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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 02:30

 

 

 

12022011malonga

                Le président de la Cour constitutionnelle Marcel Malonga

 

Exclusivité C.A.P  !

Centrafrique : Le dilemme de la Cour Constitutionnelle

Par Fleury Koursany - 03/05/2011

Elle a été saisie par plusieurs candidats, sur des requêtes en annulation des scrutins pour «fraudes multiples»

 

Le 27 mars 2011, se tenait le second tour des élections législatives en République Centrafricaine. Plus d’un mois après, la décision de la Cour constitutionnelle en ce qui concerne le deuxième tour de ce volet électoral se fait attendre. Cette Cour a été saisie par plusieurs candidats, des requêtes en annulation des scrutins pour «fraudes multiples». Selon les dispositions de l’article 209 du Code électoral de la RCA, la Cour constitutionnelle dispose d’un délai de deux mois pour rendre sa décision motivée qui sera notifiée à chaque partie. Alors qu’elle n’a pas encore fini d’apurer les requêtes en annulation dont elle est saisie, la rentrée parlementaire est convoquée par décret présidentiel du 3 au 18 mai 2011. Certainement, sur la base des dispositions de l’article 108 du Code électoral qui dispose que «les candidats proclamés élus restent en fonction jusqu’à ce qu’il soit définitivement statué sur les requêtes en annulation».

Au cours de cette session parlementaire, les nouveaux élus devront mettre en place le bureau de l’Assemblée nationale ainsi que les groupes parlementaires. Avec la certitude que 13 députés de cette nouvelle Assemblée ont déjà vu leurs élections être annulées par la Cour constitutionnelle dès le premier tour. Cette même Cour devra encore se pencher sur les contentieux nés du second tour des législatives du 27 mars 2011. Qu’adviendra-t-il si la Cour constitutionnelle invalide encore plus d’une dizaine de circonscriptions électorales? Ce sera alors le quart de cette nouvelle Assemblée qui devra alors être renouvelée quand bien même les élus déchus de leurs sièges auront déjà contribué illégitimement à mettre en place le bureau et les groupes parlementaires avec la bénédiction des dispositions de l’article 108 du Code électoral.

On gagnerait plus à crédibiliser nos institutions en donnant la possibilité à la Cour de valider toutes les élections avant l’entrée en fonction des nouveaux élus. Pourquoi en est-il le cas pour le Président de la République qui ne prête serment qu’après la proclamation officielle de son élection par la Cour Constitutionnelle et le contraire pour l’Assemblée Nationale?

 

NDLR : Un vrai sac de nœuds. Toutes ces aberrations et incohérences sont les conséquences de la forfaiture de cette Cour constitutionnelle centrafricaine qui est hélas résolument aux ordres du pouvoir en place et dont le président, un autre aussi vrai faux pasteur de la secte Bethel, Marcel Malonga, est un proche parent de Bozizé en service commandé. Selon nos informations émanant d’une source crédible et digne de foi ayant requis l’anonymat, Marcel Malonga a prétexté être en danger de mort à Bangui pour avoir reçu plusieurs menaces, a quitté Bangui peu après l’investiture de Bozizé pour la France où il se trouverait encore prétextant des ennuis de santé. Nul ne connaît les véritables raisons de sa venue en France, même pas son parent Bozizé qui s’est étonné tout en se défendant de lui avoir pourtant affecté des soldats de la garde présidentielle pour sa sécurité.

En vérité, c’est dans le but de déposer sur son compte bancaire la bagatelle d’un demi-milliard de F CFA, exactement  500 millions de F CFA, soit 762.2450.86 d’euros (excusez du peu) que Marcel Malonga est venu entre temps à Paris sans même se préoccuper de la suite de l’important travail que devrait effectuer son institution au sujet des nombreux recours en annulation des élections législatives. C’est sa vice-présidente Mme Damienne Nanaré qui gère les choses à sa place depuis lors.

Intrigué par l’énormité du montant et compte tenu des dispositions anti-blanchiment d’argent sale en vigueur en France, les responsables de la banque ont naturellement exigé à Malonga de justifier l’origine de cet argent. Comme toute réponse, ce dernier s’est contenté de déclarer qu’il est Président de la Cour constitutionnelle de Centrafrique, argument dont ne se sont nullement contentés les responsables de la banque qui ont fait passer un mauvais quart d’heure au président de la Cour constitutionnelle centrafricaine. En l’état actuel de nos informations, nous ignorons ce qu’est devenu ce pactole. A-t-il été remis au propriétaire ou a-t-il été confisqué. Nos investigations se poursuivent en ce moment mais une chose est sûre, Malonga n’en serait pas à son premier coup selon nos informations.

Ce magot doit vraisemblablement provenir de la récompense que Bozizé a dû faire à l’intéressé pour avoir réussi le tour de force de le  proclamer sans même étudier ni enquêter sérieusement sur les nombreux recours en annulation déposés auprès de la Cour constitutionnelle, vainqueur dès le premier tour à la dernière présidentielle truquée du 23 janvier 2011 dont on sait maintenant que les résultats ont été obtenus suite au fonctionnement à plein tube de la machine à bourrer les urnes du KNK méthodiquement  mise en place par le vrai faux pasteur et nullissime corrompu Joseph Binguimalé. On sait aussi maintenant que longtemps avant la proclamation des résultats de la présidentielle, le président Marcel Malonga avait déjà dépêché en France des gens faire les courses destinées à la cérémonie d'investiture du président Bozizé, tant les résultats de l'élection allaient être sans grande surprise. Tout cela est scanaleux !  

