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N'DJAMENA AFP / 19 janvier 2012 23h50 - La raffinerie de Djermaya au nord de N'Djamena, construite par la Chine et
inaugurée en juin 2011, a été fermée jeudi par les autorités qui ont demandé lé départ de son directeur en raison d'un différend sur les prix de l'essence, de sources concordantes.
Le secrétaire général du ministère du Commerce et de l'Industrie a fermé la raffinerie de Djermaya a annoncé la Radio nationale.
Une mésentente sur les prix de carburant entre les autorités tchadiennes et les Chinois de la Compagnie nationale
chinoise de pétrole (CNPCI) qui détient 60% de la raffinerie (contre 40% à l'Etat tchadien) est à l'origine de cette fermeture, de source proche du gouvernement.
Celle-ci intervient six mois après la mise en service en juin 2011 de la raffinerie qui a coûté 60 millions de dollars.
Il y a un dialogue de sourds entre le gouvernement et les Chinois au point que nos unités industrielles ont commencé à fermer faute du carburant a indiqué à l'AFP un membre du gouvernement sous couvert de l'anonymat.
Nous avons pris toutes les dispositions qui s'imposent y compris juridiques pour décider de la fermeture de la raffinerie. Le directeur général de cette société a été déclaré persona non grata et devrait quitter le Tchad a précisé cette source.
Le président Idriss Deby Itno avait inauguré en personne le
raffinerie en juin estimant qu'elle était le symbole de l'indépendance énergétique du Tchad, espérant même ravitailler la sous-région.
Ce joyau est un cadeau de la Chine à qui vous devez la reconnaissance. Il s'agit là d'une coopération gagnant-gagnant, avait-il ajouté,
La raffinerie de N'Djamena devait produire 20.000 barils par jours. En août, les employés tchadiens de la raffinerie
avaient fait plusieurs journées de grève pour obtenir de meilleurs salaires.
De source officielle, en 2011, le pays, qui exploite le pétrole depuis 2003, a produit en moyenne 120.000 barils par jour. Les revenus pétroliers lui ont permis de moderniser son armée, de se
doter d'un meilleur réseau routier et de construite de nombreux bâtiment publics. Certains membres de la société civile demandent au régime d'employer davantage cette manne pour l'amélioration
des conditions de vie des Tchadiens.
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NDLR : Le ministre centrafricain délégué à l’énergie avait signé dernièrement à N’djaména une convention avec le gouvernement tchadien pour l’approvisionnement de la RCA avec les produits pétroliers issus de cette raffinerie de Djermaya.
Bangui, 19 janv. 2012 (C.A.P) Pour avoir fait normalement son travail en modifiant le code de la solde du défunt et ancien chef d’Etat-major le général André Mazi, le directeur de la solde au bloc finance un certain Zounguéré Willikon a été arrêté brutalement le mercredi 18 janvier et conduit à la SRI police politique du régime boziziéen où il a été déshabillé et brièvement mis en geôle avant d’être remis en liberté à cause du tollé et des vives réactions que le traitement qui lui a été infligé a soulevés parmi le personnel de cette structure qui a barricadé à la chaîne l'entrée du service.
Il ne se passe visiblement pas un jour sans que des faits dignes d’une république bananière ne soient rapportés de la bozizie. L’assainissement des finances publiques de la RCA sous ce régime n’est pas pour bientôt en dépit des brassages d’air de Bozizé qui ne cesse de multiplier les décisions pour faire semblant d’assainir les dites finances.
Aurélien Simplice Zingas
Patrice Edouard Ngaissona
Alors que tout le pays attend avec impatience la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien ministre Simplice Aurélien Zingas qui traîne on ne sait trop pour quelle raison sur le bureau de l’assemblée nationale - ce dernier étant poursuivi par la justice pour avoir frauduleusement soutiré la somme de 20 millions de F CFA du règlement de la facture de la société REGICA qu’il aurait vraisemblablement partagée avec ses anciens collègues Abdallah Kadre et Désiré Zanga Kolingba - un nouveau scandale vient d’éclater qui met encore en cause le même Aurélien Simplice Zingas et le député de Nana-Bakassa et non moins président de la Fédération centrafricaine de football, un des plus grands truands et argentier véreux du pouvoir en place, Patrice Edouard Ngaissona au sujet du contrat de l’entraîneur français de l’équipe nationale de football Jules Accorsi. Celui-ci n’a pas arrêté ces derniers temps de menacer de rentrer en France pour non-respect de son contrat.
Selon les révélations notre confrère du quotidien Le CITOYEN n° 3786 du 17 janvier 2012, les en dessous des menaces u coach des Fauves de claquer la porte auraient permis de comprendre qu’en réalité,Accorsi aurait bénéficié de deux contrats parallèles. L’un fixait son salaire mensuel à 5 000 euros mensuels, une voiture et un villa. Un second contrat grossièrement manipulé par Ngaissona et Zingas avait porté le salaire mensuel de l’entraîneur français à 15 000 euros. Ces deux truands avaient tout simplement ajouté un (1) devant le cinq (5) et le tour était joué. L’affaire fait actuellement le buzz à Bangui mais les deux auteurs de la supercherie font les zouaves. Ngaissona ne répond plus au téléphone et Zingas quant à lui, nie être impliqué ni de près ni de loin dans cette nouvelle affaire.
On a encore une preuve supplémentaire s’il en est encore besoin, que la bozizie est truffée de truands de tout acabit, de voleurs et de personnages malhonnêtes qui sont hélas couverts et protégés par une impunité structurelle au plus haut niveau de ce régime. Pourquoi la levée de l’immunité parlementaire de Zingas n’est toujours pas prononcée ? C’est que cette chambre parlementaire monocolore KNK est aussi remplie de truands et de personnes de mauvaise moralité qui redoutent aussi des tracasseries judiciaires comme Ngaissona comme par hasard et qui n’entendent pas appliquer à leur semblable le sort qui pourrait bien leur arriver aussi. Ils ont intérêt à se serrer les coudes contre la justice. C’est proprement scandaleux.
Voilà des voleurs qui ont leur place en prison mais ce sont plutôt les journalistes qui ne font que leur travail d’informer qui sont sans cesse traqués et jetés en prison par le pouvoir bozizéen.
Rédaction C.A.P
Centrafrique: L’émolument du sélectionneur français des Fauves de Bas Oubangui, Jules Accorsi, est de quinze mille euros mensuel
Bangui ,18 Jan. (ACAP) - Le 2ème Vice-président de la Fédération Centrafricaine de Football (FCF), Grégoire Zowaye, a soutenu au cours d’une conférence de presse que le contrat signé en juillet 2010 et qui lie sélectionneur français des Fauves de Bas Oubangui, Jules Accorsi, et le gouvernement de la République Centrafricaine, est de quinze mille euros (15.000 euros), mercredi 18 janvier 2012, à Bangui.
Selon Grégoire Zowaye, il y avait eu une erreur matérielle dans le contrat que le ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque, Aurélien Simplice Zingas, et le président de la FCF, Patrice Edouard Ngaïssona, ont découvert plus tard. Dans ce contrat il avait été écrit que le montant de recrutement de Jules Accorsi est de cinq mille euros au lieu de quinze mille euros initialement prévu.
Le 2ème Vice-président de la FCF a fait savoir qu’un organe de presse privée indépendante de la place a évoqué cette erreur matérielle comme étant une malversation financière. Pour Zowaye, cette publication constitue une diffamation à l’endroit du Président de la Fédération Centrafricaine de Football.
« La Fédération Centrafricaine de Football se propose de déposer une plainte auprès du tribunal de Grande Instance de Bangui pour diffamation contre la personne de Patrice Edouard Ngaïssona », a martelé Grégoire Zowaye.
Au cours de cette conférence de presse, Grégoire Zowaye a présenté les activités sportives de l’année 2012 et a fait un plaidoyer auprès du gouvernement et des sociétés de la place pour soutenir la Fédération Centrafricaine de Football.
Il convient de rappeler qu’après dix sept mois d’activités, Jules Accorsi totalise sept mois de salaire impayés et entend retourner en France à la date du 3 janvier 2012.
Bangui, 19 janv. (C.A.P) - Des informations de sources dignes de foi font état de l’arrestation par les services de sécurité de la ville de Sibut le mercredi 18 janvier aux environs de 14 heures de l’épouse du chef rebelle Baba Laddé en route pour Bangui en provenance de Kaga-Bandoro. Les gendarmes de Sibut auraient essayé en vain de la faire parler, elle serait restée mutique.
