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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 22:34

 

 

 

RADIO ND K LUKA

 

Pénurie d’eau à Berberati, les femmes montent au créneau

Radio Ndéké Luka Samedi, 02 Juin 2012 13:29

Les femmes de Berberati (ouest) ont marché ce 1er juin 2012 dans les rues de la ville pour exprimer leurs ras-le bol par un concert de casseroles.  Elles se disent dépassées par la rareté de l’eau et les distances parcourues pour y accéder. Après avoir effectué de nombreux tours dans la ville, c’est devant la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA) qu’elles ont décidé de tenir un bref sit-in.

La SODECA est l’unique distributeur d’eau courante de la ville, mais qui malheureusement ne parvient plus à ravitailler ses dépendants depuis plus de 3 mois.

Elle justifie cette pénurie par le fait que le groupe de ladite société est endommagé, ce qui ne permet plus aux motopompes d’acheminer l’eau dans le château et les nombreux tuyaux qui lui sont reliés.

Privées  d’eau courante, les femmes de Berberati n’ont pas trouvé d’autres options que de faire recours aux eaux de sources et forages pour les besoin de la famille. Pour la population de la Mambéré Kadéï, la consommation des eaux non hygiéniques serait à l’origine de nombreuses maladies qui affectent la région.

En outre, un projet travaille actuellement sur certaines mesures en vue de pallier ce problème devenu très lassant pour les femmes de Berberati qui doivent faire des allers et retours vers la brousse pour avoir de l’eau potable.

Pour mettre un terme à cette crise, les populations exigent que  la SODECA répare d’abord ses motopompes délabrées afin de les ravitailler en eau courante car longue sont les routes menant aux sources d’eau.

Il y a aussi lieu de rappeler qu’à Berberati, la plupart des points d’eau de la SODECA porte le nom du ministre des finances et ministre résident de la Mambéré Kadéï, Sylvain Ndoutingai, limogé du gouvernement ce 1er juin.

Pour une lutte contre l’exploitation illégale de la faune à Nola

Radio Ndéké Luka Samedi, 02 Juin 2012 13:31

Le programme régional de l’environnement en Afrique Centrale a effectué une mission de sensibilisation ce 1er juin 2012 à Nola dans la Sangha Mbaéré (ouest). L’objectif de la mission est d’expliquer aux ONG, aux autorités locales et aux  populations l’importance et la valeur de la  faune sauvage.

Au cours de ses activités, cette mission a fortement déploré la manière dont les sociétés d’exploitations forestières, implantées dans ces zones, abattent les arbres et tuent les animaux sauvages.

Selon le programme, ce gaspillage raisonné par les institutions locales ainsi que les populations constitue un manque à gagner pour l’économie du pays. Pour l'un des responsables de ce programme, Paul Docko« les autorités judiciaires des régions concernées doivent faire preuve de vigilance afin de préserver ces richesses nationales ».

Après la préfecture de la Sangha Mambéré, cette mission de sensibilisation compte se rendre dans 2 autres préfectures notamment la Mambéré Kadéï (ouest) et la Lobaye (sud-ouest) pour les mêmes raisons.

Elles s’affairent pour la fête des mères

Radio Ndéké Luka Samedi, 02 Juin 2012 13:33

Les Centrafricains, particulièrement les femmes, ont pris d’assaut les points de commerce et de beauté pour se préparer à la célébration de la fête des mères. Il suffit de faire un tour dans les salons de coiffure, ateliers de couture, marchés ou encore dans les boutiques de Bangui et des provinces de la République Centrafricaine pour se rendre compte de la préparation de la fête des mères édition 2012.

La bonne nouvelle à Bangui par rapport à cette festivité est que le gouvernement a versé le salaire plutôt que prévu. Une fête d’ailleurs très prisée par les femmes au détriment de la journée du 8 mars consacrée à la réflexion sur le rôle qu’elles ont à jouer dans la société.

Dans certaines familles c’est la joie, les derniers réglages, ou encore des petits soucis avec ses coiffeuses ou tailleurs. Une situation loin d’être comparée à d’autres familles qui tirent le diable par la queue.

Les débits de boissons, restaurants et autres gargotes sont déjà pris d’assaut par non seulement les femmes, mais aussi par les hommes durement impliqués dans cette fête, ont remarqué les reporters de Radio Ndeke Luka.

A Boali (95 kilomètres de Bangui), les discussions vont bon train : « nos époux devraient nous honorer pour cette fête qu’on célèbre une fois l’an. Il n’ya pas de raison à fournir pour que celle-ci passe inaperçue », ont déclaré certaines fêtardes au correspondant de Radio  Ndeke Luka.

Cet avis n’est pas partagé par certains hommes : « on vit tous les jours et non uniquement au jour de la fête ! Nous ne pouvons que faire les gestes en fonction de nos moyens. Il n’est pas question que nos conjointes nous imposent quoique ce soit », ont rétorqué ces hommes.

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 22:03

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Exclusivité RJDH – OBO: Les méfaits de la LRA – Une victime raconte son enfer

 

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Obo, 02 juin 2012 (RJDH) – Un jeune homme,  âgé de 28 ans et capturé pour la première fois dans la nuit du 5 mars 2008 par l’Armée de la résistance du seigneur (LRA),  passe un an  en brousse au service de ce groupe armé. Il s’évade puis, après trois mois de liberté, il est kidnappé à nouveau. Le RJDH l’a rencontré.

« J’étais au lit en train de dormir. Subitement, les éléments de la LRA sont arrivés. Ils ont fracassé la porte. Ils ont pris tous les bagages de la maison et m’ont obligé de les transporter. Pendant la marche, les éléments de la LRA nous donnaient  des coups de chicotte nous obligeant d’avancer, malgré la faim et la fatigue. Et ceux qui s’entêtaient étaient automatiquement  exécutés ».

Le jeune homme poursuit son récit. Il se souvient encore de ces éléments de la LRA qui lui font porter les bagages sur la tête et au dos. Les captifs étaient attachés avec  une corde les uns aux autres et ils étaient  divisés par groupe de 10 personnes mélangées  aux rebelles. Arrivées au lieu du campement, les filles se voient attribuer leurs corvées : préparer à manger  aux rebelles tous les matins. Ils nous obligent à cultiver les champs. Au retour de cette autre tâche, formation militaire obligée.

« Mais les rebelles ne donnent pas aussi rapidement les armes à leurs nouvelles recrues, ajoute le narrateur. Seulement quand il y a une attaque. Et encore, avant d’être considérés  comme éléments de la LRA, on nous fait des promesses en nous disant qu’à la fin, les membres du groupe armé se rendront en Ouganda pour y devenir des ministres, des directeurs généraux, etc. ».

Selon une autre victime, âgée de 19 ans, qui affirme être une des quarante femmes de Joseph Kony et qui a réussi à s’évader il y a de cela huit mois, les femmes captives peuvent être violées parfois par trois personnes. Si elles refusent  ou si elles menacent d’en parler à leur supérieur, les hommes les menacent de mort. Joseph Kony lui-même leur fait croire que celles qui réussissent à s’enfuir seront tuées par les militaires ougandais, congolais ou centrafricains.

Le jeune évadé affirme avoir vu Joseph Kony, peu avant une attaque de l’armée ougandaise qui a fait s’éparpiller le groupe de rebelles. C’est là qu’il a pu apercevoir le leader de la LRA recourir à des téléphones satellitaires pour communiquer ses ordres. Il a aussi été témoin d’arrivées d’avions qui  ravitaillaient la LRA en armes et  vivres. « Et quand il y a  atterrissage, c’est seulement les vrais éléments de la LRA qui s’approchent de l’avion. Une fois seulement l’avion reparti, on nous demande de transporter la marchandise.  Cela confirme que Kony doit être soutenu par un pays ».

