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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 02:27

 

 

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Enquête exclusive

 

 

Le Directeur général de la société de téléphonie mobile TELECEL a quitté Bangui, à quelques détails près, dans les mêmes conditions que son homologue de la Banque Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) à la fin du mois d’octobre 2011. Hier amis, aujourd’hui ennemis. Comme toujours, au centre de la contradiction, on retrouve les membres de la famille biologique, clanique ou politique du Président Bozizé.

 

Tout remonte à la période pré-électorale où la société TELECEL a servi de vache à lait aux multiples associations créées pour les besoins de la réélection de Bozizé, mais dont l’objectif de l’enrichissement rapide de leurs parrains et dirigeants n’est un secret pour personne. Il s’agit des associations Bozizé Doit Rester (BDR) de Richard Gouandja, actuel ministre de l’Intérieur ; (UDRUC) de Célestin Leroy Gaombalet, Président de l’Assemblée Nationale ; Rayon de Soleil de Mme TETE, du Palais présidentiel ; de Francis Bozizé, ministre délégué de son père à la Défense, candidat à l’élection législative à Kabo (Nord du pays), etc.

 

Ayant promis à la population de sa circonscription l’accès au mobile s’il est élu, Francis Bozizé a mis suffisamment de pression sur la société TELECEL pour qu’elle implante une antenne relai à Kabo et qu’elle lui offre près de 3000 appareils téléphoniques. Centrafrique Presse avait déjà dénoncé et démontré le mode opératoire de ce beau monde dans ses éditions pendant cette période. Quel est le procédé ?

 

Sous des pressions de toutes sortes y compris des menaces d’expulsion ou de mort de la part des responsables et animateurs du BDR et autres de même acabit, des opérateurs économiques leur remettaient des millions de francs CFA que ces dirigeants d’associations peu ordinaires injectaient dans l’achat, 60% moins cher des coupons de recharge téléphonique qu’ils déposaient ensuite à vendre auprès des grossistes qui les écoulaient à 100% contre une cession de 25% d’intérêt. La société elle-même ne cède que 7% à ses grossistes !

 

Ainsi, en 24 ou 48h maxi, des milliers de coupons sont écoulés et ont rapporté à leurs pseudo propriétaires plusieurs centaines de millions de FCFA que se répartissent parrains, dirigeants et associations de soutien à Bozizé. Bien réfléchi et c’est très juteux !

 

On a ici une explication des nombreuses villas qui surgissent de terre dans les quartiers et sur la colline surplombant Bangui, les rutilants 4x4 qui arpentent les rues toutes défoncées de Bangui. Et cela fait non seulement des jaloux mais les auteurs de ce micmac financier entendent le perpétuer. Or depuis lors, le siège de la société TELECEL en Egypte s’oppose désormais à cette pratique qui n’a que trop duré et qui risque, à très court terme, de mettre l’existence même de la société en danger.

 

La tentation de se faire beaucoup d’argent et vite est si forte que Papy Bozizé a même cru effectuer par avance et ce, sans même en informer la direction de TELECEL d’un montant de 50 millions de F CFA sur le compte de celle-ci à la BSIC. On apprend aussi que Mme Ndoutingaï avait voulu se procurer pour un montant de 100 millions de F CFA les fameux coupons de recharge au rabais de TELECEL mais on lui aurait fait savoir cela nécessiterait l’accord préalable du siège du Caire. Malheureusement pour ces commerçants d’un nouveau genre, le siège du Caire a opposé un refus net.   

 

Les inspirateurs-conseillers de cette pratique se trouvent dans la société elle-même et se font leur beurre eux-aussi, au passage. La moindre opposition de qui que ce soit à cette pratique est systématiquement dénoncée à la progéniture présidentielle qui a par ailleurs, commande certains corps de l’armée où elle a créé et privatisé des geôles (Section de Recherches et d’Investigation) et des prisons (Bossembélé).

 

C’est ainsi qu’au motif qu’il trafique du diamant, de l’or, etc… M. Lionel Coussi le DG de TELECEL pourtant très généraux avec la première dame Monique Bozizé et sa fondation mère - enfant - solidarité, s’est retrouvé un jour il y a quelques semaines de la fin de l’année 2011 en geôle à la (SRI) de 9h à 01h, sans que le Haut représentant de la France en Centrafrique ait pu faire quelque chose pour l’en sortir. Il ne sera libéré que suite au paiement d’une somme de près de 20 millions de F CFA au fils de son père, Papy Bozizé, commandant de la SRI et après une intervention de l’ancien patron centrafricain de TELECEL qui n’est autre que Serge Psimhis. Dans la foulée, M. Lionel Coussi a été remplacé au pied levé par un Burundais pourtant venu seulement en mission à Bangui pour une but précis.

 

Dans un secteur aussi concurrentiel que celui de la téléphonie mobile, on se demande comment des responsables dirigeants un Etat peuvent se comporter de la sorte, sans se préoccuper de l’avenir d’une société qui emploie leurs compatriotes et à laquelle ils font courir le risque de faillite. On comprend ainsi pourquoi la Centrafrique continue depuis que Bozizé est la tête de ce pays qu’il occupe continuellement la queue du peloton dans le classement de Doing Business pour le climat des affaires.

 

Et Bozizé en tant que Président de la République au nom duquel toutes ces manœuvres malhonnêtes de prédation et liquidatrices des sociétés est menée est là, indifférent et imperturbable. Les directeurs généraux étrangers exerçant en Centrafrique n’ont qu’à bien se tenir car ils risquent gros avec des dirigeants qu’ils prennent en estime mais dont les comportements confinent avec ceux de bandits de grand chemin. Qui a dit qu’on était dans un Etat voyou ?

 

Rédaction C.A.P

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 02:22

 

 

boucherie à Bouboui

 DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine Contact: 70 90 92 78/ 75 20 49 36 – internewsrca@gmail.com - http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com  

Bangui, 12 Janvier 2012

Bangui : Affaire des 5 bouchers : délai de gardez-à-vue épuisé mais toujours détenus

Les 5 bouchers arrêtés le vendredi dernier pour « association de malfaiteurs », viennent d’épuiser totalement la période de garder-à-vue ce jeudi, (trois jours renouvelable une fois), selon les dispositions de l’article 40 du nouveau Code de procédures pénales.

Toutefois, ils sont toujours maintenus à l’Office central de répression du banditisme (OCRB) à Bangui. Mais leur avocat, Maître Olivier Manguéréka, se plaint de ne pas avoir accès à leur dossier jusqu’à ce jour et indique que ses clients n’ont pas encore reçu le mandat de dépôt.

« Mes clients sont détenus sans connaitre les vrais motifs de leurs accusations, moi-même je ne suis pas encore entré en possession de leur dossier pour comprendre davantage ce qui leur est reproché », a indiqué Maître Manguéréka dans un entretien avec le RJDH.

Pour la défense, l’argument du Procureur de la République selon lequel ces bouchers ont été arrêtés parce qu’ils constituaient « une association de malfaiteurs », tendant à inciter à la révolte en se rebellant contre « une décision d’Etat », n’est pas valable parce que la Constitution centrafricaine garantit la liberté de réunion à tous les citoyens.

« La liberté de réunion est garantie par la Constitution de la République Centrafricaine, donc considérer une réunion de concertation destinée à formuler des propositions au gouvernement comme une association de malfaiteurs n’est pas acceptable », a-t-il fait remarquer et a promis de déposer une requête de libération.

Cette affaire se situe dans la foulée des problèmes qui entourent le transfert du marché à bétail au PK 45 de Bangui. Les vendeurs de boeufs et les bouchers se plaignent de la distance, mais aussi du coût du transport de la viande vers Bangui qui est selon eux trop cher avec une incidence sur leur chiffre d’affaire.

 

 

Bangui : Des journalistes se mobilisent contre le Sida

Acquérir des connaissances pratiques sur les méthodes d’investigation sur le VIH /sida est l’objet d’une rencontre à laquelle prennent part 12 journalistes des radios communautaires du pays à Bangui ce jeudi.

« Le sida étant une épidémie complexe et évolutif, les professionnels des medias qui constituent les acteurs privilégiés dans la diffusion des messages innovants et adaptés ont

besoin d’être renforcés dans leurs capacités de manière continue », a fait remarquer le président du Réseau des médias africains de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (REMASTP), Mathurin Momet, pour justifier cette formation.

Pour lui, la République Centrafricaine ayant le taux de prévalence du VIH/sida le plus élevé de la sous-région d’Afrique centrale (5,9%), les medias sont fortement sollicités et interpellés comme acteurs de premier rang.

Financé par l’Institut Panos Paris, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet baptisé Médias d’Afrique centrale contre le VIH/sida, lancé en juillet dernier à Bangui. Il s’agit d’impliquer davantage les médias nationaux et régionaux dans la lutte contre cette maladie. La formation s’achèvera le 25 janvier prochain.

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 02:19

 

 

 

RCA carte-2

Radio Ndéké Luka Jeudi, 12 Janvier 2012 13:36

La ville de Yaloké (environ 200 kilomètres de Bangui) a failli être le théâtre des affrontements intercommunautaires dans la nuit du 10 au 11 janvier 2012. Le déguerpissement des commerçants et des conducteurs des taxis motos par un sujet musulman sur leur ancien site en a été la principale cause. Un déguerpissement pour la construction d’une mosquée.

Dans les faits, a raconté mercredi un témoin de l’évènement, Yaloké a failli sombrer dans le chaos : le musulman en question a profité nuitamment pour recruter une main d’œuvre pour le prolongement de la fondation de cette mosquée. Celle-ci a débordé sur le site habituel de ces opérateurs économiques.

Le lendemain, les occupants traditionnels de ce site qui sont les commerçants et conducteurs des taxis motos, se sont soulevés contre le chantier de leur bourreau. Ce dernier a sorti son arme et a tiré 2 coups de feu en l’air pour les disperser.

Le geste a fait déborder le vase et provoqué la colère de la population locale. Armés des machettes, bâtons, couteaux voire armes de fabrication artisanale, les habitants se sont lancés à la recherche du fauteur de trouble déjà en fuite.

Du coup, un autre camp, composé de peulhs favorables au musulman, s’est opposé à l’action des nervis. Des échanges de tirs ont été enregistrés entre les 2 parties.

Alertée, la gendarmerie de Yaloké est vainement intervenue pour calmer les parties en conflits. Il a fallu l’intervention d’un renfort venu de Bossembele (100 kilomètres de cette localité) pour que le calme revienne dans la ville. 4 personnes ont été d’ailleurs arrêtées au cours des hostilités.

Des enquêtes ont été ouvertes pour démasquer les fauteurs de trouble et les traduire en Justice.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 17:53

 

 

 

Bozouisse.jpg

 Marchés Tropicaux et Méditerranéens Mercredi 11 Janvier 2012 18:08, par Benoît THELLIEZ  mise à jour 12 Janvier 2012 10:29

Le chef de l’État centrafricain a procédé le 11 janvier à la dissolution de tous les conseils d’administration des entreprises publiques pour avoir failli à leur mission.

La mesure est radicale. François Bozizé, le président centrafricain a annoncé le 11 janvier à la radio publique que tous les conseils d'administration des entreprises publiques centrafricaines étaient désormais dissous. Il leur reproche d’avoir « échoué » à la tête des sociétés publiques dont, selon lui, « aucune ne produit de bons résultats aujourd’hui ».

Le 10 janvier au soir, le chef de l'État avait présidé la première réunion du Conseil spécial de surveillance et de redressement des entreprises et offices publics (CSSREOP), dont la création avait été annoncée la veille, et qui se chargera désormais d’administrer toutes les entreprises et offices publics. Pour F. Bozizé, « l'objectif de tout cela, c'est de parvenir à l'orthodoxie de l'administration financière. Le laisser-aller est tel que ça grogne dans le pays », sans compter « les reproches de nos partenaires ».

(Avec AFP)

 

 

NDLR : Le cancer qui ronge les entreprises et offices publics est le scandale des nombreux détournements de deniers publics toujours restés impunis, commis bien souvent par les dignitaires du pouvoir en place ainsi que la mauvaise gouvernance des responsables toujours désignés non pas sur des critères de compétence et d'intégrité morale mais plutôt par tribalisme pur. Les cas de l'ENERCA et de SODECA sont assez éloquents à cet égard. De quelle orthodoxie financière parle Bozizé quand lui-même s'est arrogé de force la présidence du comité de trésorerie pendant des années occasionnant un trou de 70 milliards de F CFA dans les caisses du trésor. Il parle de laisser-aller mais qui en est responsable ? Pourquoi les auteurs de ce laisser-aller et de détournement de deniers publics pourtant bien connus ne sont jamais sanctionnés ni traduits en justice ?     

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 17:41

 

 

Démafouth candidat

 

La NAP réfute les accusations portées contre Demafouth

Radio Ndéké Luka Jeudi, 12 Janvier 2012 13:37

L’actualité nationale reste dominée ces derniers temps par des réactions au sujet de l’arrestation du chef de file de l’ex-rébellion de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth. Ce 11 janvier 2012, c’est le bureau politique de la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP) qui s’ajoute à la liste. La NAP, parti politique crée par Demafouth, rejette en bloc toutes les accusations portées contre son président.

Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce mercredi, Léon Anatole Doyemet Lombé, membre du bureau politique de cette formation politique déclare que « vu que Demafouth a lui-même rejeté ces accusations relatives à la tentative à la destitution du pouvoir de Bangui, le bureau politique ne peut pas aussi concevoir cela. La NAP exige la libération immédiate de son président».

Pour lui, Jean-Jacques Demafouth a toujours été l’ « un des principaux acteurs dans le processus du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) en Centrafrique. Il a été d’ailleurs le tout premier à accepter la victoire de l’actuel président de la République Centrafricaine François Bozizé dès le 1er tour à la présidentielle du 23 janvier 2011. Nous sommes aussi inquiets si sa liberté est protégée, car, on se demande s’il ne serait pas déporté quelque part ».

L’autre inquiétude du bureau politique de la NAP est « la perquisition, le  week-end dernier, du domicile de Demafouth. Une perquisition qui, selon ce parti, n’a pas répondu aux exigences des lois du pays en la matière et soldée par l’arrestation du trésorier général de ce parti ».

L’autre son de cloche, concernant toujours les réactions, vient du Groupe Parlementaire des députés indépendants de Centrafrique. Il demande la libération pure et simple de Herbert Gontran Djono Ahaba, député de Birao II. Ce dernier, accompagné de son homologue sortant a été aussi arrêté avec Jean-Jacques Demafouth, il y a 5 jours.

Dans un communiqué signé des 10 députés de ce groupe et rendu public ce mercredi par Radio Ndeke Luka, ces élus de la 5ème législature indiquent que l’article 89 alinéa 3 de la Loi portant règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale dispose que, « Hors session, aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté, qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée Nationale ».  Ils mentionnent que « cette arrestation est en violation de la Loi de la République Centrafricaine ».

Il faut dire que l’arrestation de Demafouth a fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opposition politique et armée. Pour preuve l’APRD a menacé de se retirer du processus du DDR en cours, afin d’exiger la libération de son leader.

L’autre réaction a été celle du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). Il a pointé un doigt accusateur vers le gouvernement qui voudrait par l’arrestation de Demafouth, distraire la population centrafricaine sur les vrais problèmes notamment,  la présence du tchadien Baba Ladé et de Joseph Koni de la LRA sur son sol.

Même son de cloche du côté de la défense de Demafouth qui a précisé que l’arrestation de son client s’est basée sur des fiches mensongères montées de toute pièce par les ennemis de la paix.

L’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriotes pour la Justice et la paix (CPJP) ont rejeté tour à tour un éventuel complot pour la déstabilisation du régime de Bangui.

Signalons que les familles du député de Birao II et son homologue sortant, Mahamath Abrass, ont affirmé avoir perdu tout contact avec ces derniers.

 

Centrafrique: l'ex-rébellion se retire provisoirement du processus de paix

 

BANGUI 12 janv 2012 (AFP)  L'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), ex-principale rébellion de Centrafrique, a annoncé jeudi se retirer "provisoirement" du processus de paix en cours dans le pays, après l'arrestation de son chef Jean-Jacques Demafouth la semaine dernière à Bangui.

"Le gouvernement est en train de violer les accords de paix", affirme l'ancienne rébellion qui avait signé des accords de paix en 2008, selon un communiqué signé de son chef d'état-major, le colonel Henri Tchebo Wanfio, qui annonce que l'APRD "se retire provisoirement" du processus de paix "jusqu'à la libération de son président M. Demafouth".

L'APRD souligne que "le président Demafouth s'est beaucoup investi pour que le programme Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR) avance. Si les autorités centrafricaines ne tiennent pas compte de cet investissement personnel et ne se montrent pas reconnaissantes à cet égard, l'APRD juge que cela est inadmissible".

M. Demafouth est en garde à vue depuis vendredi dans les locaux de la SRI (Section recherches et investigations de la gendarmerie) accusé de s'être "engagé dans la voie de la déstabilisation du pays à travers une coalition de la rébellion", selon une source proche du parquet.

Deux fois candidat à la présidentielle, ancien ministre de la Défense, M. Demafouth, avocat de profession, avait accepté de prendre en 2008 la tête de l'APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) dans un processus qui a conduit à la signature d'un accord entre la plupart de mouvements rebelles et le pouvoir.

Il est à ce titre vice-président du Comité de pilotage du programme DDR des anciennes rébellions, processus en cours.

"On m'accuse de vouloir prendre la tête d'une fusion de trois autres rébellions: la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix), l'UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement) et le MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la Justice), mais je n'ai rien à voir avec ça", avait déclaré à l'AFP vendredi M. Demafouth joint au téléphone après son arrestation. L'AFP n'a pu le joindre à nouveau depuis samedi.

Copyright © 2012 AFP.

 

NDLR : Jean Jacques Demafouth aurait été déporté ce jour même aux environs de midi à la garnison de Béréngo. Son frère aîné qui avait également été mis aux arrêts en allant lui apporter à manger à la SRI y est toujours en détention. Les deux autres députés de l'UFDR ont été déportés eux à la garnison de Bossembélé.

 

 

Un ex-combattant de l’APRD enlevé par le capitaine Koudémon

Radio Ndéké Luka Jeudi, 12 Janvier 2012 13:34

Le capitaine des Forces Armées Centrafricaines (FACA), Olivier Koudémon alias Gbangouma a mis aux arrêts le week-end dernier à Bossangoa (ouest), un jeune ex-combattant de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD). C’est un jeune âgé d’environ 20 ans et ressortissant de la localité de Markounda (nord-ouest).

L’officier des forces régulières reproche au jeune, la non présentation de ses pièces administratives et l’entrée illégale dans la localité de Bossangoa, ville en proie à l’insécurité il y a une demi-décennie. Il a tout de même indiqué que « le présumé coupable a été transféré à la prison de Bossembele (près de 100 kilomètres de Bossangoa) ».

Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a confirmé l’information mercredi 11 janvier 2012, les parents de l’ex-combattant ont affirmé que « ce dernier a été enlevé avec sa femme malade sous traitement à Bossangoa, à qui il venait rendre visite. Sa concubine a été relâchée le lendemain ».

Bien que la famille de cet ancien soldat de l’APRD ait envoyée les pièces demandées par le capitaine Koudémon, « la procédure de sa libération tarde encore à venir », a déclaré le correspondant.

L’arrestation de ce jeune démobilisé de l’APRD intervient au moment où le leader de cette faction rebelle Jean-Jacques Demafouth croupit toujours dans les locaux de la Section de Recherches et d’Investigations (SRI). Ce dernier a été arrêté il 7 jours pour, selon le pouvoir de Bangui, tentative de déstabilisation du régime de l’actuel président centrafricain François Bozizé. Une accusation réfutée par Demafouth et 2 autres leaders de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) qui sont les députés entrant et sortant de Birao II.

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 02:04

 

 

 

 

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WASHINGTON AFP / 11 janvier 2012 23h00 - Après vingt ans d'effort, des chercheurs américains ont découvert la première mutation génétique majeure liée à une nette augmentation du risque de cancer héréditaire de la prostate, selon leurs travaux parus mercredi dans le New England Journal of Medicine.

Ce gène mutant rare accroît de dix à vingt fois le risque de cancer de la prostate chez les hommes les plus jeunes dans les familles affectées.

C'est la première variante génétique majeure liée au cancer héréditaire de la prostate que l'on découvre, souligne le Dr Kathleen Cooney, professeur d'urologie à la faculté de médecine de l'Université du Michigan (nord), l'un des principaux auteurs de cette étude parue dans cette revue médicale datée du 12 janvier.

On se doutait depuis longtemps que des cancers de la prostate sont héréditaires dans certaines familles, mais mettre le doigt sur la cause génétique sous-jacente a été difficile, explique le Dr William Isaacs, professeur d'urologie et de cancérologie à la faculté de médecine de Johns Hopkins (Maryland, est), l'autre co-auteur principal de l'étude.

Il note que toutes les recherches précédentes avaient été infructueuses.

Même si elle ne concerne qu'une petite fraction de tous les cas de cancers de la prostate, la découverte de cette variante génétique pourrait apporter un éclairage important sur le mécanisme de développement de cette tumeur chez les autres hommes.

Ainsi, ce gène mutant pourrait aider à identifier les hommes susceptibles de bénéficier d'un dépistage plus précoce ou supplémentaire à l'instar des mutations de gènes BRCA1 et BRCA2 qui accroissent nettement le risque de cancer du sein chez les femmes.

Une tumeur cancéreuse de la prostate devrait être diagnostiquée chez quelque 240.000 Américains en 2012 provoquant 28.000 décès, selon les estimations officielles.

Pour cette quête du gène mutant, les chercheurs ont séquencé l'ADN de plus de 200 gènes dans une région du chromosome humain appelée 17q21-22.

Ils ont commencé à travailler sur des échantillons génétiques provenant de patients atteints d'un cancer prostatique dans 94 familles qui participaient à des études à l'Université du Michigan et de Johns Hopkins.

Chacune de ces familles présentaient de multiples cas de cancer de la prostate parmi leurs proches, comme le père, les fils ou les frères.

Les chercheurs ont découvert que des membres de quatre familles différentes étaient porteurs de la même mutation du gène HOXB13 qui joue un rôle important dans le développement de la prostate au stade foetal et son fonctionnement ensuite dans la vie.

Cette mutation était présente chez les dix-huit hommes de ces quatre familles atteints d'un cancer de la prostate.

Les auteurs de cette découverte ont ensuite recherché la même mutation du gène HOXB13 parmi 5.100 hommes traités pour ce cancer à Johns Hopkins ou à l'université du Maryland.

Cette mutation a été découverte chez 72 hommes, soit 1,4% des patients.

 Il est apparu également que ces mêmes hommes avaient plus de probabilité d'avoir au moins un parent au premier degré --père ou frère-- diagnostiqué d'un cancer de la prostate.

Cette mutation génétique a été découverte chez des hommes de descendance européenne tandis que deux autres variantes de ce gène ont été identifiées dans des familles afro-américaines.


(©)

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 00:01

 

 

 

Anne Lauvergeon

PARIS AFP / 11 janvier 2012 21h54 - L'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon a assigné le groupe nucléaire en référé devant le tribunal de commerce de Paris le 3 février pour qu'il lui verse 1,5 million d'euros d'indemnités de départ, a annoncé à l'AFP son avocat.

Nous avons assigné Areva devant le juge des référés du tribunal de commerce de Paris pour le 3 février. L'objet de cette demande, sous astreinte, est que le président du directoire d'Areva formalise l'accord qui avait été arrêté sur les indemnités de départ, a déclaré Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, évaluant ce montant à 1,5 million d'euros.

Après l'éviction par le gouvernement en juin 2011 de Mme Lauvergeon de la direction Areva, il y a eu un accord irrévocable auquel il manque la formalisation par la signature d'Areva, a poursuivi l'avocat.

En l'état, l'accord n'a pas pu être transmis au ministre de l'Economie et des Finances et Mme Lauvergeon n'est pas en mesure de recevoir ses indemnités, composées de 1 million d'euros d'indemnités de départ et de 500.000 euros au titre d'une clause de non-concurrence, a dit Me Versini-Campinchi.

Après plus de 10 ans à la tête du groupe nucléaire français, le mandat d'Atomic Anne était arrivé à échéance à la fin juin. Sa candidature à un troisième mandat n'avait pas été retenue par le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. Elle a été remplacée à la présidence du directoire par l'ancien numéro deux du groupe, Luc Oursel.

La semaine dernière, Mme Lauvergeon a été entendue par la police suite à sa plainte visant indirectement Areva pour des écoutes illégales présumées à l'encontre de son mari, Olivier Fric.

Mme Lauvergeon et M. Fric, consultant dans le secteur énergétique, pensent avoir été illégalement écoutés par des enquêteurs privés, en arrière-plan d'un rachat en 2007 par le groupe nucléaire d'une société d'extraction d'uranium, UraMin.

Selon les conclusions du rapport d'enquête visant le couple, révélées par le Canard enchaîné, les recherches préliminaires menées sur M. Fric n'ont pas permis de démontrer qu'il avait pu bénéficier de manière illégitime du rachat d'UraMin par Areva.

Après la plainte de Mme Lauvergeon et de M. Fric, le parquet de Paris avait ouvert le 21 décembre une enquête préliminaire pour complicité et recel de violation de secret professionnel.

AREVA


(©)

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 19:59

 

 

 

barricades de rue à Bangui

 

 

 

Effet d’annonce ou réalité, l’initiative de la Fédération des Associations de la société civile de Centrafrique (FAC) d’organiser un cycle d’activité du 13 au 27 janvier 2012 semble plutôt prêter à sourire.

La FAC est enfin sortie de sa léthargie pour considérer que la population centrafricaine est en danger d’insécurité généralisée à cause des ponts effondrés, des rues défoncées, du manque d’eau, d’électricité, de viande, de bonne politique de santé, d’éducation et de l’occupation du pays par les rébellions de toute nature et provenance.

Ainsi, cette fédération entend interpeller les responsables des administrations ou sociétés en charge des secteurs incriminés pour qu’ils donnent des explications quant à un tel état de chose. Cette interpellation connaîtra son point d’orgue le 27 janvier par une grande marche pacifique. Ambitieux programme !

N’ayant pas vocation à conquérir le pouvoir et à l’exercer, la société civile centrafricaine réussira-t-elle à mener à leur terme des activités que le pouvoir de Bangui a toujours refusé aux partis politiques de l’opposition ? Rien n’est moins sûr.

En tout état de cause, l’annonce de cette initiative est un gros ballon d’essai que la société civile centrafricaine lance en direction du régime de Bangui dont l’adjectif DICTATORIAL revient sur beaucoup de lèvres pour le qualifier.

Face à son propre sort, ce régime prendra seul la responsabilité d’interdire ces activités et de laisser tomber son masque, laissant découvrir sa vraie nature ou bien de les autoriser et d’entretenir l’illusion qu’il est démocratique. Dans ce second cas, le risque est grand, dans un contexte de mécontentement généralisé où le cocktail n’attend que l’étincelle pour le faire détonner.

En cas de refus, le pouvoir de Bangui aura alors créé les conditions fédératrices de l’opposition démocratique et de la société civile, entités par nature antinomiques mais dont l’unité d’action pourra concourir à la résolution du problème de l’une et de l’autre.

Rédaction C.A.P

DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Bangui, 11 Janvier 2012

Obo : Des agents des Eaux et forêts attaqués par des hommes armés non identifiés

Trois agents du service préfectoral des Eaux et forêts ont été attaqués mardi 10 janvier 2012 aux environs de 9 heures par des hommes armés non identifiés à 20 km de Mboki sur l’axe Zemio en allant vers Obo, a rapporté ce matin radio Zéréda.

« Nous étions en tournée préfectorale dans le cantonnement forestier de Zémio à moto pour Obo ; en cours de route, nous avons été attaqués par des bandits inconnus en civil et nous les avons dispersés par des tirs », a témoigné le surveillant pisteur des Eaux et forêts, François Imayinga.

En dehors de la moto qui a été touchée par des balles perdues, aucun cas de blessure grave n’a été signalé. A cause de cet incident, la mission n’a pu continuer, a indiqué radio Zéréda.

 

Mbaïki : Soulèvement des parents d’élèves du village Sabé

Les membres de l’association des parents d’élèves de l’école Sabé, à 17 Km de Mbaïki, ont organisé mardi une marche pacifique pour réclamer l‘affectation d’un enseignant dans leur école, a rapporté radio Songo.

Radio Songo explique que l’unique enseignant qualifié de la localité a été arrêté depuis quelques semaines et se trouve actuellement en détention préventive à Mbaïki pour avoir esquinté un enfant.

Sentant leurs enfants abandonnés, les parents d’élèves ont décidé de parcourir les 17 Km pour faire part de leur préoccupation à l’inspecteur du fondamental 1 de la préfecture de la Lobaye, a conclu radio Songo.

 

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 19:46

 

 

 

Assemblée nat

Radio Ndéké Luka Mercredi, 11 Janvier 2012 13:14

La circonscription électorale de Bouar I (ouest) réclame sa représentation à l’Assemblée Nationale. Cette volonté est exprimée ce 11 janvier 2012, par les habitants de cette localité. Ils réclament ainsi un député dont ils sont toujours privés.

En effet, après les législatives partielles du 4 septembre 2011, 4 candidats de cette circonscription devraient faire à nouveau appel au suffrage de leurs électeurs pour une place dans la 5ème législature.

Malheureusement, ces élections ont du plomb dans l’aile, ce qui fait monter des inquiétudes au sein de la population de Bouar I.

D’après le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a confirmé l’information, la population évoque « la non prise en compte de leurs préoccupations par l’actuelle Assemblée nationale dues à l’absence de leur représentant. Ces habitants lancent un vibrant appel à l’endroit du gouvernement et ses partenaires pour une tenue rapide de ces consultations populaires en leur faveur ».

A titre de rappel, ces élections partielles font suite à l’annulation par la Cour Constitutionnelle des résultats des législatives du 23 janvier 2011 dans cette circonscription. La Cour avait dénoncé des fraudes massives.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 19:28

 

 

 

 

 demafouth.jpg

Radio Ndéké Luka Mercredi, 11 Janvier 2012 13:11

L’actualité nationale reste dominée ces derniers temps par des réactions au sujet de l’arrestation du chef de file de l’ex-rébellion de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth. Ce 11 janvier 2012, c’est le bureau politique de la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP) qui s’ajoute à la liste. La NAP, parti politique crée par Demafouth, rejette en bloc toutes les accusations portées contre son président.

Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce mercredi, Léon Anatole Doyemet Lombé, membre du bureau politique de cette formation politique déclare que « vu que Demafouth a lui-même rejeté ces accusations relatives à la tentative à la destitution du pouvoir de Bangui, le bureau politique ne peut pas aussi concevoir cela. La NAP exige la libération immédiate de son président».

Pour lui, Jean-Jacques Demafouth a toujours été l’ « un des principaux acteurs dans le processus du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) en Centrafrique. Il a été d’ailleurs le tout premier à accepter la victoire de l’actuel président de la République Centrafricaine François Bozizé dès le 1er tour à la présidentielle du 23 janvier 2011. Nous sommes aussi inquiets si sa liberté est protégée, car on se demande s’il ne serait pas déporté quelque part ».

L’autre inquiétude du bureau politique de la NAP est « la perquisition, le  week-end dernier, du domicile de Demafouth. Une perquisition qui, selon ce parti, n’a pas répondu aux exigences des lois du pays en la matière et soldée par l’arrestation du trésorier général de ce parti ».

L’autre son de cloche, concernant toujours les réactions, vient du Groupe Parlementaire des députés indépendants de Centrafrique. Il demande la libération pure et simple de Herbert Gontran Djono Ahaba, député de Birao II. Ce dernier, accompagné de son homologue sortant a été aussi arrêté avec Jean-Jacques Demafouth, il y a 5 jours.

Dans un communiqué signé des 10 députés de ce groupe et rendu public ce mercredi par Radio Ndeke Luka, ces élus de la 5ème législature indiquent que l’article 89 alinéa 3 de la Loi portant règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale dispose que, « Hors session, aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté, qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée Nationale ».  Ils mentionnent que « cette arrestation est en violation de la Loi de la République Centrafricaine ».

Il faut dire que l’arrestation de Demafouth a fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opposition politique et armée. Pour preuve l’APRD a menacé de se retirer du processus du DDR en cours, afin d’exiger la libération de son leader.

L’autre réaction a été celle du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). Il a pointé un doit accusateur vers le gouvernement qui voudrait par l’arrestation de Demafouth, distraire la population centrafricaine sur les vrais problèmes notamment,  la présence du tchadien Baba Ladé et de Joseph Koni de la LRA sur son sol.

Même son de cloche du côté de la défense de Demafouth qui a précisé que l’arrestation de son client s’est basée sur des fiches mensongères montées de toute pièce par les ennemis de la paix.

L’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriotes pour la Justice et la paix (CPJP) ont rejeté tour à tour un éventuel complot pour la déstabilisation du régime de Bangui.

Signalons que les familles du député de Birao II et son homologue sortant, Mahamath Abrass, ont affirmé avoir perdu tout contact avec ces derniers.

 

NDLR : L’arrestation dans les conditions que l’on sait et la détention de Jean Jacques Demafouth apparaissent de plus en plus comme une volonté de vengeance personnelle et de règlement de compte de la part de Bozizé. L’étrange visite effectuée ce week-end par Bozizé en personne sur les lieux de détention de Demafouth (la SRI), en est une édifiante preuve. Le vrai crime de Demafouth est sans doute d’avoir été ministre de la défense de Patassé lorsque Bozizé fut sous ses ordres en tant que chef d’Etat-Major des Faca.

Bozizé en a toujours voulu à Demafouth de n’avoir pas été pour rien dans les missions de contrôle et d’inspection des Faca effectuées naguère tant à Bangui qu’à Bouar - où les EFAO avaient laissé après leur retrait de la RCA beaucoup d’équipements - par le général Sylvestre Yangongo et suivies de rapports et révélations fracassantes qui n’ont pas manqué d’éclabousser le chef d’Etat-Major de l’époque qui n’était autre qu’un certain François Bozizé dont la prédation systématique des biens, équipements divers, PGA des soldats et carburant des Faca, était un secret de polichinelle.

Les circonstances du déroulement du coup d’Etat manqué du 28 mai 2001 contre le président Patassé dans lesquelles, le moins qu’on puisse dire, est que les responsabilités de Bozizé, encore chef d’Etat-Major des Faca étaient si confuses et troubles au point que pendant le procès de Demafouth instruit par le régime de Patassé, les choses n’ont jamais pu être tirées au clair jusqu’à présent en ce qui concerne le rôle de l’un et l’autre dans cette tentative de putsch.

La triste affaire de l’assassinat du lieutenant de gendarmerie Gbodo à Kembé dans laquelle Bozizé a beaucoup de comptes à rendre est également un des dossiers dans lesquels Bozizé en a aussi voulu à  Demafouth.

Il n’en demeure pas moins que quelle que soit la gravité de ce que l’on peut reprocher à Demafouth, les conditions de son arrestation sont si scandaleuses qu’elles discréditent totalement le pouvoir de Bozizé. Le manque de séparation des pouvoirs, exécutif, judiciaire et médiatique avec un ministre de la justice, Firmin Findiro, qui se prend pour un demi-dieu tout en croyant être procureur de la République et journaliste est inadmissible.

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