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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 22:53

 

 

pétrole

 

 

BANGUI - AFP / 05 avril 2011 19h44 - Le site d'exploration pétrolière centrafricain de Boromata (nord-est) présente "le minimum" sécuritaire pour que les travaux se poursuivent, a estimé mardi à la radio le président François Bozizé lors de sa visite du site, située dans un zone en proie à des attaques rebelles.

"Il y avait des problèmes sécuritaires. Mais avec la montée en puissance des forces de défense et de sécurité centrafricaines, le minimum est en place pour permettre aux travaux d'avancer", a déclaré à la radio nationale le président Bozizé, qui a effectué une tournée de deux jours (samedi et dimanche) dans la zone de Birao (ville la plus importante du nord du pays), proche du site de Boromata.

"Selon l'expert chinois qui nous a accueilli sur place, le site est désormais fonctionnel à 70%. Les travaux vont peut-être prendre fin ce mois d'avril à cause de la saison des pluies. Mais ils vont reprendre aussitôt après. Présentement, c'est la phase de recherche et après ça va passer à la phase d'exploitation", a dit M. Bozizé.

Les travaux de recherche du pétrole centrafricain ont été lancés le 18 janvier pendant la campagne électorale, par le président François Bozizé en présence des responsables de la China national petroleum corporation (CNPC) et des officiels chinois.

Bangui et Pékin ont conclu un accord aux termes duquel, la CNPC est autorisée à effectuer la phase de recherche du pétrole centrafricain sur le site dont le permis détenu par l'américain Grynberg RSM Production Corporation octroyé par le régime de l'ancien président Ange-Félix Patassé a expiré.

Ce dossier a fait l'objet d'une bataille judiciaire entre le pétrolier américain RSM Production Corporation et le gouvernement centrafricain. Les autorités de Bangui avaient notamment intenté une action en justice en Centrafrique contre Jack Grynberg, patron de la société, qui a été condamné en son absence à cinq ans de prison ferme pour "menaces et diffamation" ainsi qu'à 152 millions d'euros de dommages et intérêts.

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:12

 

 

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BANGUI - AFP / 05 avril 2011 21h34 - L'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé (1993-2003) est mort mardi à Douala au Cameroun à l'âge de 74 ans, a annoncé son porte-parole, Guy-Simplice Kodégué.

"Le président Patassé est mort. Il est mort aujourd'hui (mardi) dans un hôpital de Douala", a déclaré le porte-parole de l'ancien président, arrivé deuxième de l'élection présidentielle de janvier derrière François Bozizé, l'homme qui l'avait renversé en 2003.

M. Patassé, comme les autres opposants, ne reconnaissait pas le résultat du scrutin.

L'ex-président Ange-Félix Patassé qui n'avait pu quitter à deux reprises le territoire avait fini par quitter Bangui pour se rendre à Malabo par un vol via Douala pour un contrôle médical, selon M. Kodégué.

"Je ne connais pas toutes les circonstances", a-t-il dit ajoutant, sans plus de précisions, "il y a eu beaucoup de choses, mais pour l'instant je ne peux que confirmer la nouvelle de la mort. Un communiqué sera publié à cet effet" prochainement.

Selon deux journalistes de Douala, contactés par l'AFP, il est décédé à l'hôpital général de Douala (capitale économique du Cameroun, sud).

M. Patassé, souffrant de diabète, avait été admis dans une clinique de Bangui au début du mois de mars où il est resté quatre jours.

Il n'avait pas pu prendre un vol de Kenya Airways mercredi pour Malabo et il n'avait pas pu également prendre le 22 mars l'avion affrété par le président Obiang Nguema, selon son porte-parole. Son entourage avait accusé le gouvernement de lui interdire de quitter le territoire.

Le porte-parole du gouvernement, Fidèle Ngouandjika avait démenti jeudi avoir interdit à M. Patassé de quitter Bangui, avançant des problèmes administratifs.

Son départ avait finalement "été rendu possible après une rencontre vendredi au palais présidentiel entre le ministre d'Etat chargé des Affaires présidentielles, Michel Gbézéra Bria, et une délégation du président Patassé", avait expliqué M. Kodégué.

Après la présidentielle de janvier remportée avec 64,37% des voix au premier tour par M. Bozizé lors d'une élection groupée avec des législatives, M. Patassé (21,41%) avait créé avec deux autres opposants malheureux le Front pour l'annulation et la reprise des élections (Fare-2011).

Cette plate-forme de l'opposition avait appelé au boycott du deuxième tour des élections législatives du 27 mars et refuse de reconnaître les résultats des élections groupées, accusant le pouvoir de fraudes.

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Centrafrique: Ange-Félix Patassé tire sa révérence

 

Mardi, 05 Avril 2011 19:42 Morin Yamongbè

Après un long exil au Togo où il a dû souvent lutter contre la maladie, c’est finalement à l’hôpital de Douala au Cameroun qu’Ange-Félix Patassé est décédé dans l’après-midi de ce mardi 5 avril 2011.

 L’homme avait 74 ans et a présidé aux destinées de la République centrafricaine, de 1993 à 2003, avant d’être renversé par un coup d’Etat du général François Bozizé toujours au pouvoir. Si le disparu est rentré au bercail dans le sillage du dialogue politique de décembre 2008, il n’a pas pu récupérer le fauteuil présidentiel qu’a conservé Bozizé suite au scrutin du 23 janvier dernier. Bien qu’il soit resté longtemps hors du pays, Ange-Félix Patassé a tout de même occupé la deuxième place, derrière Bozizé qui a assuré sa réélection dès le premier tour de cette présidentielle. Bien évidemment, avec d’autres candidats et opposants, Feu Félix Patassé n’a pas manqué de dénoncer des fraudes massives, avec à la clé, la non reconnaissance de la victoire de François Bozizé. 

 

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Centrafrique : mort de l'ancien président Patassé

Par Europe1.fr avec AFP

le 5 avril 2011 à 21h07 Mis à jour le 5 avril 2011 à 21h28

L'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé est mort mardi dans un hôpital de Douala, au Cameroun, a annoncé à l'agence France-Presse son porte-parole, Guy-Simplice Kodégué. "Je ne connais pas toutes les circonstances", a-t-il exposé, précisant que l'ancien chef d'Etat devait initialement subir un contrôle médical. "Il y a a eu beaucoup de choses, mais pour l'instant je ne peux que confirmer la nouvelle de la mort. Un communiqué sera publié à cet effet" prochainement, a en outre développé le porte-parole.

