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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 00:01

 

 

CPI

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 07 Décembre 2010 19:43

Suspension dans le procès de Jean Pierre Bemba à compter du mercredi 8 décembre, en raison de vacances judiciaires de la CPI (Cour pénale internationale). Les audiences reprendront le 11 janvier 2011, après les fêtes de fin d’année.

Selon les sources proches de la CPI, ce jour-là, c’est le témoin numéro 87 qui passera devant les juges. A ce jour, trois personnes ont déjà été auditionnées lors des précédentes audiences.

La première, un homme, le témoin numéro 38, a expliqué le contexte de ce qui s’est  passé en République centrafricaine. La deuxième, une experte en traumatologie, a quant à elle expliqué les conséquences physiques, morales et psychologiques des violences sur les victimes, notamment le viol. La troisième personne, une femme, présentée dans ce procès comme l’une des victimes du viol, a raconté son martyre.

Il faut noter que toutes ces personnes ont été interrogées aussi bien par la défense que par l’accusation.

Selon les observateurs, ce temps de trêve va permettre aux différentes parties au procès de mieux affûter leurs moyens de défense.

Après les premières audiences, les avocats des deux parties ont profité de deux journées libres pour livrer leurs impressions sur le déroulement du procès de l’ancien vice-président de la RDC. Du côté des victimes, leur représentante se dit satisfaite des travaux et revient sur la responsabilité de Jean Pierre Bemba sur ses troupes.

Me Marie Edith Douzima, du barreau de Bangui (Centrafrique) estime que les victimes qui ont témoigné sont revenues sur l’identification de leurs bourreaux et du chef à qui ils obéissaient, allusion faite à Jean-Pierre Bemba. Ce qui implique, selon elle, le pouvoir qu’exerçait Jean-Pierre Bemba sur ses hommes.

La représentante des victimes admet que c’est bien le gouvernement centrafricain qui a fourni les armes. Elle précise toutefois que Jean-Pierre Bemba aurait pu éviter les exactions commises par ses troupes, mais il ne l’a pas fait.

Du côté de la défense, Me Aimé Kilolo revient sur les faiblesses de l’accusation et sur la partialité du procureur. Pour lui, le procureur a écarté les témoins qui peuvent déculpabiliser son client : « On est dans une affaire de commandement militaire. Nous avons des officiers  centrafricains qui étaient sur terrain, qui disent que,  c’est l’état-major-général centrafricain lui-même qui s’occupait de toutes ces questions-là. Nous regrettons que le procureur qui a pourtant l’obligation de mener des enquêtes à charge et à décharge, donc une obligation  d’impartialité, se refuse de retenir ces personnes-là qu’il a lui-même interrogées, tout simplement c’est parce que ces personnes finalement déchargent. »

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 00:12

 

 

Al Condé

 

 

APA-Conakry (Guinée) 06-12-2010 - La classe politique guinéenne continue de saluer la consécration de l’opposant historique Alpha Condé, chef de file du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), dont l’élection à la présidence de la République a été confirmée samedi par la Cour Suprême.

Le Pr Condé a été déclaré vainqueur du second tour de la présidentielle guinéenne du 7 novembre dernier avec 52,52 % des voix au détriment de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, crédité de 47,48 % des suffrages, selon les résultats définitifs validés par la Cour Suprême de Guinée.

Depuis, le nouvel élu, le Pr Alpha Condé, âgé de 72 ans, reçoit de nombreux messages de félicitations en provenance des leaders politiques du pays, des personnalités africaines et des institutions africaines et internationales.

Dans une lettre adressée au cinquième chef de l’Etat de la Guinée indépendante, l’ancien président de la première Assemblée nationale multipartite de l’histoire du pays, El Hadj Boubacar Biro Diallo, a salué la "laborieuse élection" du Pr Condé à la magistrature du pays.

Pour El Hadj Biro Diallo, cette victoire du Pr Condé est la consécration logique du "vigoureux, âpre, périlleux combat" que celui-ci a mené avec "détermination et stoïcisme", de nombreuses années durant.

Dans son message, Mamadou Baadikko Bah de l’Union des Forces Démocratiques (UFD), un autre parti politique allié à Cellou Dalein Diallo, a félicité chaleureusement le nouveau président démocratiquement élu pour "sa victoire et pour la confiance" que le peuple de Guinée a placée en lui.

La Nouvelle Génération pour la République (NGR) en appelle à tous les Guinéens et Guinéennes, par- delà leur différence, à "s’unir pour relever les défis du futur", tout en ne se laissant pas "enfermer dans l’intolérance et le sectarisme".

Le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré, arrivé troisième au premier tour, se conforme à l’arrêt de la Cour Suprême qui confirme la victoire du candidat de l’Alliance Arc- en- ciel, le professeur Alpha Condé au second tour de l’élection présidentielle.

Pour l’ancien Premier ministre guinéen, "l’enjeu majeur" de cette élection reste et demeure la "réconciliation nationale" parce que toute autre attitude ne pourra que précipiter la Guinée dans la division et la confrontation.

Une délégation du Conseil national de transition (CNT), conduite par sa présidente, la syndicaliste Hadja Rabiatou Sérah Diallo, et ses deux vice-présidents, Mgr Albert Gomez et El Hadj Mamadou Saliou Sylla, a effectué une visite samedi chez le nouvel élu, le Pr. Alpha Condé, pour lui adresser ses félicitations.

Dans son discours, Hadja Rabiatou Sérah Diallo a félicité Alpha Condé pour son élection, tout en promettant que son institution va l’accompagner pour assurer le changement dans le pays ainsi que la réconciliation de tous les Guinéens.

A son tour, le Premier ministre de transition, Jean-Marie Doré, également leader de l’Union pour la Prospérité de Guinée (UPG), est lui aussi allé féliciter, samedi, le Pr Alpha Condé pour son élection.

Il a exprimé la disponibilité de son gouvernement à travailler avec le nouvel élu jusqu’à ce qu’il soit officiellement installé dans ses fonctions.

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 00:09

 

 

Soudan.jpg

 

 

APA-Le Caire (Egypte) 06-12-2010 - Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abul-Gheit, craint une sécession du Sud Soudan à l’issue du référendum du 9 janvier prochain, estimant que depuis la signature de l’Accord de paix global (CPA) en 2005 qui a mis fin à plusieurs décennies de guerre civile entre le nord et le sud, aucun effort sérieux n’a été fait par les deux parties pour rester ensemble.

Le Sud Soudan organise le 9 janvier 2011 un référendum d’autodétermination tandis que le même jour, la région d’Abyei, riche en pétrole va également voter pour choisir de rester avec la partie nord ou d’aller à l’autodétermination avec le sud.

L’Egypte a discuté avec toutes les deux parties, à savoir le gouvernement de Khartoum et le SPLM du Sud Soudan pour faire de l’union une option attractive mais tout indique que la séparation est imminente, a-t-il insisté.

A propos des relations entre l’Egypte et le Soudan au sujet des eaux du Nil en cas de séparation, Aboul Gheit a expliqué qu’il n’y aurait pas de problème avec le Soudan dans ce domaine, précisant qu’aucun des nouveaux Etats n’aurait à hériter des obligations de l’ex-Soudan.

Sur la base des accords coloniaux de 1929 et de 1959, l’Egypte possède 75% du total des eaux du Nil, soit près de 84 milliards de mètres cubes et le Soudan 11%. Les sept autres pays en amont se partagent les 14% restants.

Abul-Gheit a une fois de plus rejeté tout lien entre l’Egypte et des rebelles éthiopiens, ajoutant que Le Caire ne s’immisce pas et n’a aucune intention de s’immiscer dans les affaires internes de l’Ethiopie.

Il a expliqué que les investissements égyptiens en Ethiopie étaient de l’ordre de 1.4 milliards de dollars et que son pays envisageait d’investir davantage dans ce pays.

Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi avait récemment accuse L’Egypte de soutenir des groupes rebelles sur son territoire.

 

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 00:05

 

 

Gbagbo_ADO_2eme_Tour-copie-1.jpg

 

 

6 Décembre 2010 RFI

Thabo Mbeki a effectué une courte visite en Côte d'Ivoire le 5 décembre, où il a rencontré successivement les deux rivaux Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. L'ex-président sud-africain, mandaté par l'Union africaine pour trouver une solution pacifique à la crise ivoirienne, juge la situation « grave, très grave ». Aujourd'hui le pays a deux présidents, mais aussi deux Premiers ministres.

Alassane Ouattara a reconduit dans ses fonctions Guillaume Soro, et Laurent Gbagbo a nommé l'économiste Gilbert Marie N'gbo Aké.

Selon nos informations, c'est le message de l'Union africaine que Thabo Mbeki a transmis le 5 décembre au président sortant, Laurent Gbagbo. L'UA appelle au respect des résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) - des résultats qui désignent Alassane Ouattara comme vainqueur du scrutin du 28 novembre.

A son arrivée à Abidjan, l'ex-président sud-africain a d'abord rencontré le représentant spécial de l'Onu, Youn-jin Choi, qui lui a expliqué pourquoi il avait certifié la victoire d'Alassane Ouattara. « Je n'ai pas seulement certifié les calculs de la CEI. J'ai certifié les chiffres de mes propres services », a confié le chef de l'Onuci.

Puis Thabo Mbeki s'est rendu à la résidence de Laurent Gbagbo. Il s'est longuement entretenu avec lui - pendant une heure et demie environ. Enfin, il est allé à l'hôtel du golf, où il a rencontré pendant une demi-heure Alassane Ouattara, qui a déclaré à la sortie : « Je demande à Monsieur Laurent Gbagbo de ne pas s'accrocher au pouvoir ».

Dimanche matin, avant son arrivée à Abidjan, beaucoup se demandaient si Thabo Mbeki n'allait pas proposer aux deux finalistes de la présidentielle ivoirienne une solution à la kenyane ou à la zimbabwéenne : Gbagbo Président, Ouattara Premier ministre. Mais de Washington à Paris, en passant par New York et Addis-Abeba, Alassane Ouattara bénéficie d'un soutien international beaucoup plus large que Raila Odinga ou Morgan Tsvangirai. Visiblement, Thabo Mbeki en a tenu compte.

Le Premier ministre de Gbagbo issu de la société civile

Après la nomination de Guillaume Soro par Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo a nommé à son tour un Premier ministre en la personne de Gilbert Marie N'gbo Aké. La nomination de cet universitaire a créé la surprise.

Gilbert Marie N'gbo Aké à la Primature, c'est un signal que Laurent Gbagbo entend livrer aux Ivoiriens comme à la communauté internationale. Président de l'université d'Abidjan Cocody, cet économiste est issu de la société civile. Alors que beaucoup, ici, s'attendaient à la nomination d'un politique pour diriger le premier gouvernement constitué par Laurent Gbagbo après les élections, c'est donc un intellectuel qui a été désigné.

Et le contraste avec le Premier ministre d'Alassane Ouattara est saisissant. Tout le monde connaît Guillaume Soro. Gilbert Marie N'gbo Aké est méconnu du grand public. Le premier est un pur politique, passé du syndicalisme étudiant à la rébellion des Forces nouvelles dont il deviendra le chef. Le second est un pur économiste assez atypique ayant fait sa carrière dans les milieux universitaires.

A travers cette nomination, « la tentative de Laurent Gbagbo de dédramatiser ainsi le débat est manifeste », estimait, hier soir, un fin connaisseur de la vie politique ivoirienne. La composition du gouvernement N'gbo Aké devrait-être annoncée très rapidement. Le rythme de la course-poursuite institutionnelle que se livrent Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara est à la mesure du blocage de la situation politique en Côte d'Ivoire.

Le dilemme de Ouattara

Alassane Ouattara a certes le soutien de l'ONU, du FMI et de l'Union africaine, mais pour sortir de l'impasse, il doit agir, car le temps ne joue pas pour lui. A Abidjan, de l'avis général, chaque jour qui passe favorise Laurent Gbagbo. Le président sortant, réélu sur une décision judiciaire, contrôle toujours l'appareil de l'Etat. Il a nommé un nouveau Premier ministre et a désormais tout intérêt à jouer sur un semblant de retour à la normalité. La réouverture des frontières ce lundi 6 décembre, annoncée dimanche soir, en est l'exemple le plus patent.

Dans ces conditions, Alassane Ouattara, élu démocratiquement selon la CEI et les Nations Unies, est confronté à un dilemme. S'il reste retranché avec son nouveau gouvernement dans un 4 étoiles de la Riviera, il ne pourra, de fait, bientôt prétendre qu'au titre de président du nord de la Côte d'Ivoire et de l'enclave de l'hôtel du golf.

S'il en appelle à la rue, il prend le risque d'envoyer ses partisans vers une répression massive. Reste maintenant une dernière option lancer un ultimatum à Laurent Gbagbo sinon les soldats des Forces nouvelles passeront à l'action. Mais là le danger d'une confrontation militaire dans les rues d'Abidjan serait immense et le coût humain pourrait être catastrophique pour un dirigeant politique qui ne veut surtout pas s'installer au pouvoir dans un bain de sang.

Cette ultime option soulève également une question : que dira la communauté internationale ? Détournera-t-elle les yeux ou condamnera-t-elle le passage en force d'un homme, qu'elle a publiquement adoubé ?

 

 

 

COTE D'IVOIRE: LES REBELLES PILLENT MAIS NE CONSTRUISENT PAS

17 février 2010 Côte d'Ivoire 

 

Les rebelles pillent mais ne construisent pas A Bouaké, les "com-zones" règnent en seigneurs sur le nord de la Côte d'Ivoire Enrichis, les ex-chefs rebelles bloquent la réunification d'un pays coupé en deux depuis 2002

(Article du journal Le Monde du vendredi 12 février 2010 n° 20234, par Christophe Châtelot)

 

Rebelles_Bouaké_2 Le drapeau ivoirien flotte de nouveau sur la préfecture de Bouaké, la "capitale" rebelle située à 350 km au nord d'Abidjan. Dans la chaleur. Dans la chaleur étouffante de ce début février, l'atmosphère est plombée et le bâtiment plongé dans la léthargie. « l'important c'est le symbole, de montrer que l'état est de retour », reconnaît Traoré Vassiriki, secrétaire générale de cette préfecture fantomatique. Car trois ans après sa signature, l'accord politique de Ouagadougou (APO) qui devait réunifier la Côte d'Ivoire, coupée en deux par la rébellion née au nord en 2002, n'y est pas parvenu. D'Abidjan, le président Gbagbo ne contrôle que le sud. Au nord, les ex-rebelles des Forces Nouvelles (FN) sont enracinés. ce bicéphalisme persistant a provoqué le report - à cinq reprises déjà - de la présidentielle. Et plus personne ne croit en la tenue du scrutin en mars. Officiellement, "la zone de confiance" qui séparait physiquement le nord et le sud a été officiellement démantelée. L'ex-chef de la rébellion, Guillaume Soro, a été nommé en 2007 premier ministre par son ancien adversaire Laurent Gbagbo. Mais dans sa préfecture de Bouaké, comme partout au nord, Traoré Vassiriki doit se contenter de "symboles". Le pouvoir réel se trouve à trois cents mètres de son parking désert, à l'Infas, un ancien centre de formation des professions de santé devenu le siège des Forces Nouvelles. Allers, venues, agitation, ballet de puissants véhicules tout-terrain... Ici, on travaille. En ce dimanche 31 janvier, les dix "com-zones" du pays - sanglés dans leurs uniformes camouflés et repassés, coiffés d'un béret rouge, bleu, vert ou noir simulant une vraie armée - y sont réunis en conclave. Ces commandants des Forces armées des forces nouvelles (FAFN) qui menèrent la rébellion en 2002 contre le pouvoir central d'Abidjan sont avec leurs milices les véritables maîtres du terrain. Toute la partie nord-ouest (CNO) de Côte d'Ivoire (60% du pays, 30% des Ivoiriens) est sous la coupe du Cherif Ousmane dit "guépard", Ouattara Zoumana, allias Wattao et autres seigneurs de guerre. Sous-officiers bodybuildés au début de la rébellion, les "com-zones" règnent aujourd'hui en maîtres, qui ne se lassent pas de piller leurs domaines. « Ils contrôlent les précieuses ressources naturelles et le commerce », dénonce le dernier rapport d'évaluation de l'ONU, remis en décembre 2009 au Conseil de sécurité. Les experts décrivaient notamment "une économie de type féodal" tenue par les "com-zones", sécurité, circulation des marchandises, coton, cacao, diamant, essence et armement, rien ne leur échappe. Pas une taxe ne rentre dans les caisses d'Abidjan. Tout comme les paris de la Loterie nouvelle de Côte d'Ivoire (Lonci), version nordiste de la Lonaci abidjanaise. "L'argent va au Burkina Faso, au Mali ou dans les paradis fiscaux", explique un haut responsable de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). "Les élections, la réunification, le désarmement, c'est du cirque. Les affaires sont trop bonnes" (Un cadre des Forces nouvelles) Il n'y a guère que le slogan écrit sur les murs du lycée de jeunes filles fraîchement repeint et rouvert grâce à l'aide internationale pour proclamer "la Côte d'Ivoire, unie à jamais". « Et non ! Nous avons braqué le nord et nous ne le lâcherons pas », rectifie en souriant un cadre du FN. « Les élections, la réunification, le désarmement, tout cela c'est du cirque. les affaires sont trop bonnes », ajoute-t-il. ce trentenaire gère l'un des corridors partant de Bouaké où passent plus de 500 camions par semaine. « Cumulés, les péages aux différents barrages des FN me coûtent jusqu'à 100 000 francs CFA (environ 170 euros) par semi-remorque », calcule un industriel. « Le coût de la tonne transportée est l'un des plus élevé au monde », confirme Jean-Louis Billon, puissant homme d'affaire ivoirien. A quelques carrefours de la ville, des policiers des Forces nouvelles règlent tout aussi vainement qu'à Abidjan une circulation chaotique. Et rackettent les conducteurs pour moins cher que dans la capitale économique rongée par la corruption. Cherif Ousmane - et non les casques bleus pakistanais de l'Onuci déployés dans la ville - a aussi remis de l'ordre dans ses troupes de volontaires qui ne gagnaient leur vie qu'en terrorisant la ville. Mais on ne peut parler d'administration. Les fonctionnaires qui avaient fui les combats ne sont d'ailleurs revenus qu'au compte-gouttes. Et surtout, le désarmement des milices - 6000 hommes, selon les Forces nouvelles - , leur casernement ou leur intégration dans le Centre de commandement qui associe l'état-major loyaliste et celui des ex-rebelles sont illusoires. « Nous attendons l'argent d'Abidjan pour rénover les quatre casernes », se justifie le "com-zone" Wattao. « Nous désarmons mais, en fait, nous avons encore nos armes », ajoute-t-il, elliptique, le regard dissimulé derrière ses larges lunettes de soleil. Le rapport de l'Onu dénonce, quant à lui, le réarmement des ex-rebelles (et aussi des forces royalistes) au mépris de l'embargo international. Certes, à Bouaké, les habitants ordinaires ne regrettent pas de vivre dans une zone franche où l'eau et l'électricité sont gratuites. « A Abidjan, c'est le désordre, mais à Bouaké c'est le non-droit et l'arbitraire », résume un militant des droits de l'homme. Le temps de l'union sacré est d'ailleurs révolu. « C'est de plus en plus dure pour tous les Ivoiriens [49% vivent avec moins d'un dollar par jour]. Mais moi, je vis ici, et je vois les "com-zones" pleins aux as. Et nous, nous ne voyons pas la couleur de l'argent », se lamente Fanta. Inscrite dans un programme de réinsertion des anciens combattants financé par la coopération allemande, la GTZ, cette ex-rebelle à la carrure de catcheuse est déçue. « J'ai fait le coup de feu pour un idéal, confie-t-elle. Je suis allée à la baston ». « Mais cet idéal a disparu depuis longtemps », regrette-t-elle, une casquette kaki vissée sur la tête, relique de cette époque. « On voulait chasser le régime corrompu de Laurent Gbagbo [président en fonction depuis 2000], oublier le tribalisme en donnant aussi une chance aux gens du nord marginalisés. Pour ça, on a arrêté l'école, on a rejoint les "com-zones". Maintenant, on galère, alors qu'ils nous avaient promis une vie meilleure », lâche-t-elle. « Aucune des parties n'a intérêt à reprendre les affrontements », juge un responsable de l'Onuci. Mais pour Fanta, malgré son amertume, « si ça chauffe à nouveau, j'y retourne ».

Christophe Châtelot (Le monde / 12/02/2010)

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 18:35

 

 

Binguis

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 06 Décembre 2010 14:09

 

Les caisses de la Commission Electorale Indépendante  CEI, sont vides à moins de 48 jours de la tenue des élections groupées en Centrafrique.

Cette situation rend la tâche difficile à la CEI pour la mise en œuvre de son programme formulé dans un chronogramme élaboré par les parties prenantes au processus électoral.

A titre d’exemple, les  commissaires de cette institution qui totalisent  neuf mois d’arriérés d’indemnités sont de plus en plus inactifs, faute de motivation.

Ces arriérés d’indemnités se justifient  par le fait que le gouvernement avait déboursé à la Commission Electorale Indépendante trois  milliards cinq cent millions  de francs CFA,  pour financer le budget de la CEI qui à l’origine devait fonctionner pendant six mois.

Seulement, l’Institution fonctionne depuis plus d’un an, ce qui explique la crise financière de cette institution qui a besoin de l’argent pour poursuivre les opérations liées au processus électoral.

Exemple de ces difficultés, depuis plusieurs jours, le déploiement des matériels lourds dans les préfectures devait démarrer. Isoloirs, tableaux isorels et paquets de bougie devaient être acheminés dans les villes des provinces,  à commencer par celles qui sont très éloignées et dont l’accès est difficile. Faute d’argent dans les caisses, cette opération ne peut plus être exécutée dans les délais.

Selon des sources proches de la CEI, trois mille urnes déjà achetées sont disponibles, et attendent d’être acheminées  au niveau des zones où se dérouleront les élections groupées de janvier 2011. Elles seront complétées par les urnes promises par le Togo, lesquelles sont attendues à Bangui dans les prochains jours.

Les mêmes sources affirment que la  CEI doit à chaque décaissement à effectuer, présenter une demande de dépenses au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce qui est de nature à allonger les procédures et les délais de réalisation des opérations.

 

NDLR : Les vraies raisons de la crise financière de la CEI ont été fournies par Bozizé lui-même. Il s’agit de ce qu’il a qualifié lui-même de « gloutonnerie » de la CEI, en particulier de son président, le nullissime vrai faux pasteur Joseph Binguimalé qui roule en Porsche Cayenne et qui a mis en chantier la construction simultanée de deux villas à Bangui. Il a aussi attribué de gré à gré des marchés non exécutés de plus de 500 millions de F CFA à l’épouse et trois enfants Bozizé. Il payait une importante charge salariale et des fonds spéciaux aux inutiles et innombrables membres de son cabinet. Dans ces conditions, comment expliquer autrement la sécheresse financière de la CEI et comment peuvent décemment se dérouler les élections fixées au 23 janvier ? Cette situation découle clairement de la mauvaise gestion et de la cupidité de Binguimalé et Bozizé qui se sont bien sucrés sur le dos de la CEI. Il faut appeler un chat un chat.

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 18:19

 

 

afrique

 

 

 

 

Union   des   Populations

du Cameroun

 U.P.C.

 

 

 

Union of the Populations

of Cameroon

COMITE DIRECTEUR / STEERING COMMITTEE

 

 

 

APRES L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 28 NOVEMBRE 2010

 

Où en est la situation en Côte d’Ivoire ?

 

Déclaration et Appel  du Bureau du Comité Directeur de l’UPC

 

 

Après un premier tour le 31 Octobre 2010, le second tour du scrutin pour élire le Président de la République de Côte d’Ivoire a eu lieu le 28 Novembre2010. Les deux candidats à ce second tour étaient :

 

- d’une part Laurent GBAGBO, combattant de très longue date pour la démocratie et la justice sociale, président sortant élu en 2000 pour cinq ans, mais qu’une tentative de coup d’état perpétrée le 19 septembre 2002, foireuse mais non entièrement défaite, a empêché de diriger le pays dans la paix, et de mettre en application le programme que lui-même,  son parti le Front Populaire Ivoirien (FPI) et leurs alliés, avaient présenté au Peuple Ivoirien et qui avait valu à M. Gbagbo d’obtenir la confiance et les suffrages populaires.

