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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:30

 

 

Kony

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 21 Février 2011 13:55

Les denrées alimentaires se font rares sur le marché de Bangassou (est de la RCA). La situation est aggravée par la pénurie de certains produits et la hausse du prix de la viande boucanée, très prisée dans la localité. Les prix sont passés du simple au double, soit de 500 frs (environ 0,76 euros) à plus de 1000 francs CFA (environ 1,52 euros).

La principale raison de cette crise alimentaire s’explique, selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, par « l’occupation des périphéries de la ville par l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) qui y règne en maître ».

Le correspondant affirme que « le manque de pluies, et le contrôle des agents des Eaux de Forêts sur les espèces protégées, illustrent ces conditions de vie difficiles de la population de Bangassou, à s’approvisionner en denrées alimentaires ».

Pour manger à sa faim, précise le correspondant, une famille devrait « dépenser plus de 2500 francs CFA (environ 3,81 euros). Un montant que les habitants de la région sont loin d’atteindre, au vu des revenus dérisoires issus de la vente des produits agricoles ».

Les rebelles ougandais de la LRA de Joseph Koni ont toujours terrorisé, pillé, tué la population de cette ville presque sans défense, malgré un détachement de l’armée centrafricaine. Des sources concordantes confirment que l’effectif est restreint et les soldats mal équipés.

 

NDLR : Voilà les problèmes réels auxquels sont confrontés les Centrafricains au quotidien dans l'arrière-pays et auxquels Bozizé et sa clique sont incapables d'apporter des solutions mais veulent néanmoins continuer à s'accrocher au pouvoir pour s'enrichir seulement.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:20

 

 

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20071009porno

 

 

21.02.2011, 11h57 (AFP)

 

Plus de 180 espèces de papillons de jour ont été répertoriées dans un rayon de 10 km au coeur du parc national de Dzanga-Ndoki, en République centrafricaine, a indiqué lundi le responsable de la mission "Sangha", montée par l'association Insectes du Monde. Tous les spécimens d'insectes rapportés ont été disséminés chez plusieurs spécialistes pour déterminer s'il y a parmi eux des espèces nouvelles.

L'expédition, réalisée fin 2010 près de la rivière Sangha, a permis d'observer et récolter "des milliers d'échantillons entomologiques, dont au moins 180 espèces différentes de papillons de jour, 50 de mantes et 61 de libellules", a précisé à l'AFP Philippe Annoyer.

Ce site, notamment constitué de 7 lacs, est "vraiment très riche", s'est réjoui l'entomologiste en parlant d'une zone "couloir à papillons", avec de grandes étendues ouvertes au milieu de la forêt tropicale et un biotope très diversifié (lacs, zones marécageuses, sous-bois...).

"Sangha", qui réunissait plusieurs scientifiques français (entomologiste, botaniste, ornithologue...) et des chercheurs de l'université de Bangui, a par ailleurs permis d'observer 61 espèces d'oiseaux et de récolter des centaines d'échantillons de plantes, de lichens et de mousses.
Philippe Annoyer, entomologiste du Muséum d'Histoire naturelle de Toulouse qui espérait pouvoir étudier sur place le mythique papillon géant "Papilio antimachus" dont le mâle a une envergure pouvant atteindre 20 cm, n'en a pas vu.

"Toutefois, nous avons trouvé la plante dont se nourrit la chenille, avec des feuilles entamées", s'est-il réjoui en espérant avoir plus de chance lors de sa prochaine expédition sur le même site en 2012, pour faire l'inventaire de la "biodiversité en terre pygmée".

 

NDLR : La République centrafricaine est un véritable pays de cocagne avec une potentialité insoupçonnée de ressources naturelles. C'est malheureusement la présence des prédateurs que sont Bozizé et son clan familial qui empêche toute perspective de développement de ce pays.   

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Sciences
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 02:22

 

 

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Exclusivité Centrafrique-Presse

C’est maintenant de notoriété publique que ce qui a eu lieu en Centrafrique le 23 janvier dernier ne peut pas être appelé des élections crédibles, tant par la pagaille et le désordre qui ont présidé au déroulement de ce double scrutin dont la préparation déjà non consensuelle a été bâclée à dessein pour faciliter les fraudes que par l’ampleur sans pareil dans ce pays, des fraudes de toutes sortes opérées par le parti au pouvoir KNK du président sortant, candidat à sa propre succession, François Bozizé.

On en veut pour preuve, le fait qu’à l’heure actuelle, soit déjà un peu plus de trois semaines après sa désignation par la commission électorale comme vainqueur de la présidentielle, victoire avec un score à la soviétique (64 %) entérinée par une Cour constitutionnelle aux ordres, les services protocolaires de la présidence guettent désespérément en vain à l’horizon, l’arrivée des traditionnels messages de félicitations des Chefs d’Etat.

Visiblement, au grand dam de Bozizé, ceux-ci ne se bousculent pas au portillon pour le féliciter, bien conscients que sa réélection annoncée dès le premier tour est même plutôt embarrassante pour eux qu’autre chose et jette un réel discrédit sur leurs fonctions dans un contexte où deux présidents africain du Maghreb et non des moindres, coutumiers des fraudes et manipulations électorales et de scores à la soviétique, viennent de se faire littéralement chasser du pouvoir par leur peuple en colère descendu dans la rue.

Il est donc clairement admis que les fraudes et nombreuses irrégularités qui ont émaillé les élections groupées en Centrafrique, législatives et présidentielles, relevées par plusieurs missions d’observation, ont achevé de les discréditer au point que même l’idée de les annuler purement et simplement est en train de faire son chemin, notamment chez ceux-là mêmes qui ont financièrement contribué pour la tenue de ces élections qui se sont révélées n’être qu’une grossière mascarade électorale.

C’est ainsi que selon nos informations, le rapport de l’Union Européenne sur les élections en Centrafrique sera présenté et discuté le mercredi prochain à Bruxelles. L’institution européenne où les deux actuels chargés d’affaire de la RCA à Paris et Bruxelles ont été reçus récemment, n’en menaient pas large lorsqu’on leur a sèchement évoqué comme exemple d’illustration du hold-up électoral dont le candidat du CRPS Me Nicolas Tiangaye a été victime dans le 4èeme arrondissement de Bangui, précisément contre le candidat François Bozizé ainsi que l’affaire des 1262 bureaux de vote dont les résultats n’ont pas été comptabilisés et dont jusqu’ici aucune explication convaincante n’a été fournie par ni par la commission électorale ni par le gouvernement centrafricain.

Centrafrique-Presse est en mesure de révéler que sans doute affolé par le compte-rendu que lui ont fait ses deux chargés d’affaire de Paris et Bruxelles après leurs durs entretiens de Bruxelles en fin de semaine dernière avec les responsables de l’UE, Bozizé a décidé de solliciter une rencontre avec Mme Catherine Ashton pour le 4 mars prochain à Bruxelles mais selon nos informations de sources dignes de foi, cette dernière ne le recevra sans doute pas en raison du fait que les élections centrafricaines qui ont été financées en grande partie par l’UE n’aient pas été transparentes mais bien au contraire entachées de nombreuses et graves fraudes et toutes sortes d’irrégularités inadmissibles.

On le voit, c’est un véritable retour de bâton pour Bozizé et le KNK après leur hold-up électoral. Outre son inadmissible victoire dès le premier tour à la présidentielle avec le score et la méthode que l’on sait, celles aux législatives de lui-même, ses femmes, enfants, sœurs, cousins et neveux est encore d’autant plus inacceptable et scandaleuse que ceux-ci devraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale afin de permettre à Bozizé de modifier la Constitution pour demeurer ad vitam aeternam au pouvoir et préparer sa succession dynastique.

Déjà, on apprend que pour le second tour des législatives, le KNK a déjà repris avec ses mêmes méthodes d’avant le premier tour consistant à dépêcher ses dignitaires en provinces pour menacer de mort et intimider les notables, chefs de villages et autres maires et sous-préfets si le candidat KNK n’était pas élu ou recueillait peu de voix. C’est ainsi qu’on les signale déjà à Bocaranga et sa région en train de faire campagne alors que rien d’officiel n’est annoncé pour second tour qu’il est de plus en question d’annuler ainsi que la présidentielle.  

 

 Rédaction C.A.P

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 02:19

 

 

Blaise-Compaore.jpg

 

 

OUAGADOUGOU - AFP / 21 février 2011 01h40 Le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré ne se rendra pas lundi en Côte d'Ivoire, où il devait arriver avec les autres membres du panel de présidents africains chargé de dénouer la crise ivoirienne, a-t-on appris auprès de la présidence dimanche soir.

Interrogée sur la venue de M. Compaoré lundi, une source à la présidence à Ouagadougou a indiqué à l'AFP: "le président ne part pas à Abidjan". Cette source a invoqué des "raisons de sécurité", sans autre précision.

Le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo s'était mobilisé depuis plusieurs semaines contre la venue de Blaise Compaoré, accusé de soutenir Alassane Ouattara, reconnu président élu de Côte d'Ivoire par une grande partie de la communauté internationale après le scrutin du 28 novembre.

Plus d'un millier de jeunes pro-Gbagbo étaient d'ailleurs rassemblés dimanche soir à l'aéroport d'Abidjan pour contester sa visite, selon des sources concordantes.

La télévision publique ivoirienne RTI a montré par ailleurs que le drapeau burkinabè n'avait pas été hissé à l'aéroport au côté de ceux des autres pays du panel de présidents africains.

M. Compaoré est rentré dimanche soir au Burkina, après avoir participé plus tôt à Nouakchott à une réunion avec les autres membres du panel de l'Union africaine - Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) - pour étudier des voies de sortie de la crise ivoirienne.

Selon des sources diplomatiques à Nouakchott et à Abidjan, la venue des autres chefs d'Etat lundi restait incertaine dimanche soir.

Le panel est censé présenter d'ici le 28 février des solutions "contraignantes" pour les camps Gbagbo et Ouattara.

(©)

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 02:15

 

 

Khadafi-m.jpg

 

 

TRIPOLI - AFP / 21 février 2011 01h21 - Seïf Al-Islam Kadhafi, un fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé que la Libye était au bord de la guerre civile et la cible d'un complot étranger, lors d'une allocution télévisée dans la nuit de dimanche à lundi.

Seïf Al-Islam Kadhafi a reconnu que plusieurs villes du pays, dont Benghazi et Al-Baïda dans l'est du pays, étaient la proie de violents combats et que les émeutiers s'étaient emparés d'armes militaires. Des dizaines de milliers de personnes se dirigent vers Tripoli, a-t-il déclaré.

"En ce moment des chars se déplacent dans Benghazi conduits par des civils. A Al-Baïda les gens ont des fusils et de nombreux dépôts de munitions ont été pillés. Nous avons des armes, l'armée a des armes, les forces qui veulent détruire la Libye ont des armes", a-t-il lancé.

Selon lui, les affrontements sont provoqués par des éléments libyens et étrangers visant à détruire l'unité du pays et instaurer une république islamiste, selon ces déclarations retransmises par la télévision d'Etat libyenne.

"Nous allons détruire les éléments de la sédition", a-t-il dit, tout en promettant la "formation d'une commission pour créer une constitution".

"L'armée aura maintenant un rôle essentiel pour imposer la sécurité parce que c'est l'unité et la stabilité de la Libye" qui sont en jeu, a déclaré le fils du dirigeant libyen.

"La Libye est à un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd'hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye", a affirmé Seïf Al-Islam.

Il a répété à plusieurs reprises ce chiffre de 84 morts dans les violences qui ont débuté la semaine dernière en Libye et affirmé que les bilans donnés par "les médias étrangers" étaient "très exagérés".

Selon Human Rights Watch, au moins 173 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation le 15 février.

Selon un décompte de l'AFP établi à partir de différentes sources libyennes, le bilan des manifestations contre le régime du colonel Kadhafi s'élève à au moins 77 morts, pour la plupart à Benghazi.

Des tirs nourris étaient entendus vers 23h45 GMT dans plusieurs quartiers de Tripoli par le correspondant de l'AFP sur place.

Seïf Al-Islam a affirmé que "la Libye n'est pas l'Egypte ou la Tunisie", en référence à ces deux pays voisins dont les dirigeants, Hosni Moubarak et Zine El Abidine Ben Ali, ont été chassés par la rue ces dernières semaines. "L'armée libyenne jouera un grand rôle. Ce n'est par l'armée tunisienne, ce n'est pas l'armée égyptienne", a-t-il déclaré.

"Mouammar Kadhafi n'est pas Zine El Abidine Ben Ali. Il n'est pas Moubarak", a-t-il lancé.

Le colonel Kadhafi n'a fait aucune déclaration publique depuis le début des violences. Il est au pouvoir en Libye depuis 1969.

"Nous n'allons pas abandonner un pouce de la Libye", a encore déclaré Seïf Al-Islam qui a affirmé: "Nous vivrons en Libye, nous mourrons en Libye".

Selon certaines informations non confirmées, Mouammar Kadhafi, né en 1942, aurait quitté la Libye dimanche soir.

(©)

 

Le pays au bord de la guerre civile, selon un fils de Kadhafi

21 février 2011 02:05 - Seïf Al-Islam Kadhafi, un fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé que la Libye était au bord de la guerre civile. Lors d'une allocution télévisée dans la nuit de dimanche à lundi, il a déclaré que son pays était la cible d'un complot étranger.

Seïf Al-Islam Kadhafi a reconnu que plusieurs villes de Libye, dont Benghazi et Al-Baïda dans l'est du pays, étaient la proie de violents combats et que les émeutiers s'étaient emparés d'armes militaires. Des dizaines de milliers de personnes se dirigent vers Tripoli, a-t-il déclaré.

"En ce moment des chars se déplacent dans Benghazi conduits par des civils. A Al-Baïda les gens ont des fusils et de nombreux dépôts de munitions ont été pillés. Nous avons des armes, l'armée a des armes, les forces qui veulent détruire la Libye ont des armes", a-t-il lancé.

Selon lui, les affrontements sont provoqués par des éléments libyens et étrangers visant à détruire l'unité du pays et instaurer une république islamiste, selon ces déclarations retransmises par la télévision d'Etat libyenne. "Nous allons détruire les éléments de la sédition", a-t-il dit, tout en promettant la "formation d'une commission pour créer une Constitution".

"L'armée aura maintenant un rôle essentiel pour imposer la sécurité parce que c'est l'unité et la stabilité de la Libye" qui sont en jeu, a déclaré le fils du dirigeant libyen.

"La Libye est à un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd'hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye", a affirmé Seïf Al-Islam.

Il a répété à plusieurs reprises ce chiffre de 84 morts dans les violences qui ont débuté la semaine dernière en Libye et affirmé que les bilans donnés par "les médias étrangers" étaient "très exagérés".

"Kadhafi n'est pas Ben Ali"

Selon Human Rights Watch, au moins 173 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation le 15 février. Selon un décompte de l'AFP, le bilan s'élève à au moins 77 morts, pour la plupart à Benghazi. Des tirs nourris étaient entendus au milieu de la nuit dans plusieurs quartiers de Tripoli.

Seïf Al-Islam a affirmé que "la Libye n'est pas l'Egypte ou la Tunisie", en référence à ces deux pays voisins dont les dirigeants, Hosni Moubarak et Zine El Abidine Ben Ali, ont été chassés par la rue ces dernières semaines. "L'armée libyenne jouera un grand rôle. Ce n'est par l'armée tunisienne, ce n'est pas l'armée égyptienne", a-t-il déclaré.

"Mouammar Kadhafi n'est pas Zine El Abidine Ben Ali. Il n'est pas Moubarak", a-t-il lancé. Le colonel Kadhafi n'a fait aucune déclaration publique depuis le début des violences. Il est au pouvoir en Libye depuis 1969. "Nous n'allons pas abandonner un pouce de la Libye", a encore déclaré Seïf Al-Islam qui a affirmé: "Nous vivrons en Libye, nous mourrons en Libye".

(ats /)

 

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 00:36

 

 

Yanga-Mbiwa.jpg

 

 

Montpellier

Yanga-Mbiwa : « Priorité à l’équipe de France »

Source : rmc.fr

D’origine centrafricaine, Mapou Yanga-Mbiwa (Montpellier) a déjà été appelé en équipe de France espoir. Ce défenseur central ambitionne d’intégrer l’équipe de France A comme il l’a confié à RMC après la victoire face à Lille (1-0) : « Je peux toujours jouer pour la Centrafrique mais ma priorité reste l’équipe de France. Si jamais je ne pouvais pas, je basculerais dans l’équipe de mon pays d’origine. L’équipe de France viendra si elle doit venir. Mais dans la vie, on n’a pas toujours ce qu’on veut. »

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Sports
20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 23:49

 

 

afrique

 

 

COTE D’IVOIRE UNE AGITATION BIEN TROP SELECTIVE

Une analyse fort pertinente publiée par René GUIART, écrivain français. Le comportement de Nicolas Sarkozy et de Michèle Alliot-Marie en Côte d'Ivoire est tout simplement digne du pire colon....

 

Il faut souligner la mauvaise foi de la diplomatie française et de son président qui pratique en Afrique, la politique du deux poids, deux mesures.


En République Centrafricaine, l'élection présidentielle a donné lieu à de très nombreuses fraudes. Respectueuse de la décision de la Cour Constitutionnelle centrafricaine de proclamer la réélection de François Bozizé, la France appelle l'opposition à respecter les résultats proclamés par ladite Cour.


Tiens ?


En Côte d'Ivoire, la Cour Constitutionnelle a proclamé la victoire de Laurent Gbagbo et la France par la voix de son président a appelé les États de CDEAO à intervenir militairement pour le bouter hors de la présidence.

Euh ?


Bête, je suis, bête, je resterais sans doute, mais, je ne comprends pas
pourquoi dans un cas la France ne respecte pas la décision d'une Cour Constitutionnelle et de l'autre, elle appelle à la respecter.


Sérieux, c'est sûrement que notre président doit être trop intelligent avec ses deux cerveaux. C'est sûrement ça, puisque, je n'ai toujours pas compris.


A moins que cela ne signifie, que notre président a monté avec la complicité de l'ONUCI un traquenard pour virer le candidat qui ne lui plaisait pas, qui est aussi le candidat du FMI.
Autrement, pourquoi, l'ONU n'a pas mis en place de commission électorale indépendante en République Centrafricaine, en Ouganda, au Nigéria ?


Pourquoi, seulement, en Côte d'Ivoire où Sarko, s'est imaginé qu'il allait être le seul à battre les cartes?


L'ONU s'est déconsidérée et a tout simplement prouvé qu'elle n'était toujours que l'instrument de certaines grandes puissances.

 

Et, si, cela n'est pas vrai, alors qu'elle crée une commission électorale indépendante au Zimbabwe où des élections législatives vont se dérouler.

 

 


CENTRAFRIQUE : La France appelle l’opposition à reconnaître la victoire de François Bozizé
16.02.2011

La France a demandé lundi à l’opposition centrafricaine de reconnaître la victoire le 23 janvier 2011 du président François Bozizé, rapporte Afrique en ligne. « La France prend note des résultats proclamés par la Cour constitutionnelle le 12 février. Elle souhaite que les difficultés identifiées lors du scrutin du 23 janvier, notamment par la Cour constitutionnelle, fassent l’objet d’un large dialogue », a déclaré Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, le 14 février. En dépit de la présence de carences lors du scrutin présidentiel, la France invite le CFC à "porter son message lors du second tour des législatives", a-t-il ajouté. L’opposition centrafricaine, le collectif des forces du changement (CFC), avait décidé de boycotter le second tour des élections législatives prévues le 20 mars après un refus du recours en annulation de la présidentielle."

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 23:44

 

 

 

cour const RCA

 

 

Comme il est troublant de constater que les réactions de la Communauté Internationale, en matière de l’inobservance des règles électorales, sont proportionnelles au degré de l’insoumission ou de la soumission du protagoniste à cette Communauté Internationale !

 

Comme il est choquant de constater que la Communauté Internationale peut être excessivement regardante sur l’observance du processus et des opérations électoraux, lorsque le protagoniste est un insoumis à l’ordre néolibéral, et cruellement malvoyant lorsque celui-ci est un soumis à ce même  ordre néolibéral !

 

Comme il est décontenançant de constater que les cris d’un peuple dirigé par un pouvoir insoumis à l’ordre néolibéral sont hyperboliquement audibles par la Communauté Internationale tandis que ceux d’un peuple opprimé par un pouvoir soumis à cet ordre restent insolemment inaudibles par cette Communauté Internationale !

 

 Voilà bientôt trois mois (le 28 novembre 2010) que le deuxième tour de l’élection présidentielle de Côte-d’Ivoire a eu lieu. A peine les résultats donnés (le 06 décembre 2010), un déchaînement inouï de tirs groupés de la Communauté Internationale s’est focalisé sur le candidat Laurent Gbagbo, faisant de lui un pestiféré de la démocratie. D’aucuns enjoignant même aux présidents africains de faire le « sale boulot» en allant  le « dégager » et lui lançant ultimatums sur ultimatums ! Et ce déchaînement acharné n’a pas encore faibli…

 

Voici à peine un mois (le 23 janvier 2011) que des élections législatives et présidentielle ont eu lieu en République centrafricaine. Après les résultats provisoires donnés par la CEI ( le 28 janvier 2011), donnant le candidat François Bozizé vainqueur dès le premier tour avec plus de 66% des voix, la majorité de cette Communauté Internationale est devenue subitement malvoyante, malentendante et surtout muette. Depuis le 12 février 2011, la Cour constitutionnelle, haute instance juridictionnelle de la République centrafricaine, vient de confirmer « l’élection » du général François Bozizé dès le premier  tour avec plus de 64% des voix. Et à l’heure où nous sommes en train de tracer ces lignes, nous n’avons pas encore entendu s’élever une seule voix de la Communauté Internationale !

 

La Communauté Internationale trouve normal que le président de la Commission Electorale Indépendante (C.E.I), le Révérend Pasteur Joseph Binguimalet, soit un proche du candidat François Bozizé !  La Communauté Internationale trouve normal que le président de la Cour constitutionnelle, monsieur Marcel Malonga, soit non seulement du même village que le candidat François Bozizé, mais encore son frère ! Mais pourquoi reproche-t-elle à monsieur Laurent Gbagbo d’avoir comme proche monsieur Paul Yao N’Dré à la tête du Conseil constitutionnel ivoirien ? Monsieur Laurent Gbagbo est-il moins élégant aux yeux de la Communauté Internationale, parce qu’il porte des chemises en pagnes africains et défend l’indépendance et la souveraineté de la Côte-d’Ivoire et François Bozizé plus charmant, pour avoir troqué, depuis son coup d’Etat de mars 2003, son treillis de général  contre le costume occidental et avoir fait de l’indépendance et la souveraineté de la République centrafricaine les derniers de ses soucis ?

 

Il y a des attitudes coupables par rapport à la démocratie. Et la Communauté Internationale, Etats-Unis, France, en tête, l’ONU, l’UE, ensuite, doivent veiller à ce que l’exigence de l’application des règles de la démocratie soit aseptisée. La démocratie étant le pouvoir du peuple par le peuple, la Communauté Internationale ne doit pas choisir les dirigeants,  au détriment des peuples, en fonction de leur belle coiffe ou de leurs beaux costumes. Et, à travers ces lignes, nous voulons simplement et humblement faire voir, à la Communauté Internationale, ainsi qu’à tous les peuples opprimés de Côte-d’Ivoire, de Centrafrique, d’Afrique et du monde ce comportement à deux vitesses. Fallait-il attendre que Zine el Abedine Ben Ali soit poussé par le peuple tunisien hors de la Tunisie avant de découvrir qu’il était dictateur ? Fallait-il attendre qu’Hosni Moubarack soit déposé par le peuple égyptien avant de reconnaître que son régime était dictatorial ? Aujourd’hui, nous sommes dans cette ère numérique où un simple SMS vaut autant, voire plus, que les armes de destructions massives. Il ne faut pas attendre que le peuple centrafricain pousse, les mains nues, le général François Bozizé hors du quadrilatère centrafricain avant de venir lui manifester une hypocrite sympathie. Comme ce fut le cas contre Laurent Gbagbo, c’est maintenant que le peuple centrafricain veut que la Communauté Internationale fasse savoir au général François Bozizé qu’il vient d’exécuter son énième coup d’Etat. Que ceux qui ont dit sans état d’âme « Gbagbo dégage ! » disent aujourd’hui sans nuance « Bozizé dégage ! » au général de Centrafrique. Sans cela, le peuple centrafricain considèrera qu’entre le peuple ivoirien et le peuple centrafricain, mais surtout, entre le candidat Laurent Gbagbo et le candidat François Bozizé la Communauté Internationale a pratiqué le DEUX POIDS, DEUX MESURES. Voyons comment :

 

RETROSPECTIVES

 

1) Laurent Gbagbo arrive au pouvoir en 2000 à la suite d’une élection présidentielle démocratique, alors que le général Bozizé y arrive en 2003  à la suite d’un coup d’État contre un pouvoir démocratiquement élu, avec la bienveillance de l’ancienne puissance coloniale qui, au lieu d’intervenir directement comme elle l’avait fait en 1979 contre l’empereur Bokassa, utilise une puissance étrangère voisine, à qui elle fait sous-traiter cette sale besogne, en mettant à la disposition du général putschiste  hommes et armes. Auparavant, tous les préparatifs avaient été faits à Gonesse (Val-d’Oise). Dans sa première déclaration, le général Bozizé promet de « nettoyer la maison » et de ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui suivra la transition. Il ne tiendra pas sa parole d’officier !

 

2) Laurent Gbagbo connaît une courte période de paix (2000-2002). Il en est de même pour François Bozizé (2003-2005).

 

3) En 2002 une tentative de coup d’État faillit emporter Laurent Gbagbo. En 2005, le général Bozizé organise l’élection présidentielle qu’il « gagne », grâce à la bénédiction de la Communauté Internationale qui ne lui tient pas rigueur de n’avoir pas tenu parole.

 

4) Suite au coup d’État manqué contre Laurent Gbagbo,  les auteurs s’organisent en rébellion. Suite à la parole non tenue et aux multiples fraudes notées lors de l’élection présidentielle de 2005, les compagnons d’armes du général Bozizé l’abandonnent et se transforment en groupes rebelles.

 

5) Des négociations s’engagent entre les rebelles ivoiriens et Laurent Gbagbo, donnant lieu à une série d’Accords : 1) Accord de Marcoussis (France, 2003) ; 2) Accords de Prétoria (Afrique du sud, 2005) ; Accord de Ouagadougou (Burkina Faso, 2007). Les rapports de force sont tels entre les rebelles et leurs « tuteurs » d’un côté, et Laurent Gbagbo de l’autre, que celui-ci en sort affaibli. Du reste, le Président Gbagbo n’a pas manqué de déclarer publiquement que l’ancien Président français, Jacques Chirac, l’empêchait de dormir. Côté centrafricain, des négociations s’engagent également entre François Bozizé, l’opposition démocratique réunie au sein de l’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) et les rebelles. Elles débouchent sur les Accords de Libreville (Gabon, 2006) et l’organisation du Dialogue Politique Inclusif (DPI) en 2008 à Bangui. Fort de ses soutiens, le général François Bozizé torpille non seulement tous les Accords, mais également toutes les résolutions issues du DPI qui avaient pourtant un caractère contraignant. D’ailleurs, comment pouvait-il en être autrement lorsque le même Jacques Chirac ainsi que son successeur, Nicolas Sarkozy, sentant vaciller le siège de leur protégé face à l’avancée des rebelles qui se trouvaient à une centaine de kilomètres de la capitale, Bangui, n’ont pas hésité à envoyer les légionnaires basés au Gabon et au Tchad les bombarder, semant des morts innombrables parmi la population civile ? Suite à cette intervention militaire directe française, le général Bozizé sort naturellement renforcé. Il n’est donc pas surprenant qu’il transforme le ballon d’essai en un ballon de compétition. Ce qui arriva…(à suivre)

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 23:38

 

 

 

 

 -elysee

 

 

DES PROCESSUS ELECTORAUX

 

Le contexte dans lequel nous écrivons ces lignes ne nous permet pas d’établir de manière exhaustive les processus électoraux dans les deux pays : la Côte-d’Ivoire et la République centrafricaine. Mais qu’il nous soit permis de relever certains points décisifs qui nous ont conduits aux résultats catastrophiques que nous connaissons.

 

a) CÔTE-D’IVOIRE :

 

A priori, hormis un certain retard, le processus électoral a été observé de manière généralement consensuelle et rigoureuse. Entre autres aspects on peut noter : les audiences foraines, le recensement de la population, le fichier électoral, les cartes d’identité nationale, la Commission Électorale Indépendante (CEI), les cartes d’électeurs, etc. Tout semble avoir marché de manière équitable. Au point que, même les deux instances fondamentales dudit processus (la CEI et le Conseil constitutionnel) ont eu respectivement un président répondant à la coloration politique de chaque camp. Mieux, la CEI est majoritairement de l’opposition (sur les 31 membres qui la composent, 20 sont de l’opposition et seulement 11 du pouvoir). Enfin, un hic dans ce processus électoral, sur lequel la Communauté Internationale a fermé les yeux, et devant lequel le camp Gbagbo a été peut-être impuissant : le désarmement des rebelles et la réunification du pays. Et, de notre point de vue, c’est ce dernier hic qui a précipité toute l’organisation électorale dans le précipice. S’il n’y avait pas les exactions des rebelles dénoncées par le camp Gbagbo dans les zones nord, lesquelles avaient entraîné l’introduction d’un recours auprès du Conseil constitutionnel causant l’annulation du scrutin par celui-ci dans cette partie, les résultats auraient été moins objets à contestations.

 

b) CENTRAFRIQUE

 

Le processus électoral démarre dès le départ de façon chaotique. Et pourtant, au sortir du Dialogue Politique Inclusif (DPI), un Comité de Suivi des recommandations du DPI fut mis sur pied afin de gérer de manière consensuelle les différends. En vain. Le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI) à peine créée, le pasteur Joseph Binguimalet, montre les couleurs. L’opposition réunie au sein du Collectif des Forces du Changement (CFC) suspend dès le 13 janvier 2010 « sa participation aux travaux de la CEI pour protester contre la partialité de son président Joseph Binguimalet, la violation du code électoral relativement aux quotas et à la composition des différentes entités, à la mise en place frauduleuse des Comités locaux et l’opacité dans la gestion des finances de la CEI». Dès lors, le ton étant donné et la détermination du pasteur Binguimalet ne faiblissant pas, le fonctionnement de la CEI était vicié. Par exemple, où a-t-on vu un président de la CEI destituer son vice-président parce que sa tête ne lui plaisait pas, alors que celui-ci était le représentant d’une entité politique? Il s’en suivra une série de violations du Code électoral sur toute la ligne : 1- listes électorales manuscrites, alors qu’elles devaient être informatisées ; 2- cartes d’électeurs, même chose ; 3- bulletins de vote, fabriqués en dehors de la CEI ; 4- urnes prêtées par un pays africain, dont la gestion est exclusivement assurée par la garde présidentielle, échappant en grande partie au contrôle de la CEI. Pire encore, les listes électorales sont affichées la veille du scrutin ! Certains électeurs n’ont pu retrouver leur nom que le jour même du scrutin, rendant ainsi toute lisibilité et toute contestation ou correction impossibles. Le boulevard pour des fraudes massives était tracé ! Il est à noter que contrairement au consensus qui a prévalu dans le processus électoral ivoirien, en Centrafrique, tout s’est fait de manière unilatérale par le tandem Bozizé-Binguimalet, au grand désarroi de l’opposition, y compris de l’opposition armée.

 

DES SCRUTINS

 

Les scrutins se sont déroulés dans les deux pays dans presque les mêmes conditions. On peut même affirmer que la régularité du scrutin en Côte-d’Ivoire a été plus plausible dans les zones pacifiées, étant donné qu’on n’a pas noté de façon ostentatoire l’implication de l’administration et des forces de défense et de sécurité en faveur d’un candidat. N’eût été l’interférence des rebelles dans les zones qu’ils contrôlent source de litiges aujourd’hui, les élections en Côte-d’Ivoire auraient été exemplaires. Il est important de retenir dès à présent que c’est parce qu’il y a eu irruption des rebelles dans les opérations de vote dans certains départements du nord que les votes dans lesdits départements ont été annulés par le Conseil constitutionnel.

 

Cependant, en Centrafrique, c’est l’administration et les forces de défense et de sécurité qui ont organisé le chaos au profit du candidat François Bozizé. Énumérons juste quelques cas pour étayer nos propos : 1- de nombreuses omissions sur les listes électorales ; 2-absences de listes électorales et utilisation de cahiers d’écoliers ; 3- absence de procès-verbaux dans les bureaux de vote ; 4- bureaux de vote parallèles ou fictifs installés aux domiciles de certains candidats ; 5- plusieurs bureaux de vote portant le même nom sur la liste officielle ; 6-  représentants des candidats de l’opposition chassés des bureaux de vote et centres de dépouillement par des militaires ; 7- annulations de centres de vote jugés favorables aux candidats de l’opposition, etc., etc. La liste est longue.

 

Au vu des irrégularités susmentionnées (qui ne sont pas exhaustives) il est clair que le terrain était préparé pour des fraudes grossières et des résultats qui, pour qui connaît la géographie électorale de la République centrafricaine, sont ridicules en tous points de vue. En effet, sur les 16 préfectures que compte la RCA, plus les arrondissements de Bangui et le vote des Centrafricains de l’extérieur, le candidat Bozizé sort premier dans 14 préfectures, plus Bangui et l’extérieur, soit 16 sur 18 départements électoraux ! A part deux préfectures ayant été concédées à l’ancien président Ange Félix Patassé, tous les autres candidats se sont vu  relégués aux oubliettes comme s’ils sortaient de nulle part. La soif de la fraude était si grande chez le candidat Bozizé et ceux qui l’ont exécutée sur le terrain qu’ils se sont rendus volontairement inintelligents. En effet, comme l’a révélé RFI, qu’il est difficile de soupçonner de connivence avec les candidats de l’opposition, dans sa livraison du samedi 05 février 2011 « Sur les 4 618 bureaux de vote installés à travers tout le pays, la Commission électorale indique dans son tableau récapitulatif avoir compilé les résultats de 3 356 bureaux. 1 262 bureaux de vote n’ont donc pas été comptabilisés, ce qui peut représenter entre 400 et 500 000 voix ».

 

De son côté, dans son communiqué du 25 janvier 2011, la mission d’observation de la Francophonie relève : « Le processus électoral a cependant été émaillé de difficultés et dysfonctionnements de tous ordres […] La mission a ainsi noté que la confection et l’affichage des listes électorales, l’établissement ainsi que la délivrance des cartes d’électeur ont constitué la source majeure des dysfonctionnements techniques relevés lors du déroulement des scrutins du 23 janvier 2011 ». Il est à noter que l’ONU et l’UE n’auraient pas envoyé d’observateurs, comme si elles savaient les carottes de la fraude cuites et qu’elles ne trouvaient pas nécessaire de se mettre dans une situation embarrassante comme en Côte-d’Ivoire. Et si la représentante de l’UE a fait une déclaration alambiquée relative à ces élections, du côté de l’ONU on constate que les bouches sont restées cousues depuis la proclamation des résultats provisoires, puis des résultats définitifs, ce qui équivaut à encourager Bozizé dans l’exécution de sa basse besogne.

 

QUESTIONS :

 

1) Au regard de tout ce qui précède, est-il décent de la part de la Communauté Internationale de faire de Laurent Gbagbo un démon et de François Bozizé un ange de la démocratie ?

 

2) Cela fera bientôt un mois que les résultats provisoires à la soviétique ont été donnés, donnant Bozizé gagnant au premier tour : qu’attend cette Communauté Internationale pour établir l’équilibre et l’équité en  demandant à Bozizé de « dégager » et en demandant à la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) d’aller le déloger ?

 

3) Est-ce normal que la Communauté Internationale n’applique les règles et l’éthique de la démocratie qu’à l’aune des intérêts inavoués ?

 

CONCLUSION

 

Il apparaît nettement dans l’étude comparée que nous venons de faire des deux élections (Côte-d’Ivoire et Centrafrique) que les cheminements sont semblables, même s’ils sont opposés : d’un côté, des rebelles oints par la Communauté Internationale et un président démocratiquement élu mais vomi par cette Communauté Internationale ; de l’autre, un général ex-rebelle versatile oint par la Communauté Internationale et une opposition démocratique abandonnée par cette même Communauté Internationale.

 

Il apparaît aussi nettement dans l’examen des deux cas que les peuples d’Afrique, voire du monde, doivent prendre leur destin en mains et ne pas compter sur la Communauté Internationale ; que chaque fois que la Communauté Internationale soutient une partie dans un conflit, ce soutien est louche ; il contient les germes d’une aliénation des dirigeants au détriment des peuples.

 

Il apparaît enfin nettement que comme il est impossible que la Communauté Internationale soit aveugle, sourde ou muette dans sa totalité, il y a forcément deux poids, deux mesures. Que le fait qu’il y ait haro de la Communauté Internationale sur Laurent Gbagbo et acclamation de François Bozizé de la part de cette même Communauté Internationale est injuste, inéquitable et choquant.

Il ne faut pas que ce qui s’est passé en Palestine avec la victoire non acceptée du HAMAS se répète en Côte-d’Ivoire ou en Centrafrique.

 

Pour tous ces motifs, et pour que chacun gagne ou perde dans la dignité, la justice et l’équité, nous recommandons la reprise de tous les processus électoraux en Côte-d’Ivoire et en Centrafrique. Dans tout le processus électoral ivoirien, Laurent Gbagbo a été floué. Il a été minorisé et contraint à accepter l’inacceptable : pourquoi la Communauté Internationale ne s’est pas donné la peine de désarmer les rebelles, point essentiel des accords, et source des contestations électorales d’aujourd’hui ? De même, dans tout le processus électoral centrafricain, l’opposition a été flouée : aucun accord n’a été respecté par Bozizé. Ni même les résolutions du Dialogue politique Inclusif (DPI). Par conséquent, nous considérons que François Bozizé devient une épine aux pieds de la Communauté Internationale. Les cas Gbagbo et Bozizé deviennent de fait des cas d’école. Une pédagogie n’est valable que lorsqu’elle est appliquée de manière indifférente, partout. Par conséquent, il devient outrageusement indécent, voire écoeurant,  de s’acharner sur Laurent Gbagbo : plus de DEUX POIDS, DEUX MESURES, s’il vous plaît !

 

Saint-Louis, le 20 février 2011

 

Pr. Bégong-Bodoli BETINA

 

Écrivain/ Maître de Conférences

Université Gaston Berger

Saint-Louis, Sénégal

 

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 02:26

 

 

RCA

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 19 Février 2011 13:41

 « A quand la fin de notre calvaire en approvisionnement en eau potable, sommes-nous retournés au lendemain des indépendances ? » Ces interrogations émanent des femmes de Bouar (ouest de la RCA). Elles se plaignent de la qualité d’eau potable qu’elles consomment avec l’ensemble de leur famille. Elles pointent du doigt la Société de Distribution de l’Eau en Centrafrique (SODECA) qui est inopérationnelle dans la ville depuis 6 ans.

Interrogées par Radio Ndeke Luka, ces femmes expliquent que trouver de l’eau potable dans cette localité est « un véritable parcours du combattant ; la situation est liée « au tarissement des points d’eau et des puits ».

Malgré l’installation de quelques forages, « la demande en eau reste pressante.  Nous sommes obligées de consommer l’eau du marigot avec toutes les conséquences que cela entraîne», se lamentent-elles encore.

Le médecin-chef de la ville confirme de son côté que « la consommation des eaux non potables provoque des maladies hydriques, notamment la fièvre typhoïde ».

Pour les responsables de la SODECA, la cessation d’activités de leur usine est du fait la population elle-même. Elle a « procéder à des actes de vandalisme qui ont entraîné la destruction des machines ».

 

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