Le départ de Kaga-Bandoro de Mme Baba Laddé, sans doute pour se mettre à l’abri en prévision de l’assaut en préparation sur le quartier général de son mari, aurait été signalé par les gendarmes de cette ville à leurs collègues de Dékoa et Sibut ainsi qu’aux autorités compétentes de Bangui. N’ayant pas réussi à la faire parler, elle a fini par être conduite à Bangui pour être remise sans doute à la SRI.
Cette information est à rapprocher de celle signalant également le départ depuis mardi dernier de Bangui d’un important convoi militaire Faca à destination de la ville de Kaga-Bandoro où dans les environs se trouve le quartier général du fameux général auto-proclamé Baba Laddé dont les hordes volent, pillent, tuent et sèment la terreur depuis quelque temps en RCA. Une opération militaire conjointe FACA-FAT contre Baba Laddé serait dans l’air.
C’est redoutant cet assaut que Baba Laddé n’a cessé de lancer des avertissements ces jours derniers au président tchadien et annoncé dans un communiqué de presse il y a quelques jours qu’il disposerait notamment d’armes anti-aériennes et de suffisamment de quoi inquiéter l’aviation et l’artillerie tchadienne d’Idriss Déby.
NDJAMENA 18 janvier (Xinhua) - Avec la moitié des dirigeants ayant choisi de se faire représenter, l'intégration régionale a poursuivi sa marche lente lors du 15e sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) tenu dimanche et lundi à N'Djamena, plus de deux ans après le précédent en octobre 2009, estiment les observateurs.
Sans justement la présence de l'Angolais Eduardo dos Santos, du Camerounais Paul Biya, du Congolais (Kinshasa) Joseph Kabila, du Gabonais Ali Bongo Ondimba et du Sao Toméen Fradique de Menezes, ces assises ont, comme à l'accoutumée depuis la création de la CEEAC en 1983 et sa relance en 1994 après une dizaine d'années de léthargie, ont enregistré davantage de déclarations d'intention que d'avancées significatives.
Pour l'essentiel, l'attention a été retenue par la désignation de l'ex-Premier ministre et ex-président de l'Assemblée nationale (Parlement) tchadien Nassour Guélengdouksia pour remplacer au poste de secrétaire général de l'organisation régionale, l'ex-général d'armée congolais Louis-Sylvain Goma dont le deuxième et dernier mandat de quatre ans avait expiré depuis 2010.
Pour la réalisation de ses activités de son secrétariat général, la CEEAC s'est dotée d'un budget de 52,7 milliards de francs CFA (105,4 millions USD) pour l'exercice 2012, mais 33,2 milliards de francs (66,4 millions USD) devront provenir des apports des partenaires.
Ajouté à la défection de nombreux dirigeants au sommet, ce dispositif financier traduit "un faible intérêt manifesté par les leaders de la CEEAC pour l'intégration régionale", a commenté à Xinhua le politologue camerounais Firmin Mbala, enseignant à l'Université catholique d'Afrique centrale (UCAC) à Yaoundé.
Comme preuve supplémentaire à cette analyse, le Tchadien Idriss Deby Itno, ses homologues burundais Pierre Nkurunziza, congolais (Brazzaville) Denis Sassou Nguesso, centrafricain François Bozizé, équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, et les représentants angolais, camerounais, congolais (Kinshasa), gabonais et sao-toméen ont fixé au 1er juillet 2012 le démarrage de la mise en œuvre de la zone de libre-échange pour qu'elle soit effective en 2014.
Contrairement aux quatre autres régions du continent où ce processus connaît des progrès notables, la CEEAC confirme son retard dans l'exécution des recommandations de l'Union africaine (UA) ayant fixé en 2012 le délai butoir pour la mise en place des ZLE, étape cruciale pour l'intégration économique continentale, dans chacune de ses 5 communautés économiques régionales que sont l'Afrique centrale, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique australe, l'Afrique de l'Est et l'Afrique du Nord.
Concernant la libre circulation des personnes et des biens, autre défi majeur, le sommet tenu dans la capitale tchadienne s'est contenté d'inviter, sans calendrier contraignant, les Etats de la communauté à ratifier ou adhérer à un certain de nombre textes, relatifs à la convention de coopération et d'entraide judiciaire, et à l'accord de coopération en matière de police criminelle.
"Les défections au sommet de N'Djamena le démontrent, l'intégration régionale n'intéresse pas beaucoup de monde parmi les dirigeants d'Afrique centrale", a noté Firmin Mbala pour qui le leadership dans cette région d'environ 140 millions d'habitants pour une superficie globale de 6.640.000 km² se caractérise par des jeux d'intérêts et des rivalités.