A l’instar de Marcel Malonga, un ministre du gouvernement Touadéra 2 reconduit dans celui de Touadéra 3 mais dont nous taisons l’identité, possède également un pactole de plusieurs milliards de F CFA sur son compte bancaire à Paris et vit dans la hantise permanente que ledit compte ne soit éventuellement bloqué un jour, on se sait jamais. Ce ministre effectue périodiquement une montée à Paris afin de vérifier si le compte et son précieux montant, est bien en place car de temps en temps, quelques malins truands réussissent comme ils l’ont déjà fait une fois, à y siphonner pas moins d’une centaine de milliers d’euros. Les milliardaires du régime de Bozizé ne se comptent plus.

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 02:28

 

 

 

Mandaba Jean Michel

 

 

Bangui 3 mai 2011 (C.A.P) – Les conditions dans lesquelles certaines personnes ont fait leur récente entrée dans le gouvernement de Touadéra 3 commencent à être connues du public. C’est ainsi qu’on apprend de sources dignes de foi qu’en ce qui concerne le transfuge du MLPC, le truand Jean Michel Mandaba que ce parti vient de sanctionner comme il se doit, c’est lui-même qui aurait pris l’initiative d’aller voir l’ineffable Célestin Leroy Gaombalet, ancien président de l’Assemblée nationale qui vient d’être reconduit à son poste, formuler la demande d’être pris dans le gouvernement KNK dont la composition vient d’être publiée il y a une dizaine de jours.

Toujours d’après nos sources, Célestin Leroy Gaombalet à qui s’était adressé l’escroc Mandaba peu avant la composition du gouvernement Touadéra 3, n’en avait pas dans un premier temps cru ses oreilles et aurait beaucoup insisté auprès du demandeur et candidat ministre pour qu’il fournisse des garanties de sérieux à l’appui de sa requête. En effet, demander formellement à entrer dans un gouvernement n’est pas monnaie courante dans le monde sauf en Centrafrique de la bozizie.

Dans ces conditions, outre l’intéressé qui s’est couvert de honte, le gouvernement Touadéra 3 non plus ne s’est pas honoré en acceptant de donner une suite favorable à la demande d’un tel individu dont la nullité, la cupidité et l’incompétence ne tarderont pas se révéler au grand jour, surtout dans un département comme celui qu’on lui a confié, la santé publique nationale.  

 

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 01:40

 

 

 

USAF-C-130-Hercules.jpg

 

 

Bangui, 3 mai 2011 (C.A.P) - On ne l’apprend que maintenant mais le pilote du Hercules C 130 de Bozizé appelé à Bangui par certaines mauvaises langues « Air Bézambé », un colonel retraité de l’armée tchadienne, a passé son arme à gauche depuis le 6 avril 2011 à Bangui des suites d’un arrêt cardiaque. Son corps a été rapatrié au Tchad dès le 9 avril dernier pour y être inhumé.

Cette véritable épave coûteuse acquise par Bozizé sur les deniers de l’Etat centrafricain grâce à l’entremise de l’ex-ambassadeur de Centrafrique alors à Washington et actuellement en poste à Beijing, Emmanuel Touaboy, se trouve depuis lors en panne et du reste sans pilote. Bien que ne volant pas beaucoup car étant réellement inutile, cette acquisition bozizéenne continue de coûter de l’argent au trésor public national.

Dernièrement, il a fallu encore fallu dépêcher deux personnes à Lisbonne tous frais payés, pour ramener des pièces de rechange destinées à ce cercueil volant. Selon des sources proches de Bozizé connaissant le dossier, un pilote portugais devrait être bientôt recruté et serait attendu fin mai à Bangui.  

 

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 01:21

 

 

 

bemba

 

 

Source : radiokapi.net

Le procès de Jean-Pierre Bemba doit reprendre, ce mardi 3 mai, à La Haye, avec l’audition d’un autre témoin présenté par le procureur Ocampo. C’est le 19e témoin à défiler devant les juges, et comme les précédents, son identité ainsi que les fonctions qu’il exerçait à l’époque des crimes dont est accusé l’ancien vice-président congolais, sont confidentiels. 

Au cours de ce procès, ouvert depuis le 22 novembre 2010, le procureur devrait appeler, en tout, quarante témoins pour démontrer que Jean-Pierre Bemba est responsable des crimes commis par les hommes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) qu’il avait envoyés en Centrafrique à la demande de l’ancien président, Ange-Félix Patassé.

La majorité des témoins, parmi lesquels de nombreuses victimes des viols et des exactions commis par les soldats de Jean-Pierre Bemba, comparaissent sous pseudonyme pour raison de sécurité.

Selon la Cour pénale internationale (CPI), ce serait la meilleure façon de les protéger d’éventuelles menaces.

Une première victime de viol avait  témoigné le 30 novembre 2010.

La défense de Jean-Pierre Bemba devrait présenter, à son tour, ses propres témoins; une fois que le procureur aura bouclé la présentation de toutes ses preuves.

Selon les avocats de l’accusé, Ange-Félix Patassé est le seul responsable, car il avait le contrôle sur les troupes placées sous ordre lorsqu’elles étaient en Centrafrique.

Le chef du Mouvement de libération du Congo est accusé de crimes de guerre, commis en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

A la suite d’une démarche du gouvernement centrafricain, la CPI avait lancé un mandat d’arrêt international, le 16 avril 2008, contre le sénateur congolais. Et l’arrestation de ce dernier est intervenue à Bruxelles, dans la nuit du 24 au 25 du même mois.

Une année plus tôt, candidat malheureux au deuxième tour de  l’élection présidentielle congolaise,  Jean-Pierre  Bemba avait quitté Kinshasa, après les affrontements à l’arme lourde qui avaient opposé sa garde rapprochée à l’armée du président Joseph Kabila.

 

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 16:51

 

 

 

230111votemairie

 

 

(Un Monde Libre 03/05/2011)

L’année 2011 constitue, comme 2010, une année électorale majeure sur le continent africain. Selon le calendrier, il y a théoriquement au moins dix élections présidentielles dans des pays différents cette année. Cependant, après les crises postélectorales au Kenya, au Zimbabwe ou plus fraichement en Côte d’Ivoire, certains y voient un échec de la volonté d’organiser des élections et contestent par suite l’engouement qui leur est réservé. Ainsi pourquoi les organiser ? En dépit de ces apparents échecs, n’y a-t-il pas de bonnes raisons de tenir des élections pour ces pays ?

D’abord, aucun pays ne se développe ou ne s’est développé sans ce que les anglophones appellent accountability du gouvernement, traduit généralement par la responsabilité accompagnée d’un feed-back. Même la Chine citée en exemple comme réussite sans démocratie a en son sein cette caractéristique avec son Bureau du Parti Communiste, qui exerce une pression sur le leader le poussant en conséquence à plus de responsabilité. Mais il ne s’agit pas de défendre des autocraties, loin de là ! Pour revenir au berceau de l’humanité, les élections constituent un versant de cette responsabilité avec des assises beaucoup plus solides que dans le système autoritaire chinois parce qu’étant l’expression de la population. Les autorités sont censées rendre compte de leur gestion de la res publica, justifier leurs actes et comportements. Pour ainsi dire, les mauvais gestionnaires sont sanctionnés, au profit de ceux que le peuple jugera meilleurs. Ce processus permet de faire émerger les aspirations de la population et de réduire les abus. Et les élections permettent justement cet engrenage.

A côté de cette dimension, organiser les élections dans ce continent rime, d’une part, avec raffermissement de la légitimité du pouvoir. Dans un continent où la légitimité des autorités a été pendant des décennies contestée, les élections constituent un pas important. D’autre part, c’est la consolidation de ce que les économistes Torsten Persson et Guido Tabellini appellent, dans leur article Democractic capital: The nexus of political and economic change, « capital démocratique ». Plus un pays pose des actes démocratiques, plus la démocratie se raffermit, plus sa crédibilité en la matière se renforce. C’est un processus auto-entretenu. Plus ce capital croît, moins il y a possibilité qu’un pays tombe dans un régime autocratique. Dit autrement, le coût d’opportunité de l’intérêt de l’autocratie baisse largement. Les deux économistes trouvent également un lien de renforcement entre le capital démocratique et le capital physique, ce qui pousse positivement le développement économique, dont une des composantes est l’investissement.

Tertio, dans un continent où la culture du débat n’a pas trop sa place dans plusieurs pays, les élections se présentent comme une période où celle-ci peut au moins occuper les esprits. En effet, dans un pays sans débat la projection de l’avenir n’existe pas, ou pas assez. Le bricolage a plus de place, on subit les événements, pour n’essayer d’en débattre qu’après. Au moins avec les élections, d’une part les hommes politiques ont la possibilité de projeter l’avenir de leurs pays respectifs, d’en débattre, d’affiner leurs stratégie ou idées et, d’autre part, les citoyens acquièrent une culture politique. Ce qui n’est pas mauvais pour le pays ou le continent. Dans un même registre, mais dans le contexte américain, Timothy Besley, Torsten Persson et Daniel Sturm trouvent, dans un article "Political competition, policy and growth: Theory and evidence from the United States”, que le manque de concurrence ou de compétition politique conduit à des politiques d’anti-croissance. Ce manque de concurrence conduit à une situation de « monopole politique » ; or, il est enseigné dans tous les cours d’introduction à l’économie qu’une situation de monopole peut se révéler sous-optimale pour les consommateurs. Transposé dans le monde politique, ce manque de concurrence conduit à une situation de « monopole politique » : sans concurrence, pas de débat, pas d’innovation, pas d’incitations du pouvoir à mettre en place de bonnes institutions ; cela peut conduire à l’extrême à une situation de dictature.

Il existe cependant quelques bémols, notamment dans le cas où la concurrence politique, poussée plus loin, conduit à une instabilité politique, préalable à des mauvais résultats économiques ; ou encore, le fait que l’activité redistributive, caractéristique de la compétition électorale, peut aussi conduire à l’anti-croissance. D’où, la démocratie a aussi besoin que la « redistribution électoraliste » soit limitée par des règles formelles, pour que la « démocratie » ne se développe pas au détriment de la liberté. Cela suppose, par exemple, que la constitution soit là pour limiter l’arbitraire du pouvoir politique (au prétexte de « démocratie ») et non pas simplement pour l’organiser.

Ainsi, les autorités ne devraient pas regarder les élections comme une simple formalité, mais bien davantage : elles doivent les organiser en respectant toutes les normes requises (liberté, transparence, représentative, etc.). Après les échecs cuisants des régimes autocratiques ou dictatoriaux, la nécessité d’une vraie démocratie semble évidente, bien davantage qu’une simple piste intéressante. En revanche, il serait illusoire de tomber dans un réductionnisme du genre « élection = démocratie ». D’où, au-delà de l’organisation des élections, qui n’est pas une finalité en soi, il doit exister un véritable mécanisme transparent de contrôle, une démocratie au sens plein du terme.

Oasis Kodila Tedika


Oasis Kodila Tedika est analyste sur www.UnMondeLibre.org.

Publié en collaboration avec UnMondeLibre.org

© Copyright Un Monde Libre

 

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 16:47

 

 

 

journaux de Bangui

 

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 03 Mai 2011 13:59

Le Groupement des Editeurs de la Presse Privée Indépendante de Centrafrique (GEPPIC) a bel et bien célébré ce 3 mai 2011, la  20e Journée Mondiale de la Liberté de Presse, à l’instar de leurs confrères du monde entier. Une célébration pourtant reportée au 9 mai prochain par l’Union des Journalistes centrafricains (UJCA) en raison de la coïncidence de la date avec la rentrée parlementaire des députés de la 5e législature.

« Le 3 mai, c’est le 3 mai, la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse doit être respectée en Centrafrique comme partout ailleurs », s’exclame Albert Mbaya, président du GEPPIC.

C’est dans cette optique qu’une cérémonie officielle s’est tenue dans la matinée du 3 mai au Centre Jean XXIII à Bangui. Plusieurs personnalités ont répondu présents à l’invitation du GEPPIC dont le président du Haut Conseil de la Communication (HCC) Pierre Samy Mackfoy, qui dit « venir soutenir la presse dans son ensemble ».

« Il n’y a pas à soutenir qui que ce soit, nous sommes venus soutenir la presse et le monde des médias centrafricains » a affirmé le président de l’organe de régulation de l’espace médiatique centrafricain.

Se référant au thème de l’année, « Nouvelle frontière, nouvelle barrière », Mme Aïssatou Laba Touré, responsable de la section communication du Bureau Intégré de Nations Unies en Centrafrique (BINUCA), relève que les journalistes centrafricains ont fait énormément de progrès dans le domaine des nouvelles technologies de l’information. « Avant il fallait faire le porte à porte pour porter l’information aux journalistes centrafricains mais aujourd’hui à travers l’internet, tout se passe très facilement et très rapidement » précise-t-elle.

Présente dans la Salle, Margueritte KOFIO, présidente de l’Organisation des Femmes Centrafricaine (OFCA), affirme que les difficiles conditions de travail des journalistes en RCA, découragent les femmes pourtant bien disposées à investir le métier. C’est ainsi qu’elle demande au gouvernement et aux partenaires d’« appuyer les filles à pouvoir émerger dans ce corps parce que c’est un métier noble, mais il faut des moyens pour rendre ce métier plus noble encore ».

L’Institut Panos Paris qui accompagne les journalistes, et les medias dans l’amélioration des leurs capacités, est également représenté dans cette cérémonie, par son coordonnateur résident en Centrafrique.

Cependant à Bouar, les journalistes locaux réclament de meilleures conditions de travail et la protection dans l’exercice de leurs fonctions. Ils déplorent à cet effet le manque de moyens matériels et demandent d’être pris en charge. Ils ont ainsi organisé une campagne de sensibilisation de la population sur le travail du journaliste.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse
3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 16:41

 

 

 

Gaou-la-fumee.jpg

 

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 03 Mai 2011 13:55

Tapis rouge au Palais de l’Assemblée nationale à Bangui, ce mardi 3 mai 21011, pour accueillir les nouveaux députés, ceux élus à l’issue des scrutins des 23 janvier et 27 mars dernier. Cette 5ème législature s’ouvre par une session extraordinaire. A l’ordre du jour, la mise en place d’un nouveau bureau et des groupes parlementaires.

Célestin Le Roy Gaombalet, député de Bambari 2 et candidat à sa propre succession, a été reconduit sans difficultés majeures à son poste de président de l’Assemblée Nationale. L’autre candidat qui lui disputait le perchoir est l’ancien ministre des Télécommunications, Thierry Savonarole Maléyombo, élu député du 7ième arrondissement de Bangui. Il s’agissait là d’une lutte interne au KNK, tous deux étant du parti au pouvoir.

Cette élection du président de l’Assemblée nationale pour cette 5ième législature est intervenue en début d’après-midi. Immédiatement après les travaux ont été suspendus. Ils reprendront mercredi 4 mai pour l’élection des autres membres, vice-présidents, secrétaires et présidents de commissions parlementaires, devant compléter le bureau du parlement.

92 députés sur 105 ont pris part à ce démarrage des travaux en présence des membres du gouvernement et de certains députés de la législature sortante. Les 13 autres députés dont les suffrages ont été invalidés par la Cour Constitutionnelle à l’issu du 1er tour des élections repartiront pour une nouvelle élection. Parmi les 92 présents, certains risquent également de reconquérir, quand la Cour constitutionnelle se sera prononcée sur les contentieux du 2nd tour.

Ce nouveau parlement centrafricain ne comporte aucun député de l’opposition. Cette dernière s’est retirée après le 1er tour des élections du 23 janvier, dénonçant une fraude massive, voulant favoriser le président Bozizé et son parti le KNK.

Les travaux de cette 1ère session extraordinaire de la 5e législature seront clôturés le 18 mai prochain.

 

NDLR : La reconduction à la tête de l’institution censée représenter le peuple centrafricain de cette calamité nationale qu’est ce monsieur dont la léthargie, la cupidité, l’aplatissement et la dévotion à Bozizé ont déjà fait la honte de la précédente législature, est une véritable catastrophe supplémentaire pour notre pays. Le casting mis au point par le KNK et qui a consisté à présenter la candidature pour le perchoir du prédateur délinquant et ancien ministre Thierry Maléyombo frauduleusement imposé par le KNK aux législatives dans le 7ème arrondissement de Bangui est franchement pitoyablement pathétique. Autre pitoyable détail de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale est que lors du vote, personne n’a répondu à l’appel du nom des députés François Bozizé, Mme Monique Bozizé ni aussi Socrate Bozizé. Leur suppléant non plus n’étaient dans l’hémicycle et les intéressés n’avaient pas non plus laissé quelque mandat que ce soit.

 

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 02:27

 

 

 

Bangui-Avousdelirecoupe.jpg

 

 

du 3 mai 2011 au 31 mai 2011

A l’occasion de la seconde édition de « À vous lire ! », l’Alliance française de Bangui organise durant tout le mois de mai une série d’animations culturelles. Aperçu du programme.


 A partir du 3 mai 2011, la médiathèque jeunesse de l’Alliance française invite tous les jeunes lecteurs à participer à un concours autour du thème « Écris une lettre d’amour à ta bibliothèque ». En quelques lignes, les jeunes lecteurs doivent expliquer pour quelles raisons ils aiment venir et lire à la bibliothèque.

 Le concours « Raconte-moi ta Centrafrique » mis en place à l’occasion de la fête de la Francophonie 2011 se poursuit durant le mois de mai. Ainsi, les dix jeunes lecteurs, lauréats du concours d’écriture qui ont reçu un appareil photo jetable devront prendre des photographies sur le thème « Raconte ta Centrafrique ». Les plus belles photos seront exposées et primées lors de la Journée internationale de l’Enfant africain, le 16 juin 2011.

 Tous les mercredis du mois de mai 2011, un cycle sur l’écrivain et cinéaste Marcel Pagnol est proposé dans le cadre du programme « Les grands rires du cinéma voyagent ». Les films Fanny, Marius, César et La Gloire de mon Père seront diffusés à l’Alliance française de Bangui.

 Tous les mardis et samedis du mois de mai 2011, quatre contes adaptés au cinéma seront diffusés à l’Alliance française de Bangui. Il s’agit de Peter Pan, du Petit Poucet, de Peau d’âne et de Barbe Bleue.

 

 Le vendredi 20 mai 2011, une pièce de théâtre intitulée N’Garagba, maison des morts – un prisonnier sous Bokassa sera présentée à l’Alliance française de Bangui puis à l’université. Cette pièce, mise en scène par un professeur du lycée français, est interprétée par un jeune comédien centrafricain, Bénit Pandian. Elle est tirée de l’ouvrage éponyme de l’auteur centrafricain, Jacques-Thierry Gallo qui, par le biais de cet ouvrage, raconte son incarcération arbitraire lors des années « Bokassa ». La représentation de cette pièce sera suivie d’une rencontre avec l’auteur et le comédien.

 Pour l’ouverture officielle de la manifestation « À vous de lire ! », un spectacle s’intitulant « 1, 2, 3, conte ! » est programmé le jeudi 26 mai 2011. Deux conteurs populaires centrafricains inviteront le public à découvrir le patrimoine oral centrafricain.

 Le vendredi 27 mai 2011, une conférence de l’auteur centrafricain Christophe Ouapou sera proposée autour de son dernier ouvrage, Les activités entrepreneuriales en Centrafrique, de l’époque coloniale à nos jours.

 Enfin, en clôture des animations de « À vous de lire », une grande vente au kilo de livres et de produits culturels sera proposée toute la journée du samedi 28 mai 2011 à l’Alliance française de Bangui.

A noter que la plupart des manifestations programmées sont en entrée libre. Enfin, cette édition est organisée avec le soutien d’Air France.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 02:23

 

 

Mbeki.jpg

 

 

Foreign Policy  Lundi 2 Mai 2011 22h44

Une contribution de l'ancien président Sud-africain, M. Thabo Mbeki, parue dans le magazine Foreign Policy en date du 29 avril 2011, fait état de l’échec des Nation Unies dans la crise ivoirienne et encourage les Africains à prendre en main la résolution de leurs propres conflits.

Le second tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire montés les uns contre deux autres de longue date des opposants politiques, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Pour cette raison d’une importance stratégique, il était inévitable que ce concours électoral décide de l’avenir à long terme du pays. Toutes les personnes concernées devraient avoir sondé très au sérieux la question critique: Est-ce que les élections de 2010 ont crée les conditions permettant d’établir la base d’un meilleur avenir possible pour le peuple ivoirien?

Ce qui n’a pas été fait


La communauté internationale a insisté pour que la Côte d’Ivoire mettre fin à la crise et organise des élections démocratiques, même si les conditions n’étaient pas réunies pour mener de telles élections. Bien qu’ils aient su que cette proposition était fondamentalement mauvaise, les Ivoiriens ne pouvaient pas résister à la pression internationale à la tenue des élections.

Cependant, la réalité objective est que les élections présidentielles ivoiriennes n’auraient pas dû avoir lieu au moment où elles se sont tenues. Il était parfaitement prévisible qu’elles ne feraient que renforcer le conflit, même s'il a été suggéré qu’elles y mettraient fin.

La rébellion de 2002 en Côte d’Ivoire a divisé le pays en deux parties, avec le nord contrôlé par les rebelles des Forces Nouvelles, qui a soutenu Alassane Ouattara, et le sud aux mains du gouvernement dirigé par Laurent Gbagbo. Depuis lors, la Côte d’Ivoire a eu deux gouvernements, deux administrations, deux armées, et deux leaders «nationaux».

Toutes élections tenues dans ces circonstances enracinent inévitablement les divisions et les animosités représentées et aggravées par la rébellion de 2002.


Les défauts structurels qui se trouvaient à la base de la rébellion de 2002 comprennent des questions inflammables telles que les tensions transnationales qui touchent en particulier la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, les antagonismes ethniques et religieux en Côte d’Ivoire, le partage du pouvoir politique, et l’accès au pouvoir et aux opportunités socio-économiques.

À cet égard, la communauté internationale a assidûment supprimé une juste appréciation des diverses allégations explosives qui, à tort ou à raison, ont informé et continueront d’informer l’opinion de la population partisane de Gbagbo dans le sud de la Côte d’Ivoire – ainsi qu’ une grande partie de l’Afrique francophone !


A savoir que Ouattara est un étranger né au Burkina Faso, qui, avec le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso, a été responsable de la rébellion de 2002, que son accession au pouvoir se traduirait par la prise de contrôle du pays en particulier par des étrangers burkinabé, et que, historiquement, Jusqu’ici, il a été prêt à faire avancer les intérêts français en Côte d’Ivoire.

Prenant en compte tout cela, l’Union africaine a compris qu’une solution durable à la crise ivoirienne nécessitait un accord négocié entre les deux factions belligérantes, portant sur les questions interdépendantes de la démocratie, la paix, la réconciliation et l’unité nationales.