 

- d’autre part Alassane Dramane OUATTARA, ancien Directeur (Afrique) du Fonds Monétaire International (FMI) à Washington dans les années 1980, et ancien Premier Ministre de M. Félix Houphouët-Boigny. Monsieur A.D. Ouattara était Directeur (Afrique) du FMI lorsque, dans la décennie 1980 notamment, cet organisme imposait à tous les pays africains dont le Kamerun, sans regrets ni remords, mais avec une arrogance cynique, les fameux « Plans d’Ajustement Structurel (PAS) » qui valurent au FMI le surnom mérité de « Fonds de Misère Instantanée » attribué par un économiste de talent.

 

La Marche vers l’élection présidentielle et les résultats

 

Qu’on soit ou non partisan de Laurent Gbagbo et son parti le FPI, qu’on les déteste ou qu’on les aime, on ne peut nier que la voie vers cette élection présidentielle n’a été ouverte que par des démarches qui, empreintes de patriotisme et de lucidité politique, ont conduit à l’Accord dit de Ouagadougou. Un tel accord était inimaginable en septembre 2002, au lendemain du Coup d’état foireux quoique non entièrement défait ; il était encore inimaginable quelques mois plus tard, lors du traquenard en forêt de Marcoussis, cyniquement monté par les néocolonialistes connus en Afrique et au-delà.

 

 

  


  BP : 2860    Douala-Cameroun        Tel : 33 43 87 53             Fax : 33 42 86 29      Cell : 9973 03 84

 E-mail :  upcbcd@yahoo.fr     Site web: http//www.upc-kamrun.com  http//www.upc-cameroon.com    

Or donc, les démarches qui ont rendu possible l’Accord de Ouagadougou furent un exemple extraordinaire de courage et de lucidité politiques et, en même temps, de patriotisme de la part de Laurent Gbagbo et ses amis et alliés, qui acceptèrent de former un gouvernement avec ceux là même qui avaient pris les armes contre eux. L’Accord de Ouagadougou a été scrupuleusement respecté et appliqué par Laurent Gbagbo et ses amis. Alors que, dans le même temps, les auteurs de la tentative de coup d’état foireuse quoique non entièrement défaite, ont, avec leurs sponsors, refusé jusqu’à ce jour, le désarmement prévu par l’Accord ! Pourtant, malgré ce fait fondamental, qu’aucun chef d’état au monde n’a jamais accepté depuis la nuit des temps, Laurent Gbagbo et ses amis ont accepté que l’élection présidentielle ait quand même lieu, en comptant sans doute sur la maturité et la lucidité du Peuple et un minimum de bonne foi de leurs compatriotes auteurs de la tentative de putsch .

 

Le 3 décembre 2010, le Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire, organisme qui, selon la Constitution ivoirienne, est juge d’un éventuel contentieux électoral, et a seul le pouvoir de proclamer en dernier ressort les résultats définitifs de l’élection du Président du pays, a déclaré Laurent GBAGBO élu, après examen de requêtes introduites au lendemain du scrutin et des résultats provisoires rendus publics par la Commission Electorale Indépendante (CEI). Signalons que la CEI,  à la suite de ses résultats provisoires, avait déclaré Mr OUATTARA élu.

 

 

Le spectre  des groupes qui réagissent depuis le 3 Décembre 2010

 

A la suite de ces résultats officiels et définitifs légalement proclamés par le Conseil Constitutionnel, l’opinion africaine et mondiale a assisté et assiste à de nombreuses réactions. En dehors de la Côte d’Ivoire, s’est mise en mouvement pour soutenir A.D.Ouattara, une faune bigarrée où se côtoient tout à la fois, une Union Africaine (UA) pourtant incapable depuis 10 ans, d’appliquer les dispositions de sa propre Charte (article 14 et autres) sur les coups d’état ; une Organisation des Nations Unies (ONU) qui, depuis 50 ans, ne souffle jamais un mot devant les centaines d’élections grossièrement truquées que de nombreux, trop nombreux dictateurs à travers l’Afrique et aussi en Asie, organisent à répétition ; une Union Européenne (UE) en majorité négrière et hypocrite mais toujours prompte à donner des leçons de morale, de droits de l’homme et de démocratie et patati et patata ; sans oublier un gouvernement américain irrésistiblement attiré par les perspectives pétrolières ouvertes par les récentes découvertes d’hydrocarbures en Côte d’Ivoire et au Ghana voisin.

 

Ce que tout ce monde veut, en dehors de l’UA, c’est imposer à la tête de la Côte d’Ivoire un Président et un gouvernement de béni oui oui qui, comme dans de nombreux pays africains, vont continuer à permettre l’exploitation séculaire des grandes richesses du pays, le blocage du développement des grandes potentialités qu’il recèle, et le maintien du Peuple et notamment la vaillante jeunesse ivoirienne dans la misère et la pauvreté. Pour sa part, ce que l’UA veut, c’est que les Peuples Africains et en particulier la jeunesse de tout le Continent, oublient que l’Union Africaine est de plus en plus empêtrée dans la voie de l’impotence qui fut celle de la soi-disant Organisation de l’Unité Africaine (OUA) de 1963 à son autodissolution il y a bientôt 10 ans.

 

 

A propos de l’ONU, c’est un  devoir patriotique et panafricain le plus strict pour l’UPC, d’informer la jeunesse de tout le Continent, en rappelant à l’opinion africaine que :

 

1°) C’est cette même ONU qui se fit complice des néocolonialistes français en mars 1959 en refusant  la proposition raisonnable de l’UPC et des autres patriotes kamerunais, d’organiser AVANT la proclamation de l’indépendance, des élections générales sous la supervision de l’ONU puisque le Kamerun était un pays sous tutelle de l’organisation internationale ! Les néocolonialistes français ne voulaient pas de ces élections puisqu’ils savaient que l’UPC aurait alors balayé leurs protégés. L’ONU suivit la position des néocolonialistes, ce qui accoucha du monstre politique que le Kamerun vit depuis 50 ans.

 

 

2°) C’est cette même ONU qui approuva de fait, en 1960-61, l’accord secret anglo-français de partage des zones d’influence dans  le Kamerun dit anglais et sabota ainsi la réunification de notre pays qui était un des points clés du programme nationaliste, ce qui se traduisit par le rattachement du « Northern Kamerun » au Nigéria à l’issue d’un scandaleux plébiscite où des dizaines de milliers de citoyens nigérians votèrent sans évidemment en avoir la qualité ni le droit. Tout ceci sans que l’ONU dise un seul mot de désapprobation.

 

3°) C’est cette même ONU qui, appelée au Congo en juillet 1960 par le gouvernement légitime et légal de Patrice Eméry LUMUMBA pour l’aider à mâter la rébellion katangaise, se fit plutôt le complice cynique de la neutralisation infâme de Lumumba, suivie de l’assassinat crapuleux de ce dernier et de ses compagnons Okito et Mpolo par le groupe de Mobutu, Tschombe, Munongo, Nendaka et d’autres. Dans ces actes odieux, l’ONU était évidemment de connivence avec toutes les grandes puissances occidentales qui crient depuis le 3 Décembre 2010 contre Laurent Gbagbo et ses amis en Côte d’Ivoire. Et il faut dire clairement que si M. Ban Kin Moon, Secrétaire Général actuel de cette ONU, persiste dans la voie qu’il semble avoir décidé de suivre depuis quelques jours pour plaire aux ennemis de l’Afrique une fois encore coalisés, il ne sera pas facile pour lui d’échapper à la même fin que son prédécesseur Dag Hammarskjoeld en 1960 au Congo. Car il doit savoir qu’en Afrique, chez les Bantu, « les vivants et les morts nous observent et nous jugent » (Félix Roland Moumié).

 

La signification profonde de toutes ces prises de position sur la situation en Côte d’Ivoire, c’est la volonté farouche, jamais démentie depuis au moins 6 siècles, de poursuivre la domination de notre Continent, l’exploitation des peuples africains, l’écrasement de notre jeunesse dans la misère et la pauvreté tout en persistant dans des discours hypocrites sur « la lutte contre la pauvreté » avec la complicité de l’UA et des dictateurs qui pullulent en son sein.