Les jeux d'intérêts ainsi déclarés font que "la frontière est considérée comme une ressource en Afrique et c'est plus criard en Afrique centrale", a expliqué le politologue. Selon lui, en raison des avantages procurés par les disparités des taux de change, bien des acteurs économiques sont peu favorables à la disparition des frontières. C'est pareil pour des administrations comme les douanes qui y tirent d'énormes recettes.
Affectée par la violence et l'instabilité entretenues de part et d'autre des différents Etats membres par des mouvements rebelles et des groupes de bandits armés, véritables spécialistes du crime organisé à l'instar de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), mystérieuse organisation en provenance de l'Ouganda et assimilée au terrorisme international, c'est finalement autour des enjeux sécuritaires que la CEEAC focalise son attention, éclaire Mbala.
Présente dans trois autres pays dont deux d'Afrique centrale, la République centrafricaine (RCA) et la République démocratique du Congo (RDC), la LRA a été l'un des principaux sujets dans l'agenda officiel du 15e sommet ordinaire des chefs d'Etat de la CEEAC. Il y était question de réfléchir aux efforts d'accompagnement de la stratégie de lutte régionale de l'UA et des Nations Unies pour l'élimination de ce mouvement.
De l'avis de Firmin Mbala, l'occasion a donné lieu au Tchad de confirmer son ambition de se positionner comme un leader émergent d'un point de vue absolument sécuritaire, dans une stratégie à moyen et long terme à travers laquelle, après avoir déjà volé avec l'Angola au secours du Congo de Denis Sassou Nugesso, il prête main-forte aujourd'hui à la RCA en assurant la garde rapprochée de François Bozizé.
Pendant ce temps, regrette l'analyste, la RDC, pays le plus peuplé et le plus vaste de la région qui aurait pu sans conteste tenir le rôle de chef de file régional mais devenue extrêmement fragile, poursuit une convalescence dont il n'est pas assuré qu'elle débouchera sur la stabilité tant les divisions aujourd'hui criardes se sont accentuées avec l'élection présidentielle querellée tenue de décembre 2011.
Journée sans journaux pour soutenir Ferdinand Samba
Radio Ndéké Luka Jeudi, 19 Janvier 2012 14:28
Le procès de Ferdinand Samba, directeur de publication du quotidien « Le Démocrate » s’est ouvert ce jeudi 19 janvier 2012, au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bangui. Le journaliste a été arrêté lundi 15 janvier dernier à la suite d'une plainte pour diffamation déposée contre lui par le ministre d’Etat aux Finances, Sylvain Ndoutingaï.
La salle d’audience était pleine à craquer : Professionnels des médias, parents et amis et la défense de ce Directeur de publication ont répondu à l’appel. A la mi-journée de ce 19 janvier 2012, l’audience se poursuivait encore. Il faut juste signaler que le journaliste est défendu par un pool d’avocats dirigé par Me Nicolas Tiangaye.
Toutefois, pour marquer leur soutien à leur confrère, les professionnels des médias de presse écrite ont unanimement, sous la coupe de leur entité, le Groupement des Editeurs de la Presse Privée Indépendante de Centrafrique (GEPPIC), organisé une « journée sans Journaux » à Bangui.
Victor Douvoama, membre du groupement, a déclaré que le mouvement est très suivi et qu’il s’agit d’un « geste allant dans le sens de la réclamation de la libération de Ferdinand Samba ».
Cette « journée sans Journaux » est la seconde action du GEPPIC en faveur de son confrère en prison. Week-end dernier par la voix de son Vice-président Landry Mokokpala et interrogé par Radio Ndeke Luka, le GEPPIC avait déclaré que « nous sommes dans un Etat de droit. Le gouvernement devrait laisser libre cours aux professionnels des médias de faire leur travail. Certes le ministre d’Etat pourrait être lésé quelque part. Toutefois, nous souhaitons une solution négociée qu’une approche judiciaire ». L’entité a de fait exigé la libération pure et simple du Directeur de publication du journal « Le Démocrate ».
Une autre action de soutien en toujours en faveur de ce premier journaliste conduit en prison pour le début de cette année 2012, est celle de l’Observatoire des Médias de Centrafrique (OMCA). Le président de cette organisation a dénoncé dans un communiqué cette arrestation et exigé par la même occasion sa libération.