Après de longues négociations à partir de 2002, les Ivoiriens ont convenu que l’élection présidentielle ne se tiendrait pas avant que des conditions diverses aient été remplies. Il s’agissait notamment de la réunification du pays, la restauration de l’administration nationale à toutes les parties du territoire ivoirien, et le désarmement des rebelles et de toutes les milices et leur intégration dans le mécanisme de sécurité nationale, ceci au moins deux mois avant la tenue des élections présidentielles. Malgré le fait que rien de tout cela n’ait été honoré, les élections présidentielles ont été autorisées.


En fin de compte, Ouattara a été installé comme président de la Côte d’Ivoire. Gbagbo, et son épouse Simone, ont fini comme des prisonniers humiliés. Beaucoup d’Ivoiriens sont morts et ont été déplacés, de nombreuses infrastructures ont été détruites, et les animosités historiques ont été exacerbées à cette fin.


Beaucoup de choses ont été radicalement faussées tout le long de la route jusqu’à ce résultat.

Les accords portant sur ce qui aurait dû être fait pour créer les conditions d’élections libres et équitables ont été volontairement et dédaigneusement ignorés. Le Conseil constitutionnel ivoirien (CC) est le seul organisme habilité par la Constitution à déterminer le vainqueur dans une élection présidentielle et à installer le président, avec la Commission électorale indépendante (CEI), chargée de transmettre les résultats provisoires au CC. Toutefois, ceux-là mêmes qui insistent sur le caractère sacré du droit fondamental à toute pratique démocratique, ont choisi de façon illégale de reconnaître le résultat provisoire annoncé par un président de la CEI tout seul, comme le résultat authentique de l’élection présidentielle.


Comme prévu par la loi, Gbagbo a contesté la régularité des élections dans certaines parties du pays, surtout dans le nord. Le CC, à tort ou à raison, a accepté la majorité des plaintes déposées par Gbagbo, a identifié d’autres irrégularités, a annulé les votes dans certains districts, et a déclaré Gbagbo vainqueur. Le président de la CEI n’a pas pris ces prétendues irrégularités en compte et a décidé que Ouattara avait gagné.


L’envoyé de l’ONU, le Secrétaire général Ban Ki-moon, et son collègues sud-coréen, RSSG Young-jin Choi, ont également déterminé que Ouattara avait gagné, mais sur la base de moins de voix que celles annoncées par la CEI, après avoir déterminé que certaines des plaintes déposées par Gbagbo étaient légitimes. En termes de suffrages exprimés pour les deux candidats, la CEI, le CC, et le représentant spécial de l’ONU ont fait trois mesures différentes.

Gbagbo a proposé que pour résoudre cette question, qui porte sur l’importante question de la volonté du peuple ivoirien, une commission internationale devrait être établie pour vérifier les résultats des élections, avec la condition préalable importante que lui et Ouattara doivent accepter la décision de la commission.


Cette proposition a été rejetée par la communauté internationale – en dépit du fait qu’elle aurait réglé le contentieux électoral, sans recourir à la guerre, et malgré le fait que certains observateurs électoraux aient émis des doutes quant à l’équité des élections, en particulier dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Par exemple, rapportant aux élections dans le Nord, la mission d’observation électorale de l’Union africaine dirigée par Joseph Kokou Kofigoh, ancien Premier ministre du Togo, indépendant de la société civile Société Civile Africaine pour la Démocratie et l’assistance électorale dirigée par Seynabou Indieguene de Sénégal, et la coordination des experts électoraux en Afrique (CAEE) du Cameroun, Sénégal, Bénin, Mali, Maroc, Gabon, Togo et dirigée par Jean-Marie Ongjibangte du Cameroun, tous ont sonné l’alarme au sujet des élections dans le Nord.

 

Par exemple, le CAEE a déclaré: "Après le partage d’informations avec d’autres observateurs électoraux nationaux et internationaux, nous vous informons que le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire a eu lieu au milieu des problèmes majeurs dans différentes régions du Nord ..."


” Ces problèmes étaient le vol des urnes, l’arrestation des représentants des candidats, le vote multiple, le refus d’admettre des observateurs internationaux pour assister aux comptages des bulletins de vote, et l’assassinat des représentants des candidats. A cet effet, nous déclarons que le second tour de scrutin n’a pas été libre, justes et transparents dans ces localités (nord). ”

Pour sa part, à ce jour, la mission d’observation électorale de la CEDEAO n’a pas publié son rapport sur le deuxième tour de l’élection présidentielle! Pourquoi ?


Il est clair que la Commission internationale indépendante proposée par Laurent Gbagbo aurait pu être établie et habilitée à prendre une décision définitive et contraignante sur ce qui s’était passé. Le temps nous dira pourquoi cela n’a pas été fait!


En outre, le Représentant spécial de l’ONU a pris la décision extraordinaire de dépasser son mandat en déclarant qui avait remporté l’élection présidentielle, contrairement à ses attributions comme indiqué par le Conseil de sécurité. Cette décision a positionné la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) en tant que partisan dans le conflit ivoirien, plutôt qu’artisan de la paix neutre, à égale distance des parties belligérantes.


A partir de cet instant, l’ONUCI n’avait pas d’autre choix que de travailler activement pour l’installation de Ouattara en tant que président du pays et la suppression de Gbagbo. En fin de compte, cela s’est matérialisé dans l’utilisation flagrante de ses capacités militaires pour ouvrir la voie aux Forces nouvelles afin de vaincre les forces pro- Gbagbo et la capture Gbagbo, sous le prétexte sans vergogne de pour protéger les civils.


Bien que dans l’obligation de respecter son mandat de maintien de la paix, qui consistait à maintenir les forces belligérantes à part, l’ONUCI n’a rien fait pour arrêter avancée des Forces Nouvelles parties du nord au sud, et jusqu’à Abidjan. Ni l’ONUCI , ni les forces françaises Licorne, tel que mandaté par les Nations Unies, n’ont agit pour protéger les civils dans la région de Duékoué, où, évidemment, la plus forte concentration d’assassinat de civils a eu lieu! Cela rappelle l’incapacité de l’Organisation des Nations Unies à mettre fin au plus catastrophique assassinat et abus de civils dans l’est de la République démocratique du Congo!

Les points de la réalité ivoirienne ont un certain nombre de conclusions irréfutables.

Les conditions convenues pour la tenue d’élections démocratiques en Côte d’Ivoire n’ont pas été créées. Malgré les fortes allégations de fraudes électorales, la communauté internationale a décidé de ne mener aucune vérification du processus et des résultats annoncés. Cela a laissé sans réponse la question d’une importance vitale à savoir qui a gagné les élections, et les responsabilités de Ouattara dans les fraudes commises.


L’Organisation des Nations Unies a décidé d’abandonner sa neutralité en tant que conciliateur et décidé d’être un belligérant partisan dans le conflit ivoirien.


La France a utilisé sa place privilégiée au sein du Conseil de sécurité afin de se positionner pour jouer un rôle important dans la détermination de l’avenir de la Côte d’Ivoire, son ancienne colonie dans laquelle, entre autres, elle a d’importants intérêts économiques. Elle a rejoint l’Organisation des Nations Unies pour veiller à ce que Ouattara émerge en tant que vainqueur dans le conflit ivoirien.


Cette initiative répond à des intérêts nationaux de la France, conformément à ses politiques françafricaines, qui visent à perpétuer une relation particulière avec ses anciennes colonies africaines. Cela est conforme aux observations faites par l’ancien président français François Mitterrand, quand il dit:«Sans l’Afrique, la France n’aurait pas d’histoire au 21e siècle», ce que l’ancien ministre des Affaires étrangères français Jacques Godfrain a confirmé quand il a dit: “Un petit pays [France ], avec une petite quantité de force, nous pouvons déplacer une planète à cause [de nos] ... relations avec 15 ou 20 pays d’Afrique... ”


L’UA n’est pas non plus sans reproche, car elle n’a pas su s’affirmer pour convaincre tout le monde à travailler pour parvenir à la réconciliation entre les Ivoiriens, et donc à une paix durable. Malheureusement, les résultats qui ont été réalisés en Côte d’Ivoire consacrent un conflit endémique dans ce pays. Ceci parce qu’elle a placé entre les mains exclusives de la rébellion de 2002 le droit de déterminer de l’avenir du pays, là où la situation objective exigeait et exige encore que les peuples de Côte d’Ivoire s’ engagent les uns les autres comme égaux afin de déterminer leur destinée commune.


Au cours de la décennie durant laquelle il a servi comme président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo n’avait aucune possibilité d’agir de son propre chef pour réunifier le pays et réaliser la réconciliation entre ses diverses populations, malgré l’existence d’accords négociés à cet égard. Comme il sert en tant que président du pays, Ouattara ne réussira pas à réaliser ces objectifs, en agissant de son propre chef, en dehors du contexte d’un accord honnête avec les sections de la population ivoirienne représentée par Gbagbo.


Ce qui devait arriver avait été prévu par l’ambassadeur des États-Unis d’alors en Côte d’Ivoire, Wanda L. Nesbitt. En Juillet 2009, elle en informait le gouvernement des États-Unis :

“Il semble maintenant que l’accord de Ouaga IV, [le quatrième accord de l'accord politique de
Ouagadougou, qui prescrit que le désarmement doit précéder les élections], est fondamentalement un accord entre Blaise Compaoré [Président du Burkina Faso] et Laurent Gbagbo à partager le contrôle du nord jusqu’à après l’élection présidentielle, en dépit du fait que le texte appelle les Forces Nouvelles à rendre le contrôle du nord au gouvernement et à achever le désarmement complet deux mois avant les élections..."


"Mais les 5.000 soldats des Forces Nouvelles qui doivent être « désarmés », et regroupés dans des casernes dans quatre grandes villes dans le nord et l’ouest jusqu’à ce qu’une nouvelle armée nationale soit créée, représentent une capacité militaire sérieuse que les FAFN [Forces Nouvelles] ont l’intention de garder bien formés et en réserve jusqu’à la fin de l’élection. La remise du pouvoir administratif des FAFN aux autorités civiles du gouvernement était un pré-requis pour les élections, mais, comme les voyageurs vers le nord (y compris le personnel des ambassades) confirment: les FAFN conservent de facto le contrôle de la région en particulier quand il s’agit de finances."


L’incapacité à résoudre les “pré-requis aux les élections” prédéterminent leurs résultats. Les rebelles au «contrôle» du Nord, cité par l’Ambassadeur Nesbitt, déterminait par le résultat de l’élection présidentielle de 2010. De même, c’était les “capacités militaires” de la rébellion, dont l’Ambassadeur Nesbitt faisait mention, qui ont été utilisées pour s’assurer que Ouattara devienne président de la Côte d’Ivoire.


Il n’est pas étonnant qu’au plus fort de la crise post-électorale, Laurent Gbagbo ait crié: j’ai été trahi!


À la fin de tout cela, il y a de nombreuses victimes.


L’une d’entre elles est l’Union africaine. Les événements tragiques en Côte d’Ivoire ont confirmé la marginalisation de l’union dans sa capacité à résoudre les défis les plus importants d’Afrique.


Au lieu de cela, l’UA a affirmé la capacité des grandes puissances à intervenir pour résoudre ses problèmes à l’aide de leurs capacités différentes pour légitimer leurs actions en persuadant l’Organisation des Nations Unies d’autoriser leurs interventions égoïstes.


L’ONU a gravement compromis son acceptabilité comme une force neutre dans la résolution des conflits internes, comme celui en Côte d’Ivoire. Il sera désormais difficile pour l’Organisation des Nations Unies de convaincre l’Afrique et le reste du monde en développement que ce n’est pas un simple instrument entre les mains des grandes puissances du monde. Cela a confirmé l’urgence de la nécessité de restructurer l’organisation, basée sur l’idée que dans sa structure actuelle les Nations Unies n’a pas la capacité d’agir en tant que représentant véritablement démocratique de ses États membres.

Ainsi, de diverses manières, les événements en Côte d’Ivoire pourraient servir à un moment déterminant en termes de l’urgente nécessité de restructurer le système des relations internationales. Ils ont mis en évidence la réalité de l’équilibre et l’abus de pouvoir dans la période post-électorale, et mis fin à la fiction que les grandes puissances respectent la primauté du droit dans la conduite des relations internationales, même telle que défini par la Charte des Nations Unies, et que, en tant que démocrates, ils respectent les opinions des peuples du monde.


Nous ne pouvons qu’espérer que Laurent et Simone Gbagbo et le peuple ivoirien ne continuent pas à souffrir, victimes maltraitées et humiliées d’un système mondial qui, dans son intérêt, tout en criant haut et fort les droits universels de l’homme, ne cherche qu’à perpétuer la domination du plus grand nombre par quelques-uns qui disposent de la prépondérance du pouvoir politique, économique, militaire et médiatique.


Vues les procédures perverses et toxiques qui ont frappé la Côte d’Ivoire, on peut se poser la question d’urgence: Combien de violations flagrantes du pouvoir l’Afrique et le reste des pays en développement devront expérimenter avant que la vision d’un système démocratique de la gouvernance mondiale ne soit réalisée ?

 

Version anglaise: http://www.cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=3658

 

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 02:16

 

 

 

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Lundi 2 mai 2011 1 02 /05 /Mai /2011 13:19

La FIDH et ses organisations membres d’Algérie, de Côte d’Ivoire, d’Égypte, de Tunisie, du Burkina Faso, du Togo, de Guinée-Conakry, du Sénégal, du Soudan et du Zimbabwe présentes à l’ouverture de la 49ème session de la CADHP, le 28 avril 2011, appellent la Commission à soutenir les mouvements démocratiques sur le continent en adoptant des résolutions sur la situation en Afrique du Nord et condamnant les violations des droits de l’Homme perpétrées notamment en Libye, au Burkina-Faso, à Djibouti, en Côte d’Ivoire et au Burundi.

La FIDH et ses ligues libyenne et burkinabé appellent la Commission à adopter des résolutions sur ces pays, dont les rapports périodiques seront examinés lors de cette session. afin qu’au Burkina-Faso, le droit de manifestation, le droit de ne pas être détenu arbitrairement ou la droit à la vie et à l’intégrité physique encore récemment bafoués soient enfin garantis. Concernant la Libye, la FIDH et sa ligue libyenne renouvellent leurs félicitations à la Commission pour avoir transmis leur communication à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples concernant les violations massives et systématiques des droits de l’Homme perpétrées par le pouvoir de Mouhamar Khadafi. Au vu de la poursuite des attaques systématiques contre les civils en Libye et du refus des autorités libyennes de se conformer aux préconisations de la Commission et de la Cour pour arrêter les violences, la Commission doit adopter une nouvelle résolution condamnant la fuite en avant du régime criminel de Mouhamar khadafi.

La Commission a par ailleurs l’occasion de renouveler, par une résolution, son soutien au vent de démocratie qui souffle notamment en Tunisie et en Égypte. La Commission devrait ainsi décider de se rendre dans ces pays, de soutenir l’établissement d’institutions démocratiques et les aider enfin à garantir de façon effective les droits reconnus par la Charte africaine et les instruments africains de protection des droits de l’Homme. « Les mouvements démocratiques d’Afrique du Nord constituent un moment et une opportunité historique pour l’Afrique dans son ensemble. En ce 30ème anniversaire de la Charte africaine, la Commission a rendez-vous avec l’histoire, en soutenant les aspirations des africaines et des africains à vivre libre et en paix » a déclaré Me Sidiki KABA, président d’Honneur de la FIDH, qui a ouvert le Forum des ONG par ces mots.

Face aux situations de violations graves des droits de l’Homme en période pré ou post-électorale comme en Côte d’Ivoire, à Djibouti ou au Burundi, la Commission doit condamner ces violations et appeler les pays à ratifier et se conformer aux dispositions de la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la bonne gouvernance. La Commission doit renouveler sa réprobation de toute impunité pour les auteurs de ces crimes.

Depuis 2005, la FIDH et ses ligues ont accompagné la Commission et son groupe de travail sur la peine de mort dans la rédaction d’un rapport sur la peine capitale en Afrique qui doit recommander la rédaction d’un protocole prohibant la peine de mort sur le continent africain. « La Commission doit adopter le rapport du groupe de travail sur la peine de mort à cette session pour permettre aux instituons africaines de se doter d’un instrument juridique pour en finir avec la peine de mort en Afrique » a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

Enfin, la FIDH et ses ligues appellent les États de l’Union africaine à ne pas entraver le travail de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples comme certains l’ont fait au dernier sommet des chefs d’États et de gouvernement qui s’est tenu à Addis Abeba en Janvier 2011 en n’adoptant pas le rapport de la Commission en raison de la condamnation par celle-ci des violations des droits de l’Homme dans certains pays africains. Au contraire, « les États de l’UA se doivent de garantir et soutenir l’indépendance et le mandat de la Commission en particulier au moment où de nombreux peuples africains recherchent leur liberté et revendiquent légitimement les droits qui leur sont garantis par les instruments africains de protection des droits de l’Homme » a ajouté Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

 

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