L'ancien Premier Ministre de Centrafrique Martin ZIGUELE est intervenu ce samedi 9 juillet 2011 dans le cadre de la
session 7 des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence. Nous publions ci-dessous l'intégralité du texte de cette intervention qui a été suivie d'un enrichissant débat autour du thème traité par
l'intervenant à savoir : "Les Etats défaillants" précédé du résumé des discussions qui ont eu lieu dans cette session 7.
Pour une information complète de nos lecteurs, nous publions également une présentation des Rencontres économiques
d'Aix et aussi les noms, qualités, grades et titres des participants et intervenants pour leur permettre de bien mesurer l'importance de ce forum. Cela donne littéralement le
tournis...!
Rédaction C.A.P
Session 7 : L’Etat défaillant (Résumé des discussions)
Ces États qui n’existent pas…
Le terme de « défaillance » entre en résonnance avec l’actualité économique de l’Europe. Pourtant, la
session sur « l’État défaillant » ne faisait aucunement écho à la déconvenue financière en cours. En réalité, les conférenciers entendaient débattre de la défaillance de l’État dans sa
mission régalienne. Aussi diverses soient les interprétations du thème de la session, les intervenants se sont employés à qualifier ces États qui dérogent aux règles de droit appliquées par les
autres.
De premier abord, un tel sujet relève davantage de la science politique que de l’économie. Pourtant, André Cartapanis (Professeur d’économie et membre du Cercle des Économistes) tenait fermement à ce qu’il soit au programme des Rencontres Économiques. Il
est vrai que le contexte politique des États défaillants interagit fortement avec leur situation économique. A ce titre, la carte des États défaillants se calque sur la carte de la pauvreté. En
n’assurant pas la sécurité, l’État défaillant provoque des distorsions dans les échanges, la formation des prix, et l’exercice de la compétition.
Le propos d’André Cartapanis est illustré par l’exemple de la
République Centrafricaine, 8e État défaillant du monde selon un classement de Fund for Peace. Martin Ziguélé, ex-Premier ministre centrafricain aujourd’hui chef de l’opposition, était invité à en débattre. Il se désole que 14 pays africains
figurent dans la liste des 20 premiers États défaillants, en dépit de potentialités économiques majeures. Rappelant les success-stories de l’ONU (au Mozambique notamment), il en appelle à
l’intervention urgente de la Communauté internationale pour faire triompher les aspirations démocratiques en Afrique. Il insiste également sur la nécessité d’une intégration de l’Afrique à
l’économie mondiale.
Pierre Duquesne a quant à lui éclairé le thème des États
défaillants à la lumière de ses travaux sur Haïti et la Palestine. Ambassadeur chargé des questions économiques de reconstruction et de développement du Ministère des Affaires Étrangères, il
s’est montré optimiste quant à la création d’un État palestinien souverain. Il affirme que « les
Palestiniens sont dotés d’une banque centrale avec toutes les compétences qui soient, mais sans monnaie propre… Tout comme la Banque de France ! ». Il emploie toutefois un
ton plus alarmiste à propos du rôle des ONG dans les pays où l’État s’avilit. « Utiles dans l’urgence,
dit-il, elles ne doivent pas s’installer dans la durée. Il faut qu’elles sachent partir, car elles ne font que perpétuer l’absence d’État ».
Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin
Hirsch a tenté d’élargir la définition des États défaillants aux pays développés. C’est notamment à propos de la pauvreté que l’ex-Président d’Emmaüs France note un « continuum entre États dévoyés et États matures ». Il s’alarme du succès du populisme en Europe
et y voit un danger pour « l’État logique, celui de l’intérêt général ». En somme,
la notion d’Etat défaillant ne comporte rien d’exotique : elle est une menace rampante en Europe.
Notons que Charles B. Blankart, professeur à l’Université de
Humbolt, a interprété le sujet de l’Etat défaillant sous l’angle des paradis fiscaux. En effet, un pays ne fournissant pas d’informations fiscales sur ses ressortissants viole l’article 26 de la
charte de l’OCDE. Dès lors, il engendre la méfiance interétatique et ampute la coopération entre Etats. Chef de division à l’OCDE, Pascal
Saint-Amans s’est pourtant montré rassurant à ce propos. Il garantit que l’action de l’OCDE a d’ores et déjà renforcé la transparence fiscale des Etats.