 

Quelle position pour les patriotes militants africains ?

 

Face à la situation actuelle en Côte d’Ivoire, devant les forces puissantes et farouchement déterminées à écarter du pouvoir les patriotes et toutes les forces dévouées au pays et à toute l’Afrique puis à les écraser ensuite, l’heure n’est plus aux attitudes à la Ponce Pilate, à la recherche des « nombreuses erreurs de Gbagbo et ses amis » (qu’elles soient réelles ou purement imaginaires) ; l’heure n’est pas aux attitudes de spectateurs se contentant de « compter les coups provenant de chaque camp ».

Car ne nous y trompons pas : ce qui se joue depuis 10 ans en Côte d’Ivoire et plus encore aujourd’hui, c’est l’avenir de tous nos pays, et de tout le Continent. Comme au Congo en 1960, comme au Kamerun en 1958-61, ce qui se joue, c’est la question de savoir si  oui ou non, des patriotes dans un pays africain, peuvent prendre le pouvoir et engager ce pays dans la voie de la vraie libération, de la démocratie réelle, du progrès et de la justice sociale véritable et effective, la voie de la satisfaction progressive des aspirations du peuple de ce pays et de tous les peuples africains.

 

Au nom des upécistes, et convaincu d’exprimer le sentiment de l’ensemble des patriotes conscients de notre pays, le Bureau du Comité Directeur de l’UPC lance un

Appel Solennel à tous les militants progressistes, à tous ceux qui, en Afrique,  se reconnaissent dans les idéaux du  Panafricanisme Révolutionnaire, dans l’héritage historique toujours actuel légué par la multitude des grands héros africains du 20è siècle : Osagyefo Kwame Nkrumah, Ruben Um Nyobe, Didan Kimathy, Barthélémy Boganda, Ouezzin Coulibaly, Patrice Lumumba, Félix Roland Moumié, Ernest Ouandié, Amilcar Cabral, Eduardo Mondlane, Samora Machel, Hoji ia Henda, Agostinho Neto, Oliver Tambo, Chris Hani, Cheick Anta Diop, Mongo Beti, etc,etc.

  

L’UPC les adjure de prendre rapidement et clairement position sur la situation en Côte d’Ivoire, en soutenant Laurent Gbagbo et ses amis et camarades, le candidat de La Majorité Présidentielle sortante ayant été légalement proclamé élu par le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire.

 

Depuis le Kamerun, l’UPC appelle spécialement toute la jeunesse à travers tout le Continent, et lui demande d’apporter son soutien multiforme, ferme et fraternel, à la vaillante jeunesse ivoirienne qui a déjà payé très cher son engagement patriotique depuis 8 ans, pour que triomphent les idéaux panafricains d’indépendance et de souveraineté nationale, de démocratie et de justice sociale. En 2011, des élections sont aussi attendues au Kamerun, en République Centrafricaine et ailleurs sur le continent. Les donneurs de leçons hypocrites de la soi-disant « Communauté Internationale » autoproclamée vont approuver avec cynisme et hypocrisie tous les tripatouillages déjà entamés auxquels vont se livrer les dictateurs corrompus accrochés parfois depuis plus de 30 ans au pouvoir. Ils enverront des « observateurs impartiaux et neutres, objectifs », qui s’enfermeront dans des hôtels de luxe de Douala, Yaoundé ou ailleurs, puis ils publieront des rapports selon lesquels « certes quelques irrégularités ont été enregistrées ; mais celles-ci sont restées limitées et mineures, et ne furent pas de nature à influencer sérieusement les résultats du scrutin ». Puis la tragi-comédie reprendra pour 5 ans, 7 ans, 10 ans. L’UA se taira, comme d’habitude.

 

Aujourd’hui, malgré des difficultés et face à une situation très difficile pour le camp des patriotes véritables en Côte d’Ivoire, les choses ne sont pas confuses du tout. La situation est suffisamment claire pour que chaque Africain puisse se décider et prendre position.

 

C’est le camp de Laurent Gbagbo et ses amis et leurs alliés, qui incarne des perspectives de marche en avant du Peuple Africain de Côte d’Ivoire et notamment de sa jeunesse ; des perspectives de démocratisation continue du pays, pour laquelle le FPI et ses dirigeants ont vaillamment lutté et subi la répression pendant 30 ans. C’est le camp de Laurent Gbagbo qui représente en Côte d’Ivoire le potentiel le plus solide pour une politique de progrès et de justice sociale. C’est ce camp qui est le camp du vrai passé de lutte et de liberté de l’Afrique, d’un présent de dignité, et d’un futur de souveraineté véritable de nos peuples et de notre continent : c’est le camp de l’honneur de l’Afrique.

 

Nous appelons la vaillante et intrépide jeunesse de tout le Continent, les femmes et les hommes de tous les médias d’Afrique, tous les Peuples Africains, à soutenir par tous les moyens à la disposition de chacun, le camp de Laurent Gbagbo et ses amis. Car c’est le camp de l’Afrique éternelle.

 

DOUALA, le 5 Décembre 2010

 

 

Pour le Bureau du Comité Directeur de l’UPC 

 

MASSONGO Barnabé Melvin                                               MANG Louis Marie

    Président de la Xe Session                                                 Secrétaire de la Xe Session

 

 

Docteur Samuel MACK-KIT                                               Professeur MOUKOKO PRISO

      Président de l’UPC                                                                              Secrétaire Général

 

   TCHUANYO Martin                                                             EKOTO EFA Christine

      Vice Président                                                                  Secrétaire Nationale aux Relations

                                                                                                Panafricaines et Internationales

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 14:50

 

 

Bemba Gombo

 

 

 

Par Marianne Meunier, envoyée spéciale Jeune Afrique à La Haye  06/12/2010 à 11h:29

 

Son procès devant la Cour pénale internationale s’est ouvert le 22 novembre. Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, l’ancien vice-président de la RDC joue son avenir politique. Et compte se défendre pied à pied.


La foule se presse dans les escaliers de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye (Pays-Bas). Du haut de ses 2 m, un gaillard en costume de tergal joue des coudes pour dévaler les marches. Malgré un accoutrement qui en impose – béret militaire bordeaux, pantalon et veste de camouflage –, son camarade n’arrive pas à le suivre. En chemin, il échange quelques mots en lingala avec une femme en tailleur blanc. Le ton est vif. Dans la cohue, les cris fusent. « Il est innocent ! » « Vous avez vu cette mascarade ? »

 

Nous sommes le 22 novembre, il est 19 heures. La première audience de Jean-Pierre Bemba devant la CPI vient de s’achever. Accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, il a déjà passé trente mois en détention. De RDC, de Belgique, de France, des Pays-Bas, une centaine de personnes sont venues le soutenir face à son accusateur, le procureur argentin Luis Moreno-Ocampo. Bien plus nombreuses que la poignée de journalistes et de représentants d’ONG, elles ont insufflé un peu de l’ambiance noceuse de Kinshasa dans les couloirs sans âme de la CPI.

 

Mais la Cour a vite retrouvé sa gravité. Après avoir lancé un dernier encouragement à « Jean-Pierre » à travers la vitre qui le sépare du public, la plupart de ses supporteurs ont déserté la salle d’audience dès le deuxième jour. La lourde machine judiciaire s’est alors enclenchée. Elle a adopté le rythme lent de l’interrogatoire des témoins, parfois à huis clos. Les récits sordides se succèdent. Des soldats qui violent une fillette devant son père ligoté ; d’autres qui tirent à bout portant sur un vieillard parce qu’il a refusé de leur donner son canard ; d’autres encore dépouillant des familles de leurs biens – matelas en mousse, postes de radio.

 

Ancien vice-président de la RD Congo et leader de l’opposition, Jean-Pierre Bemba, 48 ans, joue son avenir politique. À deux ans de la fin d’un mandat non renouvelable, Moreno-Ocampo tient là l’occasion de faire d’une CPI encore jeune (8 ans) une arme de dissuasion dirigée contre des chefs de guerre en puissance. Jusque-là absents des juridictions internationales, les représentants des victimes comptent, eux, faire entendre leur voix – dans les tribunaux pour l’ex-Yougoslavie ou le Rwanda, les procès se limitent à des face-à-face entre défense et accusation. Les juges – trois femmes (la présidente est brésilienne, ses adjointes sont kényane et japonaise) – savent qu’on attend d’elles un verdict impartial, qui ne devra en aucun cas être perçu comme une charge de la communauté internationale contre l’Afrique. À La Haye, chacun risque gros.

 

Les accusations

 

Cinq chefs d’accusation pèsent sur Bemba : deux crimes contre l’humanité et trois crimes de guerre. En clair, des viols, des meurtres et des pillages. Ses troupes les auraient commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. À l’époque, Ange-Félix Patassé, le président centrafricain, sous la menace d’un coup d’État, appelle Bemba à la rescousse. Près de 1 500 hommes du Mouvement de libération du Congo (MLC), la rébellion qu’il dirige, établissent leur quartier général au « PK12 », à 12 km du centre de Bangui. Maisons dévastées, hommes, femmes et enfants violés ou tués : à leur départ, en mars 2003, ils laissent un spectacle de désolation. « Ils battaient une personne quinze fois, vingt fois », explique le témoin 38. La veille, il sanglotait en racontant : « La petite n’avait que 8 ou 9 ans, mais elle était déjà potelée. […] Ils l’ont violée devant sa maison. »

 

D’après le procureur, « il ne s’agissait pas d’incidents isolés », mais de « tactiques ». Moreno-Ocampo le dit néanmoins clairement : s’étant rarement déplacé jusqu’à Bangui, le leader du MLC n’a ni tué, ni pillé, ni violé de ses propres mains. C’est en tant que « supérieur hiérarchique » qu’il comparaît, accusé d’avoir laissé ses hommes agir alors qu’il savait. « Il a décidé de ne pas réprimer, de ne pas punir », insiste le procureur.

 

Nul besoin pour l’accusation de démontrer que Bemba a ordonné ces crimes. Il lui suffit de prouver qu’il en était informé et qu’il contrôlait ses hommes. Ainsi, quand le témoin 38 évoque l’une des rares visites de Bemba à Bangui, vêtu « en dignitaire […], à peu près comme maintenant », Fatou Bensouda, la procureure-adjointe – une Gambienne – lui demande : « A-t-il eu alors connaissance des plaintes à l’encontre de ses troupes ? » Réponse : « M. Bemba devait être au courant de tout ce qui se passait dans notre capitale. Beaucoup de voix s’étaient élevées. Même Radio France Internationale avait médiatisé [les faits]. »

 

L’accusation présentera quarante témoins, dont « treize personnes bien informées au MLC » et une partie qui s’exprimera à découvert. Visage flouté et voix modifiée, le témoin 38 a ouvert le bal le 23 novembre. « Notable » du PK12, il s’exprime dans un français châtié.

 

Stratégie de défense

 

Trois avocats défendent Bemba. À la tête de l’équipe, Nkwebe Liriss. Volontiers cabotin, cet avocat à la Cour d’appel de Kinshasa connaissait bien le père de Bemba, Jeannot (décédé en juillet 2009), qui, dit-il, lui a demandé de défendre son fils. Aimé Kilolo, du barreau de Bruxelles, est d’origine congolaise (son père a été ministre sous Mobutu, de 1980 à 1986). Le procès se déroulant pour moitié en anglais, tous deux travaillent avec le Britannique Peter Haynes.

 

Leur stratégie tient en trois points. D’abord, si des hommes du MLC ont pu commettre des crimes en Centrafrique, ces forfaits sont loin d’avoir l’ampleur qu’on leur prête. « Il s’agissait d’actes isolés », explique Liriss à J.A. Rien qui, selon lui, justifie une comparution devant la CPI.

Deuxième argument : ces troupes n’étaient pas sous la responsabilité de Bemba, mais du gouvernement centrafricain, qui les avait appelées. Dès lors, chaque détail compte : leur uniforme, leur nourriture, leur armement. La défense entend prouver que Bangui les prenait en charge et donc les contrôlait. Inversement, l’accusation marque un point lorsque le témoin 38 les décrit comme une horde hétéroclite  : « Ces soldats étaient tous chaussés de bottes de maraîchage. Ils n’avaient pas de rangers comme dans les armées conventionnelles. Ils étaient coiffés qui avec des bérets noirs, qui avec des bérets rouges, qui avec des bérets violets. »

 

Troisième point : « Bemba a agi dans un cadre régional », assène Liriss. Il fait référence à plusieurs sommets africains, qui se sont tenus en 2001 et 2002 à Libreville, Khartoum et Tripoli, et ont entériné l’envoi d’une force africaine à Bangui. Le MLC aurait été associé à l’application des décisions aux côtés de contingents soudanais, djiboutien et libyen.

Les avocats de Bemba disent aujourd’hui n’avoir pas pu faire appel à des témoins sur place, et invoquent le

gel des avoirs de leur client, qui le contraint à recourir à une avance mensuelle du greffe de 30 000 euros pour payer sa défense. Liriss prétend même travailler gratuitement : « Pour mon pays, et parce que je suis convaincu de l’innocence de mon client. En son absence, il n’y a pas de répondant face à Joseph Kabila au Congo. »

 

L’équipe se livre, en revanche, à un contre-interrogatoire serré des témoins de l’accusation. Le 25 novembre, Haynes a commencé avec le témoin 38, cherchant à lui faire préciser des lieux et des dates. Les explications étaient parfois laborieuses.

 

Le moral de l’accusé

 

Chemise blanche ou bleu ciel, cravate avec ou sans rayures, lunettes sur le bout du nez ou dans la poche de sa veste : les changements dans la mise de Bemba tiennent à des détails. Encadré de deux vigiles, il reste enfoncé dans son fauteuil, bras souvent croisés autour de son buste imposant. Le plus souvent impassible, il lui arrive d’esquisser un sourire. Narquois ? « Il est très sensible à ce qui se dit, confie un proche. Derrière sa masse, c’est un timide. »

 

Selon Liriss, Bemba « apprend vite » et participe activement à l’élaboration de sa défense. « Elle occupe 80 % de son quotidien. » Il s’informe « sur ce qui va se dire », rappelle des faits. Mais il ne dicte pas les plaidoiries. « C’est un client sage », poursuit son avocat.

Dans le public, l’ex-patron du MLC peut reconnaître des visages. Adam Bombole, le président du MLC Kinshasa, tiré à quatre épingles. Sa fille aînée, Cynthia, 20 ans, présente le premier jour tandis que les « quatre autres enfants suivent ça sur internet », explique son épouse, Liliane, également dans le public. Son discours n’a pas varié depuis l’arrestation de « Jean-Pierre », en mai 2008 : « Il est confiant, serein. »

 

Et les autres ?

 

Ce reproche incessant a le don d’irriter le bureau du procureur : ayant appelé les troupes de Bemba à la rescousse, Patassé devrait se tenir à ses côtés dans le prétoire. Réponse de Moreno-Ocampo : « Nous n’avons pas de preuves pour poursuivre Patassé. » Il ne dissipe pourtant pas le doute. Avant d’inculper Bemba au motif qu’il était le « supérieur hiérarchique » des troupes du MLC à Bangui, le procureur l’a poursuivi en tant que « coauteur » des crimes en Centrafrique. C’est à la demande de la Cour qu’il a changé de mode de responsabilité. Comment peut-il soutenir aujourd’hui que Bemba était le principal commandant des troupes du MLC quand il évoquait, hier, un « plan commun » entre ce dernier et Patassé ? Emeric Rogier, analyste au bureau du procureur, botte en touche : « Sa responsabilité est de ne pas avoir empêché les crimes ni puni leurs auteurs. Nous détenons les éléments qui prouvent qu’il exerçait une autorité et un contrôle effectifs sur ses troupes en Centrafrique. »

 

Autre point d’interrogation : Bemba avait dépêché des chefs du MLC à Bangui. Notamment Mustapha Mukiza, dont le prénom revient souvent dans la bouche du témoin 38. Général des Forces armées de RD Congo, il commande aujourd’hui la base de Kitona, dans le Bas-Congo. Selon nos sources, il a été interrogé par le bureau du procureur, mais son témoignage a été retiré du dossier. Les membres de la hiérarchie militaire en Centrafrique étaient également censés avoir un droit de regard sur les opérations. Le général Mazi notamment, chef d’état-major adjoint puis conseiller à la présidence à l’époque, aujourd’hui chef d’état-major. Ou le général Yangongo, ministre délégué à la Défense, puis conseiller à la présidence (chargé de la restructuration de l’armée) au moment des faits. Il y avait aussi un gouvernement à Bangui, dirigé par Martin Ziguélé, aujourd’hui dans l’opposition. Pourquoi ne sont-ils pas inquiétés ? « La politique pénale du procureur est de se focaliser sur les plus hauts responsables, répond Rogier. Aucun ordre n’était exécuté sans le consentement de Bemba. »

 

La suite

 

Avec l’audition prévue de quarante témoins – sans compter ceux que pourrait convoquer la défense –, le procès doit durer plusieurs mois. Dans le meilleur des cas, les interrogatoires prendront fin en mai 2011. La Chambre rendra ensuite une décision « dans un délai raisonnable ». Quel que soit le verdict, l’une des deux parties fera appel.

