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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 15:37
 
 
Michel-Lunven.gif
Michel Lunven (ici à droite) dans un avion avec Jacques Foccart
Andre-Kolingba.jpg
 
Par Christophe Boisbouvier RFI mercredi 11 janvier 2012
 
« Je ne nie pas (...) les aspects négatifs et particuliers des relations trop personnelles qu’il y a entre les chefs d’Etat français, depuis Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac et les chefs d’Etats africains… »
 
Version écrite de l'interview, ci-dessous. 
 
Un voyage à l’intérieur de la Françafrique... C’est ce que nous propose Michel Lunven dans son livre Ambassadeur en Françafrique, qui vient de paraître aux éditions Guéna. La DGSE et Robert Bourgi y sont égratignés. Aujourd’hui à la retraite, le diplomate français se confie à Christophe Boisbouvier.
 
RFI : Quand les présidents fraudent pour rester au pouvoir, en général les ambassadeurs ferment les yeux mais vous, c’est le contraire. En 1993 en Centrafrique, vous avez mis la pression sur le président André Kolingba pour qu’il reconnaisse sa défaite. Comment cela s’est-il passé ?
 
Michel Lunven : J’avais considéré cela comme un challenge pour moi. Au départ, tout le monde m’a dit, vous faites ce que vous pouvez mais vous avez peu de chances de réussir. C’est dans mon caractère, j’ai pris ça comme un challenge d’arriver à des élections libres.
 
RFI : Il y a eu un bras de fer entre André Kolingba et vous. Et finalement, pour le faire céder, fin août 1993, vous l’avez menacé de lui retirer sa sécurité.
 
M. L. : Absolument. Le bras de fer était permanent parce que le directeur de cabinet de Kolingba et ses conseillers le poussaient à toujours refuser ce que je lui demandais. Et donc en dernière limite, en accord tout de même avec le quai d’Orsay  (on était en période de cohabitation Mitterrand-Balladur), on a décidé de mettre la pression maximale, c’est-à-dire de lui dire que s’il n’annulait pas ses ordonnances, on lui retirait sa garde rapprochée. Simplement, il y avait un ministère qui était un peu réticent. C’était la Défense, à cause de  la position de la DGSE [Direction générale de la sécurité extérieure ndlr] qui avait toujours soutenu leur agent, le colonel Mansion qui décidait de l’avenir de la RCA auprès du président Kolingba.
 
RFI : On voit au Niger comme en Centrafrique que vous avez souvent maille à partir avec la DGSE, c’est-à-dire les services français, qui mènent une politique parallèle. Dans votre livre, vous racontez un échange avec André Kolingba qui vous dit mais pourquoi voulez-vous me faire tomber alors que vous soutenez Eyadema au Togo ?
 
M. L. : Oui, il m’a dit ça à plusieurs reprises. C’était l’un des arguments de Kolingba et je dois reconnaître qu’il avait une certaine force. Mais je pense que là, peut-être avons-nous perdu l’occasion si on avait eu le même courage parce qu’il y avait les élections à l’époque au Togo, peut-être aurions-nous obtenu que le président Eyadema se retire.
 
RFI : Vous citez Jacques Foccart [conseiller politique français aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974 ndlr] dans votre livre. Il vous dit : « Eyadema a deux qualités. Il est francophile et il assure la stabilité du Togo ». Est-ce que la vraie raison n’est pas tout simplement parce que Sylvanus Olympio était vu comme trop proche des Anglo-Saxons ?
 
M. L. : Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’il y a toujours une unanimité droite-gauche pour soutenir le président Eyadema, ce que, moi, j’ai toujours regretté parce que ce n’était quand même pas l’un des meilleurs exemples de chefs d’Etat africains.
 
RFI : Votre livre fourmille de témoignages, d’anecdotes, sur ces trois pays où vous avez été ambassadeur : la Centrafrique, le Niger, le Gabon. Au Gabon justement, vous doutez sérieusement de la régularité des élections, y compris de la dernière, et de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle de 2009. Cette complaisance à l’égard des régimes en place, la France ne risque-t-elle pas un jour de la payer ?
 
M. L. : On dit que l’élection d’Ali Bongo n’est pas tout à fait juste. Mais moi, je n’ai pas d’opinion là-dessus. Je constate quand même une chose nouvelle au Gabon, c’est que le président Ali Bongo, qu’il ait été bien ou mal élu je n’en sais rien, a changé totalement. C’est un nouveau personnel politique qui est à ses côtés, ce qui est peut-être positif, même si les dernières élections n’ont pas permis l’entrée de beaucoup de membres de l’opposition à l’Assemblée nationale gabonaise.
 
RFI : Franchement, est-ce que votre expérience en Centrafrique n’est pas une exception dans une histoire où la France a souvent fermé les yeux sur des présidents qui s’accrochaient au pouvoir ?
 
M. L. : Oui, c’est vrai que dans le livre, je ne nie pas non plus les aspects négatifs et en particulier des relations trop personnelles qu’il y a entre les chefs d’Etat français depuis Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et les chefs d’Etat africains.

RFI : Nicolas Sarkozy poursuit-il cette politique ?
 
M. L. : Je ne sais pas. Je n’en suis pas sûr. A mon avis, il ne semble pas qu’il ait des relations très poussées et très personnelles avec les chefs d’Etat africains. Par contre, il a peut-être eu le tort de s’entourer  de conseillers comme Robert Bourgi qui n’était pas à même de lui fournir des bons conseils.
 
RFI : Vous croisiez plusieurs fois Robert Bourgi, notamment quand vous êtes ambassadeur au Gabon. Vous ne l’aimez pas. A l’époque, vous en faites part à Dominique de Villepin. Il vous dit : je suis d’accord. Et après, vous vous apercevez qu’il vous raconte des histoires ?
 
M. L. : Oui, c’est exact (rires). Il était en fait l’un des conseillers occultes du conseiller à l’Elysée de monsieur de Villepin.
 
RFI : Et ces fameuses valises, vous les avez vues ?
 
M. L. : Non, absolument pas. Là, je ne suis pas du tout au courant. Cela me paraît tellement gros que je n’y crois pas.
 
RFI : C’est vrai ? Vous pensez que le témoignage de Robert Bourgi sur ces différentes valises qu’il amène jusqu’au secrétariat de l’Elysée, ça n’a jamais existé ?
 
M. L. : Pour moi, c’est un roman. C’est simplement Bourgi qui était jaloux du livre que Pierre Péan avait fait paraître sur les mallettes. Il voulait que l’on parle de lui et c’est pour cela qu’il a fait ce clash.
 
RFI : Avant d’être ambassadeur, vous avez été coopérant. Vous regrettez l’époque où il y avait plusieurs dizaines de milliers de coopérants français en Afrique. Est-ce que ce n’est pas dans l’évolution naturelle des choses, après cinquante ans d’indépendances ?
 
M. L. : Absolument. Simplement ce que je voulais dire, c’est que si on a eu des relations particulières avec l’Afrique, des relations même amicales, c’est un peu grâce à ces milliers de coopérants répartis dans toute l’Afrique francophone ; parce qu’ils ont fréquenté la société civile. Je crois que cette masse de coopérants a été un peu le ferment de cette relation amicale avec l’Afrique.
 
Ceci étant dit, les choses ont évolué maintenant. Vous savez, l’indépendance, on croit toujours que c’est 1960. Pour moi, les Africains ne se sont vraiment sentis indépendants qu’après la chute du mur de Berlin parce que c’est là qu’il y a eu une prise de conscience. Moi, j’étais au Niger à ce moment-là. Les Africains ont pris conscience que c’était à eux à prendre en mains leur développement. Et je pense que c’est à partir de ce moment-là qu’on se devait d’écouter ce qu’ils voulaient, ce qu’ils disaient, et ne plus intervenir directement comme on le faisait auparavant.
 
 Ambassadeur en Françafrique, aux Editions Guéna, Paris, décembre 2011.
Après avoir été coopérant, chef de la Mission française de coopération au Tchad et au Niger, au ministère et sur le terrain, Michel Lunven a été conseiller auprès de Jacques Foccart puis successivement ambassadeur au Niger, en Centrafrique eu au Gabon.
 
 
NDLR : Indiscutablement, le témoignage de cet important acteur de la diplomatie française jette une lumière crue sur un épisode de l’histoire de la RCA que voudraient réécrire certains, celui de la période agitée de la lutte pour l’instauration de la démocratie dans ce pays où André Kolingba, président sortant, avait perdu les élections en 1993 dès le premier tour de scrutin mais voulait annuler une seconde fois les résultats. Il s’était confronté à un surprenant refus ferme et catégorique de la France. On y voit que contrairement aux allégations de certains de ses partisans selon lesquelles le général André Kolingba serait le « père » de la démocratie en Centrafrique en passant le flambeau de gaîté de coeur à Patassé, on est dans la réalité historique très loin du compte. Ce dernier a plutôt tout fait pour s’accrocher au pouvoir et n’a dû lâcher prise qu’en raison des fortes pressions de la France exercées via l’Ambassadeur Michel Lunven, comme le démontre aisément celui-ci. Voilà la vérité rétablie.
 
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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 15:31

 

 

 

Mercredi 11 Janvier 2012

CENTRAFRIQUE : BIBLE ET TRAVAIL

 

*   *   *

 

Il est de coutume d’entendre dire ou de lire, ici ou là, que la Bible constitue un refuge commode pour quiconque désire déserter son poste de citoyen consciencieux, impliqué de manière conséquente dans le développement actif de son pays et cela, à partir de son savoir ou savoir-faire propre ; qu’elle prônerait, de ce fait, rien d’autre que la fainéantise patentée et le refuge absurde dans une foi aléatoire en un Dieu qu’il convient surtout de ne pas perturber…

 

C’est certainement vrai pour les faux chrétiens, qui se targuent de connaître Dieu, de Lui appartenir et de Le servir, mais dont la conduite quotidienne dément de manière flagrante leur assertion. Il n’en est pas de même pour ceux qui, authentiquement convertis par leur foi en Jésus-Christ, font de la Bible leur seule règle de vie et de conduite car, par rapport au travail actif, voici plutôt ce qu’enseigne la Parole de Vérité et de Vie :

 

I. LE TRAVAIL EST UN COMMANDEMENT IMMUABLE DE DIEU À L’HOMME

 

A) AVANT LA CHUTE

 

« L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder » (Genèse 2 : 15).

 

B) APRÈS LA CHUTE

 

« 19  C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3 : 19).

 

II. POUR DIEU, LE TRAVAIL CONSTITUE LE BIEN LE PLUS PRÉCIEUX DE L’HOMME

 

« 27  Le paresseux ne fait pas rôtir son gibier ; le bien le plus précieux de l’homme, c’est l’activité. » (Proverbes 12 : 27).

 

C’est la raison pour laquelle la Bible n’hésite aucunement à encourager les fainéants à s’impliquer radicalement dans le travail actif :

 

« 6 Toi qui es paresseux, va donc voir la fourmi, observe son comportement et tu apprendras la sagesse. 7  Elle n’a ni surveillant, ni contremaître, ni chef. 8  Durant l’été, elle prépare sa nourriture, au temps de la moisson, elle amasse ses provisions.

 

9  Et toi, paresseux, combien de temps vas–tu rester couché ? Quand donc sortiras–tu de ton sommeil pour te lever ? 10  « Je vais faire juste un petit somme, dis–tu, juste un peu m’assoupir, rien qu’un peu croiser les mains et rester couché un instant. » 11 Mais pendant ce temps, la pauvreté s’introduit chez toi comme un rôdeur, et la misère comme un pillard. » (Proverbes 6 : 6 – 11)

 

L’apôtre Paul, inspiré par l’Esprit de Dieu, se montre plus exigeant encore à l’égard des fainéants :

 

« 10 En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous avons donné cette recommandation : « Que celui qui refuse de travailler renonce aussi à manger » ! 11  Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée : ils ne travaillent pas et se mêlent des affaires des autres. 12  Nous invitons ces personnes–là à suivre la recommandation suivante : au nom du Seigneur Jésus–Christ, travaillez dans la paix et gagnez vous–mêmes votre pain. » (2 Thessaloniciens 3 : 10 – 12).

 

III. CARACTÉRISTIQUES DU TRAVAIL FONDÉ SUR LES PRESCRIPTIONS BIBLIQUES

 

A) DROITURE MORALE REQUISE

 

Aux commerçants, par exemple, la Bible déclare :

 

« 10  Le SEIGNEUR déteste qu’on triche avec les poids et les mesures. » (Proverbes 20 : 10).

 

Quant aux employeurs injustes, il est bon qu’ils sachent ceci :

 

« 1 Et maintenant, écoutez–moi, vous qui êtes riches. Pleurez et lamentez–vous au sujet des malheurs qui vont fondre sur vous ! 2  Votre richesse est pourrie et vos vêtements sont rongés par les mites. 3  Votre or et votre argent sont corrodés et cette corrosion témoignera contre vous, elle dévorera votre chair comme un feu. Vous avez entassé des richesses, dans ces jours de la fin. 4  Vous n’avez pas payé leur juste salaire aux ouvriers qui ont moissonné vos champs. Cette injustice crie contre vous et les clameurs des moissonneurs sont parvenues jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées célestes. 5  Vous avez vécu ici–bas dans les plaisirs et le luxe, vous vous êtes engraissés comme des animaux pour le jour où vous allez être égorgés. 6  Vous avez condamné, vous avez assassiné des innocents, sans qu’ils vous résistent. » (Jacques 5 : 1 – 6).

 

Notons que la Bible ne condamne pas ici le fait de posséder des richesses, car elles constituent des bénédictions que Dieu accorde gracieusement à qui sait s’impliquer dans le travail productif. Ce qui est condamné plutôt, c’est la jouissance idolâtre et intempestive de ces biens, ainsi que leur usage à des fins d’injustices flagrantes et criminelles, qu’elles soient locales, nationales ou internationales…

 

B) LE PAIN SEUL NE SAUVE PAS…

 

Selon la Bible, le travail nécessaire au pain quotidien ne doit en rien occulter l’autre aspect de la vie humaine qui, lui, concerne la vie éternelle ; la vie après la mort ; l’heure où chacun, après avoir vécu sur la terre des vivants, la quitte pour aller rendre compte, devant le Juge Suprême,  qui est Dieu, de chacun de ses actes posés, en bien et en mal, durant le temps de son pèlerinage ici-bas.

 

C’est en prévision de cette ultime échéance, devant l’Éternel des cieux, le Créateur de toute chose, que Jésus-Christ avait formellement déclaré, dans Sa réfutation du gros mensonge de Satan dans le désert :

 

« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 : 4)…

 

…Et qui serait devenue la seule règle de vie et de conduiteparmi les hommes si, bien sûr, l’on désire vivre en paix avec son Créateur, dès ici-bas, autant qu’avec son prochain (proche, étranger ou ennemi), avant l’ultime départ en éternité en vue d’y recevoir son dû.

 

IV. BRÈVE CONCLUSION

 

On le voit : nulle part la Bible n’encourage à s’installer dans la paresse et à intercéder du matin au soir et du soir au matin pour pouvoir recevoir du ciel son plat tout cuit de repas quotidien ! Au contraire, elle recommande l’activité de la part de quiconque a reçu de son Créateur des aptitudes, des savoirs et des savoir-faire précis en vue d’assurer, pour sa part et autant que faire se peut, le bien commun de la société à laquelle on appartient.

 

Ne jetons donc pas précocement « le bébé et l’eau du bain », parce que certains déforment sciemment son enseignement, avant d’avoir examiné par nous-mêmes ses affirmations exactes par rapport à tout sujet donné !

 

Pour ce qui concerne le travail, revenez me voir si vous trouvez dans la Bible un seul passage qui recommande la fainéantise…

 

C. MABADA-MABAYE Pasteur

http://www.philadelphie-infos.net  

 

*   *   *

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 01:14

 

 

 

Bozize-a-Bruxelles.jpg

 

 

BANGUI 9 janvier 2012 (AFP) - Les entreprises publiques centrafricaines ont été placées sous la direction d’un conseil spécial de surveillance et de redressement (CSSREOP) après la dissolution de leurs conseils d’administration, selon des décrets présidentiels diffusé lundi à la radio nationale.


"Il est créé un Conseil spécial de surveillance et de redressement des entreprises et offices publics (CSSREOP) en République Centrafricaine", afin "d’assurer la surveillance et le redressement de ces organismes", annonce le décret, précisant que le conseil sera dirigé par le président centrafricain François Bozizé.


Selon un autre décret présidentiel lu lundi à la radio nationale, "sont dissout tous les conseils d’administration des entreprises et offices publics (...) les pouvoirs et conseils d’administration de ceux-ci sont désormais exercés par le CSSREOP".


Sont concernées, neuf sociétés d’Etat, huit offices publics, huit agences et quatre fonds.

 
La présidence centrafricaine a annoncé à la fin du mois dernier des mesures afin de "sécuriser les recettes de l’Etat et améliorer la maîtrise des dépenses publiques", à partir du 1er janvier 2012.


Le président Bozizé avait annoncé au mois de septembre devant l’Assemblée nationale vouloir prendre "toutes les mesures" pour mettre "hors d’état de nuire" les auteurs de malversations financières.


La Centrafrique est classée 154e, sur 182 pays, dans le dernier indice de perception de la corruption (2011) de l’organisation Transparency international.

 

 

 

NDLR : Après les dissolutions de ces entreprises, on attend maintenant l'entrée dans la danse de la justice pour engager les poursuites qui s'imposent contre les auteurs des détournements de deniers publics qui sont légion dans la bozizie et pourtant bien identifiés mais que le pouvoir de Bozizé n'a jamais daigné inquiéter. Bozizé aura-t-il le courage d'aller jusqu'au bout de la démarche?


En réalité la dissolution des Conseils d'administration des Sociétés d'Etat et des Offices publics ne sont pas des mesures prises pour sécuriser les recettes de l'Etat ni améliorer la maîtrise des dépenses publiques mais plutôt pour renflouer les caisses du trésor public qui qui comme on le sait, sont désespérément vides.


A l'heure d'aujourd'hui, les comptes bancaires de toutes ces Sociétés d'Etat et offices publics et fonds sont bloqués. Aucun mouvement n'est opéré sur ces comptes en attendant les instructions du Président du CSSREOP qui n'est autre que Bozizé. En d'autres termes le secteur para - public est pris en otage et son personnel se prépare à entrer dans une tourmente et un cycle d’arriérés de salaires, un environnement social auquel ces personnels ne sont nullement habitués.


Selon nos informations, des démarches sont en train d'être menées par les DG des offices dits à caractère social tels que l'ACFPE, la CNSS...

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:51

 

 

JJD


Bangui, 09 Janvier 2012 - 19:21 - Jean-Jacques Demafouth, opposant centrafricain et chef d'une ancienne rébellion, gardé à vue depuis vendredi et accusé de tentative de déstabilisation, n'a pas pu rencontrer son avocat "pour des raisons de sécurité", apprend on lundi soir auprès de ce dernier.


"... on m'a dit que je ne pouvais pas le voir, pour raisons de sécurité", a affirmé à l'AFP Me Mathias Barthélémy Morouba. Selon lui le Consul de France à Bangui aurait rencontré le détenu.

Demafouth, selon l'avocat, aurait "été auditionné le premier jour, et il était question d'après les responsables de la SRI (Section recherches et investigations de la gendarmerie), que le chef de l'Etat prenne connaissance des auditions. Mais lundi M. Demafouth se trouvait encore à la SRI", a-t-il dit.


Selon une source proche du parquet vendredi, "M. Demafouth et plusieurs autres personnes se sont engagés dans la voie de la déstabilisation du pays à travers une coalition de la rébellion".

"On m'accuse de vouloir prendre la tête d'une fusion de trois autres rébellions: la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix), l'UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement) et le MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la Justice), mais je n'ai rien à voir avec ça", avait déclaré à l'AFP vendredi M. Demafouth joint au téléphone après son arrestation. Aucun appel n'a pu depuis être établi avec lui.


Cinquième de la présidentielle de 2011 avec 2,79% des voix, M. Demafouth, avait accepté de prendre en 2008 la tête de l'APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) dans un processus qui a conduit à la signature d'un accord entre la plupart de mouvements rebelles et le pouvoir. Il est à ce titre vice-président du Comité de pilotage du programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des anciennes rébellions, processus en cours.

L'APRD, le MLCJ et l'UFDR avaient adhéré à l'accord de paix de Libreville en 2008. La CPJP avait signé un cessez-le-feu avec les autorités de Bangui en juin, sans pour autant intégrer l'accord global de paix de Libreville de 2008.


© AFP

 

 

 

Centrafrique : relations tumultueuses entre le président Bozizé et l’ancien ministre Demafouth
 

 

Par RFI mardi 10 janvier 2012


L'ancien ministre centrafricain de la Défense, Jean-Jacques Demafouth, chef de file des ex-rebelles de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un groupe présent dans le nord-ouest du pays, est toujours en garde à vue. Il a été interpellé vendredi dernier pour « tentative de déstabilisation ».


Jean-Jacques Demafouth et François Bozizé se connaissent bien, même très bien. En 1982, quand Ange-Félix Patassé et François Bozizé tentent ce que l'on a appelé le « coup d'Etat radiophonique » contre le président Kolingba, Jean-Jacques Demafouth qui était à l'époque très jeune se retrouve avec le général Mbaïkoua à fuir les représailles. Les deux hommes, Bozizé et Demafouth, se retrouvent, ensemble, en exil au Tchad puis au Bénin.


La méfiance entre Jean-Jacques Demafouth et François Bozizé remonte au début des années 1980, quand les deux hommes se retrouvent en exil au Bénin. Nommé chef d'état-major du président Patassé en 1999, François Bozizé n'a jamais supporté que Jean-Jacques Démafouth, son cadet, devienne ministre de la Défense d'autant que ce dernier accuse Bozizé publiquement d'avoir détourné les primes d'alimentation des soldats.


Pire : au début 2001, selon plusieurs témoins, lors d'une réunion à la résidence du président Patassé, Demafouth et Bozizé s'accusent mutuellement de préparer un coup d'Etat. Après le putsch manqué du 28 mai 2001, le président Patassé va accuser, tour à tour, Jean-Jacques Demafouth et François Bozizé d'avoir fomenté le coup, chacun pour son propre son compte.


Puis le général Bozizé arrive au pouvoir en 2003. Depuis cette date, la méfiance est toujours de mise entre les deux hommes. La rancune tenace. Quand l'ancien ministre de la Défense prend la tête de l'APRD, un groupe rebelle actif dans le nord-ouest du pays, espérant sans doute devenir Premier ministre, le président Bozizé y voit une preuve supplémentaire des ambitions et des manœuvres de son rival.


Est-ce qu'aujourd'hui Jean-Jacques Demafouth est victime d'un règlement de comptes ou bien est-ce que ses velléités de renverser le régime de Bangui sont bien réelles ? A la justice de trancher.

 

 

 

Arrestation de Demafouth, l’opposition monte au créneau


Radio Ndéké Luka Mardi, 10 Janvier 2012 13:38


« Le gouvernement centrafricain  est entrain de distraire sa population sur les vrais problèmes sécuritaires de son pays, notamment la présence du général tchadien Baba Ladé et celle de Joseph Koni, chef de file de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) sur son territoire. Il doit respecter les lois de son pays dans la procédure d’une arrestation ».


C’est la substance des réactions de l’opposition politique et militaire, diffusées ce 10 janvier 2012 sur les ondes de Radio Ndeke Luka. Des réactions relatives à l’arrestation de l’ancien ministre de la défense et chef de l’ex-rébellion de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth.


Selon Martin Ziguélé du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), « le pays fait face à des criminels que sont Baba Ladé et Joseph Koni qui continuent de piller tuer la paisible population. Nous ne voulons pas que notre pays souffre toujours de « spectacle », il faut que la justice fasse son travail car, nulle n’est au-dessus de la loi. Le droit de la défense doit être respecté et que cette justice fasse son travail en toute indépendance dans cette affaire ».


De son côté, le porte-parole de l’APRD Tchebo Wafio Henry Abdel Nour indique que « son mouvement se retire provisoirement du processus du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) jusqu’à la libération de leur chef de file. Nous nous rendons compte que le gouvernement est entrain de violer les accords de paix que nous avions conclus depuis 2008 à Libreville au Gabon. Jean-Jacques Demafouth a toujours été un acteur de la paix, toutefois, le pouvoir de Bangui lui manque une reconnaissance ».


Cette arrestation fait aussi couler de l’encre et de la salive au niveau de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP). Son leader politique Mahamat Zakaria déclare que « lorsque son mouvement est impliqué dans une telle situation comme le pense le gouvernement, cela crée un désarroi au sein de la troupe. Une troupe, en vertu des idéaux de la CPJP restée fidele à l’accord de cessez-le-feu de juin 2011, pour une paix durable. La CPJP n’est nullement impliquée dans une quelconque action de déstabilisation du régime de l’actuel président centrafricain François Bozizé ».


Pour la défense de Jean-Jacques Demafouth par la voix de maitre Mathias Mourouba, l’arrestation de son client a été « une désagréable surprise basée sur des fiches mensongères. Des fiches montées de toute pièce par des ennemis de la paix, pour empêcher la quiétude sociale ».


L’autre acte dénoncé par la défense de Demafouth est « la perquisition du domicile de son client en pleine nuit. Aucun texte juridique ne prévoit une telle action », souligne-t-il.


Faisant allusion à l’arrestation du député de Birao II, Gontran Djono-Ahaba, Maitre Mourouba affirme que celle-ci a été faite « en violation de toutes les lois du pays ».


Jean-Jacques Demafouth a été arrêté le 6 janvier 2012, à la Section de Recherche et d’Investigation (SRI) à Bangui. Une arrestation qui a concerné aussi les leaders de l’Union des Forces Démocratique pour le Rassemblement (UFDR), Gontran Djono-Ahaba député de Birao II et Mahamath Abrass, député sortant de cette même ville. Ils sont accusés pour tentative de destitution du pouvoir de Bangui. Une accusation réfutée par ces derniers. Les familles des 2 autres prévenus ont affirmé mardi avoir perdu tout contact avec leurs chers.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:43

 

 

anne-lauvergeon-en-mars-2010-


Source : survie.org 10 janvier 2012 par Raphaël Granvaud
 

 

Le 16 décembre dernier, le nouveau président du directoire d’Areva, Luc Oursel, successeur d’Anne Lauvergeon, rendait public un Plan d’action stratégique pour mettre le groupe à la diète. Au cœur du problème, l’affaire Uramin, du nom de cette société avalée par Areva en 2007 pour conquérir de nouveaux gisements en Afrique.


La santé financière d’Areva laisse à désirer. On pourrait sourire des déconvenues du géant du nucléaire, dont on dénonce depuis longtemps les mé¬faits en Afrique et ailleurs, si ce n’étaient les salariés, européens et africains, qui feront les frais du milliard d’euros d’économies que le groupe doit réaliser d’ici 2015.


En cause, les mésaventures de la construction de l’EPR finlandais (cinq ans de retard, le double du prix initialement prévu) et les répercussions de la catastrophe nucléaire de Fukushima sur le marché des centrales et du combustible. Mais aussi une dette importante (3,7 mil¬ liards d’euros - dont la note a été dégradée de « stable » à « négative » par l’agence Standard & Poor’s), en grande partie liée à une politique d’acquisition hasardeuse et aujourd’hui considérée comme suspecte.


Areva à l’assaut du continent africain


Petit rappel des faits. En 2006-2007, les cours de l’uranium sur le marché mondial (marché « spot ») flambent sous l’effet de la spéculation. Cette envolée et les perspectives euphoriques du développement de l’énergie nucléaire dans le monde boostent les activités des producteurs d’uranium. Dans cette situation, Areva, comme ses concurrents, tente de diversifier ses permis miniers, notamment en Afrique.


Au Niger, où ses filiales, la Somaïr et la Cominak, exploitent depuis quarante ans des gisements historiques, Areva obtient, début 2009, le permis d’Imouraren, au terme d’un bras de fer avec le régime de Mamadou Tandja, et en échange de la bénédiction donnée par le président français au putsch constitutionnel préparé par son homologue nigérien. Avec la promesse d’un milliard d’euros d’investissements, il s’agit d’en faire le plus grand gisement d’uranium en Afrique et le deuxième au monde.


Mais ce n’est pas tout. Pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, Areva avait aussi fait l’acquisition de la société Uramin, une « junior » canadienne immatriculée dans le paradis fiscal des îles Vierges, qui possède des permis miniers au Tchad, au Sénégal, en Centrafrique, en Namibie et en Afrique du Sud. En Centrafrique, au terme de négociations compliquées, et secrètes, avec le général Bozizé qui exige un « bonus » alors qu’il prépare sa « réélection », Areva annonce une reprise de la production sur le site de Bakouma, découvert depuis longtemps par les prospecteurs du CEA.


En Namibie, le site de Trekkopje était présenté comme « l’un des projets phares du groupe », avec construction d’une usine de dessalement d’eau de mer pour le fonctionnement de la mine. Mais avec la chute des cours de l’uranium, la donne a changé, et les espoirs de rentabilité à court terme sur des gisements difficiles à exploiter s’envolent.


Des contrats perdant-perdant


Depuis quelques semaines, les rumeurs qui courraient semblent confirmées : tous ces projets sont (provisoirement ?) arrêtés. Début octobre, le Premier ministre nigérien se voyait annoncer par Luc Oursel un nouveau report de l’exploitation d’Imouraren, où, croient savoir certains journalistes, les investissements ont été gelés (L’express.fr, 14 décembre). Fin octobre, c’était l’annonce de la suspension de l’exploitation du gisement de Bakouma, bientôt suivie de celle du gisement de Trekkopje en Namibie et de Ryst Kuil en Afrique du Sud. Envolées, les promesses de partenariat « profondément sincère » et « gagnant-gagnant » [1] !
A la grande colère de certains dirigeants africains qui s’étaient vu promettre des retombées financières rapides. « Nous nous réservons le droit de contester notre contrat avec cette société si les responsables maintiennent leur position », a par exemple déclaré le directeur général des mines centrafricain, tandis que, côté Nigérien, « beaucoup soupçonnent Areva de « ne pas jouer franc jeu » », selon « un haut responsable nigérien » cité par Vincent Hugeux (L’express.fr, 14 décembre).


Depuis, Areva a officiellement démenti « le gel de ses investissements dans la mine d’Imouraren » (communiqué à l’APA - Niamey, 23 décembre). Une prudence vraisemblablement liée à la volonté de préserver ses intérêts miniers déjà existant dans ce pays et de conjurer un retour en grâce des entreprises minières chinoises à ses dépends.


2 milliards partis en fumée
 

 

La suspension des projets miniers d’Uramin est officiellement justifiée par la chute des cours de l’uranium et les répercussions de l’accident nucléaire de Fukushima. Mais si les comptes d’Areva sont plombés, c’est aussi et surtout lié aux conditions d’acquisition d’UraMin, devenu Areva Resources Southern Africa. Durant les six mois qu’ont duré les négociations, entre l’achat de 5 % du capital d’Uramin et l’annonce officielle de l’OPA amicale, en juin 2007, le cours de l’action de la junior canadienne, qui n’a pourtant encore aucun gisement en exploitation, allait plus que quadrupler à la Bourse de Toronto, obligeant Areva a payer le prix fort : 1,8 milliards d’euros.


Des conditions d’achat qui surprennent les observateurs de l’époque et qui laissent planer de fort soupçons de délits d’initiés (Billets d’Afrique n°204 - Juillet Août 2011). « Les grands gagnants de l’opération seront les actionnaires d’Uramin. Ils toucheront le jackpot, le 15 juin 2007, au moment du rachat par Areva. (...) Parmi eux, de vieux routiers du secteur des mines, comme le Canadien Stephen Dattels, le créateur de la société, spécialiste des coups en Bourse. Ou ses copains Jim Slater et Ian Watson, de la société Galahad, reconvertis depuis dans l’agrobusiness au Brésil. On trouve aussi de grands noms de la finance – Goldman Sachs, Bear Stearns, Fidelity – et toute une myriade de fonds opaques, souvent basés dans des paradis fiscaux. » (Parismatch. com, 20 décembre) « Pour eux, c’est le jackpot et le sujet d’un livre – aujourd’hui introuvable – intitulé U308, UraMin, A Team Enriched. » (LeJdd.fr 25 décembre)


Selon L’Express.fr (26 décembre), « un rapport de Goldman Sachs, daté du mois d’avril 2007 et réalisé pour EDF (...) mettait en relief les coûts de structures élevés requis pour exploiter les mines d’uranium africaines de cette junior entreprise d’origine canadienne. Ce document, qui alertait sur la rentabilité à long terme de cet investissement, a dissuadé la direction d’EDF de co- investir avec Areva dans UraMin. Hélas, ce rapport n’a pas été présenté au conseil de surveillance d’Areva ».


Depuis, comme on l’a déjà dit, le cours de l’uranium a dégringolé, et les réserves d’uranium du gisement namibien, où Areva a déjà investi plus de 700 millions d’euros, ont été réévaluées à la baisse, presque de moitié. Aujourd’hui, sur les 2,4 milliards de dépréciation d’actifs qu’Areva vient d’inscrire dans ses comptes, 1,46 milliard d’euros servent à éponger la perte de valeur d’Uramin, auxquels s’ajoutent les 426 millions d’euros que le groupe avait déjà provisionné l’année dernière pour le même motif. Soit au total plus que le prix d’achat initial d’Uramin !


De la filialisation à la privatisation


En plus des économies annoncées, Areva prévoit, pour se renflouer, de vendre pour 1,2 milliards d’actifs, à commencer par sa participation de 26% dans une autre société minière, Eramet, présente dans le manganèse en Nouvelle-Calédonie et au Gabon via la Comilog. Si Uramin a été une mauvaise affaire, le reste du pôle minier, le second en volume au plan mondial, est attractif. Il assure au groupe de confortables marges et serait, selon les termes d’Areva « numéro 1 en performance » financière devant ses concurrents (Plan d’action stratégique, 13 décembre).


Areva compte donc procéder rapidement à la privatisation – pardon, à l’ouverture du capital – de ce pôle minier puisque plus rien ne s’y oppose désormais. A cette fin, ce dernier a été très récemment transformé en filiale, pour l’instant détenue à 100% par Areva, elle-même détenue directement ou indirectement à 87% par l’Etat (usinenouvelle.com, 14 décembre) Et le 14 décembre dernier, le conseil des ministres a approuvé un décret autorisant l’ouverture du capital de cette filiale minière. « Nous n’avons aucune intention de démanteler le groupe », continue pourtant d’assurer Luc Oursel. (...) « Oui, nous allons garder les mines, insiste un nouveau conseiller de la direction... pour l’instant. » (LesEchos.fr, 15 décembre).


Évidemment, personne n’est dupe. C’est d’ailleurs parce qu’elle s’opposait à ce scénario que Anne Lauvergeon a été débarquée, il y a quelques mois, de la direction du groupe. Non qu’elle se soit opposée à la privatisation d’Areva, mais parce qu’elle tenait à conserver le « modèle intégré », rassemblant dans la même entreprise toutes les activités du cycle nucléaire.


Uramin : un feuilleton à rebondissements

 

A l’inverse, Nicolas Sarkozy, qui avait déjà tenté de faire profiter son ami Bouygues du secteur nucléaire (Le Canard Enchaîné, 14 mai 2008), et son autre ami Henri Proglio, nommé à la tête d’EDF pour reprendre les rennes du secteur nucléaire, entend bien vendre Areva par petits bouts. C’est pendant la guerre larvée qui les a opposés à Anne Lauvergeon, laquelle entendait bien se faire reconduire pour un troisième mandat à la tête du groupe, qu’est apparue dans la presse « l’affaire Uramin » en avril dernier. « Des dossiers ont circulé, [ont été] envoyés à des politiques », révèle l’éditorialiste du Journal du dimanche (19 juin) qui s’interroge : « Manipulation ou rappel d’une réalité occultée ? »


Une note anonyme sur Uramin, « circule depuis un mois, dans certaines rédactions. Avec la bénédiction de Claude Guéant, dit- on... », rapporte La Lettre A (29 avril) qui précise : « L’histoire a finalement trouvé preneur, le 21 avril, avec la publication de deux colonnes sur ce sujet dans Paris-Match ». La note dénonçait une « transaction financièrement inexplicable et commercialement contestable » et l’existence d’« intermédiaires en Belgique, au Luxembourg ou au Canada », qui auraient « exploité cet acharnement impérieux [à acquérir Uramin] pour se servir au passage. » Des accusations qui émaneraient « du clan Proglio-Djouhri » selon « un proche d’Anne Lauvergeon. » (Challenges.fr, 07 octobre)


Récemment, Le Canard enchaîné (21 décembre) a révélé que durant cette même période, Anne Lauvergeon et son époux, Olivier Fric, avaient été espionnés par une officine privée, de même que Daniel Wouters, embauché par Areva peu avant le rachat d’Uramin, et qui deviendra le directeur du développement de cette nouvelle filiale.


Selon la partie du rapport rendue publique, « les recherches préliminaires menées sur M. Fric n’ont pas permis d’obtenir d’informations laissant penser qu’il aurait pu bénéficier de manière illégitime du rachat d’UraMin par Areva ». D’après Parismatch.com (22 décembre) qui ne cite pas ses sources, le commanditaire de cette enquête pourrait être Sébastien de Montessus, patron de la division « Mines » du groupe Areva. D’après le JDD.fr (25 décembre), « partie de là, l’enquête abouti à un supplément d’information sur UraMin consigné dans une note de deux pages en mai 2010. Conclusion ? Pour évaluer les réserves des mines convoitées, « Areva n’a utilisé que les documents et données proposés par la société SRK, qui était rémunérée par le vendeur ».


Autre passage important de la note : « Il y a un faisceau d’indices sérieux et concordants qui démontrent qu’Areva a été victime d’une escroquerie. » » Toujours selon le JDD.fr, une autre enquête barbouzarde commandée par Areva établirait que c’est le mari d’Anne Lauvergeon qui serait à l’origine du recrutement en 2006 du Franco-Belge Daniel Wouters, lequel serait à l’origine du rachat d’Uramin. Olivier Fric aurait également « agi en consultant auprès de United Africa, le partenaire d’UraMin dans l’usine de dessalement construite en Namibie pour exploiter la mine de Trekkopje ». Informations démenties par les intéressés, qui réfutent également toute accusation de conflit d’intérêts.


Plusieurs enquêtes (administratives et parlementaire) sont également en cours, officiellement pour faire la lumière sur les conditions du rachat d’Uramin. Affaire à suivre dans le prochain numéro...


[1] Discours d’Anne Lauvergeon lors de l’inauguration d’Imouraren

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:40

 

 

 

Joseph Ichame Kamach

 

Par RFI mardi 10 janvier 2012

L'entrepreneur d'origine syrienne a bâti un véritable empire économique dans ce pays où il a passé toute sa vie. Son groupe est le premier employeur du pays après l'Etat. Joseph Ichame Kamach est décédé à l'âge de 75 ans.


On disait de lui que la Centrafrique lui appartenait. Son empire, Joseph Kamach l'a bâti tout seul. Arrivé à l'âge de 4 ans avec son père, un militaire syrien engagé dans les troupes françaises, il a grandi à Berberati, dans le sud-ouest du pays.


Il débarque à Bangui à 18 ans comme vendeur de savon au grand marché du PK5.


Puis il ouvre une boulangerie. C'est le début de la fortune. Elevage de poulet, auto-école, station d'essence... Il rachète alors plusieurs entreprises. Dameca tout d'abord, la grande quincaillerie de Bangui, puis la SCAD, une exploitation forestière. Il va faire de ce groupe le numéro 1 dans le bois. A Bangui, il a investi dans tous les secteurs : banque, immobilier, supermarchés.


Aujourd'hui, son groupe est le premier employeur du pays après l'Etat. Un homme exigeant, très dur en affaires mais aussi très humain, érudit et cultivé. Il a été l'un des premiers chef d'entreprises d'Afrique centrale à mettre en place une caisse pour soigner les salariés malades du sida. Il a présidé la Croix-Rouge centrafricaine. Il a, en outre,  beaucoup fait pour encourager les entrepreneurs centrafricains et il était fier d'être l'un des rares à payer systématiquement ses impôts.


