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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 19:38

 

 

 

 

Bozizé à Bruxelles le 17 juin 2011

 

 

Paris, 19 juil (C.A.P) - L’intrigant et zélé chargé d’affaire de Centrafrique à Bruxelles Abel Sabono est en train de mettre en vente l’immeuble qui abritait la chancellerie de la RCA en Belgique qui est pourtant une propriété, croyons-nous savoir, de Jean Bedel Bokassa.  Selon nos informations, les démarches sont déjà assez avancées puisqu’il a même déjà fait venir sur les lieux une cabinet immobilier pour évaluer ce bien quasiment laissé à l’abandon depuis longtemps par les autorités centrafricaines qui ne payaient plus ni eau, ni électricité ni chauffage.

Après avoir délaissé cet immeuble, Bozizé s’était arrangé contre une nomination comme conseiller économique et un passeport diplomatique centrafricain avec un fils du défunt PM  libanais Hariri qui a proposé de louer un autre local dans Bruxelles en face du siège de l’OTAN pour abriter les bureaux de la chancellerie et la résidence du  chargé d’affaires.  Le fils Hariri a depuis, disparu de la circulation. Il se manifestera sans doute à l’expiration de la validité du passeport centrafricain pour solliciter le renouvellement.

Lors de la récente table ronde de Bruxelles des 16 et 17 juin 2011 où Bozizé et Touadéra avaient réussi l’exploit d’emmener presque la moitié de leur gouvernement, des préoccupations immobilières étaient aussi à l'ordre du séjour du président centrafricain. Abel Sabono le chargé d’affaires avait aussi réussi à convaincre Bozizé qui devait sans doute beaucoup s’ennuyer, en marge de la table ronde, d’aller faire un tour au 416 du Boulevard Lambermont pour voir l’immeuble en ruine.

Selon nos informations, Abel Sabono se démène comme un pauvre diable pour que Bozizé le nomme comme ambassadeur plénipotentiaire auprès du royaume de Belgique mais il n’est pas encore arrivé au bout de ses peines. Il a déjà fait intervenir en vain plusieurs personnes dont Mgr Joachim Ndayen, la sœur cadette de Bozizé, Mme Joséphine Kéléfio et Mme Solange Gounekofè, pour persuader Bozizé de signer le décret mais celui-ci traîne encore les pieds car il sait bien au demeurant que la partie belge exige préalablement la satisfaction par Bangui d’un certain nombre de conditions avant la désignation d’un ambassadeur de Centrafrique à Bruxelles depuis le brutal limogeage de l’ambassadeur Guy Armand Zounguéré Sokambi.  

L’ex et éphémère ministre des affaires étrangères, le cupide Côme Zoumara avait déjà aussi voulu procéder à la vente de cet immeuble du 416 Boulevard Lambermont et s’était à l’époque heurté au refus de l’ambassadeur Guy Armand Zounguéré Sokambi et qui a fini par payer de sa tête la fermeté qu’il a affichée dans ce dossier.

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 18:20

 

 

 

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Cartes sur table avec le livre d’Adrien Poussou

Par journaldebangui.com - 18/07/2011

Comme un militant infatigable des droits de l’homme il dit n’avoir jamais renié ses convictions et par souci d’indépendance, il refuse d’appartenir à un parti politique

 

Il neige sur Bangui…est le titre de votre ouvrage. N’est-ce pas incongru?

On peut voir ça comme ça. Puisqu’il est quasiment impossible d’apercevoir de la neige dans un pays africain au climat tropical comme c’est ici le cas de la République Centrafricaine. Même s’il faut admettre après coup qu’avec le réchauffement climatique, les scénarios les plus invraisemblables sont envisageables. Au départ j’avais choisi comme titre du livre, «où va le Centrafrique de Bozizé?» Cependant, je dois à la vérité de dire que le titre retenu m’avait été proposé par une amie des époux Massi, tombée sous le charme de notre pays et qui a été meurtrie par leur disparition tragique. J’ai finalement accepté son titre avec cœur, parce que j’ai écrit ce livre en hommage aux époux Massi et à feu Maître Goungaye Wanfiyo, ancien président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme, juriste émérite et combattant de la justice sociale.

Vous connaissant, on imagine que ce livre est un véritable réquisitoire contre le régime du président Bozizé?

 Celui qui gouverne notre pays en ce moment, s’appelle bien M. François Bozizé. Et de ce fait, me semble-t-il, face à la situation du pays, c’est à lui que nous sommes tenus de demander quelques comptes. Il se trouve que depuis le 15 mars 2003, nous avons attendu et continuons d’attendre que les mirages qui nous ont été promis, se muent enfin en miracles pour que nous sortions du marasme économique et de la misère. Nous attendons toujours que les recettes publiques servent à combattre la misère et nous assurent les deux repas quotidiens. Nous sommes fatigués d’attendre que l’Armée nationale redevienne républicaine, et qu’elle protège enfin nos vies, celles de nos proches, ainsi que nos biens. Nous espérons toujours renouer des liens de confiance avec la justice de notre pays, et que notre Constitution soit réellement respectée. Nous attendons encore et toujours que le bois, le diamant, l’or, l’uranium, demain le pétrole, et toutes les autres richesses dont regorge notre pays, nous servent à quelque chose, par exemple à nous sauver de la maladie, de la misère et de la famine.

Mais l’actuel chef de l’État ne l’entend pas de cette oreille. Il faut être de son cercle familial, ou à défaut de sa région natale, pour espérer prétendre à des fonctions civiles ou militaires significatives: le quart des membres du gouvernement à commencer par son fils aîné, son neveu Sylvain Ndoutingaï, presque la totalité des directeurs de cabinets ministériels, la totalité des directeurs généraux des sociétés d’État d’économie mixte et d’offices publics, les préfets, les responsables militaires et des services de sécurité, appartiennent à l’ethnie Gbaya dont il est issu.

 

Vous reconnaissez tout de même que le régime actuel n’est pas le seul à l’origine de ces maux?

Malheureusement non. Je suis obligé de l’admettre. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai mélangé, volontairement, la réalité avec la fiction, faisant en sorte qu’une bonne partie du bouquin se déroule dans une chambre d’hôtel à Brazzaville où, malgré moi, je me retrouve en compagnie de l’ancien président de la République David Dacko, de son tombeur Jean-Bedel Bokassa ainsi que son ennemi politique, le professeur Abel Goumba. Je fais parler tout ce beau monde en laissant une grande marge à l’ex empereur Bokassa pour juger, sur pièce, son ancien garde du corps, François Bozizé, qui l’imite.

Un dernier mot…

Je ne crois pas une seconde que notre pays a vocation à demeurer éternellement dans la misère et la pauvreté. Il ne faut pas que cette illusion se prolonge. C’est pourquoi je nous invite à la réflexion pour sortir de ces agissements archaïsants et régressifs. Ils nous maintiendraient dans ce chao dont il faut vite sortir. J’invite également tous ceux qui aiment le débat d’idée, arguments contre arguments, à acheter ce livre qui est déjà disponible sur la librairie en ligne Amazone.fr. Les compatriotes de Bangui le trouveront début août à la Maison de la Presse ou au siège des Éditions Bêafrika au quartier Gobongo.

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 18:10

 

 

 

Sida-mains-ruban.jpg

 

 

Sida les thérapies permettent une espérance de vie quasi normale en Afrique

ROME - AFP / 18 juillet 2011 23h01 - Les patients séropositifs d'Afrique recevant un traitement combiné d'antirétroviraux ont une espérance de vie quasi normale, particulièrement si ce sont des femmes, selon une étude publiée dans une revue américaine spécialisée.

L'étude, la première conduite à grande échelle sur des patients recevant ce traitement, a été réalisée par une équipe du Centre d'excellence sur le sida de Colombie britannique, de l'Université d'Ottawa et de l'Université de Colombie britannique, et publiée dans la revue Annals of internal medicine.

Les résultats diffèrent cependant largement selon les sous-groupes de patients: les femmes ont une espérance de vie nettement plus importante que les hommes. En outre, avoir reçu un traitement rapidement après l'infection entraîne une plus longue espérance de vie.

Cela montre que recevoir un diagnostic et un traitement de l'infection au VIH dans des zones à ressources limitées ne devrait pas être considéré comme une sentence de mort, a indiqué Edward Mills, de l'Université d'Ottawa, auteur principal de cette étude.

L'étude a été conduite en Ouganda, mais selon les auteurs elle reflète la situation dans d'autres régions d'Afrique où le traitement combiné du VIH est disponible.

Les chercheurs ont suivi 22.315 personnes de plus de 14 ans, qui avaient commencé à prendre le traitement entre 2000 et 2009.

En Ouganda, l'espérance de vie à la naissance est de 55 ans, et augmente avec l'âge, en passant certains paliers. Pour ce groupe sous traitement, elle était à l'âge de 20 ans de 26,7 ans de plus, et à l'âge de 35 ans de 27,9 ans.

Mais ces chiffres dissimulent des décalages importants, la situation étant bien meilleure pour les femmes.

Ainsi, à l'âge de 20 ans, l'espérance de vie était de 19 ans (encore à vivre) pour les hommes et de 30,6 ans pour les femmes, et à 35 ans de 22 ans pour les hommes et de 32,5 ans pour les femmes, selon l'étude.

Les hommes en général ont accès aux soins plus tardivement, quand la maladie est plus avancée.

L'étude a noté une forte association entre le nombre de cellules CD4 (les cellules de l'immunité) et la mortalité. Ainsi, ceux qui commençaient le traitement plus tôt et avec un compte de CD4 plus élevé vivaient plus longtemps.

Un des auteurs de l'étude, Jean Nachega, professeur de médecine et directeur d'un centre spécialisé dans les maladies infectieuses à l'Université du Cap, a estimé que ces bénéfices ne pouvaient s'inscrire dans la durée que si la communauté internationale et les gouvernements soutenaient de façon continue la distribution de traitements d'ARV combinés.

Plus de 200.000 Ougandais reçoivent un traitement d'ARV combinés, mais 200.000 autres sont en attente.

Cette étude, remarquent les chercheurs, va dans le sens de la stratégie du traitement comme prévention, qui suppose un dépistage le plus large possible et un traitement précoce, afin d'éviter la progression de la maladie et la transmission.


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ROME - AFP / 18 juillet 2011 18h37 - La conférence sur le sida de Rome a applaudi debout lundi une étude phare qui établit que traiter tôt une personne infectée par le VIH l'empêche dans plus de 96% des cas de transmettre l'infection, ce qui pourrait transformer le visage de l'épidémie.

