RCA: mort d'un casque bleu de la Minusca à Bangui, une enquête est ouverte
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 4 juin 2020 16:20
Le gouvernement centrafricain et la Minusca ont ouvert deux enquêtes distinctes pour déterminer les causes et les circonstances du décès de Evariste M'penga Hitfa, retrouvé mort à sa résidence dans le 1er arrondissement de Bangui le 02 juin 2020. L'annonce a été faite par Vladimir Montéiro, Porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique.
Evariste M'penga Hitfa est un officier de police principal exerçant en Centrafrique comme instructeur sous le drapeau onusien. De nationalité camerounaise, il a été déployé en République Centrafricaine en 2018 où il a participé à la formation des policiers centrafricains avec l'appui de la Minusca.
Alors que des rumeurs lient sa mort soudaine au Covid-19, la Minusca et le gouvernement centrafricain cherchent encore les causes exactes de la disparition de cet officier de police camerounais.
"Nous sommes en quête des raisons de la mort de notre collègue et les causes précises font l'objet de double enquêtes des services de la Minusca et centrafricain" a indiqué Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.
En attendant la conclusion de l'enquête et des médecins légistes, l'heure est à la pensée pour sa famille. Le porte-parole de Minusca présente les condoléances de son institution au gouvernement camerounais ainsi qu'a sa famille biologique.
"Nous présentons nos condoléances à la famille du défunt et aux Camerounais. Dès que les résultats des enquêtes seront disponibles, nous les communiquerons" a ajouté le porte-parole de la Minusca.
Entre temps, côté centrafricain, aucune communication officielle n'est encore faite sur l'enquête ouverte.
Bangui: l'accès aux services de l'hôpital communautaire désormais conditionné au port du masque
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 4 juin 2020 16:57
En application de nouvelles mesures édictées par les autorités dans le contexte de la lutte contre le nouveau coronavirus, le Centre hospitalier universitaire communautaire de Bangui reconsidère les conditions d'accès à ses services. Désormais, malades, parents, accompagnateurs et autres visiteurs doivent obligatoirement porter un cache-nez avant d'entrer dans la concession de cet hôpital.
La mesure est entrée en vigueur depuis le 02 juin 2020. Malades et visiteurs se sont heurtés à une nouvelle réglementation à l'entrée de l'hôpital où le port du masque est devenu obligatoire. Cette nouvelle mesure intervenue en lien avec les consignes de port du masque obligatoire dans les lieux publics et transports en commun, n'est pas vue d'un bon œil par certains usagers de ce centre hospitalier. Les agents de sécurité et même le personnel médical dont le directeur de l'hôpital ont fait l'objet d'injure de la part de certains remontés qui ne croient pas encore à l'existence du Covid-19 en Centrafrique, et qui se sont vus bloqués à l'entrée.
Cette réaction brutale et impertinente a fait réagir les responsables de l'hôpital, expliquant qu'il s'agit d'une mesure visant à protéger la population et à contrer la propagation de cette infection pulmonaire respiratoire.
" Tout ce que nous sommes en train de faire, c'est pour une bonne cause pour limiter la propagation de cette pandémie dès lors qu'on monte en pic et ce n'est pas un bon signe pour le pays. C'est pourquoi le gouvernement a pris ces mesures et il faudrait que le centrafricain le sache et c'est pour le protéger" a expliqué Abel Assaye, directeur de l'hôpital Communautaire.
Désormais, sans avoir porté un cache-nez, aucun malade ou visiteur n'est admis dans l'enceinte de l'hôpital à l'exception des urgences.
" A l'hôpital, le port de masque est obligatoire pour le personnel de santé et de ce fait, tous ceux qui entrent ici sont tenus de porter un masque et le principe nous l'avons décidé maintenant. Pour entrer à l'hôpital, il faut porter un masque quelque soit son genre. L'idéal est que le centrafricain se protège" a insisté Abel Assaye.
Avec 4 morts, 23 guéris et 1288 malades du Covid-19 ce 04 juin 2020, la République centrafricaine devient dangereusement l'un des pays subsahariens, les plus touchés par cette épidémie. La montée du taux de contamination s'explique d'une part, par l'augmentation du nombre de dépistage, d'autre part, par le non respect des mesures barrières édictées.
RCA-Tchad: Abdoulaye Miskine ne sera pas extradé en République centrafricaine
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 4 juin 2020 15:54
Arrêtés en octobre 2019 au sud du Tchad, proche de la frontière centrafricaine, Martin Koumtamandji alias Abdoulaye Miskine et trois de ses compagnons sont détenus depuis plusieurs mois dans la capitale tchadienne. Placé sous mandat de dépôt au Tchad, le chef rebelle centrafricain ne sera pas extradé vers la Centrafrique, suite à l'opposition du Tchad. Toutefois, les autorités judiciaires centrafricaines indiquent qu'elles ne mettront pas fin à la poursuite déjà déclenchée par la RCA.
Suite à son arrestation en octobre 2019 à Tissi, dans le Sud-est du Tchad, Martin Koumtamandji alias Abdoulaye Miskine, leader du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), ne sera pas extradé vers la République centrafricaine. Accusé d'avoir commis des crimes sur le sol tchadien, le chef rebelle, placé sous mandat de dépôt et incarcéré à N’Djamena doit devoir répondre des crimes présumés qu'il aurait commis sur le sol Tchadien, car reconnu comme citoyen tchadien par les autorités du Tchad.
En substance, le Tchad a opposé une fin de non recevoir à la demande des autorités centrafricaines qui, il y a quelques mois, sollicitaient l'extradition de Abdoulaye Miskine. Selon les autorités tchadiennes, le présumé est un ressortissant tchadien qui a commis des infractions au Tchad. Et face à cette situation, il ne peut être extradé vers un autre pays avant qu'il ne soit jugé. Par ailleurs, les responsables judiciaires du Tchad affirment qu'une information judiciaire a été ouverte après son déferrement devant le parquet.
"Les autorités judiciaires tchadiennes nous ont opposé une fin de non-recevoir, soutenant que Abdoulaye Miskine est un sujet tchadien qui a commis des crimes sur le territoire tchadien. Et donc de ce fait, elles ne peuvent l'extrader avant qu'il ne soit jugé. C'est suite à cela, qu'il a été déféré devant le parquet et le parquet a décidé de l'ouverture d'une information judiciaire" affirme Alain Gbazialé, Directeur général des services judiciaires.
Pour les autorités centrafricaines, déterminées à mettre la main sur le chef rebelle, même s'il est jugé au Tchad, cela ne mettra pas fin à la poursuite judiciaire déjà déclenchée par la République centrafricaine.
"Abdoulaye Miskine va être jugé au Tchad pour les faits commis au Tchad. Mais pour les faits commis sur le territoire centrafricain, il reste poursuivi par les autorités judiciaires centrafricaines. Cela veut dire que s'il venait à être condamné au Tchad, à l'issue de sa peine, s'il se retrouve sur le sol centrafricain, il sera appréhendé pour répondre de ses actes devant les instances judiciaires centrafricaines" a ajouté Alain Gbazialé.
Abdoulaye Miskine, chef rebelle et leader du groupe armé FDPC fait l’objet d’un mandat d’arrêt décerné par le juge d’instruction le 5 août 2019. Il est soupçonné pour multiples infractions, notamment, association de malfaiteurs, crimes contre l’humanité, rébellion et vols qualifiés.