Un journaliste mis aux arrêts à la SRI
Radio Ndéké Luka Vendredi, 27 Mai 2011 14:23
Il s’appelle Faustin Bambou. Il est rédacteur en chef du
quotidien « les Collines de Bas-Oubangui ». C’est ce vendredi 27 mai 2011, qu’il a été mis en arrestation et détenu à la Section de Recherches et
d’Investigations pour nécessités d’enquête.
Le motif de son arrestation pourrait être lié à la publication d’une nouvelle sur la grogne des retraités militaires et
la mise en cause de certaines autorités dans la gestion des fonds versés par l’Union Européenne. Ces derniers ont souvent assiégé les locaux de l’Union Européenne. Ils avaient par le passé accusé
les autorités du pays de détournements des fonds alloués par l’UE à leur cause.
Il y a plus de 2 ans, Bambou avait été arrêté puis relâché suite
à une information accusant de détournement de fonds le ministre des mines Sylvain Ndoutingaye à l’époque, actuel ministre des Finances.
NDLR : Pourquoi mettre
d’abord les gens en geôle avant de démarrer les enquêtes ? Que sont devenus ces milliards ? Ce n’est pas en faisant subir à Faustin Bambou ce sort que vont sortir les milliards destinés au paiement des pensions des militaires retraités.
Le 3e tour des législatives dans 3 mois
Radio Ndéké Luka Samedi, 28 Mai 2011 18:16
Un troisième tour des législatives en République centrafricaine sera organisé dans 3 mois. C’est une disposition du
ministère de l’administration du territoire centrafricain. L’annonce intervient au moment la Commission électorale indépendante (CEI) de remettre au président de la République le
rapport de ses activités le 27 mai dernier.
En tout, 13 circonscriptions électorales seront concernées par ces élections. La cour constitutionnelle après l’examen
des contentieux électoraux pour le 1er tour a invalidé les résultats de ces circonscriptions.
Selon Josué BINOUA, le nouveau ministre de l’administration du territoire, « toutes les disposition sont prises pour la bonne marche de ces élections ».
Le patron de l’administration du territoire a reconnu que « les
acteurs du processus ont privilégié qu’on appelle les consensus en défaveur de la loi et du code électoral ». Il a par ailleurs ajouté que « la bonne gouvernance se définit par le respect et l’application de la loi ».
Au sujet de la CEI qui normalement devrait se charger de l’organisation du scrutin, le ministre centrafricain a parlé du
« respect » du code électoral. « Le mandat de la CEI prend fin 45 jours après les proclamations officielles des résultats
et que le décret rapportant la nomination des membres de la CEI est arrivé à terme depuis le 21 mai » a indiqué Josué
Binoua.
Autrement dit, une commission sera à nouveau mise en place pour l’organisation de ces élections. « Nous devons revenir à l’application des lois de notre pays », s’exclame Binoua.
Pendant que le pays s’apprête à organiser le troisième tour des législatives, les commissaires locaux de la CEI de
Bangui et des villes de provinces continuent de réclamer les 8 mois de leurs indemnités lors des précédentes élections.
La CEI rend compte à Bozizé de « la débrouille électorale
»
Radio Ndéké Luka Vendredi, 27 Mai 2011 14:17
L’heure du bilan a sonné. Les membres de la Commission Electorale Indépendante (CEI), se sont conformés
à cette règle. Ils ont remis ce vendredi 27 mai 2011, le rapport de 17 mois d’activités sur le processus électoral 2010 – 2011 en Centrafrique. La cérémonie s’est déroulée à l’hémicycle de
l’Assemblée Nationale à Bangui en présence de tous les acteurs impliqués dans ce processus.
La CEI s’est voulue satisfaite de la mission de la préparation, l’organisation et la publication des résultats ces
élections, en dépit des failles relevées çà et là.
Constat et recommandation de Joseph Binguimalé, président de la CEI : « le pays ne peut pas continuer à voter sur les listes électorales manuelles à l’ère des nouvelles Technologies de l’information et de la communication.
Il est important de mettre en place une structure permanente de la gestion des élections pour l’informatisation et production de mémoires du scrutin en Centrafrique »,
ajoute-t-il.
Le président de la CEI a aussi mentionné qu’ « un
secrétariat administratif permanent doit être mis sur pied afin de réviser le code électoral dans un contexte apaisé pour harmoniser les lois électorales et synchroniser la tenue des prochaines
élections ».
Le Chef de l’Etat centrafricain pour sa part, s’est félicité de la maturité du peuple centrafricain qui a voté
massivement dans le calme malgré les problèmes constatés. Et surtout la RCA « a su éviter les troubles post électoraux constatés dans
d’autres pays africains ». Pour François Bozizé, les centrafricains « devraient se consacrer à présent,
à l’œuvre de la reconstruction nationale à travers une volonté de relever les défis économiques politiques et sociaux ».
Dans leurs rapports d’observation les ONGs nationales et internationales n’avaient pas manqué de
souligner quelques dysfonctionnements liés à l’organisation de ces élections. Ils avaient d’ailleurs fait des propositions pour améliorer les prochains scrutins.
Ces consultations populaires boycottées au second tour par l’opposition ont donné vainqueur Bozizé dès
le premier tour. Ce dernier avait également raflé une bonne partie de la 5ème législature colorée en orange, couleur de son parti le Kwa Na Kwa.
NDLR : Le nullissime
Binguimalé se moque vraiment des Centrafricains. Après avoir tout fait pour faciliter et permettre le bourrage généralisé des urnes en faveur de l’élection dès le premier tour de Bozizé et son
KNK conformément au pacte mafieux qui l’unit à Bozizé, il a beau jeu d’affirmer maintenant que « le pays ne peut pas continuer à voter sur les listes électorales manuelles à l’ère des nouvelles Technologies de l’information et de la communication. Il est
important de mettre en place une structure permanente de la gestion des élections pour l’informatisation et production de mémoires du scrutin en
Centrafrique ».
Bozizé et lui ont
obstinément refusé que les Centrafricains puissent voter le 23 janvier dernier avec des listes et cartes d’électeurs informatisées et maintenant que leur hold-up a réussi avec les listes et
cartes électorales manuelles, Binguimalé redécouvre les mérites de l’informatisation. On appelle cela du foutage de gueule. Cet individu mérite
vraiment la potence.Contrairement aux affirmations de Bozizé, si la RCA n'a pas connu de troubles postélectoraux de l'ampleur de ceux connus par la Côte d'Ivoire ou le Nigéria, plusieurs
localités ont connu néanmoins d'assez graves incidents avec mort d'homme comme à Mongoumba et de sérieux troubles aussi ailleurs. Le pays est toujours en effervescence et dans une
réelle impasse postélectorale à cause de l'inadmissible hold-up du KNK et Bozizé ainsi que de l'aplatissement de la Cour constitutionnelle qui a refusé de dire le droit en ne faisant même pas la
moindre enquête sur les nombreux recours en annulation. Bozizé se réjouit donc trop tôt car des nuages sombres s'accumulent dans le ciel de la
RCA.