L’OMCA a condamné « la tendance actuelle des juges qui consiste à arrêter et détenir arbitrairement, les journalistes et directeurs de publication pour les délits de presse, en violation de l’ordonnance n°05.002 du 22 février 2005 relative à la liberté de la communication ». Une ordonnance dépénalisant ces délits.
A titre de rappel, l'affaire a été repoussée à trois reprises à la demande du journaliste et celle de sa défense qui voulait prendre connaissance des pièces du dossier. Mais le président du tribunal a délivré un mandat d'amener et Ferdinand Samba a ensuite été arrêté.
Radio Ndéké Luka Jeudi, 19 Janvier 2012 07:48
L’Observatoire des Medias de Centrafrique (OMCA) en appelle à la sagesse du président de la République, « garant de la cohésion nationale et la paix, de décréter la suppression pure et simple de l’émission « Yé So mo lingbi ti inga ». Dans un communiqué en date du 18 janvier 2012 parvenu à Radio Ndeke luka, l’OMCA estime que cette émission diffusée sur la radio nationale, « ne contribue pas à la concorde nationale ». L’OMCA demande aussi à François Bozizé, d’instruire le ministre de la communication, « pour laisser l’accès des acteurs politiques aux médias d’Etat ».
Il faut rappeler que l’émission incriminée est produite par la direction de la presse présidentielle. Ses animateurs s’en prennent souvent à l’opposition à la presse privée. A plusieurs reprises, cette émission a été dénoncée et le Haut Conseil de la communication a été saisie sans jamais avoir réussi à faire respecter les mesures prises pour faire arrêter l’émission, à défaut, qu’elle se conforme à la déontologie et à l’éthique. Récemment encore, un quotidien paraissant à Bangui, évoquant le contenu de cette émission, qualifiait de radio Centrafrique de « mille collines au service des caciques du KNK (parti au pouvoir) ».
Dans un second communiqué daté du même jour, l’OMCA « dénonce et condamne l’arrestation et la détention de Ferdinand Samba, directeur de publication du quotidien Le Démocrate ». Ce journaliste est détenu depuis une semaine, suite à une plainte pour diffamation du ministre d’Etat centrafricain aux Finances.
Le même communiqué évoque aussi « la tendance actuelle des juges à arrêter et détenir arbitrairement, les journalistes et directeurs de publication pour les délits de presse, alors que l’ordonnance n°05.002 du 22 février 2005 relative à la liberté de la communication a dépénalisé ces délits ».
NDLR : C’est Bozizé lui-même qui a commandité à son escroc DG Zama Javon Papa de la presse présidentielle cette tristement célèbre émission « Yé so é lingbi ti hinga » au cours de laquelle sa fine équipe de griots se permettent de diffamer et d’insulter à longueur de journée les citoyens qui pensent pas comme eux et le KNK donc il est vain et illogique de lui demander de la supprimer l’émission. Les antennes de la radio nationale sont ainsi utilisées uniquement pour des règlements de comptes et la vile propagande politique du seul Bozizé et sa galaxie. L’accès de l’opposition à cette prétendue radio nationale est strictement verrouillé et les personnes qui sont régulièrement insultés et caricaturées au cours de cette chronique politique partisane par les griots de Bozizé ne peuvent naturellement pas leur répondre.
S’agissant du délit de presse dont vient encore d’être victime Ferdinand Samba le directeur de publication du quotidien Le Democrate, on note que ce n’est pas par hasard que c’est toujours les deux caciques du régime, à savoir Francis Bozizé et Sylvain Ndoutingai, qui commandite les arrestations de journalistes et responsables de journaux de Bangui alors que le régime prétend avoir dépénalisé les délits de presse.
Radio Ndéké Luka Jeudi, 19 Janvier 2012 09:08
Malgré l’arrestation de trois membres de son Mouvement, « l’UFDR est partie prenante au processus du DDR et n’a jamais dit qu’elle se retirait de ce processus ». Un communiqué signé de Damane Zakaria, chef de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement et daté du 18 janvier 2012 déclare que « contrairement aux propos qu’on lui prête, l’UFDR n’a jamais dit qu’elle se retirait de ce processus ».
Au demeurant, Damane Zakaria a confirmé cette position dans un entretien accordé à Radio Ndeke Luka à Bangui.
Le responsable de l’UFDR se demande tout de même si les arrestations opérées dans ses rangs et concernant des acteurs principaux du DDR, ne marquent pas « un coup d’arrêt du processus dans la mesure où le vice-président du comité de pilotage et président d’un des Mouvements politico-militaires désigné par tous les groupes armés, ne peut plus faire le travail qui lui est demandé. De même, la mise à l’écart du Colonel Abdel Kader Kalil qui représente et agit au nom de l’UFDR au comité de pilotage du DDR ne constitue-t-elle pas la mise à l’écart de fait de la poursuite de ce processus ?»
L’UFDR se dit toutefois sereine et confiante suite aux arrestations de Jean-Jacques Demafouth, Gontran Herbert-Ndjono Naba, député de Birao II, Mahamat Abrass, ancien député et du Colonel Abdel Kader Kalil, tous membres de son Mouvement. « Ces gens ont été arrêtés sur la base d’informations données par ceux-là mêmes qui ont certainement intérêt à créer la psychose pour conserver leurs avantages. Nous sommes sûrs qu’après avoir constaté le caractère infondé de ces accusations…nos camarades vont être libérés »
Le communiqué s’achève par une interrogation : « d’où vient cette histoire rocambolesque ? Nous pensons que le chef de l’Etat est en train d’examiner ce dossier et nos camarades seront libérés ».
NDLR : Zakaria Damane a été fabriqué, financé et massivement armé par Bozizé pour servir de supplétif au Faca dans les préfectures de la Vakaga, le Bamingui-Bangoran et la Haute-Kotto. Ce n’est donc pas étonnant que l’arrestation de ses éléments lui apparaisse comme un grosse incohérence et une anomalie de la part de Bozizé. On attend de voir si ce dernier répondra favorablement à l’attente d’une prochaine libération des prisonniers exprimée ici par Damane dont la complicité avec Bozizé apparaît de manière évidente dans ces propos ici rapportés.
Radio Ndéké Luka Jeudi, 19 Janvier 2012 14:37
« Il n’y a pas de fusion, il n’y a pas de ralliement, c’est une plaisanterie, et c’est très mauvais ». C’est en ces termes que Mouammar Bengué Bossin, leader de la mouvance du défunt président Ange-Félix Patassé a réagi ce 19 janvier 2012, sur les ondes de Radio Ndeke Luka. Il conteste ainsi la fusion annoncée week-end dernier par l’actuel président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) Martin Ziguélé entre les 2 tendances.
Selon Mouammar Béngué Bossin, « une fusion digne de ce nom fait toujours appel à une négociation sanctionnée par la signature d’un acte officiel et rendu public entre les 2 parties en présence. Si celle-ci s’avère vraie, Martin Ziguélé n’a qu’à publier la liste dument signée des 105 candidats de la mouvance Patassé aux dernières législatives ».
Signalons que la fusion avait concerné une centaine de militants membres de la mouvance Patassé du 3ème et 5ème arrondissement de la ville de Bangui.
Martin Ziguélé, avait indiqué que l’«objectif de cette fusion a été la réconciliation. C’est un grand jour à marquer d’une pierre blanche dans la marche du MLPC vers la réunification ».
Notons que cette fusion contestée a eu lieu après plus de 8 ans de division relative à la chute du défunt ex-président Ange-Félix Patassé, chassé au pouvoir depuis 15 mars 2003, par l’actuel Chef de l’Etat François Bozizé.
NDLR : Si le terme de fusion qui a été utilisé pour parler de cette cérémonie de retour au MLPC de plus d’une centaine de militants qui ont cru rejoindre le défunt président Patassé lors de la campagne électorale de 2011 peut paraître impropre, il n’en demeure pas moins évident que plusieurs ex-militants du MLPC des 3ème et 5ème arrondissements de Bangui ont bien décidé de regagner le bercail du parti dirigé désormais par Martin Ziguélé. De nombreux ex-militants patassistes d'autres arrondissements expriment massivement et spontanément leur intention de regagner le MLPC de Martin Ziguélé et le même genre de cérémonie se déroulera dans ces autres arrondissements et dans tout le pays dans les prochains.
Les ex-militants du MLPC de la mouvance du candidat indépendant Patassé sont à présent libres de regagner tous les partis politiques de leur choix sans subir les foudres d’un Bengué-Bossin dont on attend toujours la création annoncée du parti politique. Ce genre d’agitation ne peut qu’apporter de l’eau au moulin de la bozizie qui ne peut que profiter des querelles byzantines de l’opposition pour mieux s’agripper au pouvoir alors que tout l’effort devrait plutôt être consacré à la combattre énergiquement.
Personne n’a parlé de fusion du MLPC avec la mouvance de Bengué-Bossin. Une chose néanmoins est sûre. Patassé n’est plus et personne n’a le monopole de son héritage pas plus que sa mémoire ne doit être utilisée comme fonds de commerce par tous ceux dont le seul objectif et le combat est uniquement d’exister.
COMMUNIQUE FINAL SANCTIONNANT LES CONCLUSIONS
DE LA REUNION DU 11 JANVIER 2012 RELATIVE AU DIALOGUE PUBLIC-PRIVE AU CONGO.
Les Représentants des Syndicats Patronaux, des Ordres Nationaux Professionnels et des Entreprises du Secteur Privé National du Congo suivants :
Ø Union Patronale et Interprofessionnelle du Congo (UNICONGO),
Ø Confédération Générale du Patronat du Congo des PME/PMI/PMEA/PMEF (COGEPACO),
Ø Syndicat Patronal des Boulangers et Pâtissiers du Congo,
Ø Syndicat des Transporteurs en Commun (UETC),
Ø Syndicat Libre des Employeurs & Employés du Transport en Commun,
Ø Fédération Congolaise des Associations Professionnelles des Artisans et Métiers (FECAPAM),
Ø L’Ordre des Architectes du Congo,
Ø L’Ordre National des Avocats du Congo,
Ø L’Ordre National des Médecins,
Ø L’Ordre des Pharmaciens du Congo,
Ø Association Professionnelle des Assurances du Congo (ASPACO),
Ø Association des Femmes Chefs d’Entreprises,
Ø Union Professionnelle des Banques,
Ø Union des Grossistes et Distributeurs de Boissons (UGB),
Ø Union Nationale des Commerçants du Congo,
Ø Maison de la Femme Entrepreneur (MAFE).
Réunis ce jour, 11 Janvier 2012 dans la Salle de Conférence de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Brazzaville, sous la Présidence de Monsieur Paul OBAMBI, Président de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires du Congo, Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Brazzaville, en présence de Madame Lydie OBOA, Secrétaire Permanente du Haut Conseil du Dialogue Public-Privé.
L’ordre du jour a porté essentiellement sur le Dialogue Public-Privé et ses modalités d’application.
Prenant la parole, le Président Paul OBAMBI a d’abord insisté sur le respect :
v Du Décret N° 2011-258 du 25 Mars 2011 portant création, attribution et organisation du Haut Conseil du Dialogue Public-Privé par son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Denis SASSOU NGUESSO.
v L’Observation scrupuleuse du plan d’action pour l’amélioration de l’environnement des Affaires au Congo, document de la Commission de l’Union Européenne dont le Décret N° 2011-259 du 25 Mars 2011 portant approbation du plan d’action pour l’amélioration de l’environnement des Affaires, signé du Président de la République du Congo, confirme son application.
Après débats contradictoires et fructueux, afin de prévenir la représentation devenue chronique des Hommes d’Affaires sans Affaires, théâtralistes de tout bord, nationaux et internationaux, les Représentants des Syndicats Patronaux, Organisations Professionnelles, Chefs d’Entreprises ont décidé :
1. L’annulation pure et simple de la liste des Représentants qui composent l’actuelle Plate-forme du Secteur Privé jugée non représentative, illégale et non légitime
2. De dresser la liste des Organisations Patronales Légales, crédibles, qui seront retenues à la Plate-forme du Secteur Privé National.
3. Chaque Organisation présentera son Représentant à la Plate-forme du Secteur Privé, le Secteur Privé étant désormais structuré, il n’est plus autorisé aux Représentants des Syndicats Patronaux et Associations Professionnelles de parler au nom et pour le compte du Secteur Privé. Les dirigeants des Syndicats Patronaux et Associations Professionnelles n’ont le droit que d’engager leurs adhérents.
4. Le Président de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires du Congo, Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Brazzaville, après contrôle et vérification, transmettra au Ministre d’Etat, Ministre du Développement Industriel, Chargé de la Promotion du Secteur Privé National cette liste pour application.
Il convient de souligner que les débats se sont déroulés dans un climat de parfaite compréhension mutuelle et de solidarité patronale très appréciable.
Débutée à 10H30, la réunion a pris fin à 13H30.
Fait à Brazzaville, le 11 janvier 2012
Pour l’Assemblée Générale du Secteur Privé National,
Le Rapporteur,
Pascal ITOUA.
Lu pour vous dans le bihebdomadaire « La Semaine Africaine » N° 3159 du Mardi 17 Janvier 2012
Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers de Brazzaville
Paul OBAMBI S’insurge contre l’imposture dans le secteur privé congolais
Dans le cadre de la mise en place d’une plateforme du secteur privé, Paul OBAMBI, président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des métiers de Brazzaville a fait, ce mercredi 11 Janvier 2012, au siège de ladite Chambre une communication importante à l’endroit des vice-présidents de la Chambre de Commerce, des responsables des associations patronales et des groupements professionnels. Paul OBAMBI a saisi cette opportunité pour clarifier la situation du secteur privé congolais, pour aller en ordre au dialogue secteur privé -secteur public qui pointe à l’horizon. Il a fait cette communication en présence de Mme OBOA, qui représentait le Ministère de l’Industrie et chargé du secteur privé.
Face à l’échéance du dialogue avec l’Etat, le secteur privé s’est retrouvé, pour ne pas y aller en rang dispersé et mettre de l’ordre dans ses rangs. On doit, en effet, savoir qui est du secteur privé et qui ne l’est pas, pour éviter l’amalgame. « Tel que l’a décidé la loi au Congo, avec quelques textes d’application, à savoir le décret signé par le président de la République, le secteur privé méritait cette clarification, parce que la loi existe. Celle qui a mis en place le secteur privé, la Chambre de Commerce et qui a désigné la Chambre de Commerce de Brazzaville comme étant une interface entre le secteur privé et le secteur public », a-t-il rappelé.
Mais Paul OBAMBI a bien reprécisé les choses. « Suivant cette loi et ses textes d’application qui sont les décrets, la Chambre de Commerce de Brazzaville est la Chambre nationale du Congo. Donc, celui qui est président de la Chambre de Commerce de Brazzaville est, d’office, président de la Chambre nationale de Commerce » a-t-il rappelé.
Le président de la Chambre de Commerce a relevé, en substance, que le secteur privé au Congo n’est pas constitué seulement des syndicats patronaux, « parce que nous avons constaté qu’il y a, d’une part, l’amalgame, d’autre part, une forfaiture en ce qui concerne le secteur privé », a-t-il indiqué. Et comme pour enfoncer le clou, il a insisté sur ce propos. » Je vous le répète : le secteur privé n’est pas constitué seulement des syndicats patronaux. Les syndicats patronaux connus au Congo sont Unicongo, Cogepaco. Les autres ne doivent, désormais, parler qu’au nom de leurs membres, mais pas au nom su secteur privé ; c’est interdit ; c’est prohibé », a-t-il martelé.
Déterminé à mettre de l’ordre dans le secteur privé national, Paul OBAMBI voudrait qu’un chef d’entreprise soit réellement à la tête d’une entreprise. « On est chef d’entreprise quand on a une entreprise. Il y a trop d’amalgames au Congo. Nous voyons ça et là, ceux qui créent des organisations qu’ils appellent comme ils entendent « haut conseil de ceci », haut conseil de cela ». Il faut arrêter cette pagaille », a-t-il dit. C’est pourquoi, il s’est insurgé contre l’imposture dans le secteur privé national où certaines personnes se passent pour des interlocuteurs du secteur privé. II en appelé à la vigilance, pour « démasquer », selon lui, les « infiltrés » qui se comportent ainsi.
Le président de la Chambre de Commerce a relevé que le dialogue dont on parle, aujourd’hui, est l’initiative de la Chambre de Commerce. « Nous avons demandé ce dialogue avec l’aide des bailleurs de fonds et nous l’avons obtenu. Pour cela, nous remercions le président de la République et le Gouvernement de la République, pour avoir accédé à nos doléances. Mais, faisons bon usage de ce cadre de dialogue, pour qu’il n’y ait pas l’imposture et les infiltrés », a-t-il souligné.
Mais, qui est infiltré, qui joue l’imposture ? Réponse claire de Paul OBAMBI : « C’est celui qui n’est pas chef d’entreprise et qui veut parler au nom du secteur privé. Vous qui êtes journalistes, posez lui la question : quel est son chiffre d’affaires annuel ? ».
Comme quoi, on a vraiment tout compris.
Pascal-Azad DOKO