 

En huit ans d’exercice, la CPI n’a encore jamais prononcé de condamnation. Pour présager de l’avenir de Bemba, il faut donc s’en remettre au Statut de Rome, son texte fondateur. Il ne prévoit pas la peine de mort, mais des peines de réclusion pouvant aller jusqu’à trente ans, voire la perpétuité dans les cas les plus graves. Le quartier pénitentiaire de la CPI, dans la banlieue de La Haye, n’ayant pas vocation à héberger les condamnés, Bemba ne pourrait y être détenu s’il était reconnu coupable. Il serait transféré dans un État ayant passé un accord avec la Cour.

 

Outre la prison, Bemba pourrait être condamné à payer des réparations aux victimes avant même d’avoir fait appel. Elles sont environ 1 500 à être représentées au procès, par trois avocats : les Centrafricains Marie-Edith Douzima Lawson et Julien Zarambaud, rémunérés par la CPI, et l’Italienne Paolina Massida, fonctionnaire à la Cour. Pour participer, les victimes ont dû remplir un formulaire de sept pages, en français ou en anglais, pour certaines avec l’assistance d’un conseil. Seules 6 % d’entre elles ont déjà déposé une demande de réparation. « Le plus souvent, celles qui ont subi des viols ou des meurtres dans leurs familles n’en veulent pas », explique Massida. Compte tenu du nombre élevé des victimes, un dédommagement individuel est peu probable. Des réparations collectives – construction d’une école, d’un hôpital – sont en revanche envisageables.

 

Sur le papier, l’avenir politique de Bemba est intact. « Rien, dans la loi électorale, ne l’empêche d’être candidat à la présidentielle à Kinshasa », estime Robert Kabamba, chercheur en sciences politiques à l’université de Liège. Seule une condamnation définitive pourrait l’en empêcher. Les chances sont infimes qu’elle intervienne avant le premier tour, prévu pour novembre 2011. Bemba peut même mandater un tiers pour déposer sa candidature, entre mai et juillet prochains. Le fera-t-il ? « Il élabore des projets politiques pour le Congo », assure un proche.

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 03:58

 

 

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Qu’on le veuille ou non, la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui la Côte d’Ivoire consacre l’échec retentissant de ce qu’on a coutume d’appeler la Communauté internationale avec son inefficacité et toute l’hypocrisie qui caractérise son système et son mode de gestion des questions africaines en particulier. Avant même d’en arriver à la Côte d’Ivoire, une élection présidentielle s’est aussi déroulée dans un pays voisin à la Côte d’Ivoire qui s’appelle le Burkina-Faso dont le président sortant a été réélu avec un score quasi stalinien dès le premier tour et tout un tas de monstruosités électorale dénoncées par l’opposition de ce pays qui n’a cessé de crier au scandale mais sans que la fameuse communauté internationale n’ait pipé le moindre mot.

Mieux, ce chef d’Etat est celui là-même qui sous-traite pour la même communauté internationale la médiation et la facilitation des crises récurrentes de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest alors même que la situation dans son propre pays est loin d’être un modèle de démocratie irréprochable, la mascarade électorale qui vient de s’y dérouler le prouve amplement. Le président de ce pays qui au pouvoir depuis deux décennies se prépare au vu et au su de toute la communauté internationale à faire modifier la constitution de son pays afin de briguer indéfiniment le fauteuil présidentiel et mourir au pouvoir. Plusieurs illustres chefs d’Etat africains l’ont précédé dans ce manège consistant à manipuler la constitution afin de demeurer éternellement au pouvoir, sans risquer le moins du monde quoi que ce soit de la part de toutes ces institutions internationales qui crient aujourd’hui au scandale et accusent Laurent Gbagbo de tous les maux et noms d’oiseaux.

Le Président Laurent Gbagbo a toujours refusé d'aller aux élections dans la mesure où le pays est divisé en deux, position qui lui a valu d’être critiqué et taxé de celui qui a peur d’aller aux élections. La situation actuelle de la Côte d’Ivoire montre qu’il avait mille fois raison. Tant qu’un pays coupé en deux n’est pas réunifié, il ne sert à rien de faire de la fuite en avant pour aller précipitamment aux élections. Il est vrai que cette communauté internationale, ONU et UE en tête, a énormément investi dans les élections en Côte d’ivoire pour accepter sans broncher l’échec sur lequel le second tour a débouché. Mais c’est cette même communauté internationale qui a contraint Gbagbo à partager le pouvoir avec les soi-disant Force Nouvelles. C’est lui qui a nommé Premier Ministre ce même Guillaume Soro qui aujourd’hui a choisi de remettre sa démission non pas à Gbagbo qui l’a nommé mais à Ouattara pour qui il roulait depuis sans trop en donner l’air. A présent, son masque est tombé. Il a amplement tiré profit de l’économie de guerre que leur rébellion avec Ouattara a instaurée dans la partie Nord de la Côte d’Ivoire coupée en deux avec la bénédiction et le soutien de la communauté internationale.

Sous prétexte que les Africains s’entredéchirent à cause des considérations ethnique et tribales, on a arbitrairement et injustement imposé aux actuels Premier Ministre du Kenya et du Zimbabwe qui avaient pourtant gagné les élections présidentielles dans leur pays respectifs de partager le pouvoir, tout cela à cause de l’incapacité de la communauté internationale de régler convenablement les conflits et les crises en Afrique.

En Côte d’Ivoire, il allait pourtant de soi que du moment où aucune pression suffisante n’a été exercée sur les prétendues Forces Nouvelles pour les désarmer, il était évident que le scrutin décisif du second tour n’allait pas bien se dérouler dans la partie du pays sous occupation de la rébellion armée. Gbagbo et son camp l’avaient si bien perçu qu’ils s’en étaient plaints dès la fermeture des bureaux de vote mais avaient déjà formulé et apprêté leur recours en annulation auprès de la Cour constitutionnelle.

L’empressement avec lequel l’ONU, l’UE, la France, les USA et tous les partisans de Ouattara insistaient pour la publication des résultats par la CEI trahissait clairement le camp qu’il avaient choisi, accréditant ainsi, qu’ils le veuillent ou non, la thèse de leur complot contre Gbagbo en entérinant les graves anomalies et irrégularités intervenues, bref, la mascarade électorale  dans les bureaux de vote du Nord où avaient régné l’intimidation et les fraudes de toutes sortes au profit du candidat Ouattara derrière lequel s’étaient rangées toutes les Forces Nouvelles et les populations du Nord. Pour toutes les missions d’observation des élections de la communauté internationale dépêchées dans les pays africains où se déroulent des élections, il y a une formule tarte à la crème bien connue : « les irrégularités constatées ici et là ne sont pas de nature à entacher la crédibilité des élections ».

L’ONU qui habituellement se contente d’observer seulement les élections, a cru cette fois-ci devoir pour la Côte d’Ivoire, s’octroyer une attribution supplémentaire, celle de délivrer une « certification » des résultats du scrutin. Son représentant a cru devoir le faire en vertu de quelle disposition pour les résultats du premier tour ainsi que pour le second avec les conséquences que l’on sait à savoir ne pas être suivi par la Cour constitutionnelle.

