Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 00:11

 

 

Abdoulaye-Miskine-Koumta-Madji.jpg

 

 

Source: Institut de la Seconde Guerre and Peace Reporting (IWPR)

Date: 8 mars 2011

Le témoin parle d'une attaque sur le marché à bétail près de la capitale de la RCA dans laquelle il y a eu beaucoup de morts.

Wakabi Wairagala - Justice internationale - CPI

Issue ACR 290,

Un témoin dans le procès Cour pénale internationale, CPI, du chef de l'opposition congolaise Jean-Pierre Bemba la semaine dernière a fourni des détails d'un massacre d'au moins un marché de bétail près de la capitale de la République centrafricaine, République centrafricaine.

Témoignant sous le pseudonyme de témoin 79, et avec distorsion de la voix et le visage, elle a dit que l'attaque au marché à bestiaux au PK13 qui est situé à 13 kilomètres de la capitale Bangui, la gauche "de nombreux musulmans » morts, dont son mari.

Le témoin a déclaré que l'attaque était dirigée par Martin Koumtamadji, un ressortissant tchadien également connu sous le nom Miskine, qui a dirigé une unité militaire spéciale en dehors de l'armée qui a combattu les tentatives coup d'Etat contre le président centrafricain Ange-Félix Patassé.

Elle a rappelé la façon dont un résident de PK13 l’a informée de l'attaque sur le marché aux bestiaux.

Le témoin a déclaré que cette personne 79 lui a dit: «Vous êtes ici des musulmans mais Miskine et les Banyamulenge ont tué de nombreux musulmans et il a promis de revenir plus tard pour tuer plus de musulmans encore dans [la banlieue de] PK12."

Banyamulenge est un terme utilisé en RCA pour se référer aux soldats de Bemba qui ont été à Bangui en 2002 et 2003 pour aider Patassé à combattre une rébellion armée.

En Novembre dernier, le premier témoin à charge dans le procès de Jean-Pierre Bemba a déclaré que lorsque des rebelles dirigés par le chef de l'armée limogé François Bozizé, ont attaqué Bangui, Miskine a effectué un raid punitif sur le marché aux bestiaux. Le raid a eu lieu le 30 et 31 Octobre, 2002.

Les organisations des droits humains dans le passé ont demandé à la CPI d’inculper Miskine et Patassé aux côtés de Jean-Pierre Bemba. Elles ont affirmé que la responsabilité des trois est la même pour les crimes commis en RCA.

Les avocats de Bemba ont déclaré à plusieurs reprises qu'il y avait plusieurs groupes de milices et que les atrocités commises à Bangui ne sont pas à la fois celles de ses troupes dans le pays. Ils affirment que des soldats de l'un de ces groupes pourraient avoir commis les crimes dont Bemba est accusé.

Bemba, 48 ans, a été placé en détention à la CPI depuis Juillet 2008. Bien qu'il n'était pas en RCA avec les troupes qui auraient violé, assassiné et pillé, il est en procès parce qu’il est accusé par le procureur de n’avoir pas assumer la responsabilité de n’avoir pas retenu ou puni ses soldats.

Selon le Statut de Rome qui fonde la CPI, un chef militaire est pénalement responsable des crimes commis par les forces sous leur commandement et un contrôle efficace.

Dans son témoignage la semaine dernière, le témoin 79 a raconté comment elle et sa fille de 11 ans ont été violées par des soldats du Mouvement de Bemba pour la Libération du Congo, MLC.

Elle a également déclaré que son mari a été tué par une force dirigée par Abdoulaye Miskine, qui dit-elle, a été accompagnée par les troupes du MLC.

Interrogée par l'avocat des poursuites Horejah Bala-Gaye, elle a dit : «La personne qui a tué mon mari a été Miskine et les Banyamulenge qui l'accompagnaient."

Elle a ajouté que, outre son mari, de nombreuses autres personnes ont été tuées au marché à bestiaux, et décrit comment elle et certains de ses voisins ont rencontré deux commandants MLC pour protester contre le traitement des soldats malades et de civils.

Le témoin a expliqué que la réunion a eu lieu à la maison du chef local, dans la banlieue PK12. Elle a dit que les commandants s’étaient adressés à eux en français.

"Ils ont dit : « Si vous voyez les gens venir au quartier et commettre des exactions violentes, il faut savoir que certains ne sont pas des soldats professionnels. Ce sont des gens qui ont reçu des vêtements militaires et des armes pour aller au front », a-t-elle rappelé.

Elle a ajouté que les commandants MLC ont également dit que ces femmes étaient des hommes violeurs qui voulaient voler et ne sont pas des soldats professionnels.

Le témoin n'a pas dit en audience publique qui a donné des armes aux soldats inexpérimentés, et n'a pas précisé les noms des commandants ou s’ils ont promis de prendre des mesures contre les soldats qui ont abusé de civils.

Le témoin 79 a déclaré que les soldats de Bemba ont été les seuls soldats qui ont soumis des civils de son quartier à des abus.

"Je n'ai pas vu la présence de soldats d'autres au-delà de ceux que j'ai cités, dit-elle.

Le témoin a dit que deux jours après avoir été violée, elle a appris que sa mère et sa sœur aînée avaient également été violées par les troupes du MLC. Elle a dit à la suite de cette attaque, sa mère est devenue "plutôt déséquilibrée dans son comportement» et a fui vers le Tchad voisin.

Son frère, dont les biens ont été pillés parmi ceux de sa maison dans la nuit de son viol, "est devenu colérique" et a quitté la maison. Il n'avait pas donné de nouvelles depuis, a-t-elle dit.

«Je vis dans un état d'inquiétude", a déclaré le témoin. «Je suis troublée. Je sais que je ne suis pas bien dans ma tête. Je sais que j'ai des problèmes psychologiques."

Le procès se poursuit cette semaine.

Wairagala Wakabi est un reporter de l'IWPR formés à La Haye.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 23:32

 

 

Logo-Presse.jpg

 

 

Mardi, 08 Mars 2011 10:47

Ai- Rca- Service Marie Annick Zamba. C’est le nom de la nouvelle présidente du comité ad hoc du groupement des éditeurs de la  presse privée indépendante de Centrafrique (Geppic), élue le  6 mars au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Bangui, la capitale.

Organisée par les membres du Geppic, cette assemblée générale extraordinaire a été présidée par Michel Ngopélé, directeur de publication du journal « le quotidien de Bangui ».

« On reproche au bureau précédent sa gestion peu orthodoxe de la chose, un dysfonctionnement notoire au sein de l’ancien bureau et son engagement très politique, chose interdite par le statut et règlement intérieur du groupement »,  a souligné M Ngopélé.

« Je viens d’être élue à la tête du comité ad hoc du Geppic qui aura pour mission de diriger le Geppic pendant au moins deux mois »,  a  confié Mme Zama.

Et de poursuivre : « notre mission est de pouvoir faire un projet de révision des  statuts et règlements intérieurs et de pouvoir  représenter le Geppic auprès des différentes institutions nationales et internationales enfin d’évacuer des affaires courantes  et d’organiser d’ici le 7 mai prochain une assemblée générale élective ».

A en croire la nouvelle présidente du comité ad hoc, au cours de cette assise,  on a eu à déceler certaines pratiques qui n’honorent pas le métier du journaliste. Et le nouveau bureau s’engage, selon elle, à ne pas reproduire les mêmes erreurs du passé.

Pour mémoire,  l’ancien bureau a été mis en place au mois de juin 2010 et comptait plus de 6 membres sous la présidence de Albert Mbaya, directeur de publication du quotidien « Agora ».

Selon des indiscrétions, l’affaire de détournement des fonds de l'association  se trouverait actuellement au niveau du parquet de Bangui.

Il convient de préciser que le nouveau comité mis en place est composé de 5 membres.

Kabongo, Ai Bangui

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 23:25

 

 

Binguimale2 0

 

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 08 Mars 2011 15:56

Les membres de la Commission Electorale Indépendante (CEI) locale de Bouar (ouest de Centrafrique) annoncent un éventuel boycott de la part de ses membres des législatives du 27 mars 2011. Ils exigent le versement de la somme de 9 300 000 francs CFA (environ 14,177 euros), correspondant aux frais de location des motos et indemnités non perçues lors du double scrutin du 23 janvier dernier. L’information est confirmée par le correspondant de Radio Ndeke Luka dans cette région.

Au cours d’une réunion tenue lundi 7 mars, ces mécontents dénoncent « une gestion opaque » des fonds alloués par le gouvernement et ses partenaires pour les opérations de vote, dont font montre les responsables de la CEI locale.

Ces commissaires demandent « plus de transparence dans la gestion et exigent par ailleurs la démission de membres dirigeant de cette institution politique locale ».

« Nous gérons les fonds conformément aux textes en vigueur établis par la CEI, et ne pouvons que rendre compte qu’à nos chefs hiérarchiques, se justifient quelques responsables. Si nous avons commis de fautes, ajoute l’un d’entre eux, « la justice est là pour faire son travail ».

Par ailleurs dans la préfecture d’ABA (ouest), les commissaires ont aussi proféré des menaces similaires à l’endroit de leurs responsables. Une situation qui s’envenime avec la revendication des autres commissaires de Bangassou (est) et ceux de Bangui. Tous conditionnent la tenue de ces élections au versement de leurs indemnités.

 

NDLR : De quel deuxième tour parle-t-on encore ?

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 23:17

 

 

ACF-4_pics_809.jpg

 

 

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 08 Mars 2011 15:55

300 enfants malnutris de Nola (ouest du pays) bénéficient désormais d’une prise charge nutritionnelle appropriée. L’ONG Action Contre la Faim (ACF) vient de réhabiliter lundi 7 mars 2011, un bâtiment qui comporte 2 salles d’hospitalisation dotées de 25 lits et une autre pour des soins. Coût de l’investissement, 6 800 000 francs CFA (environ 10,366 euros).

Il s’agit d’un centre dit Unité nutritionnelle thérapeutique, logé au sein de l’hôpital préfectoral de Nola.

Selon Marion Laporte responsable de l’ACF dans cette région, interrogée par Radio Ndeke Luka, le centre est destiné « à la prise en charge correcte des cas de malnutrition sévère dont sont victimes ces enfants ».

Elle précise que les autorités sanitaires de cet hôpital « auront la charge de relayer la gestion de ce patrimoine mis à leur disposition ». Seulement la population ne cache pas son inquiétude. Elle craint en effet une détérioration rapide du centre et rappelle les cas de « vandalisme antérieur commis par ces responsables ».

Ce centre est l’une des réponses aux préoccupations des enfants malnutris de Nola, qui, entre 2009 et 2010, ont été sévèrement atteint de la malnutrition.

 

NDLR : Où est le gouvernement centrafricain de Bozizé ? Jusqu'à quand ce sont les ONG qui vont continuer à venir au secours des enfants malnutris ? Voilà le vrais problèmes par rapport auxquels Bozizé est incapable d'apporter le moindre début d'un commencement de solution. C'est vraiment un honte nationale.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 23:08

 

 

Fini-Kode-logo.JPG

 

 

DÉCLARATION CONSTITUTIVE
Nous, citoyens Centrafricains épris de paix et de justice sociale,

Conscients de nos responsabilités devant les Hommes et devant l’Histoire;

Conscients que le substrat d’une société civilisée, libre et prospère, demeure avant tout des « individus modèles », indispensables à la structuration de l’âme des générations à venir;

Conscients que seuls les citoyens pétris de valeurs morales, dotés d’une conscience  indiscutable dans leurs activités professionnelles, en quête permanente du savoir et du savoir-faire, sont porteurs d’un véritable projet d’épanouissement, premier pas vers l’accomplissement de Soi.

Conscients que la société centrafricaine, qui, autrefois a incarné ces valeurs morales et de citoyenneté aux travers desquelles les notions de l’effort, du mérite, n’étaient pas que vains mots, est aujourd’hui en perte de vitesse.

Conscients qu’au fil de son histoire, la Nation centrafricaine s’est laissé gangrener par une immoralité rampante et un incivisme criant, contre lesquels rien n’a été fait depuis des décennies pour s’en prémunir ;

Conscients que désormais l’immoralité et l’incivisme, durablement ancrés  dans les sphères  de la société, constituent un sujet de préoccupation majeure ;

Conscients que tous ces maux qui minent la République centrafricaine dans son ensemble, est le résultat de plusieurs années d’immobilisme et de démission collective ;

Préoccupés par la faillite des Pouvoirs publics et l’irresponsabilité de certains acteurs politiques nationaux;

Préoccupés par la résignation de nos concitoyens et dans le souci de mobiliser le peuple en vue d’un sursaut salvateur ;

Préoccupés par les difficultés multiformes auxquelles la jeunesse centrafricaine est confrontée, sans aucune possibilité d’envisager sereinement son avenir. Et ce, dans l’indifférence générale ;

Soucieux de nous impliquer  et de contribuer  à l’animation de la vie publique dans notre pays en participant  d’une manière active aux débats de société avec le souci d’y apporter des idées novatrices ;

Soucieux du développement social durable à travers la promotion des valeurs d’excellence, de l’effort, du pragmatisme, de la citoyenneté et de l’équité ;

Solidaires dans la défense et la promotion des Droits de l’Homme, reconnues par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen (DUDH) du 10 décembre 1948 ;

Réunis en Assemblée Générale tenue à Paris le  05 mars 2011, avons décidé d’ériger l’association Fini Kodé, régie par la loi de 1901, en Mouvement citoyen Fini Kodé.

 

Fait à Paris, le 5 mars 2011

 

Ont signé

Franck SARAGBA

Adrien POUSSOU

Aboubakar SAMORY

Gaston N’GUÉRÉKATA

Prosper YAKA MAÏDÉ

Michel MABOU

Pierre ZAWÉLÉ

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 23:06

 

 

blaise-compaore-gouvernement-janvier-2011.jpg

 

Il souffle sur le Burkina Faso, un vent de révolution anti-Compaoré. Les élèves n’arrêtent plus de narguer l’autorité du « beau Blaise », au pouvoir depuis 1986, membre du panel de l'«UA » pour la crise ivoirienne post-électorale, ami de la France et d'Alassane Ouattara, président élu et réélu avec des scores frauduleux avoisinant les 90 %. Vingt cinq ans après la mort de Thomas Sankara, c’est peut-être l’heure de la seconde révolution du Faso, que sonne cette rue qui n’a certainement connu le révolutionnaire et panafricaniste, que dans les livres d’histoire.

Cela n’arrive pas qu’aux arabes ! Blaise Compaoré est aussi à l’épreuve de vives contestations sociales dont on parle peu dans les médias internationaux. Pourtant elles s’intensifient malgré le caractère disproportionné de la répression policière. La révolte monte en puissance et fait tâche d’huile à travers le pays : Bobo Dioulasso, Koudougou, Gaoua, Fada Gourma, Tengodogo, Pô et Léo…

La révolution « en culottes kaki », celle que mènent les collégiens burkinabè depuis des semaines contre Compaoré, a déjà fait 6 morts dont : quatre élèves tués par balles lors des marches de fin février 2011  dans le Centre-ouest, un policier lynché par les « jeunes révolutionnaires » et un garagiste qui au hasard des tirs a perdu la vie. Plus rien ne peut émousser, la détermination de ces jeunes « frondeurs », résolus à braver les mains nues, toutes les menaces en affrontant de face le pouvoir de celui qui tient depuis 1986, « le pays des Hommes intègres » d’une main de fer.

En réponse à l’ordre de reprise les cours intimé par le Gouvernement burkinabé, les élèves indifférents, sont plutôt descendus dans les rues pour réclamer justice. Et ils sont allés encore plus loin dans la défiance du pouvoir. Brûlant quatre commissariats à Yako (100 km au nord de Ouaga), à Koupéla (140 km à l’Est), à Gourcy (au nord) et à Dori (Nord Est).

A chaque fois, ils faisaient le bonheur des détenus, heureux de retrouver leur liberté. Un autre casse-tête pour l’administration burkinabé. Impuissant, le pouvoir, n’a pu constater que les dégâts. Il a « condamné fermement ces dérives inacceptables et ces comportements dont il est difficile de faire le lien avec le désir de manifestation de la vérité » suite à la mort de leurs camarades.

Des « actes de vandalisme » condamnables, certes. Mais ils ne sont peut-être que l’expression violente, d’une irrésistible aspiration, à plus de liberté et à plus de démocratie. Comme quoi, les enfants savent aussi montrer aux anciens, « les sentiers de la liberté ». Pour l’instant, ils ne demandent pas à Blaise de « dégager ».

Mais il y a des signes qui ne surprennent personne, encore moins, Monsieur Compaoré !

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 23:02

 

 

sidaction

 

 

par Barré-Sinoussi Delfraissy et Sicard

Source : (http://www.rue89.com) 03/08/2011 - 16:26 Rue89

Le projet de loi « Immigration, intégration et nationalité » [1], qui est examiné en seconde lecture à l'Assemblée nationale ce 8 mars , est en passe de remettre en cause la législation nationale de 1998 [2] permettant à des étrangers résidant en France et gravement malades d'obtenir un titre de séjour temporaire pour être soignés sur notre territoire.

Dans un amendement à l'article 17 ter [3] [présenté par l'ex-député Thierry Mariani [4], aujourd'hui secrétaire d'Etat chargé des Transports, ndlr], ce projet de loi propose de remplacer la notion d'accès effectif aux traitements et aux soins dans le pays d'origine du patient, par la notion floue de « disponibilité des traitements ».

Chacun sait que dans bon nombre de pays à ressources limitées, la disponibilité d'un traitement est loin de signifier que celui-ci est accessible à tous et en tout lieu. Comment laisser croire que chacun puisse avoir accès aux traitements nécessaires dans des pays sans système de sécurité sociale, où l'offre de soin est inégalement répartie sur le territoire, où les carences en termes de personnel de santé sont majeures, où l'approvisionnement en médicaments dépend de l'aide internationale et de la stabilité politique des pays ?

Renvoyer des patients avec des pathologies graves sans qu'aucune garantie sérieuse de prise en charge ne leur soit donnée équivaut à m’engager leur pronostic vital.

La législation actuelle n'est ni laxiste ni coûteuse

Depuis l'adoption du projet de loi lors de son premier passage à l'Assemblée nationale en octobre, de nombreuses initiatives de la société civile et des professionnels de santé ont plaidé pour la suppression de l'amendement de l'article 17 ter, sur la base d'arguments scientifiques, médicaux et économiques.

Jusqu'ici, les porteurs de ce projet de loi sont restés sourds à leurs arguments. La législation actuelle n'est pourtant ni laxiste ni coûteuse. Au contraire, si la loi est modifiée, la peur de l'expulsion va enfoncer dans la clandestinité des patients en situation déjà précaire, menaçant leur pronostic vital et faisant peser des risques inutiles en matière de santé publique.

L'absence de vaccination, de dépistage, de traitement précoce ou l'arrêt de traitements en cours entretient le risque de diffusion de maladies infectieuses ainsi que l'apparition et la dissémination de pathogènes résistants aux traitements sur notre territoire.

Un recul éthique, médical, social, juridique et politique

L'injustice et la discrimination ne sont pas de bonnes stratégies en matière de santé. En tant que médecins et chercheurs, acteurs de la lutte contre le sida et du droit à la santé, nous n'acceptons pas le recul éthique, médical, social, juridique et politique que constitue cet amendement.

Nous demandons aux parlementaires de considérer nos arguments rationnels et, tout comme les sénateurs l'ont fait en février dernier [5], de rejeter l'article 17 ter du projet de loi « Immigration, Intégration, Nationalité ».

 

Par le professeur Françoise Barré-Sinoussi, lauréate 2008 du prix Nobel de Médecine ; le professeur Jean-François Delfraissy, chef de service au CHU de Bicêtre, et Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE).

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Société
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 02:21

 

 

monica

 

 

En marge de sa participation au nom de la République centrafricaine aux réunions de l’ITIE du 1er au 3 mars dernier à Paris, le Premier Ministre Faustin Archange Touadéra a également été reçu à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) mais selon nos informations, l’entretien que ce dernier a eu en lieu et place de Bozizé avec les responsables de la Francophonie n’aurait pas été satisfaisant du point de vue des autorités de Bangui.

Le rapport dressé par la mission d’observation du scrutin du 23 janvier dernier conduite au nom de cette institution par l’ex-président burundais Pierre Buyoya avait relevé beaucoup trop de graves irrégularités et dysfonctionnements qui ne pouvaient que discréditer ces élections groupées et conduire l’OIF à être perméable à l’idée d’une annulation, du moins des législatives. S’en étant douté, Bozizé avait voulu venir lui-même à Paris afin entre autre d’y rencontrer le Secrétaire Général de l’OIF, le président Abdou Diouf, mais il a été contraint de renoncer au dernier moment en raison de la crise postélectorale dans son propre pays ainsi que de la gravité de la situation en Libye.  

C’est sans doute non sans une certaine déception à l’égard de l’OIF que Faustin Touadéra a dû quitter Paris pour regagner Bangui via Douala. Il a dû se heurter à l’idée qui semble faire de plus en plus son chemin non seulement à l’OIF mais aussi à l’Union Européenne pour une annulation pure et simple des élections législatives du 23 janvier 2011 gravement entachées comme cela est désormais établi, de fraudes et d’inacceptables irrégularités. Cette perspective ne doit sûrement pas être du goût de Bozizé et sa clique dont l’objectif est d’obtenir coûte que coûte cent (100) députés KNK sur 105 sièges à l’Assemblée nationale mais ont-ils les moyens de résister longtemps à leurs principaux appuis que sont l’UE, la France, l’OIF ?

Est-il en effet besoin de rappeler que sans les différents appuis décisifs de la France, de l’UE, de l’OIF et certains partenaires au développement, l’Etat centrafricain n’aurait certainement pas atteint le point d’achèvement pour être admis à l’initiative PPTE du FMI avec son corollaire, l’annulation des dettes du pays par le Club de Paris et le tout reste qui s’en est suivi. Or force est de constater qu’à partir de ce 7 mars  il ne reste plus que 20 jours du second tour des élections législatives prévues pour se tenir le 27 mars. Théoriquement, dans en gros une semaine, devrait démarrer la campagne électorale pour ce scrutin. Or, la Cour constitutionnelle qui est submergée par les nombreux recours n’a toujours pas vidé le contentieux issu du premier tour du scrutin.

Bozizé quant à lui, ne pense qu’à son investiture du 15 mars prochain où il tablerait sur la présence d’au moins dix chefs d’Etat même si certains observateurs avisés estiment qu’il prend ses désirs pour la réalité. Très peu de chefs d’Etat l’ont officiellement félicité depuis sa prétendue réélection. Il a néanmoins déjà commencé à échanger avec son entourage clanique au sujet de ceux qu’il doit remercier pour services rendus en les appelant au bord de la mangeoire, notamment avec la désignation de son prochain Premier Ministre et la formation de son prochain gouvernement, au profil de celui qu’il compte faire élire au perchoir de l’Assemblée nationale à majorité écrasante de sa famille et du KNK son parti.

Ainsi, selon certaines indiscrétions parvenues à notre rédaction, le président de l’Assemblée nationale sortant, Célestin Leroy Gaombalet alias Gaou la fumée devrait remplacer à l’ambassade de la RCA à Paris, Jean Willibyro-Sacko qui a laissé vacant ce poste pour devenir Ministre d’Etat à l’Administration du territoire. L’idée que l’indéboulonnable Sylvain Ndoutingaï puisse enfin quitter le très juteux ministère des mines pour occuper le perchoir a été jugée saugrenue par certains dans le proche entourage de Bozizé. Ceux-ci auraient fait comprendre à celui-ci qu’il était très risqué de mettre Ndoutingaï au perchoir car ce garçon corrompu et un des multimilliardaires du gouvernement, est un chef de milice et ne fait pas mystère de ses envies d’être un jour à la place du calife.

Pour la primature, Bozizé hésiterait encore sur l’idée de la reconduire une seconde fois Faustin Touadéra mais certains de ses proches du clan le lui déconseillent. Toujours pour la primature, on reparle de Jean Willibyro Sacko et de Jean Jacques Demafouth. Le nom de ce dernier est également avancé pour remplacer le colonel Mahdi Marboua comme Inspecteur Général d’Etat.  

Tout cela est dans l’air et ne tient pas compte d’un climat de crise politique postélectorale et dans un contexte de contestation farouche des résultats des élections groupées du 23 janvier dernier par une opposition déterminée cette fois-ci. Elle vient de mettre en place une structure, le (FARE) pour l’annulation de ce double scrutin et la reprise de nouvelles élections dignes de ce nom. Une preuve de sa volonté ferme est son refus de prendre part au second tour des législatives du 27 mars prochain.

La Rédaction

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 01:13

 

 

blaise_compaore.jpg

 

 

OUAGADOUGOU - AFP / 07 mars 2011 23h22 - Une vingtaine de détenus se sont échappés lundi au Burkina Faso après l'incendie de quatre commissariats par des jeunes lors de manifestations organisées pour dénoncer de récentes violences dans lesquelles quatre jeunes avaient été tués.

Le gouvernement du président Blaise Compaoré a condamné lundi soir des "dérives inacceptables" et promis de "prendre ses responsabilités pour que cessent ces agissements".

Alors que le gouvernement avait ordonné la reprise lundi des cours suspendus depuis une dizaine de jours après les violences, les jeunes sont descendus dans les rues pour réclamer justice.

A Yako, localité située à environ 100 km au nord de Ouagadougou, "les élèves ont mis le feu ce matin au commissariat et ont laissé échapper une dizaine de détenus que nous avions placés en garde à vue", a indiqué à l'AFP par téléphone un policier sous couvert de l'anonymat.

Le commissariat de Koupèla (140 km à l'est de la capitale) a également été incendié, et neuf détenus ont pu s'en évader, selon des habitants.

"Il n'y a plus rien, tout est parti, même les prisonniers", a témoigné un enseignant de Koupèla dans la journée. "Actuellement les enfants s'amusent sur les restes des murs du commissariat".

Les manifestants ont mis le feu au commissariat de Gourcy (nord), et à Dori (nord-est) la direction régionale de la police, qui abrite également le commissariat, a été aussi incendiée, a rapporté un habitant, Amadoun Maïga.

Dans ces deux localités, les détenus avaient été transférés des commissariats vers d'autres sites avant l'arrivée des manifestants, selon des sources concordantes.

Les manifestations ont été entraînées par la mort de six personnes, tuées lors de marches fin février dans la région du Centre-Ouest: quatre élèves tués par balles, un policier lynché par les manifestants et un garagiste également mort par balles.

Des manifestations pacifiques ont été signalées lundi à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays, Koudougou (ouest), Gaoua (sud-ouest), Fada N'Gourma (est), Tenkodogo (nord), Pô et Léo (sud).

Lundi soir, le gouvernement a dénoncé dans un communiqué l'incendie des commissariats de police et des "actes de vandalisme sur des édifices publics".

Il "condamne fermement ces dérives inacceptables et ces comportements dont il est difficile de faire le lien avec le désir de manifestation de la vérité" sur la mort des manifestants, selon ce texte.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 16:16

 

 

afp patasse

 

 

BANGUI 7 mars 2011(AFP) L'ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé, arrivé deuxième à l'élection présidentielle du 23 janvier, est "souffrant" et a été hospitalisé à Bangui, a déclaré lundi son porte-parole Guy-Simplice Kodégué.

M. Patassé, agé de 74 ans et qui fut au pouvoir de 1993 à 2003, "est souffrant et il est admis à la clinique Chouaib depuis samedi où il doit subir un examen global selon le médecin qui le traite", a dit M. Kodégué à l'AFP.

"Le président Patassé suit un régime spécial à cause du diabète depuis un certain temps. Récemment, il a contracté une fièvre typhoïde et suivait aussi un régime à cet effet. (...) Il y a eu quelques modifications dans ce régime et cela fait que tantôt il fait une hyperglycémie, tantôt une hypoglycémie. Il s'agit en fait d'une augmentation ou d'une diminution du taux de glucose dans le sang", a expliqué le porte-parole.

"De l'avis du médecin il doit subir un examen global pour déterminer l'ampleur de la maladie. Cet examen pourrait se faire aujourd'hui (lundi) à la clinique où il est toujours sous surveillance médicale", a-t-il dit.

Selon une source proche de la clinique ayant requis l'anonymat, l'état de "santé de l'ancien président Patassé est sérieux, et il y a des risques qu'il se dégrade, parce qu'il est très fatigué".

Ingénieur agronome, Ange-Félix Patassé a été un élément clé du régime dictatorial de Jean-Bedel Bokassa, occupant plusieurs postes ministériels avant de devenir le premier Premier ministre de "l'Empire" de Bokassa 1er, qui s'était fait sacrer en 1977.

Il a été élu président de la République centrafricaine en 1993.

Il a été renversé en 2003 par l'actuel chef de l'Etat François Bozizé, élu en 2005 et réélu le 23 janvier au premier tour avec 64,37% des voix devant M. Patassé (21,41%).

Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés

 

 

 

L’ex-président Ange Félix Patassé hospitalisé à Bangui

Radio Ndéké Luka Lundi, 07 Mars 2011 14:08

L’ancien président centrafricain Ange Félix Patassé et candidat malheureux à la présidentielle du 23 janvier 2011 est hospitalisé depuis le samedi 5 mars 2011,  dans une clinique à Bangui.

Selon des informations autorisées venant de ses proches, l’ex président souffre du diabète et de ses séquelles. Pour le moment, les centrafricains, ayant pris connaissance des problèmes de santé de celui qui se dit « petit frère de Jésus », se perdent en conjectures.

En l’absence d’aucune information officielle de sa famille, du gouvernement, ou de ses proches, on sait seulement que des leaders de l’opposition centrafricaine ont pu lui rendre visite.  Ces derniers se sont refusés toutefois à toute déclaration pour le moment.

Signalons que la dernière sortie publique d’Ange Félix Patassé date du 4 mars 2011 quand   il a personnellement présidé la sortie officielle de la plate-forme politique post électorale dénommée « Front pour l’annulation et la reprise des élections du 23 janvier 2011 » créé conjointement par le Collectif des forces du changement.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique