Centrafrique : Jean
Jacques Démafouth (JJD), le retour du rebelle
Ai- Rca- Lundi, 10 Janvier 2011 14:16 -
Jean-Jacques Démafouth
(JJD) âgé de 52 ans et candidat
aux élections du 23 janvier 2011. http://jj.demafouth.free.fr
Originaire de Sibut chef de lieu de la Kémo, JJD s’est engagé tôt en politique en ralliant le mouvement
estudiantin qui lutta contre les exactions de l’ex-empereur Bokassa.
Etant militant du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), M Demafouth fut contraint à l’exil au Tchad, au Bénin puis France. Bien déclaré réfugié politique en France JJD a continué son étude en droit et
y est devenu avocat à la cour.
En 1992, il se mit au service d’Ange Félix Patassé,
candidat du MLPC à la Présidentielle. Patassé élu le nomma conseiller juridique à la présidence de la République et directeur du Centre national de recherches et d’Investigations
(CNRI).
Le Président Ange Félix Patassé a fait de lui
Président du Conseil d’administration (PCA) de la Société centrafricaine des télécommunications (SOCATEL) de 1993 à 1996 et de 1996-1999 il était nommé Conseiller Personnel du chef de
l’état avant de lui confier le portefeuille du ministère de la Défense nationale de 1999 à 2001.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2005, M. Démafouth a ensuite été président porte-parole de la rébellion de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) avant
de créer son parti politique la Nouvelle alliance pour le progrès (NAP), membre du collectif des forces de Changement et de l’Union de Forces Vives de la Nation (UFVN). Il est candidat aux
élections présidentielles et législatives de 2011 sous la bannière de la NAP. http://jj.demafouth.free.fr
Son principal atout
A l’époque Ministre de la Défense, JJD a réussi à réorganiser l’Armée nationale profondément divisée suite aux
diverses mutineries de 1996 et a permis ainsi à celle-ci de retrouver son honneur et sa dignité. Le peuple centrafricain a pu ainsi se reconnaître en son armée, débarrassée des considérations
d’opportunités tribalistes et régionalistes.
Kabongo, Ai Bangui
Un candidat à la présidentielle centrafricaine annonce un programme d’urgence de
sortie de crise
(Afrique Avenir 11/01/2011)
Le Candidat de la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP), Jean Jacques
Démafouth, à la présidentielle du 23 janvier prochain, a révélé lundi à Bangui que son parti a conçu un programme d’urgence, pour un pays post conflit tel que la
Centrafrique.
Ce programme a – t-il expliqué, devant les étudiants de l’Université de Bangui, à l’ouverture de la campagne
officielle, sera articulé notamment sur la façon de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire et de redéployer l’administration sur l’ensemble du territoire afin
d’asseoir l’autorité de l’Etat.
« Le rétablissement de la
sécurité, permettra à notre armée avec la mise en œuvre effective du programme de Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), d’être efficace pour poursuivre les bandits de grands
chemin », a –t-il expliqué.
Il s’est engagé aussi de mettre en place une politique d’autosuffisance alimentaire, afin de jeter une base de
l’organisation d’agriculture compétitive en Centrafrique.
Il a rappelé à ce sujet que plusieurs mouvements politico-militaires signataires des accords de paix ont accepté
de faire de l’agriculture et de l’élevage après le désarmement.
« Nos hôpitaux sont des cliniques
privés », a déploré Jean Jacques Démafouth, avant d’annoncer la signature d’une convention nationale facilitant
la délivrance d’une carte d’abonnement sanitaire comme une solution alternative aux phénomènes de la corruption qui mine nos hôpitaux.
« Si on doit privatiser les hôpitaux
; on doit le faire en mettant en place un dispositif draconien derrière le personnel médical ayant le devoir de soigner pour permettre aux malades du sida de ne pas se rendre à
Bangui pour s’approvisionner en ARV », a-t-il dit.
Sur le plan éducatif, il a précisé que le système éducatif de la Centrafrique ne répond plus aux exigences de
l’heure.
Par conséquent, il a préconisé une refondation du système scolaire par la création de nouvelles filières à
l’université de Bangui. http://jj.demafouth.free.fr
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Centrafrique : Qui est le candidat Patassé ?
Ai- Rca- Lundi, 10 Janvier 2011 14:11 - Né le 25 janvier 1937 à Paoua (Ouham
Pende), Ange Félix Patassé(AFP) est candidat aux élections présidentielles et législatives (Berberati 1) de 2011, sous la bannière de l’indépendant.
Diplômé de l’Académie supérieure de l’agriculture tropicale (Nogent-sur-Marne en France), il est ingénieur agronome
zootechnicien, AFP dès l’âge de 29 ans, était déjà le plus jeune ministre dans les gouvernements successifs de Bokassa.
Son aptitude aux différentes fonctions que le président de l’époque lui confiait a valu sa nomination au poste du premier
ministre de 1976 à 1978.
Son ambition pour la présidence a commencé en 1981 où il y est candidat face à David Dacko qui l’a battu
dans les urnes.
N’acceptant pas les résultats des urnes, AFP a poussé la population à la désobéissance civile qui a conduit le Président
Dacko a cédé le pouvoir aux Militaires. Pour se sauver il est contraint de s’exiler au Togo de 1982 à 1993.Revenu au pays il fut élu
président en septembre 93 sous la bannière du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), parti qu’il prétend être le fondateur
Son premier mandant est marqué par un cycle de mutineries. Il est néanmoins réélu en 1999 mais échappe un coup d’Etat
organisé par Kolingba en fin mai 2001. Il sera finalement renversé par François Bozizé le 15 mars 2003 et contraint à un second exil au Togo.
