République centrafricaine : Point de presse du porte parole du Quai d’Orsay
PARIS, France, 14 février 2011/African Press Organization (APO)/ — Point de presse du 14 Février 2011.
(…) Question: Considérez-vous que la proclamation dimanche soir des résultats de la présidentielle en Centrafrique par la Cour constitutionnelle, jugée partiale par les adversaires du président François Bozizé, clôt le contentieux électoral dans ce pays ?
Réponse : – Les élections du 23 janvier en République centrafricaine ont été marquées par la mobilisation de la population, sans incidents significatifs.
La France prend note des résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle le 12 février. Elle souhaite que les difficultés identifiées lors du scrutin du 23 janvier, notamment par la Cour Constitutionnelle, fassent l’objet d’un large dialogue, et soient prises en compte, afin d’améliorer les conditions des prochains scrutins.
La France invite l’opposition politique à continuer à s’investir dans le cycle électoral, et à porter son message lors du deuxième tour des législatives.
SOURCE : France – Ministry of Foreign Affairs
NDLR : En clair, on sait que ces élections étaient nulles mais on ferme les yeux dessu en attendant les prochaines. Vraiment de la foutaise. Ce genre de position officielle à la Ponce Pilate de la France exprimée ici par le porte-parole du Quai d’Orsay n’est pas une surprise et ne règlera pas la crise centrafricaine que Bozizé vient de raviver par son hold-up électoral en faisant une parfaite démonstration qu’avec lui aux pouvoir, la voie électorale n’apportera jamais le changement et l’alternance que la grande majorité des Centrafricains attendent.
Selon nos informations, l’opposition se prépare déjà à un boycott du second tour des législatives duquel elle entendrait se retirer purement et simplement. On le voit, la mascarade du 23 janvier dernier, au lieu d’apporter de l’apaisement dans le pays, va plutôt mettre le feu aux poudres dans ce pays qui n’en finit pas de souffrir.
La volonté politique hégémonique de Bozizé, sa famille et son KNK, d’écraser et de s’imposer partout et à tout le monde finira tôt ou tard par les emporter. La France ferait mieux de mieux décrypter la réalité actuelle avant de devoir intervenir quand l’incendie sera là. Malheureusement son actuel ambassadeur à Bangui feint de ne pas percevoir les signes avant-coureur du réel mécontentement des Centrafricains qui couve actuellement.