Ange-Félix Patassé avait 74 ans. Il avait exercé ses fonctions de chef d'État de 1993 à 2003. François Bozizé l'avait renversé par un coup d'Etat le 15 mars 2003. En janvier dernier, Ange-Félix Patassé était arrivé deuxième de l'élection présidentielle, derrière François Bozizé. Comme les autres opposants, il n'avait pas reconnu les résultats du scrutin.

En 2006, Ange-Félix Patassé avait été accusé d'avoir détourné 70 milliards de francs CFA. Il avait été condamné par contumace à 20 ans de travaux forcés.

 

L'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé est mort

05/04/2011 à 22h:51 Par Jeune Afrique

L’ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé est mort mardi à l’hôpital de Douala (Cameroun) à l’âge de 74 ans, a annoncé son porte-parole.

Ange-Félix Patassé est décédé mardi à l’hôpital à Douala a annoncé son porte-parole, Guy-Simplice Kodégué.

Il a été président de la Centrafrique entre 1993 et 2003, année au cours de laquelle il a été renversé lors d’un coup d’État mené par l’actuel président, François Bozizé.

Ange-Felix Patassé avait été hospitalisé début mars à Bangui pour une « fièvre typhoïde » associée à des problèmes de diabète.

Il avait depuis exprimé le souhait de quitter la Centrafrique pour pouvoir passer des examens médicaux. À deux reprises courant mars, l’autorisation lui avait été refusée au dernier moment.

Ange-Félix Patassé avait finalement réussi à embarquer pour un vol à destination de Malabo, via Douala au Cameroun, où il est décédé, selon son porte-parole.

Après la présidentielle de janvier remportée avec 64,37% des voix au premier tour par M. Bozizé lors d'une élection groupée avec des législatives, M. Patassé (21,41%) avait créé avec deux autres opposants malheureux le Front pour l'annulation et la reprise des élections (Fare-2011). Cette plate-forme de l'opposition avait appelé au boycott du deuxième tour des élections législatives du 27 mars et refuse de reconnaître les résultats des élections groupées, accusant le pouvoir de fraudes. (avec AFP)

 

Centrafrique : Décès de l'ex-président Ange-Félix Patassé

RFI  5 Avril 2011

L'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé, 74 ans, est décédé à l'hôpital de Douala, au Cameroun, ce mardi après-midi 5 avril 2011, a appris RFI dans la soirée de sources proches de l'ex-président.

Chef d'Etat de 1993 au 15 mars 2003, date du coup d'Etat du général Bozizé, Ange-Félix Patassé était alors parti en exil au Togo. L'ancien président était revenu au pays à la faveur du dialogue politique de décembre 2008. Il était arrivé en deuxième position à la présidentielle du 23 janvier 2011.

Dénonçant des fraudes massives, il n'avait pas reconnu la victoire du président Bozizé dès le 1er tour. Avec deux autres opposants, Ange-Félix Patassé avait créé le Front pour l'annulation des résultats du scrutin présidentiel et la reprise des élections (Fare-2011).

Malade, son départ de Bangui avait été empêché par le pouvoir à trois reprises. Il avait finalement pu prendre un avion la semaine dernière

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 18:31

 

 

 

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L'ancien Président Ange-Félix PATASSE que François Bozizé a empêché à plusieurs reprises d'aller se faire soigner à l'étranger vient de décéder à Douala au Cameroun où il s'était finalement retrouvé le week-end dernier en partance pour Malabo. La nouvelle de son décès a été annoncée depuis Douala par sa famille. Il avait 74 ans. 

 

 Ange-Félix PATASSE qui, aux côtés des autres candidats de l'opposition qui ont été abusés par Bozizé lors de la mascarade électorale du 23 janvier dernier, avait pris une part très active dans le combat engagé par le Front pour l'Annulation et la Reprise des Elections (FARE), est tombé en chemin mais il faut espérer que ses compagnons dans la lutte pour cette cause juste ne manqueront sans doute pas de la poursuivre. 

 

La rédaction de Centrafrique-Presse qui présente ses condoléances les plus attristées à toute sa nombreuse sa famille et ses proches, reviendra plus longuement dans ses prochaines parutions sur la portée de cette disparition qui est lourde de signification et ne manquera pas de peser sur l'évolution  à court terme de la situation politique de la République centrafricaine dans la crise postélectorale occasionnée par le hold-up électoral du président Bozizé et son pati le KNK.  

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 14:49

 

 

logo ONU

 

 

 (06-10 Avril 2011)

 BANGUI, République Centrafricaine, 5 avril 2011/African Press Organization (APO)/ — Son Excellence Monsieur Jan Grauls, Ambassadeur, Représentant Permanent de la Belgique auprès des Nations Unies à New York et Président de la Configuration RCA de la Commission de Consolidation de la Paix, entreprendra une nouvelle mission en Centrafrique du 06 au 10 avril, pour discuter avec les autorités et autres partenaires nationaux et internationaux et évaluer conjointement les progrès accomplis dans le processus de la consolidation de la paix dans le pays.

 L’Ambassadeur Grauls souhaite ainsi procéder à la deuxième revue du cadre stratégique pour la consolidation de la paix en RCA, développé conjointement par la commission, le Gouvernement et la société civile, échanger des vues avec la partie nationale sur le processus en cours, pour l’élaboration du DSRP 2 et discuter des préparatifs de la Table Ronde prévue cette année.

 Il s’agira également de continuer les discussions avec le Gouvernement centrafricain et les partenaires sur les questions relevant du processus de consolidation de la paix, telles que définies dans le cadre stratégique, avec une attention particulière aux priorités dans le contexte postélectoral, telles : le DDR, la RSS, et le programme des pôles de développement. Le partage avec les interlocuteurs nationaux et internationaux à Bangui des initiatives de la Commission de Consolidation de la Paix (CCP), en appui à certains éléments du processus de consolidation de la paix sera aussi à l’ordre du jour.

 M. Grauls, accompagné d’un conseiller du Bureau d’Appui à la Consolidation de la Paix, écoutera tous les acteurs, pour obtenir une meilleure compréhension des défis liés à la mise en œuvre des recommandations du Dialogue Politique pour identifier, le cas échéant, la manière dont pourrait se rendre utile la CCP afin de résoudre les problèmes qui se posent. Enfin il s’attachera à identifier des domaines spécifiques, avec des idées concrètes, dans lesquels la CCP pourrait mieux accentuer son rôle de mobilisateur de ressources.

Monsieur Grauls se rendra aussi à Bantangafo, dans l’Ouham, au Nord du pays, afin de se rendre compte de l’état d’avancement d’un projet de protection des enfants.

 

SOURCE : Information Publique du BINUCA

 

 

NDLR : Les Nations Unies se sont totalement discréditées en Centrafrique en soutenant, en cautionnant et en se faisant complices du gigantesque bourrage des urnes pérpétré sur toute l'étendue du Centrafrique le 23 janvier dernier  par le dictateur sanguinaire François Bozizé et son KNK. Mme Zewde qui représentait Ban Ki Moon, a honteusement, pour des raisons de déroulement de sa carrière personnelle, soutenu une parodie d'élections. L'ONU ne finira jamais de payer le honteux message de félicitation de Ban Ki moon adressé à Bozizé, un vulgaire voleur des suffrages des Centrafricains.   

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 14:33

 

 

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ADDIS ABEBA - AFP / 05 avril 2011 14h23 - L'Ethiopie ne peut plus se contenter de se défendre "passivement face aux agressions" de l'Erythrée et va désormais aider le peuple érythréen à se débarrasser du "régime dictatorial" en place à Asmara, a prévenu mardi le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.

L'Erythrée continue ses tentatives pour "déstabiliser" l'Ethiopie, en soutenant notamment les insurgés islamistes shebab en Somalie, et les groupes rebelles éthiopiens de l'OLF (Front de libération oromo) et ONLF (Front national de libération de l'Ogaden), a accusé M. Zenawi, lors d'un discours devant le parlement.

"Jusqu'à présent, notre stratégie a été de défendre notre souveraineté en accélérant notre développement", a-t-il affirmé.

"Nous estimons aujourd'hui que nous ne pouvons plus nous contenter de cette défense passive", qui n'est pas "l'unique alternative", a prévenu le Premier ministre.

"Nous devons aider le peuple érythréen à renverser le régime dictatorial" d'Issaias Afeworki, a-t-il lancé, précisant: "nous n'avons pas l'intention d'envahir ce pays, mais nous devons y étendre notre influence".

"Et si le gouvernement érythréen essaie de nous attaquer, nous riposterons proportionnellement", a mis en garde M. Zenawi.

Une guerre frontalière a opposé l'Erythrée et l'Ethiopie de 1998 à 2000: 80.000 personnes sont mortes dans ce conflit sanglant, avec tranchées, vastes offensives d'engins blindés et vagues d'assauts de fantassins.

Malgré un accord de paix signé en 2000 à Alger, la tension reste grande entre les deux voisins de la Corne de l'Afrique.

Le Premier ministre Meles Zenawi accuse régulièrement le régime d'Issaias Afeworki (au pouvoir depuis l'indépendance érythréenne en 1993) de soutenir des membres de l'opposition et des groupes rebelles éthiopiens.

Les autorités ont à plusieurs reprises affirmé que l'Erythrée était impliquée dans des attentats commis à Addis Abeba ces dernières années.

Asmara porte régulièrement des accusations similaires, dénonçant le soutien présumé d'Addis Abeba à des groupes rebelles érythréens.

"L'Erythrée entraîne et déploie des shebab et des forces de destruction locales (rebelles éthiopiens, ndlr) pour terroriser notre pays. Mais c'est l'Egypte qui est directement derrière et soutient ces éléments destructeurs", a par ailleurs accusé M. Zenawi.

L'Egypte et l'Ethiopie se disputent sur le partage des eaux du Nil, après la signature en mai par plusieurs pays en amont du fleuve, à l'initiative d'Addis Abeba, d'un accord redéfinissant l'utilisation de ses eaux.

Boycotté par l'Egypte et le Soudan, cet accord remet en cause un traité remontant à 1929, entre le Caire et la Grande-Bretagne, puissance coloniale de l'époque, et qui accordait près de 87% du débit du fleuve à l'Egypte et au Soudan.

"L'une des stratégies de l'Egypte est de nous menacer en utilisant sa puissance militaire", a affirmé le Premier ministre éthiopien.

"Mais nous ne craignons pas cette puissance. Cela peut créer un certain danger, un danger limité. (...) Mais cela ne signifie pas qu'il nous est impossible de nous défendre", a-t-il mis en garde, ajoutant: "les Egyptiens doivent comprendre que nous ne leur voulons aucun mal".

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NDLR : Voilà qui a le mérite de la clarté. Du moment que les rébellions et les moyens anti-constitutionnels d'accession au pouvoir sont désormais admis et soutenus par l'UA, l'ONU et la communauté internationale, il n'y a plus lieu d'avoir des scrupules pour annoncer d'avance les coups de force et la déstabilisation des pays voisins qui vous cherchent des noises.  

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 14:26

 

 

 

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Pourquoi les Nations unies sont incapables d’agir seules en Côte d’Ivoire

05 Avril 2011 Par Ludovic Lamant Mediapart

L'offensive des forces des Nations unies et de la France contre les derniers bastions du camp de Laurent Gbagbo, lancée lundi 4 avril en fin d'après-midi à Abidjan, se poursuivait mardi. Selon l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France, Ally Coulibaly, le président sortant serait en train de négocier son départ, scénario démenti par le camp Gbagbo.

  1 - Une intervention française dans quel cadre?

Quatre hélicoptères français ont tiré lundi sur le camp d'Agban, l'un des principaux camps militaires d'Abidjan, dans le Nord, alors que le camp d'Akouédo, lui, était la cible de tirs d'hélicoptères des Nations unies. D'autres hélicoptères, non identifiés, ont tiré sur le palais présidentiel, au Plateau, et sur la résidence privée de Laurent Gbagbo, à Cocody.

Cette intervention découle de la résolution 1975 des Nations unies, adoptée le 30 mars, qui prévoit d'utiliser «tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de la tâche qui lui incombe de protéger les civils menacés d'actes de violence physique imminente (...) y compris pour  empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre la population civile». Ce texte avait été adopté à l'unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité. Les frappes ont donc officiellement pour but, non pas de renverser Laurent Gbagbo, mais de protéger les civils.

Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a exhorté Nicolas Sarkozy, le 3 avril, à «bien vouloir autoriser, de façon “urgente”, la force Licorne, qui est mandatée par le Conseil de sécurité pour appuyer l'Onuci, à exécuter ces opérations conjointement avec l'Onuci». Le président français a donné son feu vert dans la foulée. Pour la France, c'est un troisième front qui s'ouvre, après l'Afghanistan et la Libye. Paris intervient en Libye dans le cadre de la résolution 1973 des Nations unies, adoptée le 17 mars, qui prévoit de «prendre toutes les mesures nécessaires (...) pour protéger les populations et les zones civiles menacées d'attaque».

L'intervention des Nations unies se produit alors que l'Onuci fait l'objet de violentes critiques pour sa «passivité» face à la crise ivoirienne déclenchée en novembre 2010. Le bilan de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), déployée en 2004, aujourd'hui forte de 10.000 hommes (dont 7.568 soldats), est désastreux. Depuis 2005, elle a assisté, impuissante, aux reports successifs de la date de l'élection présidentielle, semestre après semestre, et a permis à Laurent Gbagbo de bénéficier d'un mandat supplémentaire tout entier au pouvoir («un mandat cadeau», comme l'on dit à Abidjan). Le scrutin s'est finalement tenu fin 2010, avec les résultats que l'on connaît.

Alors que la crise post-électorale a plongé la Côte d'Ivoire, une nouvelle fois, dans le chaos, les Nations unies n'ont pas su se faire entendre davantage. La découverte d'un massacre dans l'ouest du pays a encore aiguisé les critiques. Au moins 700 casques bleus sont censés être déployés dans le secteur de Duékoué, où 330 personnes au moins ont été tuées, entre lundi 28 et mercredi 30 mars, selon l'Onu. Le camp d'Alassane Ouattara, accusé d'être responsable d'une grande partie des assassinats, n'a pas manqué, pour sa défense, de reprocher aux Nations unies d'avoir «abandonné» la zone.

En fait, si Ban Ki-moon demande aux Français de l'opération Licorne d'intervenir, c'est aussi parce qu'il sait que l'Onuci sur place n'a pas les moyens, seule, de rivaliser face aux blindés de Laurent Gbagbo... En janvier, les Nations unies avaient exigé le déploiement de 2000 casques bleus supplémentaires dans le pays. Les premiers, originaires du Togo et du Malawi, étaient attendus à la mi-avril. Les hélicoptères de combat des Ukrainiens sont restés pendant des mois à l'arrêt.

3 - Un revirement de la position française, lourd de conséquences

L'offensive marque un tournant dans la position française. L'ancienne puissance coloniale a d'abord essayé de garder ses distances face au conflit ivoirien. En octobre 2010, quelques semaines avant le scrutin, Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, s'était rendu à Abidjan, où il avait rencontré les trois principaux candidats à la présidentielle. A l'époque, il avait assuré que «la France n'(avait) pas de candidat». Fin 2010, c'est la diplomatie africaine, et notamment l'Union africaine, qui semblait à la manœuvre, pour tenter d'arracher une sortie de crise. Nicolas Sarkozy s'était depuis contenté, comme beaucoup d'autres chefs d'Etat, d'exhorter Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.

Mais l'attaque libyenne contre le régime de Kadhafi, la découverte d'un massacre dans l'ouest du pays, et la crainte d'un bain de sang imminent à Abidjan, ont, depuis quelques jours, fait voler en éclats les précautions de Paris. Le 3 avril, sur RTL, le ministre de la défense Gérard Longuet prévenait: «Nous n'avons pas vocation à être le gendarme de tous les pays en difficulté, sauf si une résolution des Nations unies, que nous acceptons, nous le demande.» Les soldats de la Licorne ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan dimanche. Depuis la fin de semaine dernière, les effectifs de la Licorne ont été relevés de 450 personnes à 1500 hommes.

Cette stratégie est risquée. Alassane Ouattara a certes été élu, mais il aura eu besoin des armes, et des armes des militaires français en particulier, pour s'emparer du pouvoir. C'est un sérieux motif d'inquiétude pour l'après-Gbagbo. Car le camp du président sortant n'est jamais aussi fort que lorsqu'il s'en prend à l'ancienne puissance coloniale, accusée d'être la responsable de tous les maux du pays.

Sa rhétorique est d'une redoutable efficacité: Paris agirait en fait depuis le départ, assure le président Gbagbo, pour imposer Ouattara, et ces frappes françaises en apportent l'éclatante confirmation. De quoi affaiblir encore un peu plus Ouattara, avant qu'il n'entre en fonctions. Sur le terrain, la situation des 13.000 expatriés français reste extrêmement délicate. Deux d'entre eux ont été enlevés lundi à Abidjan.

 

L’Afrique du Sud réservée sur les attaques françaises et de l’ONU à Abidjan

PRETORIA - AFP / 05 avril 2011 13h33 - L'Afrique du Sud a exprimé mardi ses réserves face aux attaques par l'ONU et la France des derniers bastions du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à Abidjan, et insisté sur la nécessité de trouver "une solution pacifique" au conflit.

"Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d'Ivoire", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane, dont le pays siège actuellement au Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'un point de presse à Pretoria.

"Nous ne soutenons pas nécessairement ce que nous n'avons pas voté", a-t-elle ajouté.

Les forces d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ont lancé la semaine dernière une offensive éclair qui leur a permis de prendre le contrôle d'une grande partie du pays, mais se sont heurtées à la résistance des pro-Gbagbo à Abidjan.

La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et la force française Licorne ont annoncé avoir tiré lundi depuis des hélicoptères sur des armes lourdes entreposées dans les camps militaires d'Agban et d'Akouédo, au palais et à la résidence présidentielle.

L'ONU et la France ont expliqué avoir agi en vertu de la résolution 1975 du Conseil de sécurité pour "neutraliser les armes lourdes utilisées contre les populations civiles".

Dans cette résolution votée à l'unanimité le 30 mars, le Conseil de sécurité apporte son "entier soutien" aux forces de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) pour utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour assurer leur mandat qui est de protéger les civils et d'empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre les population civiles.

"L'Afrique du Sud est très inquiète de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Côte d'Ivoire", a souligné la ministre, en appelant la Communauté économique des Etats d'Afrique du l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA) et l'ONU à "persévérer dans leur quête d'une solution pacifique".

L'Afrique du Sud avait accueilli la semaine dernière le chef d'Etat-major de l'armée ivoirienne, Philippe Mangou, qui s'était réfugié à la résidence officielle de l'ambassadeur sud-africain à Abidjan. La ministre a précisé que l'adjoint au chef de la police avait également trouvé refuge dans cette résidence.

Les deux hommes ont quitté les lieux dimanche. "Un matin, ils se sont levés, et ils ont dit qu'ils voulaient partir. Nous n'avions pas le droit de les en empêcher", a dit Mme Nkoana-Mashabane.

Elle a par ailleurs démenti des rumeurs selon lesquelles Laurent Gbagbo pourrait s'exiler en Afrique du Sud. "Nous n'avons jamais invité un citoyen d'un quelconque pays à s'exiler chez nous. Laurent Gbagbo n'a pas dit qu'il voulait l'asile politique en Afrique du Sud", a-t-elle déclaré.

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Abidjan: "nous avons demandé un cessez-le-feu à l'Onuci"

ABIDJAN - AFP / 05 avril 2011 13h59 - Le chef d'état-major de l'armée loyale au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a déclaré à l'AFP que ses troupes avaient "arrêté les combats" mardi contre les forces d'Alassane Ouattara et "demandé un cessez-le-feu" à l'Onuci.

"Suite au bombardement par les forces françaises de certaines de nos positions et de certains points stratégiques de la ville d'Abidjan, nous avons nous-mêmes arrêté les combats et nous avons demandé au général commandant (la force onusienne) Onuci un cessez-le-feu", a indiqué le général Mangou, au lendemain de frappes de l'ONU et de la France.

Ce cessez-le-feu doit permettre de "protéger les populations, les militaires, partant la Garde républicaine commise à la sécurité du président de la République, le président de la République lui-même et sa famille, et les membres du gouvernement (de son Premier ministre Gilbert Aké N'gbo)", a-t-il poursuivi.

"Nous demandons à l'Onuci de faire en sorte qu'il n'y ait pas de pillages et de chasse aux sorcières", a-t-il conclu.

Les forces d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ont engagé "l'assaut final" lundi soir contre le régime Gbagbo, aidées par des frappes de l'ONU et de la France contre ses derniers bastions.

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Le président de l'UA dénonce les interventions en Côte d'Ivoire et Libye

GENEVE - AFP / 05 avril 2011 13h32 - Le président en exercice de l'Union africaine (UA), le chef d'Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, a condamné mardi à Genève les interventions étrangères en Côte d'Ivoire et en Libye.

"Actuellement, on enregistre d'importantes pertes humaines en Côte d'Ivoire", a déclaré M. Obiang Nguema, lors d'une conférence internationale sur le continent africain.

Il a expliqué que l'Union africaine (UA) exerçait des "pressions" pour que Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale, soit reconnu comme président de la Côte d'Ivoire, mais cela ne doit pas "impliquer une guerre, une intervention d'une armée étrangère", a-t-il ajouté.

Les combattants d'Alassane Ouattara affrontaient mardi matin à Abidjan les fidèles du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo dont les dernières places fortes ont été bombardées par l'ONU et la France.

Teodoro Obiang Nguema a également rejeté l'intervention militaire étrangère en Libye, où le régime autoritaire du colonel Kadhafi est la cible depuis le 15 février d'une révolte populaire qui s'est transformée en guerre civile entre insurgés et forces loyales au dirigeant.

"Je crois que les problèmes en Libye doivent être résolus de façon interne et non pas au travers d'une intervention qui peut être apparentée à une intervention humanitaire. Nous l'avons vécu en Irak", a-t-il estimé.

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 21:18

 

 

 

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Les forces de l'ONU et de la France ont frappé lundi soir à Abidjan les derniers bastions du président sortant Laurent Gbagbo, dont son palais et sa résidence. Les combattants d'Alassane Ouattara ont lancé un peu plus tôt une offensive pour le contrôle de la ville. Les premières évacuations d'étrangers ont par ailleurs débuté.

Plus de quatre mois après le début d'une crise post-électorale qui a dégénéré en quasi-guerre civile, les Nations unies et l'ex-puissance coloniale française ont ciblé quatre sites qu'avaient échoué à prendre ces derniers jours les forces d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.

Quatre hélicoptères de Licorne (des forces françaises) ont tiré sur le camp de gendarmerie d'Agban, a constaté un journaliste de l'AFP. Des témoins ont aussi rapporté des tirs sur le camp d'Akouédo (nord-est) par des hélicoptères de l'ONU.

Pour protéger les civils

La présidence française a confirmé que les troupes de l'Onuci ont engagé lundi des actions auxquelles participent les forces françaises, en application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU, pour "neutraliser les armes lourdes utilisées contre les populations civiles".

Toussaint Alain, conseiller de M. Gbagbo en Europe, a condamné à Paris des "actes illégaux", "des actes de guerre". "La finalité de cette action, c'est l'assassinat du président Gbagbo", a-t-il déclaré à l'AFP.

Ces frappes sont intervenues le jour où les forces pro-Ouattara ont dit être passées à l'offensive dans Abidjan. "C'est l'offensive qui est lancée", a déclaré le porte-parole de Guillaume Soro, premier ministre de M. Ouattara.

Après avoir conquis en quatre jours la semaine dernière le reste du pays, les forces pro-Ouattara avaient investi Abidjan mais échoué à prendre leurs deux objectifs majeurs: le palais présidentiel dans le quartier du Plateau (centre) et la résidence officielle du président sortant Laurent Gbagbo (Cocody, nord).

Les premières évacuations d'étrangers fuyant le chaos ivoirien ont démarré dimanche à Abidjan. 167 étrangers sont partis dimanche pour Lomé ou Dakar, et 250 lundi.

(ats / 04 avril 2011 22:22)

 

Côte d'Ivoire: l'ONU et les soldats français ne visent pas Gbagbo

NEW YORK (Nations unies) - AFP / 04 avril 2011 22h17- Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a assuré lundi que les frappes lancées en Côte d'Ivoire par les troupes françaises et celles de l'ONU visaient à protéger les civils et non à s'attaquer au président sortant Laurent Gbagbo.

M. Ban annonce dans un communiqué avoir donné pour ordre à la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci), de lancer "une opération militaire destinée à empêcher l'usage d'armes lourdes qui menacent la population civile d'Abidjan", la capitale économique ivoirienne, théâtre d'intenses combats.

"Laissez-moi souligner que l'Onuci n'est pas partie prenante dans ce conflit", a encore expliqué le chef de l'ONU. "Conformément au mandat délivré par le Conseil de sécurité, (l'Onuci) a entrepris cette action pour se protéger elle-même et les civils".

Ces actions ont été engagées après que le président Nicolas Sarkozy a autorisé les soldats français de la force Licorne présents sur le sol ivoirien, à "exécuter ces opérations conjointement avec l'Onuci", comme l'a expliqué le président français à M. Ban dans une lettre.

Ce dernier lui a en avait fait la demande "de façon urgente".

M. Sarkozy dit s'appuyer sur la résolution 1975 du Conseil de sécurité qui autorise la France à aider l'Onuci à protéger les civils.

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Le FN opposé à une "intervention militaire aux côtés des rebelles"

PARIS, 4 avr 2011 (AFP) - Le Front National "s'interroge" lundi dans un communiqué "sur la nature des relations" que le président Sarkozy entretient avec le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, et dit "non, à une intervention militaire aux côtés des rebelles".

Le Front national "demande au Président de la République de s'expliquer sur le soutien sans réserve qu'il apporte à M. Ouattara dans ce conflit, y compris contre les intérêts de la France, et s'interroge sur la nature des relations qu'il entretient avec celui-ci".

Il "enjoint l'ONU à prendre ses responsabilités et à privilégier la voie diplomatique dans la crise ivoirienne, seule à même de sortir ce pays du chaos".

Il "soutient sans réserve les décisions visant à protéger la communauté des Français vivant en Côte d'Ivoire" mais dit "non, à une intervention militaire aux côtés des rebelles".
Le président d'honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, avait affirmé vendredi que la "victoire de Ouattara sera le basculement de l'ensemble de la Côte d'Ivoire sous influence musulmane", dans son "Journal de bord" diffusé sur le site du parti d'extrême droite.

 

Frappes à Abidjan: "des actes illégaux", une "tentative d'assassinat"

PARIS - AFP / 04 avril 2011 21h01 - Les frappes menées lundi par l'Onuci et la force française Licorne contre des camps militaires, le palais présidentiel et la résidence de Laurent Gbagbo à Abidjan sont "des actes illégaux" et une "tentative d'assassinat", a dénoncé un conseiller du président sortant à Paris.

"Je condamne ces actes illégaux. Ce sont des actes de guerre. La finalité de cette action, c'est l'assassinat du président Gbagbo", a déclaré à l'AFP Toussaint Alain, conseiller du président ivoirien sortant en Europe, basé à Paris.

"La coalition internationale menée par la France et les Etats-Unis, sous l'égide de l'ONU, plonge le pays dans le chaos", a-t-il poursuivi, accusant l'ancienne puissance coloniale française d'avoir "équipé, renseigné et armé la rébellion d'Alassane Ouattara", président reconnu par la communauté internationale.

"Ils ont lancé cette attaque parce qu'ils ont compris que la rébellion seule n'était pas capable de vaincre l'armée de Côte d'Ivoire", a-t-il ajouté.

"Le sang va encore couler", a déploré M. Alain. "Les camps militaires d'Agban et d'Akouédo qui ont été touchés abritent aussi des familles des soldats. A l'heure où nous parlons, on peut dire que la coalition, la France, a fait couler le sang."

Des hélicoptères de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne, qui agit sous bannière onusienne, ont tiré à Abidjan sur le palais et la résidence de Laurent Gbagbo, ainsi que sur deux camps de son armée, a annoncé l'Onuci.

Ces frappes interviennent alors que les forces pro-Ouattara, qui ont repris lors qu'une offensive éclair la semaine en dernière le contrôle du pays et peinaient depuis à s'emparer des derniers bastions de Laurent Gbagbo à Abidjan, ont donné dans la journée le coup d'envoi d'un nouvel assaut.

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Malgré ses réticences, la France aspirée par le conflit intérieur ivoirien

PARIS - lundi 4 avril 2011 (AFP) - Renforçant considérablement son dispositif militaire en Côte d`Ivoire, la France est contrainte à une implication majeure dans le conflit inter-ivoirien, avec l`assentiment du camp Ouattara mais sous les critiques du camp Gbagbo qui l`accuse d`être une force d`occupation.

"Les forces françaises n`agissent qu`en soutien de la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire", répètent à l`envi à Paris les autorités françaises.

En quelques jours, le déploiement militaire français a toutefois presque doublé: de 900 hommes, il est passé en début de semaine à environ 1.650 hommes.


La force française Licorne a pris dimanche le contrôle de l`aéroport d`Abidjan, suppléant la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) que Paris appelle depuis plusieurs semaines à jouer un rôle plus efficace. Cette dernière est composée de quelque 10.000 membres, policiers et militaires.


Des Casques bleus de l`Onuci avaient pris dès jeudi la direction de cette plateforme stratégique, alors que les combats redoublaient entre les combattants d`Alassane Ouattara, reconnu internationalement comme le nouveau président de Côte d`Ivoire, et ceux de Laurent Gbagbo, chef d`Etat sortant refusant de quitter ses fonctions.


Interrogé lundi par l`AFP pour savoir si les accords de défense franco-ivoiriens permettaient une plus grande implication encore de la France, le ministère français des Affaires étrangères a rétorqué que "les forces françaises en Côte d`Ivoire n`intervenaient pas sur la base d`un accord bilatéral".


"Les forces françaises en Côte d`Ivoire ont une mission de soutien à l`Onuci, conformément à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et encore récemment réaffirmée dans la résolution 1975 adoptée le 30 mars", a martelé le porte-parole du ministère, Bernard Valero.


Confronté à une résistance inattendue des troupes fidèles à Laurent Gbagbo, le camp d`Alassane Ouattara a réclamé ce week-end une "forte implication de la France" et de l`ONU. "Il y a des accords de défense entre la Côte d`Ivoire et la France, nous pouvons invoquer ces accords. Alassane Ouattara pourrait demander que la France intervienne plus massivement", a déclaré Ally Coulibaly, son ambassadeur à Paris.


Dans le même temps, toujours à Paris, Toussaint Alain, un conseiller de Laurent Gbagbo, accusait Licorne d`agir en Côte d`Ivoire "comme une armée d`occupation en dehors de tout mandat" de l`ONU. Et la télévision d`Etat RTI, contrôlée par Laurent Gbagbo, a affirmé que les forces armées fidèles au président sortant "assuraient la sécurité des Français vivant en Côte d`Ivoire".


L`ancienne puissance coloniale, qui a réduit ces dernières années sa présence militaire en Côte d`Ivoire tout en y assurant la continuité de ses importants intérêts économiques, cherche à rester à l`écart des combats sur le terrain.


L`évocation de possibles exactions du camp Ouattara ne devrait pas l`inciter à changer de posture. Paris réclame "une transition la plus pacifique possible" et justifie son action militaire par la protection des ressortissants français et étrangers.


Les relations entre la France et la Côte d`Ivoire s`étaient nettement dégradées depuis l`arrivée au pouvoir de Laurent Gbagbo en 2000.

La tension avait atteint son paroxysme en novembre 2004, avec un bombardement de l`aviation ivoirienne causant la mort de 9 soldats français à Bouaké (centre), des affrontements entre armée française et manifestants ivoiriens à Abidjan faisant 57 victimes ivoiriennes, et le départ précipité de près de 8.000 ressortissants français.


A Abidjan lundi, les militaires de la force Licorne regroupaient les Français "sur une base volontaire" en trois lieux de la ville. Pour leur sécurité et sans envisager pour l`instant d`évacuation générale.

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 20:54

 

 

afrique

 

 

 

APPEL

POUR LA PAIX ET LE DIALOGUE

EN COTE D'IVOIRE

 

Liste des signataires de l'Appel :

Boutros Boutros GHALI (Président du Conseil National des Droits de l’Homme Égypte)

Frederico MAYOR (Président de la Fondation Cultura de Paz en Espagne)

Aristides PEREIRA (ancien Président du Cap Vert)

Pierre SANÉ (Président de l’institut Imagine Africa, France)

  Jean ZIEGLER (Expert ONU)

  Martin ZIGUÉLÉ (ancien Premier ministre RCA)

  Aminata TRAORÉ (ancienne Ministre du Mali)

  Manecas SANTOS (ancien Ministre de la Guinée-Bissau)

  Nora ANSELL-SALLES (Journaliste)


  Christian LEGRAND
(Avocat au barreau de Paris)

  Amobé MÉVÉGUÉ 
(Producteur, Journaliste France 24, Directeur Ubiznews)

  Nicolas DRUZE (PDG holding Madinas)

  Eddie JOSEPHAU (Conseiller en Affaires européennes)

Julien LE MAFF (Médiéviste, Chercheur)

  Paul ARNAUD (Commissaire national aux Droits de l’Homme, Côte d’Ivoire)

  Pierre Franklin TAVARES (Philosophe)

Prosper N'DOUBA (Journaliste, Directeur de Publication de Centrafrique-Presse)

 

Texte de l'Appel :

 
 
Depuis le 28 novembre 2010, la Côte d’Ivoire est entrée dans une crise postélectorale qui vient de dégénérer en un conflit armé meurtrier, avec pour corollaire la possible déstabilisation de toute l’Afrique de l’Ouest. Les médiations successives n’ont pas permis de résolution pacifique, bien qu’elles soient parvenues à écarter l’option militaire étrangère, lourde de conséquences. Pour autant, les affrontements violents se multiplient, les morts se comptent par centaines et les rapports des organisations non-gouvernementales insistent sur les graves violations des droits humains, l’exode massif de populations et le développement alarmant de la précarité.

  Nous, signataires du présent Appel, au-delà de nos opinions personnelles concernant le contentieux électoral et soucieux avant tout de paix sociale, de la préservation des droits humains et des rapports d’amitié entre les peuples, lançons un Appel solennel afin que toutes les parties en conflit regagnent en sérénité, stabilisent les institutions et épargnent aux populations encore plus de souffrances ;

  Nous, signataires du présent Appel, rappelons qu’Abidjan, mégapole, capitale économique de la Côte d’Ivoire, berceau de la « culture de la paix », première ville cosmopolite d’Afrique, dont la moitié de la population est non ivoirienne, constitue l’un des plus beaux exemples d’intégration internationale pour l’harmonie des peuples d’Afrique et du monde, et demandons que ce statut particulier soit préservé, présenté comme un modèle d’avenir pour l’unité africaine ; en conséquence de quoi, nous condamnons fermement toutes les tentatives de dresser les unes contre les autres les populations de cette ville ;

Nous, signataires du présent Appel en faveur de la paix et de la sauvegarde des populations, rappelons que la Constitution ivoirienne dispose que « la personne humaine est sacrée. Tous les êtres humains naissent libres et égaux devant la loi. Ils jouissent des droits inaliénables que sont le droit à la vie, à la liberté, à l’épanouissement de leur personnalité et au respect de leur dignité. Les droits de la personne humaine sont inviolables. Les autorités publiques ont l’obligation d’en assurer le respect, la protection et la promotion. Toute sanction tendant à la privation de la vie humaine est interdite ».

  En conséquence, nous demandons aux responsables politiques ivoiriens d’engager, sans délai, le dialogue interne comme mode de résolution du contentieux postélectoral plutôt que de recourir à la violence armée et les enjoignant à un cessez de feu immédiat.

Pour soutenir et accompagner cette démarche totalement apolitique, nous demandons à toutes les personnes éprises de paix et de dialogue de signer et de faire signer cet Appel sur Facebook, afin que le nombre de signatures recueillies soient relayées auprès des parties en conflit.

http://www.facebook.com/pages/Appel-pour-la-Paix-et-le-Dialogue-Interne-en-C%C3%B4te-dIvoire/192655320771369?sk=info

 

CONTACTS :


Courriel : appelpaix-dialogueCI@hotmail.fr
 
Nora ANSELL- SALLES : +33(0)6-47-92-18-80

Pierre SANÉ : +33(0)6-47-92-18-80

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 16:15

 

 

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Centrafrique : Visite de travail du Président Bozizé à Birao

Ai- Rca- Lundi, 04 Avril 2011 15:00  - Le Chef de l’Etat Centrafricain s’est rendu le 1er Avril  à Boromata localité située à 100 km de la ville de Birao, chef-lieu du département de la Vakaga.

De source proche de l’entourage du Président, François Bozizé s’y est rendu pour constater l’état d’avancement des travaux d’exploration et d’exploitation du pétrole centrafricain. Il s’est ainsi rendu dans les différentes usines du projet afin d’échanger avec les ingénieurs Chinois.

« Selon les explications de l’ingénieur chinois, les travaux avancent très bien. » a confié à la presse le numéro un Centrafricain avant d’ajouter qu’« ils ont  déjà atteint plus de la moitié, 70% du programme prévu pour cette  saison sèche qui prendra  fin au mois d’avril » et de conclure qu’« ils pourront reprendre les activités par la suite c’est-à-dire après  la saison de pluies ».

A en croire M. Bozizé, le site qu’il a eu à visiter est fonctionnel et il est judicieux qu’on laisse  les chinois travailler en toute tranquillité.

« Au début  des travaux les chinois se sont confrontés à un problème sécuritaire. Heureusement les Forces de Défense et de Sécurité sont montées en puissance pour résoudre cela. Elles (les forces) sont toujours là et les travaux se déroulent normalement » a-t-il fait savoir.

Le chef de l’Etat a mis en garde tous ceux qui sont en train de vendre la peau de l’ours sans l’avoir tué et de laisser le temps au temps parce que « c’est la phase de recherche et lorsque cette phase de recherche  conclura qu’il y a du pétrole, c’est là qu’on passera à la phase d’exploitation ».

Il convient de rappeler que, les travaux d’exploration et d’exploitation du pétrole centrafricain ont démarré au mois de janvier dernier.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : La vérité est que Bozizé compte énormément sur les recettes de l’exploitation du pétrole centrafricain qu’il a confiée au Chinois pour faire face aux perspectives de sanctions économiques et financières qu’il risque de connaître de la part de l’Union Européenne en raison de son hold-up électoral et du manque de transparence des élections du 23 janvier 2011et du déficit de démocratie de son régime. Il a dû sans doute avoir déjà secrètement perçu d’énormes commissions et bonus versés par les Chinois mais continue de se pourlécher les babines pour la production du pétrole de Birao. Après le diamant et l’uranium de Bakouma dont lui et Sylvain Ndoutingaï gèrent les revenus dans une totale opacité, Bozizé compte faire pareil avec les ressources du pétrole de Birao pour que les Centrafricains et leur pays ne puissent nullement en profiter. Tout porte à croire que lui et Ndoutingai se serviront encore à coup sûr des revenus de ce pétrole pour garnir ses propres comptes bancaires à l’étranger, acheter des armes de guerre à tour de bras comme il continue de faire, en Chine, en Afrique du Sud et en Ukraine.

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 02:58

 

 

Patassé

 

 

Bangui, 3 avril (C.A.P) – Après toutes les péripéties et humiliations qu’il lui a fait connaître à Bangui en l’empêchant de sortir du pays pour aller se soigner, l’ex-président Ange Félix Patassé avait fini par être autorisé par le président François Bozizé à embarquer le samedi 2 avril sur le vol régulier de Kenya Airways à destination de Douala d’où il devait ensuite gagner théoriquement Malabo.

Depuis la capitale économique du Cameroun où il est arrivé avec la petite délégation qui l’accompagne, la continuation du voyage pour l’ancien président Patassé est devenue  impossible. Il doit affronter d’autres plans machiavéliques de Bozizé, toujours aussi  déterminé à barrer la route à celui-là même qu’il a renversé par le coup d’Etat du 15 mars 2003 et dont il craint maladivement qu’il ne soit tenté de se venger.

C’est ainsi que selon nos informations recueillies auprès de l’entourage même de l’ex président Patassé, Bozizé aurait discrètement dépêché des émissaires auprès d’un certain nombre de chefs d’Etat de l’Afrique centrale et aussi chez quelques-uns de l’Afrique de l’Ouest, avec de prétendues preuves mais en réalité de véritables faux montés de toutes pièces disent certaines sources proches du dossier, d’un projet de coup de force contre lui que préparerait Patassé pour le renverser du pouvoir.

Cette action diplomatique de Bozizé viserait à dissuader ces chefs d’Etat d’accueillir Ange-Félix Patassé sur leur territoire même si ce dernier avance des raisons médicales à l’appui de sa requête. Toujours d’après l’entourage de Patassé, Bozizé serait même allé jusqu’à faire du chantage à l’incident diplomatique à l’égard des présidents qui se hasarderaient à accorder l’hospitalité médicale à Patassé. Il voudrait reléguer Patassé au rang de paria qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Aux dernières nouvelles, Ange-Félix Patassé est toujours à Douala où son propre entourage familial qui dit supporter seul ses frais de santé pour le moment, envisage finalement de l’y faire soigner faute de pouvoir poursuivre plus loin et ailleurs son déplacement. Est-ce avec l’accord préalable des autorités camerounaises qui sont pourtant celles-là mêmes qui avaient exigé en mars 2003 au même Patassé de quitter leur territoire après l’avoir accueilli et hébergé cinq jours après le putsch qui l’avait renversé, son avion de retour de Niamey n’ayant pu se poser à Bangui ? Des pressions de Bozizé sur Yaoundé, si elles n’ont pas déjà été exercées, ne seraient sans doute pas non plus à exclure.

 

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