et l’ex-ambassadeur du Cameroun à Washington (États-Unis), Jérôme Mendouga, notamment.

 

« Abus de pouvoir »

 

Fotso, par ailleurs président du conseil d’administration du groupe Commercial Bank, a dû rendre ses passeports à la police des frontières le 8 novembre dernier, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Bangui, où il avait rendez-vous avec des investisseurs venus du Golfe. Il a alors écrit au président de la République pour se plaindre de « ce nouvel abus de pouvoir à [son] égard et à cette cabale qui s’apparente à de l’acharnement gratuit et sans fin contre [sa] personne ».

 

En même temps, il a adressé une lettre ouverte au vice-Premier ministre chargé de la Justice Amadou Ali, pour lui « demander de bien vouloir solennellement informer le public de toute action judiciaire qui existerait à ce jour contre [lui] devant les juridictions camerounaises et qui justifierait les torts qu’ [il] subi[t] avec toutes les conséquences incalculables et inimaginables que cela entraîne tant sur [sa] santé que dans les affaires du Groupe dont [il] a la charge».

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 21:45

 

 

Saragba F

 

 

 

Bozizé, Patassé, Demafouth, Wilité, Ziguélé, Nakombo sont désormais les heureux élus qui figurent sur la liste des candidats autorisés par la cour constitutionnelle à se présenter aux prochaines élections  présidentielles de 2011, tandis que certains prétendants ont été recalés pour des raisons administratives ou de conformité à la loi et au code électoral. Cette liste, restreinte, vient mettre un terme aux tâtonnements, aux maintes immixtions et autres encombrantes interventions du pouvoir exécutif pour influencer à tort l’autorité judiciaire.

Pour la première fois dans notre pays depuis l’instauration de la démocratie, les centrafricains auront à choisir au premier tour parmi un aussi petit nombre de candidats le meilleur d’entres-eux. Si le nombre restreint des candidats dont on pense à tort ou à raison que les plus représentatifs en termes de notoriété dans le pays sont tous présents sur cette liste, ce qui est plutôt une bonne chose en matière de crédibilité dans la représentativité du corps électoral mais aussi du point de vue de l’organisation et des coûts de revient,  il  n’en demeure pas moins que cette liste n’offre pas de véritable alternative à notre pays quelque soit le vainqueur de cette élection. Les principaux candidats qui ont une chance de remporter ces élections sont les produits de la même école, du même fonctionnement. Parents et Amis hier, alliés et collaborateurs puis ennemis-jurés aujourd’hui. Aussi, la renaissance centrafricaine n’aura pas lieu en tout cas pas cette fois-ci. Au moment où nous fêtons les cinquante ans de notre indépendance. Le pays ne renaitra pas de ses cendres comme l’espéraient nos compatriotes. Il va falloir attendre et attendre encore jusqu’à ce qu’il se consume entièrement.

D’autant plus que tous les candidats sans exception  aucune se sont inscrits  tantôt dans une cinglante logique égoïste de collaborationniste avec un régime et un système qui sont honnis par la majorité des centrafricains, tantôt  ils se sont inscrits dans une posture de compromission et de perpétuelle soumission. Chaque candidat espère secrètement se rallier au régime en place dans une hypothétique deuxième tour pour une éventuelle place à la primature. Car, l’on ne voit pas comment en l’état actuel des choses avec entre autre l’insécurité qui règne à Birao et l’insuffisance des moyens logistiques mises en place, la commission électorale indépendante déjà dépassée par les évènements puisse organiser des élections justes et transparentes. On ne voit pas comment le général Bozizé bien qu’allégé en partie et contre sa volonté de ses lourdes armures de général cinq étoiles sous la pression de la communauté internationale et des vrais patriotes pourrait perdre ces élections, tant que les conditions de garantir le déroulement de ces élections ne sont pas réunies. On sait que le manque de garantie dans une élection présidentielle quelconque  profite souvent et généralement au pouvoir en place. Les candidats le savent parfaitement, mais pourquoi veulent t-ils allés coûte que coûte à ces élections ?  Veulent t-ils seulement accompagner le général Bozizé main dans la main pour son second mandat ?

Nos compatriotes avertis ont bien vu et bien compris que cette liste est révélatrice d’un fonctionnement désuet, digne de ces stratégies qui ont foiré dans le passé et qui maintient encore et toujours notre pays dans la misère. Elle confirme malheureusement la volonté d’une classe politique groggy et pas du tout audacieuse qui  fait semblant de vouloir véritablement changer les choses dans notre pays. La marche en arrière est désormais amorcée à défaut d’une véritable alternative pour notre pays alors que le monde avance à grand pas.

Des candidats adeptes d’un grossier rétropédalage scandaleux.

