Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 01:26

 

 

RCA Afrique

 

Rabat, 23/02/11- Les moyens de développer les relations de coopération maroco-centrafricaine dans le domaine de la formation professionnelle, ont été, mercredi à Rabat, au centre des entretiens du ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jamal Rhmani avec le ministre centrafricain de l'Education nationale, M. Zawa Anbroise.

Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette réunion, M. Rhmani a indiqué que ces entretiens ont porté sur l'appui technique qu'apportera le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle au ministère centrafricain de l'Education nationale pour la mise en place du premier centre de formation professionnel dans le pays.

La coopération entre les deux départements englobe également l'accueil d'un nombre important des stagiaires centrafricains, boursiers de l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) dans les établissements de formation professionnelle au Maroc, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le ministre centrafricain a exprimé l'intérêt de son pays à tirer profit de l'expérience marocaine en matière de formation professionnelle, particulièrement dans le domaine de l'agriculture, un secteur qui offre d'importantes opportunités pour l'intégration des jeunes diplômés en Centrafrique.

Dans le cadre du développement de la coopération entre le Royaume et la République Centrafricaine, dans le domaine de la formation professionnelle, une délégation marocaine avait effectuée, en novembre 2007, une mission visant à appuyer le ministère centrafricain de l'Education nationale pour l'élaboration et l'évaluation des projets spécifiques portant sur l'élaboration d'un plan national de développement de l'enseignement technique professionnel dans ce pays. 

23/02/2011 12:24.
(MAP) Maghreb Arabe Presse

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 01:14

 

 

RADIO ND K LUKA

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 23 Février 2011 14:17

Plus rien ne va entre les éléments rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP). Ils s’entretuent désormais entre eux. Selon des informations rapportées ce mercredi 23 février 2011 par le Correspondant de Radio Ndeke Luka à Bria, une altercation a opposé les éléments de la CPJP entre eux. Les tirs qui ont suivi ont fait 7 morts. L’incident s’est déroulé au début de cette semaine.

L’altercation a eu lieu dans le fief de la CPJP situé dans la région de Yangoutrondjia, une localité située à 130 km de la ville minière de Bria sur l’axe Ndélé. A l’origine de cette tuerie, l’un des chefs des sections de cette faction rebelle aurait annoncé son départ du groupe avec plusieurs autres éléments.

Après un moment de palabres, les dissidents auraient maintenu leur décision de quitter le Mouvement. C’est à ce moment que les autres éléments fidèles à la CPJP ont ouvert  le feu sur les dissidents.

Rappelons que la CPJP continue de réclamer la lumière sur le sort réservé à leur leader, Charles Massi. Les responsables de cette rébellion armée déclarent qu’ils seront en conflit avec les autorités centrafricaines tant qu’ils n’obtiendront pas satisfaction. 

Ils se manifestent régulièrement par des attaques de village ou de voyageurs sur les routes dans la partie nord du pays. En novembre 2010, ils avaient attaqué et réussi à contrôler la ville de Birao pendant quelques jours avant d’en être chassés par les FACA (Forces armées centrafricaines) soutenues par l’armée tchadienne.

Il y a quelques jours, les FACA ont intercepté une colonne d’éléments de la CPJP. Les échanges de tirs avaient fait 7 tués dans les rangs de la CPJP. L’incident s’est déroulé à 50 km de la ville de Bria sur l’axe Yalinga.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 17:11

 

 

logo UA

 

 

AFRICAN UNION

UNION AFRlCAlNE

UNIAO AFRICANA

-

P.O. Box: 3243, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.:(251-11) 551 38 22 Fax: (251-11) 551 93 21

Email: situationroom@africa-union.org, oau-ews@ethionet.et

 

CONSEIL DE PAlX ET DE SECURITE

261hmeR EUNION

ADDlS ABEBA, ETHlOPlE

 

23 FEVRIER 2011

 

COMMUNIQUE

 

PSC/PR/COMM(CCLXI)

 

COMMUNIQUE DE LA 261eme REUNION DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE

 

Le Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), en sa 261emere union tenue le 23 février 2011, a adopté la décision qui suit sur la situation en Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste:

Le Conseil,

1. Prend note des communications faites par Commission et par le Représentant permanent de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste;

2. Exprime sa profonde préoccupation face a la situation qui prévaut en Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste et condamne fermement l'utilisation indiscriminée et excessive de la force et des armes contre les manifestants pacifiques en violation aux Droits de l'Homme et au Droit international humanitaire, causant des pertes importantes en vies humaines et la destruction de biens. Le Conseil souligne la nécessite pour le peuple libyen de tout mettre en oeuvre pour éviter toute perte supplémentaire de vies humaines. Le Conseil présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blesses ;

3. Lance un appel aux autorités libyennes pour qu'elles assurent la protection et la sécurité des citoyens et l'assistance humanitaire aux blesses et autres personnes dans le besoin;

4. Lance également un appel au peuple libyen pour qu'il oeuvre a trouver une solution durable aux problèmes de son pays. Le Conseil exhorte les autorités et le peuple libyens a faire preuve de la plus grande retenue et de mettre un terme, le plus t6t possible, aux actes de violence et de destruction de biens;

5. Souligne que les aspirations du peuple libyen a la démocratie, a la réforme politique, a la justice et au développement socio-économique sont légitimes et exige à ce qu'elles soient respectées. Le Conseil appelle en outre, toutes les parties, en particulier le

Gouvernement, de s'abstenir de faire des déclarations susceptibles d'aggraver la situation.

