Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 03:15

 

 

_mouammar-kadhafi-en-juin-2009-a-rome-.jpg

 

 

Le Monde | 21.02.11 | 13h53   21.02.11 | 16h27

Jamais deux sans trois. Après la Tunisie et l'Egypte, la Libye, Bahreïn, le Yémen s'embrasent à leur tour. Le fait nouveau est que la révolte arabe s'étend à des pays riches. La richesse par habitant à Bahreïn est identique à ce qu'elle est en France ! Mesurée par le produit intérieur brut (PIB), la richesse de la Libye dépasse celle de la Turquie, ou même de la Roumanie et du Brésil. La Libye est deux fois plus riche que la Tunisie.

Les exemples libyen, yéménite et du Bahreïn illustrent un effet domino qui fait basculer le monde arabe, et peut-être tout le monde arabo-musulman, dans une nouvelle période historique. Ce changement s'explique par le décalage grandissant, devenu insupportable, entre le développement économique qui conduit partout à un mode de vie inscrit dans la modernité, et le maintien de régimes politiques dépassés, le plus souvent incarnés par des chefs d'Etat vieillissants caractérisés par un incroyable immobilisme.

L'exemple le plus caricatural est celui de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de quarante ans. A l'inverse de ses deux voisins, le régime politique libyen ne cherche pas à se présenter comme démocratique. Au lieu d'une élection de façade, c'est le principe même du suffrage universel qui est jusqu'à présent condamné. Au lieu de partis politiques servant d'alibis au parti unique en Tunisie et en Egypte, Kadhafi a annulé tout parti. La loi 71 punit de peine de mort tous ceux qui appelleraient à la constitution de groupements ou d'organisations interdites par la loi.

La société libyenne tout entière est enserrée dans les griffes des Comités révolutionnaires qui contrôlent le système, mais qui répondent en même temps aux besoins de cette société. Ce n'est pas seulement la force et la brutalité qui dirigent le pays. En cas de besoin - argent, logement, accès aux services publics -, les Comités révolutionnaires apportent des réponses à la population. Comme dans d'autres pays, le régime tient par l'existence d'un pacte social socialement partagé. La population bénéficie de l'extraordinaire rente pétrolière de la Libye, qui a permis d'incontestables progrès sociaux.

Très pauvre dans les années 1950, la Libye est le pays le plus riche de l'Afrique. Le pétrole a permis de développer l'éducation, le logement et la santé quasi gratuite pour tous. Du coup, la population libyenne est éduquée. Le statut des femmes est enviable avec une égalité de jure et de fait et l'interdiction de la polygamie. L'accès à Internet est limité mais l'ouverture au monde, et notamment aux voisins immédiats, est assurée par l'importante migration du travail.

La Libye a donc profondément changé. Education, accès à l'information, et surtout jeunesse d'une population touchée par le chômage à 30 %, ou qui trouve des pseudo-emplois dans une fonction publique plus ou moins inutile mais qui achète la paix sociale. Ce qui a changé est aussi l'accès à l'information. Al-Jazira, le téléphone portable, les réseaux sociaux constituent les éléments d'une e-révolution qui s'engage également en Libye. Le grand changement réside également dans la démographie : l'essentiel de la population est jeune et urbaine à plus de 80 %.

La révolte en Libye exprime donc la rupture du "pacte du livre vert", pour reprendre le titre du célèbre livre de Kadhafi qui a posé depuis plus de trente ans les bases idéologiques d'un régime original. Les symboles sont directement brûlés par les manifestants de Benghazi, le portrait de Kadhafi d'une part mais aussi les références à ce livre vert. L'exemple des deux voisins égyptien et tunisien fait le reste. Le monde arabe a pris conscience qu'il n'est pas nécessairement voué à des régimes archaïques et totalitaires, dirigés par des leaders appartenant à l'ère de la décolonisation. C'est la fin de l'exception arabe, celle qui voulait que des sociétés éduquées n'aient pas accès à la démocratie.

Jean-Yves Moisseron, économiste à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), rédacteur en chef adjoint de la revue "Maghreb-Machrek"

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 01:39

 

 

centrafrique-copie-1.gif

 

Source: Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires - Integrated Regional Information Networks (IRIN)


N'Délé, 21 Février 2011 (IRIN) - Avec l'alphabétisation et les taux de scolarisation parmi les plus bas au monde, la poursuite des combats entre groupes rebelles locaux exerce une pression encore plus forte sur le système d'éducation de la RCA fragile.

Des années de déplacement ont provoqué l'effondrement de la fréquentation scolaire. Des installations détruites ou pillées sont encore en cours de reconstruction et le recrutement des enseignants dans les zones touchées par la violence dans le Nord est extrêmement difficile, laissant les organisations d'aide humanitaire se battre pour une éducation de base.

Comme beaucoup d'autres, la vie Idriss Gilbert et sa capacité de travailler ont été perturbés par l'instabilité politique et la violence.

Formé comme instituteur, dans le début des années 1980 Gilbert a été nommé agent de l'éducation par le maire de Ndélé de la préfecture de Bamingui-Bangoran, au nord-est de la RCA.

Depuis 2000, il a travaillé dans Bangbah, un 60 km du village de Ndélé, le long de l'axe Miamani-Golongosso, plus tard, contrôlée par le groupe rebelle la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP).

Créée en Décembre 2008, un groupe dissident de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), la CPJP n’a pas encore signé l'Accord de paix global (CPA) avec le gouvernement et ne prend part au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) programme entrepris par les autres factions.

"En fin 2008, des rebelles CPJP sont venus à moi dans le milieu de la nuit disant que je devrais quitter le village m’accusant d’avoir informé le maire de Djamassinda d'une attaque qui allait avoir lieu dans un village voisin.

«Jusqu'à ce moment la CPJP m'avait respecté en raison de l'emploi que je faisais. Mais quand ils ont découvert que je donnais des informations, j'ai été mis sur leur liste noire.

«Maintenant, ma vie est en danger, mais heureusement les gens de la gauche avant le village comptait arrivée des rebelles.

"J'ai décidé de rester dans le village de toute façon. J'essayais de garder les cours réguliers avec les enfants à l'école si la situation était si fragile que beaucoup de gens avaient quitté. Beaucoup d'entre eux ne sont jamais revenus.

"La CPJP m'a payé des visites régulières juste pour s'assurer que je ne voulais pas coopérer avec le gouvernement à nouveau. Mais en Septembre 2010, ma vie a été à nouveau plus en sécurité."

En raison d'un conflit entre le groupe armé CPJP et l'UFDR, la famille Gilbert a été menacée par les deux factions en raison de l'appartenance ethnique de sa femme.

"Ma femme est une Gula, le principal groupe ethnique qui soutient l'UFDR et nous vivions dans un village contrôlé par CPJP. La CPJP ne voulait pas voir les Gulas dans la région qu'ils contrôlaient et également l'UFDR ne voulait pas que nous vivions dans une ville contrôlée par la CPJP

"Cette fois, j'ai senti que je n'avais pas le choix. Je ne pouvais risquer que quoi que ce soit puisse arriver à ma famille. J'ai quitté le village et ai déménagé à Ndélé.

"Depuis que j'ai quitté, je n'ai pas été sous contrat avec le gouvernement, pas plus. Cependant, j'ai décidé de poursuivre l'enseignement dans les zones rurales, même si je ne suis pas payé pour cela. L'enseignement est ma passion, mais maintenant, pour gagner de l'argent, je dois cultiver la terre des gens. "

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 01:02

 

 

RCA

 

Source: Aide Médicale Internationale (AMI)

Date: 21 Feb 2011


Jens Schumacher, d'origine allemande, est chef de mission pour A.M.I. en République centrafricaine. Depuis la base de coordination installée à Bangui, la capitale, il coordonne et supervise les activités réalisées au sein des programmes sur deux zones d'intervention, la préfecture de Bamingui-Bangoran et la sous-préfecture de M'Brés. Jens se rend régulièrement sur le terrain afin d'assurer le suivi des projets en cours ainsi que des équipes nationales et expatriées.

« Cette expérience directe m'a aidé à mieux comprendre les conditions difficiles dans lesquelles les équipes de terrain mènent leurs activités chaque jour : c'est tout d'abord une sécurité volatile due à la présence de braconniers, de coupeurs de routes et de groupes rebelles centrafricains et étrangers qui caractérisent entre autres le contexte de la République centrafricaine. Au-delà de cet aspect, le pays n'est toujours pas en capacité d'améliorer ses infrastructures, ce qui a un impact direct sur notre travail. Lorsqu'on travaille dans une zone enclavée comme la sous-préfecture de M'Brés, qui n'est pas desservie par les vols PAM (Programme Alimentaire Mondial), tout mouvement est effectué en voiture (4x4) sur des pistes en très mauvais état.

En effet, l'Etat n'est toujours pas en mesure de fournir des services de base de qualité à la population. Prenons par exemple le secteur de la santé publique, il est dysfonctionnel et défaillant. Il manque des cadres qualifiés qui ont les compétences pour bien gérer les structures sanitaires, mais aussi de l'équipement et des médicaments essentiels. Avec un indice de développement humain parmi les pires du monde : 172ème sur 179 pays (PNUD 2008) la RCA est frappée par un taux de mortalité qui, au lieu de s'améliorer, ne fait que s'aggraver d'année en année (taux de mortalité maternelle (1 355 pour 100 000 naissances vivantes en 2006), et infantile (176 pour 1 000) d'après les données de l'enquête MICS III réalisée en 2006 par l'UNICEF).

Il en est de même du contexte sécuritaire, surtout à la frontière du nord et du nord-est avec la rébellion centrafricaine (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix –CPJP) et étrangère (Front Démocratique du Peuple Centrafricain – FDPC sous l'égide de l'ancien général tchadien Abdoulaye Miskine) ou il y a régulièrement des accrochages entre ces groupes et les forces armées centrafricaines (FACA), mais aussi du sud-est du pays où les rebelles de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) s'attaquent à la population centrafricaine.

Cependant, cette complexité inhérente au contexte d'intervention constitue pour moi un vrai défi : développement, urgence, post-urgence se mêlent au sein du même pays. J'apprécie particulièrement l'approche d'A.M.I. et je partage la stratégie d'intervention adoptée. Celle-ci repose sur un support direct aux structures sanitaires existantes et sur le renforcement des compétences des acteurs locaux. Elle rentre dans le cadre de la pérennisation des actions et de l'autonomisation du secteur de santé conformément à l'Initiative de Bamako. De plus, les équipes d'A.M.I. travaillent quotidiennement avec le personnel médical des structures sanitaires et les représentants des communautés selon une approche participative que j'estime réellement efficace. En effet, cette démarche a permis d'obtenir des résultats très positifs dans l'amélioration et, finalement, dans la pérennisation du système sanitaire de la sous-préfecture de M'Brés.

Ce projet sera bientôt clôturé et, par conséquent, nous avons entamé une période de transition de 4 mois avec pour objectif la prise en charge complète et autonome de toutes nos activités menées dans cette zone depuis plus de 3 ans par les acteurs de santé locaux. La stratégie employée par A.M.I. repose sur l'augmentation progressive de la tarification des soins et sur la fin de la gratuité des médicaments. De cette manière, les structures sanitaires concernées deviennent de plus en plus autonomes puisqu'elles sont capables de couvrir leurs dépenses, de les gérer, de payer leur personnel, d'offrir des soins de qualité et de garantir l'approvisionnement en médicaments essentiels de façon pérenne. Cela permet ainsi d'assurer une continuité dans le fonctionnement du système sanitaire une fois qu'AMI sera partie et donc un meilleur impact sur le long terme.

Enfin, dans le courant du mois de mars une mission d'évaluation d'un mois sera effectuée pour évaluer l'impact des activités réalisées dans la sous-préfecture de M'Brés durant les trois dernières années. Malheureusement, ce modèle de succès ne s'applique pas de la même façon dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, donc sur la base de N'Délé, ouverte en 2007, au nord-est du pays. Dans cette zone, A.M.I. a rencontré plusieurs obstacles au bon déroulement de ses activités notamment à cause d'un contexte sécuritaire très instable et de structures sanitaires moins performantes.

Aujourd'hui, l'un des objectifs à atteindre est la redynamisation du programme en suivant l'exemple de la méthode utilisée pour M'Brés. A N'Délé, nous travaillons actuellement sur trois des cinq axes routiers principaux initialement appuyés par AMI et qui se situent dans les plus grandes agglomérations. En effet, au delà des agglomérats urbains, c'est ici que se concentre la majeure partie de la population. Les équipes d'A.M.I. apportent un soutien à 2 centres de santé et à 5 postes de santé périphériques. Les trois axes présentent des situations très différentes où des contextes de post-conflit, d'urgence et de développement se mêlent. Depuis la dernière attaque de N'Délé par la CPJP en avril 2010, nous avons entamé une collaboration avec l'association Médecins Sans Frontières (Section Espagne), plus à même d'intervenir dans un contexte d'urgence. Cependant, nous avons mis en place une clinique mobile dans l'axe qui relie N'Délé au village de Krakoma. Celui-ci se trouve dans un contexte qui se caractérise actuellement par une crise humanitaire.

Depuis plus de 8 mois, la population est complètement coupée de tout appui par les acteurs humanitaires internationaux. Le village est proche d'une des bases des éléments de la CPJP. Le poste de santé sous responsabilité d'AMI a été pillé en juillet et n'est pas opérationnel. Cette clinique mobile représente, à mon avis, un point de départ pour développer une expertise dans le domaine des interventions sanitaires d'urgence. Personnellement, je pense que les perspectives d'A.M.I. dans ce pays reposent aujourd'hui sur la nécessité de poursuivre des activités à N'Délé, d'ouvrir de nouvelles bases opérationnelles, et de rechercher des nouveaux financements pour le développement de la mission. »

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 00:44

 

 

Pomodimo Paulin

 

 

 

Ai- Rca- Lundi, 21 Février 2011 15:20  "Lorsque nous lui avons signifié que du côté de  l'opposition,  il y a un grand envie d'aller vers le dialogue, le chef de l'Etat réélu a dit  s’inscrire dans cette dynamique là", a déclaré le 18 févier  Mgr Paulin Pomodimo au sortir d’une audience que le président  François Bozize lui a accordée.

Selon une source proche de  la présidence, la rencontre entre M Bozizé et ses  hôtes a porté essentiellement sur le compte rendu de la  démarche entreprise par le Collectif des Forces du Changement (CFC) en vue d'ouvrir le dialogue avec le gouvernement et le président réélu pour leur éventuelle  participation au second tour des élections législatives.

"Nous sommes actuellement en train de vivre une situation quelque peu difficile sur le plan politique. Alors le conseil national de la médiation essaie de mettre en marche pour créer un climat beaucoup plus apaisé après le Premier tour de l'élection présidentielle", a poursuivi Mgr Pomodimo. Avant de donner le but de sa rencontre  avec le locataire du palais de la renaissance : « c'est dans ce sens que nous sommes venus rencontrer le chef de l'Etat. Cet entretien avec le président de la République vient après une rencontre que j'ai eue ce matin 18 février avec les leaders de l'opposition".

Selon le Médiateur, tout en se félicitant de l’initiative de l’opposition, il a confié que,  pour le moment, les leaders veulent le dialogue.

"Le fait qu'ils soient venus vers la médiation suppose qu'ils veulent dialoguer. Et je crois que c'est cela qu'il faut comprendre à travers leur démarche", a-t-il dit, ajoutant que « le chef de l'Etat a été toujours un homme de dialogue ».

Mgr Paulin Pomodimo était accompagné du Ministre d'Etat, ministre de l'administration du territoire Jean Willibyro Sacko.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : Ces propos de Mgr Pomodimo sont franchement surréalistes ! Ce n’est pas l’opposition qui a pris l’initiative de le rencontrer mais c’est plutôt lui, sur instigation de Bozizé qui a paniqué devant l’annonce du refus de l’opposition de participer au second tour des législatives. L’opposition refuse catégoriquement de reconnaître non seulement la victoire électorale de Bozizé qu’elle qualifie de hold-up électoral mais aussi les résultats des législatives. Elle exige l’annulation pure et simple des résultats du double scrutin  du 23 janvier dernier et cela est bien clair. Bozizé n’est pas un homme de dialogue. A qui Pomodimo veut faire croire le contraire ?

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 00:18

 

 

RADIO ND K LUKA

 

 

 

 

Suite à la diffusion de l’émission PATARA par la Station Radio NDEKE LUKA le Samedi 19 Février 2011,

Des pressions et menaces dignes d’une République bananière sont exercées sur les responsables de ladite Station par :

-      Le Président de la Cour Constitutionnelle ;

-      Un Membre zélé du Haut Conseil de la Communication en la personne de Monsieur Gaston GAMBOR ;

-      Et la Présidence de la République,

En interdisant la rediffusion de cette émission en violation flagrante des dispositions Constitutionnelles relatives à la liberté de la Presse et de Communication.

L’Ancien Président, Ange Félix PATASSE, Membre d’Honneur de la Cour Constitutionnelle et Candidat Indépendant à l’Election Présidentielle du 23 Janvier 2011 proteste contre cette vision étriquée, irresponsable  et anti-démocratique de la liberté de la Presse et de Communication.

Dénonce avec fermeté les multiples entraves dont sont victimes les hommes de médias en général et depuis le début du processus électoral le personnel de la Radio NDEKE LUKA.

-      Exige la rediffusion intégrale de l’émission PATARA pour l’édification du Peuple Centrafricain et que cesse immédiatement toutes formes de pressions et menaces sur les hommes de médias.

Apporte son soutien inconditionnel à tous les hommes de médias pour leur contribution combien positive à l’instauration d’une véritable démocratie en Centrafrique.

Aussi, le Président PATASSE relève que le Haut Conseil de la Communication qui s’est révélé impuissant voire amorphe face aux agissements de la Presse Présidentielle à travers les émissions de Radio Centrafrique d’une part et d’autre part des déclarations irresponsables du Porte-Parole du Gouvernement Monsieur Fidèle GOUADJIKA, ne peut donner des leçons de bon sens, de déontologie et de démocratie.

En conséquence, le Président PATASSE se réserve le droit d’engager des actions judiciaires contre les auteurs connus ou inconnus de ces violations graves.

 

Fait à Bangui, 21 Février 2011

Le Porte Parole

 

Guy Simplice KODEGUE

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 00:05

 

 

Carte-Centrafrique-130_3_0.gif

 


(Communiqués 20/02/2011)


LES POUVOIRS des GOUVERNEMENTS CORROMPUS SANGUINAIRES TORTIONNAIRES du NÉOCOLONIALISME FONT RAGE en TUNISIE, en ÉGYPTE, au CAMEROUN, aux COMORES, à MADAGASCAR, en ALGÉRIE, au MAROC, en LIBYE, au GABON, au NIGERIA, en REPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE du CONGO, au TCHAD, en CENTRAFRIQUE ; l’AFRIQUE en feu et en sang.


OÙ est DONC le FAMEUX CONSEIL de SÉCURITÉ des NATIONS UNIES, où est aussi, également, la mascarade fantoche CONSEIL de PAIX et de SÉCURITÉ de  l’UNION AFRICAINE, où se cache donc le génocidaire CONSEIL de la soi-disant UNION ARABE ?


Aussi, ces fossoyeurs des Droits des Peuples à disposer d’eux-mêmes, selon  GARIBALDI resté symbole du combat historique pour l’unité italienne, sont désormais  placés devant le Tribunal de l’Histoire après la faillite désastreuse des Nations Unies, de  l’Union Africaine, de la Ligue Arabe, dangereusement coupables de non-assistance à peuples en danger, sous la férule des criminels au pouvoir pendant 50 ans.

 

Enfin, c’est ainsi que les populations affamées, précarisées, marginalisées, esclavagisées, persécutées par les ouvoirs néocoloniaux corrompus en Afrique, productrice d’or, de diamant, de manganèse, de cuivre, de bauxite et autres matières précieuses et riche d’une agriculture diversifiée, dotée de longs fleuves navigables et de rivières toujours convoités, sont toujours livrées à la violence, à l’autodestruction, tirant sur tout ce qui bouge, « ventre affamé n’ayant point d’oreilles ».

 
Les « fameux CASQUES BLEUS et les CASQUES NOIRS » ont failli sous la responsabilité coupable des « CASQUES BLANCS ».

 

Ainsi, les peuples désespérés en appellent désormais aux « CASQUES ROUGES ». L’Afrique, Berceau de l’Humanité, marginalisée, se meure.

 
Pourtant, que faire ?

 
RAPPEL DES SIX IMPERATIFS de la Société Savante des Encyclopédistes africains de 1990.

LES SIX IMPERATIFS DE REPARATION DE L’EUROPE ESCLAVAGISTE GENOCIDAIRE

Premier Impératif :


Proclamation solennelle par les Nations Unies de l’esclavage, de la traite d’êtres humains notamment des noirs, du partage de l’Afrique, de la colonisation et du génocide comme crime contre l’Humanité conformément aux sentences du Jury international de Fort-de-France que nous avons organisé les 10, 11 et 12 Décembre 1993 au Cercle Frantz  Fanon. Sous la pression de notre combat historique, la France et l’Etat du Vatican viennent d’inscrire cette reconnaissance de leur crime contre l’Humanité dans le nouveau chapitre de leur histoire respective. Nous veillerons à ce que cette histoire soit désormais enseignée dans les écoles de toutes les nations pour la mémoire collective, partie intégrante du patrimoine général de l’Humanité.

 
Deuxième Impératif : Proclamation solennelle sous l’égide des Nations Unies réorganisées et équilibrées du pardon de l’Europe, des U.S.A., du Moyen-Orient et du Vatican génocidaires à l’Afrique pour l’avoir colonisée et pillée.

 
Troisième Impératif : Création d’une Commission internationale d’évaluation et de compensation des destructions et des dégâts ou préjudices causés à l’Afrique et aux peuples noirs du fait du génocide Euro - U.S.A. et du Moyen-Orient esclavagistes.

 
Mise en place d’une Commission internationale d’évaluation de ces dommages et préjudices en établissant une procédure d’indemnisation.


Quatrième Impératif : Modification, refonte et équilibrage des structures et institutions des Nations Unies, notamment le Conseil de Sécurité disposant de cinq membres dont un par continent, corrigeant ainsi l’accaparement d’un siège par la seule Amérique du Nord (U.S.A.), au détriment de l’Amérique latine et du siège revenant au Continent Asiatique par la Chine toute seule, en fait, quel crime d’avoir ignoré l’existence de deux continents « l’Afrique et l’Australie ». C’est, depuis une dizaine d’années déjà que les encyclopédistes africains, en liaison avec les différentes organisations des peuples noirs et de la diaspora ont inscrit ce point d’interpellation dans leur programme de combat pour la réhabilitation et le développement de l’Afrique.


Cinquième Impératif : Création d’une Commission internationale pour la réécriture de l’Histoire de l’Humanité basée sur la nouvelle physionomie du monde ainsi réorganisé et rééquilibré, condamnant devant le nouveau tribunal de NUREMBERG tous les dirigeants au pouvoir dans les gouvernements européens et nord-américains et arabes esclavagistes lors du partage et de la colonisation de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Asie pour génocide et crime contre l’Humanité :


- Division et partage du Cameroun, du Congo, de la Guinée, du Niger, du Viêt-Nam, de la Corée, de la Guyane, des Antilles pour ne citer que les plus barbares des crimes de la colonisation européenne, sans oublier le crime de déportation contre le peuple palestinien et la persécution nazie et l’holocauste juif.


- Installation du système criminel d’apartheid en Afrique du Sud.


- Ségrégation raciale criminelle aux U.S.A.,


Sont autant de conséquences du crime de génocide liées à la traite des noirs et à la colonisation…

Sixième Impératif : Création sous l’égide des Nations Unies d’une banque internationale pour la Reconstruction et le Développement de l’Afrique aux fins de réparation des dégâts et préjudices causés par la traite des noirs, la colonisation et le pillage des ressources naturelles de ce continent par les puissances coloniales européennes et leur allié nord-américain, inversant ainsi ce que l’escroquerie mondiale appelle l’endettement des pays sous-développés, le sous-développement étant à son origine le résultat du pillage esclavagiste, le partage et la colonisation que perpétuent, depuis 1960, date des Indépendances Africaines, les pouvoirs néocoloniaux et antidémocratiques.

 

Les thèses de la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme pour la reconstruction et la renaissance nationales


Thèse I : La bonne gouvernance politique. Réconciliation et reconstruction nationales.

- La nature du système politique camerounais : République laïque démocratique une et indivisible anti- tribaliste et panafricaine.


- Système électoral : Elaboration d’une Charte nationale et création d’un  Observatoire de la démocratie et de la bonne gouvernance transparente alternante au Cameroun pour la justice et le développement durable contre la corruption et l’impunité. Code de bonne conduite. Egalité hommes – femmes dans le système de représentation nationale. Système électoral obligatoirement à deux tours, limitation des mandats des élus, contrôle des biens et patrimoine des élus au début et à la fin de leur mandat.


Thèse II : La bonne gouvernance économique. Inventaire de l’économie camerounaise :

Etat des lieux et gestion. Industrie et agriculture – richesses naturelles du sol et du sous-sol (problèmes particuliers du pétrole, gaz, électricité, eau, manganèse, or, bauxite….).


Thèse III : La bonne gouvernance militaire. Réorganisation de la défense nationale :

 

Armée – police – gendarmerie et protection civile.

Thèse IV : La bonne gouvernance socioculturelle :

 
- La refonte du système éducatif national : une nouvelle philosophie de l’éducation de base, de l’école et de l’apprentissage pour tous (pas de village sans école).


- Recherche fondamentale et appliquée, formation et développement scientifiques, techniques et technologiques.


- Création des grandes écoles nationales polytechniques : Mines, Ponts et Chaussées.

- Création des institutions universitaires, pédagogiques et des écoles d’administration et de gestion polytechniques.


Thèse V : Coopération internationale et solidarité. Structures des consulats et ambassades. Rayonnement du Cameroun. Le rôle primordial de la diaspora.


Thèse VI : Communication et multimédias. Le régime de la presse et de l’information au Cameroun. Primauté de l’indépendance de la presse. Liberté d’opinion, d’expression, de circulation des biens et des personnes.


Thèse VII : La jeunesse, les personnes vulnérables. Droits de l’enfant, de la famille et
des personnes âgées.

 
Thèse VIII : La représentation nationale de la diaspora camerounaise au plan national et au plan international (Consulats et Ambassades). Recensement de la diaspora camerounaise à travers le monde. (Ce qu’elle est, ce qu’elle fait, comment elle vit, etc…).


Thèse IX : La société civile camerounaise sous son acception socio- politique et socio-économique.

Thèse X : L’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs. Création d’un Observatoire des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales. Création d’une Fondation nationale des Droits de l’Homme et de la Paix. Réparations dues aux victimes de 40 années de génocide du système tortionnaire néocolonial. Le pardon exigé des bourreaux (exemple : Afrique du Sud) POUR QUE PLUS JAMAIS CA !

 

Thèse XI : Santé publique. Observatoire national contre le VIH – SIDA et lutte contre les pandémies (paludisme, lèpre, etc…) et l’institution d’une politique sanitaire de santé pour tous. Recherche médicale et valorisation de la pharmacopée nationale.

Thèse XII : Protection de l’environnement, des écosystèmes et du cadre de vie (Forêts, eau, faune, flore) - Education environnementale.


Thèse XIII : Création des Académies nationales : Académie de Médecine, Académie des Sciences techniques et technologiques, Académie des Lettres et des Langues, Académie des Arts et des Métiers, Académie Militaire, Académie de la Marine, Académie de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Académie spécialisée des Sports et de la Musique pour la performance nationale.

 
Thèse XIV : Création des grandes bibliothèques nationales, régionales, départementales, communales hautement informatisées. Création de musées communaux, départementaux, régionaux, nationaux.


Thèse XV: Création d’un Panthéon à la mémoire des grandes figures mortes pour la patrie.

Thèse XVI : Institutionnalisation des Prix Nationaux d’Excellence, de Performance et d’Emulation dans tous les domaines de la connaissance pour le rayonnement national.

 
Professeur Kapet de BANA, Coordinateur International du Conseil Mondial de la Diaspora Panafricaine, Président fondateur de la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme,
Membre fondateur et Président d’Honneur de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme,
Chargé de mission en tant qu’en Ambassadeur itinérant, Ancien conseiller du Gouvernement de la Côte d’Ivoire du Président Houphouët BOIGNY, Ancien conseiller du Gouvernement algérien du Président BEN BELLA, Ancien membre de la délégation camerounaise à l’Assemblée Générale des Nations Unies consacrée à la réunification et l’indépendance du Cameroun (16ème session spéciale – 1115ème séance) New York, Avril 1961.



AMPLIATION


- Union Africaine


- Gouvernements africains

 
- Union Européenne


- Gouvernements européens


- Nations Unies


- Conseil de sécurité des Nations Unies


- UNESCO


- PNUD


- OMS


- Presse africaine et internationale Organisations de défense des Droits de l’Homme :


- Amnesty International


- Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (F.I.D.H.)


- Union Interafricaine des Droits de l’Homme (U.I.D.H.)


- Action des Chrétiens pour l’Abolition de la torture (A.C.A.T.)


- Human Rights Watch (H.R.W.)


- Ligue Internationale contre le racisme et l’antisémitisme (L.I.C.R.A.)


- Et autres intéressés.



COMMUNIQUÉ de PRESSE du CONSEIL MONDIAL de la DIASPORA PANAFRICAINE.

COORDINATION INTERNATIONALE PERMANENTE – DELEGATION en FRANCE

85, boulevard Saint – Michel - 75005 – PARIS - tél/fax : (+33) 143.258.050.


« Mémoire d’Afrique » : http://africa.smol.org Chargé de mission : Victor TOKAM : tokamkaptu@orange.fr

Correspondance nationale :


- Fondation panafricaine des devanciers, héros et martyrs : Douala- Tel : 77 67 50 46/ 99 20 09 06 – acrpac@yahoo.fr


- Observatoire des Droits de l’Homme: Yaoundé – Cameroun tél. : +237. 976.00.56 –


- Courriel : hrm_odh@yahoo.fr Site : www.odh.cmonsite.fr


- OS-CIVILE – Organe de la Société Civile - BP. 3 Kousseri. Cameroun


Tél. (00237) 675 06 77/602 94 07 - Cameroun. :
os_civile@yahoo.fr


- Correspondance à Genève : Association Maison de l’Afrique à Genève (MAGE) :


19, rue du Perron - 1204 Genève – Suisse tel : +41 22 311 26 30 +41 70 633 38 33 – mail :

info@maison-afrique-geneve.org

Secrétariat permanent international : Anne Marie POTTIER :
africa@smol.org



 

© Copyright Communiqués

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 17:13

 

 

Boz et Monica

 

 

 

CONTEXTE

 

  

Le Général François BOZIZE, ancien aide de camp de l’ex-Empereur BOKASSA qui le nommera général en 1979 pour le remercier de sa fidélité dans la répression des manifestations des jeunes contre sa dictature en janvier et avril 1978, se retrouvera au lendemain de la chute de BOKASSA dans le gouvernement du Président David DACKO, puis dans celui du Général André KOLINGBA qui prit le pouvoir le 1er septembre 1981.

 

Le 3 mars 1982, le Général François BOZIZE, en sa qualité de Ministre de l’Information, se rendit à la Radio Nationale pour appeler au renversement du Président KOLINGBA. Cette tentative de coup d’Etat « radiophonique » fut suivie d’une répression sévère et aveugle contre le MLPC et ses responsables sur toute l’étendue du territoire national, dont Ange Félix PATASSE, contraints à l’exil ou emprisonnés.

 

 François BOZIZE, radié de l’armée et rétrogradé soldat de 2ème classe par décret du Président KOLINGBA, se réfugia en Libye puis au Bénin d’où il tentera sans succès de créer un mouvement de rébellion contre les autorités centrafricaines.

 

Avec l’appui des autorités béninoises de l’époque, le Président KOLINGBA obtiendra en 1990 son enlèvement et sa reconduite manu militari vers Bangui où il sera emprisonné, jugé, puis libéré.

 

En 1993, à la faveur des élections multipartites, il se présentera aux élections présidentielles à l’issue de laquelle il obtiendra 1% de voix, et Ange Félix PATASSE fut élu Président de la République.

 

Confronté à des mutineries militaires, Ange Félix PATASSE, rétablira François BOZIZE dans son grade de général, et le nommera Inspecteur général puis Chef d’Etat- Major des Forces Armées Centrafricaines.

 

Obsédé par l’idée de la prise du pouvoir par la force, François BOZIZE profitera de l’affaiblissement du régime PATASSE pour fomenter un coup d’Etat en novembre 2001. Malheureusement pour lui, le projet tourna court. Menacé d’arrestation, il se réfugia au Tchad. De l’extérieur, il recevra des appuis conséquents qui lui permettront de renverser le pouvoir démocratiquement élu, pratiquement sous les applaudissements de tous.

 

Dans sa première déclaration après la prise du pouvoir, le général François BOZIZE promettra de « nettoyer la maison » , de ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui suivra la période de transition et de remettre le pouvoir à un régime issu des urnes. Il ne tiendra pas sa parole d’officier et se présentera aux élections qu’il gagnera au second tour seulement, face au candidat du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), grâce à l’indulgence et à la bénédiction de la Communauté Internationale qui avait (déjà !) décidé de fermer les yeux sur les irrégularités lors de ce scrutin et de ne pas  lui tenir rigueur de n’avoir pas tenu parole.

 

Suite à la parole non tenue et aux nombreuses promesses non satisfaites faites à ses anciens compagnons de maquis, appelés « ex-libérateurs », ainsi qu’aux multiples fraudes notées lors de l’élection présidentielle de 2005, les compagnons d’armes du général BOZIZE l’abandonnent et se constituent en groupes rebelles pour se retourner contre lui.

 

Des négociations s’engagèrent également entre François BOZIZE et les différents rebelles sous la médiation du défunt Président Omar BONGO ONDIMBA. Elles déboucheront sur les Accords de Libreville (Gabon, 2006) et l’organisation du Dialogue Politique Inclusif (DPI) en 2008 à Bangui.

 

Fort de ses soutiens extérieurs, et notamment ceux de certains milieux français proches de Nicolas SARKOZY (par exemple le maire de Levallois  Patrick BALKANY, ex-ami du guinéen Moussa Dadis CAMARA et du mauritanien Ould Abdelaziz, et intermédiaire déclaré entre BOZIZE et le groupe AREVA), François BOZIZE torpille non seulement tous les Accords, mais également toutes les résolutions issues du Dialogue Politique Inclusif qui avaient pourtant un caractère contraignant.

 

C’est dans ce contexte marqué par l’arrogance du pouvoir que le processus électoral a démarré de façon chaotique dès le départ. Et pourtant, au sortir du Dialogue Politique Inclusif, un Comité de Suivi de ses recommandations fut mis sur pied afin de gérer de manière consensuelle les différends, sans servir à rien, du fait de l’obstruction constante de BOZIZE.

 

La Commission Électorale Indépendante (CEI) à peine créée,  son Président le pasteur Joseph Binguimalé, affiche ses couleurs. L’opposition réunie au sein du Collectif des Forces du Changement (CFC) suspend dès le 13 janvier 2010 « sa participation aux travaux de la CEI pour protester contre la partialité de son président Joseph Binguimalé, la violation du code électoral relativement aux quotas et à la composition des différentes entités, à la mise en place frauduleuse des Comités locaux et l’opacité dans la gestion des finances de la CEI».

 

Dès lors, le ton étant donné et la détermination du pasteur Binguimalé ne faiblissant pas, le fonctionnement de la CEI était vicié. Il s’en suivra une série de violations du Code électoral sur toute la ligne :

Les listes électorales seront manuscrites, alors qu’elles devaient être informatisées selon les dispositions de la loi ;

Elles ne seront affichées pour certaines localités que la veille ou le jour même du scrutin, et dans certaines jamais, rendant ainsi toute lisibilité et toute contestation ou correction impossibles;

 

Les cartes d’électeurs, de deux types différents, initialement présentées par la CEI comme des récépissés attestant l’inscription des électeurs sur les listes électorales, deviendront sur décision du Président de la CEI des cartes d’électeurs définitives ;

 

Les cartes d électeurs, qui devraient être informatisées selon la loi ne le seront jamais ;

Les bulletins de vote ont été fabriqués en dehors de la CEI  et leur quantités exactes inconnues des parties au processus;

 

Des urnes empruntées au Togo seront exclusivement gérées par la garde présidentielle, échappant au contrôle réel de la CEI.

 

Aucune disposition n’a été prise pour le vote des membres des forces de sécurité deux jours avant le scrutin, comme le prévoit le code électoral.

Le nombre et la localisation des bureaux de vote n’ont été arrêtés que le 31 décembre 2010, soit 23 jours avant le scrutin, alors que la loi requiert qu’ils le soient 60 jours avant le début de la campagne électorale,

Idem pour les Présidents des bureaux de vote et leurs assesseurs, qui seront exclusivement désignés parmi les militants du parti au pouvoir, en violation de la loi.

 

Le boulevard pour des fraudes massives étant ainsi tracé, le Collectif des Forces du Changement a saisi par mémorandum le 4 janvier 2011 la Représentante Résidente du Secrétaire Général des Nations Unies en République centrafricaine (voir document en annexe 1) pour attirer son attention sur les risques de dérapage intégral du processus.

 

Etant Co-présidente du Comité de pilotage des élections aux côtés de la CEI  dont font partie les Ambassadeurs des pays et Représentants des organisations suivantes (Union européenne, Organisation Internationale de la Francophonie OIF, Union Africaine, France, Etats-Unis et Nigéria) il était attendu d’elle un minimum de lucidité et de courage, face à la machine de fraude qui était enclenchée. Elle a choisi la politique de l’autruche et le ponce-pilatisme, se retranchant derrière des résolutions des Nations Unies qui exigeraient la tenue coûte que coûte des élections le 23 janvier 2011.

 

DU SCRUTIN

 

Evidemment, ce qui devait arriver arriva ce 23 janvier 2011, jour du premier tour de ces élections législatives et présidentielle. C’était ahurissant de bout en bout, du jamais vu dans les annales des élections en République centrafricaine.

 

Les militaires qui auraient dû voter 48 heures avant le 23 janvier seront maîtres du processus, aux côtés des différents représentants de l’administration territoriale (préfets, sous-préfets dont le corps a été l’objet de mutations et d’affectations juste en décembre 2010)  et locale (maires nouvellement nommés par décret de François BOZIZE, chefs des villages et de quartiers) ainsi que des responsables du parti au pouvoir.

 

Ce sera donc l’administration, les forces de défense et de sécurité et les responsables du parti KNK au pourvoir  qui se substitueront aux structures locales de la CEI, soit par des intimidations et des menaces soit par des pratiques de corruption, soit les deux. Rien ne sera épargné :

De nombreuses personnes, pourtant dûment recensées et détentrices de récépissés, sont omises sur les listes électorales ;

Les listes électorales sont inexistantes dans la majorité des circonscriptions électorales. Des cahiers d’écoliers avec des listes électorales de personnes recensées parallèlement à la CEI ont été utilisées dans d’autres circonscriptions ;

Ces listes ne seront pas affichées jusqu’au jour du scrutin ou très tardivement, entraînant une confusion généralisée ;

Refus de délivrer les procès-verbaux de dépouillement  aux représentants des candidats de l’opposition dans les bureaux de vote ;

Bureaux de vote parallèles ou fictifs installés aux domiciles de certains candidats et chefs de village ou de quartier;

Plusieurs bureaux de vote portant le même nom sur la liste officielle 

Représentants des candidats de l’opposition chassés des bureaux de vote et centres de dépouillement par des militaires ;

Annulations des centres de vote jugés favorables aux candidats de l’opposition, etc., etc.

Falsification des résultats après le scrutin

 

Cette liste n’est  évidemment pas limitative, et il ne fait aucun doute aujourd’hui  que le terrain était préparé de longue date pour ces fraudes grossières, avec la complicité active de la CEI, et la complaisance coupable de certains représentants de la communauté internationale qui siègent au Comité de pilotage de ces élections.

 

C’est ainsi que le jour du scrutin, la catastrophe a pris de telles proportions que dès le 25 janvier 2011 la mission d’observation de la Francophonie, d’ordinaire adepte de la langue de bois, n’a pu s’empêcher de réagir par un communiqué éloquent. Cette mission dirigée par l’ancien Président burundais Pierre BUYOYA a affirmé ce qui suit :

 « Le processus électoral a cependant été émaillé de difficultés et dysfonctionnements de tous ordres […] La mission a ainsi noté que la confection et l’affichage des listes électorales, l’établissement ainsi que la délivrance des cartes d’électeur ont constitué la source majeure des dysfonctionnements techniques relevés lors du déroulement des scrutins du 23 janvier 2011 ». (Voir document en annexe N°2)

Le rapport de la mission d’observation de l’ONG d’obédience sud-africaine EISA fut de la même teneur.

 

Dès le 25 janvier, le Collectif des Forces du Changement (CFC) qui regroupe les partis de l’opposition démocratique a tenu une conférence de presse pour rejeter d’avance les résultats du scrutin du 23 janvier à cause des irrégularités et dysfonctionnements majeurs qui ont émaillé ce double scrutin. (Voir en annexe 3 les propos liminaires de cette conférence de presse, et en annexe 4 le tableau synthétique des irrégularités par circonscription électorale)

 

Deux jours plus tard, le candidat indépendant Ange Félix PATASSE a joint sa voix à celle du CFC.

 

Dès le 31 janvier 2011, les trois candidats aux élections présidentielles que sont Emile Gros Raymond NAKOMBO du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), Ange Félix PATASSE Indépendant et Martin ZIGUELE, du  MLPC ont animé une conférence de presse commune pour réitérer leur rejet d’avance des résultats de ce double scrutin (Voir en annexe 5 les propos liminaires de cette conférence de presse commune)

 

Cela n’a pas empêché la CEI de proclamer au milieu de la nuit du 1er février les « résultats » de ces élections, donnant François BOZIZE vainqueur au 1er tour avec 66, 06% des voix, suivi d’Ange Félix PATASSE (20% des voix), Martin ZIGUELE (6%), Emile Gros Raymond NAKOMBO (4%) et Jean jacques DEMAFOUTH (2%).

 

Pour qui connaît la géographie électorale de la République centrafricaine, ces résultats sont proprement scandaleux.

 

Dans toutes les circonscriptions électorales, y compris dans celles qui abritent des rébellions militaires dirigées contre lui et son régime, François BOZIZE est en tête avec plus de 50% d’écart avec son concurrent immédiat. Tous les autres candidats se sont vus attribuer des scores fabriqués de toutes pièces pour faire croire à une absence d’assise populaire de ses adversaires.

 

Cependant, pour frauder sans se faire attraper, il faut avoir l’intelligence et le savoir- faire nécessaires. Mais chez les partisans de François BOZIZE, la fébrilité était si grande qu’ils ont commis des impairs très révélateurs :



Dès le 29 janvier, par communiqué radiodiffusé, le Président de la CEI menaçait de poursuite judicaire tout Président de bureau de vote qui remettrait aux représentants de l’opposition  les procès-verbaux et les fiches de résultat. Que cache une telle décision qui viole une exigence légale ?



Comme l’a révélé RFI, le samedi 05 février 2011 « Sur les 4 618 bureaux de vote installés à travers tout le pays, la Commission Electorale Indépendante  indique dans son tableau récapitulatif avoir compilé les résultats de 3 356 bureaux. 1 262 bureaux de vote n’ont donc pas été comptabilisés, ce qui peut représenter entre 400000 et 500 000 voix ».

 

Tous les candidats aux élections présidentielles déposèrent des recours devant la Cour Constitutionnelle contre cette farce électorale, sauf un, Jean Jacques DEMAFOUTH qui est dans une démarche de recherche d’un strapontin auprès du pouvoir.



Que fit la Cour Constitutionnelle ? Elle débouta tout simplement l’ensemble des requérants dans un procès d’anthologie et confirma la réélection de François BOZIZE, malgré les appels émanant de l’ONU, de l’UE et de la France pour demander à cette Cour de ne dire que le droit.

 

C’était trop lui demander, quand on connaît les liens de famille de François BOZIZE avec son Président, l’homme lige nommé pour accomplir ce genre de basses besognes.

 

Les pays et organisations membres du  Comité de pilotage sont devenus subitement malvoyants, malentendants et surtout muets devant l’étendue du désastre. Ce silence dure jusqu’à ce jour, sauf le Quai d’Orsay qui, par communiqué daté du 16 février 2011 « prend acte des résultats des présidentielles » et « invite l’opposition à accepter ces résultats( !) »et « à porter son message au 2ème tour des législatives » Sans commentaire…

 

La réaction de l’opposition ne se fit pas attendre, surtout que dans la foulée, cette même CEI proclama les résultats des législatives qui furent encore plus surprenantes :



sur 800 candidats aux législatives dans tout le pays, 35 sont élus au premier tour dont 26 du parti au pouvoir, 8 indépendants proches du pouvoir  et 1 seul député de l’opposition (MLPC).

Parmi les élus du parti au pouvoir, la majorité est constituée par les membres de la famille dont BOZIZE François lui-même, son épouse, sa maîtresse préférée, ses deux fils, son neveu, sa sœur cadette, ses cousins… et ses ministres.

 

Sur les 329 candidats de l’opposition y compris les candidats présentés par Ange Félix PATASSE, un seul fut élu au premier tour (MLPC), et 32 sont en ballotage dont trois seulement favorables.

Tous les présidents des partis de l’opposition candidats aux législatives y compris Ange Félix PATASSE ont été battus au premier tour de ces législatives, à l’exception de Martin ZIGUELE en ballotage défavorable.

 

En réaction, le Collectif des Forces du Changement a décidé de se retirer tout simplement du second tour des législatives, y compris les candidats présentés par Ange Félix PATASSE et notification de ce retrait a été adressée à la CEI. (Voir en annexe 6 la déclaration du CFC)

 

CONCLUSION

 

La stratégie de François BOZIZE s’articule autour des axes suivants :



Instrumentaliser la CEI pour « gagner » dès le premier tour des élections truquées de bout en bout, afin d’éviter en cas de second tour une possible coalition de l’opposition;



« attribuer » des scores ridicules à l’opposition démocratique pour la décrédibiliser sur le plan intérieur et extérieur, tout en accordant à Ange Félix PATASSE, ancien chef d’Etat, un score plus « acceptable » dont la vraisemblance s’expliquerait par le fait  qu’il aurait « piqué » des voix au candidat du  MLPC ;



Décourager toute initiative de remise en cause des «résultats » des présidentielles face à la menace de l’« épouvantail » PATASSE ;



Avoir la majorité absolue à l’Assemblée Nationale, et deux précautions valant mieux qu’une, celle-ci-doit être constituée de BOZIZE lui-même, ses deux enfants, son épouse, sa maîtresse préférée, sa sœur cadette, son neveu, ses ministres et premier ministre, pour avoir les coudées franches vers un objectif ouvertement déclaré : faire sauter le moment venu le verrou constitutionnel de limitation du mandat présidentiel, se représenter pour un troisième mandat en 2016, puis transmettre le pouvoir à un de ses fils.

 

C’est pour ces raisons que nous exigeons l’annulation des élections présidentielles et législatives.

 

 

 

 

DOCUMENTS ANNEXES : 

 

Les candidats aux élections                                                  République Centrafricaine

présidentielles de 2011

                                                                                               Unité – Dignité – Travail

 

Emile Gros Raymond NAKOMBO

Jean Jacques DEMAFOUTH

Martin ZIGUELE

Innocent Justin WILITE

 

 

 

DECLARATION DES CANDIDATS AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES DE 2011

 

 

Depuis la mise en place de la Commission Electorale Indépendante (CEI) en octobre 2009, tout ce qui se fait dans cette institution est conçu et orienté, de manière délibérée, en violation du Code Electoral et de l’Accord du 10 août 2010. Cette démarche délibérée a pour seul but de donner au Président François BOZIZE la direction effective du processus électoral, afin de garantir avant le scrutin sa réélection frauduleuse et celle de ses députés.

Le Président de la Commission Electorale Indépendante, Monsieur Joseph BINGUIMALET, publiquement qualifié par le Président BOZIZE lui-même « d'incompétent et de glouton » refuse de convoquer les sessions plénières de la CEI et préfère prendre tout seul toutes les décisions relatives au fonctionnement de cette institution censée fonctionner sur le principe du consensus.

De même, la gestion unipersonnelle et opaque des fonds de la CEI par le Président BINGUIMALET, le non-paiement aux agents locaux de la CEI de leurs indemnités qui a entraîné de ce fait la confiscation par ces derniers dans certaines localités des listes d’électeurs, ainsi que la non diffusion du rapport d’audit administratif et financier de la CEI, sont autant de situations qui concourent dès à présent à la réalisation d’un hold-up électoral en faveur du Président François BOZIZE dont il reçoit directement ses ordres.

Le processus électoral centrafricain tel qu’il se déroule aujourd’hui n’est ni transparent, ni légal ni équitable et nous en voulons pour preuves les éléments irréfutables suivants :

Le minimum que l’on est en droit d’attendre d’une Commission réellement indépendante est qu’elle soit en mesure de planifier ses activités et de réunir en toute liberté les moyens pouvant lui permettre de les mettre en œuvre.

Or, est établi et de manière officielle et régulière, que seul le Président François BOZIZE décide des orientations et des activités de la CEI.   

Pour preuve, en ce qui concerne le dépôt des candidatures aux élections législatives et présidentielle, le Président de la CEI, Monsieur Joseph BINGUIMALET, sur injonction publique du Président François BOZIZE, fut obligé d’en écourter la période prévue consensuellement par l’Accord du 10 août 2010 entre toutes les parties prenantes au processus électoral en présence des représentants de la Communauté internationale et qui devrait courir du 08 novembre au  décembre 2010.Ce fait du prince a eu pour conséquence l’exclusion de fait des candidats de l’opposition démocratique qui ne pouvaient se permettre de s’associer à une violation grossière de cet accord et de la loi. Suite à des fortes pressions nationales et internationales, c’est encore le Président François BOZIZE qui donnera publiquement l’ordre à la CEI, de recevoir pour 24 heures les candidatures rejetées quelques jours plutôt par la CEI.

   Pour démontrer que la CEI ne reçoit des ordres que du Président BOZIZE seul, le Président BINGUIMALET  refuse délibérément de convoquer les réunions plénières de cette institution, au nom de laquelle il prend systématiquement tout seul toutes les initiatives. Les représentants des partis politiques et de la société civile sont généralement surpris d’apprendre à la radio, comme tout le monde, les décisions de la CEI, dont ils sont pourtant membres. Mais en réalité, c’est une stratégie mise en place pour permettre au Président BOZIZE d’être la seule voix qui se fasse entendre à la CEI.

La violation systématique du code électoral

     A ce jour, il est difficile de savoir sur quelle base juridique les élections sont préparées dans notre pays. Toutes les exigences du Code électoral en matière de délais et de fonctionnement sont systématiquement et impunément violées. Lorsque des clarifications ou des remises en conformité du processus par rapport à la loi sont exigées par les parties intéressées, c’est le Président de la République lui-même qui monte au créneau, convoque dans son Palais l’ensemble des partenaires, pour fustiger tous ceux qui osent « critiquer » les orientations qu’il a dictées. Ces mises en scène ont pour principal objectif de briser l’ardeur et la vigilance des partenaires au développement qui appuient financièrement le processus électoral, pour lui permettre de conduire un processus électoral en dehors du code électoral. Aujourd’hui, la liste électorale a été « accouchée » ce 24 décembre 2010 au forceps après le siège militaire de la CEI ordonné par le Président BOZIZE lui-même.

En décrétant unilatéralement et illégalement le refus de l’informatisation des listes électorales, le Président BOZIZE qui exerce directement une pression insupportable sur la CEI, a exigé que les listes soient traitées manuellement. Tout le monde a compris que cela devrait lui permettre ainsi qu’à son parti le KNK dont les responsables de l’Administration sont les principaux animateurs, de reverser dans cette liste les noms d’électeurs supposés favorables au KNK recensés dans les cahiers d’écoliers depuis juin 2009 et dénoncés sans suite en leur temps, afin de faire voter plusieurs fois leurs militants, toutes les possibilités de contrôles informatiques pouvant systématiquement éliminer les doublons étant écartées.

En outre deux types de cartes d’électeurs circulent dans le pays. Dans un premier temps, devant notre surprise de voir des cartes d’électeurs délivrés aux personnes recensées, il nous a été assuré qu’elles sont considérées, compte tenu de l’urgence comme de simples récépissés. Mais aujourd’hui, il : nous est demandé de considérer ces cartes « récépissés » comme des cartes d’électeurs définitives. Comment contrôler et annihiler les fraudes patentes sur les cartes en deux modèles distincts ? Nous apprenons maintenant que les électeurs ne disposant pas de cartes mais inscrits, peuvent voter avec tous types de preuves d’identité. Comment empêcher les votes multiples sans s’être donné les moyens techniques d’empêcher les multiples inscriptions ?

L’article 62 du Code électoral précise que le nombre et la localisation des bureaux de vote doit être publiée dans un délai de 60 jours avant le début de la campagne électorale, or l’arrêté du Ministre en charge des élections date du 31 décembre 2010.

Comment sont désignés les Présidents et les deux assesseurs des bureaux de vote ?Il est aujourd’hui de notoriété publique que le Président de la CEI a envoyé le 16 décembre 2010 à l’intérieur du pays une mission uniquement composée de commissaires de la majorité présidentielle et cette mission partisane a sélectionné avec les structures locales du parti KNK au pouvoir les Présidents et membres de bureaux de vote locaux, en violation de l’article 63 du code électoral et à l’insu de nos représentants dans les comités locaux et à la coordination national de la CEI. En tout état de cause, un arrêté du Ministre en charge de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation devrait nommer les Présidents et les assesseurs des bureaux de vote 45 jours avant le début de la campagne électorale.

L’impossibilité de circuler sur le territoire

    Il existe une autre réalité, c’est celle des barrières routières qui sont une véritable calamité pour les populations et pour les partis politiques opposés au régime du Président François BOZIZE.

  En plus de servir comme check point de racket sur les routes, les barrières tenues par les soldats servent à filtrer les hommes politiques dont les déplacements à l’intérieur du pays deviennent de fait des risques pour leur propre vie.

   Dans ces conditions, comment peut-on oser parler de campagnes électorales, lorsque seuls les hommes du pouvoir ont le droit de circuler, tandis-que les leaders de l’opposition sont systématiquement  empêchés de se déplacer ? Comment dès lors parler de démocratie ?

Les mouvements de rébellions

   Le programme Désarmement-Démobilisation-Réinsertion a été mis en place dans le but de pacifier l’ensemble du territoire national, afin de favoriser la tenue d’élections libres et transparentes. Le gouvernement n’a toujours pas présenté à ce jour le plan de réinsertion des ex-combattants des mouvements de rébellion signataires de l’Accord de Paix de Libreville. De même, il refuse d’ouvrir le dialogue avec les autres mouvements de rébellion, non signataires de cet Accord de Paix. A ce jour la lumière n’a toujours pas été faite les 8 milliards de francs CFA, destinés au Programme du DDR et dont la gestion est directement faite par le Président de la République. Par conséquent tout retard dans le processus est imputé au gouvernement.

  Dans ces conditions, comment les partis politiques peuvent-ils librement se rendre dans les zones occupées et battre correctement campagne ? A moins de vouloir exclure une partie de la population du processus électoral, les élections, pour être valables doivent être organisées sur l’ensemble du territoire national.

                Au regard de tout ce qui précède :

Nous, Emile Gros Raymond NAKOMBO, Jean Jacques DEMAFOUTH, Martin ZIGUELE et Innocent Justin WILITE, candidats à l’élection présidentielle de 2011, considèrerons que pour qu’il y ait des élections libres et transparents, il est absolument urgent que les mesures ci-après soient prises :

Premièrement, pour l’indépendance de la CEI

-          Que la Commission Electorale Indépendante soit présidée par une personnalité centrafricaine neutre, désignée consensuellement par les parties prenantes au processus électoral. Cette solution a permis à la Guinée d’avoir des élections réellement libres et transparentes

-          Que le chronogramme des opérations électorales soit repris sous la direction de la personnalité neutre, nouveau président de la CEI avec la participation de tous les acteurs du processus électoral.

 

Deuxièmement, pour la sécurité des électeurs

 

-          Que les forces de défense et de sécurité de la RCA travaillent de concert avec des éléments de la MICOPAX sur l’ensemble du territoire centrafricain, afin de réduire les actes d’intimidation des électeurs, dont des militaires centrafricains se sont rendus coupables en 2005.

-          Que toutes les barrières routières illégales soient supprimées, afin de permettre à tous les partis politiques de circuler en toute liberté sur l’ensemble du territoire national.

-          Que les élections soient reportées, de manière consensuelle, prenant en compte toutes les considérations précitées.

 

Troisièmement, pour la transparence des opérations de vote

 

-          Qu’il soit prévu le déploiement des observateurs internationaux dans le maximum possible de bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national afin d’éviter la fraude.

-          Que le transport des urnes et des procès-verbaux soit assuré par la MICOPAX, afin d’éviter leur substitution en cours de route.

 

Nous, Emile Gros Raymond NAKOMBO, Jean Jacques DEMAFOUTH, Martin ZIGUELE et Innocent Justin WILITE, candidats à l’élection présidentielle de 2011, réaffirmons que la seule prise en compte des mesures correctives proposées ci-dessus, peuvent concourir véritablement à l’organisation d’élections libres et transparentes. Dans le cas contraire, nous déciderons de notre retrait du processus électoral, car ce processus serait soustrait de toutes conditions légales devant en assurer la transparence.

 

 

 

                                                             Fait à Bangui, le 4 janvier  2011

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:46

 

 

petrole.jpg

 

 

TRIPOLI - AFP / 21 février 2011 11h15- La Libye, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), est le quatrième producteur de pétrole en Afrique, après le Nigeria, l'Algérie et l'Angola, avec près de 1,8 million de barils par jour et possède des réserves évaluées à 42 milliards de barils.

A l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969, les compagnies pétrolières, majoritairement américaines, extrayaient du sol libyen plus de 2 millions de barils par jour. Mais très vite, le numéro un libyen nationalise le pétrole, limite la production et crée la Compagnie nationale du pétrole (NOC) qui constituera des coentreprises avec des participations minoritaires des compagnies étrangères.

Après vingt ans de mise à l'écart, la Libye a vu affluer toutes les compagnies pétrolières occidentales avides de brut qui s'affrontent dans des enchères.

Dans le domaine des hydrocarbures, une quarantaine d'opérateurs étrangers du monde entier ont participé à quatre rounds d'attribution aux enchères de champs d'exploration. L'objectif est de porter la production de près de 1,8 mbj actuellement à 3 mbj en 2013 pour des investissements de l'ordre de 30 milliards de dollars.

Selon l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), la Libye était en 2009 le quatrième producteur de pétrole en Afrique avec une production de 1,789 million de barils par jour, derrière le Nigeria (2,211 mbj), l'Algérie (2,125 mbj) et l'Angola (1,948 mbj).

La Libye exporte la majorité de son pétrole vers les pays d'Europe, dont l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne et la France.

La Libye veut également développer sa production de gaz naturel dont les réserves prouvées sont estimées à 1.540 milliards de m3, selon l'Opep.

Le pays a quasi-doublé ses exportations en gaz naturel en trois ans, de 5,4 milliards de m3 en 2005 à plus de 10 milliards de m3 de gaz naturel par an, toujours selon les chiffres de l'Opep.

(©)

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:39

 

 

CEEAC.jpg

 

Par Afriscoop - 21/02/2011

A l’ordre du jour la question du mandat du secrétaire général sortant, Louis-Sylvain Goma

Un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est annoncé le 28 février à N’Djamena au Tchad, avec parmi les sujets à l’ordre du jour la question du mandat du secrétaire général sortant, Louis-Sylvain Goma. Désigné à la tête de l’organisation régionale en 1999, l’ancien Premier ministre et ex-général d’armée congolais avait vu son mandat renouvelé de manière exceptionnelle en 2007 à Brazzaville au Congo. «Selon les textes de l’organisation, le secrétaire général a un mandat de 4 ans renouvelable une fois», a expliqué une source interne à Libreville, siège de la CEEAC au Gabon.

A N’Djamena, les dirigeants des 10 pays membres de la CEEAC (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sao Tomé & Principe et Tchad) devront donc soit reconduire Louis- Sylvain Goma, soit nommer un nouveau secrétaire général. Autre dossier préoccupant, «les chefs d’Etat doivent donner de nouvelles orientations par rapport à l’opérationnalisation des institutions, par exemple la révision des textes de la MICOPAX (Mission de maintien de la paix de l’Afrique centrale, première du genre pour une région en Afrique, ndlr). Le processus décisionnel est lourd par rapport aux situations d’urgence».

La rationalisation projetée entre la CEEAC et la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale avec pour pays membres le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad), autre organisation régionale d’Afrique centrale, est aussi citée comme un autre sujet de discussions du sommet de la capitale tchadienne. De même, l’adoption d’une position commune sur les négociations internationales relatives aux changements climatiques. Avec le Bassin du Congo, l’Afrique centrale abrite le deuxième poumon écologique du monde les forêts de l’Amazonie. Il est certain que la situation politique au Gabon et le climat politique en Centrafrique après les élections du 23 janvier focaliseront aussi l’attention. Le sommet prévu débutera le 20 février par une réunion des experts, suivie de la rencontre des ministres des Affaires.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:37

 

 

ben-ali-et-sa-femme

 

 

20minutes.fr 21 février 2011

Un magot rassemblant des milliers de billets de banque, des bijoux d'or et de diamants, des bouteilles de vins millésimées d'une «valeur inestimable»: Les Tunisiens ont découvert, samedi, les images diffusées par la télévision d'Etat tunisienne d'une cache trouvée dans l'une des résidences de l'ancien président Ben Ali, à Sidi Bou Saïd, en périphérie de Tunis. Cette découverte a été réalisée par la commission nationale tunisienne d'investigation sur la corruption et les abus de l'ancien régime, relève l'agence de presse AP.

Derrière les livres, les devises

Le trésor de l'ancien président, qui a fui le 14 janvier en Arabie Saoudite, était dissimulé derrière une fausse bibliothèque. Plusieurs coffres-forts, de différentes tailles, étaient cachés derrière les livres, grâce à un système de portes coulissantes. «Il y a là des milliards et des milliards, peut-être plus qu'il y en a à la Banque centrale», s'est exclamé un journaliste sur place, Mehrez Laâmari.

Où ira cet argent? Après évaluation, la commission tunisienne d'enquête sur la corruption, qui a réalisé cette découverte, «a promis de restituer la totalité de ses biens au peuple tunisien», d'après l'agence AP. Le trésor sera d'abord déposé dans les coffres de la banque centrale tunisienne.

Extradition demandée

Si l'état de santé de l'ancien président Zine Ben Ali reste incertain, la Tunisie a demandé, dimanche, son extradition à l'Arabie Saoudite pour répondre d'accusations à la violente répression des manifestations du mois dernier

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE