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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 00:20
Nouvelles nationales sur RNL
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CPI la Cour confirme la détention de Ali Kushayb arrêté en RCA

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 9 juin 2020 16:27

 

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé ce mardi 09 juin 2020 avoir détenu Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, alias Ali Kushayb. Recherché depuis 2007 par la justice internationale, l'homme accusé de crime contre l'humanité et crime de guerre au Darfour au Soudan, s'était rendu volontairement aux autorités judiciaires de la RCA.

Ali Kushayb a été transféré tôt ce mardi matin à la CPI en toute discrétion par les autorités centrafricaines. L'homme s'était volontairement rendu à la justice le dimanche 7 juin 2020 à Birao, ville de l'extrême Nord-est centrafricain, frontalière avec le Soudan.

Dans un communiqué publié aussitôt après sa détention, la CPI a remercié les autorités centrafricaines, françaises, tchadiennes et de la Minusca pour leur soutien et coopération lors de l'arrestation, la remise et le transfert de M. Kushayb à la cour.

Qui est Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, alias Ali Kushayb?

De nationalité soudanaise, Ali Kushayb né vers 1957, serait un des membres les plus éminents de la hiérarchie tribale de la localité de Wadi Salih, qui faisait partie des forces de défense populaire, aurait eu sous ses ordres, des milliers de miliciens Janjaouid d'août 2003 à mars 2004. Il aurait mis en œuvre la stratégie anti-insurrectionnelle du gouvernement soudanais qui a également abouti à la commission de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Darfour (Soudan).  

Il était perçu comme "l'intermédiaire" entre les dirigeants des miliciens Janjaouid de Wadi Salih et le gouvernement soudanais. Ali Kushayb aurait aussi personnellement participé à certaines des attaques lancées entre août 2003 et mars 2004 contre des civils, attaques qui ont pris pour cible les villes de Kodoom, Bindisi, Mukjar et Arawala et lors desquelles ont été commis des meurtres de civils, des viols, des tortures et d'autres traitements cruels; il aurait donc commis conjointement avec d'autres, les crimes susmentionnés.

En 2007, la CPI a délivré 2 mandats d'arrêt à son encontre et d'Ahmad Harun qui lui, n'est pas encore détenu par la cour. Ce mandat d'arrêt délivré le 27 avril 2007 visant Ali Kushayb, énumère 50 chefs d'accusations dont 22 de crimes contre l'humanité et 28 de crimes de guerre.

Selon la CPI, "la première comparution de M. Kushayb devant la Chambre préliminaire II aura lieu dans les meilleurs délais".

Dans le contexte de cette enquête, cinq (5) mandats d'arrêts sont toujours en vigueur  à l'encontre de Messieurs Harun, Al Bashir, Banda et Hussein.

 

 

Centrafrique: la base des USMS de Bouar visée par une attaque des 3R

 

https://www.radiondekeluka.org  mardi 9 juin 2020 16:42

Les habitants de la ville de Bouar dans la Nana-Mambéré, se sont réveillés ce matin du 09 juin 2020 avec des détonations d’armes lourdes et légères. En effet, il s’agit d’une attaque lancée par les éléments des 3R de Sidiki Abbas contre le Centre de formation des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) proche du village Wanti-Guira à 8kilomètres de Bouar. Attaque repoussée par les Forces armées centrafricaines, appuyées par les casques bleus de la Minusca.

Quelques jours après son retrait du cadre de l’accord de paix et de réconciliation, signé à Khartoum, le 06 février 2019, le groupe armé des 3R décide de reprendre les hostilités. Le mouvement a lancé, à l’aube de ce 09 juin 2020 vers 02 heures, une offensive qui a visé le Centre de formation des Unités spéciales mixtes de Bouar. Après quelques heures d’échanges de tirs, les assaillants ont été repoussés par les Forces armées centrafricaines appuyées par les casques bleus de la Minusca et Bouar est sous contrôle des forces légales. Les activités dans la ville demeurent cependant paralysées et quelques habitants, proches de ce Centre de formation, ont quitté leurs domiciles par crainte de nouvelles offensives.

Entretemps, aucun bilan n'est pour l’instant disponible. Les responsables de la zone de défense du nord-ouest se réservent encore de tout commentaire. D’après des informations recueillies auprès des services de sécurité de la localité, plusieurs armes, munitions et autres effets de guerre, ont été saisis à l’issue des combats. Les autorités de Bouar saluent la bravoure des éléments des Forces armées centrafricaines qui, en plus de leur rapidité dans la contre-offensive, ont poursuivi les assaillants dans leur coin de retranchement, pour saisir plusieurs armes et munitions. Par ailleurs, ces forces de défense ont également mis la main sur divers moyens de communication (téléphones, Talky walky, dictaphones) au cours de cette contre-offensive.

"Vers trois heures du matin, des éléments des 3R ont attaqué la base des USMS, proche du village Wanti-Guira. Les populations, prises de peur et de panique par ces détonations d’armes lourdes et automatiques, ont fui vers le centre-ville de Bouar. Tout d’abord, je loue le courage de nos forces de défense et de sécurité qui, lors du retrait des assaillants, les ont poursuivis dans leur coin pour s’emparer de plusieurs armes, munitions et autres effets militaires. Je demande au gouvernement de mettre les moyens à la disposition de nos FACA afin de protéger la population" affirme Benjamin Kaïgama, député de Bouar 2.

Cette offensive surgit près d’un mois après le retour dans le maquis, du leader des 3R Sidiki Abbas après s’être extirpé du cortège du ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, le 13 mai 2020 à Baboua, dans la Nana-Mambéré. Dans une déclaration du mouvement, signée le 29 mai 2020 à Besson dans la préfecture de la Nana-Mambéré, il a dénoncé des menaces de mort à l’endroit de son chef. Le 05 juin 2020, le groupe armé signataire de l'accord de paix du 6 février 2019, a annoncé son retrait de cette entente politique.

Ni le gouvernement, ni la Minusca n’ont pour l’instant réagi officiellement à  cette attaque qui aurait coûté la vie à plus d'une vingtaine de combattants 3R.

 

 

Soudan-Centrafrique: Le chef de milice d'Ali Kushay livré à la CPI pour les crimes au Darfour

 

 

mardi 09 juin 2020 - 17:05

 

Ali Kushayb

Recherché depuis 2007 par la justice internationale, le chef de milice d’Ali Kushayb a été transféré à la Haye pour des crimes de guerre au Darfour au Soudan.

Ali Mohamed Ali Addelraman, alias Ali Kushayb a été transféré discrètement à la Cour pénale internationale, à la suite de son arrestation en Centrafrique.

 Ali Kushayb s’était rendu à la justice le 7 juin à Birao, une ville de l’extrême nord-est de a Centrafrique , proche de la frontière avec le Soudan.

 Il était recherché depuis 2007 par la justice internationale pour des crimes au Darfour qui ont fait 300.000 morts et trois millions de déplacés 

 

 

RCA/Covid-19: le silence des autorités concernant la réouverture des classes inquiète les élèves et leurs parents

 

https://www.radiondekeluka.org lundi 8 juin 2020 18:05

 

Fermées le 26 mars 2020 en respect des mesures édictées par les autorités pour contrer la progression du nouveau coronavirus, les portes des écoles centrafricaines restent encore fermées à ce jour. Plus de 2 mois après cette mesure et face au mutisme des autorités, l'inquiétude gagne les élèves et leurs parents. Ceux qui sont en classe d'examens sont particulièrement inquiets et se demandent à quand la réouverture des classes?

Le nouveau coronavirus découvert dans la région de Wuhan en Chine, en décembre 2019, a touché la République centrafricaine le 14 mars 2020. Vu sa fulgurante propagation et le danger que représente ce fléau, le gouvernement centrafricain, à l’instar des autres nations du monde, a mis en place le 26 mars 2020, des dispositions sanitaires afin de contenir sa propagation. Parmi ces mesures, la fermeture temporaire de tous les établissements d’enseignement publics et privés. Cependant plus de deux mois plus tard, la progression de cette pandémie réduit les possibilités d'organisation des examens de fin d'année.

L'inquiétude est très grande pour ceux qui doivent passer le concours d'entrée en 6e, le Certificat d'Enseignement du Fondamental 1 (CEF1), le Brevet des Collèges (BC) et le Baccalauréat. Certains élèves rencontrés dans la capitale, déplorent la montée de la pandémie et craignent en même temps de rater les examens cette année.

"J’ai envie de retourner à l’école pour passer mes examens, car rester à la maison, c’est pas bien. Au début, c’était intéressant parce qu’on pouvait assimiler certains cours qu’on ne comprenait pas. Maintenant qu’on a compris les cours, on veut repartir en classe" affirme un élève de la classe de 3e.

"C’est très triste parce que les responsables chargés de l’éducation n’y pensent même pas. Je m’inquiète pour l’avenir ; je ne sais si nous pourrons composer le Baccalauréat cette année" s'inquiète un autre élève de la terminale.

Face à cette difficulté, certains parents décident d’embaucher un instructeur à domicile pour encadrer leurs enfants en classes d’examen. Ils se disent très inquiets de l’avenir de ces enfants.

"Dans notre famille, nous avons embauché des professeurs pour ne pas que les enfants perdent le niveau d’instruction pendant cette crise. C’est vraiment malheureux. Le développement de ce pays dépend de l’éducation de ces enfants. Mais lorsque ces enfants sont à la maison, et que les décideurs ne pensent pas à leur éducation, c’est vraiment déplorable" dénonce Natacha Piamalé, une mère de famille appelant le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire à "chercher des palliatifs pour ceux qui sont en classes d’examens."

Alors que l'inquiétude monte parmi les élèves et leurs parents, au ministère de l'Enseignement primaire et secondaire, personne ne souhaite s'exprimer sur ce sujet, malgré les multiples tentatives de la part de Radio Ndeke Luka. Certains responsables parlent d'une affaire politique, rejetant la balle les uns dans le camp des autres. N'eut été la pandémie de Coronavirus, les examens blancs auraient été déjà organisés et les élèves des classes intermédiaires, en vacances.

 

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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 00:13
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : les FACA repoussent une attaque de 3R dans l’Ouest du pays

 

BOUAR, 09 juin 2020 (RJDH)---Les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont repoussé une attaque des combattants rebelles de 3R, déclenchée tôt ce matin, contre la base des Unités Spéciales Mixte de Sécurité (USMS) de Wantiguira située à 12 kilomètres de la ville de Bouar.

Les hostilités ont été déclenchées tôt ce matin par les combattants rebelles de 3R de Sidiki Abbas, qui avait annoncé la semaine dernière qu’il suspendait sa participation à l'accord de paix. « Il s’agit d’une attaque coordonnée menée sur deux fronts par des combattants rebelles de 3R d'Abass Sidiki. L'attaque a été repoussée par les éléments des FACA », nous rapporte un officier des FACA.

Au cours de riposte des FACA aux assauts des rebelles, « des armes récupérées ce mardi lors de l'attaque du camp des USMS de Bouar par les éléments de 3R de Sidiki Abass », précise cet officier.

Du côté de la MINUSCA, une réunion de crise a été convoquée par les autorités avec la MINUSCA, fait savoir Vladimir Monteiro. « Le bilan de cette attaque fait état d’une dizaine de cas de blessures légères dans les rangs des forces des USMS et il y aurait des pertes en vies humaines du côté des assaillants », ajoute-t-il.

C’est depuis quelques jours que le mouvement 3R menait des attaques coordonnées dans la région de la Nana-Mambéré.

Vianney Ingasso

 

 

Centrafrique : présence accrue des hommes armés signalés à Markounda dans le nord du pays

 

MARKOUNDA, 08 Juin 2020 (RJDH) --- Les autorités locales de Markounda dans l'Ouham s'inquiètent de la présence des hommes armés qui renforcent leur position dans la région. Cette présence, selon des autorités locales, impacte négativement les activités socio-économiques de la région.

De sources locales, a-t-on appris, les braquages à main armée et le rançonnage au niveau des multiples barrières installées par ces groupes armés émaillent le quotidien des citoyens de Markounda et ses périphéries.

Une autre source bien indiquée, a confié au RJDH que cette situation a négativement impacté les activités socioéconomiques dans cette partie du pays. « Les commerçants font l’objet de rançonnage », témoigne-t-elle, avant de relever que, « tout passage est monnayé au niveau des multiples barrières érigées par ces rebelles en surnombre, signataires de cessation des hostilités, le 3 mai 2018 ».

« Des commerçants de la région versent des taxes à hauteur de 500 000 FCFA quotidiennement aux nouveaux maîtres des lieux », rapporte un commerçant tout exaspéré.

Les groupes armés impliqués dans ces exactions seraient le RJ, MPC et FPRC ainsi que d’autres groupes en provenance du Tchad voisin, « notre liberté d’expression est compromise, nos déplacements sont limités qu’à 18 heures. Cette situation a fragilisé les activités agricoles et plus chaque commerçant de la ville de Markounda versent 5000 FCFA à chaque mouvement rebelle tous les weekends », a déploré une autre source de la ville », a fait valoir une autorité locale.

La liberté est réduite, témoigne un autre habitant. « Personne n’a le droit de hausser la voix en présence des rebelles, par peur d’être passé à tabac.  Les femmes font l’objet de violence et d’abus sexuel et personne ne sait à quel saint se vouer. Les groupes rebelles sévissent, l’autorité de l’Etat est fragilisée dans ce secteur », dit-il tout dépité.

L’Accord politique et de paix signé le 6 février 2019, a prévu que les groupes armés ont l’obligation de s’abstenir de tout acte entravant la libre circulation des personnes et des biens y compris l’érection des barrières illégales et la perception des taxes illicites.

Auguste Bati-Kalamet  

 

 

Centrafrique : Les conducteurs exigent la suspension des frais de tête de stationnement

 

BANGUI, 09 Juin 2020 (RJDH) --- Les conducteurs de taxi ont manifesté ce jour pour exprimer leurs mécontentements, réclamant de la municipalité de Bangui, l’annulation pure et simple de sa décision exigeant le paiement des têtes de stationnement en attendant de juguler la pandémie de Covid 19.

Ils contestent les taxes de stationnement fixées à hauteur de 10 0000 frs par la municipalité de Bangui. En colère et par un concert de klaxon, ils ont paralysé pendant un moment la circulation sur l’avenue Boganda. Certains conducteurs récidivistes se sont vus retirés leurs clés de contact les obligeant de suspendre le travail.

« Les conducteurs de taxi sont remontés contre la mairie de Bangui, parce qu’elle a obligé le paiement des frais de stationnement dans un contexte où les mesures barrières obligent les conducteurs des bus et des taxis à réduire le nombre de passagers, dont 3 personnes pour les taxis et 8 passagers pour les bus », a expliqué Sylvain.

Un autre conducteur de taxi souligne, quant à lui, le manque de mesure d’accompagnement par le gouvernement. « Naturellement, nous payons 10 000 FCFA la tête de stationnement à la mairie. Auparavant, nos recettes variaient de 25 000 à 30 000 FCFA mais aujourd’hui, nos recettes varient entre 10 000 à 15 000 FCFA. Si les mesures barrières prennent fin, à ce moment, nous pouvons verser les frais des têtes de stationnement », dit-il.

Cette manifestation est aussi suivie sur l’avenue David Dacko où les conducteurs s’en sont pris aux policiers. « Cette manifestation se poursuit jusqu’à ce que le gouvernement réponde à nos préoccupations. Nous n’avons pas de problème avec les policiers, ils font leur travail et nous continuons notre manifestation », a ajouté un autre taximan.

Cette manifestation a perturbé la circulation, le transport est devenu difficile, une inquiétude plane dans l’esprit des usagers des transports en commun lorsque quelques-uns s’interrogent de leur sors au lendemain de cette manifestation.

 

 

Centrafrique : timide reprise des activités à Kaga-Bandoro après une vive tension  

 

BANGUI, 09 juin 2020 (RJDH)---Les activités ont repris timidement ce jour 09 juin à Kaga-Bandoro, dans le nord du pays, après la vive tension ce lundi 08 juin entre le préfet de la Nana-Gribizi et les habitants. Ils le soupçonnent d’être de mèche avec les rebelles de MPC.

Les activités ont repris ce matin à Kaga-Bandoro après la vive tension qui avait prévalu dans la ville hier soir. Cette tension est née entre le préfet de la Nana-Gribizi et un groupe des jeunes de la ville qui le soupçonnent d’être de mèche avec les rebelles du MPC. Ces derniers ont saccagé sa résidence car il aurait facilité, selon eux, la libération d’un combattant rebelle de MPC impliqué dans un braquage d’un véhicule humanitaire.

« Ces hommes avaient tenté de braquer un véhicule de l’ONG Solidarité en mission de distribution des vivres dans la localité de Ngrevaye. Les contingents pakistanais de la MINUSCA arrivés sur le lieu ont réussi à mettre la main sur les malfrats qui sont au nombre de sept. Ayant appris la nouvelle, les éléments du MPC ont commencé à manifester jusqu’au niveau de l’hôpital revendiquant la libération de leur frère d’arme », confie un habitant de la ville.

Pour une autre source locale, c’est le rôle ambigu du préfet de Nana-Gribizi, Mahamat Abdoulaye, qui avait provoqué ce mouvement d’humeur. « Au lieu d’attendre la justice faire son travail, le préfet est allé relâcher ces rebelles arrêtés par la MINUSCA. La population informée l’accuse d’être de mèche avec les rebelles.  C’est ainsi qu’une foule en colère s’est dirigée vers sa résidence du préfet et ont saccagé les lieux ».

Pour l’heure, un calme précaire règne dans la ville et la population vaque librement à ses occupations. « Ce qu’il faut souligner, les combattants rebelles circulent armes à la main dans la ville », rapporte un habitant.

Contacté, le porte-parole de la MINUSCA Vladimir Monteiro, confirme que la situation à Kaga-Bandoro est redevenue normale depuis hier. « Les incidents sont dus à un fait. La MINUSCA avait été appelée auprès d’une ONG apparemment victime d’un braquage et suite à l’intervention des casques bleus, les éléments de MPC ont été arrêtés puis relaxés vu qu’ils ne seraient pas en train de voler dans cet endroit. Entre temps, il y a eu le mouvement en colère de la part des jeunes, ils s’en sont pris au domicile du préfet », précise Vladimir Monteiro.

Pour des raisons de sécurité, le préfet est accueilli à la base de la MINUSCA de Kaga-Bandoro, mais tout est redevenu normal dans la ville grâce au concours de plusieurs acteurs.

Jocelyne Nadège Kokada

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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 00:09
COMMUNIQUE DE PRESSE UA, CEEAC, UE, ONU
COMMUNIQUE DE PRESSE UA, CEEAC, UE, ONU

 

 

Vidéoconférence entre le Président Touadéra et de hauts responsables de l’Union Africaine, de la CEEAC, des Nations Unies et de l’Union Européenne

 

8 Juin 2020

 

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine, M. Smail Chergui, le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), M. Ahmad Allam-Mi, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, et le Haut Représentant de l'Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Josep Borrell, se sont entretenus avec le Président de la République centrafricaine, S.E.M. Faustin Archange Touadéra, le lundi 8 juin 2020 par vidéoconférence. Les échanges ont porté sur la pandémie COVID-19, la situation politique, la situation sécuritaire, ainsi que la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signé le 6 février 2019 entre le Gouvernement et quatorze groupes armés.

 

Cette vidéoconférence fait partie des efforts conjoints permanents et concertés entre l’Union Africaine, la CEEAC, les Nations Unies et l’Union Européenne en appui au processus de paix en République centrafricaine. Depuis la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine, les hauts responsables des organisations partenaires se sont rendus à plusieurs reprises dans le pays pour évaluer et apporter un soutien politique unifié de haut niveau à la mise en œuvre de l’APPR-RCA. La dernière visite de haut niveau a eu lieu du 4 au 7 octobre 2019.

 

L’Union Africaine, la CEEAC, les Nations unies et l’Union Européenne ont exprimé leur solidarité au Gouvernement et au peuple de la République centrafricaine face à la pandémie de COVID-19 et ont réitéré le soutien de la Communauté internationale aux efforts nationaux de lutte contre le virus.

 

Concernant les processus politique et de paix, les organisations partenaires ont salué l’engagement du Chef de l’Etat dans la mise en œuvre de l’Accord politique, ainsi que les progrès importants dans les préparatifs des élections. Les quatre organisations ont encouragé le Président de la République à engager un dialogue politique inclusif avec tous les acteurs concernés en vue de la tenue d’élections pacifiques, libres, inclusives, transparentes et crédibles, dans le respect des délais constitutionnels. Elles ont par ailleurs appelé tous les acteurs concernés à lutter contre les campagnes de désinformation en cours dans le pays.

 

Sur le plan sécuritaire, les hauts responsables des organisations partenaires ont condamné fermement les récentes violences survenues à Ndélé et Obo, qui démontrent la fragilité de la situation sécuritaire, malgré les avancées significatives dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA. Ils se sont par ailleurs félicités de l’arrestation par la MINUSCA et les Forces armées centrafricaines de neuf (9) personnes à Ndélé et neuf (9) autres à Obo accusées d’être impliquées dans des attaques criminelles contre les populations civiles et le personnel humanitaire, en violation de l’Accord. Les quatre Organisations saluent en outre les progrès réalisés dans l’opérationnalisation des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) et le déploiement en cours des observateurs militaires de l’Union africaine dans le pays.

 

Les organisations partenaires encouragent les parties à l’Accord à travailler étroitement ensemble, avec la société civile et l’appui de la communauté internationale, pour faire avancer le processus de paix et de réconciliation, et lutter contre l’impunité, dans l’intérêt général du peuple centrafricain qui a tant souffert de cette crise. Elles rappellent à cet égard aux parties que le non-respect des engagements pris peut faire l’objet de mesures disciplinaires au titre de l’Article 35 de l’Accord. Elles ont également souligné l’importance d’une étroite coordination des autorités nationales avec les pays voisins.

 

L’Union Africaine, la CEEAC, les Nations Unies et l’Union Européenne se félicitent de l’engagement du Président Touadéra à continuer à œuvrer pour la stabilité, et la consolidation de la paix et de la démocratie en République centrafricaine.  Les organisations partenaires ont réitéré leur soutien à ces efforts, ainsi qu’aux onze (11) priorités définies par le Gouvernement lors de la réunion du Groupe international de soutien à la République centrafricaine tenue le 17 avril 2019. Elles appellent en outre l’ensemble de la Communauté internationale à continuer à apporter une réponse urgente et appropriée aux besoins humanitaires et une forte mobilisation autour du financement des élections de 2020 et 2021.

 

 

Fait à Addis-Abeba-Bruxelles-Libreville-New York, le 8 juin 2020

 

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine

Smail Chergui,

Le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), M. Ahmad Allam-Mi,

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix M. Jean-Pierre Lacroix

Le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, M. Josep Borrell

 

 

Strategic Communications & Public Information Division

MINUSCA HQ, PK4 Avenue B. Boganda

BP : 3338, Bangui, Central African Republic

Mail : publicinformation-minusca@un.org

Website: https://minusca.unmissions.org │

 

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8 juin 2020 1 08 /06 /juin /2020 06:15
COVID-19 | La RCA s’organise pour produire 10M de masques

Lu pour vous

 

Par Le Reporter.ma 06/06/2020

 

Le ministre de la Communication et des Média, Porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui a déclaré mercredi 3 juin 2020 à Bangui, que le gouvernement centrafricain s’organise pour produire dix millions de masques de manière à distribuer à chaque Centrafricain afin de lutter contre la propagation du COVID-19, lors d’une conférence de presse périodique.

Cinq points ont fait l’objet de cette rencontre avec les professionnels des médias notamment l’évolution de la pandémie du coronavirus, les situations dans les villes d’Obo et Ndélé ainsi que la question du chef rebelle Sidiki et l’arrestation d’Abdoulaye Miskine au Tchad.

Abordant le 1er point, le ministre Kazagui a indiqué que la République Centrafricaine compte à ce jour 1173 personnes testées positives du COVID-19, dont la transmission locale a pris le dessus du mode de contamination dans le pays.

Selon lui, le gouvernement par la voix du ministre de la Santé a recommandé aux compatriotes centrafricains de prendre toutes les mesures pour se protéger eux-mêmes et protéger les autres, à travers les simples mesures de protection, la distanciation et très bientôt le port obligatoire de masque.

En ce qui concerne la situation d’Obo, le membre du gouvernement a salué une bonne entente entre le chef de l’EUTM et le chef des opérations de la MINUSCA qui ont accompagné le chef d’Etat-major des FACA à Obo pour remonter le moral des troupes qui ont mis en déroute les éléments de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), sécuriser la ville d’Obo et protéger les populations.

S’agissant de la situation de Ndélé, il a fait savoir que le gouvernement a envoyé des FACA dans cette région, relevant que le conflit à Ndélé est intercommunautaire, car, il y a six communautés qui se sont engagées dans le conflit.

Récemment, l’une de ces communautés a fait appel au Premier ministre afin qu’il puisse organiser des rencontres de réconciliation. Et dans les jours qui viennent, le chef du gouvernement va organiser une visio-conférence avec les responsables communautaires afin de ramener la paix à Ndélé, a souligné Ange-maxime kazagui.

Pour le chef du groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3RR) Sidiki, le ministre a fait savoir que le gouvernement et les partenaires lui ont envoyé de sévères mises en garde après son départ de l’Unité spéciale mixte de sécurité (USMS) et relativement à certains mouvements qui ont été signalés. Le gouvernement et les partenaires attendent que Sidiki revienne dans le droit chemin.

Le dernier point axé sur l’affaire d’Abdoulaye Miskine qui est arrêté au Tchad, où il est présenté à un juge d’instruction et mis sous mandat de dépôt à Ndjamena, le ministre Kazagui a expliqué que les autorités centrafricaines ont demandé son extradition vers la République Centrafricaine, mais le gouvernement tchadien estime que l’inculpé soit jugé au Tchad, car il a commis beaucoup d’exactions sur les ressortissants tchadiens et les personnes vivant sur le sol tchadien.

Suivant le Porte-parole Ange-Maxime kazagui, Abdoulaye Miskine est réclamé à la fois par la justice tchadienne et centrafricaine et aussi par la Cour pénale internationale, tout en soutenant que le gouvernement centrafricain reste en dialogue avec les juridictions tchadiennes pour faire prospérer sa demande d’extradition.

LR

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8 juin 2020 1 08 /06 /juin /2020 05:43
RCA : un groupe armé suspend sa participation à l'accord de paix

 

Centrafrique: un groupe armé suspend sa participation à l'accord de paix

 

06.06.2020 à 02:00  AFP  © 2020 AFP

 

Un des principaux groupes armés centrafricains a annoncé vendredi soir qu'il suspendait sa participation à l'accord de paix qu'il avait signé le 6 février 2019 avec le gouvernement centrafricain et 13 autres mouvements rebelles.

"Le mouvement 3R (Réclamation et Réhabilitation) décide de la suspension de toute sa participation aux organes de mise en oeuvre" de l'accord de paix, déclare le chef du groupe, Sidiki Abbas, dans un communiqué.

Il demande également aux hommes des 3R de "répliquer avec la dernière force en cas d'attaque contre ses bases" par les forces gouvernementales.

Toutefois, le mouvement 3R "réaffirme son engagement irréversible dans le processus de mise en oeuvre" de l'accord de paix "si les menaces, les provocations cessent", affirme-t-il.

Mercredi, la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca) avait mis en garde Sidiki Abass "contre sa tendance expansionniste dans d'autres parties de la région, en claire violation de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA)".

En mai 2019, quatre mois après la signature de l'accord, 46 civils avaient été tués par des éléments des 3R à Paoua, dans le nord-ouest du pays.

Quatre mois plus tard, Sidiki Abass, également connu sous le nom de Sidi Bi Soulemane, annonçait sa démission de son poste de conseiller militaire auprès du gouvernement centrafricain, qu'il occupait dans le cadre de l'accord de paix.

Avant une élection présidentielle à haut risque, prévue pour décembre 2020, et malgré l'accord signé en février 2019, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu'une petite partie du territoire.

 

 

Centrafrique: L’accord de paix très fragilisé

 

20 Minutes avec AFP

VIOLENCES Le mouvement 3R a suspendu sa participation à l’accord de 2019 après une mise en garde de la Mission des nations unies en Centrafrique

Alors qu’une élection présidentielle à haut risque est prévue pour décembre 2020, le spectre des violences généralisées plane une nouvelle fois sur la Centrafrique. Un des principaux groupes armés du pays a annoncé vendredi soir qu’il suspendait sa participation à l’accord de paix qu’il avait signé le 6 février 2019 avec le gouvernement centrafricain et 13 autres mouvements rebelles.

Répliquer par la force

« Le mouvement 3R (Réclamation et Réhabilitation) décide de la suspension de toute sa participation aux organes de mise en œuvre » de l’accord de paix, a confirmé le chef du groupe, Sidiki Abbas, dans un communiqué. Il a demandé également aux hommes des 3R de « répliquer avec la dernière force en cas d’attaque contre ses bases » par les forces gouvernementales. Toutefois, le mouvement « réaffirme son engagement irréversible dans le processus de mise en œuvre » de l’accord de paix « si les menaces, les provocations cessent ».

La situation avait commencé à se tendre mercredi. Ce jour-là, la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca) avait mis en garde Sidiki Abass « contre sa tendance expansionniste dans d’autres parties de la région, en claire la violation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) ».

Un accord peu respecté

Mais ces reproches ne sont pas nouveaux dans un pays en proie aux exactions des milices et dont le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire. En mai 2019 déjà, quatre mois après la signature de l’accord, 46 civils avaient été tués par des éléments des 3R à Paoua, dans le nord-ouest du pays.

Quatre mois plus tard, Sidiki Abass, également connu sous le nom de Sidi Bi Soulemane, annonçait sa démission de son poste de conseiller militaire auprès du gouvernement centrafricain, qu’il occupait dans le cadre de l’accord de paix. Reste à savoir maintenant comment vont réagir les autres parties et surtout si la présidentielle pourra effectivement se tenir librement dans 6 mois.

 

 

NDLR : A signaler que le dimanche 7 juin, les éléments des 3R ont braqué et confisqué aux environs de la ville de Baboua (Nord-Ouest) trois véhicules 4x4 appartenant à deux ONGs humanitaires et un particulier. Jusqu'à quand ces criminels continueront-ils à défier ouvertement ainsi les garants et facilitateurs de l'Accord de paix

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8 juin 2020 1 08 /06 /juin /2020 05:36
RCA : pas de report des élections en cas de force majeure

 

RCA : pas de report des élections en cas de force majeure (Cour constitutionnelle)

 

06.06.2020 AFP

 

La Cour constitutionnelle centrafricaine a rejeté vendredi dans un avis une proposition de loi qui ouvrait la voie à un report des élections législatives et présidentielle prévues fin 2020 en cas de force majeure.

La proposition, déposée par la majorité présidentielle, visait à modifier la constitution pour permettre un report des élections en cas de force majeure. 

Or, l‘épidémie de coronavirus, qui s’accélère dans le pays avec plus de 1.200 cas diagnostiqués à ce jour, pouvait constituer un cas de force majeur selon les auteurs du texte. 

Un report aurait donc entraîné une prolongation du mandat du Président de la République Faustin Archange Touadéra et des députés élus en 2016 jusqu‘à la tenue de nouvelles élections.

“La constitution comporte des verrous constitutionnels concernant la durée et le nombre des mandats du Président de la République”, a souligné la Cour dans son avis, ajoutant que “aucune disposition constitutionnelle ne permet de lever ce verrou ou de le contourner”. 

“Si les délais constitutionnels et légaux fixant le déroulement du processus électoral ne peuvent être respectés (…) il y a lieu, sans procéder à une révision de la constitution, de recourir à une démarche consensuelle par une concertation nationale” ont-ils affirmé.

La proposition de loi des députés de la majorité avait été vertement critiquée par les partis d’opposition. La Coalition de l’opposition démocratique (COD 2020), plateforme regroupant les principaux partis d’opposition centrafricains, avait ainsi dénoncé un “coup d’Etat constitutionnel”. 

“Je suis content que la Cour ait lu correctement le droit” s’est réjoui Anicet Georges Dologuélé, président de la COD 2020 et candidat malheureux à l‘élection présidentielle de 2016, contacté par l’AFP

La Centrafrique doit organiser pour décembre cette élection présidentielle, jugée à haut risque dans ce pays d’Afrique centrale ravagé par un conflit depuis 2013, et toujours soumis aux exactions des groupes armés qui contrôlent les deux tiers du territoire.

Quant à l’Agence nationale des élections, chargée de l’organisation du scrutin, elle tarde à prendre forme et cristallise les critiques de l’opposition.

AFP

 

Lu pour vous

 

Centrafrique, le sursaut légaliste de la Cour constitutionnelle

 

https://mondafrique.com/ By Aza Boukhris 6 juin 2020

 

La Cour constitutionnelle de Centrafrique a décidé, ce vendredi 5 juin 2020, de rejeter la proposition de loi, initiée par le Président Touadera, tendant à réviser la Constitution du 30 mars 2016.

Cette initiative venant de parlementaires prévoyait de tenir compte du cas de force majeure pour aller au-delà des échéances constitutionnelles des mandats du président de la République et des députés. Cette décision ci-jointe ne pourra que réjouir le groupe G5+ des partenaires bilatéraux et multilatéraux. 

L’indispensable consensus national


Toute Transition est donc désormais exclue. Le projet de loi initié par le gouvernement, actuellement dans le circuit, ne pourra pas davantage trouver grâce auprès de la Cour constitutionnelle.


Nul doute que cette décision est conforme au droit positif, mais aussi aux grands principes qui régissent les processus électoraux, le respect des valeurs qui fondent la démocratie et à l’impérieuse nécessité de réunir un consensus national pour combler un éventuel vide constitutionnel. L’exemple de la République démocratique du Congo (RDC), avec l’Accord de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2016 avait permis de surmonter, certes avec des difficultés, cette période particulière où le consensus supplée le droit qui ne peut pas tout prévoir. 

L’Accord de Khartoum en question


Etant donné le contexte actuel, à la fois sécuritaire et sanitaire,  il sera difficile de respecter le chronogramme menant à des élections avant la fin 2020- début 2021. Il reviendra donc au président Touadera de réunir les forces vives de la Nation et notamment les partis politiques, sans omettre ceux de l’opposition.

La question de la consultation des groupes armés, qui occupent illégalement le territoire national, sera posée. C’est donc l’Accord de Khartoum signé à Bangui, le 6 février 2019, entre le gouvernement et quatorze de ces groupes armés qui reviendra lors de cette recherche du consensus national.


Le choix d’une éminente personnalité, nationale voire étrangère, pour diriger cet éventuel consensus national, si les élections ne peuvent se dérouler dans les délais constitutionnels, sera déterminant pour sa réussite. 

 

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 23:21
RCA : le ministre de la Santé répond aux préoccupations des syndicats
RCA : le ministre de la Santé répond aux préoccupations des syndicats

 

Coronavirus en Centrafrique: le ministre de la Santé répond aux préoccupations des syndicats

 

RFI Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

 

Un syndicat a affirmé qu’il déposerait un préavis de grève si ses revendications n’étaient pas entendues cette semaine. Le ministère de la Santé -qui considère que c’est un syndicat minoritaire- répond point par point aux demandes faites par celui-ci. Le syndicat affirme notamment que les personnels soignants accumulent des impayés et n’ont pas de primes de risque.

 

C’est faux, affirme le ministre de la Santé qui assure que tous les personnels engagés dans la lutte contre Covid-19 sont défrayés comme il se doit. Concernant la revendication sur le manque de formation des personnel, le ministre Pierre Somse s’explique.

« On a formé, sensibilisé les prestataires de soins à tous les niveaux du système de santé. On a formé 42 médecins de région et de district, on a organisé des séances de sensibilisation pour les médecins et les pharmaciens. A travers les différents partenaires, les agents de santé communautaires ont été formés à travers le pays. On peut compter à peu près 2 000 agents toutes catégories confondues qui ont été formés à ce jour. Ce n’est pas une question seulement de formation, c’est une question d’engagement ! »

Autre question majeure : le manque d’équipement de protection des personnels soignants.

Le ministre concède que le pays manque de matériel, mais que les kits disponibles ont été distribués : « Ce sont des équipements qui ne sont pas toujours accessibles. Le problème d’accès aux équipements est un problème mondial. C’est grâce aux dons chinois et aux reliquats des équipements dont nous disposions pour la lutte contre Ebola qu’aujourd’hui nous tenons. Et ces dons-là ne sont même pas à la hauteur des besoins. On les utilise de façon très parcimonieuse, mais les équipements ont été mis à la disposition de tous les hôpitaux pour les besoins spécifiques de la prise en charge des cas de Covid. Et des efforts sont en train d’être faits : on a commandé des équipements à travers la plateforme globale d’approvisionnement et on n’a rien reçu encore de cette plateforme. »

Le ministre alerte sur ces problèmes d’accès aux équipements. Le pays est aujourd’hui presqu’à cours de réactifs pour les tests de Covid-19.

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 23:09
Arrestation de cinq éléments du FPRC à Ndélé par les FACA et la MINUSCA
Arrestation de cinq éléments du FPRC à Ndélé par les FACA et la MINUSCA

 

FLASH URGENT

 

Les Forces Mixtes ( FACA et MINUSCA) ont arrêté 5 éléments du FPRC et saisi un véhicule lourdement armé sur l'axe MIAMANI Ndélé. Ces éléments sont en détention dans la Base de la MINUSCA Ndélé

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 23:03
RCA : Rejet du projet de modification partielle de la Constitution

 

Centrafrique : la Cour Constitutionnelle rejette le projet de modification partielle de la Constitution et prône le consensus politique

 

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 5 juin 2020 14:33

 

Après plusieurs semaines de tergiversations sur le projet de modification de la Constitution du 30 mars 2016, initié par l'Assemblée nationale, la Cour Constitutionnelle a tranché. La Cour dans son avis du 5 juin 2020 a débouté les députés de leur initiative et écarté en même temps la piste d'une transition. Elle privilégie cependant le consensus politique.

La décision de la Cour Constitutionnelle met ainsi fin à la polémique entretenue depuis bientôt deux mois sur la modification de l'article 35 de la constitution du 30 mars 2016, aux fins de proroger les mandats présidentiel et législatif en cas de force majeure.

Proposé par une grande partie de députés proches de la majorité présidentielle, validé par le gouvernement et envoyé à la Cour constitutionnelle par le bureau de l'Assemblée nationale, le parcours fastidieux de ce projet est stoppé net par l'arrêt de ce 05 juin 2020.

"Considérant que l'examen combiné de ces dispositions constitutionnelles indique que le peuple a clairement manifesté sa volonté d'instituer un verrou constitutionnel, en ce qui concerne le mandat du président de la République. Verrou que nul ne peut, pas même ses représentants les députés, sauf à trahir cette volonté, ni supprimer, ni modifier. Que les amendements proposés à l'article 36 auront nécessairement une incidence sur l'article 35 et entraîneront une modification de la durée du mandat présidentiel(...) qu'ainsi en conséquence de ce qui précède, il ya lieu de dire que les amendements proposées ne sont pas compatibles avec la Constitution" a tranché Danielle Darlan, Présidente de la Cour Constitutionnelle.

Une décision de juste milieu pour les requérants et détracteurs de l'initiative des députés.

"Les juges constitutionnels ont prouvé aux yeux du monde que nul ne peut violer la constitution. Ils ont fait preuve de professionnalisme et de nationalisme" s'est félicité Joseph Béndounga, président du MDREC, un des premiers opposant à saisir la Cour constitutionnelle en annulation de cette initiative.

Une décision qui dissipe également la crainte politique des initiateurs qui redoutaient une transition politique. Pour Jean Symphorien Mapenzi, 2e vice président de l'Assemblée nationale, ce n'est pas une perte de manche dans la bataille d'interprétation de la Constitution.

"Nous n'avons pas perdu une paire de manche, la Cour a rendu une décision qui fait l'unanimité, parce que nous, nous ne voulons pas de transition. Donc, il faut bien comprendre la décision de la Cour qu'il n'y aura pas transition" a-t-il indiqué.

La cour dans sa décision met au centre l'idéal qu'est le référendum, mais devant l'impossibilité de l'heure, le consensus est privilégié. Par ailleurs, la conclusion du consensus devra nécessairement être validé par la Cour constitutionnelle. Elle n'est donc pas à l'écart de l'histoire qui s'ouvre après sa décision.

 

 

En Centrafrique, la modification de la Constitution est rejetée

 

05/06/2020 - 14:57 Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset RFI

 Des députés avait proposé un amendement à la Constitution. Selon celui-ci, en cas de report des élections pour cause de force majeur, comme c’est le cas avec la crise du coronavirus, le président de la République resterait en place jusqu’à la prise de fonction d’un nouveau chef de l’État. Après avoir obtenu le soutien du gouvernement, ce texte avait été transmis à la Cour constitutionnelle qui a rendu un avis négatif.

C’est la présidente de la Cour constitutionnelle Danielle Darlan qui a présenté la décision de l’institution ce vendredi matin. Elle a estimé que la procédure pour obtenir les 2/3 des voix nécessaires des députés pour présenter cette réforme n’était pas conforme à la Constitution.

La Cour constitutionnelle a surtout estimé que cet amendement entraînerait nécessairement la modification de la durée du mandat du président de la République. « Le peuple a clairement manifesté sa volonté d’instituer un verrou constitutionnel en ce qui concerne le mandat du président de la République », a rappelé Danielle Darlan. Ce verrou ne peut être revu même par ses représentants les députés « sauf à trahir cette volonté », a-t-elle déclaré.

Des propos forts tenus par la présidente qui a aussi relu les termes de la prestation de serment de l’actuel chef de l’État.

En conclusion, Danielle Darlan, confirmant le vide juridique en cas d’incapacité à respecter les délais légaux, a préconisé, si ce cas venait à se présenter, l’organisation d’une concertation nationale. « Afin d’aboutir à une solution consensuelle qui puisse encadrer le report des élections et le glissement du calendrier électoral », a-t-elle précisé.

RCA : Rejet du projet de modification partielle de la Constitution
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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 22:42
RCA : POURQUOI LA CPS ENGRANGE UN AFFLUX SOUDAIN D’ARRESTATIONS
RCA : POURQUOI LA CPS ENGRANGE UN AFFLUX SOUDAIN D’ARRESTATIONS

 

Lu pour vous

 

CENTRAFRIQUE: POURQUOI LA CPS ENGRANGE UN AFFLUX SOUDAIN D’ARRESTATIONS

 

05/06/2020 PAR GAËL GRILHOT ET EPHREM RUGIRIRIZA, JUSTICEINFO.NET

 

Comment expliquer l’afflux soudain de nouveaux dossiers devant la Cour pénale spéciale (CPS) ? Le tribunal mixte – qui reste sans procès cinq ans après sa création – vient d’annoncer qu’il se saisit des dossiers de dix-huit membres de groupes armés, arrêtés au Sud-Est et au Nord de la Centrafrique, qui rejoignent à Bangui les trois personnes déjà placées en détention préventive par la CPS.

Dans la grande salle d'audience flambant neuve, les ouvriers posent les dernières dalles, et les finitions sont en cours. Non loin de là, le nouveau bâtiment administratif de deux étages abritant quelques 60 bureaux climatisés est quant à lui terminé. Sur le plan matériel, la Cour pénale spéciale (CPS) est aujourd’hui (enfin) opérationnelle, cinq années très précisément après la promulgation de la loi qui l’a créée, le 3 juin 2015.

L’annonce tombe donc à point nommé, pour la juridiction mixte : le 25 mai, dans un communiqué, la CPS indique s’être saisie des dossiers de neuf combattants arrêtés quelques jours plus tôt, suite à des attaques, dans la région d'Obo, au Sud-Est du pays. Les neuf sont présumés appartenir au groupe armé dirigé par Ali Darassa, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Et quelques jours plus tôt, la mission locale des Nations unies, la Minusca, avait annoncé l'arrestation de neuf autres miliciens à Ndélé, dans le Nord, également remis à la CPS. Les 18 nouveaux détenus, une fois transférés à Bangui, seront incarcérés dans les cellules nouvellement réhabilitées par les deux principaux bailleurs de la Cour – le Pnud et la Minusca – à la prison centrale du Camp de Roux.

« LA CPS VIENT DE SE RÉVEILLER »

Dans la société civile, l’enthousiasme domine. Carine Fornel Poutou, présidente de l'Association des femmes juristes de Centrafrique, se réjouit : « C'était notre souhait. Quand on a appris ces arrestations à Ndélé et à Obo, c'était un soulagement. Il fallait mettre la main sur ces bourreaux ! » « Nous avons accueilli cette nouvelle avec beaucoup d'enthousiasme » renchérit Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme, qui ajoute : « C'est vrai que nous avons eu peur à un moment que la CPS ne suive l'exemple de la Cour pénale internationale, qui traîne en longueur sur certaines affaires, ce qui fait qu'il n'y a plus de relation directe entre les crimes commis et la riposte légale. » Pour Mathias Morouba, son homologue à l'Observatoire centrafricain des droits de l’homme, « la CPS vient de se réveiller, mais ça a été très long. »

Créée après le Forum de Bangui, qui a insisté sur la nécessité de lutter contre l'impunité, cette juridiction mixte chargée de juger les auteurs des crimes les plus graves commis depuis 2003 avait suscité de réels espoirs. Cinq ans plus tard, en l’absence de procès, au contraire des tribunaux ordinaires, l’espoir a été douché pour nombre de Centrafricains. Début mai, la CPS indiquait dans ses communications officielles huit enquêtes en cours, huit dossiers en instruction, et trois personnes en détention préventive, après un an et demi seulement de travail judiciaire effectif. Pour l’année 2020, son budget de fonctionnement annuel prévu est de 15,8 millions. Et la Cour, qui ne dispose pas de financement structurel garanti sur le long terme doit encore, selon nos informations, trouver 58 millions de dollars pour assurer son fonctionnement sur les trois prochaines années.

Mais ces délais de mise en place s’expliquent, défend le procureur spécial adjoint de la Cour, Alain Ouaby Bekaï : « Il a fallu procéder au recrutement des magistrats, lancer des postes, trouver des financements, et surtout, il manquait des instruments juridiques, comme le Règlement de procédure et de preuve, notre bible. » Un texte adopté à l'Assemblée nationale le 2 juillet 2018. « Nous avons lancé les premières enquêtes préliminaires en janvier 2019, ajoute-t-il. Et d'ici 2021, nous espérons des mandats d'arrêt grâce au travail des chambres d'instruction, de nouvelles arrestations, et développer la coopération avec les juridictions ordinaires pour le dépôt des plaintes en province. »

En mai dernier, la CPS annonçait un nouveau report de ses premières audiences, désormais prévues pour le début de l’année 2021. « Même la Cour n'est pas épargnée par le Covid-19, justifie le procureur spécial adjoint. Nous avons essayé d'adapter nos activités aux consignes gouvernementales. Les enquêtes se poursuivent, les auditions se font, mais pas aussi vite qu'avant. » Il cite des difficultés de déplacement sur le terrain, mais également l’impossibilité pour les juges internationaux de venir à Bangui.

VIOLATIONS RÉPÉTÉES DE L’ACCORD DE KHARTOUM

Ces derniers mois, les violations de l'accord de paix conclu en février 2019 à Khartoum se sont multipliées, faisant des dizaines de victimes et des milliers de déplacés. Pour Carine Fournel, ces cinq années sans réel résultat tangible ni arrestation de la part de la CPS ont favorisé la poursuite des exactions. « S'il y avait eu des sanctions, ces bourreaux n'auraient pas continué à malmener la population jusqu'à aujourd'hui, affirme-t-elle. C'est parce qu'il n'y a pas eu la justice. » Même si elle se veut optimiste : « Ces [nouvelles] arrestations sont une manière de montrer aux autres bandits d'arrêter ce qu'ils sont en train de faire, sinon le marteau de la justice s'abattra sur eux. »

Dès lors ces arrestations, qui concernent des faits très récents alors que la CPS a été créée pour traiter de crimes plus graves commis depuis 2003, sont-elles faites pour l’exemple et pour favoriser l’application de l’accord de paix ? « Il s'agit de travailler sur un dossier où la collecte de preuves pourra être la plus simple, répond le procureur Bekaï. Des faits qui remontent à 2003, on ne les perd pas de vue, mais il y a une feuille de route, et comme il y a des choix à faire, nous estimons que dans les affaires plus récentes, nous aurons la possibilité de recueillir plus facilement des preuves que celles qui datent de 2003, et demandent un travail plus important. »

« LA CPS FAIT PREUVE DE PRAGMATISME »

Selon Pierre Brunisso, juriste en droit pénal international et ancien chef de mission pour la FIDH en Centrafrique, « en se saisissant de l'affaire concernant les violences à Obo, la Cour fait preuve de pragmatisme. Elle peut profiter du déploiement des Faca [les forces armées centrafricaines, NDLR] pour enquêter sur le terrain et mettre fin à l'impunité qui ravage le Sud-Est du pays. » Ce qui ne doit pas l’empêcher de traiter les dossiers plus anciens, ajoute-t-il. « Les poursuites ne peuvent éluder des massacres passés, comme ceux de Bangassou ou d'Alindao », poursuit Brunisso.

Une question plus gênante encore se pose. Celle de l’impunité des chefs de groupes armés, dont certains font, dans le cadre de l’accord de paix, partie intégrante du gouvernement centrafricain. Ainsi en va-t-il de Darassa, leader de l'UPC, conseiller militaire auprès de la Primature, avec rang de ministre. Les neuf miliciens arrêtés à Obo seraient sous son autorité. Ce qu’il a démenti, dans un communiqué, le 20 mai : « L'UPC n'est en rien impliqué dans les exactions et combats de Obo. Ce sont les populations civiles qui ont pris leurs dispositions en répondant aux abus [des] Faca dans la zone. »

« PETITS POISSONS OFFERTS SUR UN PLATEAU PAR LA MINUSCA »

Pour Gervais Lakosso, coordonnateur du Groupe de travail de la société civile, un mouvement d'opposition politique, ces arrestations d'Obo sont un « coup d'épée dans l'eau ». Il faut, selon lui, « arrêter Ali Darassa ou un de ses grands lieutenants pour que l'affaire devienne sérieuse, quelqu'un dont l'arrestation peut inquiéter le groupe. Ces neuf hommes, parmi les milliers d'autres qu'il a, ce n'est rien. » Lakosso estime pour sa part qu’« il y a une nécessaire volonté politique pour demander à la Minusca d'arrêter ces gens. S'il y avait la volonté politique d'arrêter ces exactions, alors nous les arrêterions. C'est incompréhensible. »

Un juriste africain travaillant à la Minusca va plus loin : « La CPS est aujourd’hui obligée de se contenter de ces petits poissons que lui offre la Minusca sur un plateau. La CPS ne peut pas s’inscrire en faux contre la communauté internationale qui a, à travers l’accord de Khartoum, accordé une sorte d’impunité aux principaux responsables des crimes. Ceux-là, la CPS ne les touchera que lorsque les parrains de Khartoum les auront lâchés. C’est ici que la CPI devrait jouer un rôle. » « Est-ce la Minusca qui a dit à la CPS ‘nous venons d’arrêter des criminels, ouvrez les poursuites ?’ Ce n’est pas exclu. Tout comme on ne peut pas exclure non plus que la CPS ait saisi la balle au bond pour essayer de dire voilà nous sommes là et nous sommes à l’œuvre », analyse le fonctionnaire onusien, qui souhaite conserver l’anonymat.

RISQUES DE MAUVAISES INTERPRÉTATIONS SUR LE TERRAIN 

Pour Igor Acko, sociologue centrafricain et expert en paix et en sécurité, « ce n’est pas le genre d’arrestations qu’il faut annoncer avec beaucoup de publicité. Les Centrafricains attendent l’arrestation de gros poissons, ceux qui sont responsables de massacres à grande échelle ». L’opportunisme lui paraît également plus probable qu’un calcul politique, difficile à identifier, même dans la perspective des élections présidentielles prévues pour fin 2020 en Centrafrique. « Je ne crois pas qu’il y ait un calcul politique derrière, de la part du gouvernement, car le gouvernement n’en a pas les moyens », dit-il. L’analyste s’inquiète toutefois des risques de mauvaises interprétations des actes posés par la CPS, sur le terrain. « Les arrestations auraient dû commencer il y a longtemps car les violences n’ont pas commencé à Ndélé. Avant Ndélé, il y a eu Birao. Pourquoi aucune arrestation parmi ceux qui ont brûlé Birao ? Ces arrestations risquent d’être mal interprétées et de provoquer de nouvelles violences, de nouveaux affrontements intercommunautaires. C’est inquiétant. On a arrêté des gens d’un côté et laissé les autres ».

Brunisso renchérit : « Si la CPS a besoin de s'affirmer dans un premier temps, il est cependant primordial qu'elle poursuive les instigateurs, financiers, et chefs de milices qui sont les principaux responsables des violences en République centrafricaine. »

 

 

LE TCHAD POURSUIT MISKINE… TRÈS DEMANDÉ PAR BANGUI

 

Le chef rebelle centrafricain, Abdoulaye Miskine, a été placé sous mandat de dépôt le 1er juin à N’Djamena, dans le cadre d’une procédure pour des crimes commis sur le territoire tchadien. Miskine, qui a derrière lui plus de 15 ans de maquis, est aussi et surtout recherché par la Centrafrique. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par Bangui, le 26 août 2019. « Le contenu exact du mandat d'arrêt est confidentiel. Il y a beaucoup d'infractions, dont des crimes de masse, des crimes de sang, des assassinats, des crimes contre l'humanité », a expliqué à Justice Info le ministre de la Justice, Flavien Mbata. Le ministre centrafricain accuse notamment Miskine d’avoir « fait assassiner beaucoup de citoyens musulmans ».

DANS LE VISEUR DE LA CPI

Lorsque la Centrafrique a demandé son extradition, N’Djamena « a répondu que Miskine était également mis en cause dans de nombreux crimes commis contre la population au Tchad », dit-il. Selon Flavien Mbata, le Tchad a promis de le remettre à la Centrafrique après les poursuites à N’Djamena. Et toujours selon lui, la Cour pénale internationale s’intéresserait, elle aussi, au chef de guerre.

De son vrai nom Martin Koumtamadji, Miskine est un acteur clé de l’interminable crise centrafricaine. Chef de la sécurité du président Ange-Félix Patassé depuis 2001, il combat la rébellion lancée par le général François Bozizé. Lorsque ce dernier prend le pouvoir en 2003, Miskine se retranche dans l’Ouest, près du Cameroun où il crée le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC). À l'automne 2012, il rejoint la coalition Séléka, pour renverser Bozizé. Mais juste avant la conquête de Bangui, en mars 2013, le FDPC quitte officiellement l'alliance Séléka.

L’année passée, Miskine s’est vu proposer un portefeuille au gouvernement centrafricain, dans le cadre de l’accord de paix de Khartoum de février 2019, dont son mouvement est l’un des signataires. Mais il décline le poste et menace de renverser l’actuel président, Faustin Archange Touadéra. Pris au piège de combats entre deux factions de l’ex-Séléka, Miskine se réfugie au Soudan, puis au Tchad où il sera arrêté en novembre 2019, avec trois de ses compagnons.

Le 1er juin, il a été incarcéré après sa présentation devant un juge d’instruction. « Il est reproché à Abdoulaye Miskine la création et la direction d’un mouvement insurrectionnel (ainsi que des) viols », a indiqué à l’AFP Me Mognan Kembetiade, son avocat. Comme son homologue centrafricain, le ministre tchadien de la Justice a indiqué que la CPI s’intéressait à Miskine.

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