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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 02:14

 

 

rencontre-de-reconciliation-Patasse-Ziguele.jpg

 

 

de gauche à droite, Nicolas Tiangaye, Emile Nakombo, Ange-Félix Patassé et Martin Ziguélé

 

 

Monsieur le Président Ange Félix Patassé,

Monsieur le Président Martin Ziguélé,

Monsieur le Président Nicolas Tiangaye,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais d’abord que nous observions une minute de silence en mémoire du président André Kolingba et du général Malendoma ainsi que de tous les combattants et toutes les combattantes de la liberté.

Je vous remercie.

Les réalités et les nécessités nationales finissent toujours par triompher. Nous vivons une période difficile de l’histoire de notre pays. Et celle-ci commande à chaque Centrafricain épris de justice, de démocratie, de liberté et de progrès de se parler en dépit de ce qui les oppose ou les a opposés. Dans cette entreprise, j’ai joué le rôle de pèlerin. Je voudrai donc exprimer toute ma gratitude à tous les partenaires du Collectif des Forces du Changement (CFC), au Président Patassé, à mon frère Martin Ziguele, au Président Louis-Pierre Gamba et à mon Parti le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) pour avoir rendu cela possible.
Je remercie tous ceux qui sont ici présent pour lancer ensemble cette entente dont l’objectif est de faire respecter la volonté exprimée par le peuple centrafricain lors du double scrutin du 23 janvier 2011.

Mesdames et Messieurs,

Durant cette campagne électorale, j’ai porté un projet dont la caractéristique principale était la réconciliation de la RCA avec elle et entre ses fils. Je l’ai nommé SEWA OKO. Je suis satisfait de constater qu’en ce jour, face au rapt du vote des Centrafricains, nous sommes tous réunis pour faire triompher la vérité et la démocratie.

La situation économique de notre pays s’est dramatiquement détériorée ces dernières années. L'insécurité s’est généralisée. Les productions et les rendements agricoles sont en chute libre et ne suffisent plus pour répondre aux besoins nationaux. Les infrastructures sanitaires sont en abandon et les moyens de communication dans l'oubli. Notre environnement se dégrade et l'insalubrité gagne du terrain. L'accès à l'eau potable est une bataille perdue et la production électrique ne suffit même pas pour couvrir une journée nationale de consommation. L'offre scolaire ne répond pas aux exigences du développement. Les 2/3 de notre territoire national échappent au contrôle effectif du pouvoir central, laissant nos compatriotes à la merci des individus hors la loi.

C'est dans ce contexte de désintégration avancée et de violation systématique du code électoral que nous nous sommes rendus aux urnes pour choisir notre nouvel exécutif.

C’était un enjeu capital pour la poursuite de notre marche comme pays et du processus de stabilisation né du dialogue politique inclusif. Or ceux qui en huit années de gestion hasardeuse ont mis le pays par terre, se sont aussi amusés à prendre en otage l’expression réelle du suffrage du peuple centrafricain. Aujourd’hui la démocratie est ravie et l’espoir du peuple, trahi. Ce hold-up porte les germes d’une période d’instabilité aux conséquences fâcheuses si le droit n’est pas respecté. Voilà pourquoi est née cette initiative.

Qui peut croire un seul instant qu'un parti comme le Rassemblement Démocratique Centrafricain avec la base électorale qu'on lui connaît puisse faire de tels résultats qu'on lui a attribués. C'est d'ailleurs le cas pour les autres partis de l'opposition et même certains de la mouvance présidentielle qui s'oppose aujourd’hui à cette dictature qui ne dit pas son nom et qui appartient à une époque qu'on croyait à jamais révolue chez nous.

Nous ne baisserons pas les bras, nous croyons en notre qualité de démocrates que la voie judiciaire est la plus indiquée pour faire nos recours sans trop nous faire d'illusion sur la mainmise qu’exerce ce pouvoir sur les institutions d'encadrement et de contentieux du système électoral.

Néanmoins nous ne pouvons présager de la réaction du peuple face à un régime qui clame le respect des institutions de la république quand cela l'arrange, mais est le premier à bafouer ces mêmes institutions en témoigne toutes les irrégularités commises dans le processus électoral à dessein par les suppôts du pouvoir.

