Pasteur Céphas
Mabada-Mabaye
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I. LES FAITS
Mardi 20 Mars 2012
Bangui : 397 victimes d’accusation de sorcellerie entre 2010 et 2012 (DRC).
By reseaudesjournalistesrca
Environ 397
personnes ont subi des violences de verdicts populaires d’accusation de pratique de sorcellerie entre Janvier 2010 et Février 2012 en République centrafricaine, d’après le Conseil danois pour les
réfugiés (DRC).
« C’est une situation tragique pour la
Centrafrique », a relevé Gervais Govon, expert juridique auprès du DRC au cours d’une interview accordée au RJDH. Il a souligné que ces chiffres concernent trois préfectures du pays :
l’Ouham, l’Ouham-Péndé et le Bamingui-Bangoran (nord et nord-est), où travaille cette structure. Par ailleurs la ville de Mbaïki, dans le Sud, a été prise en compte à cause des cas qui y sont
signalés à maintes reprises.
Pour l’Expert Juridique de DRC ‘’le
drame’’ est que les institutions de l’Etat telles que la Police la gendarmerie, voire la justice dans les différentes localités du pays ainsi que la population semblent être familiarisées avec le
verdict populaire et l’assassinat des personnes accusées de sorcellerie, ce qui fait que l’on a tendance à banaliser les cas de violence liés aux accusées de sorcellerie.
« Si au moins, on avait encore
conscience que ce sont des vies des innocents qui sont détruites, des droits individuels et des libertés qui sont violés dans nos villages et communautés, c’est déplorable », a regretté
Gervais Govon.
Il ressort que parmi les 397
personnes violentées, enregistrées par DRC dans les parties du pays précitées, des cas de mort suite à la torture des victimes ont été relevés. Par ailleurs certaines victimes ont été assistées
par DRC de diverses manières, soit en faisant intervenir la police ou la gendarmerie, soit en prenant en charge les frais de leurs soins médicaux. Dans l’ensemble, 211 hommes et 186 femmes
ont été victimes de violence à cause d’une accusation de sorcellerie.
En dehors de l’assistance médicale et
juridique, DRC accorde une aide matérielle aux personnes qui ont survécu à la torture mais qui ont perdu leur abri pour leur permettre de se construire et reprendre une nouvelle vie.
Pour DRC, la question de violences
liées aux accusations de sorcellerie ne devrait pas être considérée seulement comme des violences basées sur le genre. Elle devrait être prise comme un problème général car les hommes sont aussi
victimes de cette pratique.
reseaudesjournalistesrca | 20 mars 2012 at 4:24 | Tags:
Violence | Catégories: Bangui | URL: http://wp.me/p20rIZ-oF
II. LES TRADITIONS HUMAINES : QU'EN PENSE DIEU ?
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Ésaïe
29 :13 « Le Seigneur dit :
Quand ce peuple s'approche de moi, Il m'honore de la bouche et des lèvres ; Mais son cœur est éloigné de moi, Et la crainte qu'il a de moi N'est qu'un précepte de tradition
humaine ».
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Matthieu
15:2-3 « Pourquoi tes disciples
transgressent-ils la
tradition des anciens? Car ils ne se
lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas. Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre
tradition » ?
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Mat 15:6
« Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition ».
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Marc 7:8-9
« Vous abandonnez le commandement de Dieu,
et vous observez la
tradition des hommes. Il leur dit
encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre
tradition ».
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Marc
7 :13 « …annulant ainsi la
parole de Dieu par votre
tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables ».
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Colossiens 2 :
8 « Prenez garde que personne ne
fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments
du monde, et non sur Christ ».
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Galates
1 :13-16 « Vous avez su, en
effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l'Église de Dieu, et comment j'étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux
de mon âge et de ma nation, étant animé d'un zèle excessif pour les traditions de mes pères.
(Ici Paul explique a quel point il était
aveugle et avait fait du mal aux enfants de Dieu, à cause des traditions ancestrales).
Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, je ne
consultai ni la chair, ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis, je revins encore à
Damas ».
III. INTERPELLATIONS BIBLIQUES CONSÉQUENTES, PEU IMPORTE LE PRIX À PAYER
Excellence Monsieur le Président
de la République, Pasteur,
Excellence Monsieur le Premier
Ministre, Chrétien Évangélique Baptiste,
Monsieur le Ministre chargé de
l’Administration du Territoire, Pasteur,
Mesdames et Messieurs les Magistrats, chargés d’administrer la Justice équitable de Dieu au sein de la Nation (cf. Psaume 82),
C’est par pure grâce que le Seigneur, notre Dieu, vous a coptés, en Son temps, d’une manière ou d’une autre, parmi tant de nos compatriotes, et vous a placés à la tête de la Nation
(Daniel 4 : 17), afin d’y administrer Sa justice équitable et d’éviter ainsi, à notre pays, l’état tant de chaos moral que social ayant prévalu, selon les Écritures
que vous connaissez parfaitement, avant le Déluge qui, d’ailleurs, en a été la sanction divine (Genèse 6 : 7 – 13).
Question à la fois biblique et citoyenne, sans hargne, croyez-le bien : voulez-vous, par votre silence et votre inaction absolument incompréhensibles, face à de tels
crimes populaires, pousser le juste Juge à balayer, dans Sa colère, le Centrafrique d’entre les nations de la terre, pour vous féliciter de quoi, je vous prie ?
Une seconde question, du même ordre : comment justifier, bibliquement et légalement, ce lourd silence et cette inaction gouvernementale qui drapent le criminel de tous les honneurs
étatiques imaginables et cela, au détriment de l’honnête et pauvre citoyen que votre fonction consiste, bibliquement, à protéger, en toute justice équitable, contre plus fort que lui
(cf. Psaume 82) ?
Dernière question patriotiquement révoltée et émue : vous connaissez et prêchez Dieu, le Seigneur et Sauveur du monde, et vous savez reconnaître que, sans Sa souveraine volonté, jamais
vous n’auriez accédé à de hautes fonctions à la tête d’un village et, encore moins, à celle d’une nation comme la nôtre. Pourquoi donc ne recherchez-vous pas le conseil de la Nation, dans
l’humilité et la paix, afin de trouver les solutions particulièrement adaptées à cette situation désormais intenable du pays ?
Pour ma part, je me tiens à mon
poste de sentinelle biblique fidèle, comme naguère le prophète Habakuk, pour vous avertir, le cas échéant, des dangers clairement établis par la Parole de Dieu à l’égard des nations et qui
peuvent menacer notre cher pays à cause de votre inaction gouvernementale face à la violence et autres méfaits des malfrats.
D’un autre côté, je prie que le
Seigneur touche votre cœur et vous rende sensibles à l’extrême misère de vos concitoyens. Au ciel, un jour, vous verrez bien que je ne mens pas.
Vous connaissez les Écritures : le Seigneur Dieu ne peut que châtier ceux qu’Il aime pour l’éternité, en Jésus-Christ, Son Fils. De même, me réclamant sans fausse honte de Lui,
j’aime mes concitoyens, grands et petits, de l’amour de Dieu, sans discrimination aucune (Dieu m’en garde). Par conséquent, souffrez que j’ose, conformément à
Ézéchiel 3 : 16 – 21, ouvrir aujourd’hui la bouche pour vous lancer ouvertement le grand cri de détresse de ceux de nos concitoyens qui, affaiblis à tous
égards par des années de très grande misère, comptent sur les institutions légales de l’État pour les secourir utilement et, au besoin, les protéger contre toute violence arbitraire mais qui,
malheureusement, sont littéralement abandonnés à leur sort si dramatique. Comme s’il n’y avait aucune autorité dans le pays, vraiment ! Arrivez-vous vraiment à dormir la
conscience tranquille ?
Si vous désirez que l’Éternel des cieux vous apporte un jour Son secours dans vos propres détresses, car nul homme au monde n’est étranger à tout ce qui est humain, sachez exercer à l’égard
des plus faibles de la Nation la même compassion et le même secours que vous espérez vous-mêmes de la part du Dieu vivant, en vous souvenant que, de Sa part, Lui, le juste Juge,
« le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde » (Jacques 2 : 13).
Pardon si le présent
avertissement vous semble brutal : c’est que je ne sais pas flatter, et jamais ne le ferai, à moins de renier massivement ma foi en Jésus-Christ ; cette même foi que vous aussi
professez. Il fallait donc absolument que j’ouvre honnêtement la bouche, de la part des Pauvres de notre pays, abandonnés à leur sort par les institutions censées les défendre. Je dis donc, puis
je meurs ensuite, s’il le faut : telle est ma vocation en Christ, le Seigneur.
Mission accomplie,
désormais.
Recevez, en dépit de votre
profonde rage citoyenne, que je comprends, mes fraternelles salutations en Jésus-Christ, le Sauveur et le Seigneur du monde, qui revient très bientôt.
C. MABADA-MABAYE - Pasteur