Unanimement les principaux candidats à ces élections présidentielles ou bien leur parti politique respectif ont promis d’apporter le changement dans le pays. Faille t-il  encore l’apporter ici et maintenant dans leur parti politique respectif ou dans leur entourage immédiat pour montrer à nos compatriotes leur volonté et capacité à vouloir changer les choses. Or, on peut constater avec beaucoup de regrets que les mêmes acteurs entourés des mêmes personnages qui ont fait péricliter leur régime autrefois sont toujours là, les mêmes  partis politiques au fonctionnement dépassé et décalé qui ont exercé hier le pouvoir de l’état et qui ont lamentablement échoué essaient de revenir avec les mêmes pratiques pour reprendre la place d’un régime irresponsable à plusieurs titre. Le tout dans un grossier rétropédalage scandaleux. Le renouvellement de la classe politique toute tendance confondue n’a pas eu lieu. Tous les candidats et partis politiques sont unanimes pour faire de la place aux jeunes mais où sont ces nouveaux visages ? On appelle cela tout simplement « se foutre de la gueule de nos compatriotes ».

Autant dire que rien de bon pour le pays et pour la population centrafricaine  ne sortira à l’issue de ces élections présidentielles si jamais on arrivait un jour à organiser une élection juste et transparente quelque soit le vainqueur.

Le rétropédalage remis au goût du jour par les candidats.

Les uns veulent demeurer au pouvoir  au bout de sept ans, malgré un bilan catastrophique pour accomplir l’œuvre de destruction nationale entamée au lendemain du 15 mars 2003, tandis que d’autres veulent revenir aux affaires pour se venger, alors que certains se positionnent pour faire alliance avec le diable si ce n’est pour faire une entrée opportuniste dans un gouvernement d’union. Nous autres, citoyens centrafricains sommes fatigués et en avons marre. Nous sommes pris en otage dans une querelle surannée et surréaliste entre cette bande de copains et de « parents ». Versatiles et ingrats envers la république, ceux-ci n’hésitent pas à se trahir entres-eux portant ainsi un coup fatal à l’intérêt général. En attendant le pays se meure par la faute de cette classe politique incompétente et irresponsable, prête à trahir pour 5 franc CFA.

Même si l’heure n’est plus à la plaisanterie, qu’il nous soit permis ici de faire un peu d’humour. Nos anciens, enfin, les rares personnes d’un certain âge encore vivantes dans un pays où l’espérance de vie n’atteint que très rarement 45 ans se souviendront longtemps et peuvent témoigner de ces bicyclettes. Vous savez, Ces engins aux châssis aussi hauts que longs comme des girafes sur lesquels se déplaçaient de nombreux centrafricains que l’on pouvait qualifier de «  nantis ». Nostalgie d’une époque prospère et insouciante à jamais révolue ou simple description de coquetterie d’une classe sociale privilégiée. Nos compatriotes avaient la possibilité  encore de se l’offrir. Tant, le niveau de vie de la population de notre pays était parmi les meilleurs du continent. Ces vélos, pour ceux d’entres-nous qui s’en rappellent encore étaient dotés de la dernière technologie du moment. Elle consistait, au prix d’un ultime et magistrale effort à rétropédaler pour freiner. C’est dire que le rétropédalage en matière de cyclisme est connu et maitriser de nos anciens. Nous pensions alors que le rétropédalage, une technologie bien qu’utile et efficace en son temps était néanmoins aujourd’hui dépassé. Il était à ranger définitivement au rayon des antiquités.

Hélas ! Groggy et pas du tout audacieux, le parti politique au pouvoir, toute l’opposition démocratique ainsi que les candidats indépendants dans un consensus de « gbérè kodé » en cours d’imagination ont décidé de pratiquer le rétropédalage en matière politique pour  éviter que la vraie alternative qui est synonyme de prospérité ne se fasse aux dépens de leurs intérêts égoïstes et partisans. Où est le sérieux ? 

 

Franck SARAGBA

Fini kodé

La troisième voie

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 18:46

 

 

Elois-Anguimat-.jpg

 

Le candidat indépendant Elois ANGUIMATE qui était pourtant le premier à déclarer sa candidature à l’élection présidentielle en Centrafrique mais dont le nom ne figure pas parmi les six retenus par la Cour constitutionnelle  de Bangui donne une conférence de presse le vendredi 3 décembre 2010 à 17 heures au 11 Bis Avenue Charles Floquet à Paris 75007.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 18:33

 

 

armée tchadienne

 

 

N'DJAMENA - mercredi 01 décembre 2010 à 18H05 (Reuters) - L'armée du Tchad a évincé les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) de la ville frontalière de Birao, qu'ils occupaient depuis quelques jours dans le nord de la République centrafricaine, selon des responsables des deux pays.

Les combats livrés ces derniers jours autour de Birao ont causé la mort de plusieurs civils et menaçaient de compliquer les préparatifs d'élections reportées plusieurs fois en Centrafrique et désormais prévues en janvier, a indiqué l'Union africaine.

"Nous affirmons que l'armée tchadienne a exercé son droit de poursuite en neutralisant les derniers mercenaires (...) dans la ville de Birao", a déclaré le général Djionadji, chef d'état-major de l'armée tchadienne, mardi soir devant la presse.