Mesdames et Messieurs,

Notre exigence est le respect de la légalité au travers d’opérations électorales légales pour que celles-ci nous permettent ensemble de reconstruire un Centrafrique pacifié, de relancer la démocratie, d’assurer le respect des droits de l’homme et de garantir l’émergence d’une économie moderne au service du Centrafricain dans un pays où les institutions ne cultivent pas que l’apparence.

Je prends donc part à cette entente avec la réelle ambition et la profonde conviction de veiller au respect strict du suffrage réel, exprimé par le Centrafricain lors du double scrutin du 23 janvier 2011.

Pour notre identité nationale, pour notre histoire commune, pour nos souffrances communes, pour nos responsabilités communes, pour l’espoir du peuple ; nous devrons être exigeant avec nous-même et ceux qui se reconnaissent en nous, en faisant l’essentiel pour que la voix du peuple soit respectée et que la démocratie soit restaurée. Il nous faut donc vaincre les pesanteurs du passé, l'esprit de suffisance et tous les autres complexes préjudiciables à cette entreprise. En acceptant ces sacrifices, nous serons mieux outillés pour canaliser l’énergie du peuple et faire respecter sa volonté du changement.

Nous sommes fils et filles de ce pays. Personne n’en détient le bail. Nul n’a donc le droit de priver la nation des hommes et des femmes qu’elle a choisi.

Mesdames et Messieurs,

Je ne parle pas ici en mon nom seulement ou au nom du RDC, ce serait prétentieux et égoïste.

• Je parle ici au nom de cette maman qui consent d'énormes sacrifices pour que son enfant et son foyer ne manquent de rien;

• Je parle ici au nom de l'espérance de ce père qui se bat au quotidien pour que les rêves de sa femme et de ses enfants s'accomplissent;

• Je parle ici au nom des agents de l'état dont le souhait est une amélioration des conditions de travail et de traitement;

• Je parle ici au nom de nos frères et sœurs militaires qui œuvrent pour une république pacifiée au prix du mépris des gouvernants;

• Je parle ici au nom des millions de Centrafricains, sans emploi ou sous-employés;

• Je parle ici au nom des élèves, des lycéens et des étudiants qui veulent étudier dans des conditions optimales de succès avec un emploi à la fin ou une alternative lorsqu'ils ne parviennent pas à achever le cycle scolaire;

• Je parle ici au nom de ces centaines de jeunes qui, de par le monde; étudient au nom de la RCA parfois dans des conditions difficiles;

• Je parle ici au nom des jeunes et de la femme; plus de 50% de notre population. Qu'ils soient avec ou sans emploi. Qu'ils soient scolarisés ou pas, ils veulent tous d'un Centrafrique en paix dans lequel les droits humains sont respectés et la science utilisée pour améliorer les conditions d'existence et de préservation de l'environnement;

• Je parle ici au nom du cultivateur, du chasseur, du pêcheur dont l'amélioration des conditions d'existence est le souci principal;

• Je parle ici au nom des populations de toutes nos régions ainsi que de nos frères et sœurs de l'étranger qui ont en assez de cette désolation permanente dans laquelle nous vivons ;

• Je parle ici au nom des centaines de milliers de Centrafricains que j’ai croisé durant cette campagne et dont le souci est un Centrafrique en paix dans lequel la fraternité et le progrès sont au rendez-vous ;

• Enfin, je parle en nom, au nom du RDC et de SEWA OKO dont l’objet est le redressement, la réconciliation et la reconstruction de notre pays.

Mesdames et Messieurs,

Ici et là ; s’allume la flamme de la liberté. Le peuple centrafricain ne peut pas rester en marge de ce mouvement, c’est la mission que nous nous assignons : respecter le suffrage du Centrafricain par le droit afin qu’émerge ce Centrafrique où l’Espérance de chaque citoyen est prise en compte, tel est le sens de notre rassemblement de ce jour.

Pour ma part, je ne ménagerai aucun effort afin de soutenir les grandes décisions et orientations qui sont les nôtres.