Les données prouvent que le traitement du VIH peut conduire à l'éradication de l'épidémie : les preuves sont là !, s'est exclamé Elly Katabira, le président de l'International AIDS Society (IAS), qui organise la conférence.

Trois études sur le traitement utilisé en prévention ont été présentées en même temps à la conférence scientifique sur le sida de Rome, où quelque 5.500 scientifiques, médecins et chercheurs discutent des nouvelles avancées dans le traitement de l'épidémie.

Ces études ont suscité l'enthousiasme, mais aussi de nombreuses questions sur le financement et sur la façon de mettre leurs enseignements en application sans pour autant oublier les autres moyens de prévention tels le préservatif.

La première étude est celle rendue publique en mai aux Etats-Unis (étude HPTN052), qui établit qu'un traitement d'antirétroviraux fourni tôt à une personne infectée réduit considérablement les risques (plus de 96%) de transmission au partenaire non infecté.

Le traitement a été fourni à 1.763 couples sérodiscordants -un séropositif, l'autre non-, quasi tous hétérosexuels. Il y a eu 29 cas d'infection dont 28 chez les personnes traitées tardivement. Avec un bénéfice pour la personne traitée plus tôt, puisqu'il y a eu aussi dans ce groupe 41% de moins de maladies opportunistes et de décès.

Les deux autres études, publiées la semaine dernière, montrent qu'un traitement fourni à une personne non infectée mais à risque la protègerait dans environ deux cas sur trois de l'infection.

L'OMS, qui devait présenter à Rome ses recommandations sur le dépistage et le traitement dans les couples sérodifférents, a retardé cette publication, pour prendre en compte les résultats de ces études.

Pour Médecins sans frontières, il faut maintenant transcrire cette science en action afin de casser le dos de l'épidémie.

Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain sur les maladies infectieuses (NIAID), a estimé qu'il y avait changement de donne et qu'aujourd'hui on peut avoir un impact majeur sur l'épidémie. Il a souligné aussi que la prévention marche si les gens respectent ses modalités, et émis des doutes sur la possibilité de fournir le traitement à toutes les personnes à risque : En Afrique, toutes les personnes sexuellement actives sont à risque.

Pour Michel Kazatchkine, directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, avant de songer à traiter tout le monde dès qu'il est infecté, voire à risque, il faut traiter ceux qui ont besoin d'un traitement et n'en bénéficient pas. L'OMS estime qu'il faut traiter les gens à partir d'un nombre de CD4 (les cellules de l'immunité attaquées par le virus) inférieur à 350.

Aujourd'hui, on a 40% de couverture des besoins, a-t-il rappelé, estimant qu'il faut, d'un point de vue de santé publique et d'éthique, commencer par les priorités.

Pour lui, mettre toutes les personnes infectées sous traitement, ce n'est pas envisageable, ni du point de vue des ressources, ni du point de vue opérationnel. Il a rappelé à cet égard de la moitié des personnes infectées ne savent pas qu'elles le sont.

Nombre d'intervenants, dont Gottfried Hirnschall, de l'OMS, ont rappelé qu'il ne fallait pas pour autant oublier le préservatif, et qu'il convenait de combiner les moyens de prévention, comme le soulignent les études.

Nous ne voulons vraiment pas dire qu'il ne faut plus utiliser les préservatifs, a-t-il souligné. Il a rappelé lui aussi qu'il y avait encore 9 millions de personnes qui n'ont pas accès au traitement alors qu'elles en ont besoin.


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Les antirétroviraux médicaments stars de la conférence internationale sur le sida à Rome

 

Par RFI lundi 18 juillet 2011

La 6e conférence de la Société internationale sur le sida (IAS) s’est ouverte, ce dimanche 17 juillet 2011, dans la capitale italienne. Les quelque 5 500 chercheurs et professionnels, réunis pour trois jours, auront à débattre des derniers résultats scientifiques publiés dans le domaine de la lutte contre le VIH. Des résultats particulièrement encourageants quant à l’utilisation des antirétroviraux

Rarement les rassemblements mondiaux consacrés au VIH donnent des raisons de se réjouir. Mais la conférence qui se tient à Rome, à partir de ce dimanche 17 juillet, offre des perspectives scientifiques prometteuses pour les chercheurs des 190 pays qui s’y sont donnés rendez-vous. Trois décennies après l’apparition du virus, les progrès sont notables, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’antirétroviraux dans le but de prévenir la maladie.

En effet, ces dernières semaines, plusieurs études ont conforté les chercheurs sur l’efficacité de la prise de ces médicaments pour les personnes encore non-contaminées. Selon deux de ces études, publiées à la mi-juillet, et conduites sur trois pays africains (l’une au Botswana, l’autre au Kenya et en Ouganda), les risques de contamination étaient réduits respectivement de 63% et 73% chez les personnes qui prenaient quotidiennement un antirétroviral (une combinaison de tenofovir et d’emtricitabine)

Ces deux publications font écho à un essai clinique réalisé dans neuf pays au mois de mai dernier, et qui faisait déjà apparaître le rôle essentiel des antirétroviraux dans la non-transmission du virus : les personnes vivant en couple avec une personne séropositive prenant de tels comprimés avaient 96% de chance en moins de contracter la maladie.

Accord avec un laboratoire américain

Les résultats de ces études scientifiques ont été dévoilés alors que Unitaid, une organisation chargée de négocier les prix des médicaments pour plusieurs maladies (sida, paludisme, tuberculose), a annoncé avoir signé, via sa fondation suisse Medicines patent pool, un accord avec le laboratoire américain Gilead pour la fabrication et la vente à bas prix d’antirétroviraux génériques à destination des populations des pays pauvres.

 

Michel Sidibé, directeur exécutif d'Onusida

« Ces médicaments de seconde génération ne sont utilisés aujourd'hui que par 4% des personnes qui sont sous traitement, parce que c'était trop cher. Notre crainte, c'est que les 96% des malades qui sont sur les (médicaments de) première génération, développent des résistances. Ce nouveau partenariat est donc bienvenu ».

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 17:49

 

 

 

 

Zingas Aurélien

 

 

LETTRE OUVERTE A LA TRES HAUTE ATTENTION

DU PRESIDENT DE

L'ASSEMBLEE NATIONALE

 

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 17:32

 

 

 

Bozizé KNK

 

 

Déclaration au terme d’une mission du FMI en République Centrafricaine

Bangui 18/07/2011) (ACAP)  -Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) dirigée par M. Norbert Toé a séjourné en République Centrafricaine du 30 juin au 13 juillet 2011 afin de passer en revue l’évolution récente de la situation économique et de mener des entretiens sur un programme à moyen terme pouvant s’appuyer sur un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC)

 La mission a rencontré le Premier ministre, Faustin Archange Touadéra, le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale, Laurent Ngon Baba, le ministre d’Etat chargé du Plan et de l’Economie, Sylvain Maliko, le Directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), M. Camille Kéléfio, d’autres responsables du gouvernement et de la BEAC, ainsi que des représentants des organisations de la Société Civile, du secteur privé et de la Communauté des bailleurs de fonds.

Au terme de la visite, M. Toé a rendu publique la déclaration suivante :

 « Après le ralentissement enregistré en 2009, l’activité économique s’est redressé en 2010, grâce en partie à un rebond de la production agricole. Selon les estimations, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel s’est située à 3,3%, contre 1,7% en 2009.

L’inflation moyenne, qui en 2009 se chiffrait à 3,5%, est redescendue à 1,5% en 2010, grâce à l’augmentation de la production alimentaire nationale.

En dépit d’une reprise des exportations des forestiers et de diamants, le solde des transactions courantes s’est affaibli, du fait d’une détérioration des termes de l’échange, elle-même imputable à la montée des cours internationaux du pétrole. Le relâchement du contrôle de l’exécution budgétaire, attribuable à la durée prolongée du processus électoral, a entrainé d’importants dérapages budgétaires qui se sont soldés par une accumulation d’arriérés de paiement intérieurs et extérieurs.

Les autorités ont reconnu la gravité de ces dérapages et se sont engagées à prendre des mesures correctives immédiates, dont la mise en place d’un comité de gestion opérationnelle des liquidités, la stricte adhésion aux procédure des dépenses établies, avec notamment l’utilisation performante du système informatisé d’appui à la gestion des finances publiques (Gesco), la documentation exhaustive de toutes les dépenses extrabudgétaires et le renforcement du suivi de la situation macroéconomique et des réformes structurelles.

Les autorités entendent par ailleurs convoquer des états généraux des finances publiques, qui permettront de recommander des mesures additionnelles pour redresser le cap de l’exécution budgétaire, conformément au programme de réformes des finances publiques à moyen terme approuvé par le gouvernement en juillet 2010 et soutenu par les principaux bailleurs de fonds.

Selon les progrès enregistrés dans la mise en application des mesures correctives, une équipe du FMI pourrait séjourner à Bangui afin de poursuivre les discussions sur un nouveau programme appuyé par la FEC. Cette visite pourrait coïncider avec les consultations de 2010 au titre de l’article IV, à la fin 2011

Vendredi 15 Juillet 2011

© Copyright Agence Centrafrique Presse

 

NDLR : Le FMI est venu constater l’étendue des dégâts que les autorités avouent au demeurant mais imputent au processus électoral qui aurait traîné en longueur. Qui a retardé ce processus si ce n’est Bozizé lui-même. La reconnaissance par les autorités de Bangui de ces graves dérapages est aussi un aveu d’échec de la gestion personnelle par Bozizé des finances publiques. Depuis des années, chose existant nulle part au monde, il préside en effet lui-même les comités de trésorerie, contrôle les entrées d’argent au trésor et ordonne seul les moindres dépenses de l’Etat. Dès lors, s’il y a « graves dérapages » c’est évidemment Bozizé seul qui en est responsable et doit en rendre compte. Ainsi, la tenue annoncée des états-généraux des finances est une façon de se défausser sur les agents du bloc finances qui ne sont en rien concernés par les nombreuses ponctions et sorties intempestives d’argent du trésor dont seul Bozizé et son clan connaissent les raisons.

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 16:54

 

 

 

Sud Est RCA

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 18 Juillet 2011 14:15

Les éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) continuent de dicter leur loi dans la préfecture de Haut Mbomou (extrême-est). Ils ont abattu samedi 16 juillet 2011, un commerçant ambulant circulant à moto. L’incident a eu lieu à hauteur du village de Guérenkindo situé à 180 kilomètres de Bangassou.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka raconte : « après l’avoir atteint par balles, le corps de la victime a été brulé ainsi que sa moto. Ces rebelles sèment la terreur dans cette région. Il est difficile pour la population de vaquer librement à ses occupations quotidiennes par crainte des exactions des hommes de Joseph Koni ».

Ce crime relance le débat sur la présence de la LRA qui sévit en maître dans l’est de la Centrafrique. Pourtant plusieurs actions et engagements ont été pris par le gouvernement et ses partenaires pour éradiquer cette rébellion.

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 16:39

 

 

 

TGI-de-Bangui.JPG

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 18 Juillet 2011 15:16

Une première en Centrafrique sous le magistère de François Bozizé. 7 magistrats viennent d’écoper d’une sanction disciplinaire. Tous sont « rétrogradés », affectés à de nouvelles fonctions et de rang inférieur à celles qu’ils occupaient. Ils sont coupables de « manquement à leurs devoirs, à l’honneur, à la délicatesse et à la dignité ».

C’est le président de la République François Bozizé en sa qualité du 1er magistrat qui a lui-même infligé ces séries de sanctions contenues dans trois décrets présidentiels publiés dimanche 17 juillet 2011 et dont Radio Ndeke Luka a assuré la diffusion.

Ces décrets s’appuient sur des rapports du Conseil Disciplinaire et du Conseil Supérieur de la Magistrature qui datent des mois d’Aout 2010 et Juin 2011.

Pourquoi ces sanctions dans les rangs des magistrats ? Quelles fautes précises ont été commises ? On l’ignore pour le moment. S’agirait-il de la poursuite de l’opération « la récréation est terminée », prônée par le président Bozizé dans son discours d’investiture du 15 mars 2011 ?

Il y a lieu de rappeler que la détermination de finir avec l’impunité dans l’administration a été bel et bien affirmée par le chef de l’Etat. Aussi, nombreux sont les Centrafricains à se plaindre de la manière dont la justice est rendue dans leur pays.

Cette vague de sanctions s’ajoute à d’autres déjà prises contre des « proches » du locataire du palais de la Renaissance. Il y a notamment le départ du président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Jean Barkès Ngombé-Ketté accusé par son ministre de tutelle Pasteur Josué Binoua de « gestion opaque ».

L’autre victime a été aussi le capitaine Eugène Ngaïkosset rétrogradé au grade de sous-lieutenant. Il aurait giflé un militaire français suite à un banal accident de circulation sur l’avenue des Martyrs à Bangui.

Le dernier exemple le plus frappant porte  sur le nommé Zama Papa Javon, Directeur de la presse Présidentielle. Cette personnalité encore appelée le « griot » de Bozizé aurait soutiré 1 500 000 (environ 2307 euros) sur 5 000 000 (environ 7692 euros) destinés à l’achat d’instruments de musique pour l’orchestre des étudiants de l’Université de Bangui.

 

NDLR : C'est sans doute Firmin Feindiro, le tristement célèbre nouveau ministre chargé de la moralisation qui commence à régler des comptes au sein de la magistrature. Le DG de la presse présidentielle, le cleptomane de Javon Papa Zama est pourtant toujours en fonction à ce que l’on sache, malgré la soustraction d'argent dont il s'est rendu coupable et qu'il a dit-on été contraint de rembourser.

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 00:43

 

 

 

fric en CFA

 

 

Selon des informations recoupées et dignes de foi, la dernière et récente mission effectuée à Bangui par le Fonds Monétaire International (FMI), de sérieux dérapages financiers qui s’élèvent à 49 milliards de F CFA (75 millions d’euros environs) qui correspondraient à des sorties de fonds du trésor sans justification plausible ont été mises à jour. Cette grave hémorragie aurait été en partie reconnue par les autorités de Bangui comme découlant des frais inhérents à la tenue des dernières élections qui ont abouti au hold-up de qui l’on sait. Un diplomate d’une chancellerie occidentale de la place ayant requis l’anonymat qui s'est adressé à notre source a parlé lui, de "sorties de fonds du Trésor sans justificatifs" qui seraient de  l’ordre de 58 milliards de F CFA (88,5 millions d’euros environs). Toujours selon notre source, le diplomate occidental aurait averti que « les conséquences seront graves pour le pays ».  

Quoi d’étonnant à cela lorsqu’on enregistre semaine après semaine, mois après mois les livraisons à Bangui d’importants quantités d’armes de guerre achetées par Bozizé en provenance d’Afrique du Sud, de Chine et d’Ukraine et on ne sait encore d’où, par conteneurs entiers en fret cargo ou par route en convois venant de Douala. D’où provient tout l’argent qui permet tous ces achats d’armes ? On a maintenant la réponse à cette question. Il s’agit bel et bien des sorties intempestives d’argent du Trésor public national. On peut aussi expliquer ainsi la recrudescence actuelle de mendicité de Bozizé auprès de certains chefs d’Etat.

Il est évident que les armes de guerre, cela coûte cher. Pour qu’un pays comme la RCA se permette d’en faire l’acquisition à tour de bras comme le fait Bozizé, il faut avoir un portefeuille solide et bien garni. On a récemment appris l’achat d’hélicoptères ukrainiens après un long séjour parisien controversé de son fils Francis à cet effet. On comprend aussi pourquoi Bozizé a toujours tenu à être lui-même ordonnateur et payeur des dépenses publiques de l’Etat. Comme nulle part au monde, c’est lui qui préside personnellement les comités de trésorerie et autorise ou non le paiement des moindres dépenses. Si le FMI constate à présent des trous injustifiés dans les caisses du trésor, c’est à Bozizé qu’il faut naturellement demander les comptes et de produire les justificatifs.

Un an avant le déroulement des dernières élections en Centrafrique en novembre 2010, le FMI avait fait virer une cagnotte de 26 milliards de F CFA via la BEAC au trésor national. Cette manne a rendu fou Bozizé qui avec le ministre des finances Albert Besse, a essentiellement utilisé cet argent pour acheter la conscience des Centrafricains ainsi qu’à acquérir à Dubaï et au garage CFAO à Bangui, une grosse quantité de véhicules tout terrain destinés à faire sa campagne électorale et celle de son parti le KNK. A présent le réveil est brutal avec la découverte de l’étendue des dégâts. Centrafrique-Presse avait dénoncé à l’époque cette folie et ce grotesque détournement de fonds publics pendant que le FMI encensait les autorités de Bangui et leurs prétendus efforts d’assainissement des finances publics tout en leur délivrant d’incompréhensibles satisfécits.

 On ne peut que légitimement s’interroger sur la part de responsabilité qui incombe au FMI dans cette situation quant à son attitude de complaisante avec un pouvoir dont la mauvaise gouvernance et le sens aigu de prédation crèvent les yeux et devraient inciter à davantage de fermeté à son égard. Comment peut-on décemment continuer à déverser des fonds sur un tel régime et chercher à conclure des programmes avec lui ! L’Union Européenne qui a mis plusieurs millions d’euros dans le financement des élections en Centrafrique croyant contribuer au renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit dans ce pays s’est aperçue tardivement que son argent a plutôt permis la réélection d’un dictateur sanguinaire et s’en mord à présent les doigts.

 

Si les importantes sorties de fonds du trésor par le pouvoir de Bozizé sont injustifiées, en revanche, les récentes manifestations des Centrafricains pour exiger un minimum d’amélioration dans leurs conditions d’existence le sont amplement. Depuis que Bozizé a prétendu avoir remporté les dernières élections présidentielles, on enregistre et on assiste à l’expression quasi systématique du sentiment de révolte des Centrafricains qui n’hésitent plus et n’attendent pas les mots d’ordre des partis politiques de l’opposition pour descendre dans la rue et dresser des barricades ou brûler des pneus dans les rues pour exprimer leur profond mécontentement vis-à-vis des autorités du pays et leur mauvaise gouvernance.

On l’a déjà noté avec la marche à Bangui des médecins et aussi des habitants de la ville d’Obo pour protester contre l’assassinat du médecin-chef de cette ville par les bandits criminels de la LRA. On l’a vu aussi après la découverte au quartier Kina des corps de deux garçons tués par un musulman tchadien puis peu après à Bouar contre les incessants crimes commis par les éléments de la garde présidentielle.  Ensuite, les délestages chroniques dans la fourniture du courant électrique et de l’eau potable ont aussi donné lieu à de graves incidents dans la capitale courant juin dernier. Hier encore, de graves inondations suite à des pluies torrentielles ont détruit plusieurs maisons d’habitation dans certains quartiers de Bangui et ont également donné lieu à des manifestations de colère dans les rues. Cette expression populaire de colère vise évidemment le pouvoir et est une donnée nouvelle majeure qui traduit indiscutablement le frachissement d'une nouvelle étape dans la prise  de conscience des Centrafricains dont il faut naturellement se féliciter et se réjouir.  

 

Rédaction C.A.P   

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 00:38

 

 

 

 

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Le dossier de la soustraction par l’ex-ministre Simplice Zingas d’une somme de 20 millions de F CFA sur un total de 100 millions de F CFA devant revenir à Cyriaque Dussey de REGICA a été dernièrement étalé dans la presse nationale. Il donne quelques précieuses indications sur la façon de procéder de cette bande de rapaces dénommée le « groupe du Darfour », selon la description qu’un habitué du régime nous a dressée. Ces membres ne sont autres que Simplice Zingas, Désiré Kolingba, Abdallah Kadre, Ngombé-Ketté, Thierry Maléyombo,  Anicet Parfait Mbay et Fidèle Ngouandjika. Ces derniers temps, il ne se passe pas de jour où la presse ne révèle des affaires de détournement selon la technique bien connue de surfacturation impliquant notamment de gros bonnets du régime. Ce n’est pas par hasard si l’ancien ministre des Télécommunications Thierry Maléyombo est régulièrement convoqué pour être auditionné à la Section de Recherche et Investigation (SRI) de la gendarmerie.   

Leur technique de prédilection consiste en effet à gonfler artificiellement le devis de prestation que doit payer le Trésor donc l’Etat du montant que les protagonistes de l’affaire comptent se partager.   C’est sans doute ainsi que Désiré Kolingba a dû écrire à Abdallah Kadre une lettre dont les journaux ont publié copie, pour prier son collègue des finances et du budget de faire décaisser le règlement de la facture de REGICA. Abdallah Kadre, au lieu de faire effectuer un virement bancaire au profit de REGICA a fait payer en espèces 100 millions à Zingas, au lieu de Cyriaque Dussey. Pourquoi ? Parce que, ce sont les membres du groupe du Darfour comme l'ancien maire Daniel Nzéwé qui est un jeune membre de la jeunesse du PNCN que Cyriaque Gonda avait fait naguère travailler chez l’opérateur de téléphonie Moov.

 Cet opérateur de téléphonie avait déposé une plainte contre Daniel Nzéwé pour un détournement d'une valeur de 20 millions. Depuis trois ans, le dossier a été bloqué par l'ancien procureur devenu ministre de la justice et de la moralisation, sans doute pour faire plaisir à Cyriaque Gonda. Or curieusement, ce même Daniel Nzéwé sera recruté par Thierry Maléyombo d'abord comme directeur commercial puis président du comité de gestion de la SOCATEL sur instruction de Cyriaque Gonda. Quatre mois après, Daniel Nzéwé se retrouve arrêté et mis en geôle à la SRI pendant trois mois, accusé encore de détournement par ce même Thierry Maléyombo. Pourquoi Daniel Nzéwé a bénéficié ensuite d’une liberté provisoire ? Parce qu'il a simplement menacé de faire de se mettre à table et de parler. « On m'a fait venir à la SOCATEL pour couvrir les détournements opérés par Thierry Maléyombo et sa clique » a-t-il menacé.

Le système est d’une simplicité biblique. Thierry Maléyombo et Abdallah Kadre siégeaient dans un comité prétendument de gestion et de redressement de la SOCATEL avec Bozizé comme président, et ce comité décide d'octroyer 150 millions de F CFA de subventions à la SOCATEL. Ensuite Abdallah Kadre, grand argentier de son Etat, entre en ligne et fait virer 200 millions de F CFA sur un compte de la SOCATEL. Le travail de Daniel Nzéwé consistait à faire sortir 50 millions de F CFA en espèces pour les remettre à Thierry Maléyombo. Nzéwé l'a fait une fois mais la seconde fois, il a exigé une décharge de Maléyombo, ce que ce dernier refuse de faire. C'est ainsi qu'Abdallah Kadre entre en jeu et appellle Nzéwé dans son bureau pour le persuader, et l'encourager à réaliser l'opération, sauf que cette fois-ci, Nzéwé empoche pour lui-même la totalité de la somme, faute de décharge de Thierry Maléyombo. Celui-ci furieux, fait arrêter Nzéwé à la SRI pendant trois à quatre mois, et Firmin Feindiro qui est un maillon important de ce système, est contraint de le remettre en liberté conditionnelle. De vrais gangsters en groupe et agissant comme une véritable mafia.

Quant à Anicet Parfait Mbay, l'autre membre de cette clique, un dossier très compromettant sur lui se trouve en justice depuis belle lurette et pourrait refaire surface ces jours-ci.  Il a flairé qu'il pouvait s'en mettre plein les poches avec le BARC, une société sous la tutelle de son ministère. Sa cupidité l'a donc  conduit à démettre le DG du BARC, à dissoudre le conseil d'administration, et à faire mettre aussi sur pied comme Maléyombo à SOCATEL, un comité provisoire de gestion d'une durée de six mois. Quatre mois plus tard, ce comité dit provisoire est toujours en place, gère la société malgré plusieurs arrêts du Conseil d'Etat. Qu'y a-t-il de surprenant que son nom soit aussi cité comme étant un des receleurs des panneaux solaires volés à la SOCATEL par le directeur commercial de cette société actuellement arrêté et en détention à la SRI.

Pour bien manger, le président du fameux comité de gestion, c’est à dire le ministre d'Etat lui-même, crée de toutes pièces un marché de 850 millions de F CFA pour la réfection du bâtiment du BARC. En réalité, il a juste fait faire la peinture, changer les carreaux, les sanitaires, et d'autres bricoles de ce genre dont le coût réel ne dépasse pas 200 millions de F CFA. Ce dossier est toujours pendant au niveau de la justice et Bozizé en est pourtant bien informé mais joue les ignorants car lui et Mbay se tiennent par la barbichette.  C'est le système que Thierry Maléyombo a utilisé à la SOCATEL ainsi que l'artiste Fidèle Ngouandjika  avec l'huilerie de Bossongo. Partout où la bande du groupe du Darfour passe, plus rien ne pousse. Telle est un peu leur devise.

Visiblement, la récréation continue, n’en déplaise à Bozizé !

Rédaction C.A.P

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 23:19

 

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Dimanche, 17 Juillet 2011 11:26

S’agit-il d’une simple éclaircie ? Est-ce  un feu de paille ? Ou alors un signal fort envoyé à des destinataires qui sauront le décrypter ? Le président centrafricain a posé récemment plusieurs actes dont on attend de savoir s’il s’agit de la poudre jeté aux yeux des observateurs, des partenaires et surtout de l’opinion.

Le maire de Bangui, ami et compagnon de la première heure, Jean Barkès Gombe-Ketté a été remplacé. Le capitaine Eugène Ngaikoisset, surnommé le "boucher de Paoua" (ville du nord-ouest de la Centrafrique) par l'opposition, a été dégradé au rang de lieutenant. Le directeur de la presse présidentielle, Javon Papa Zama, s’est retrouvé, jeudi 8 juillet 2011, à la célèbre SRI (service de recherche et d’investigation) de la gendarmerie. Tous ces trois personnages ont un dénominateur commun en 3D. Ce sont tous des proches du chef de l’Etat centrafricain. On leur reproche des indélicatesses et enfin, ils sont tous en disgrâce sur instructions personnelles de leur mentor supposé.

L’ex maire de Bangui n'a pas été élu mais nommé président de  la délégation spéciale par le président centrafricain depuis l'accession au pouvoir de François Bozizé au pouvoir en 2003 par un coup d'Etat. Remplacé par le directeur financier de la mairie Nazaire Guénéfé Yalanga, M. Gombe-Ketté a affirmé  qu'il quittait son poste de manière volontaire: "Je travaille depuis 7 ans à la tête de la municipalité. Je me sens fatigué, je veux prendre un peu de repos. Je reste à la disposition du chef de l'Etat s'il veut faire appel à moi". Toutefois, plusieurs sources proches de la présidence affirment que M. Gombe-Ketté a bel et bien été "limogé".

Quoiqu’il en soit, la nouvelle du départ du maire Ngombé Ketté après avoir dirigé pendant 8 ans, l’équipe municipale a surpris plus d’un à Bangui. Que s’est-il donc passé ?

On rappellera qu’au début du mois de juin 2011, le tout nouveau ministre de l’administration du territoire, le Pasteur Josué Binoua, à l’occasion d’une visite de prise de contact à la Mairie de Bangui, avait ouvertement accusé le maître des lieux, de se livrer à une « gestion opaque » et indiqué qu’il mettrait fin à ce qu’il qualifiait de « dérives ». Ngombé Ketté était depuis lors sur une pente glissante.

Plusieurs observateurs à Bangui sont convaincus que le Pasteur Binoua, un autre proche du président centrafricain, n’aurait jamais « défié » ainsi l’ex-maire, sans le feu vert du locataire du Palais de la Renaissance. Pour eux, les propos surprenants tenus par le ministre dans l’enceinte même de la Mairie, marquaient le début de « la mise à mort » du tout-puissant maître des lieux.

Quant au capitaine Eugène Ngaïkoisset, compagnon d’armes du chef de l’Etat centrafricain et « libérateur », il a été mis aux arrêts de rigueur sur instruction du président François Bozizé. L’intéressé a rendu visite à Radio Ndeke Luka pour démentir les rumeurs sur sa prétendue évasion et expliqué qu’il avait décidé de rentrer chez lui quand, le mercredi 6 juillet 2011, il a entendu lire sur les ondes de la radio nationale, un décret présidentiel qui le rétrogradait au grade de sous-lieutenant. Il refusait une double sanction : être mis aux arrêts et rétrogradé.

L’ex-capitaine aurait giflé un élément de l’armée française, suite à un banal accident de la circulation sur l’avenue des Martyrs à Bangui. Eugène Ngaikoisset est aujourd’hui l'un des éléments de la garde présidentielle les plus réputés du pays.  Il est surnommé le "boucher de Paoua" par l'opposition en raison de son action contre les rébellions dans le nord-ouest du pays, près de Paoua, la région natale de l'ancien président Ange-Felix Patassé, décédé cette année et que le président Bozizé avait renversé en 2003.

Quid du journaliste Javon Papa Zama, directeur de la presse présidentielle ? Il s’est retrouvé à la SRI sur instructions expresses du président Bozizé. Ce dernier, furieux, venait de découvrir une indélicatesse de son collaborateur. Alors que ce dernier était chargé de remettre à « Sendagui Musica » l’orchestre des étudiants de l’Université de Bangui, une enveloppe contenant 5 millions de francs CFA (environ 7600 euros) suite à une promesse faite pour aider à l’achat d’instruments neufs, l’émissaire a perdu en chemin, selon plusieurs témoignages, 1.500.000 frs (environ 2300 euros).

Il faut rappeler que Javon Papa Zama est ce journaliste (d’aucuns disent griot le concernant) présentateur de cette émission de la radio nationale tant décriée « Yé so i lingbi ti inga, ce que vous devez savoir ». Il s’agit d’une émission de propagande indigne d’une vraie démocratie. On y entend souvent des propos discourtois et même des injures. Les nombreuses protestations venant parfois de certains cercles du pouvoir, les interpellations du HCC (Haut Conseil de la Communication) n’ont jamais réussi à obtenir qu’elle respecte les règles, encore moins qu’elle soit supprimée.

C’est le quotidien La Fraternité qui décrit sans doute le mieux ce thuriféraire du régime. Dans son édition du 13 juillet 2011, le journal le présente comme « le plus boziziste de tous les bozizistes, l’un des plus aimés et des plus respectés de tous les courtisans du Palais présidentiel. » Que ce « griot du président » soit à présent est ainsi lâché, gardé à vue comme un malfrat à la gendarmerie, contraint de rembourser une somme détournée pour recouvrer la liberté donne à réfléchir. Continuera-t-il par ailleurs à dénoncer sur les ondes, les corrompus, les voleurs, les pilleurs, les malhonnêtes, les menteurs, les détourneurs… Bref  « les voyous de la République » qu’il dénonce.

Dans son discours d’investiture prononcé le 15 mars 2011 après sa victoire au premier tour des élections du 23 janvier dernier, le président Bozizé déclarait à la face du monde : « la récréation est terminée ». Ces différentes situations décrites et les actes posés par le chef de l’Etat centrafricain sont-ils pour autant annonciateurs d’une vraie fin de récréation ?

 

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