Condamné puis amnistié, il revint au pays en fin 2008 et se déclarant être « petit frère de Jésus »
car envoyé par Dieu pour exécuter son programme pour la RCA.
Son atout : très bon orateur et a un charisme de fin politicien.
Kabongo, Ai Bangui
MESSAGE DE PATASSE
Sous la
présidence de François Bozizé, la situation de la République Centrafricaine n’a cessé de se dégrader depuis 2003. Le gouvernement et les
groupes rebelles se font la guerre, et la tristement célèbre Armée de Résistance du Seigneur ougandaise (Lord’s Resistance Army ou LRA) répand la terreur et la frayeur autour d’elle en
perpétrant des centaines et des centaines de raids. Un cessez-le-feu décrété par le président François Bozizé avec quatre des cinq groupes
de rebelles en décembre 2008 n’a tenu que quelques mois.
En 2010, les
combats ont dégénéré : on reproche à Bozizé de ne pas intégrer les chefs des rebelles à la politique nationale. L’un des chefs des
rebelles, Charles Massi, est même assassiné aux mains de la police le 8 janvier 2010. D’une manière générale, l’ordre public a presque
totalement disparu : il y a quelques semaines seulement, la Cour constitutionnelle Centrafricaine a confirmé qu’Ange-Félix Patassé et
cinq autres candidats étaient « autorisés » à se présenter aux élections présidentielles.
« La République Centrafricaine ne doit pas sombrer plus avant dans le
chaos ». Ange-Félix
Patassé a été président de la République Centrafricaine de 1993 à 2003 et veut le redevenir. Il fait preuve d’autocritique. En 2003, pour se
défendre contre le coup d’État de son successeur Bozizé, Ange-Félix Patassé a notamment fait appel à 1 500 mercenaires du Congo voisin.
Leur intervention fait l’objet d’une enquête de la Cour Pénale Internationale (CPI) : l’ancien Vice-Président du Congo Jean-Pierre
Bemba est actuellement jugé à La Haye pour les crimes commis par ses troupes en République Centrafricaine.
Aujourd'hui,
Patassé ne ferait plus appel à des troupes étrangères dans son pays. « J’ai appris de mes erreurs. Nous avons besoin de réconciliation. L’Afrique doit arrêter de vouloir régler ses problèmes par la violence. »
Patassé est convaincu que son âge (73 ans) fait de lui le candidat idéal pour cette mission : « Je connais mon pays mieux que personne – la Centrafrique est un pays merveilleux. Les décennies de guerres civiles n’y ont rien
changé. »
« Je veux que mon pays devienne une démocratie stable, un pays exemplaire en
Afrique », poursuit Patassé. Les sanctions sont terminées, la République Centrafricaine peut de nouveau tout négocier - sauf les armes -, et en particulier les diamants.
Patassé, qui a 12 enfants, est convaincu que l’économie de la République Centrafricaine recèle un potentiel de croissance gigantesque, « à condition que de nombreuses régions soient approvisionnées en eau et en électricité ».
Malgré une
situation budgétaire catastrophique, Patassé a des projets concrets pour après sa réélection en janvier : « D’ici 2013, tous les enfants doivent pouvoir aller à l’école. » Il envisage de construire à Bangui, la
capitale, une université « digne d’une grande nation africaine ». En coopération avec des organisations humanitaires, Patassé veut assurer des soins médicaux de base même dans l’arrière-pays et construire des « cliniques de brousse ».
Dès le milieu de
l’année 2011, Patassé envisage de réunir dans la capitale Bangui des dirigeants du monde entier pour les faire rencontrer en personne les futurs entrepreneurs du pays. Il envisage d’inviter
également des femmes dirigeantes pour revaloriser la position des femmes à l’intérieur du pays. « Nous
voulons améliorer la Centrafrique en utilisant les armes des femmes : beaucoup de charme et encore plus de persévérance », affirme Patassé.
Source : www.lacolombe-info.net
Martin Ziguélé développe son programme de société devant la
presse
Par Sebastien Lamba - 10/01/2011 Journal de Bangui
Il milite pour la démobilisation
et la réinsertion des ex-combattants ainsi que la mise en œuvre de la Réforme du Secteur de sécurité (RSS)
Le candidat du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) à l’élection présidentielle du 23 janvier 2011, M.
Martin Ziguélé a développé sur trois points, lors d’une conférence de presse, lundi 10 janvier 2011, à Bangui. Le premier axe de son projet
de société concerne la restauration de la sécurité sur l’ensemble du territoire en finalisant le Programme Désarmement Démobilisation et réinsertion des ex-combattants et la mise en œuvre de la
Réforme du Secteur de sécurité (RSS) pour que la paix revienne véritablement dans le pays. Le second axe, c’est la relance de l’économie et la création de l’emploi effective, en mettant l’accent
sur l’exportation de produits vivriers agricoles et le secteur pastoral, ainsi que la relance de l’exportation du café et du coton.
Enfin, le développement des infrastructures routières à l’intérieur du pays afin de promouvoir la croissance économique du pays. Pour
Martin Ziguélé, il s’engage à mettre un terme à la descente aux enfers en changeant qualitativement la gestion du pays, afin de briser le
cercle vicieux du non-développement et de la souffrance, et de redonner enfin espoir aux Centrafricains et au pays. Martin Ziguélé a proposé
de rebâtir un Etat républicain et démocratique garant des libertés, améliorer les conditions de vie de la population en élargissant l’accès de tous aux services publics de base et promouvoir le
développement économique social en intégrant les défis environnementaux et le Genre. Il convient de rappeler que lors de la dernière élection présidentielle de 2005, le candidat du Mouvement de
Libération du Peuple Centrafricain, Martin Ziguélé a été battu au deuxième tour par le président sortant François Bozizé.