Durant ces longues années, il a vu passer tous les régimes politiques. On disait d'ailleurs de lui qu'il s'entendait toujours avec le président en place mais aussi avec le suivant. Il aimait à dire qu'en dépit de sa couleur de peau, il était bien à 100% Centrafricain.

 

 

 

Centrafrique : décès d’un riche homme d’affaires d’origine syrienne


Bangui, 10 jan 2012 (AFP) - Le milliardaire centrafricano-syrien Joseph Icham Kamach, personnalité centrafricaine, est décédé lundi dans une clinique de Bangui des suites de maladie à l’âge de 70 ans.


M. Kamach, qui avait tissé un réseau dans le monde politique, était le premier employeur privé du pays. Président fondateur du groupement interprofessionnel centrafricain (GICA), il était à la tête d’un empire économique allant du bois, aux machines agricoles jusqu’au supermarché.


Exploitant du bois industriel dans la région de la Lobaye (sud), il était à l’origine du premier permis d’aménagement et d’exploitation (PAE), qui impose aux forestiers le reboisement des surfaces exploitées.


Conseiller économique et social, représentant le patronat, il était membre bienfaiteur du parti Kwa Na Kwa (le travail rien que le travail) du président centrafricain François Bozizé. Il était également consul honoraire de Turquie en Centrafrique et avait contribué à créer la Chambre de commerce et d’industrie (CCI).


"Kamach a beaucoup contribué à la création d’une génération d’hommes d’affaires centrafricains forts (...) C’est quelqu’un qui a beaucoup apporté à l’économie centrafricaine", a réagi Patrick Dejean, directeur général de SOCACIG, société centrafricaine des cigarettes du groupe Bolloré.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:34

 

 

 

entête FARE 2011

 

 

 

                                                        COMMUNIQUE DE PRESSE

                  Nous, Partis Politiques membres de l’opposition démocratique réunis au sein du FARE -2011 adressons  nos  meilleurs vœux de nouvel an au peuple centrafricain et à l’ensemble de la communauté étrangère qui a choisi notre pays comme pays d’accueil et de travail.
                    La fin de l’année est la période traditionnelle de vœux mais c’est aussi la période des bilans que tous, nous devons tirer par rapport à la vie de notre pays.
                     A cet effet, le FARE 2011 a suivi avec une attention particulière les discours à la Nation du  Général François BOZIZE, en français et en sango, et a constaté avec regret que ces deux allocutions, ne tracent aucune perspective d’espérance pour le peuple centrafricain. Bien au contraire, nous avons vu un  Président de la République résigné, impuissant et démissionnaire, qui énumérait les graves manquements de ses propres collaborateurs, de son gouvernement et des personnalités nommées par lui-même, ainsi que des graves défis sécuritaires et socio-économiques  auxquels  fait face notre pays, en  prenant bien soin de se placer dans  une posture de spectateur passif alors qu’il est à la tête de notre pays depuis bientôt neuf ans.

  AU PLAN POLITIQUE

                 Le FARE -2011 tient à rappeler  que depuis le coup d’Etat  du 15 Mars 2003 qui a interrompu brutalement le processus démocratique mis en place depuis les élections démocratiques de 1993, la République centrafricaine  a  régressé  de plusieurs décennies sur tous les plans.
                  Conscient de l’échec  du Général François BOZIZE, le peuple centrafricain   s’était massivement mobilisé le 23 janvier 2011 pour  obtenir l’alternance par les urnes, mais malheureusement  ses suffrages ont été purement et simplement détournés par des usurpateurs sans aucune  légitimité de l’onction populaire. Le peuple centrafricain ne s’est reconnu ni dans les résultats « soviétiques »  de l’élection présidentielle, et encore moins dans ceux des législatives qui ont accouché d’une Assemblée dite Nationale mais en réalité monopartisane et familiale, avec des « députés » en fait cooptés par le parti au pouvoir pour former une majorité mécanique.
                  C’est dans sa farouche volonté de velléité hégémonique et de monopolisation de tout l’espace politique que le KNK  s’était accaparé de la présidence des 07 commissions de l’Assemblée en oubliant allègrement ses « alliés » devenus les dindons de la farce bozizéenne.
                  Les faits donnent raison à l’opposition qui a toujours affirmé que le régime actuel est fondé sur l’exclusion, le tribalisme, l’arrogance, l’intolérance, les violations des droits humains, le tout sur fond d’illégitimité.
                  D’où la crise politique actuelle de notre pays, qui tire donc exclusivement son origine du refus du peuple centrafricain de reconnaître  la légitimité de ce régime qui s’est imposé à lui par la force.
                   C’est pourquoi le FARE 2011 tient à rappeler, en symbiose avec le peuple centrafricain, que la question de la légitimité de ce régime se pose chaque jour avec acuité et tant qu’elle ne sera pas résolue, notre pays ne pourra qu’enfiler des perles de crises graves, les unes après les autres.
                    La première conséquence de cette absence de légitimité se vit sur le plan économique, car force est de constater que sous le règne de François BOZIZE, notre pays est systématiquement classé au bas de l’échelle planétaire dans tous les indicateurs socio-économiques publiés par les organisations internationales:

AU PLAN ECONOMIQUE

Déjà en 2009, alors même que la RCA venait d’engranger six années successives d’appuis financiers extérieurs multiformes aux montants jamais atteints depuis notre indépendance en 1960,  le Rapport de Suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement publié par le PNUD  en mai 2010 annonçait que   la RCA occupe le 179ème rang sur 182 pays en ce qui concerne l’Indice de Développement Humain (IDH) c'est-à-dire parmi les 4 derniers au monde. Ce classement s’est maintenu en   2010 et  en 2011. Ce classement d’une source impartiale illustre les conditions de vie difficiles de la population et la faiblesse de l’accès aux services sociaux de base, puisque environ 86% de la population n’a  pas accès aux services de santé et 41% des adultes sont analphabètes. Selon le même rapport, environ 62% de la population de notre pays vit en dessous du seuil de pauvreté cette moyenne nationale cachant d’importantes disparités, avec une  pauvreté particulièrement répandue en milieu rural (69,4%) qui renferme également 62% de la population.
L’espérance de vie à la naissance est retombée  à 45,1 ans, environ dix ans de moins que la moyenne africaine..
Malgré toutes les aides reçues par notre pays jusqu’en 2011 inclus, la  croissance moyenne annuelle du PIB (2006-2009) par tête n’a été que de 0,93%, niveau très inférieur au taux d’accroissement démographique estimé à 2,5% au cours de la même période. Ce qui n’a que peu ou pas d’impact sur la pauvreté dont  l’incidence nationale reste trop élevée (62%).
Par contre, la situation humanitaire continue d’être difficile dans certaines parties du pays, avec  des centaines de milliers de personnes  affectées par les violences.
             Ce qui est grave, c’est que rien ne permet d’espérer l’amélioration de la situation économique à court terme de notre pays qui, selon ceux-là même qui l’ont pillé et saigné à blanc, « n’exporte rien, et ne vend rien », contredisant ainsi un autre membre du même gouvernement qui affirme sans rire que les centrafricains mangent trois fois par jour et que toutes les filières agricoles d’exportation sont relancées.
 Le dur constat de la gestion économique et financière de ce régime est celui d’un échec cuisant, qu’il ne cherche même plus à dissimuler comme dans un passé récent.


L’écran de fumée dressé sur la fameuse Table Ronde de Bruxelles d’où sortiraient 400 milliards de francs CFA pour notre pays, l’atteinte en fanfare du point d’achèvement de l’Initiative PPTE qui devrait débloquer des milliards de francs CFA, toutes ces opérations de communication destinées à tromper notre peuple se sont brisées aux pieds des  institutions financières internationales qui  ont décidé de fermer leur robinet pour une seule et unique raison : la mauvaise gestion des finances publiques caractérisée par le pillage organisé des maigres ressources budgétaires qui reste impuni, même lorsqu’il est débusqué par les institutions de contrôle.
            Selon la célèbre Fondation  MO  IBRAHIM  du milliardaire anglo-soudanais, la RCA  occupe depuis le 10 Octobre 2011 la 49ème  place sur 53 en matière d’indice de la Gouvernance Africaine, c'est-à-dire parmi les 5 derniers du Continent.
    Le rapport Doing Business 2012 de la Banque mondiale classe la RCA au 182ème  rang mondial sur 183 en matière de climat des affaires c'est-à-dire avant dernier de la planète.
Qu’attendre  d’un régime qui protège obstinément des prédateurs « tout-puissants et intouchables » et consacre moins de 10% de ses propres ressources pour les investissements publics ?
Qu’attendre d’un gouvernement dont l’activité principale se résume à des voyages de par le monde pour rechercher des subsides afin de ne payer que des maigres salaires, laissant de côté les investissements productifs dans l’économie réelle et les infrastructures de base?
Qu’attendre d’un pouvoir qui pressurise les banques commerciales pour payer les salaires au risque d’un endettement massif compromettant à terme la santé d’un secteur financier qui vient à peine de se restructurer ?
Quels sont les signaux concrets que lance le gouvernement pour mériter un changement de position de la communauté financière internationale  afin que pointe l’espoir d’un allègement des souffrances  du peuple qui n’a ni eau, ni électricité, ni soins médicaux, ni emplois et qui vit dans l’insécurité généralisée et la peur du lendemain ?
 
AU PLAN SECURITAIRE :

    Près de la moitié des budgets annuels de la RCA sont absorbés par la défense et la sécurité, mais les centrafricains au vu de l’état actuel de  l’insécurité de notre pays, se demandent à quoi ont servi et servent ces sacrifices budgétaires. Les services attendus sur le plan de la sécurité ne sont manifestement pas à la hauteur des sacrifices financiers consentis chaque année par le peuple sur le plan financier. Un audit des dépenses de ce secteur s’impose,  pour faire l’état des lieux de notre défense.
                Aujourd’hui, le Peuple Centrafricain tout entier est pris en otage. Il est impossible de circuler du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest sans risque de se faire assassiner par des forces non conventionnelles stationnées en République Centrafricaine.
                 A ce propos, les lamentations du Général Bozizé à l’endroit des rebelles étrangers, tels que BABA  LADE (le Tchadien) et Joseph KONY (l’Ougandais)  sont un aveu d’échec et d’impuissance face aux hordes de bandits qui se livrent quotidiennement aux massacres des populations civiles sans défense, aux pillages et aux viols sans compter les incendies de villages entiers obligeant des milliers de nos compatriotes à se cacher dans la brousse tels des bêtes sauvages.
                 François BOZIZE est aujourd’hui le seul Chef d’Etat au monde de surcroit Officier Général, qui assiste aux massacres de sa population civile sur son propre territoire par des bandits étrangers sans daigner engager son Armée pour sa défense.
                 Alors que sur cette question, il ya un consensus national pour bouter hors de notre territoire ces bandits de grand chemin, le Général BOZIZE brille par des atermoiements incompatibles avec  sa mission de protection de la population et de la défense de l’intégrité du territoire national dont il est le garant constitutionnel.
               Il s’agit-là d’un acte d’abandon de la souveraineté  nationale constitutif de haute trahison.
               La promptitude de BOZIZE à invectiver l’opposition démocratique qui joue légalement son rôle est inversement proportionnelle à son incapacité à défendre notre peuple jetant ainsi l’opprobre sur notre vaillante Armée dont l’honneur est entamé.
               Doit-on attendre que le salut  vienne  exclusivement du Gouvernement Américain qui  a pris la décision de venir au secours de ce peuple meurtri? Que le Président Américain, Son Excellence BARACK OBAMA, trouve ici l’expression de la gratitude du Peuple Centrafricain.
                La position du FARE 2011 est claire : la défense de l’intégrité du territoire national et la protection de la population civile massacrée par des bandits ne sont pas négociables.

AU PLAN SOCIAL : 

    La pauvreté s’est installée durablement en République Centrafricaine, dans chaque famille. Le FARE -2011 note également une augmentation exagérée des prix des denrées alimentaires de première nécessité, ainsi que de  celle du carburant à la pompe, y compris le pétrole lampant, principal produit de consommation des ménages.
Pendant que les prix des produits vivriers, pétroliers, etc…sont en hausse, les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat sont restés bloqués, et le chômage est endémique.
            A ce propos, le FARE-2011 signale au passage que plus de 450 Professeurs formés à l’Ecole Normale Supérieure de Bangui sont restés sur le carreau depuis 2003. Les intégrations dans la Fonction Publique sont filtrées en faveur des militants   du parti KNK.
             Cette situation générale de paupérisation, fait le lit de la malnutrition, du paludisme, du   choléra, du VIH/SIDA, de la tuberculose. 
            Selon un récent rapport de Médecins Sans Frontières (MSF) : « La République centrafricaine se trouve aujourd’hui dans un état d’urgence médicale chronique. Au cours des 18 derniers mois, cinq enquêtes distinctes de mortalité rétrospective ont été conduites en République centrafricaine  dans les préfectures hébergeant la majorité de la population. Conduites par Médecins Sans Frontières (MSF) et d’autres organismes de recherche, ces études révèlent un taux de mortalité supérieur au « seuil d’urgence1 ».
Les Centrafricains sont confrontés à des taux extrêmement élevés de mortalité. La RCA détient la deuxième espérance de vie la plus faible du monde. Le taux de mortalité du pays est globalement supérieur au « seuil d’urgence », preuve d’une situation nécessitant une intervention médicale immédiate.
             Les taux bruts de mortalité sont au moins trois fois plus élevés que le seuil d’urgence et indiquent une situation normalement considérée comme « incontrôlable», bien qu’aucune de ces sous-préfectures ne soit en proie à des conflits ou n’accueille un grand nombre de déplacés.
              La RCA possède le taux de prévalence du VIH le plus élevé d’Afrique centrale.
              L’ONUSIDA estime à 110 000 adultes et 17 000 enfants le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le pays, et à 11 000 le nombre de personnes mourant chaque année de complications liées au VIH. Le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) estime que 45 000 personnes, dont 14 000 enfants, doivent être mises dès maintenant sous traitement ARV. Cependant, seuls 15 000 patients sont aujourd’hui sous traitement ARV, soit seulement 33,3 % du nombre recommandé.19
            Le système de santé de la République centrafricaine a toujours été très faible. Dans de nombreuses régions du pays, il est à tous égards, inexistant. Les six piliers fondamentaux d’un système de santé, tels que définis par l’OMS, font défaut.43
            En outre, de nombreuses tentatives d’aide au pays ont été durement entravées, sinon empêchées par la corruption et le manque de capacité.
Observés à différents niveaux, des dysfonctionnements empêchent toute forme de service médical, y compris la distribution de médicaments, la qualité des soins et l’obligation de rendre des comptes pour le système, et rendent difficile toute aide internationale. Cependant, face à des taux de mortalité aussi élevés, ces difficultés doivent être surmontées pour enclencher une action immédiate. »

CONCLUSION

               C’est face à cette gestion familiale et clanique, non  orthodoxe, c'est-à-dire non conforme aux principes de gestion républicaine, que les institutions financières internationales à savoir, le FMI, la Banque Mondiale, la BAD, et les principaux bailleurs tels que l’Union Européenne ainsi que les pays amis viennent de suspendre leurs aides à la République Centrafricaine.
                Le FARE-2011  annonce qu’il poursuivra en 2012 son combat pour l’annulation et la reprise des élections frauduleuses de 2011 par des actions multiformes conformes aux lois de la République. Il lance un vibrant appel au Peuple Centrafricain en l’invitant à engager à ses côtés, une lutte sans merci afin de sauver notre pays et la démocratie confisquée par la famille BOZIZE et son Parti le KNK.

         Sur ce, le FARE- 2011 souhaite au peuple centrafricain et à tous les militants et sympathisants  des Partis Politiques de l’Opposition, une bonne et heureuse année 2012.

                                                                          Fait à Bangui, le  02 Janvier 2012

                                                                             Pour le FARE – 2011


                                                                              Le Coordonnateur




                                                                            Maître Nicolas TIANGAYE

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:23

 

 

 

boucherie à Bouboui

 

 

 DEPECHE RJDH RADIOS COMMUNAUTAIRES


 Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine Contact: 70 90 92 78/ 75 20 49 36 – internewsrca@gmail.com - http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com


Bangui, 10 Janvier 2012


Bangui : les bouchers arrêtés sont accusés d’ « association de malfaiteurs »


Les 5 bouchers arrêtés vendredi dernier alors qu’ils attendaient une réunion au siège de la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (FNEC), sont accusés "d’association de malfaiteurs" selon le Procureur de la République.


Selon les témoignages de quelques bouchers interrogés par le RJDH après leur rencontre avec le Procureur de la République, la réunion était destinée à faire le bilan des 2 mois d’activités après le transfert du marché à bétail au Pk 45 avec les responsables des différents marchés de Bangui.


Au cours de l’audition du Procureur de la République, ce dernier a fait remarquer que les bouchers ont été arrêtés parce que la réunion convoquée conduit à une « association de malfaiteurs » pour des actions rebelles contre les décisions des autorités.


Il a expliqué que ces derniers sont considérés comme des rebelles parce qu’ils s’opposent à une décision prise par l’Etat et mènent des activités de nature à inciter les vendeurs viande et les bouchers à la révolte contre le processus de réforme du secteur de l’élevage engagée par le gouvernement.


Le procureur de la République a également fait remarquer que la réunion de vendredi n’était pas convoquée par une structure reconnue par les autorités administratives, ce qui rend leur manifestation illégitime.


Devant la presse, le Procureur n’a pas voulu faire des déclarations. Il a simplement fait observer que les enquêtes étaient encore en cours, qu’il ferait de déclaration que lorsque les résultats seront disponibles.


Les informations reçues auprès de l’Office Central de répression du banditisme (OCRB) l’ordre d’arrestation de ces 5 Bouchers venait du Procureur de la République suite à une plainte du ministre délégué à l’élevage.

 

 

 

NDLR : La justice bozizéenne pousse un peu trop loin le bouchon de l'arbitraire ! Cela devient franchement ridicule et scandaleux mais le demi Dieu Findiro et sa clique n'en ont sans doute rien à foutre. 

 

 

 

 

Bangui : Des nourritures insuffisantes pour les détenus de Ngaragba


Les personnes détenues à la maison d’arrêt de Ngaragba se plaignent de la mauvaise qualité des nourritures quelles mangent dans des conditions d’hygiène aussi critique, selon un reportage de radio Notre Dame.


« La qualité et la quantité de ce qu’on nous donne à manger laissent à désirer. Logiquement nous avons droit chacun à un morceau de viande de 250g ; mais à vue d’oeil c’est le 1/3 que nous recevons », a témoigné un prisonnier à radio Notre Dame.


« Il arrive fréquemment qu’on nous distribue des repas mal préparés, quitte à chacun de reprendre la cuisson. En plus, nous ne mangeons qu’une seule fois par jour », a-t-il ajouté.


En dehors de ces problèmes alimentaires, les conditions d’hygiène laissent aussi à désirer. « Nous sommes des prisonniers bien sûr, mais nous devons être traités dans des conditions humaines. La maison d’arrêt est un lieu de correction et de prise de conscience, mais ce que nous vivons ici est insupportable », a fait remarquer un troisième détenu.


A ces problèmes alimentaires d’hygiènes s’ajoutent le cas des personnes qui passent plusieurs mois en détention sans jugement.

 

 

 

NDLR : C'est un secret de polichinelle que la quantité de viande prévue pourtant dans les dépenses obigatoires de l'Etat, est en grande partie d'abord distribuée en priorité aux geôliers et autres matons, voire jusqu'au ministre de la justice et certains fonctionnaires de l'administration pénitentiaire avant que juste une portion congrue ne parvienne à la cuisine des prisons. C'est un vrai scandale qui doit être dénoncé comme tel.

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:20

 

 

taximan banguissois

BANGUI AFP / 10 janvier 2012 18h42- Le gouvernement et le syndicat des taxis et taxis-bus (STB) ont décidé du maintien des prix officiels du transport urbain à Bangui une semaine après la grève de la STB qui protestait contre la hausse du prix du carburant de 30 FCFA (5 centimes d'euros).


Les parties décident du maintien des prix en vigueur pratiqués dans le secteur des transports, selon le communiqué sanctionnant les travaux du comité mis en place par le ministère des Transports avec le STB.


La décision qui a été prise prend en compte les réalités socio-économiques de notre pays. Nous avons pensé à la population, mais aussi nous avons pensé à créer les conditions idoines du bon fonctionnement de tout le secteur. Je pense ici aux transporteurs, aux conducteurs des taxis et bus, a déclaré le ministre des Transports le colonel Parfait-Anicet M'bay.


Le 4 janvier, Bangui a été paralysée par une grève des conducteurs des taxis qui exigeaient un réajustement des tarifs du transport urbain pour compenser la hausse du prix du carburant.

Afin d'accroître les recettes intérieures de l'Etat, un nouveau mécanisme d'ajustement automatique des prix des produits pétroliers a été mis en place par la loi des finances 2012.

Pays enclavé, la Centrafrique importe l'intégralité de sa consommation pétrolière ainsi que de nombreux produits manufacturés qui sont transportés par route.

(©)

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:14

 

 

 

 

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10/1/2012 19:40:15 (Xinhua) - L'élimination de la Lord Resistance Army (LRA), en français l'Armée de résistance du seigneur, groupe rebelle ougandais actif en Centrafrique après le Congo-Kinshasa, sera l'un sujets de discussion du prochain sommet des chefs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) prévu le 15 janvier à N'Djamena au Tchad, annonce un communiqué officiel.


Dirigée par Joseph Kony, personnage mystérieux, la LRA qui, après avoir sévi pendant de longues années à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), donne du fil à retordre aux autorités de la République centrafricaine (RCA) pour ses atrocités dans le Nord-Est de ce pays déjà infesté de groupes armés politico-militaires en guerre contre le pouvoir de Bangui.

L'Ouganda lui-même et le Sud-Soudan sont également affectés par les actions de ce mouvement. Ainsi, une série de réunions sur sa traque a eu lieu la semaine dernière à Juba au Sud-Soudan, à Kampala en Ouganda et à Kinshasa en RDC, à l'initiative de la mission conjointe de l'Union africaine (UA) et des Nations Unies.


Envoyé spécial de l'UA pour la question de la LRA, Francisco Madeira estime que le recours aux technologies modernes pourrait aider à aller très vite dans la localisation et la neutralisation de Joseph Kony.


D'après les Nations Unies, quelque 240 attaques du mouvement armé enregistrées en 2011 au Sud-Soudan ont causé 130 morts et 327 enlèvements dont 113 enfants. L'UA a entrepris de former une Force régionale d'intervention de 5.000 hommes devant regrouper les troupes de la RDC, de la RCA, de l'Ouganda et du Sud-Soudan.


Sollicités pour leur soutien logistique, les Etats-Unis ont envoyé récemment 100 conseillers militaires.

Précédé d'une réunion de la commission consultative du 10 au 12 janvier suivie de celle du conseil des ministres les 13 et 14 janvier, le sommet des chefs d'Etat de la CEEAC inscrit "les initiatives de coopération pour l'élimination de l'Armée de résistance du seigneur (LRA)" dans une rubrique de nouveaux dossiers comportant en outre "la mise en oeuvre de l'option stratégique de redéploiement de la MICOPAX (Mission de consolidation de la paix en Afrique centrale, ndlr)".


Y figurent également, l'appui logistique aux forces armées centrafricaines et le partenariat entre l'Inde et la CEEAC. Au registre des dossiers dits spéciaux, il est fait part de la contribution communautaire, la zone de libre-échange, la libre circulation des personnes et des biens.


"Les participants seront également informés de la sécurisation du Golfe de Guinée, de l'Ecole internationale de sécurité (EIFORCE) , du Prix scientifique Kwame Nkrumah de l'Union africaine et du renouvellement des mandats du président et des commissaires de la Commission de l'Union africaine", souligne par ailleurs le communiqué du secrétariat général de la CEEAC parvenu à Xinhua.

 

 

 

 

NDLR : A quand l’inscription du cas Baba Laddé à l’ordre du jour des sommets des chefs d’Etat de la CEMAC ou de la CEEAC puisqu’il s’agit d’un ressortissant d’un pays membre (le Tchad en l’occurrence), de ces deux entités, entré en rébellion armée ouverte contre le chef d’Etat de son pays et qui fait d’un autre pays voisin son sanctuaire et y commet impunément des crimes et des exactions tout en affirmant qu’il n’existerait aucune preuve de ses crimes. 

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