Leïla Passas
"LES CONDITIONS DE SORTIE DE STATUT
D'ETAT DEFAILLANT PAR UN PAYS EN DEVELOPPEMENT"
Par Martin ZIGUELE
Ancien Premier ministre de la République
centrafricaine
Mon propos se limitera à l’Afrique que je
connais évidemment mieux que d’autres régions du monde en développement. Située à moins d’une heure de l’Europe par Gibraltar, et à moins de trois
heures des côtes françaises et italiennes, l’Afrique est à la fois proche et lointaine de l’Europe, sur ses aspects politiques, économiques ou sécuritaires. Vue de l’Occident, elle est perçue
comme une terre tumultueuse, traversée par des soubresauts récurrents qui l’empêchent de s’arrimer efficacement et durablement à l’économie mondiale, alors qu’elle est pourvoyeuse et réservoir de
matières premières de toutes natures.
De fait, c’est en Afrique que l’on
dénombre le plus grand nombre d’Etats défaillants en 2011, selon le classement du think-tank indépendant américain « Fund for Peace
» associée à la revue « Foreign Policy » : en effet des vingt Etats les plus défaillants du monde
que sont la Somalie (1ère), le Tchad (2ème ) , le Soudan (3ème ), la
République démocratique du Congo (4ème ), Haïti (5ème ), Zimbabwe (6ème), l’Afghanistan (7ème ), mon pays la
République Centrafricaine (8ème ), l’Irak (9ème ) , la Côte d’Ivoire (10ème ), la
Guinée (11ème), le Pakistan (12ème ), le Yémen (13ème), le Nigeria (14ème ), le Niger (15ème
), le Kenya (16ème ),le Burundi (17ème), la Birmanie (18ème), la Guinée-Bissau (19ème) et l’Ethiopie
(20ème ),quatorze sont africains , soit 70% du total.
Ce classement est établi à partir de douze indicateurs dits
de vulnérabilité, qui constituent eux-mêmes « l'indice de vulnérabilité »noté de 0 à 120, de chaque Etat.
Ces indicateurs de vulnérabilité sont répartis entre quatre indicateurs sociaux (la pression démographique, les mouvements massifs de réfugiés et de déplacés internes, les cycles de violences communautaires, et l’émigration
chronique et soutenue) deux indicateurs économiques (les inégalités de développement et le déclin économique subit ou prononcé)
et six indicateurs politiques (la criminalisation et la
délégitimation de l'État, la détérioration graduelle des services publics, les violations généralisées des droits de l'homme, l’hégémonie de l’appareil de sécuritaire, l’émergence de factions au
sein de l'élite et enfin l’intervention d'autres puissances dans les affaires intérieures de ces Etats)
Ces Etats défaillants africains cumulent donc, à des degrés
divers, plusieurs indicateurs de vulnérabilité. Si la Somalie qui n’a plus « d’Etat » à proprement parler depuis les années 1990 est dans tous les esprits à cause, entre autres, de la
piraterie maritime dans l’Océan Indien, les autres Etats défaillants font face à d’autres défis « moins sanglants » certes, mais non moins graves. Cependant, le substrat est le
même : ces pays se caractérisent par de grandes difficultés à subvenir aux besoins basiques de la population tels que la santé, l’éducation, la défense nationale, les services sociaux
de base et évidemment la sécurité publique, alors même que les potentialités économiques et notamment minières et minérales y sont énormes.
Que faire,
comment le faire et qui doit faire quoi pour sortir ces pays de leur situation ?
Les actions à mener sont à la fois politiques, économiques
et géostratégiques :
1- Des actions politiques :
· Il s’agit principalement de reconstruire des Etats forts et crédibles,
dotés de gouvernements légitimes, avec l’appui politique déterminé de la communauté internationale. Quand un Etat n’est plus en mesure d’assurer la protection de ses
propres ressortissants, il devient une source d’instabilité et une menace pour ses voisins. Par conséquent, la responsabilité de la protection de cet
Etat doit passer à la communauté internationale qui devient responsable « par défaut ». Cependant toute mission suppose trois conditions : un objectif clair et précis, des hommes capables de
mener la mission, et des moyens adéquats. C’est pourquoi, la reconstruction d’Etats défaillants doit être précédée de la mise en place de système de pilotage stratégique, chargé d’élaborer
une stratégie commune et concertée d’intervention des principaux bailleurs. C’est la disponibilité d’un tel cadre stratégique d’intervention,
cohérent et aux priorités arrêtées en accord avec le gouvernement assisté, piloté par une autorité internationalement crédible et doté d’un mandat clair, qui en garantira l’efficacité.
La réunion de ces conditions permettra de construire et /ou de reconstruire des institutions fortes, légitimes, modernes et efficaces à court et
moyen terme. Ces stratégies intégrées de nation building et de state building, ont déjà été
menées par les Nations Unies, qui disposent d’une somme d’expériences acquises indéniables en la matière (Libéria, Sierra-Leone, Mozambique, etc.) Les Nations Unies ont l’avantage de pouvoir se
doter de la légalité et de la légitimité nécessaires pour agir, si besoin est, par la force. Elles mobilisent généralement dans leurs actions l’Union
Européenne, et certains de ses pays membres dont l’expérience historique et l’influence sur les pays africains à assister est indéniable, ainsi que des acteurs régionaux et sous-régionaux.
· Les difficultés politiques ne doivent pas être
sous-estimées car il y a bien des rentiers insoupçonnés des situations de chaos (putschistes, rebelles, chefs de guerre, vendeurs d’armes, trafiquants de drogues, pillards, etc.). La
reconstruction de l’appareil régalien d’un Etat défaillant, ainsi que celle d’institutions nécessaires à la relance de son économie ne sont pas de
l’intérêt de certains acteurs, notamment les factions qui monopolisent le pouvoir économique et instrumentalisent les tensions
ethniques et religieuses comme moyens de maintenir le chaos politique. Ces factions sont douées dans l’art d’utiliser toutes les ressources de contrôle d’un
appareil d’État, même défaillant, pour se maintenir en place. Le trucage des élections, l’intimidation des contre-pouvoirs éventuels et la corruption des élites et des notables leur permettent de
tenir l’État et les rentes, tout en se couvrant d’un vernis démocratique. La tentation du laisser-faire, sous-tendue par une lecture fataliste de l’histoire de l’Afrique : des expressions
malheureuses comme : « ils sont tous comme ça », « on ne pourra rien changer, c’est leur nature », « ils ne sont pas mûrs pour la démocratie », etc. etc. le
prouvent. Très souvent les interventions de la communauté internationale n’arrivent que lorsque les dégâts deviennent insupportables. En d’autres termes, beaucoup de pays post-conflits n’auraient
pas dû arriver à ce stade si les réactions de la communauté internationale avaient été diligentes, opportunes et cohérentes.
· Il faut reconstruire des Etats viables, c’est-à-dire se donner les
moyens de faire triompher les valeurs démocratiques universelles qui garantissent la présence des forces politiques aux
opinions différentes dans la représentation nationale par le biais d’élections libres, ainsi que leur participation effective à la gestion de la chose publique. Les minorités doivent être admises
et respectées. La viabilité d’un Etat sous-tend sa stabilité, et cette condition détermine son attractivité pour des investissements
durables dans l’économie réelle, gage de créations de richesse et d’emplois nécessaires à la permanence de l’Etat.
2- Des actions économiques :
· Si certains Etats défaillants sont dotés de ressources minières et
minérales non négligeables (cas du Nigeria et de la RD Congo entre autres), d’autres le sont moins. Tous font cependant face au même problème : la médiocrité des capacités de gestion
macroéconomique, avec une vision claire des objectifs à court, moyen et long terme. Il faut promouvoir l’intégration de ces pays dans l’économie mondiale, par l’émergence de capacités locales à même de développer durablement les économies, tout en protégeant
leurs actifs et leur environnement.
· Il faut les appuyer dans le développement et le renforcement de leurs capacités à créer un
environnement favorable à la promotion des investissements privés, y compris mais pas uniquement les Investissements Directs Etrangers (IDE). Ce n’est pas une tâche aisée, face à une culture
administrative fondée sur la toute-puissance de l’Etat, pourtant défaillant. La promotion des investissements privés est le seul moyen d’assurer la viabilité budgétaire de ces pays par le biais
d’une fiscalité transparente et performante. Un Etat debout et fort, ce sont des finances saines. Il faut veiller à ce que le budget
dégage un solde budgétaire primaire positif. Cela est nécessaire pour faire face au service de la dette, ainsi qu’à la réhabilitation et à la
construction des infrastructures routières, et des réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement.
· Il faut aider ces Etats à maintenir la stabilité monétaire et à éviter le surendettement, surtout
lorsqu’il est sans contreparties en matières d’investissements locaux. La maitrise des flux internationaux de matières premières et de leurs revenus est également une priorité.
· Un Etat défaillant est synonyme d’économie
informelle avec ses conséquences bien connues : corruption des fonctionnaires, travail clandestin, marchés parallèles, contrebande, contrefaçon,
trafic de drogue, blanchiment de l'argent sale dans les paradis fiscaux. Il faut donc combattre l’économie informelle.
· Il ne faut plus accepter le détournement de l'aide internationale ;
· Il faut développer les moyens de structures
telles que LICUS, ou Low Income Countries Under Stress, de la Banque mondiale qui a acquis une expertise certaine dans le redressement économique
d’Etats faillis.
· Il faut jeter les bases d’une sécurité alimentaire solide par un appui
déterminé à l’agriculture et à la sécurisation de la propriété des terres,
3- Des actions géostratégiques
La défaillance des Etats a des répercussions
géopolitiques qui menacent la stabilité de la région (cas de la Somalie) et modifie les rapports de puissance avec les Etats voisins.
De ce fait, la réflexion géostratégique mondiale devra s’orienter vers quatre points à savoir :
· La mise ne place effective de forces armées régionales au
sein de l’Union Africaine, avec l’assistance militaire des Nations Unies et de l’Union Européenne, pour faire face aux situations les plus difficiles ;
· la restauration d’un ordre multipolaire, afin de tempérer
les tentations impérialistes ;
· La mobilisation des moyens pour faire face aux menaces
externes et internes communes, tels que les intégrismes religieux et les systèmes maffieux en voie de radicalisation dans certaines zones, en impliquant une collaboration de tous les
Etats.
· La restructuration et la formation des forces de défense
et de sécurité des Etats défaillants.
En conclusion, sortir un pays défaillant de son statut est
une tâche complexe qui nécessite une volonté politique déterminée de la communauté des nations. Cette action est indispensable pour éliminer des facteurs et des foyers de risque d’atteintes très
graves aux droits humains, à la sécurité internationale et au développement des échanges internationaux.
Présentation des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence
Créées en 2001 par le Cercle des économistes, les Rencontres Économiques d’Aix‐en‐Provence sont devenues un
rendez‐vous de réflexion et
de débat incontournable du monde économique.
Cet événement unique réunit chaque année durant trois jours des universitaires, des politiques, des chefs d’entreprises
et des étudiants. Leur but commun : activer le débat économique à l’échelle mondiale, et pas seulement française ou européenne.
Événement de portée internationale, organisé autour d’un thème économique et sociétal, l’ambition de ces trois jours est
de contribuer à une meilleure compréhension des problématiques économiques mais également de tirer les leçons de l’histoire, de porter un regard critique sur l’économie mondiale actuelle et de
déterminer les actions qui influeront sur l’avenir de notre société et de nos entreprises.
Faire preuve d’audace intellectuelle, imaginer de nouvelles approches et proposer de nouvelles solutions, tel est
l’enjeu proposé aux intervenants. La confrontation de points de vue internationaux, tout en maintenant un prisme français, contribue à l’originalité et à l’esprit des Rencontres Économiques
d’Aix‐en‐Provence.
Ces Rencontres ont également un objectif prospectif se traduisant par la
diffusion, en clôture de celles‐ci, de la Déclaration des membres du Cercle des économistes.
Aix‐en‐Provence se transforme donc, l’espace de trois
jours, en un lieu unique où se rapprochent économie et culture, puisque les Rencontres Économiques d’Aix‐en‐Provence se déroulent dans le cadre du
Festival d’Art Lyrique d’Aix.
Ainsi, les 8, 9 et 10 juillet prochains le Cercle des économistes rassemblera plus de 140 intervenants
prestigieux de près de 30 nationalités différentes autour de 20 tables rondes pour débattre sur « Le monde dans tous ses États »,
et ce en partenariat avec l’Université Paul Cézanne Aix‐Marseille III et l’Institut d’Études Politiques. Leurs étudiants jouent d’ailleurs un rôle actif tout le week‐end puisqu’ils accueillent et accompagnent les
conférenciers durant ces 3 jours. Les étudiants en journalisme permettent aussi de vivre les Rencontres en temps réel sur ce site internet en partageant toute l’actualité des Rencontres, à
travers les résumés des sessions, des interviews réalisées sur le terrain de conférenciers de renom, et leurs réactions « à vif ».
Participants
Cette année, les Rencontres ont rassemblé
Des personnalités venues du monde
entier :
Jacques
Attali (PlaNet Finance), Anders Borg (Ministre des Finances, Suède),
Henrique de Campos Meirelles (ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Brésil), Guy Canivet (Conseil Constitutionnel), André Chieng (Comité
France-Chine), Jacques Delors (ancien Président de la Commission européenne), Mario Draghi (Banque d’Italie), Pierre Duquesne (Ministère des
Affaires étrangères et européennes), Béji Caïd Essebsi (Premier ministre de Tunisie), Mireille Faugère (AP-HP), Renato Flores (Fundaçao Getulio
Vargas), Philippe de Fontaine Vive Curtaz (BEI), Pierre Gadonneix (Conseil Mondial de l’Energie), Mar Gudmundsson (Banque Centrale d’Islande),
Angel Gurria (OCDE), Martin Hirsch (Agence du service civique), Suzanne Hurtubise (ancien Sous-Ministre du Canada, BERD), Hadeel
Ibrahim (Mo Ibrahim Foundation), Enrique V. Iglesias (Secrétariat Général Ibéro-Américain), Mary Ellen Iskenderian (Women’s World Banking),
Nelson Azevedo Jobim (Ministre de la Défense, Brésil), Lady Barbara Judge (Pension Protection Fund), Douglas Kennedy (écrivain), Robert
Koopman (United States International Trade Commission), Roberto Lavagna (ancien Ministre de l’Économie et de la Production d’Argentine), Gunnar Lund
(Ambassadeur de Suède en France), Paul Martin (ancien Premier ministre du Canada), Richard E. Messick (Banque Mondiale), Thomas Mirow (BERD),
Juan Temistocles Montas (Ministre de l’économie, de la planification et du développement, République Dominicaine), Javier Moreno Barber (El Pais),
Moustapha Niasse (ancien Premier ministre du Sénégal), Christian Noyer (Banque de France), James L. Oberstar (ancien Représentant au Congrès
pour le Minnesota), Valérie Pécresse (Ministre du Budget, des Comptes Publics, de la Réforme de l’Etat), Poul Nyrup Rasmussen (Parti Socialiste Européen),
Changyong Rhee (Asian Development Bank), Reinhard Schäfers (Ambassadeur d’Allemagne en France), Pierre Sellal (Ministère des Affaires étrangères
et européennes), Salil Shetty (Amnesty International), Jean-Claude Trichet (Banque Centrale Européenne), Hubert Védrine (ancien Ministre des
Affaires étrangères), ZHU Min (Fonds Monétaire International), Martin Ziguélé (ancien Premier ministre de la République centrafricaine).
Des économistes et des académiques de différentes disciplines, dont les 30 membres du Cercle des économistes,
et :
José Achache (Group on Earth Observations), Philippe Aghion (Harvard), Michel
Aglietta (CEPII), Wendy Asbeek-Brusse (The Netherlands Scientific Council for Government Policy), Maya Bacache-Beauvallet (Télécom ParisTech),
Franco Bassanini (Université de Rome), Suzanne Berger (MIT), Charles B. Blankart (Université Humboldt de Berlin), Joseph Borrell
Fontelles (Institut Universitaire Européen), Jorge Castaneda (New York University), Steven Clemons (New America Foundation), Elie Cohen
(CNRS), José Maria Cordoba Montoya (Anesco), Jeffry A. Frieden (Harvard), Francis Fukuyama (Stanford), Wolfgang Glomb
(Association Fédérale des Economistes Allemands), Marc Guillaume (Cercle des économistes), Ricardo Hausmann (Harvard), Elyès Jouini (Université
Paris-Dauphine), Donald Kohn (Brookings Institution), Parag Khanna (New America Foundation), Zaki Laïdi (Sciences Po Paris),
Pierre-Louis Lions (Collège de France), Thierry de Montbrial (Institut Français des Relations Internationales), Mario Monti (Università
Bocconi), Wolfgang Münchau (Eurointelligence ASBL), Ton Nu Thi Ninh (Université internationale Tri Viet), Erik Orsenna (Académie française),
Robert Reich (Berkeley), Pascal Saint-Amans (OCDE), Peter K. Schott (Yale), Cornelia Scott (Association Fédérale des
Economistes Allemands), Andrei Shleifer (Harvard), Bernard Stiegler (Institut de Recherche et d’Innovation), Ezra Suleiman (Princeton),
ZHANG Yuyan (Institute of World Economics and Politics).
Des chefs d’entreprise :
Fouad M.T. Alghanim (Fouad Alghanim & Sons Group of Companies), Bruno Angles
(Macquarie), Léo Apotheker (HP), Carlo d’Asaro Biondo (Google), Jean Azéma (Groupama), Christophe de Backer (HSBC),
Jean-Paul Bailly (LE GROUPE LA POSTE), Patricia Barbizet (Artémis), Dominic Barton (McKinsey & Company), Jean-Claude
Bassien (CA Cheuvreux), Gilles Benoist (CNP Assurances), Dominique Cerutti (NYSE Euronext), Pierre-André de Chalendar (Saint-Gobain),
Michel Cicurel (Compagnie Financière Edmond de Rothschild), Jean-Louis Chaussade (SUEZ ENVIRONNEMENT), Frank Dangeard (Harcourt),
Jacques-Henri David (AXCIOR Corporate Finance), Cheick Modibo Diarra (Microsoft Afrique), Loraine Donnedieu de Vabres (JeantetAssociés),
Louis Gallois (EADS), Clara Gaymard (GE), Anuj Gulati (Religare Entreprises Ltd), Vikram Kaushik (ancien Directeur général de
Tata Sky), Olivier Klein (BPCE), Eric Labaye (McKinsey & Company), Bruno Lafont (Lafarge), Christian Lajoux (Le LEEM),
Philippe Lemoine (LaSer), Eric Le Boulch (CM-CIC Securities), Joaquim Levy (Bradesco Asset Management), Maurice Levy (Publicis
Groupe), Eric Lombard (BNP Paribas Cardif), Hervé Machenaud (EDF), Pierre Mariani (Dexia), Jean-Pierre Martel (Orrick Rambaud
Martel), Christophe de Margerie (Total), Gérard Mestrallet (GDF SUEZ), Tim O’Shaughnessy (LivingSocial), Guillaume Pépy (SNCF),
François Pérol (BPCE), Josep Pique I Camps (Vueling Airlines, Pangea XXI), Deepak Puri (Moser Baer), Pierre Raoul-Duval (Gide
Loyrette Nouel), Stéphane Richard (France Télécom – Orange), Augustin de Romanet (Caisse des Dépôts), David Rothkopf (Garten Rothkopf),
Henri-Paul Rousseau (Power Corporation du Canada), Mostafa Terrab (Office Chérifien des Phosphates), Georges Terrier (Davis Polk),
Rose-Marie Van Lerberghe (Korian), Philippe Varin (PSA Peugeot Citroën), Serge Villepellet (PwC), Philippe Wahl (La Banque
Postale), Remy Weber (CIC Lyonnaise de Banque), YAN Lan (Lazard China).