Un porte-parole des CPJP a déclaré mercredi que des hélicoptères et des chars tchadiens avaient franchi la frontière pour bombarder la ville, et que les rebelles s'étaient retirés la veille. "Nous avons simplement évacué la ville parce que les civils, notamment des femmes et des enfants, étaient en train de se faire tuer", a dit Issène Abdoulaye par téléphone à Reuters.

Djionadji a démenti que des femmes et des enfants aient été tués dans les opérations militaires. On ne dispose d'aucun bilan des victimes.

Les insurgés du CPJP, qui, à la différence d'autres mouvements, n'ont pas signé d'accords de paix avec le président centrafricain François Bozizé, avaient pris le contrôle de Birao la semaine dernière en annonçant que leur objectif suivant était la capitale, Bangui.

Madjiasra Nako à N'Djamena et Paul-Marin Ngoupana à Bangui; Philippe Bas-Rabérin pour le service français

(c) Copyright Thomson Reuters 2010

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 13:23

 

 

Bokassa 1er

 

 

AFP  01/12/2010 | Mise à jour : 12:28

Le président centrafricain François Bozizé a "réhabilité dans tous ses droits" l'ex-président et empereur Jean-Bedel Bokassa décédé en 1996, qui avait été condamné à mort en 1987 (bien 1987) puis gracié et libéré, selon un décret diffusé mercredi par les médias publics.

"A l'occasion de la Fête nationale du 1er décembre 2010 et des festivités du cinquantenaire de la proclamation de l'indépendance de la République centrafricaine, M. Jean-Bedel Bokassa, ancien président de la République condamné, gracié et décédé, est réhabilité dans tous ses droits", indique ce décret daté de mardi lu à la radio nationale.

Mardi dans la soirée, le président François Bozizé avait annoncé dans un message à la Nation en sango (langue nationale en Centrafrique) avoir pris une "décision" concernant "un fils de la Nation reconnu par tous comme étant un grand bâtisseur", expliquant: "Je veux parler de Bokassa".

Jean-Bedel Bokassa, ancien maréchal devenu président à vie puis empereur, est considéré par un certain nombre de Centrafricains comme l'unique "bâtisseur" de l'Histoire de la Centrafrique indépendante, dont témoignent un certain nombre de grands édifices de la capitale.
 

"Il a construit le pays mais nous avons détruit ce qu'il a édifié", a estimé le président Bozizé, affirmant que M. Bokassa "a beaucoup donné pour l'humanité en participant à la guerre d'Indochine".

 Ancien aide camp de M. Bokassa, le président Bozizé lui avait déjà à plusieurs reprises rendu hommage dans des discours officiels.

Chef d'état-major de l'armée centrafricaine, Jean-Bedel Bokassa a pris le pouvoir pendant la nuit du 31 décembre 1965 et s'est fait nommer président à vie le 2 mars 1972. Admirateur de l'empereur français Napoléon Bonaparte, il s'est proclamé empereur le 4 décembre 1977, devenant Bokassa Ier.

Grand amateur de luxe et de femmes, père d'une cinquantaine d'enfants, Jean-Bedel Bokassa avait aussi la réputation d'un homme brutal durant son règne, lui ayant valu le surnom d'"ogre de Berengo", du nom de son palais à 80 km de Bangui. Certains l'ont accusé d'anthropophagie, ce que lui-même a toujours nié.

En 1979, une centaine d'écoliers a été massacrée par sa garde personnelle lors de troubles dans la capitale, contribuant à accélérer sa chute. Le 21 septembre 1979, profitant de sa visite en Libye, des parachutistes français ont installé au pouvoir son prédécesseur, David Dacko.

En exil, il a regagné Bangui en 1986 où il a été condamné à mort en 1987, après sept mois de procès. Après l'avoir gracié et avoir réduit sa peine, le président André Kolingba l'a remis en liberté en septembre 1993. Jean-Bedel Bokassa, qui vivait reclus dans sa villa de Bangui, est décédé le 3 novembre 1996 d'une crise cardiaque.

 

 

 

NDLR : Les considérations électoralistes qui ont conduit Bozizé à prendre cette décision  de réhabilitation de Bokassa transpirent à grosses gouttes derrière cette mesure. C’est évident qu’il s’agit d’un clin d’œil aux ressortissants de la Lobaye mais cela suffira-t-il à redorer le blason de Bozizé et à relever son impopularité dans cette préfecture qui est à son diapason ? Il est permis d’en douter. L’hommage de Bozizé à son maître Bokassa est non seulement un hommage du vice à la vertu de bâtisseur de ce dernier mais et surtout, un aveu de son propre échec à lui Bozizé qui ne laissera à l’histoire de la RCA que sa descente aux enfers et une collection de destructions de toutes sortes, de calamité, de violence sanglante, de famine, de misère et de pauvreté extrême, juste pour étancher sa soif de pouvoir.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation