TRIPOLI - AFP / 21 février 2011 01h21 - Seïf Al-Islam Kadhafi, un
fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé que la Libye était au bord de la guerre civile et la cible d'un complot étranger, lors
d'une allocution télévisée dans la nuit de dimanche à lundi.
Seïf Al-Islam Kadhafi a reconnu que plusieurs villes du pays,
dont Benghazi et Al-Baïda dans l'est du pays, étaient la proie de violents combats et que les émeutiers s'étaient emparés d'armes militaires. Des dizaines de milliers de personnes se dirigent
vers Tripoli, a-t-il déclaré.
"En ce moment des chars se
déplacent dans Benghazi conduits par des civils. A Al-Baïda les gens ont des fusils et de nombreux dépôts de munitions ont été pillés. Nous avons des armes, l'armée a des armes, les forces qui
veulent détruire la Libye ont des armes", a-t-il lancé.
Selon lui, les affrontements sont provoqués par des éléments libyens et étrangers visant à détruire l'unité du pays et
instaurer une république islamiste, selon ces déclarations retransmises par la télévision d'Etat libyenne.
"Nous allons détruire les
éléments de la sédition", a-t-il dit, tout en promettant la "formation d'une commission pour
créer une constitution".
"L'armée aura maintenant un rôle
essentiel pour imposer la sécurité parce que c'est l'unité et la stabilité de la Libye" qui sont en jeu, a déclaré le fils du dirigeant libyen.
"La Libye est à un carrefour.
Soit nous nous entendons aujourd'hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye", a affirmé
Seïf Al-Islam.
Il a répété à plusieurs reprises ce chiffre de 84 morts dans les violences qui ont débuté la semaine dernière en Libye
et affirmé que les bilans donnés par "les médias étrangers" étaient "très exagérés".
Selon Human Rights Watch, au moins 173 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation le 15
février.
Selon un décompte de l'AFP établi à partir de différentes sources libyennes, le bilan des manifestations contre le
régime du colonel Kadhafi s'élève à au moins 77 morts, pour la plupart à Benghazi.
Des tirs nourris étaient entendus vers 23h45 GMT dans plusieurs quartiers de Tripoli par le correspondant de l'AFP sur
place.
Seïf Al-Islam a affirmé que "la Libye n'est pas l'Egypte ou la Tunisie", en référence à ces deux pays voisins dont les dirigeants,
Hosni Moubarak et Zine El Abidine Ben Ali, ont été chassés par la rue ces dernières
semaines. "L'armée libyenne jouera un grand rôle. Ce n'est par l'armée tunisienne, ce n'est pas l'armée égyptienne", a-t-il déclaré.
"Mouammar Kadhafi
n'est pas Zine El Abidine Ben Ali. Il
n'est pas Moubarak", a-t-il lancé.
Le colonel Kadhafi n'a fait aucune déclaration publique depuis le
début des violences. Il est au pouvoir en Libye depuis 1969.
"Nous n'allons pas abandonner un
pouce de la Libye", a encore déclaré Seïf Al-Islam qui a affirmé: "Nous vivrons en Libye, nous mourrons en Libye".
Selon certaines informations non confirmées, Mouammar Kadhafi, né
en 1942, aurait quitté la Libye dimanche soir.
(©)
Le pays au bord de la guerre civile, selon un fils de
Kadhafi
21 février 2011 02:05 - Seïf Al-Islam Kadhafi, un fils du
dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé que la Libye était au bord de la guerre civile. Lors d'une allocution télévisée dans la nuit de
dimanche à lundi, il a déclaré que son pays était la cible d'un complot étranger.
Seïf Al-Islam Kadhafi a reconnu que plusieurs villes de Libye,
dont Benghazi et Al-Baïda dans l'est du pays, étaient la proie de violents combats et que les émeutiers s'étaient emparés d'armes militaires. Des dizaines de milliers de personnes se dirigent
vers Tripoli, a-t-il déclaré.
"En ce moment des chars se
déplacent dans Benghazi conduits par des civils. A Al-Baïda les gens ont des fusils et de nombreux dépôts de munitions ont été pillés. Nous avons des armes, l'armée a des armes, les forces qui
veulent détruire la Libye ont des armes", a-t-il lancé.
Selon lui, les affrontements sont provoqués par des éléments libyens et étrangers visant à détruire l'unité du pays et
instaurer une république islamiste, selon ces déclarations retransmises par la télévision d'Etat libyenne. "Nous allons détruire les éléments de la sédition", a-t-il dit, tout en promettant la "formation d'une commission pour créer une Constitution".
"L'armée aura maintenant un rôle
essentiel pour imposer la sécurité parce que c'est l'unité et la stabilité de la Libye" qui sont en jeu, a déclaré le fils du dirigeant libyen.
"La Libye est à un carrefour.
Soit nous nous entendons aujourd'hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye", a affirmé
Seïf Al-Islam.
Il a répété à plusieurs reprises ce chiffre de 84 morts dans les violences qui ont débuté la semaine dernière en Libye
et affirmé que les bilans donnés par "les médias étrangers" étaient "très exagérés".
"Kadhafi n'est pas Ben Ali"
Selon Human Rights Watch, au moins 173 personnes ont été tuées en Libye depuis le début de la contestation le 15
février. Selon un décompte de l'AFP, le bilan s'élève à au moins 77 morts, pour la plupart à Benghazi. Des tirs nourris étaient entendus au milieu de la nuit dans plusieurs quartiers de
Tripoli.
Seïf Al-Islam a affirmé que "la
Libye n'est pas l'Egypte ou la Tunisie", en référence à ces deux pays voisins dont les dirigeants, Hosni Moubarak et Zine El Abidine
Ben Ali, ont été chassés par la rue ces dernières semaines. "L'armée libyenne jouera un grand rôle. Ce n'est par l'armée tunisienne, ce n'est pas l'armée égyptienne", a-t-il
déclaré.
"Mouammar Kadhafi n'est pas Zine El Abidine Ben Ali. Il n'est pas Moubarak", a-t-il lancé. Le colonel Kadhafi n'a fait
aucune déclaration publique depuis le début des violences. Il est au pouvoir en Libye depuis 1969. "Nous n'allons pas abandonner un pouce de la
Libye", a encore déclaré Seïf Al-Islam qui a affirmé: "Nous vivrons en Libye, nous mourrons en Libye".
(ats /)