Le Conseil souligne en outre la nécessite de préserver l'intégrité territoriale et l'unité de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste;

6. Décide de dépêcher urgemment une mission du Conseil en Libye afin d'évaluer la situation sur le terrain

7. Décide de rester activement saisi de la question.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 16:10

 

 

PS-logo.jpg

 

 

Paris, le 23 février 2011

 

Communiqué

 

Jean-Christophe Cambadélis, Secrétaire national à l'Europe et aux relations internationales

 

Centrafrique : des principes démocratiques à géométrie variable ?

 

Le Parti socialiste (PS) est préoccupé par la situation politique centrafricaine, après la proclamation le 12 février des résultats de l’élection présidentielle et du premier tour des élections législatives du 23 janvier 2011.

Les principales forces d’opposition centrafricaines, regroupées au sein du Collectif des forces du changement (CFC), n'ont eu d'autre choix que d'appeler au boycott du second tour des élections législatives, prévu le 20 mars 2011.

Le PS s’étonne du soutien manifeste des autorités françaises à ces résultats, le Quai d’Orsay « prenant note » de la réélection du président sortant dès le premier tour, en dépit des nombreuses irrégularités dénoncées par les observateurs indépendants – notamment européens – et dénoncées par les principales forces d’opposition : bureaux de votes fictifs, listes électorales truquées, électeurs porteurs de plusieurs cartes.

Les principes démocratiques ne sont pas à géométrie variable. Il ne saurait y avoir deux poids et deux mesures, en Afrique comme ailleurs. Partout, la France doit défendre le droit, la démocratie et la justice. Le népotisme du régime Bozizé est particulièrement caricatural. Outre lui-même, le président en place a fait élire plusieurs députés dès le premier tour : son épouse, deux de ses fils, sa soeur, son neveu, son cousin ainsi que de nombreux autres proches.

Le Parti socialiste entend construire une relation nouvelle, fraternelle et égale avec les États et les peuples d’Afrique. Il apporte son soutien résolu aux forces politiques centrafricaines exigeant un examen impartial des irrégularités commises le 23 janvier, et spécialement au courageux Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) de Martin Ziguélé.

 

10, rue de Solférino - 75333 Paris cedex 07 - Tél. : 01 45 56 77 26 ou 79 55

parti-socialiste.fr courriel : presse@parti-socialiste.fr

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 01:49

 

 

Saleh-Kebzabo.jpg

 

 

(Alwihda) - 19 Février 2011


N'DJAMENA (Tchad) - L’opposant tchadien, chef du parti UNDR (Union Nationale pour le Développement et le Renouveau) a été investi hier Candidat pour les prochaines élections présidentielles du 3 Avril prochain.

C'est à l'issue d'un congrès extraordinaire tenu à N'Djamena que sa candidature a été annoncée dans une résolution signée par les délégués venus des différentes cellules base du parti.

Après plus de 10 ans de lutte politique et après s'être présenté à toutes échéances électorales organisées, Saleh Kebzabo
vient d'obtenir une fois de plus l'aval de son parti. Avec également la candidature de l'ex-Ministre de la Défense, Waddal Abdelkader Kamougué ayant fait son écho de sa candidature il y a plusieurs jours après le Président Idriss Déby, ils sont actuellement trois pour les présidentielles.

Le candidat de l'UNDR ayant bénéficié de la confiance de ses militants dit qu'il ira à cette élection avec une ferme conviction de gagner. Kebzabo a promis une lutte contre la main mise sur les médias publics.

"La main mise sur les médias doit cesser. Les reportages orientés pour servir l'intérêt d'un seul individu font honte aux Tchadiens" affirmait-t-il. Il à également indiqué qu'en attendant les résultats des recours et revendications déposés par rapport aux élections législatives dont de nombreuses irrégularités enregistrées, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a bien montré ses limites.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 01:47

 

 

MAE France

 

Le Monde | 22.02.11 | 12h03  •   22.02.11 | 14h22

Un groupe de diplomates français de générations différentes, certains actifs, d'autres à la retraite, et d'obédiences politiques variées, a décidé de livrer son analyse critique de la politique extérieure de la France sous Nicolas Sarkozy. En choisissant l'anonymat, ils ont imité le groupe Surcouf émanant des milieux militaires, dénonçant lui aussi certains choix du chef de l'Etat. Le pseudonyme collectif qu'ils ont choisi est "Marly" – du nom du café où ils se sont réunis la première fois. Ceci est leur premier texte public.

La manœuvre ne trompe plus personne : quand les événements sont contrariants pour les mises en scène présidentielles, les corps d'Etat sont alors désignés comme responsables.

Or, en matière diplomatique, que de contrariétés pour les autorités politiques ! A l'encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore ! Dans le même temps, nos avions Rafale et notre industrie nucléaire, loin des triomphes annoncés, restent sur l'étagère. Plus grave, la voix de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à l'égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires.

Pendant la guerre froide, nous étions dans le camp occidental, mais nous pesions sur la position des deux camps par une attitude originale. Aujourd'hui, ralliés aux Etats-Unis comme l'a manifesté notre retour dans l'OTAN, nous n'intéressons plus grand monde car nous avons perdu notre visibilité et notre capacité de manœuvre diplomatique. Cette perte d'influence n'est pas imputable aux diplomates mais aux options choisies par les politiques.

Il est clair que le président n'apprécie guère les administrations de l'Etat qu'il accable d'un mépris ostensible et qu'il cherche à rendre responsables des déboires de sa politique. C'est ainsi que les diplomates sont désignés comme responsables des déconvenues de notre politique extérieure. Ils récusent le procès qui leur est fait. La politique suivie à l'égard de la Tunisie ou de l'Egypte a été définie à la présidence de la République sans tenir compte des analyses de nos ambassades. C'est elle qui a choisi MM. Ben Ali et Moubarak comme "piliers sud" de la Méditerranée.

Un WikiLeaks à la française permettrait de vérifier que les diplomates français ont rédigé, comme leurs collègues américains, des textes aussi critiques que sans concessions. Or, à l'écoute des diplomates, bien des erreurs auraient pu être évitées, imputables à l'amateurisme, à l'impulsivité et aux préoccupations médiatiques à court terme.

Impulsivité ? L'Union pour la Méditerranée, lancée sans préparation malgré les mises en garde du Quai d'Orsay qui souhaitait modifier l'objectif et la méthode, est sinistrée.

Amateurisme ? En confiant au ministère de l'écologie la préparation de la conférence de Copenhague sur le changement climatique, nous avons abouti à l'impuissance de la France et de l'Europe et à un échec cuisant.

Préoccupations médiatiques ? La tension actuelle avec le Mexique résulte de l'exposition publique d'un dossier qui, par sa nature, devait être traité dans la discrétion.

Manque de cohérence ? Notre politique au Moyen-Orient est devenue illisible, s'enferre dans des impasses et renforce les cartes de la Syrie. Dans le même temps, nos priorités évidentes sont délaissées. Il en est ainsi de l'Afrique francophone, négligée politiquement et désormais sevrée de toute aide bilatérale.

Notre politique étrangère est placée sous le signe de l'improvisation et d'impulsions successives, qui s'expliquent souvent par des considérations de politique intérieure. Qu'on ne s'étonne pas de nos échecs. Nous sommes à l'heure où des préfets se piquent de diplomatie, où les "plumes" conçoivent de grands desseins, où les réseaux représentant des intérêts privés et les visiteurs du soir sont omniprésents et écoutés.

Il n'est que temps de réagir. Nous devons retrouver une politique étrangère fondée sur la cohérence, l'efficacité et la discrétion.

Les diplomates français n'ont qu'un souhait : être au service d'une politique réfléchie et stable. Au-delà des grandes enceintes du G8 et du G20 où se brouillent les messages, il y a lieu de préciser nos objectifs sur des questions essentielles telles que le contenu et les frontières de l'Europe de demain, la politique à l'égard d'un monde arabe en révolte, nos objectifs en Afghanistan, notre politique africaine, notre type de partenariat avec la Russie.

Les diplomates appellent de leurs vœux une telle réflexion de fond à laquelle ils sauront apporter en toute loyauté leur expertise. Ils souhaitent aussi que notre diplomatie puisse à nouveau s'appuyer sur certaines valeurs (solidarité, démocratie, respect des cultures) bien souvent délaissées au profit d'un coup par coup sans vision.

Enfin, pour reprendre l'avertissement d'Alain Juppé et d'Hubert Védrine publié le 7 juillet 2010 dans Le Monde "l'instrument [diplomatique] est sur le point d'être cassé". Il est clair que sa sauvegarde est essentielle à l'efficacité de notre politique étrangère.

 

Lire la contre-enquête sur "la diplomatie française bousculée par la révolte arabe", dans l'édition Abonnés du site et dans Le Monde daté du 23 février 2011 et disponible dans les kiosques mardi 22 février à partir de 14 heures.

le groupe "Marly", un collectif qui réunit des diplomates français critiques Article paru dans l'édition du 23.02.11

 

La pression monte à l’UMP pour un départ de Michèle Alliot-Marie

par Emile Picy

PARIS (Reuters) Reuters - Publié le 22/02/2011 à 17:00 -  La pression monte au sein de l'UMP pour que Nicolas Sarkozy se sépare de Michèle Alliot-Marie à l'occasion du remaniement gouvernemental qui devrait suivre les élections cantonales de la fin du mois de mars.

La ministre des Affaires étrangères a été vivement critiquée par l'opposition pour avoir utilisé par deux fois pendant ses vacances tunisiennes de fin d'année le jet privé d'Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien liée au président Zine ben Ali, quelques jours avant la fuite de ce dernier en Arabie saoudite.

Les attaques ont redoublé lorsque la ministre a reconnu la semaine dernière que ses parents, qui étaient du voyage en Tunisie, en avaient profité pour acheter les parts d'une société immobilière appartenant au même Aziz Miled.

Le gouvernement et Nicolas Sarkozy, ainsi que l'UMP, ont jusqu'à présent soutenu Michèle Alliot-Marie mais de nombreux députés de la majorité étiquetés "sarkozystes" estiment que l'heure de son départ a désormais sonné.

"Il faut qu'elle dégage", a déclaré mardi l'un d'eux à Reuters en réclamant le respect de son anonymat.

Un autre député UMP a estimé que la ministre, qui a cédé mardi la place à la responsable de l'Economie Christine Lagarde pour le premier déplacement d'un ministre français en Tunisie depuis la chute de Zine ben Ali, n'était "plus crédible".

Les déclarations de Michèle Alliot-Marie offrant l'aide de la France au maintien de l'ordre en Tunisie en pleine répression des manifestations par le régime Ben Ali rendent la position du chef de la diplomatie française extrêmement délicate dans ce pays où la France a d'importants intérêts.

Pour un autre député UMP, la conclusion est claire.

"Sarkozy doit profiter de l'occasion offerte par le remaniement prévu en mars pour la virer", a-t-il expliqué.

RAFFARIN POUR UNE IMPULSION

Des rumeurs sur son départ et son remplacement par le ministre de la Défense Alain Juppé ou l'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo avaient déjà circulé il y a deux semaines mais les révélations sur le voyage en Egypte de François Fillon avaient rendu tout départ impossible.

Le remaniement gouvernemental prévu selon une source gouvernementale après les cantonales des 27 et 27 mars pourrait donc être plus large que l'arrivée de trois secrétaires d'Etat afin de seconder les ministres de la Défense et de l'Intérieur.

Depuis la formation du nouveau gouvernement de François Fillon le 14 novembre dernier, le ministre de la Défense Alain Juppé s'occupe également des Anciens combattants. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux traite aussi de l'immigration.

Plusieurs noms circulent avec insistance, comme ceux des députés UMP Valérie Rosso-Debord, François Vannson, Marc Laffineur ou du Nouveau centre Jean-Christophe Lagarde.

Le Premier ministre, François Fillon, n'avait pas écarté, en décembre, des "ajustements" au gouvernement afin de répondre "à des manques" au sein de l'équipe gouvernementale et de calmer le mécontentement des centristes de l'UMP, grands perdants du remaniement du 14 novembre.

Pour l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, Nicolas Sarkozy doit donner une nouvelle impulsion à son quinquennat alors que les partis politiques échafaudent déjà leur projets pour la présidentielle et les législatives de 2012.

Jean-Pierre Raffarin a plaidé mardi sur Europe 1 en faveur d'une "initiative politique" du gouvernement fin mars.

"Je pense qu'il faudra une relance politique après les élections cantonales", a-t-il déclaré, avant de rappeler avoir été "toujours été favorable à un acte II du quinquennat".

"Ça peut être des remaniements, ça peut être des textes à l'Assemblée nationale, ça peut être des grands débats, ça peut être un Congrès", a expliqué le sénateur UMP de la Vienne.

Edité par Yves Clarisse

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 01:41

 

 

-mouammar-kadhafi-.jpg

 

 

 

Massacres des populations  Libyennes : Urgence d’un sommet extraordinaire de l’UA  et impératif de la responsabilité de protéger

 

La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) exprime sa profonde indignation face à l’utilisation d’une  violence disproportionnée,  aveugle et cruelle qui se manifeste par l’usage de balles réelles, d’armes lourdes et de bombardements aériens qui s’abat sur des populations libyennes qui manifestent pacifiquement pour le respect de leur dignité, de leurs droits fondamentaux et contre la confiscation du pouvoir et la corruption.

 Aujourd’hui, pour le dictateur libyen, sa famille et son clan,  tous les moyens sont bons pour s’agripper au pouvoir et pire, les déclarations du fils, Seïf Al-Islam, sont de ce point de vue sans ambigüité, et méritent d’être sérieusement traitées par la communauté africaine et internationale et notamment par le Conseil de Sécurité des Nations Unies et la Cour Pénale Internationale (CPI)  qui doivent impérativement agir avant qu’il ne soit trop tard. Les crimes de masses commis délibérément par le dictateur aux abois,  ses milices  et ses mercenaires, posent avec beaucoup d’acuité la question relative à la Responsabilité de Protéger le peuple libyen.

 En effet, depuis le 15 février dernier, le peuple libyen à l’instar de ceux de la Tunisie, de l’Egypte, de Bahrein, du Yemen, d’Algérie et du Maroc, sont  dans les rues et  manifestent contre des dictatures corrompues régnant des décennies durant sur des Etats devenus leur propriété et confondus à un patrimoine familial, clanique  et/ou  tribal.

 La RADDHO est très fortement préoccupée par le silence et l’inaction de l’Union Africaine (U.A) et des Chefs d’Etats Africains face à la situation qui prévaut en Libye et surtout le Maghreb arabe dont les implications géostratégiques dans la sous-région, sur le continent et sur le fonctionnement des institutions de l’organisation panafricaine, sont totalement  imprévisibles du fait même de l’influence politique et économique du Colonel Khadafi sur une bonne partie de pays du continent.

 

La RADDHO :

-          Condamne énergiquement la répression aveugle et cruelle dont les populations libyennes qui contestent pacifiquement pour le respect des droits fondamentaux de l’homme, de la dignité humaine et de la justice sociale ;

-          Demande à Mommar El Khadafi de cesser immédiatement le massacre des populations civiles et  d’engager  sans délai le dialogue  avec son opposition pour trouver les voies et moyens de quitter le pouvoir dans la dignité et l’honneur, s’il en reste ;

-          Appelle l’Union africaine, la Ligue Arabe et l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) à se démarquer clairement du dictateur Khadafi, en condamnant sans ambigüité le massacre perpétré sur le peuple libyen et en exigeant  l’ouverture d’une enquête internationale par les institutions africaines et internationales les plus appropriées ;

-          Interpelle les chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine pour qu’un sommet extraordinaire soit convoqué d’urgence afin d’examiner la situation en Libye, Egypte et en Tunisie, mais surtout leurs implications géopolitiques sur le continent et sur les institutions panafricaines ;

-          Invite le Conseil de Sécurité et la CPI à engager dans les meilleurs délais  des actions concrètes les plus appropriées pour que les crimes contre l’humanité ne restent pas impunis.

 

Fait à Dakar, le 22 février 2011

Le Président Alioune TINE

 

« VAE VICTIS* MOUAMMAR KADHAFI »

Kadhafi de tous les pays, dispersez-vous !

 

Il est des jours où l’actualité, malgré les horreurs qu’elle relaie en permanence, nous fournit des raisons pour croire que demain pourrait être différent. Oui, l’histoire se moque souvent des individus qui la considèrent comme un terrain vague sur lequel ils peuvent se soulager en toute impunité.

2011 est l’année de toutes les élections en Afrique. J’ai eu l’honneur de participer à l’animation de celle à laquelle le peuple centrafricain fut convié. Du solennel devoir citoyen nous sommes passés à un génocide electoral. Bien que tardive, je me réjouis de la décision prise par l’opposition pour boycotter le second tour et dernière étape de ce génocide electoral. Ce courage paiera si nous restons cohérent jusqu’au bout en refusant collectivement les strapontins offerts par les usurpateurs sortis des cahiers roses de Binguimale et en résistant individuellement aux tentatives de débauchage.

Nous avons assisté en observant ces élections à une fin de cycle aussi bien du côté de l’opposition que du côté du pouvoir sortant. L’empire qui a survécu malgré la restauration de la République en septembre 1979 vit ses dernières heures. Nous l’accompagnerons bientôt au cimetière de l’Histoire.

En effet une génération s’est levée avec ses espérances et se met en mouvement pour vivre ses rêves.

Pendant que le génocide electoral se préparait, le peuple tunisien s’est levé et Ben Ali s’en est allé.

Alors que le génocide electoral se déroulait, les Egyptiens ont dit : Moubarak dégage ! Et Tahrir Square a eu raison du sphinx.

Depuis que Mgr Pomodimo tente de ramener l’opposition aux urnes, les Libyens se sont levés et Kadhafi non seulement résiste, mais c’est l’Armageddon qu’il fait vivre à ses concitoyens. A l’heure où j’écris ces lignes, je suis convaincu que d’ici peu il partira et avec son départ sera inauguré un nouveau chapitre pour l’Afrique.

Dans une interview que j’avais accordé au Journal l’Indépendant(1) en Juillet 2007 à la question… Que vous inspire le dernier sommet de l’UA(2) ? Je déclarai : « Au-delà de l’aspect folklorique (cela a ressemblé à une pièce de théâtre), c’était une tragédie. J’ai parlé un jour de l’art de l’esquive. Ce qui s’est passé à Accra en est une parfaite illustration…… Cette cité d’Accra, terre par excellence du panafricanisme était l’endroit idéal pour relancer le panafricanisme. Mais cet idéal pour lequel se sont battus les Krumah et tous les pères du panafricanisme a été récupéré par des opportunistes, c’est cela le drame d’Accra et je le déplore. »

En effet le départ de Mouammar Kadhafi, loin de résoudre tous les problèmes africains participera  à  freiner certains fossoyeurs du continent et permettra surtout à la Commission de l’Union Africaine de travailler sereinement à la recherche des solutions aux maux structurel et infrastructurel qui minent l’Afrique. Kadhafi était non seulement un opportuniste mais c’était aussi et surtout un comique cruel. Avec la diplomatie du dollar, il était parvenu à prendre en otage le destin de plusieurs nations africaines et l’esprit de certains  brillants  cerveaux. Le roi des rois d’Afrique est parvenu avec sa volonté de réaliser coûte que coûte les Etats Unis d’Afrique à anesthésier les initiatives porteuses d’espoir pour le continent tel que le NEPAD.

Jusqu’au bout, il aura été fidèle à lui-même. Après 42 années de brimade et de frustration une majorité des Libyens ne se reconnaît plus dans le système alors la diplomatie du dollar vient en secours, et c’est au sud du Sahara que Mouammar est allé recruter ses supplétifs. Mon cœur saigne en voyant sur Internet ces vidéos montrant des subsahariens tués sur le territoire libyen en tentant de défendre ce régime qui a non seulement participé à l’installation de nombreuses satrapies au sud du Sahara mais aussi et surtout manifestait un comportement à la lisière du racisme envers les noirs qui se trouvaient sur son territoire pour des raisons économiques.

Lorsque j’ai entendu que l’aviation libyenne bombardait les Libyens, cela m’a rappelé cette période d’angoisse si proche de nous lorsque celle-ci était maîtresse du ciel centrafricain à la suite des hommes de Bemba au sol. Bangui aura donc servi de terrain d’exercice à l’aviation libyenne qui tire aujourd’hui sur ses propres concitoyens. L’histoire a fini par faire l’addition des conditions et au moment venu, celui qui pensait avoir le droit de vie sur les Centrafricains a pris les tortueux chemins de l’exil. Dommage que cela n’ait servi de leçon à ceux qui sont venus après.

Alors je n’ai pas envie d’attendre la chute officielle de Mouammar pour exprimer en public cette plénitude qui m’envahit de voir la fin de son cycle qui inaugurera un nouveau pour l’Afrique.

Maintenant et ça c’est entre nous :

ü  A tous ceux qui pensent que nous les autres Africains, qui avons la mélanine en plus ou qui mangeons du manioc sommes des peureux : ils se trompent ;

ü  A tous ceux qui pensent qu’il suffit de payer régulièrement les salaires, les bourses et les pensions : ils sont dans l’erreur ;

ü  A tous ceux qui pensent que c’est à eux que le ciel a remis le bail de nos pays : qu’ils regardent et méditent la fin d’Ali, de Moubarak, de Mouammar et un peu plus loin de Mobutu et Bokassa ;

ü  A tous ceux qui pensent qu’il faut rendre la violence spectaculaire afin d’euthanasier toute tentative d’aspiration à plus de liberté, de démocratie et de bien-être : nous sommes au 21ème siècle et les banlieues oubliées de la planète se raréfient ;

ü  A tous ceux qui pensent qu’une armée constituée de cousins, d’oncles,  de neveux, des gens du village ou du même coin peut garantir la pérennité : qu’ils sachent que les 20.000 gardes de Kadhafi ne suffisent pas face au soulèvement et à la détermination d’un peuple ;

ü  A tous ceux qui pensent qu’il faut absolument entrer à l’Elysée, au Quai d’Orsay, à la Maison Blanche ou payer gracieusement des conseillers et marabouts venus du nord pour assoir un pouvoir fort : les masses Africaines font la démonstration par A+B de l’endroit où se trouve le véritable pouvoir ;

ü  A cette Union Africaine que l’on n’entend pas sur les graves crimes commis en ce moment : vous serez tenus responsables pour non-assistance à peuple en danger ;

ü  A tous les complices endogènes ou exogènes, à toutes les élites, à tous ces opposants instables sachez que la vraie ELITE, c’est la masse ;

ü  A tous les brimés, martyrisés. A tous ceux qui souffrent dans le silence et l’indifférence : la flamme de la liberté s’est allumée à Tunis, faisant lui traverser le continent.

Alors ! Avant que tu ne tombes officiellement Mouammar, j’associe ma voix à toutes les autres qui exigent la mise en place d’un tribunal international pour te juger, tes enfants et tous ceux qui t’ont permis de provoquer cette longue nuit sur la Libye qui a duré 42 années. Avant de te faire harakiri car je ne te vois pas réfugié politique en paix quelque part, appelles tes autres amis fossoyeurs de l’Afrique et dis-leur de se disperser ou de se reformer.

Une chose est sûre, c’est que ni toi, ni tes enfants et encore moins tes collabos ne jouiriez de tes 82 milliards de dollar. Par contre tes milliers de cadavres te poursuivront que ce soit en enfer ou au paradis.


Alors vae, VAE VICTIS MOUAMMAR KADHAFI.

Clément BOUTE-MBAMBA 

1 : Interview accordée le 26 juillet 2007 après le sommet de l’Union Africaine d’Accra du 29 juin 2007.

2 : http://lindependant-cf.com/Clement-BOUTE-MBAMBA-Si-ce-dialogue-national-se-deroule-ce-sera-un-deni-de-democratie-et-de-Justice_a132.html?print=1

*Expression latine signifiant : Malheur aux Vaincus.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 00:16

 

 

104613.jpg

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 22 Février 2011 15:11

Le gouvernement centrafricain vient de prendre en compte la préoccupation sécuritaire de la population de la ville de Birao. Un détachement militaire d’environ 300 hommes vient d’être envoyé dans cette ville stratégique de l’extrême nord-est de la Centrafrique.

Selon des sources militaires, ces hommes auront pour mission la sécurisation de la ville et le renforcement de la position de quelques centaines de soldats de la région militaire de la Vakaga, en poste à Birao.

Le 14 février dernier, la population de Birao a manifesté son inquiétude à l’annonce du retrait des éléments de l’armée tchadienne. Cette force tchadienne s’était déployée en renfort aux FACA (Forces armées centrafricaines) depuis le mois de novembre 2010, pour chasser les rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux du rebelle tchadien Mahmath Nouri, qui avaient attaqué et occupé Birao le 24 novembre dernier.

Le déploiement d’un fort contingent de l’armée centrafricaine est un soulagement pour la population de cette ville, fréquemment victime des attaques à répétition des groupes armés identifiés ou non. Il faut d’ailleurs rappeler qu’en pleine campagne électorale, 2 candidats à la députation membres du MLPC (Mouvement de libération du peuple centrafricain) étaient tombés dans une embuscade tendue par les éléments rebelles de la CPJP dans la région. Ils avaient été battus, dépouillés de leurs biens et leur voiture saisie.

En même temps que l’arrivée de ces renforts pour sécuriser la ville, le gouvernement annonce également l’envoi prochain à Birao de personnel médical qualifié. Le ministère de la Santé publique et de la Population va envoyer dans les prochains jours, une nouvelle équipe pour le fonctionnement de  l’hôpital préfectoral. Suite à l’attaque et à l’occupation de la ville en novembre dernier seuls deux agents étaient restés, un assistant de santé et un assistant accoucheur. Le médecin-chef avait été tué par les rebelles.

 

 

Des relais communautaires pour promouvoir les Droits de l’Homme

Radio Ndéké Luka Lundi, 21 Février 2011 13:54

L’ONG Mercy Corps s’engage  à appuyer l’avancement  des  Droits  de l’homme en Centrafrique. Elle a ouvert ce 21 février 2011 à Bangui, un atelier de formation des cadres des ONG des Droits de l’Homme, sur les techniques de plaidoyer.

L’objectif de la formation est de renforcer les capacités de ces ONG à mener des actions efficaces de plaidoyer en faveur des personnes victimes des différentes violences ou injustices sociales.

Selon Ousmane Kabelet Camara, gestionnaire de projet à Mercy Corps en Centrafrique, l’ONG « entend renforcer la capacité des organisations de défense des Droits de l’Homme afin de les rendre capable d’interagir avec le gouvernement tant au niveau national qu’international ». Pour lui c’est aussi pour « la valorisation des Droits de l’homme, pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens et pour interagir dans le cadre de la bonne gouvernance ».

Durant la formation, les participants seront outillés sur les techniques de recherche et de plaidoyer. Ils auront à l’issu de la formation à produire un travail sur le terrain afin d’avoir et de créer des relais communautaires qui prendront en compte ces questions des droits de l’Homme.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 00:11

 

 

Jean-Pierre-Vidon.jpg

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 22 Février 2011 15:01

Un lot d’équipements informatiques a été remis par l’ambassade de France à Bangui à l’Ecole Inter-Etats des Douanes de la CEMAC (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale). La cérémonie de remise de don s’est déroulée dans la matinée du 22 février 2011 dans l’enceinte de l’établissement en présence de nombreuses personnalités.

Dans son allocution, Jean-Pierre VIDON, Ambassadeur de France, a déclaré que la cérémonie était une illustration du « soutien de la France au processus d’intégration régionale dans lequel sont engagés les six Etats membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale. » Il s’agit, a-t-il encore expliqué d’un  appui ciblé d’une valeur de 17. 710. 834 F CFA, soit près de 27 000 euros.

Cette dotation est composée de 10 ordinateurs de bureau, 2 ordinateurs portables, 9 onduleurs, une imprimante réseau, un commutateur réseau, un photocopieur, un vidéoprojecteur, un scanner, 10 logiciels anti-virus, et deux climatiseurs.

En complément à cet appui matériel, l’ambassadeur de France à Bangui a confirmé qu’il est également prévu au cours de cette année, la venue de plusieurs missions de professionnels de la Douane française, qui pourront ainsi rendre optimales les formations dans cette école régionale.

 

NDLR : C’est une misère ! La modicité et la nature de ce don ne sont pas dignes d’un pays comme la France qui a tant d’années de relations d’amitié et de coopération avec la RCA. Si les douanes centrafricaines étaient mieux gérées, elles auraient largement les moyens de s’offrir plusieurs fois ce que l’ambassade de France leur a remis.  

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 00:06

 

 

Tiangaye

 


(Le Confident 22/02/2011)

 Après avoir rejeté les requêtes en annulation formulées par les trois candidats aux élections présidentielles du 23 janvier, la Cour constitutionnelle attend siéger sur d’autres recours concernant, cette fois-ci, les législatives, bien que l’opposition politique et les candidats de la mouvance Patassé aient décidé de boycotter le 2eme tour du scrutin.

C’est le cas de la requête du candidat aux élections législatives dans la circonscription électorale du 4eme arrondissement et président de la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS), maître Nicolas Tiangaye, qui s’est fait battre aux urnes par François Bozizé à l’issue des résultats publiés le 06 février 2011 par la CEI. Convaincu d’avoir été floué par le régime au pouvoir qui a procédé à des fraudes massives en règle pour arracher cette victoire, Nicolas Tiangaye a saisi la Cour constitutionnelle d’une requête par le biais de son conseil, maître André Manguéréka, aux fins d’annulation du scrutin législatif du 23 Janvier 2011 dans la circonscription électorale du 4eme Arrondissement de Bangui. Entre autres motifs invoqués et développés dans son mémoire ampliatif, l’irruption des forces de l’ordre avec armes dans les bureaux de vote en violation de l’article 71 du Code électoral, le nombre très élevé de personnes non inscrites sur les listes électorales ayant voté par dérogation sans justificatifs au mépris des dispositions légales du code électoral, le refus des membres des bureaux de vote et des responsable de la CEI locale de mettre à sa disposition certains documents de vote.

Fraudes massives dans le 4e

Pour étayer ses prétentions, le requérant cite des exemples concrets notamment le cas du superviseur de la CEI du Centre de vote de MANDABA, François Tomokoa. Selon le candidat Nicolas Tiangaye, ce dernier « avait procédé le Lundi 24 Janvier 2011 à la substitution des enveloppes contenant les procès-verbaux des opérations électorales en présence de tous les membres des bureaux de vote venus toucher leurs per diem à la CEI locale à la mairie du 4ème Arrondissement ».

Ces faits, selon le requérant, sont attestés par des personnes présentes suivant procès-verbaux d’Agent d’Exécution. La requête est essentiellement dirigée contre la Coordination Nationale de la CEI représentée par son Président et le candidat du Parti KNK aux élections législatives François Bozizé Yangouvonda. Loin d’être descriptif, le mémoire ampliatif du requérant a développé les points de droit soulevés dans la requête introductive d’instance en s’articulant autour de deux axes à savoir l’exception préjudicielle de destitution et l’annulation du scrutin. Maître Nicolas Tiangaye attend de la Cour Constitutionnelle qu’elle tranche à titre préjudiciel une question « inédite » liée au statut juridique de Monsieur François Bozizé.

En effet, proclamé élu président de la République par cette même cour le 1er Février 2011, François Bozizé tombe immédiatement sous le coup de l’article 23 de la Constitution qui stipule : « la fonction de Président de la République est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction publique, de tout mandat électif, de toute activité lucrative sous peine de destitution ». Par conséquent, la Cour Constitutionnelle violerait le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs en conférant à une seule personne l’exercice du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif quand on sait que cette haute juridiction de la République interprète la Constitution et veille son respect scrupuleux. La violation de la règle de non cumul des fonctions édictée par l’article 27 de la Constitution est absolue et est sanctionnée par la destitution du Président de la République. Il convient également de noter que l’option entre, d’une part, un mandat parlementaire et, d’autre part, une fonction ministérielle ou toute autre fonction publique non élective proposée au député nommé au Gouvernement ou à une fonction de gestion d’une entreprise publique, n’est pas applicable au Président de la République.

Cumul de fonctions anticonstitutionnel

En somme, le candidat Nicolas Tiangaye demande à la Cour Constitutionnelle d’ordonner avant dire droit une enquête sur les irrégularités et les fraudes constatés lors des élections législatives dans la circonscription électorale du 4ème arrondissement de Bangui. De dire, à titre préjudiciel, que le cumul des fonctions de Président de la République et de député est prohibé par l’article 23 de la Constitution et destituer François Bozizé de ses fonctions de Président de la République ou, à défaut, invalider son mandat de parlementaire. Il demande enfin, à titre principal, de constater que le scrutin législatif du 23 janvier 2011 dans la circonscription du 4ème arrondissement de Bangui est entaché de fraudes et par conséquent annuler les élections législatives de ladite circonscription avec toutes conséquences de droit. La Cour Constitutionnelle pourrait-elle faire droit à cette demande qui pèse sur elle comme l’épée de Damoclès ?


A. Bakiki

© Copyright Le Confident

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique