Selon un proverbe chinois « il vaut mieux apprendre à pécher à son fils que de lui donner du poisson ». Le 17 juillet dernier, le président BOZIZE à la tête
d’une délégation pléthorique était à Bruxelles pour une table ronde des Bailleurs de Fonds sur la RCA. Il était venu solliciter une aide de
448 milliards de FCFA pour financer le développement économique et sociale du pays. Mais il
est rentré bredouille à Bangui, incapable de convaincre les bailleurs. Par contre son déplacement a coûté plusieurs millions de francs CFA aux contribuables centrafricains. La somme qu’il a demandée a beaucoup changé par rapport à 2007 où, lors de la rencontre du même genre, il avait exprimé un besoin de 330 milliards contre des engagements de l’ordre de 300 milliards de la part des bailleurs.
BOZIZE continue d’argumenter devant les bailleurs de fonds que la RCA
est un pays encore fragile avec un environnement régional conflictuel qu’il convient de continuer d’aider massivement pour la stabiliser.
Or depuis 2003, la coopération de la France (Agence Française
de Développement (AFD) et coopération militaire), de la Chine et de la Commission européenne a été constamment active. De plus, les Bailleurs de Fonds multilatéraux (Banque Mondiale, Fonds
Monétaire international, la Banque Africaine de développement…) depuis 2006, se sont réengagés à ses côtés. Il y a en plus, l’inscription de la RCA
en 2008 sur l’agenda de la Commission de Consolidation de la paix (CCP) des Nations Unies. Dans ce cadre, la RCA bénéficie des dons du Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies, affecté
à des projets communautaires et à la réforme du secteur de la sécurité chapeauté personnellement par BOZIZE et ses rejetons.
A ce jour, on peut estimer que la totalité de l’aide reçue par
la RCA depuis 2003 s’élève à plus de 650 milliards de franc CFA.
Mais force est de constater que les résultats sont décevants.
A quoi a bien pu servir cette manne ? Malgré les interventions massives de la communauté internationale, la RCA apparaît toujours plus fragile, comme un pays en perpétuelle sortie de
conflit, sur lequel pèse la menace d’une résurgence de la crise.
La richesse est de moins en moins créée, le pays s’enfonce
chaque jour un peu plus dans la pauvreté. Le pouvoir d’achat du Centrafricain s’est dégradé, il ne peut manger qu’une seule fois par jour, et encore ! La majorité de la population vit en
dessous du seuil d’extrême pauvreté (avec moins de 1 dollar américain par jour). Le Centrafricain meurt jeune (l’espérance de vie à la naissance n’est plus que de 44 ans contre la moyenne africaine de 69 ans) et 6,2% de la population est contaminée par le virus du VIH/SIDA. Un taux de séroprévalence très élevé, un
record comparativement aux autres pays de l’Afrique Centrale et qui place le pays au 10ème rang mondial. Le taux d’alphabétisation est en
progression partout en Afrique sub-saharienne mais la RCA tient le dernier rang, surtout en matière de qualité d’enseignement. L’Etat ne parvient pas
à contrôler l’intégralité de son territoire de sorte que les populations rurales et les agents de l’état affectés en province deviennent une proie facile pour les bandits armés. A ce jour, pour fuir l’insécurité, le nombre de déplacés internes est de 192 0000 et environ 162 000 Centrafricains se sont refugiés à l’étranger. La RCA est classé 178ème sur 179 pays en 2009 selon l’indicateur de développement humain du
PNUD.
Qu’a fait le régime BOZIZE avec toute cette manne financière ?
Il utilise l’aide internationale pour se procurer des armes,
s’enrichir personnellement et corrompre les opposants en quête d’opportunité. BOZIZE a une conception propre à lui de la politique.
« C’est tout le monde à ma botte », le gouvernement se doit d’être au garde-à-vous, la majorité a l’ordre de voter les réformes comme un
seul homme. Et il peut compter sur le soutien aveugle de la communauté internationale.
Le bilan actuel du régime se résume en deux mots :
« échec et régression ».
L’échec de BOZIZE à Bruxelles n’est donc pas une surprise pour les gens avertis. Les pays donateurs eux-mêmes traversent des crises budgétaires sans précédents et
consentent des sacrifices énormes sans pour autant retrouver leur équilibre économique. Pourquoi diable donner de l’argent à un incompétent et
prédateur qui n’arrête pas de demander toujours plus ? La RCA n’est pas un pays en guerre, alors pourquoi ne pas appliquer la procédure
administrative normale qui veut que les donateurs exigent des résultats avant de passer a une tranche d’aide supplémentaire, au risque de suspendre l’aide ?
Ce régime semble peu soucieux d’améliorer le
sort désastreux de sa population miséreuse. Aujourd’hui, les institutions de contre pouvoir sont inexistants et les institutions de contrôle sont à la solde du pouvoir. L’Assemblée nationale est
monocolore, la Cour des Comptes est muette, l’Inspection des Finances est vidée de sa substance et une coquille vide.
Mais la communauté internationale a sa part de responsabilité
dans cette situation de déliquescence auto entretenue. Quand on compulse l’aide mémoire du FMI ou les
rapports de la Banque Mondiale (BM) ou des organismes du système des Nations-Unies et avec un œil différent, on se demande d’où sortent-ils leurs chiffres ? Les chiffres délivrés par les
ordinateurs de ces fonctionnaires internationaux n’ont aucun rapport avec la réalité. En règle générale, ses rapports ou aide mémoire sont confectionnés à partir des chiffres du Ministère de
l’Economie et des Finances et de la Banque Centrale qui leurs sont remis à leur descente d’avion. Sans plus.
Comment expliquer que le 26 mai 2011, le Représentant du Fonds
Monétaire International (FMI) en RCA estimait dans un discours officiel tranquillisant et sirupeux que la RCA est entrain de sortir progressivement
de la crise. Tout en ajoutant que la riposte à la crise impliquait entre autres, une réduction de la dette intérieure et des arriérés grâce à des concours plus élevés des bailleurs de fonds et
des politiques ciblées en faveur du secteur forestier. Il a enfin fait savoir que le gouvernement centrafricain avec le soutien des Bailleurs de Fonds, surtout le FMI et la BM, est entrain de
mener des réformes dans les Finances publiques afin d’avoir des recettes importantes pour prévoir les dépenses essentielles de l’Etat, mais aussi pour répondre aux préoccupations de la
population.
Pourquoi, le Représentant n’a-t-il pas dit la vérité ? Il
y’a un proverbe qui dit : « qui aime bien châtie bien ». Avec un tel langage,
on peut taxer le FMI, voire la communauté internationale, d’institution politique dont les intentions inavouées, ont été dictées par le souci de maintenir BOZIZE au pouvoir bien que le pays
profond lui soit massivement hostile. Ils ont accepté sans broncher, sinon soutenu ouvertement la corruption, même quand les preuves d’une possible corruption sont étalées publiquement dans les
journaux locaux ; les atteintes aux droits de l’homme, l’exclusion arbitraire, le hold-up électoral avec pour conséquence une assemblée nationale monocolore et un régime sans contre
pouvoir. Ils ferment les yeux sur le musellement de la presse alors que c’est grâce à une presse libre et active que l’on peut contrôler les abus et
défendre la liberté des citoyens.
Aujourd’hui, les efforts, au lieu de viser la création de
richesses, se réorientent vers l’appropriation des revenus (ce que les économistes appellent des « rentes ») liées aux ressources naturelles. Des concessions minières (uranium, fer, or
diamant, pétrole…) ont été cédées dans une opacité totale et dans un silence complice de la communauté internationale. Des concessions pétrolifères viennent d’être attribuées aux Chinois dans des
conditions très obscures. Alors que BOZIZE, le 1er avril 2008, lors de l’atelier de lancement de l’ITIE (Initiative pour la transparence
dans les industries extractives) en RCA stipulait : « j’engage solennellement le gouvernement de la République à entretenir un dialogue franc
avec la société civile et les sociétés minières en vue d’assurer la transparence des paiements et des revenus générés par les ressources de notre pays, c’est-à-dire de s’impliquer pleinement dans
le processus ITIE ». La communauté internationale n’a pas réagi.
Cette même communauté qualifie de « frémissement de l’activité économique », les embouteillages à Bangui aux heures de pointe
occasionnés par les derniers modèles de véhicules tout terrain, le boom immobilier (immeubles, villas, jardins publics et monuments). Quel contraste
avec les régimes précédents ? Mais des villas ou des immeubles construits par des particuliers (soldats appelés « libérateurs », dignitaires du régime) dans un pays post conflit où
le revenu par tête s’établit à 200$ US, est un symptôme de maladie non un signe de santé économique. Il révèle que la richesse est
concentrée aux mains d’une petite élite au lieu d’être répartie équitablement.
Pourquoi la communauté internationale, en l’occurrence la
commission de consolidation de la paix (CCP) a-t-elle encouragé BOZIZE à se rendre à Bruxelles
à une table ronde « mort-née » alors que la clé du problème de financement du document de réduction de la pauvreté se trouve à Bangui à la Banque Centrale qui domicilie le compte « Pays Pauvres Très
Endettés (PPTE) » ? Pourquoi entretenir la confusion et la cacophonie en RCA au sujet du financement du DSRP alors que les autres pays comme le Cameroun, le Congo ou le
Tchad ont eu à profiter des retombées significatives de l’allègement de leurs dettes dans le cadre de l’initiative PPTE ?
L’allègement de la dette dans le cadre de l’initiative PPTE a
été conçu et mis en place par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux en réponse au problème de l’endettement de certains pays pauvres dont la RCA, qui consacraient une part
substantielle de leurs ressources budgétaires au règlement du service de la dette et ce, au détriment du financement de leur développement et surtout des secteurs sociaux à savoir l’Education et
la Santé. Le pays ouvre donc un compte libellé « compte PPTE » à la Banque Centrale
qui sera alimenté par les produits provenant de la réduction de la dette et en fonction du principe d’allègement accordé par chaque bailleur de fonds (par exemple la Banque mondiale 50% et la BAD
80%...). Une partie du paiement de la dette est virée au créancier et l’autre partie qui représente la réduction de la dette est placée sur le compte PPTE. Le non paiement de la dette extérieure
suite à la mauvaise volonté du régime BOZIZE signifie une non alimentation du compte PPTE. Pas d’argent sur le compte PPTE veut tout
simplement dire, pas de financement du DSRP.
Pourquoi le FMI tolère-t-il l’endettement excessif de l’Etat
vis-à-vis du secteur bancaire ? Ces experts ne savent-ils pas que cette situation préoccupante handicape le financement du reste de l’économie ? L’Etat centrafricain doit actuellement
plus de 15 milliards de FCFA aux banques primaires et plus de 100 milliards de F CFA
à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale. De Mars 2003 à ce jour, le régime a reçu plus de 118 milliards de F CFA qui sont directement
virés sur le compte du Trésor pour honorer ses dépenses de fonctionnement (salaires, pensions, hôpitaux, prisons, autres organismes publics…). Pour pouvoir apprécier l’importance de cette manne
financière, il faut la rapporter à la masse salariale mensuelle qui est de l’ordre de 3 milliards, soit 40 mois de salaires.
En clair, les appuis budgétaires seuls suffisent pour couvrir
les salaires pendant près de la moitié des deux mandats de BOZIZE. Ce montant ne tient pas
compte des mallettes bourrées de liasses de billets acheminées par vols spéciaux, en provenance de certaines capitales de pays voisins et directement déchargées à BOZIZE en personne. Comme contribution et soutien à sa campagne électorale pour les élections du 23 janvier 2011, chacun de ses pairs chefs d’Etat des
cinq autres pays de la CEMAC lui ont remis un (1) milliard de F CFA (1,5 million
d’euros environs) selon des informations fiables émanant d’un de ses proches ayant requis l’anonymat. Alors, pourquoi, les pensions ne sont-elles pas payées ? Pourquoi certaines
chancelleries (Bonn, Le Caire, Bruxelles…) accusent-elles des arriérés de paiement ? Pourquoi les hôpitaux manquent-ils d’oxygène et de médicaments de première urgence ? Pourquoi les
vacations et les bourses ne sont-elles pas payées régulièrement ? Pourquoi les fournisseurs de l’Etat ne sont-ils pas payés ? Les arriérés de dette intérieure s’élèvent à près de
120 milliards de F CFA !
La crise énergétique s’illustre par des délestages sauvages
plongeant chaque soir la capitale dans l’obscurité sans espoir d’une quelconque amélioration. Depuis l’effondrement du système électrique en Juillet 2008, l’AFD, la Chine et la Banque Mondiale ont soutenu l’ENERCA à hauteur de 9 milliards de F CFA pour sauvegarder l’existant en attendant de trouver une solution durable. Mais les
neveux à BOZIZE, respectivement Ministre des mines et Directeur général de l’ENERCA ont utilisé ces fonds pour équiper le département des
Mines en matériels roulants (motos et pick-up tout terrain…) et bâtir un immeuble. Cet immeuble a été bâti par une société écran du Ministre Sylvain NDOUTINGAI. Le reliquat a pris une destination inconnue. Aujourd’hui, les partenaires sont
réticents à remettre la main à la poche. Cette situation est dramatique pour l’économie centrafricaine. Elle hypothèque le développement du pays. Les petits commerces (boulangers, vendeuses de
viande et de poisson, les restaurants, les buvettes…), les établissements privés, l’administration, les activités industrielles sont paralysées.
Le Centrafricain crève de faim et les enfants sont malnutris
du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Cependant, l’extravagant et corrompu porte-parole et ministre de l’Agriculture Fidèle NGOUADJIKA ne
cesse de ressasser à chaque occasion que la situation alimentaire des Centrafricains est bien meilleure qu’avant l’arrivée de BOZIZE au
pouvoir. Que le Centrafricain mange trois fois par jour, ce qui est faux et c’est scandaleux. Le Centrafricain ne mange à peine qu’une seule fois par
jour et seulement vers 16 heures. Même les produits de cueillette comme les chenilles ou les champignons, sans oublier la viande, ne sont plus à la portée de sa bourse. On constate une hausse
fulgurante des produits agricoles et ceux de première nécessité. Les prix de la plus part de ces produits ont augmenté de 50% voire 100% en RCA sans
que le revenu ne suive. Le sachet de lait de 100 F CFA est passé à 250 F CFA. La boîte de lait en poudre (1 kg) est passée de 2 250 F CFA à 4 500 F CFA. Le sac d’arachide est passé de
12 500 F CFA à 20 000 F CFA. La cuvette de manioc de 1 500 F CFA passe à 4 000 F CFA. Le Centrafricain a donc faim.
Où sont donc passés les 13 milliards de FCFA octroyés par la
FAO, l’UE et la Chine pour lutter contre la faim ? Qu’en ont-ils fait ?
Depuis le coup d’Etat du 15 mars 2003, les secteurs de
l’éducation et de la santé sont les parents pauvres de la politique prédatrice de BOZIZE. Ces deux secteurs sont donc gravement touchés par
une sévère pénurie de personnel et d’infrastructures adéquates. Conséquence, la RCA, avec un taux de mortalité mensuel d’environ 5 pour mille se situe à un niveau bien plus élevé que le 1,3 pour
mille évalué pour l’ensemble de l’Afrique. De même pour l’Education, elle est le seul pays en Afrique à avoir régressé. Courant Avril 2008, la Banque Mondiale a fait un don de 17,8 milliards de F CFA pour relever l’offre du secteur éducatif avec pour cible l’enseignement primaire. Malgré la situation sinistrée de notre système
éducatif, BOZIZE vient de mettre en place un système de captation de ces ressources.
Pour la 1ère fois de l’histoire de la RCA, le
Département de l’Education Nationale est divisé en trois entités : l’Enseignement supérieur, l’Enseignement technique et l’Enseignement primaire et secondaire. Ce 3ème département
a été crée sur mesure pour Mme Gisèle Annie NAM sa propre cousine, sœur aînée du Ministre de
la Justice, Firmin FEINDIRO. Cette nomination permet une gestion opaque et clanique de ces fonds. Elle est davantage Chef de projet que Chef
d’un département ministériel.
Depuis 2008, environ 15 milliards de F CFA ont été mobilisés par les partenaires au développement non seulement pour asseoir les
bases d’un entreprenariat privé national mais aussi pour améliorer le climat des affaires. Mais la RCA n’attire pas les investisseurs privés sérieux
et même ceux qui viennent prospecter le marché, repartent sur la pointe des pieds et ne reviennent plus (De Beers, Diamonds Fields, Gem Diamond,
Lobaye Gold…). La RCA est classée 180ème et à l’avant dernier rang, selon le classement « Doing Business » 2009 de la Banque Mondiale. Pour cause, de nombreuses défaillances sont à relever : une mauvaise gestion des services
publics (les transports inefficients, le manque d’eau et d’électricité), un niveau de corruption élevé, un manque d’intervention efficace de l’Etat et de volonté politique et l’existence des
barrières illégales qui constituent une entrave au commerce, l’impunité, une justice à deux vitesses et enfin l’absence de l’autorité de l’Etat dans l’arrière pays…
La situation sécuritaire reste préoccupante malgré les
signatures des accords de paix, dorénavant avec presque tous les groupes rebelles. Les accords sont signés mais pas appliqués. Il s’agit en fait d’un abandon de souveraineté du gouvernement tant
dans le Nord que dans l’Est. Jusqu’à ce jour, c’est l’APRD qui lève les impôts et la douane dans l’Ouham-Pendé et s’est installée dans les anciens
bureaux de douanes de Bémal par exemple. Elle contrôle également les activités de l’important marché hebdomadaire de Bétoko tandis que l’axe
Gordil-Tiringoulou est tenu par l’UFDR de DAMANE ZAKARIA. Ce dernier exploite les ressources
minières de la région depuis Birao jusqu’à Bria. C’est le volet qui a reçu le plus de financement directement géré par BOZIZE et ses
rejetons, environ 120 milliards de FCFA.
Il est vrai que
les institutions internationales ne sont pas neutres mais on est obligé de leur faire néanmoins appel et à leur sens d’humanité pour redresser la situation avant qu’il ne soit trop tard. La RCA
reste un grand malade chronique et BOZIZE est tout seul, la cause et les symptômes de cette maladie. Accidentellement entré par la petite
porte dans l’histoire de la RCA, il doit en sortir dans la mesure du possible, également de la même façon. A cause de lui, presque tout le monde désespère aujourd’hui de la République
centrafricaine, surtout depuis la dernière mascarade électorale qu’a connue le pays en janvier 2011.
Par quelque bout qu’on prenne le problème de la République
centrafricaine, on ne voit pas comment sortir du tunnel. Faut-il refaire les élections puisque celles du 23 janvier 2011ont été évidemment entachées de de graves irrégularités et de
fraudes ? C’est la voie choisie par le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE 2011) qui regroupe certains candidats et partis politiques de l’opposition. Faut-il encore un
coup d’Etat pour chasser Bozizé et sa clique du pouvoir ? Qui peut en prendre la responsabilité ? L’armée centrafricaine telle
qu’elle est réduite aujourd’hui, comporte-t-elle encore de braves et valables officiers courageux, à même de prendre leurs responsabilités en faisant œuvre utile de salubrité publique à l’instar
de leurs frères d’armes du Niger qui n’ont pas hésité à débarrasser leur pays d’un Mamadou Tanja devenu autiste, nuisible et exaspérant
pour tout le monde ? La problématique François Bozizé se pose aussi actuellement pour les Centrafricains dans les mêmes termes que ceux de
l’ex-président nigérien. Nombreux sont à présent ceux qui sont persuadés, pour de multiples raisons, que Bozizé ne terminera pas son mandat
de cinq ans encore à la tête de la République centrafricaine. Croisons les doigts…. !
Rédaction C.A.P