En Centrafrique, on se prépare frileusement à se rendre aussi aux urnes dans un contexte où le pays est divisé en mille morceaux contrôlés par plusieurs rébellions armées aussi bien nationales qu’étrangères. Plus de la moitié des seize préfectures que compte le pays est sous occupation politico-militaire mais la communauté internationale est incapable d’imposer à Bozizé l’absolue nécessité de la réunification préalable du pays avant d’aller aux urnes. Quand une rébellion attaque et s’empare d’une ville comme celle de la CPJP vient de faire il y a une dizaine de jours, les Faca et la garde présidentielle sont mis en débandade et Bozizé est obligé de solliciter un appui extérieur comme il vient de le faire en demandant carrément une intervention militaire à Idriss Déby du Tchad qui a dû envoyer un corps expéditionnaire lourdement armé rétablir la situation à Birao.  

Qui peut aujourd’hui présager de ce qui se passera concrètement lors du scrutin dans les régions sous occupation rebelle ? Ce n’est pas au lendemain du vote qu’il faut en parler, c’est maintenant. Dans les zones et les localités occupées par des rebelles qui ne veulent pas déposer les armes, le recensement électoral ne s’est déjà pas bien déroulé. Tant qu’ils n’auront pas perçu les fonds du DDR dont une bonne partie a pourtant été remise par la CEMAC (huit milliards de F CFA) à Bozizé qui s’en sert comme si c’était à lui et personne ne lui dit rien.  Cette indifférence affichée de la communauté internationale à l’égard de Bozizé ressemble à de la complicité. L’ONU, l’UA, l’UE, l’OIF, l’ambassade de France à Bangui, pourtant représentés dans le comité de pilotage des élections en Centrafrique, contemplent et laissent   Bozizé piétiner le code électoral et remettre en cause impunément le chronogramme électoral pourtant laborieusement et consensuellement adopté sans s’émouvoir le moins du monde. Le dernier rapport du Secrétaire Général Ban-Ki moon sur la RCA est un chef-d’œuvre de cette hypocrisie qui doit cesser. C’est un encouragement adressé à Bozizé pour qu’il continue dans la voie qu’il a choisie, celle des violations de la loi, de la dictature sanguinaire. Il ne risque rien et n’encourt aucune sanction quelconque. C’est tout simplement scandaleux.

Aujourd’hui, dans la totale indifférence, Bozizé joue le neveu de Rameau. Il est tout à la fois. Chef d’Etat sortant et candidat et celui qui décide de tout. Il est le véritable président de la CEI, président du Conseil d’Etat, de la Cour constitutionnelle, il fixe le délai de dépôt des dossiers de candidatures, il choisit le découpage électoral des circonscriptions aux législatives comme bon lui semble et les représentants de toutes ces institutions de la communauté internationale ne lui disent rien. Demain, lorsque Bozizé s’autoproclamera vainqueur des élections, ces messieurs et dames trouveront tout cela normal et diront amen puisque les observateurs qu’ils auront dépêchés diront que « les irrégularités enregistrées ici et là ne sont pas de nature à entacher la crédibilité de ces élections » et le tour est joué. Cette hypocrisie de la communauté internationale doit cesser. Tous les exemples des pays où l’ONU intervient massivement à l’heure actuelle pour soi-disant maintenir la paix sont un fiasco. MONUC RDCongo (17.000 casques bleus), MINUSTAH Haïti (12 600 hommes depuis le séisme) MONUCI Côte d’Ivoire (presque 10.000 hommes). Dans ces pays, on demande presque tous les jours leur départ. Ce n’est pas par le pur des hasards.   

La Rédaction C.A.P

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 01:39

ethiopian-airlines

 

 

Source : www.air-journal.fr 5 décembre 2010 par Joël Ricci

La compagnie éthiopienne lance deux nouvelles routes depuis sa base d’Addis-Abeba. Le 2 décembre vers Maputo au Mozambique et le lendemain vers Bangui en Centrafrique. Ethiopian reliera Addis-Abeba, la capitale d’Ethiopie située à 2 400 mètres d’altitude, à Maputo trois fois par semaine, les mardi, jeudi et dimanche.

Le départ d’Addis-Abeba aura lieu à 9 h 15 pour une arrivé à 13 h 35. Au départ de Maputo, le vol partira à 14 h 25 pour une arrivée à 20 h 50.

L’autre route reliera Addis-Abeba à Bangui quatre fois par semaine, les lundi, mercredi, vendredi et dimanche. Ils partiront depuis la capitale éthiopienne à 9 h 15 pour une arrivée à 10 h 45. Au départ de Bangui, le vol décollera à 15 h 10 pour arriver à 20 h 45.

Avec l’ajout des services de vol vers Maputo et Bangui, Ethiopian dessert 39 villes en Afrique et un total de 60 destinations internationales couvrant les quatre continents.

Sa flotte est quasi uniquement composée de Boeing aujourd’hui. Elle vient de recevoir son premier 777 et en attend quatre autres d’ici juillet 2011 avant que n’arrivent dix Boeing 787 Dreamliner, initialement prévu fin 2012.

Mais les dernières avaries lors de tests sur un 787 vont probablement  décaler les plans de livraison de Boeing à une date ultérieure.

Ethiopian a aussi 12 Airbus A350 en commande, le premier exemplaire livrable en 2017.

 

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 17:08

 

 

sidaction

 

Centrafrique : Le Sida ne passera pas !!!

Ai-Rca- Samedi, 04 Décembre 2010 12:25 Le pays célèbre ce jour  la journée mondiale Sida autour du thème : « accès universel et droits humains » avec son slogan « Stop Sida, tenons nos promesse ».

Dans son discours prononcé à la veille  de cette journée, le Ministre de la Santé publique, André Nalké Dorogo, a souligné que,  pour conduire ce combat, le président de la république a accepté de présider personnellement le comité national de lutte contre le Sida (CNLS),  instance de décision.

« Cet engagement porte ses fruits puisque le dernier rapport de l’Onu Sida du mois de novembre 2010 révèle que dans les 56 pays dont la République Centrafricaine, le nombre de nouvelles infections  a reculé de près de 20% en dix ans, les décès liés  au Sida ont diminué de près de 20% sur les cinq dernières années et les personnes vivant avec le virus voient leur nombre se stabiliser », a-t-il dit.

Selon M Dorogo, ceci est sans doute un signal encourageant qui exige des Centrafricains plus d’actions audacieuses et des choix intelligents afin de briser la trajectoire de l’épidémie.

Cette journée, à l’en croire, constitue une occasion privilégiée pour mobiliser la population centrafricaine en faveur du dépistage volontaire et d’une meilleure protection individuelle, de proposer des services de soins, de traitement et de soutien de qualité pour les personnes infectées et affectées par le VIH.

Pour le Membre du gouvernement,  « le thème de cette année, est une interpellation non seulement à l’endroit des autorités politico sanitaires, des leaders d’opinion et des communautés mais aussi chacun de nous, là où il se trouve et quel que soit son domaine d’activité,  à promouvoir l’accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge psychosociale et aux droits des personnes infectées et/ou affectées par le VIH/Sida en République Centrafricaine »

« Je vous exhorte à vous engager résolument dans la lutte contre ce fléau qui ne concerne pas que les autres. Pour ma part, le gouvernement en prenant ses responsabilités par deux fois cette année pour mettre à disposition des ARV montre assurément la voie et compte sur l’engagement et la solidarité pour infléchir  sensiblement la courbe de l’infection à VIH » a-t-il conclu.

Il convient de préciser que, la journée mondiale de lutte contre le Sida est célébrée en Centrafrique le 4 décembre de chaque année dans le souci de distinguer les manifestations liées à la commémoration de la date anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine, qu’est le  1er décembre.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : La phraséologie volontariste en apparence des autorités centrafricaines contraste singulièrement avec la triste réalité sur le terrain faite de corruption, de malversation et de mauvaise gestion au CNLS ayant pour dramatiques conséquences des ruptures de stocks d’ARV à répétition, d’examens de CD 4 qui ne sont plus financés ainsi que de carence de préservatifs dans certaines villes du pays.

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