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Bangui, 26 Janvier 2012
Bangui : Le Comité de pilotage du DDR regrette l’interpellation de certains de ses membres
Le comité de pilotage du programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants (DDR) regrette la situation politique et sécuritaire actuelles, qui ont conduit à l’interpellation de son premier vice-président Jean Jacques Démafouth et Abdel Kader Kalile.
Ce regret est exprimé dans un communiqué de presse signé de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique et présidente dudit comité, Margaret Vogt, publié mercredi à Bangui à l’issue d’une réunion.
Pour la présidente du comité de pilotage du DDR, « cette situation risquerait de compromettre les efforts déjà réalisés et de ceux qu’il convient d’entreprendre pour consolider un processus qui demeure très fragile ».
A cet effet, le comité de pilotage « souhaite vivement qu’une issue soit trouvée le plus rapidement possible afin de restaurer la confiance parmi tous les membres du comité, et ceci conformément aux lois et règlements en vigueur de la République », tout en réitérant sa détermination à poursuivre les efforts de mobilisation des ressources, gage de la réussite du processus DDR.
Par ailleurs, une coordination nationale chargée de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de réinsertion a été mis en place. Il s’agira d’une part de concevoir une stratégie de réinsertion individuelle ou à travers les projets de relèvement communautaire dans les zones où le désarmement et la démobilisation ont déjà eu lieu, et d’autre part sur la réinsertion.
Le comité affirme prendre acte de la volonté exprimée par les leaders des mouvements politico-militaires de poursuivre leur engagement en faveur du processus. Il se félicite des efforts fournis par les différents acteurs et qui ont permis de franchir les étapes de vérification, de désarmement et de démobilisation d’une grande partie des ex-combattants, notamment ceux de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) basés dans les préfectures de L’Ouham-Péndé et l’Ouham.
Radio Ndéké Luka Jeudi, 26 Janvier 2012 12:59
Le Comité de Pilotage du programme de Désarmement Démobilisation et de Réintégration (DDR) en République Centrafricaine regrette la situation politique et sécuritaire actuelle qui a conduit à l’interpellation de deux de ses membres, dont son Vice-président Jean-Jacques Demafouth. Cette arrestation compromet le processus DDR en cours. Toutefois, le comité entend poursuivre ses activités jusqu’au bout.
C’est la substance d’un communiqué de presse rendu public le 25 janvier 2012 à Bangui, par le comité de pilotage DDR à l’issue d’une réunion tenue la veille. La réunion a regroupé les représentants du Gouvernement, des groupes politico-militaires, des Nations Unies, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la France, de la Banque Mondiale et de la MICOPAX.
Il s’agit d’une réaction intervenue 20 jours après l’arrestation du chef de file de l’ex-rébellion de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD). Ce dernier croupit encore dans les locaux de la Section de Recherches et d’Investigation (SRI).
Selon ce communiqué diffusé par Radio Ndeke Luka et signé par Mme Margaret Vogt du Binuca (Bureau des Nations Unies en Centrafrique), « cette situation risquerait de compromettre les efforts déjà réalisés ainsi que ceux qu'il convient d'entreprendre pour consolider un processus qui demeure très fragile dans le pays ».
Le même communiqué indique que, « respectueux de la souveraineté de la RCA et soucieux de la nécessité de maintenir la sécurité et la paix dans l’ensemble du pays, le Comité de Pilotage souhaite vivement qu’une issue soit trouvée le plus rapidement possible, afin de restaurer la confiance parmi tous les membres du Comité. Et, ceci conformément aux lois et aux règlements en vigueur de la République et entend poursuivre son appui au processus DDR ».
« La volonté du Comité de Pilotage est que le processus DDR se poursuive comme initialement prévu dans l’ensemble du pays, afin de contribuer à consolider définitivement la paix sur toute l’étendue du territoire national. Les membres ont décidé de poursuivre les efforts en vue de la mobilisation des ressources, gage de la réussite du processus DDR en République Centrafricaine », a souligné ledit communiqué.
En attendant la poursuite de ces opérations, toujours selon le communiqué, « le Comité de Pilotage a mis en place une Coordination Nationale chargée de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Réintégration portant, dans un premier temps, sur la Réinsertion individuelle ou à travers les projets de relèvement communautaire dans les zones où le désarmement et la démobilisation ont déjà eu lieu et, dans un second temps, sur la Réintégration ».
A titre de rappel, l’ex-ministre de la Défense centrafricaine a été arrêté avec Herbert Gotron Djono-Ahaba et Mahamath Abrass respectivement députées entrant et sortant de Birao II.
Le pouvoir de Bangui les accuse de porter atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.
NDLR : Les termes diplomatiques très pesés de ce laborieux communiqué cachent à peine l’inquiétude du comité de pilotage du DDR et font clairement ressortir sa désapprobation du triste sort que les autorités de Bangui font au vice-président dudit comité Jean-Jacques Demafouth et ceux de l’UFDR qui ont été arrêtés en même temps que lui.
On ne peut s’empêcher de noter la multiplication des accusations fantaisistes portées par certains dignitaires du pouvoir en place contre certaines citoyens, en particulier les journalistes ainsi que des procès arbitraires sur la base des dossiers vides depuis que l’ex-procureur de la République du tribunal de grande instance de Bangui en service commandé, Firmin Findiro est devenu ministre de la justice.
Dans cette affaire Demafouth, il est fort à craindre que Bozizé et son bras judiciaire Findiro ne soient décidés à lui faire boire le calice jusqu'à la lie quand bien même les charges contre lui de nature à prouver l'atteinte à la sûreté de l'Etat comme on le prétend, seraient sans fondement sérieux. On croirait la RCA revenue à la triste et sombre ère bokassienne où ce type de chef d'accusation était non seulement monnaie courante mais aussi et surtout synonyme d'exécution automatique des prétendus coupables.