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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 03:48

 

 

libye-carte.jpg

 

 

par Chronakis  03/05/2011 - 22:36 LeMatin.ch (http://www.lematin.ch)

Jusqu’à présent, seul le transfert de la mer Noire vers la Méditerranée du porte-avions américain «USS Enterprise» a véritablement fait la une des médias. Mais le déploiement naval dans les eaux internationales de la Libye rassemble déjà près de quarante bâtiments de guerre de douze pays.

La France a par exemple envoyé son bâtiment de projection et de commandement «Mistral» ainsi que les frégates «Georges-Leygues» et «Tourville». L’Allemagne a dépêché sur la zone deux frégates, ainsi qu’un pétrolier ravitailleur «Berlin». La marine italienne a, elle aussi, mobilisé d’importants moyens, avec cinq navires.

D’autres bâtiments sont venus de beaucoup plus loin, détachés de leur mission de la lutte contre la piraterie au large de la corne d’Afrique. C’est le cas de la frégate chinoise «Xuzhou» et du destroyer lance-missiles sud-coréen «Choi-Young». Pour sa part, l’Inde a décidé de déployer deux frégates de Delhi, ainsi que le transport de chaland de débarquement «Jalashiva».

Cette impressionnante armada a pour mission première de permettre l’évacuation des réfugiés arrivés en Tunisie, où la situation devient critique: 100.000 personnes sont sur place, 10 000 à 15 000 arrivent chaque jour mais dans le même temps, seulement 3000 en repartent. Une partie des moyens navals engagés doit servir à rapatrier ces réfugiés par la mer, notamment en Egypte.

Toutes les options ouvertes

 

Reste que la puissance de feu déployée par la coalition internationale qui est en train de se mettre en place – un porte-avions, deux porte-hélicoptères, six destroyers, etc. –, paraît disproportionnée pour une opération en Tunisie ou à l’Est de la Libye seulement.

«Pour ce genre de mission, on pourrait se contenter d’affréter des ferries», estime l’expert militaire Alexandre Vautravers. L’instauration d’un embargo sur les armes ou d’une no-fly zone ne justifie pas non plus un tel déploiement. Selon le directeur du Département de Relations Internationales de l’Université Webster, à Genève, on se prépare à l’ouverture de force d’un corridor humanitaire en Libye. «L’engagement de bâtiments comme Kearsarge ou le Mistral, coûte très cher. S’ils ont été déployés, c’est pour parer à toute éventualité.»

Le «BPC Mistral», par exemple, est une véritable «ville flottante». Long de 199 mètres, il peut emporter jusqu’à 16 hélicoptères et transporter des chalands de débarquement (4 CTM pour le Transport de Matériel ou 2 LCAC, engins de débarquement sur coussin d’air). Quant au porte-hélicoptères «USS Kearserge», il héberge actuellement 48 hélicoptères et quelque 800 marines capables d’établir une tête de pont en Libye. En outre, d’autres navires, actuellement engagés dans une mission d’entraînement de l’OTAN en Espagne, devraient rejoindre la zone.

En cas d’affrontement direct, l’armée libyenne ne ferait pas le poids. Officiellement, elle compte certes 76 000 hommes, mais personne ne peut dire précisément combien ont déserté. Quant à ses 370 avions de combat selon les estimations les plus élevées, il faut savoir que la plupart sont délabrés. «Il serait déjà étonnant que la moitié soit en mesure de voler», explique Alexandre Vautravers. «Seule une trentaine d’avions sont opérationnels», estime pour sa part Albert Stahel, directeur de l’Institut pour les études stratégiques de Wädenswil.

  Des militaires britanniques pour conseiller les insurgés

Le plus grand danger pourrait donc venir des missiles sol-air et sol-mer de fabrication russe, française et chinoise dont disposent les troupes loyales au colonel Kadhafi. Pour les neutraliser, une intervention plus massive, au sol, serait nécessaire.

Seulement voilà, il semble exclu que des soldats occidentaux s’engagent de façon durable en Libye. Il faut donc soutenir autant que possible l’opposition. Selon le Guardian de samedi, des experts britanniques dépêchés à Benghazi encadreraient déjà le commandement des forces rebelles.

Mais pour Albert Stahel, le coup de pouce décisif viendra d’ailleurs: «Des missiles de croisière seront tirés par les sous-marins français et américains sur les QG de Kadhafi, c’est couru d’avance.»

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 03:40

 

 

Bozizé dégage

 

 

Bangui, dimanche 6 mars 2011 (Xinhua) - Des leaders de l’opposition de la République centrafricaine ont créé vendredi soir un "Front pour l’annulation et la reprise des élections de 2011" pour poursuivre leurs actes de contestations des résultats des élections de 2011.

Avec ce front, ils visent également à obtenir la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et sa recomposition, sensibiliser et mobiliser l’ensemble de la population centrafricaine en vue d’atteindre ces objectifs, a expliqué Simplice Kodégué, porte-parole d’Ange Félix Patassé, ex-président et candidat malheureux des élections du 23 janvier dernier.

D’autres signataires de l’acte de naissance du front comprennent Martin Ziguélé du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), Louis Pierre Gamba et Emile Gros Raymond Nakombo du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), Nicolas Tiangaye (coordonnateur du CFC) ainsi que d’autres leaders de l’opposition.

Les résultats de la présidentielle et des législatives du 23 janvier, donnant le président sortant François Bozizé vainqueur dès le premier tour à 64%, ont été proclamés le 12 février dernier par la Cour constitutionnelle.

(Xinhua)

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 03:32

 

 

 

drapeau françafricain

 

 

3 mars 2011

Raphael Granvaud

 En proposant le 11 janvier dernier, de mettre le « savoir-faire » français au service de Ben Ali, Michèle Alliot-Marie n’a fait que rappeler une composante essentielle de la coopération militaire française. 

Apostrophée sur la violence de la répression du régime Ben Ali, alors qu’on compte déjà 52 morts, la ministre des Affaires étrangères d’alors, Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la Défense, a chaleureusement exprimé devant les députés et les caméras de télévision toute la compassion due aux victimes : « Cela montre le bien-fondé de la politique que nous voulons mener quand nous proposons que le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type. »

Si cette réponse est désormais passée à la postérité, c’est essentiellement parce que les manifestants ont finalement réussi à « régler la situation sécuritaire » d’une bien meilleure manière, mais qui n’est pas précisément celle qu’avaient escomptée nos dirigeants. Le tollé qu’elle a provoqué est évidemment réjouissant pour ce qu’il contient d’empathie et de solidarité vis-à-vis des révolutionnaires tunisiens, mais il révèle aussi a contrario la méconnaissance ou l’indifférence habituelle à l’égard de la coopération de la France en matière de « sécurité ».  

Gageons que MAM a dû être la première surprise des réactions provoquées par ses propos, dans la mesure où elle ne faisait que rappeler ce que la France pratique depuis déjà fort longtemps et que les manifestations d’orgueil tricolore à l’égard de cette politique abondent, en particulier dans les publications du ministère de la Défense ou des Affaires étrangères.  

Un héritage colonial…  

Au moment des indépendances, quand la France prend en charge la formation des armées de ses anciennes colonies, la coopération militaire française vise d’une part la formation de forces militaires traditionnelles ou de forces spéciales (gardes présidentielles ou « républicaines », services de renseignement et d’action clandestine, milices, escadrons de la mort…), mais propose aussi des techniques et une doctrine en matière de contrôle des populations.  

Cette formation, qui découle directement des théories et de la pratique de la guerre dite « révolutionnaire » ou « contre-insurrectionnelle », qui place au centre la question de la lutte contre « l’ennemi intérieur » et les « éléments subversifs », s’appuie notamment sur le développement de gendarmeries africaines, toutes formées à l’image de la gendarmerie française. Cet outil est considéré comme particulièrement performant dans la mesure où il peut mener simultanément des activités de police, de renseignement et le cas échéant « monter en force », c’est-à-dire recourir à des moyens militaires.  

Après l’avoir dirigé au Cameroun, en contexte de guerre, contre les insurgés de l’UPC, le lieutenant-colonel Maîtrier est chargé, fort de son expérience, de le mettre en place au Gabon. Les autres dictatures françafricaines suivront.  

… au service de l’ordre…  

Qu’il s’agisse de forces d’occupation, comme en Afghanistan, ou qu’il s’agisse de coopération militaire au service d’un Etat étranger, les officiers de gendarmerie français voient dans leurs offres de service « une indéniable valeur ajoutée en matière de gestion des troubles à l’ordre public » [1  ] au regard de la coopération militaire proposée par les Américains par exemple, du fait précisément de l’expérience coloniale de l’armée française.  

Ainsi, pour reprendre quelques exemples révélateurs, dont certains ont déjà été mentionnés dans Billets d’Afrique : en 1995, un soutien accru aux forces de police et de gendarmerie africaines était justifié par le ministère de la Coopération au nom de « la montée de la criminalité et de l’agitation sociale dans de nombreux pays » [2  ].  

En 2000, la gendarmerie est encore définie comme « l’un des axes prioritaires » de la coopération militaire en Afrique pour le « maintien de l’ordre » [3  ]. C’est d’ailleurs cette même année qu’est créée, au Cameroun, une école nationale à vocation régionale [4  ] baptisée Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre (CPTMO), dont l’existence est ainsi justifiée par les militaires français quelque temps plus tard, précisément l’année des émeutes anti-Biya au Cameroun en 2008, : « Avec une urbanisation sans cesse croissante, la rue s’est progressivement transformée en un espace privilégié où s’affrontent l’ordre et le désordre », (Frères d’Armes n°261, 2008, revue de la coopération militaire française). Comme on le sait, on comptera des dizaines de morts et des milliers d’arrestation dans les rangs du « désordre ».  

En août 2004, la France signait également avec la dictature gabonaise des conventions de partenariat, dont l’un des axes avait pour objectif de « faciliter la montée en puissance de la gendarmerie mobile pour prévenir tout trouble à l’ordre public susceptible d’intervenir dans le pays à court ou moyen terme », selon le communiqué de l’époque [5  ].  

« Les offres de services françaises s’exportent aujourd’hui bien loin de leur berceau originel. » Le Monde (18 février) nous apprenait ainsi récemment que la France avait formé les forces réprimant la contestation au Bahreïn : « La coopération privilégiée établie depuis quatre ans avec la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité CRS a permis d’accompagner la professionnalisation des unités anti-émeute et d’améliorer la gestion des foules, dans un archipel où il n’est pas rare que les manifestations dégénèrent », précise encore le député UMP Jean-Luc Reitzer, auteur du rapport [sur cette coopération]. « La France mène assez couramment des accords de coopération de sécurité intérieure », rappelle l’élu, citant « la Slovénie, l’Albanie, Israël ou la Libye, également en proie à un mouvement de protestation durement réprimé ».  

Depuis le 16 mars 2009, la coopération militaire a d’ailleurs absorbé officiellement les prérogatives de la coopération en matière de police jusque-là gérée par le SCTIP (Service de coopération technique internationale de police) qui dépendait du ministère de l’Intérieur.  

Le discours justifiant la confusion entre ces deux domaines et l’exportation du « savoir-faire » français emprunte par ailleurs certains de ses arguments à la rhétorique antiterroriste légitimant la participation française à la guerre en Afghanistan : « Dans un contexte international complexe où des menaces influant directement sur la sécurité intérieure naissent et se développent loin de nos frontières, la coopération internationale doit toujours être plus performante », (Frères d’Armes n°258, 2008). Si le contexte est complexe, la pensée reste très simpliste.

…et repeint aux couleurs des droits de l’homme  

Bien sûr, même si la référence aux théoriciens et praticiens de la « guerre révolutionnaire » n’est pas abandonnée, notamment en matière de conflits dits « asymétriques », ou « au sein des populations », la coopération militaire française n’oublie jamais désormais d’afficher « le respect des droits de l’homme », ou des « citoyens » ou de « l’Etat de droit » ou de la « démocratisation » au nombre des principes qu’elle entend promouvoir par ses formations.  

Comme l’écrit un philosophe du maintien de l’ordre français : « Il était nécessaire de trouver un juste équilibre entre la préservation de l’ordre public et le respect des libertés individuelles. De ce fait, la philosophie du maintien de l’ordre a évolué vers un concept plus moderne dans lequel le manifestant n’est plus perçu comme un citoyen momentanément égaré. C’est la naissance du concept de “maintien de l’ordre à visage humain” », (Frères d’Armes n°261, 2008). Mais dans la pratique, ce sont les principes démocratiques qui sont fréquemment « égarés », car l’équilibre est évidemment impossible entre « respect des libertés individuelles » et « maintien de l’ordre » dès lors que cet ordre est injuste, arbitraire, autoritaire, illégitime et contesté par la population…  

En fait, il s’agit simplement pour les militaires français, d’éviter d’être associés publiquement à des formes de répression trop violentes, mais la fonction reste bien la même : soutenir les régimes en place, dans une logique à la fois commerciale, par la vente des équipements et des services français, surtout hors du « pré carré » et poursuivre une politique d’influence, voire d’ingérence, surtout dans le « pré carré ».  

Tant que les débordements ne sont pas trop voyants, la coopération se poursuit. Ainsi par exemple, la coopération militaire française a été (provisoirement) suspendue après le massacre du stade de Conakry, le 28 septembre 2009, mais maintenue au Cameroun après la répression très peu médiatisée de février 2008. De même pour Madagascar, on se contente de noter qu’« à la lumière des évènements de 20-00-, malheureusement réitérés en -2009, il apparaît nécessaire de se pencher sur le concept du maintien de l’ordre et de l’intervention » (Frères d’Armes n°261, 2008), mais la formation des forces spéciales de la gendarmerie se poursuit, ainsi qu’à Djibouti où une unité de 150 hommes « hautement opérationnelle, [a reçu] le renfort du major Pacheco, spécialiste françaises techniques commando » pour « le maintien de l’ordre et l’intervention », (Frères d’Armes n°253, 2008).

  Matraque électoral pour dictateur  

La France, en même temps qu’elle incitait les dirigeants africains « amis de la France » à promulguer des scores électoraux « raisonnables » au moment de leur réélection, s’est d’ailleurs fait une spécialité dans la formation de forces aptes à gérer les « crises postélectorales » (c’est-à-dire les émeutes qui ne manquaient pas de suivre certaines mascarades électorales) sans pour autant recourir aux massacres, un prérequis pour bénéficier de la passivité de la « communauté internationale ». On retrouve ici exactement le sens de la proposition de Michèle Alliot-Marie à Ben Ali.  

Ainsi par exemple en 2005, la France formait une force spéciale anti-émeute contre « les violences pré et post-électorales » au service d’Idriss Déby au Tchad [6  ]. Un peu plus tard au Togo, après avoir renforcé la formation et les dotations à la gendarmerie togolaise en vue des élections législatives puis présidentielles (« sécurisation des cycles électoraux », en langage de coopérant militaire, ce qui permet de le comptabiliser en aide publique au développement), la France a contribué au « processus de démocratisation » à côté des autres partenaires européens en prenant en charge la formation d’une « Force sécurité élection présidentielle », la FOSEP, composée de 6000 policiers et gendarmes, qui a permis à Faure Eyadéma, au lendemain de sa « réélection », de réprimer les partisans de Jean-Pierre Fabre sans répéter les massacres qui avaient accompagné son coup d’Etat en 2005.

A la cérémonie de dissolution de cette force, le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel Atcha Titikpina, impliqué dans les massacres de 2005, expliquait que l’expérience togolaise de sécurisation électorale ferait école au sein de la CEDEAO (Xinhua, 24 avril 2010).  

Ironie de l’histoire, il y a un peu plus d’un an, La Lettre du Continent (n°596) signalait, alors que le climat diplomatique entre Paris et Abidjan s’était réchauffé, que « les militaires français dispensent quelques formations gratuites à leurs frères d’armes ivoiriens : des exercices de maintien de l’ordre et de contrôle des foules. Très utile à l’approche du scrutin… ».  

Etrangement, ils ne s’en vantent pas beaucoup aujourd’hui…

 

__________________________________________________

 

[1  ] Colonel Franceschi, « Concept Recamp, PESD et Gendarmerie », Revue Défense nationale n°7, juillet 2005.

[2  ] La Lettre de la rue Monsieur (du ministère de la Coopération) n° 63, mai 1995, cité par Comi M. Toulabor, « La France : souteneur de la dictature au Togo, in Billets d’Afrique n°122, février 2004.

[3  B. Cazeneuve, Rapport d’information n°3394 sur « La réforme de la coopération militaire », 20 novembre 2001, p. 56.

[4  ] La France a créé une quinzaine d’ENVR dans différents pays africains, qui constituent un élément important de son dispositif de coopération militaire.

[5  V. Sègre, « Bongo en campagne », Billets d’Afrique n°140, octobre 2005.

[6  ] TchadForum, 12 juin 2005, cité par Billets d’Afrique n°137.

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 01:44

 

 

centrafrique

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE RELATIF A UN PROJET D'ENLEVEMENT ET    D'ASSASSINAT

 

Dans la matinée du 04 Mars 2011, le libérateur Abdoulaye, adjoint du Capitaine Eugène NGAÏKOISSET, officier des FACA d’origine Tchadienne, habitant derrière le bar amical situé dans le 3e arrondissement de Bangui, aurait réuni à son domicile son escadron de la mort au sujet d’une mission spéciale d’enlèvement et d’assassinat commandité au plus haut niveau de l’Etat concernant :

1.   Monsieur Guy Simplice KODEGUE, Porte-Parole du Président PATASSE ;

2.   L’aide de camp du Président du MLPC, Martin ZIGUELE ;

3.   Une personnalité politique dont l’identité n’a pas été révélée.

Le libérateur Abdoulaye séance tenante aurait également mis en œuvre les stratégies de repérage des indices pouvant lui faciliter l’exécution de sa macabre mission d’enlèvement et d’assassinats.

Aussi, de ce qui précède, nous tenons à prendre à témoin le peuple Centrafricain tout entier et la Communauté Internationale.

 

Fait à Bangui, le 06 Mars 2011

 

Le Porte-Parole

 

Guy Simplice KODEGUE

 

 

NDLR : Le  "libérateur" Abdoulaye de la garde présidentielle dont il est question dans ce communiqué est celui-là même qui avait récemment sévi à Carnot avant, pendant et après les élections du 23 janvier en s'illustrant surtout par de nombreux passages à tabac de collecteurs de diamant à qui il a extorqué également beaucoup d'argent.  

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 23:36

 

 

Patasse.jpg

 

 

Bangui, 5 mars (C.A.P) - L'ex-président Ange-Félix Patassé a été admis d'urgence à la clinique Chouaib ce samedi 5 mars en fin d'après-midi à la suite d'un malaise dont il a subitement été victime a-t-on appris d'une source proche de sa famille. En début de soirée ce samedi, son état se serait subtantiellement amélioré toujours selon une source proche de son entourage qui a même ajouté qu'il se serait notamment alimenté.  

 

Le refus opposé à certaines personnalités venues pour lui rendre visite par l'équipe médicale qui avait pris en charge l'ancien président donne à penser que l'état dans lequel il avait initialement été conduit à la clinique était d'une certaine gravité dit-on également dans son entourage qui n'hésite pas à faire un lien entre l'état du célèbre malade et les récentes tracasseries dont il était l'objet par son entourage interposé de la part du pouvoir bozizéen. 

 

La police politique avait en effet effectuée une descente musclée au siège de la coordination de sa campagne électorale à la recherche d'armes de guerre dit-on, fouilles qui s'étaient révélées infructueuses mais qui avaient néanmoins entraîné l'arrestation de cinq personnes présentes sur les lieux. Quatre seront relâchées quelques jours après sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles mais la cinquième personne serait toujours détenue jusqu'à présent.

 

L'arrestation dans des conditions rocambolesques par la gendarmerie en compagnie d'un élément de la FOMAC et un pasteur le 1er mars dernier de Armel Ningatoloum Sayo, responsable de la sécurité de Patassé et un des fils de son actuelle épouse, serait la goutte d'eau qui  aurait sérieusement donné des soucis à l'ancien président, ce qui serait la cause de ses ennuis de santé ose-t-on avancer dans l' entourage de l'ex président. 

 

Il y a lieu de rappeler qu'Ange Félix Patassé a eu 76 ans le 25 janvier dernier. Il a signé il y a à peine vingt quatre heures la plate-forme du Front pour l'Annulation et la Reprise des Elections du 23 janvier 2011 (FARE) aux côtés des leaders du Collectif des Forces du Changement (CFC) notamment Emile Gros Raymond Nakombo, Martin Ziguélé etNicolas Tiangaye, candidats aux dernières élections préésidentielles et législatives transformées par Bozizé et le KNK en une véritable et honteuse mascarade.   

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 23:33

 

 

RCA

 

Source: Brookings Institution 28 Fev 2011


Résumé exécutif

Les populations actuellement déplacées à l’intérieur de la République Centrafricaine (RCA), soit un total estimé à 200.000 personnes, font face à de graves problèmes de protection et d’assistance, notamment l’insécurité persistante et des besoins urgents en nourriture, eau et hygiène, santé et abri adéquat. Un grand nombre d’enfants manquent d’accès à l’éducation depuis plusieurs années. Bien que certaines personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) soient retournées chez elles, la vaste majorité des PDI attend une solution durable à leur déplacement, tandis que de nouveaux déplacements ont toujours lieu jusqu'à ce jour.1 Les conditions de vie des PDI restent précaires et préoccupantes; toutefois, le problème est toujours peu connu hors du pays.

L’État Centrafricain a oeuvré au cours des dernières années pour répondre au phénomène du déplacement à travers plusieurs mesures, parmi lesquelles: la signature, suivie de la ratification, du Pacte des Grands Lacs et ses deux Protocoles relatifs aux PDI, la signature de la Convention de l’Union Africaine relative aux PDI (Convention de Kampala), l’établissement d’un Comité National, ainsi que le soutien apporté aux deux visites effectuées dans le pays, en 2007 et 2010, par le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour les Droits de l’Homme des PDI (RSG-PDI). Plus généralement, l’État est bien avancé quant à la ratification des instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de lhomme, ainsi que ladoption de plusieurs lois nationales dans ce domaine.

Pourtant, il reste à assurer l’intégration dans le cadre normatif national certains instruments internationaux et régionaux. Conscient de ce besoin en ce qui concerne les droits des PDI, l’État Centrafricain s’est engagé à entreprendre un audit du cadre juridique et politique national existant en vue d’identifier les lacunes et d’harmoniser ce cadre normatif avec les Protocoles des Grands Lacs relatifs aux PDI et les Principes directeurs des Nations Unies relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur pays. En fait, un tel examen des lois et politiques nationales est conforme aux obligations de l’État selon les Protocoles des Grands Lacs relatifs aux PDI, ainsi que la Convention de Kampala. Il est à noter que l’État Centrafricain est le premier pays en Afrique à prendre une telle initiative.

Suite à une demande du Gouvernement adressée au RSG-PDI, et avec l’accord et l’appui de l’UNHCR, une assistance technique a été fournie par le Projet Brookings-Berne afin d’entreprendre la compilation et l’analyse des lois existantes en RCA, et en particulier d’évaluer leur conformité avec les normes internationales, régionales et sous-régionales pour la protection des PDI. L’étude vise à fournir au Gouvernement et aux agences et ONG humanitaires des informations identifiant les lacunes légales qui empêchent les PDI d’exercer leurs droits, et à proposer des recommandations pour combler ces lacunes.

Afin de mettre le cadre juridique en RCA en conformité avec les normes internationales, régionales et sous-régionales relatives aux PDI, il est recommandé la mise en place d’un plan d’action comprenant deux volets: (1) modifier plusieurs lois nationales existantes afin de combler les lacunes, clarifier les zones d’ombres et/ou assouplir des règles générales créant des exigences faisant obstacle au respect des droits des PDI; et (2) rédiger et adopter une loi-cadre relative aux PDI. Ce rapport identifie les éléments essentiels d’un tel projet de loi relative aux PDI, ainsi que les amendements qu’il est recommandé d’apporter aux textes légaux existants.

L’auteur de cette étude espère que toutes les entités oeuvrant en faveur des PDI en Centrafrique, et en particulier le groupe de travail récemment établie avec la mission d’élaborer une loi cadre relative aux PDI, trouveront dans le présent document les orientations qui pourront guider leurs actions et leur permettre de mieux cerner et donc d’aborder les problèmes auxquels sont confrontés les PDI centrafricains.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 23:26

 

 

Khadafi-m

 

Moubarak Hosni

 

ben-ali-et-sa-femme

 

 

Source: www. challenges.fr  3 mars 2011 

Destitués, en voie de l'être ou contestés, les dirigeants du monde arabo-musulman ont accumulé les magots. Bien dissimulées, ces fortunes sont difficiles à récupérer après la chute des dirigeants.

De 20 à 50 milliards de dollars. C'est la fortune qu'aurait amassée en 42 ans à la tête de la Libye le colonel Kadhafi. Un pactole partagé avec ses sept fils et sa fille. L'estimation est difficile à vérifier. En effet, "Kadhafi ne fait pas de différence entre l'intérêt public et les siens, assure Ajmi Ridha, de l'ONG Arab Transparency Organisation. La Libye n'est pas un véritable Etat, la banque centrale n'est qu'une façade". Le clan se sert généreusement sur les ventes de pétrole et de gaz, dont la Libye est un gros exportateur via Tamoil, la compagnie nationale (sise aux Pays-Bas). Les fils Mohamed et Saïf al-Islam sont de toutes les affaires, énergie, distribution, télécoms. Et Kadhafi dispose d'un puissant fonds souverain, la Libyan Investment Authority, qui détient plus de 20 milliards de dollars de liquidités, des participations en Italie dans UniCredit, ENI et la Juventus de Turin.

Les informations sont plus précises concernant son ancien voisin, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali. Le reportage diffusé par la télévision de Tunis, le 19 février, a fait le tour de la planète. La toute nouvelle Commission nationale d'enquête sur la corruption inspectait le fastueux palais du président déchu et de son épouse, Leïla Trabelsi. Derrière une fausse bibliothèque étaient dissimulés deux énormes coffres bourrés de liasses de billets, dinars, euros et dollars en grosses coupures. D'autres coffres débordaient de colliers de perles, de rivières de diamant et de montres de haute joaillerie... Des images spectaculaires, qui montrent juste la partie émergée de l'immense fortune du clan Ben Ali-Trabelsi, cumulant des comptes en Suisse, en France et dans le Golfe, de belles adresses à Paris et des propriétés en Argentine et au Canada.

Main basse sur l'économie

Mais le gros du magot, amassé en 23 ans de règne et estimé à 5 milliards de dollars, provient surtout de la mise en coupe réglée de pans entiers de l'économie. La famille du dictateur a récupéré des participations à bas prix dans les entreprises, s'est invitée au capital des filiales de groupes étrangers. "Une stratégie de mafia, note Maud Perdriel-Vaissière, de l'association Sherpa, spécialisée dans la lutte contre les flux financiers illicites. Mais "l'avantage" est que 80 % des actifs sont immobilisés dans des entreprises tunisiennes. Les nouvelles autorités peuvent récupérer les biens acquis dans des conditions douteuses." Le gouvernement a d'ailleurs annoncé des saisies, ce qui pourrait aboutir à la nationalisation d'Orange Tunisie, détenu à 51% par Marouane Mabrouk, un gendre de l'ex-président.

D'autres dictateurs, tout aussi avides, sont plus malins. Prête-noms et hommes de paille, holdings offshore et banques discrètes dans des paradis fiscaux, ils usent de toute la panoplie du bon gestionnaire d'argent sale pour dissimuler leurs avoirs. Ainsi, ceux de Hosni Moubarak, chassé après trente ans au pouvoir en Egypte, se prêtent à tous les fantasmes. Des chiffres astronomiques, de 40 à 70 milliards de dollars, sont cités, mais les expertises sérieuses font état d'un patrimoine de 2 à 5 milliards. Moubarak aurait profité, dans les années 1980, de sa position dans l'armée pour toucher des commissions sur les contrats d'armement et ses fils, Alaa et Gamal, auraient fait leur pelote en achetant pour une bouchée de pain des terrains militaires revendus à prix d'or à des promoteurs. Mais les rumeurs sur des participations prises lors de l'implantation de sociétés étrangères (Vodafone, Hyundai, les restaurants Chili's) ont été démenties. Et impossible d'identifier des positions dans le capital de grandes entreprises égyptiennes. L'argent serait plutôt investi dans des fonds et dans le capital d'entreprises dans le Golfe et aux Etats-Unis. Les Moubarak détiendraient aussi des propriétés à Paris, Francfort, Madrid, Los Angeles, New York et Dubai. Pas évident de les localiser: ainsi, la magnifique demeure de Gamal dans le très chic quartier de Knightsbridge, à Londres, est-elle enregistrée au nom d'une compagnie du Panama...

"Ces autocrates arabes sont tous dotés d'un insatiable appétit de richesses, résume Maud Perdriel-Vaissière. Mais leur façon de s'enrichir dépend des ressources du pays. S'il n'y a pas de pétrole, il faut spéculer sur le foncier, s'arroger des participations ou prélever des commissions. Si l'or noir est là, il suffit de prélever sa part et de placer le cash. Ces dernières fortunes sont les plus liquides, donc les mieux cachées." Ainsi de celle, en Algérie, du président Abdelaziz Bouteflika, encore en poste malgré la contestation de la rue. Officiellement, il ne disposerait que de deux appartements à Alger. Mais, selon des opposants algériens, il aurait détourné avec les généraux une trentaine de milliards de dollars, placés du Liechtenstein au Brésil.

Les émirats du Golfe sont aussi sous pression, de Bahreïn à Oman. Mais, grâce au pétrole, l'émir du Koweït, affolé, a pu distribuer à chacun de ses sujets 3.600 dollars. Et en Arabie saoudite, le roi Abdallah, jusqu'alors connu pour les frasques dispendieuses de sa vaste parentèle, a distribué en urgence 35 milliards de dollars d'aides...

Les pays sans ressources naturelles n'ont pas cette soupape, tel le Yémen, où la grogne monte contre les prévarications du régime d'Ali Abdallah Saleh. La contagion gagne même les monarchies les plus stables. Comme la Jordanie, où le roi Abdallah II est critiqué pour le luxe dont s'entoure la reine Rania. Ou le Maroc, où certains s'agacent de l'affairisme de leur roi, Mohammed VI, qui, via son holding Siger, est présent dans les mines, l'agro-industrie, les télécoms, la distribution, le textile. Il aurait réussi à quintupler son héritage en 11 ans, à plus de 2,5 milliards de dollars.

Réactivité suisse

Partout autour de la Méditerranée, la contestation gagne et, outre la soif de liberté, c'est le pillage des élites qui attise la révolte, dans des Etats où 10 à 40% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour. Un mal endémique: selon l'économiste américain Raymond Baker, entre 20 et 40 milliards de dollars par an, issus de la corruption, sont détournés des pays en développement pour être transférés sur des comptes dans les pays occidentaux. D'après l'association CCFD-Terre solidaire, qui a fait l'inventaire d'une trentaine de dictateurs, entre 105 et 180 milliards de dollars seraient mis à l'abri.

Que faire, face à ces prédations à grande échelle? Tant qu'ils s'accrochent à leur pouvoir, les kleptocrates peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Et, même quand ils sont chassés, ils sont sûrs de garder une bonne part du butin. "Il suffit d'un clic pour transférer des capitaux dans un paradis fiscal, se désole Daniel Lebègue, président de Transparence International France. Or les gouvernements dépositaires d'avoirs mettent du temps à démasquer qui possède quoi. Les forces sont inégales."

Soucieuse de restaurer son image, c'est la Suisse qui est la plus réactive. Ben Ali en fuite le 14 janvier, les avoirs du clan ont été gelés le 19. Mieux, la Confédération helvétique a bloqué ceux de Moubarak et son entourage le 11 février, le jour même de sa démission, et ceux de Kadhafi et sa cour le 24 février. La France, comme l'Union européenne, a suivi le mouvement, avec retard.
Geler, c'est bien. Mais ces fonds ont-ils une chance de revenir dans le pays où ils ont été détournés? Rien n'est moins sûr. "En dépit des promesses répétées de guerre à la corruption, seulement de 1 à 4% des avoirs détournés ont été restitués aux populations volées", écrit Jean Merckaert dans un rapport du CCFD. L'explication? Outre l'absence de volonté politique, la restitution tient du parcours du combattant. La preuve: en octobre dernier, la Suisse a rendu aux héritiers de Mobutu Sese Seko -le Léopard de Kinshasa, qui a pillé le Zaïre entre 1965 et 1997- les 7,7 millions de francs suisses gelés. Après douze ans de procédures...

Immobilisme français

Malgré ces désillusions, la Suisse reste, de loin, le leader mondial de la restitution des fonds volés. Voulant gommer son image de pays d'accueil de l'argent des tyrans, le pays a rendu 1,6 milliard de dollars, par exemple aux Philippines (Marcos), au Mexique (Salinas) ou à l'Angola (Dos Santos). La restitution la plus importante a eu lieu dans l'affaire Abacha, ce général nigérian qui a détourné entre 2 et 6 milliards de dollars. Grâce à la ténacité de son avocat genevois, Enrico Monfrini, l'Etat du Nigeria a récupéré 1,3 milliard de dollars dans les banques suisses. "Le bilan est positif, car les tribunaux ont suivi mes idées qui paraissaient encore saugrenues il y a une dizaine d'années, se félicite Monfrini. Mais dans les autres pays, au Luxembourg, au Royaume-Uni ou à Jersey, nous n'avons rien obtenu." Citant les lettres à Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, restées sans réponse, il déplore que "Paris n'ait jamais répondu à nos nombreuses demandes".

Car la France est à la traîne. Sur le papier, elle joue les leaders de la lutte contre les dictateurs corrompus, s'est empressée de ratifier les conventions internationales contre la corruption. Dans les actes, l'immobilisme prime. "Elle est bonne dernière à l'heure de saisir et de rendre les biens mal acquis qu'elle abrite", accuse le CCFD. Ces vingt dernières années, elle n'a rien restitué, mis à part un yacht de Saddam Hussein à l'Irak. Elle bloque même des procédures: une demande d'entraide judiciaire du Nigeria sur les fonds d'Abacha a ainsi été refusée, car rédigée en anglais...

Enquêtes compliquées

La traque affichée des fortunes des autocrates du Maghreb et du Moyen-Orient laisse donc les experts sceptiques. "Le gel des avoirs est théorique, met en garde Enrico Monfrini. Mais il va falloir minutieusement enquêter pour retrouver ces fonds bien camouflés." Ces investigations dépendent aussi de la détermination des nouveaux dirigeants, souvent liés à l'ancien régime, voire qui ont eux-mêmes détourné des fonds. Une crainte pour la Tunisie et l'Egypte, où l'on a chassé les dictateurs... sans avoir encore forcément fait tomber la dictature.

par Thierry Fabre et Gaëlle Macke, respectivement rédacteur en chef adjoint et journaliste à Challenges.

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 16:54

 

 

Pomodimo Paulin

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les points de vue du Conseil National de la Médiation centrafricaine sur la situation de la RCA suite aux interpellations de certains médias

Le Conseil National de la Médiation (CNM) tient à remercier et à rassurer toutes les personnes qui l’ont interpellé ces derniers temps-ci à travers plusieurs articles de presse, comme dans :

Le journal Médias + n° 240 du 21 février 2011 sous le titre : « Médiature : Echec d’un rendez-vous de dialogue exclusif ! » ;

Le journal Le Confident n° 2665 du 02 mars 2011 sous le titre : « Les opposants politiques de France écrivent à Pomodimo » ;

Le journal Le Peuple n° 3341 du 02 mars 2011 sous le titre : « Le Médiateur de la République serait-il dépassé par la crise post-électorale ? » ;

Pour ne citer que ceux-là.

En effet, depuis la campagne d’information et de sensibilisation menée en octobre 2010, si le CNM avait poursuivi dans cette dynamique de communication de masse et de proximité en rendant régulièrement compte de ses activités, tout malentendu et toute incompréhension auraient dû être évités. Les contraintes du déménagement en novembre dernier et de l’organisation de la rencontre des Médiateurs de l’Afrique Centrale à Bangui, à l’initiative du CNM, reportée de décembre 2010 à janvier 2011, en sont quelque peu les principales raisons de ce manque de communication.

A titre de rappel : « le Conseil National de la Médiation a pour mission principale l’amélioration des relations entre les citoyens en vue de protéger et de promouvoir leurs droits », telles sont les dispositions communes des articles 104 alinéa 2 de la Constitution du 27 décembre 2004 ayant consacré le CNM et 2 alinéa 1 de la Loi n° 60.004 du 20 juin 2006 portant Organisation et Fonctionnement du CNM, laquelle mission recommande à plus de sagesse, patience, modération, sens élevé d’écoute et de conciliation. Et le CNM étant piloté par un collège solidaire de Conseillers Nationaux avec à leur tête un d’entre eux promu en qualité de Médiateur de la République, en l’occurrence présentement S.E. Monseigneur Paulin Pomodimo, interpeller ou indexer (à tort ou à raison) ce dernier ou tout autre Conseiller National dans le cadre strict du fonctionnement du CNM, c’est interpeller ou indexer tous les autres Conseillers Nationaux dans leur individualité.

De tout ce qui est écrit et en faisant allusion à la situation de quasi crise qui prévaut depuis la proclamation officielle et définitive des résultats électoraux par la Cour Constitutionnelle le 13 février 2011, le CNM voudrait saisir cette première occasion pour apporter les éclairages qui suivent :

• Toutes les composantes des forces vives de la Nation (Majorité présidentielle et Opposition démocratique confondues) témoigneront de ce que le CNM n’a jamais ménagé un seul effort pour jouer son rôle premier d’appel à la modération, au dialogue, à la concertation, en vue de rechercher les voies et moyens de résolution de la moindre situation de crise ;

• Le CNM a toujours été prompt à s’impliquer sans réserve ni parti pris conformément à son éthique d’indépendance, dans la gestion et résolution des crises qui ont perturbé au risque de compromettre fatalement le processus électoral aujourd’hui à mi-chemin. La conclusion des accords politiques de février et août 2010, le report symbolique du dépôt des candidatures en décembre 2010, et la révision et signature du Code de Bonne Conduite Politique aussi en décembre 2010, sont à son initiative ce, grâce aux appuis et bienveillance sollicités et obtenus des plus hautes Autorités de la République et des Partenaires au développement (BINUCA, OIF, UE, UA, France…) ;

• De la situation de quasi crise dans laquelle semble être replongée la Nation depuis la proclamation officielle et définitive par la Cour Constitutionnelle ce, en prélude à la tenue du second tour des législatives du 27 mars prochain, le CNM remercie toutes les forces vives de la Nation qui, comme d’habitude, ont répondu très favorablement à son invitation, ce qui témoigne de leur entière confiance à cette Institution de par la spécificité de sa mission. A ce jour aucune zone d’ombre ni déclaration de méfiance, de contestation voire de renoncement à la main tendue du CNM n’est perceptible ni du côté des acteurs de la Majorité présidentielle ni du côté des acteurs de l’Opposition démocratique réunissant le Collectif des Forces du Changement (CFC) et la mouvance du candidat indépendant Ange-Félix PATASSÉ ;

• Le Président de la République Chef de l’Etat, premier garant de l’indépendance du fonctionnement du CNM, a aussi témoigné cette confiance en autorisant sur le plan institutionnel le Ministre d’Etat chargé de l’Administration du Territoire et sur le plan politique les plus hauts représentants du parti KNK qui l’avait investi, à répondre favorablement aux invitations du CNM, lesquels manifestent aussi bien tout leur sens bienveillant au dialogue et à la concertation ;

• Du vendredi 18 février 2011 à ce jour, le CNM a effectué plus d’une dizaine de rencontres avec les représentants de la Majorité présidentielle, du KNK, du CFC, de la mouvance du candidat indépendant Ange-Félix PATASSÉ, et avec la Présidente du Comité de Pilotage du processus électoral – Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique ce, au nom du BINUCA ;

• Des préalables formulés par le CFC le 18 février, le CNM continue d’agir et de s’informer sur les tenants et aboutissants de chaque situation, ce qui a fait l’objet d’une fidèle présentation au Président de la République et au Procureur de la République. Le fait d’avoir déjà obtenu au moins un résultat satisfaisant comme la libération du candidat du RDC de Dédé Mokouba Appolinaire MBESSA, est révélateur du dévouement du CNM pour sa mission d’amélioration des relations entre les citoyens, et de protection et promotion des droits humains ;

• La mouvance PATASSÉ reçue très récemment, le mardi 01er mars 2011, a eu à formuler avec bienveillance à l’endroit du Président de la République Chef de l’Etat ce, par le CNM interposé, entre autres interpellations, le cas du chef de sécurité de l’ancien Président de la République Ange-Félix PATASSÉ qui fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire. Ce qui est bien évidemment une autre sérieuse préoccupation pour le CNM, qui a déjà entamé des contacts pour s’informer des tenants et aboutissants y relatifs ;

 • S’agissant de l’intention annoncée de l’Opposition démocratique de ne pas participer au second tour des législatives du 27 mars, autant cela relève de l’entière liberté des acteurs politiques concernés, autant cela n’a pas manqué d’interpeller le CNM qui multiplie depuis cette date du 18 février 2011 les contacts pour tenter de faire asseoir autour d’une même table tous les acteurs concernés ;

• Enfin, quant à la demande de l’annulation pure et simple des élections groupées du 23 janvier 2011 comme l’a appelée d’autres voix à l’endroit du CNM, il est clair ici de relever qu’une telle initiative n’est pas du ressort direct du CNM. Toutefois, le CNM reste attentif et en éveil à toute sollicitation portant sur l’intérêt premier de la quiétude et des droits des citoyens, et de la paix durable en République Centrafricaine.

Encore une fois merci pour toutes ces interpellations citoyennes et merci pour toute votre bienveillante attention.

Fait à Bangui, le 03 mars 2011

 

 

LA CELLULE COMMUNICATION DU CNM

 

 

NDLR : Si à sa sortie d’une récente audience avec Bozizé, dont il n’ignore pas la volonté farouche de rester seul maître du jeu électoral et par conséquent le rôle dans la non préparation consensuelle des élections, Mgr Pomodimo ne s’était pas permis de déclarer que Bozizé est un homme de dialogue alors qu’il sait bien que c’est faux ; que les opposants sont venus vers lui à leur propre initiative et bien d’autres contre-vérité de ce genre, il n’aurait pas été interpelé de la sorte par certains compatriotes dans un lettre ouverte. C’est surtout les initiatives du prélat dont on sait qu’elles ont été commanditées par Bozizé, tendant à convaincre l’opposition de revenir sur son refus de participer au second tour des législatives qui sont insupportables alors qu’on ne l’a pas beaucoup vu se démener pour convaincre Bozizé de respecter le code électoral.

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 16:37

 

 

Boziz--et-Ndoutinga-.jpg

 

 

Par Claire Fages (RFI) vendredi 04 mars 2011

 

La nouvelle régulation financière américaine, votée cet été, pourrait donner un coup de fouet à l'« Initiative pour la transparence des industries extractives » (ITIE), dont la 5e conférence s'est achevée jeudi 3 mars, à Paris. L'ITIE a été lancée il y a huit ans par le Premier ministre britannique Tony Blair pour permettre aux populations des pays dotés de ressources minières, pétrolières ou gazières, d'accéder aux informations sur les revenus du sous-sol et ainsi, limiter la corruption.

Un pays riche en ressources qui dépose sa candidature à l'ITIE, doit pour être déclaré conforme, avoir confronté ses propres chiffres avec ceux des industriels présents sur son sol. En fin de parcours, une concertation a lieu entre les Etats, les compagnies minières et pétrolières et les représentants de la société civile ; une façon d’associer la population locale à la gestion des ressources.

A ce jour, onze pays ont été déclarés « conformes » à l'ITIE, dont cinq africains : le Ghana et le Liberia, les pionniers, et tout récemment la République centrafricaine, le Niger et le Nigeria. Mais le processus présente une limite majeure : c'est une démarche volontaire de la part des Etats. Si certains, comme le Liberia ont été très dynamiques, au point d'étendre cette nouvelle transparence aux revenus des forêts et de l'agriculture, il n'y a encore que 35 pays candidats à ce mécanisme. Ni la Chine, ni le Brésil, ni la Russie, ni l'Angola, ni l'Afrique du Sud ne sont partie prenante à cette « Initiative pour la transparence des industrie extractives ». Une transparence en outre toute relative, certains Etats n'ayant accepté de présenter que des revenus globaux, et non par compagnie, encore moins par projet.

C'est pourquoi les ONG voient en l'adoption de la loi Dodd-Frank par le Congrès américain, l'été dernier, un aiguillon salutaire. Une disposition de cette nouvelle régulation financière imposera à toutes les sociétés cotées aux Etats-Unis ─ parmi elles 90 % des compagnies pétrolières et gazières, dont Petrochina, dont le Brésilien Petrobras ─ de déclarer au gendarme financier américain tous les paiements qu'elles versent aux gouvernements, pays par pays, projet par projet, y compris les taxes. L'Europe semble vouloir emboîter le pas aux Etats-Unis, ce qui réjouit les associations. « C'est inimaginable », s'exclame une militante d'Oxfam. En 2012, une ONG birmane ou gabonaise pourra par exemple consulter ce que Total paie en frais de licences et en impôts dans son pays, en cliquant sur Internet ! ».


Source : http://www.rfi.fr/emission/20110304-transparence-industries-extractives-relancee-loi-americaine

 

 

 

NDLR : Si l’ITIE a pour but de « pour permettre aux populations des pays dotés de ressources minières, pétrolières ou gazières, d'accéder aux informations sur les revenus du sous-sol et ainsi, limiter la corruption », en Centrafrique, elle est purement et simplement détournée, contournée, voire pervertie par Bozizé et Ndoutingaï qui en font un écran de fumée pour mieux s’en mettre les poches. Avec ces deux prédateurs, non seulement les Centrafricains ne pourront jamais accéder à quelque information que ce soit sur ce que rapportent réellement les filières du diamant, de l’uranium, du bois et l’exploitation de nos forêts et bientôt le celle du pétrole qu’ils viennent de confier aux Chinois, mais on ne saura jamais ce que les URAMIN, AREVA, les entreprises pétrolières chinoise et autres bureaux d’achat de diamant ont déjà versé et continuent de distribuer à Bozizé et Ndoutingaï. Pour eux, l’opacité demeure la règle afin que les dessous de tables et autres pots de vin ne prennent non pas le chemin des caisses du Trésor public national mais celui de leurs comptes bancaires des paradis fiscaux.   

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 21:22

 

 

Wade et son fils

 

 

Malickou Ndiaye | 04/03/2011 | 11:21:25 koaci.com

 

Les fils de Me Wade dominent l’actualité Sénégalaise ;suite aux informations parues dans le magazine français « Capital ». Ce magazine révèle les biens appartenant à Karim Wade et Sindiély Wade respectivement fils et fille du chef de l’Etat Sénégalais ; les biens sont estimés à des milliards. Les Sénégalais crient au scandale et se révoltent à travers les médias sénégalais. Ils n'ont que leurs yeux pour pleurer.

Le magazine économique français "Capital" évoque dans son dernier numéro que Karim Wade aime faire la fête à Saint Tropez. "Wade Junior s'y rend régulièrement avec son jet privé", note le magazine. En outre, le journal révèle deux biens des enfants de Wade. Des informations qui se passent des commentaires et, les sénégalais se grognent pour montrer leur colère, en s’exprimant dans les médias, par le biais des émissions inter actives. « Le président Me Wade se fatigue pour rien, son fils ne pourra diriger le pays. Si non, nous allons faire comme les Tunisiens, Egyptiens ou Libyens » ont fait savoir les sénégalais.

"Plus discret, Karim Wade, le fils du président du Sénégal se contente d'un vaste appartement avenue Foch, et sa jeune sœur d'un logement avenue Pierre-1er-de-Serbie", indique le journal.

Il faut dire que l'avenue Foch se trouve dans le très huppé quartier du 16ème arrondissement de Paris. L'avenue Foch est également l'une des plus prestigieuses de la capitale. Le prix moyen du m2 s'y évalue à pas moins de 3300 euros (soit 2 145 000FCFA). Le prix d'un appartement y coûte en moyenne 624 000 euros.

Le même journal estime aussi que « Sindjély Wade aussi habite pas loin de son frère. A l'avenue Pierre-1er-de-Serbie. C'est également une adresse très huppée de Paris. L’avenue Pierre-Ier-de-Serbie est une voie des 8e et 16e arrondissements de Paris. Elle commence place d'Iéna et se termine avenue George-V ».

Le magazine « Capital » va plus loin en révélant les biens appartenant aux enfants de Me Wade. Des biens que ledit journal évalue à des milliards.

Cela a suscité la colère des sénégalais qui, depuis quelques jours, souffrent des coupures intempestives de courant.

Pour cela, les sénégalais ne peuvent pas pardonner les enfants de Me Wade « qu’ils qualifient des médiocres ».

« Ils doivent travailler par la sueur de leur front »martèlent-ils.

Selon nos informations tout indique que Sindjély Wade aurait sans doute dépensé plus. Figurez-vous que dans cette avenue le prix moyen du mètre carré est à 10 000 euros et peut monter jusqu'à 12 000 euros (10 000 euros, c'est 6, 5 millions de francs CFA). En tout cas les petits Wade sont bien veinards... Si l'on calcule le prix de ses appartements on arrive facilement a près de deux ou trois milliards...

 

 

 

Malickou Ndiaye, correspondant de koaci.com à Dakar

 

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