Allez ! Allez le dire. Moi aussi je ferai pareil.


Je vous remercie

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 01:51

 

 

afp-patasse.jpg  Ziguélé au CAPE

 

 

Bangui, samedi 5 février 2011 (Xinhua) - Tous deux candidats à la présidentielle centrafricaine du 23 janvier dont les résultats provisoires créditent d’une victoire au premier tour leur rival commun, le président sortant François Bozizé, l’ex-chef de l’Etat Ange-Félix Patassé et son ancien Premier ministre Martin Ziguélé se sont réconciliés vendredi au terme d’une rencontre à Bangui, a annoncé Ziguélé à Xinhua.

"Je sors d’une rencontre avec le président Patassé pour une réconciliation. C’est très important", a déclaré l’ancien chef du gouvernement, joint à Bangui.

La rencontre entre les deux personnalités a eu lieu à la résidence du président déchu Patassé, renversé par un coup d’Etat militaire le 15 mars 2003 du général François Bozizé, alors chef d’état-major général des armées centrafricaines.

Battus respectivement par 20,10% des voix et 8,46% à la présidentielle du 23 janvier remportée par le président sortant avec 66,08%, selon les résultats provisoires publiés lundi par la Commission électorale indépendante (CEI), Ange-Félix Patassé et Martin Ziguélé s’étaient notamment brouillés en juin 2009 à la suite de l’éviction de l’ex-président de la direction de son propre parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), par son ancien chef du gouvernement (2002-2003).

Revenu d’un exil de 6 ans à Lomé au Togo à la faveur du dialogue politique inclusif entre le pouvoir et l’opposition en décembre 2008, Patassé a dû se présenter en candidat indépendant au scrutin présidentiel couplé avec les législatives et qui était censé permettre à la République centrafricaine (RCA) de retrouver la paix et la stabilité après une série des années de crises politiques.

La réconciliation annoncée sonne comme une mobilisation face à François Bozizé dont Patassé et Ziguélé, deux de ses quatre concurrents, contestent la réélection pour un second mandat de 5 ans à la tête du pays, l’accusant de graves irrégularités et de fraudes massives. La contestation, pour laquelle des recours en annulation du scrutin sont signalés, associe les deux autres candidats, Emile Nakombo et l’ex-ministre de la Défense et chef rebelle Jean-Jacques Démafouth.

En ce qui les concerne, ces deux deniers sont crédités de 4,6’% des voix et 2,72%. Dans le camp présidentiel, où les yeux sont désormais tournés vers la Cour constitutionnelle pour la validation des résultats, l’on se dit plutôt serein et accuse les quatre concurrents d’être de mauvais perdants, animés "de mauvaise foi et de gains égoïstes".

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 21:53

 

 

cour constitutionnelle RCA

 

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 05 Février 2011 13:50

Trois des candidats malheureux à l’élection présidentielle du 23 janvier 2011 exigent l’annulation du double scrutin en Centrafrique. Il s’agit de Ange Félix Patassé candidat indépendant, Martin Ziguélé du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et Emile Gros Raymond Nakombo du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC). Leur décision commune a été prise vendredi 4 février au cours d’une rencontre tenue au domicile de l’ancien président Patassé à Bangui.

Dans un communiqué signé du trio perdant à la course présidentielle et lu par leur porte-parole Simplice Kodégué, ces candidats ont déclaré que « les élections ont été volontairement viciées du fait exclusif du pouvoir et de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ». Ils demandent en conséquence «l’annulation de ce double scrutin et rejettent avec force les résultats qu’ils ne reconnaissent pas ».

Dans une déclaration recueillie par Radio Ndeke Luka, après lecture du communiqué, Ange Félix Patassé a interpellé le président François Bozizé, déclaré vainqueur par la CEI à l’issue du premier tour avec un score de 66,8%, en ces termes : « nous allons imposer la paix. Je dis à Bozizé (à trois reprises) qu’il abandonne  la voix de la violence qu’il veut imposer au peuple avec ce truquage éhonté des élections. On ne joue pas avec la vie d’un peuple ».

Ange-Félix Patassé a ajouté que tous trois ont décidé d’organiser une marche pacifique à une date non encore fixée, pour réclamer cette annulation.

Jean-Jacques Démafouth de la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP), autre candidat à cette élection présidentielle n’est pas partie prenante à cette action politique. Il avait d’ailleurs  déclaré sur les ondes de Radio Ndeke Luka, au lendemain de la publication par la CEI des résultats provisoires des élections, « que ça ne vaut pas la peine de recourir à l’annulation desdites élections, car selon lui, la Cour Constitutionnelle ne changera rien des résultats ».

Simplice Kodégué, porte-parole du Candidat Patassé qui a lu la déclaration commune, a été interdit le même soir de sortir de Centrafrique. Il s’était rendu à l’aéroport international de Bangui Mpoko pour prendre l’avion pour une destination qui n’a pas été précisée. La Police de l’Air l’a empêché d’embarquer et les raisons de ce refoulement ne sont toujours pas connues.

 

 

NDLR : Bozizé continue avec ce côté honteux et "république bananière" qui consiste à empêcher certains citoyens de prendre leur avion comme on vient de le faire avec le porte-parole de Patassé. Selon nos informations, l'interdiction de sortie du territoire aurait été décidée par Bozizé lui-même à l'égard dit-on de tous les hommes politiques. Pourquoi ? Allez-y savoir !

Toujours selon nos informations, Bozizé aurait également communiqué le numéro d'immatriculation de la voiture de Martin Ziguélé non pas à l'armée parce qu'il n'a pas confiance aux Faca mais à la police et à sa garde présidentielle afin qu'il soit arrêté on ne sait pour quelle raison ou quel crime qu'il aurait commis. Un chef d'Etat qui s'occupe de relever les numéros de plaques d'immatriculation des véhicules des citoyens, il ne doit pas en exister plusieurs dans le monde. Toutes ces mesures arbitraires et dictatoriales sont autant des violations des droits de l'homme et traduisent le profond désarroi de Bozizé qui malgré le hold-up électoral qu'il vient d'effectuer, manque totalement de sérénité et continue dans son registre paranoïaque bien connu.    

A Bangui, le sigle KNK, parti de Bozizé est tourné en dérision dans les quartiers comme  "Kala Na Kala" ("Kala" pour Kalachnikov). Tout cela contribue énormément à détendre le climat politique après cette véritable honte nationale qui est le pseudo scrutin du 23 janvier 2011. On attend par ailleurs impatiemment l'explication que donnera la CEI de Binguimalé et la Cour constitutionnelle au sujet des 1262 bureaux de vote dont les résultats n'ont pas été pris en compte et dont l'information vient d'être révélée par Radio France Internationale.

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 12:45

 

 

Binguimale2 0

 

 

Par Carine Frenk RFI samedi 05 février 2011

En Centrafrique, les résultats de la présidentielle du 23 janvier 2011 transmis à la Cour constitutionnelle, ne sont pas complets. Un quart des bureaux de vote, soit 1 262, n'ont pas été pris en compte. Or, la Commission électorale indépendante a annoncé mardi 1er février que le président Bozizé avait remporté l'élection dès le 1er tour avec 66% des voix.

Sur les 4 618 bureaux de vote installés à travers tout le pays, la Commission électorale indique dans son tableau récapitulatif avoir compilé les résultats de 3 356 bureaux. 1.262 bureaux de vote n'ont donc pas été comptabilisés, ce qui peut représenter entre 400 et 500 000 voix.

D'après une source gouvernementale, « il est possible que certains bureaux de vote n'aient pas ouverts, dans le nord-est par exemple. Il est possible aussi que des procès-verbaux soient parvenus à la CEI mais sans fiches de résultats et n'aient donc pas pu être traités ».

Mais comme le soulignent plusieurs sources « on ne perd pas les résultats de 27% des bureaux de vote comme cela ». Un observateur ajoute même que « tout est question d'échelle ! On ne peut que s'interroger : est-ce que tout cela est le fruit du hasard ? Est-ce que certaines régions sont plus concernées que d'autres ? Quel peut être impact sur les résultats proclamés ? ».

« On vient tout juste de découvrir ce problème. Pour le moment on est en train d'essayer de comprendre ce qui a pu se passer », explique une source onusienne.

Le dossier est à présent dans les mains de la Cour constitutionnelle

 

NDLR : La messe n’est donc peut-être pas encore dite. Binguimalé et les autres partisans de Bozizé, les représentants de l’opposition s’étant retirés, avaient largement le temps et étaient tellement pressés de fabriquer les « résultats » donnant Bozizé vainqueur au premier tour comme ils voulaient qu’ils n’ont pas pensé à tout. Une chose est sûre : cette mascarade électorale est totalement discréditée et doit être purement et simplement annulée. Non seulement de par l’étendue des fraudes et des innombrables irrégularités qui l’ont émaillé et que presque tous les observateurs ont notées mais aussi par la découverte de cette découverte qui enlève tout crédit à cette prétendue commission électorale dite indépendante de laquelle se sont retirés in extremis les représentants de l’opposition.

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 12:41

 

 

Jean Pierre Bemba Gombo

 

 

La Haye, le 4 février 2011 (FH) - Le témoin avait 11 ans au moment des faits. Protégée par la Cour, elle a déposé sous pseudonyme contre Jean-Pierre Bemba, de mardi à vendredi, accusant les hommes du chef rebelle de viols répétés.

« J'étais encore vierge, et ils m'ont dépucelée » a-t-elle raconté aux trois juges, trois femmes. « L'un s'est saisi de moi, l'autre a engagé une balle dans son arme et ils m'ont courbée, pour me dépuceler (...) Le premier a d'abord couché avec moi et le deuxième est venu après ». « Avez-vous essayé de résister ? » a demandé le substitut du procureur, Thomas Bifwoli. « Quand ils m'ont attrapé, je criais et cela a alerté mon père. Mon père voulait intervenir et ils ont braqué leurs armes contre lui. Par la suite, cinq autres personnes sont arrivées et c'est à ce moment là qu'ils m'ont saisie et m'ont dépucelée ».

Le même jour d'octobre 2002, toujours selon le témoignage, les « Banyamulenge », les hommes de Bemba, violent aussi ses sœurs aînées, sa grand-mère, et « fracassent la tête » de son frère. « Depuis les sévices (...) et bien que je porte un bébé, tout le monde continue à se moquer de moi ».

Le contre-interrogatoire du témoin par maître Aimé Kilolo, l'un des avocats de Jean-Pierre Bemba, a été tendu. A plusieurs reprises, le procureur Petra Knauer a objecté, reprochant aux avocats d'émettre des opinions. La présidente de la chambre, le juge Steiner, a demandé à l'avocat de ne pas oublier l'âge de la victime à l'époque des faits.

L'avocat principal de l'accusé, maître Nkwebe Liriss a reconnu qu' « il y a un témoin vulnérable (...) Mais c'est un témoin qui accuse une personne des crimes les plus abominables et l'accusé risque de passer le reste de sa vie en prison ». La défense a tenté de montrer les liens entre les associations de victimes et l'ancien rebelle, devenu chef d'Etat, François Bozize.

Le témoin précédent avait aussi témoigné, entre le 26 janvier et le 1er février, des viols commis par les miliciens congolais de Jean-Pierre Bemba, envoyés en Centrafrique à la demande du président d'alors, Ange Félix Patassé, qui tentait de lutter contre la rébellion fomentée par le général François Bozize. Elle a confirmé la venue de Jean-Pierre Bemba en Centrafrique, en novembre 2002.

Après plus de deux mois de procès, le sénateur congolais, poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique, en 2002 et 2003, accuse une certaine fatigue, ont signalé ses avocats.  

SM/ER/GF

© Agence Hirondelle

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 01:46

 

 

Bozizé KNK ridicule

 

 

ven, 04/02/2011 - 17:55

« Paris, Bruxelles et l'ONU, en se concentrant sur la seule Côte d'Ivoire, prouvent une nouvelle fois l'intérêt sélectif porté aux élections présidentielles en Afrique » (L’ONG Survie)

«Gbagbo doit partir ». Tel est le credo de la communauté internationale – Nations Unies, Union Européenne, Etats-Unis, France, Allemagne, Grande Bretagne, Union africaine, CEDEAO, UEMOA … - Le « boulanger » d’Abidjan est sommé de vider le plancher et de laisser l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara jouir de sa victoire proclamée par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifiée par l’Organisation des Nations Unies.

Une kyrielle de sanctions s’abattent sur lui et plusieurs dizaines de ses proches. En attendant une intervention militaire de la CEDEAO, la communauté internationale tente aussi de l’asphyxier économiquement en bloquant ses avoirs et ceux appartenant à ses compagnons, et en entérinant la signature du ministre des Finances de Ouattara, seul habilité à faire des opérations dans l’espace UEMOA. De même, une nouvelle chance est donnée au dialogue avec le panel des cinq chefs d’Etat africains mis en place au dernier sommet de l’UA.

On se rappelle, à l’issue d’une de ses laborieuses visites en Côte d’Ivoire, l’ex-émissaire de l’UA, le Premier ministre kényan Raila Odinga, avait martelé qu’il fallait tout faire pour que Gbagbo quitte le pouvoir et que le verdict des urnes soit respecté en Côte d’Ivoire. Pour lui, si rien n’est fait, on risque d’assister à la même situation dans une dizaine de pays africains qui vont organiser des élections au cours de cette année 2011. Mais, la communauté internationale semble tellement obnubilée par la situation ivoirienne et les révolutions qui secouent le monde arabe qu’elle n’est plus regardante sur ce qui se passe dans d’autre pays de l’Afrique. De fait, sachant que personne ne le voit, le président centrafricain François Bozizé a su conserver son bien dès le premier tour du scrutin tenu le 23 janvier dernier. Il s’est offert 66,06 % des voix et a laissé ses adversaires dont les éternels Ange Félix Patassé et Martin Ziguélé, se partager le reste des pourcentages.

En réalité, ce fut un véritable hold-up électoral : organisation du scrutin bâclée, absence d'affichage de listes électorales, vote par procuration abusif, nombre de votants sans rapport avec le nombre d'inscrits, bourrages d'urnes ou fausses urnes, étrangers en possession de fausses cartes d'électeurs, etc. Comme le hasard n’existe pas, c’est le remake de l’élection présidentielle du 4 mars au Togo où justement Bozizé était venu solliciter des urnes. Autre chose bizarre, l'Union Européenne finance l’élection centrafricaine avec le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) pour 9,5 millions d'euros sur 16 millions du coût total, mais n'a pas envoyé de Mission d'observation. Et c’est le silence radio autour de cette mascarade électorale. Des Nations Unies à l’Union européenne en passant par la France et les Etats-Unis, personne n’en parle. Les intérêts de cette fameuse communauté internationale en Côte d’Ivoire ne sont pas les mêmes en Centrafrique où on peut tolérer la « pagaille électorale ». Comme quoi tous les pays africains ne sont pas logés à la même enseigne et les coups de gueule de la communauté internationale sont sélectifs. A qui le tour après Bozizé ?

Zeus AZIADOUVO

Source : LIBERTE HEBDO TOGO

 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 01:10

 

 

PhotoPatasse-copie-1  Emile Gros Raymond Nakombo

 

Zig Mart

 

 

Declaration-de-trois-candidats-a-la-presidentielle.jpeg

 

 

 

NDLR : Comme on peut le constater, le candidat Jean-Jacques Demafouth n'a pas, dit-on, souhaité s'associer à cette initiative et n'a donc pas signé la présente déclaration. De même, le responsable de la Nouvelle Alliance pour le Progrès et de l'APRD trouve également inutile d'introduire un quelconque recours auprès de la Cour constitutionnelle. D'aucuns avancent même qu'il serait déjà en pourparler avec Bozizé via certains dignitaires du KNK dont il serait proche, pour être nommé Premier Ministre après l'investiture de Bozizé prévue dit-on aussi pour le 15 mars prochain, date anniversaire du coup d'Etat du même Bozizé.  

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 00:22

 

 

cour const RCA

 

 

Centrafrique - présidentielle : candidat battu, Ziguélé dépose un recours

BANGUI - AFP / 04 février 2011 22h39 - Arrivé troisième à l'élection présidentielle centrafricaine remportée au premier tour par le président sortant Bozizé selon les résultats provisoires, l'ex-Premier ministre Martin Ziguélé a déposé vendredi un "recours en annulation" à la Cour constitutionnelle.

"Nous avons déposé un recours en annulation des élections parce qu'elles ont manqué de crédibilité et sont entachées de nombreuses irrégularités", a déclaré M. Ziguélé, troisième avec 6,46% des suffrages, selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI) mardi et qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle.

Un tableau transmis par le candidat récapitulant des "irrégularités constatées lors des élections groupées" (les législatives dont les résultats ne sont pas encore connus se sont tenues en même temps que la présidentielle le 23 janvier) fait état de 200 cas allant d'un "nombre de votants supérieur au nombre d'inscrits" au "bourrage" ou "substitution" d'urnes, en passant par des "intimidations (et) coups de feu ouverts par les forces de défense" ou par l'"achat de conscience des électeurs".

Après la réélection dès le premier tour de François Bozizé avec 66,08% (résultats provisoires) des voix, trois des quatre candidats battus avaient fait part de leurs intentions de déposer des recours auprès de la Cour constitutionnelle. Il s'agissait de M. Ziguélé, de l'ex-président Ange-Félix Patassé (2e, 20,10%) et du député Emile Gros Raymond Nakombo (4e, 4,64%).

Contactés par l'AFP, M. Nakombo et le camp de M. Patassé ont indiqué que leurs recours étaient toujours en préparation.

Selon le code électoral, les contestations doivent être déposées dans les 10 jours après la publication des résultats provisoires.

Par ailleurs, ces trois candidats ont réaffirmé vendredi dans une déclaration conjointe que pour eux "le scrutin (...) a été volontairement vicié du fait exclusif du pouvoir et de la Commission électorale indépendante".

"En conséquence, nous renouvelons notre exigence d'annulation de ces élections et rejetons avec force les prétendus résultats que nous ne reconnaissons pas", ont-ils précisé.

Le cinquième candidat à l'élection présidentielle, l'ancien ministre de la Défense et dirigeant d'une ex-rébellion Jean-Jacques Demafouth (5e, 2,72%) avait dit qu'il n'allait pas déposer de recours jugeant notamment que cela "ne modifiera rien".

L'élection présidentielle du 23 janvier devait être l'aboutissement du dialogue national amorcé en 2008 entre pouvoir, opposition et groupes rebelles. La paix a été au centre de la campagne de ce pays riche en matières premières (uranium, diamants, pétrole, or, bois), mais ruiné par des années d'instabilité et dont la population vit dans la pauvreté.

(©)

 

NDLR : C'est sur les épaules et la conscience des neuf membres de cette cour constitutionnelle que revient la redoutable mission de dire le droit au sujet de la mascarade électorale qui vient d'avoir lieu en Centrafrique. AUront-ils le courage patriotique de dire vraiment le droit en décidant d'invalider ce scrutin du 23 janvier entaché de tant de fraudes et d'irrégularités délibérément opérées par Binguimalé et l'appareil du KNK ?  

 

Composition de la Cour constitutionnelle de la RCA

 

Ainsi délibéré et décidé par la Cour Constitutionnelle en sa séance du 02 octobre 2008 où siégeaient :


- Marcel Malonga, Président
- Damienne Nanaré, Vice-président
- Albert Kouda, Membre
- Jean Kossangué, Membre
- Rachel Dea Nambona, Membre
- Bernard Voyemakoa, Membre
- Arlette Sombo-Dibelé, Membre
- Augustin Kongatoua-Kossonzo, Membre
- Brigitte Balipou-Guino, Membre

Assistés de maître Florentin Darré, Greffier en Chef.

Le greffier en Chef
Florentin Darré

Le Président



Marcel Malonga

 

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 23:58

 

 

BAD.jpg

 

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 1er février 2011, un don de plus de 5 millions d’Euros à la République centrafricaine (RCA) pour aider à renforcer la gestion de son budget et à améliorer le climat des affaires dans ce pays. Le don a été prélevé sur le guichet du Fonds africain de développement (FAD).

En matière de gestion des finances publiques, le don contribuera à renforcer les capacités des structures opérationnelles de gestion des finances publiques dans le cadre du Programme global de réforme des finances publiques (PARCGEF). En matière d’amélioration de l’environnement des affaires, le financement dans des domaines identifiés par le gouvernement pour l’amélioration du climat des affaires que sont : la création d’entreprises, la délivrance de permis de construire, le transfert de propriété, l’accès au crédit, le commerce transfrontalier, la prévention et le règlement des différends commerciaux.

L’intervention de la BAD vient en complément de celles d’autres bailleurs afin d’accroître la capacité de mobilisation interne de ressources de la RCA, améliorer le climat des affaires afin de mieux faire face à ses programmes de réduction de la pauvreté.

La RCA est, malgré son potentiel agro-écologique et minier très important, l’un des pays les plus marqués par la pauvreté en Afrique centrale. L’une des conséquences de cette situation est l’affaiblissement des capacités institutionnelles qui constitue aujourd’hui l’une des contraintes majeures entravant la bonne exécution des vastes réformes macroéconomiques et structurelles que les autorités de la RCA ont entreprises depuis 2005.

Le climat des affaires dans le pays reste figé. Or le gouvernement ainsi que ses partenaires au développement sont d’avis que, sans un environnement favorable au secteur privé, la croissance nécessaire pour la réduction de la pauvreté ne peut-être réalisée. Pour M. Isaac Lobe Ndoumbe, directeur du département de la gouvernance à la BAD, « l'appui institutionnel approuvé le 31 janvier 2011 à Tunis par le Conseil d'administration de la BAD pour la RCA va renforcer les capacités du pays à rationaliser la gestion des finances publiques tout en améliorant l’environnement des affaires pour une meilleure réduction de la pauvreté ».

 

NDLR : Avec la bande de prédateurs du régime Bozizé, tous ces appuis budgétaires tombent comme dans un tonneau de Danaïdes et n’ont aucun impact sur la situation générale du pays et de ces citoyens.

 

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 23:48

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 04 Février 2011 13:28

La rentrée scolaire 2010-2011 du fondamental 1 de la ville de Birao (nord du pays), vient de se dérouler, ceci avec plus de 3 mois de retard par rapport à la date officielle. Une rentrée rendue possible grâce à l’arrivée il y a 2 semaines des enseignants titulaires dans le cycle primaire.

Les raisons de ce retard considérable accusé dans le calendrier scolaire est du selon nos sources, aux dernières crises militaro-politiques qui ont contraint le personnel enseignant à ne pas regagner les postes dans les délais. Il s’agit notamment des attaques perpétrées par les rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix et celles de l’Armée de Résistance du Seigneur.

D’après le correspondant de Radio Ndeke Luka, « cette reprise enthousiasme certains parents d’élèves qui regrettent cependant un manque d’enseignants titulaires au lycée de la ville ». Des fonctionnaires en poste dans la région se portent parfois volontaires pour assurer des cours en remplacement provisoire du personnel encore absent.

A Bangassou (est), c’est aussi la reprise des cours au fondamental 1, après un mouvement de grève observé par l’équipe enseignante de la localité suite à l’arrestation d’un de leurs. Ce dernier avait provoqué la mort d’un élève, suite à une correction corporelle. Selon le correspondant de la Radio Ndeke Luka dans la région, « l’inspecteur de ce secteur scolaire menace de limoger les auteurs de cette grève ».

Par ailleurs à Berberati (ouest), les professeurs vacataires du lycée de cette ville ont suspendu les cours. Ils réclament d’après Arsène Congé, censeur du 1er cycle, « les arriérés des frais de vacation de l’année antérieure ».

Un argument que réfute Dominique Dounféïna, proviseur. Ce dernier précise plutôt que « l’origine de la grogne tient au fait que ces professeurs n’ont pas reçu des gadgets de la campagne électorale des candidats aux élections du janvier dernier ».

 

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