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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 22:17

Baba Laddé 

 

 

 
(Le Confident 22/06/2011)

 

 Le Lundi de Pentecôte 13 juin 2011, le Médiateur de la République du Tchad, M. Aberaman Moussa et le président du Front Populaire pour le Redressement (FPR), le général Adelkader Baba Ladé, signaient à Bangui un accord de paix en vue du retour des combattants du FPR au Tchad.

Dans le communiqué conjoint qui a sanctionné les négociations, les engagements du FPR à travers son chef historique, Baba Ladé, ont été sans équivoque : - Le Front Populaire pour le Redressement (FPR) accepte sans réserve la main tendue du Président de la République du Tchad– Le FPR renonce à tout acte de belligérance ainsi qu’à toute déclaration fussent-ils par voie de presse ou autre - Le FPR s’engage à adopter un comportement compatible avec les lois et règlements qui régissent le comportement des étrangers sur le territoire centrafricain- Les deux délégations reconnaissent et conviennent de la nécessité d’un délai n’excédant pas un mois pour permettre au FPR de faire adhérer l’ensemble du mouvement au processus de paix engagé à Bangui. A l’issue de ce délai, les deux délégations détermineront d’un commun accord un lieu de rencontre pour parachever l’accord.

Des combattants habitués aux trafics juteux

L’espoir était là et tout le monde croyait enfin à la sincérité du Front Patriotique pour le Rassemblement (FPR) du général Adel Kader Baba Laddé. Mais ces engagements du leader du FPR étaient pris sans compter avec les humeurs de la base du mouvement. Dès l’annonce de la signature de l’accord avec les autorités tchadiennes, les combattants du FPR, habitués aux trafics juteux en tous genres en République Centrafricaine, n’ont pas fait mystère autour de leur mauvaise humeur. Les hommes du FPR, installés dans leur base de Takara et Gondavo depuis 2008, ont construit des maisons, épousé des femmes et ont transformé leur zone d’influence en une sorte de bunker infranchissable aux étrangers. De leur base, ils opéraient par des expéditions punitives jusqu’à Mbrés et s’aventuraient jusque dans le Bamingui-Bangoran pour des rapts de bétail ou pour rançonner les éleveurs de cette localité. En un mot, « ils se la coulaient douce ». Mais cette présence des hommes du général Baba Laddé dans la Nana-Gribizi n’a jamais été du goût des dirigeants de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) dans la zone. Le président de l’APRD, M. Jean Jacques Démafouth, avait qualifié cette présence d’ombrageuse, car il s’agissait des troupes rebelles contre le gouvernement d’un pays ami, sur notre territoire. Le colonel Maradas Lakoué, le commandant de zone (Comzone) de l’APRD, avait exigé le départ des éléments du Front Patriotique pour le Redressement de Baba Laddé. Les relations entre l’APRD et le FPR ont toujours été tendues.

Des affrontements particulièrement violents

Pointant du doigt l’APRD qui serait à la base de la décision de leur départ du territoire centrafricain, les combattants du FPR ont déclenché des hostilités contre les bases de l’APRD dans la Nana-Gribizi. Ils se sont d’abord rendus à l’Etat-major de l’APRD à Kaga-Déré. Au cours de cette attaque surprise à laquelle personne ne s’attendait, les ex-rebelles de l’APRD ont été mis en débandade et le FPR a pris quelques-uns en otage. Ceux qui ont réussi à se dégager ont trouvé refuge à Kaga-Bandoro. Poursuivant leur expédition punitive, les combattants du FPR ont abattu un officier de l’APRD au village Croisement, à 24 Km de Batangafo. Par ailleurs, au cours d’affrontements particulièrement violents, deux morts ont été enregistrés à Bolto et un autre à Boubou dans la commune de Grévaye. Cette situation a beaucoup terrorisé la population de la région. Informé de la gravité de la situation, l’Etat-major des Forces Armées Centrafricaines n’a pas tardé à réagir. Le vendredi 17 juin, le Chef d’Etat-major général des armées, André Mazi, s’est personnellement rendu à Kaga-Bandoro pour ramener l’ordre. Ces hostilités ont cessé. Le général André Mazi, sur un ton ferme, a donné un mois aux éléments de Baba Laddé de quitter la Nana-Gribizi, conformément aux dispositions de l’accord que le FPR a signé à Bangui le 13 juin 2011 avec les autorités tchadiennes. L’ordre et le calme sont certes revenus dans la Nana-Gribizi, notamment dans la sous-préfecture de Kaga-Bandoro, mais la psychose des affrontements de ces derniers jours demeure. Cette situation augure déjà des difficultés qui risquent de compliquer le parcours du retour des combattants du FPR au Tchad, car demain ne sera pas comme hier sur un territoire qu’on croyait conquis.


Sereze

© Copyright Le Confident

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 22:14

 

 

 

 

soldat-ONUCI.jpg

 

LEMONDE.FR avec AFP | 22.06.11 | 09h16  •  Mis à jour le 22.06.11 | 10h53

Amnesty International dénonce, mercredi 22 juin, la détention sans aucune charge de dizaines de partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. "C'est loin d'être un début encourageant pour la présidence d'Alassane Ouattara", pointe Véronique Aubert, directrice adjointe de l'ONG pour l'Afrique, citée dans un communiqué.

Deux mois après l'arrestation de Laurent Gbagbo par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) de M. Ouattara à l'issue d'affrontements sanglants, "les autorités ivoiriennes détiennent au moins cinquante personnes sans charge, parmi lesquelles figurent des hommes politiques de haut rang", précise l'organisation de défense des droits de l'homme. Au moins "vingt et une" sont retenues à l'hôtel La Pergola d'Abidjan, selon l'ONG.

Et, ajoute Véronique Aubert, "la présence de soldats de l'ONU devant l'hôtel où des partisans supposés de Laurent Gbagbo sont détenus arbitrairement soulève de troublantes questions."

"DEGRÉ DE SUPERVISION"

Plusieurs des personnes détenues à l'hôtel "ont été battues par les FRCI (...) au moment de leur arrestation, dont l'une assez violemment pour avoir perdu connaissance", poursuit le texte.

Et l'ONG de déplorer : "Des soldats français [de la force Licorne déployée sans la bannière de l'ONU] et de l'Onuci [mission de l'ONU en Côte d'Ivoire] étaient présents au moment de ces arrestations et du transfert des détenus à l'hôtel, mais n'ont rien fait pour empêcher ces mauvais traitements." Car, si les FRCI sont en charge de la sécurité à l'intérieur du complexe hôtelier de La Pergola, relève Amnesty, des casques bleus de l'Onuci sont postés devant l'hôtel pour la sécurisation à l'extérieur du bâtiment. "Cela signifie qu'ils [les casques bleus] exercent un degré de supervision concernant les personnes autorisées à y entrer."

Amnesty appelle les autorités ivoiriennes à inculper les personnes détenues ou à les "libérer immédiatement", et appelle l'Onuci à s'assurer que ses soldats ne sont pas impliqués "dans la sécurisation de centres où des personnes sont détenues illégalement".

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 15:34

 

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Mercredi, 22 Juin 2011 13:09

Les procès de Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy, respectivement Directeurs de publication des quotidiens « Les Collines de l’Oubangui » et « Médias + », sont reportés au 29 juin prochain. Il devait se tenir ce mercredi 22 juin. La défense des prévenus a estimé ne pas être suffisamment imprégnée du fond de dossier concernant l’affaire Sandy. Elle a ainsi sollicité auprès du Parquet le renvoi du jugement à un autre jour.

Il s’agit là d’un 2e report car initialement prévu pour le 14 juin dernier, il a été renvoyé à ce jour 22 juin pour complément  d’enquête dans le cas Sandy.

Au rang des raisons évoquées par la défense des prévenus en vue d’obtenir ce nouveau report, il y a également l’absence de 2 autres Avocats considérés comme des poids lourds dans les rangs de la défense. Il s’agit notamment des Maitre Hyacinthe Zoumaldé et Mathias Morouba absents du pays.

Cependant, les avocats des prévenus se sont étonnés du que ce soit le Procureur de la République qui avait ordonné séance tenante à l’audience du 14 juin dernier, l’arrestation de Cyrus Sandy de Médias+, qui, pour insister sur la tenue du procès ce mercredi même, fondait son argumentation sur la liberté des deux journalistes emprisonnés à la prison de Ngaragba.

Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy sont accusés d’avoir publié dans leurs journaux respectifs des articles mettant en cause le Ministre délégué à la défense Francis Bozizé dans une affaire de détournement des fonds destinés aux militaires et gendarmes retraités. Selon le plaignant, ces articles font l’objet d’incitation à la révolte et à la haine.

 

NDLR : Ces deux journalistes croupissent arbitrairement en prison pour crime de lèse-majesté et non d’incitation à la révolte et à la haine comme on le prétend. Que le pouvoir de Bozizé et son fils qu’il prépare pour lui succéder, tire leçon de l’exemple du journaliste Moussa Kaka du Niger que le président Mamadou Tandja a fait arbitrairement embastiller et  refuser de libérer malgré les interventions du monde entier. AU finish, c’est Tandja qui a été chassé du pouvoir et Moussa Kaka a repris tranquillement son métier. A bon entendeur, salut !

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 15:04

 

 

 

GP Boz

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 22 Juin 2011 13:10

Le calme est revenu à  Bouar (ouest). Mais un calme précaire. Les populations vaquent progressivement ce mercredi 22 juin 2011, à leurs  activités quotidiennes, trois jours après les incidents qui ont fait 3 morts et 2 blessés graves.

Pour mémoire, dimanche 19 juin, une simple bagarre avait dégénéré et entrainé le meurtre d’un jeune homme par un militaire. Ce dernier avait assommé la victime avec une barre de fer. La population s’était alors soulevée.

Pour disperser la manifestation spontanée qui avait suivi l’incident, des militaires en faction devant la succursale d’une banque de la ville, avait tiré à balles réelles sur la foule. Bilan 3 morts et 2 blessés.

Les    autorités politiques et les leaders religieux ont lancé des appels au calme. Ce mercredi, le Chef d’Etat-Major le général André Mazi est sur place.

De tels évènements rappellent ceux survenus il y a quelques jours, dans le 3ème arrondissement de la capitale qui ont fait 11 morts. La découverte macabre de 2 enfants âgés respectivement de 4 et 5 ans avait été l’élément déclencheur des hostilités.

En relation avec ces situations, une semaine de lutte contre la violence armée vient d’être lancée à Bangui par l’ONG Mur Africa Universel. La campagne à cet effet, ce mercredi une campagne sur le thème « Tous contre la violence ». L’activité concerne la société civile et les militaires. Objectif, outiller les participants sur le concept de la non violence afin d’être des relais auprès de la population.

« La paix est une denrée rare pour un développement économique et social. Elle mérite d’être préservée », indique Henri Christophe Bango, facilitateur de cette ONG.

Signalons que la branche de la même ONG a organisé mardi à Mbaïki (Sud), une conférence débat sur la lutte contre la prolifération et mauvaise utilisation des armes légères et armes de petits calibres à l’endroit de la population locale.

 

NDLR : Il faut se rendre à l’évidence que les Centrafricains sont excédés par les dérives des gens en uniformes, que ce soit les mercenaires tchadiens ou ceux de Bozizé qui, au lieu de protéger le peuple, se transforme en son bourreau. Si l’incident de Bouar a fait se déplacer le chef d’Etat-major des Faca en personne, c’est que ce n’était pas une petite histoire. La révolte va aller grandissant, gagnera l’ensemble du pays et finira par balayer le régime de Bozizé.

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 14:42

 

 

 

Bozizé toudjoubé

 

 

C’est le chaos généralisé en Centrafrique. Le pays est littéralement sens dessus-dessous. Les revendications sociales du peuple meurtri depuis bientôt 10 ans se multiplient. Elles se superposent aux  exigences politiques légitimes de l’opposition démocratique ne demandant rien de moins que la reprise des grossières élections du 23 janvier dernier.

En l’espace d’un mois, le climat sociopolitique a totalement été bouleversé. Onze personnes ont trouvé la mort dans des affrontements intercommunautaires (les chiffres officieux font état de 50 morts). Plus d’un millier de  personnes  dans le 3eme et 5eme arrondissement ont érigé  des barricades pour dénoncer  le non approvisionnement en eau potable et en électricité de leurs  quartiers. A Obo, plus de 5000 personnes sont  aussi descendues dans la rue  pour décrier le manque de protection contre les troupes de Joseph Koni.

Si au départ, certains ont voulu isoler ces évènements, aujourd’hui nous constatons qu’ils inscrivent dans une logique commune, celle de l’exaspération, du ras le bol d’un peuple qui aspire au changement sur tous les points de vue.

Ainsi, François Bozizé qui compte sur la vassalisation de son pouvoir  au régime de N’djamena pour  sa pour sa propre survie  politique, en lieu et place d’une légitimité acquise  au travers des urnes, se trouve dans une bien inconfortable posture. D’un cote le marteau tchadien qui comme nous l’avons constaté, n’hésiterait pas à lui tomber dessus si besoin est et l’enclume du peuple qui graduellement, fait monter la pression. Mais face aux  revendications sincères des Centrafricains  le General-président semble ne pas avoir de réponse  adéquate et appropriée.

En outre, le KNK et son leader se rendent donc  tardivement compte que le mythe  d’après  lequel  les salaires payés  à terme échu serait la panacée miracle et le gage d’une perpétuation au pouvoir ne serait qu’un fantasme politique obsolète et désuet.

Sur le plan international, ce n’est pas non plus la gaité. L’Union Européenne  s’étant  rendue compte qu’il n’existe pas de différences fondamentales entre les poches de Bozizé et les finances de l’Etat et que le processus électoral qu’elle a pompeusement  financé a eu exactement l’effet inverse. La RCA est maintenant affublée d’un Président non élu, illégitime et mal aimé,  un « père fouettard » qui n’hésiterait pas à immoler la moitié de  son  peuple  pour se maintenir au pouvoir.

On le voit, François Bozizé est  donc un homme  seul, isolé, diminué et affaibli. Son pouvoir est sur la défensive, boudé par l’U.E qui rechigne à mettre la main à la poche, suspecté par le patron tchadien, assailli et harcelé par les besoins du peuple, il assiste médusé à la « Danse macabre » de ses potentiels successeurs et à la lente mais irrémédiable division de sa cours.

Pour répondre à cette pression aussi soudaine qu’inattendue, Bozizé a décidé de reprendre le contrôle des événements en usant de son arme favorite : la brutalité, la terreur et la violence. C’est ainsi que deux éminents journalistes ont  été purement et simplement embastillés sans «  autre forme de procès »  (littéralement).

A cet instant précis, les Centrafricains devront se poser avec authenticité et franchise certaines questions. Combien de temps encore notre pays devrait-il dépendre du Tchad voisin pour sa propre protection et sécurité ? Qu’adviendrait-il de Bozizé si Deby qui a ses propres ennuis décidait de laisser se débrouiller comme ce grand garçon ?  Combien de temps encore ce gouvernement dépendra-t-il de la communauté internationale pour remplir ses obligations  régaliennes les plus minimales ?

Comme nous le constatons, le General-Président devrait pour rester au pouvoir (c’est la chose qui lui importe) jouer le parfait équilibriste entre les sautes d’humeurs d’un autre président, la charité/et ou générosité d’une communauté internationale de plus en plus réticente à jouer les simples pourvoyeurs de « cash » et le courroux de son peuple qui ne voit plus en lui qu’un  officier General de plus usé par le pouvoir et tiraillé les entres les mesquins intérêts de son neveux et de son fils.

Combien de temps encore cela pourra-t-il durer ?  Certains analystes n’hésitent pas à établir  une liaison et faire une analogie entre la fin de règne de Ange-Félix Patassé et le chaos qui sévit  en ce moment à Bangui. Une chose a semble certaine, au vu de l’impatience du peuple et de la complication des relations avec l’U.E, 2016 semble loin, très loin même…comme dirait l’autre.

 

Un Centrafricain vivant au pays d’Obama

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 03:47

 

 

 

 

Bozize KNK

 

 

La situation que vient de connaître la République centrafricaine ces trois dernières semaines mérite qu’on s’y arrête un peu afin d’en tirer quelques enseignements. Plusieurs événements plus ou moins graves et apparemment sans relations les uns avec les autres se sont en effet produits et défrayé la chronique tout en mettant à rude épreuve les capacités du régime en place à gérer le maintien de l’ordre public. En premier lieu, c’est l’affaire des deux enfants dont les corps sont retrouvés dans l’arrière d’un véhicule appartenant à un musulman tchadien au quartier Kina qui a déclenché une véritable insurrection populaire qui a pris l’allure d’une chasse aux sorcières dans plusieurs quartiers de la capitale contre les commerçants musulmans d’origine tchadienne et entraîné également la destruction par incendie volontaire de plusieurs mosquées.

La seconde affaire est celle de l’assassinat du médecin-chef de l’Hôpital d’Obo et son chauffeur, mortellement fauchés dans leur véhicule par une roquette tirée par les bandits de la LRA de Joseph Koni alors qu’ils partaient effectuer une campagne de vaccination anti-poliomyélite dans le Haut-Mbomou, région en proie depuis plusieurs années maintenant aux crimes et exactions de la rébellion ougandaise de la prétendue Armée de Résistance du Seigneur. Ce double et odieux assassinat a suscité un grand émoi à Obo où des marches de protestation ont eu lieu et fait descendre dans la rue à Bangui les médecins et leur Conseil de l’ordre, munis d’un mémorandum qu’ils ont remis en main propre à Bozizé pour demander que les autorités du pays prennent leurs responsabilités en garantissant la sécurité de leurs confrères travaillant dans l’arrière-pays.

Le troisième événement majeur est la violente révolte spontanée des populations de plusieurs quartiers populaires de la capitale la semaine dernière qui ont dressé des barricades et brûlé des vieux pneus sur deux principaux axes routiers de Bangui, les avenues Koudoukou et de France ainsi que sur les rues adjacentes pour protester contre la pénurie d’eau potable et les insupportables délestages chroniques de courant électrique.

Au-delà du caractère spécifique de chacun de ces mouvements de foule, les revendications des insurgés avaient clairement une signification politique et étaient chargées de messages adressés directement au pouvoir politique à qui il est reproché d’avoir introduit massivement depuis 2002 et 2003, des mercenaires musulmans tchadiens qui se rendent souvent coupables de crimes et exactions de toutes sortes à l’égard de paisibles citoyens centrafricains.

De même, l’assassinat du médecin-chef  d’Obo et son chauffeur par la LRA est également imputé au pouvoir en place dont les manifestants d’Obo et les médecins du Conseil de l’Ordre dénoncent l’incapacité à assurer la sécurité des citoyens dans le Sud-Est du pays, zone dont le sort est délaissé purement et simplement et même sous-traité à l’armée ougandaise.

S’agissant de la révolte pour l’eau potable et le courant électrique, elle découle aussi de l’incompétence et de la mauvaise de ces deux secteurs par un dignitaire bien connu du régime qui en a pourtant la charge depuis plus de huit ans maintenant et qui n’a pas fait grand-chose pour que l’on n’arrive pas à la désastreuse situation actuelle. C’est parce qu’ils sont excédés que les citoyens sont descendus massivement dans la rue sans que quiconque le leur ait demandé pour faire clairement savoir leur mécontentement au pouvoir politique.  

Il est difficile dans ces conditions que le pouvoir puisse accuser qui que ce soit de manipuler les citoyens qui descendent spontanément dans la rue pour exprimer leur colère. Les mensonges et la politique de bluffs du régime ont atteint leurs limites que les Centrafricains perçoivent dorénavant très clairement. L’incapacité congénitale du pouvoir de Bozizé à assurer un minimum de bien-être en apportant des solutions aux grands problèmes auxquels sont confrontés ses compatriotes depuis qu’il est à la tête du pays finira par avoir raison de lui.

Ces révoltes populaires que vient de connaître la RCA sont bien la preuve que la prétendue élection de Bozizé avec le score de plus de 64 % est totalement factice et ne repose sur aucune adhésion populaire réelle de ses compatriotes. Elles ne font que souligner encore davantage sa grande impopularité qui va continuer de croître et son illégitimité à l’issue des dernières élections fraudées.Les Centrafricains commencent à comprendre que le changement qualitatif de leur situation et leur avenir est entre leurs mains. On ne peut que s'en réjouir.  

Comment peut-on comprendre que dans ce contexte d’effervescence sociale que vit le pays, le président de la République, son premier ministre, presque la moitié du gouvernement, environ quatorze ministres et plusieurs collaborateurs, puissent aller inutilement vadrouiller à Bruxelles, un pays sans gouvernement depuis plus d’un an et dont les ministres ne sont chargés que d’évacuer les affaires courantes, aux frais de la princesse (135 millions de F CFA soit 205.806.17 euros) décaissés du trésor national pour une prétendue table ronde dont tout le monde savait d’avance qu’elle allait être un fiasco monumental parce qu’elle n’apporterait rien au pays. Si Bozizé est arrivé à la gare de Bruxelles-Midi sans qu’un seul ministre belge ne daigne venir l’accueillir, c’est qu’il ne vaut même pas une affaire courante.

  La Rédaction C.A.P

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 22:40

 

 

 

MRH déc

 

 

COLLECTIF POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE EN CENTRAFRIQUE

(CAD)

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Portant création d’un Comité Ad Hoc

 

 

Une réunion élargie du Bureau du Collectif pour l’Alternance Démocratique en Centrafrique (CAD) s’est tenue le 15 Juin 2011 à Paris pour débattre de la crise survenue au sein du Bureau.

 

Le positionnement du CAD sur l’échiquier politique centrafricain, en tant que plateforme politique ouverte et indépendante, dans le contexte actuel, n’a pas été sans provoquer des dissensions, des incompréhensions et très tôt, le Bureau a été confronté à :

 

-       un bicéphalisme préjudiciable tant à une démarche consensuelle qu’à la collégialité et à l’homogénéité de l’équipe,

-       un fonctionnement pour le moins archaïque.

 

Les participants à cette réunion ont pris acte de la volonté de trois membres sur cinq de ne plus siéger au Bureau et ont décidé de la mise en place d’une procédure d’arbitrage dont les parties ont confié l’organisation à une institution non permanente dénommée : Comité Ad Hoc.

 

Ce Comité Ad Hoc a reçu mandat de désamorcer la crise et de faire progresser l’agenda prévu du CAD, à savoir la convocation de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 02 juillet 2011.

 

Le Comité Ad’ hoc ainsi constitué comprend :

 

-  Madame   Marie-Reine HASSEN, Présidente

-  Monsieur  Médard POLISSE-BEBE, Secrétaire Général

-  Monsieur   Albert MBARGA, Membre

-  Monsieur Roger ANDJALANDJI, Membre 

-  Monsieur Clotaire SAULET SURUNGBA, Membre.

 

Tout en déplorant les informations tendancieuses parues dans une certaine presse, relatives à cette crise, le Comité Ad Hoc lance un appel patriotique aux uns et aux autres pour que l’expérience de l’innovation politique que constitue cette plateforme, participe à la conquête d’une véritable démocratie et au développement de la République Centrafricaine. 

                                        

 

                                

 

 Fait à Paris, le 21 Juin 2011

 

 

NDLR : C'est par soucis de ne pas priver nos lecteurs de toutes les informations sur notre pays et sa diaspora que nous publions par principe les communiqués qui parviennent à la rédaction. Nous constatons ces derniers temps que le CAD traverse une période de forte turbulence et nous n'avons nullement l'intention de prendre part pour une partie ou l'autre des contradictions qui agitent cette organisation. Notre seul objectif est de faire avancer la cause de notre pays et son peuple qui se bat contre une dictature sanguinaire et prédatrice qui n'hésite pas à frauder aux élections pour s'accrocher au pouvoir. Dorénavant nous ne publierons plus les communiqués du  CAD ou de son Comité Ad Hoc en attendant la résolution de leurs contradictions. Nous espérons avoir été compris.

 

 

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 22:24

 

 

 

 

Assemblée nat

 

 

Les députés centrafricains à l’école de la démocratie

Radio Ndéké Luka Mardi, 21 Juin 2011 13:10

Quarante députés centrafricains ont pris part le 21 juin 2011 à un atelier de formation organisé par l’Union Africaine (UA) à Bangui. Selon le bureau de l’UA en Centrafrique, cette formation s’inscrit dans le cadre de la promotion d’une Démocratie durable dans le pays.

Les enseignements de cette formation portent sur la charte Africaine de la Démocratie, des élections et la Gouvernance. Il s’agit notamment de les informer sur les dispositions de cette charte que la RCA a ratifiée.

« La RCA fait partie des premiers pays en Afrique à expérimenter la démocratie en 1981, donc il est question de se rappeler de cela et s’il y a de nouvelles notions, il faut les prendre en compte » a affirmé Abakar NIAKANDA, Haut-Commissaire à la présidence de la république, chargé des Droits de l’Homme et de la bonne gouvernance.

Depuis son adoption en janvier 2007, près d’une vingtaine d’Etats ont procédé à la signature de la Charte mais seuls 11 Etats ont pu ratifier ce texte, alors qu’il a besoin d’un minimum de 15 ratifications pour entrer en vigueur.

La législature centrafricaine en formation se fait sans l’opposition. Elle a boycotté les élections pour « fraudes massives orchestrées pour favoriser l’accession au pouvoir du président François Bozizé et son parti politique le KNK ».

 

NDLR :  Il est vraiment malheureux de constater que l'UA puisse autionner et se rendre complice d'un parlement monocolore et illégitime car issu d'élections frauduleuses et fortement contestées non seulement dans le pays mais aussi à l'extérieur de ses frontières.

 

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 22:20

 

 

 

groupe-SAPEKE.JPG

 

                                                           groupe SAPEKE

 

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 21 Juin 2011 08:53

Le monde entier vibre en ce 21 juin, fête de la musique. Partout, la musique et ceux qui la font sont en fête. Partout sauf en République centrafricaine. Faute de financement, la fête de la musique ne sera pas célébrée à Bangui. Le ministre des arts et de la culture a demandé un report des manifestations, le temps de trouver l’argent nécessaire à leur financement.

L’année dernière déjà, les musiciens s’étaient résolus à assurer un service minimum gratuit, pour les mêmes raisons que celles avancées cette année encore. Cette année, pas d’argent, pas de fête !

Heureusement, pour sauver la mise et permettre aux mélomanes banguissois de vibrer, l’Alliance française organise une caravane à travers les artères de la ville suivie d’un concert. La mairie de son côté tient concert dans le Jardin du Cinquantenaire.

Mais ces deux manifestations ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. Elles illustrent au contraire une partie infime des difficultés que rencontrent les musiciens en RCA.

Depuis longtemps, la musique et les musiciens souffrent de nombreux maux. Chaque année, ils touchent un peu plus le fonds, malgré quelques éclaircies venues des artistes musiciens qui ont réussi à s’exiler en France ou ailleurs. La raison principale de cette situation est l'absence d'une politique culturelle.

Les pionniers de la musique centrafricaine moderne doivent se retourner dans leur tombe. On peut citer : Jean-Marc Lesoi, Jean Magalet, Dominique Eboma, Prosper Mayele, Bekpa, et Jimmy Zakari surnommé Jimmy de l'hawaïenne par les zaïrois. Ces figures ont participé à la création de la rumba congolo-zaïroise compte tenu du fait que Jimmy Zakari avait évolué tantôt à Brazzaville et tantôt à Kinshasa où il fut le professeur de guitare du célèbre musicien zaïrois Franco Luambo. Paulo Kamba (Congo), Jimmy Zakari (Centrafrique) et Wendo (Zaïre) sont les précurseurs de la rumba congolo-zaïroise.

Le manque de moyens de production et de promotion a mis sous silence la musique centrafricaine. A l'intérieur du pays, les groupes se forment et disparaissent par manque de structuration et de soutien. Quelques orchestres populaires agrémentent les soirées banguissoises dans les principaux dancings de la place : Musiki, Canon Stars, Super Stars, Commando Jazz, Tropical Fiesta et les Zokela...

Les difficultés rencontrées par les artistes ont contraint certains à l'exil où ils trouvent une occasion de faire connaître leur musique à l'étranger. C'est ainsi qu'on trouve à Paris les chanteurs comme Charlie Perrière, Sultan Zembellat, Laskin Ngomateke, Baba By-Gao, Léa Lignanzi, Léonie Kangala, Frédéric Kangala, Delmas Kelou et Judes Bondeze qui se produisent en concert et en disque. La musique moderne centrafricaine véhicule le sango qui est la langue nationale et officielle parlée par toute la population. Si la musique moderne centrafricaine fait figure de parent pauvre, elle est cependant une richesse inexploitée de nos jours. Son rayonnement mondial - ce qui se fait suffisamment déjà bien avec la musique polyphonique des Pygmées Aka, peut être un facteur déclencheur de la découverte du pays encore méconnu.

Dans les deux Congo, il y a la Rumba congolaise. Au Sénégal le Mbalax. La Côte d’Ivoire a internationalisé le Coupé-Décalé, l’Algérie, le Raï. Pendant ce temps les musiciens centrafricains continuent de chercher leur voie, à imiter les autres avec de pâles copies. Et pourtant… !

Beaucoup d’artistes aux talents immenses sont abandonnés en Centrafrique. D’autres (Mayélé, Maïno, Jesus Lokota etc.) ont été brisés par les systèmes. Quand on pense à tous ces artistes, Matata, Madjalengo, Tedia, Tchakaley, Rems, Sonora, Deus, Rizzos etc,  dont la majorité sont morts dans le dénuement le plus total et pour certains même des suites d’une simple angine.

Quand on pense à Thieyi Yezo, qui, au crépuscule de sa vie, a accepté et assumé la direction de l’UMCA (Union des Musiciens Centrafricains). Il mérite que la diffusion de ses oeuvres dépasse largement le cadre des frontières de la RCA

A l’heure actuelle la plupart des orchestres traversent une crise sans précédent. Seuls les orchestres MUSIKI et CANON STAR et CENTRAFRICAN JAZZ arri­vent encore à tenir une programmation régulière de leurs prestations. Beaucoup de groupes ont disparu ou n’existent que de nom. D’autres,  malgré leur bonne volonté,  n’ont pas de matériel leur permettant de se produire.

Les orchestres ont du baisser leurs tarifs. Il est difficile aux artistes de trouver des producteurs, car la piraterie ne permet pas à ceux-ci de gagner quelque chose sur les productions.

Présentement, on peut sans risque de se tromper affirmer qu’aucun artiste centrafricain ne figure parmi les stars ou les grands groupes africains.

Dés lors, un artiste musicien tel que Malépopo peut-il être la rare hirondelle à faire le printemps ? Lui qui en février dernier, à l’occasion d’un concert à Bangui, déclarait : « Je suis venu ici à Bangui, pour que, les Centrafricains eux-mêmes valident le Montengénè et le Yangba-bolo, parce que, c’est leur culture, c’est à eux de valider et partager avec moi pour dire que c’est notre culture »

 

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 17:39

 

 

 

 

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BANGUI Mardi 21 juin 2011 | 16:19 (Xinhua) - Les 4855 réfugiés du site du Haut Mbomou (Extrême-Est) vivent dans des conditions préoccupantes à cause de la présence de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), a déclaré mardi la représentante du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Centrafrique, Aminata Gaye, à l' occasion de la Journée mondiale des réfugiés à Bangui.

« Ceux qui sont dans le Haut Mbomou, c'est un peu plus difficile, beaucoup plus difficile parce que dans le Haut Mbomou, nous avons la LRA qui  sévit, la LRA dont personne n'a le contrôle et qui mène des actions atroces », a déploré Aminata Gaye.

« Bien que les gens soient accueillis dans la ville, ils ne peuvent pas travailler, ils ne peuvent rien faire, ils ne peuvent pas sortir de la ville, comment ils vont vivre ? Ils dépendent entièrement de la générosité. Donc, je souhaite que la LRA soit enlevée de cette zone, qu'elle quitte cette localité pour qu'enfin les réfugiés soufflent », a-t-elle souhaité.    Pour la situation générale des réfugiés vivant sur les trois sites de la  République centrafricaine, la représentante du HCR estime qu'elle est  pratiquement comme celle de tout Centrafricain qui vit dans un contexte socioéconomique difficile.   « Les Centrafricains vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Le réfugié qui a choisi d'être dans ce pays subit aussi la même chose avec le petit plus de souffrance, parce qu'ils sont étrangers », a-t-elle indiqué.

Mais, elle s'est réjouie de la progressive intégration des réfugiés soudanais du site de Pladama Ouaka (Centre-Est) qui s’efforcent à pratiquer l'agriculture. « Ceux qui sont dans la Pladama Ouaka sont très engagés à faire l'agriculture. Merci encore pour les autorités qui leur ont attribué des terres. Je suis sûre que d'ici l'année prochaine, cette zone va se développer davantage », a indiqué Aminata Gaye.

S'agissant des réfugiés congolais basés sur le site de Batalimo dans la Lobaye (Sud), elle affirme qu'ils sont prêts pour le rapatriement si les conditions sécuritaires sont réunies dans leurs villages.

D'après les statistiques du Haut-commissariat des Nations Unies à Bangui, 16.832 réfugiés, surtout Congolais (RDC) et Soudanais répartis sur trois sites vivent en République centrafricaine.  

 

Centrafrique : 16.790 candidats aux épreuves écrites du baccalauréat

BANGUI (Xinhua) - 16.790 candidats au baccalauréat d’enseignement technique et général, session de juin 2011, ont démarré mardi les épreuves écrites dudit examen, dans 41 centres sur toute l'étendue du territoire national, a constaté Xinhua

« L'année académique s'est déroulée sans incident. Donc, je demanderais aux parents d'élèves et aux candidats de se calmer et de mesurer dans la transparence leurs compétences par rapport à ce qu'ils ont appris pendant 9 mois de scolarité », a déclaré le ministre de l'Enseignement technique et de la Formation qualifiante, Djibrine Sall.

Quatre jours durant, les candidats des différentes séries vont affronter les diverses épreuves de cet examen qui ouvrent les portes des études supérieures. Au même moment, à l'université de Bangui, 95 candidats prennent part aux épreuves de l'examen spécial qui donne la possibilité aux personnes n'ayant pas eu la chance d'être reçues au baccalauréat et d'accéder à l'université, de se rattraper

 

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