Au terme de son récit, le jeune homme parle d’un véritable endoctrinement. Son récit atteint l’horreur.

« Ils nous donnent des médicaments traditionnels pour nous transformer en véritables rebelles. Et une fois sous l’emprise de ces médicaments, tu peux tuer  sans pitié. Par exemple, une fois au Congo démocratique, on a tué des gens dans l’église. De simples innocents. Même des enfants. Nous les avons pilés dans le mortier et nous  avons  jeté leurs corps ».

 

OBO : Un centenaire raconte sa frayeur de la LRA

 

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Obo 1er juin 2012 (RJDH) – Joseph Ngody-Rongba, âgé de plus 100 ans et habitant la cité des déplacés de Ngougbéré, à  Obo, a fait part de sa frayeur depuis l’arrivée des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) dans la région, dans un entretien avec le  RJDH, le vendredi 25 Mai.

Natif du Gougbéré, à 5 km de la ville d’Obo sur l’axe Djéma, le vieil homme travaillait comme cuisinier du chef de ce village. Il  affirme avoir vécu la 2e guerre mondiale et se souvient aussi très bien de la proclamation de l’indépendance de la République centrafricaine, le 13 Aout 1960. Il  faisait partie des ouvriers qui  ont construit  les routes qui mènent à Obo.

Selon le centenaire,  auparavant à Obo, il y avait des petits conflits entre les chefs des villages, mais ce n’était pas aussi grave que celui de la LRA. Puis, ce fut au tour des braconniers qui sont arrivés à l’époque du président David Dacko, aux alentours de 1966.

« Un jour, nous avons entendu que les éléments de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony, appelés communément  « Tongo-tongo », ont fait irruption et capturé des personnes en train de cultiver leurs champs. En écoutant cela, poursuit Joseph Ngody-rongba, « pris de peur, nous  ne pouvions plus rester. Nous avons donc décidé de quitter notre village et de venir vivre à  Obo centre. Il en est de même pour tous les habitants du village Gogbèrè qui, eux aussi, ont quitté la place», a-t-il ajouté.

Le patriarche affirme que les gens qui ont quitté le village sont considérés comme des déplacés à Obo. C’est la Croix-Rouge internationale qui les prend en charge. Cette organisation humanitaire leur donne de vivres, du riz, des haricots, du maïs, de l’huile et du sel.

« Sans l’assistance de la Croix-Rouge, notre condition de vie serait très difficile. Nous vivons dans la peur parce que nous ne savons pas ce qui nous attend. En plus, nos champs ont été sabotés par les Peulhs. Ces derniers ont  profité de notre absence pour voler nos  récoltes », raconte le patriarche.

Puis, après un bref silence, il reprend son récit.  « Ici, nous  survivons. Nous sommes exposés aux « Tongotongo ». Nous ne pouvons plus aller dans nos champs. Nous avons peur parce qu’on ne sait pas ce qui peut nous arriver d’un moment à l’autre ».

 

Ndélé : Deux véhicules de l’ONG ‘’Première Urgence Ami’’Volés

Ndélé, 02 juin 2012 (RJDH) – Deux véhicules de l’ONG   ‘’Première Urgence Ami’’ ont été volés par huit hommes armés non identifiés, dans la nuit du 1erau 2 juin, rapporte le correspondant de RJDH.

D’après les faits rapportés par Mahamat Nourd, l’un des gardiens de nuit de cette ONG, huit hommes armés se sont présentés devant le portail aux environs d’une heure du matin.

L’un d’eux a escaladé le mur. Une fois à l’intérieur, il a pointé son arme sur les deux gardiens exigeant d’eux d’ouvrir le portail et de laisser entrer les autres qui attendaient dehors.

Une fois entrée, poursuit le gardien, « ils ont demandé les clés des deux véhicules et réclamé du carburant. Avant de quitter les lieux, ils ont pris deux téléphones satellitaires,  trois talkies-walkies, deux fûts de carburants et une somme de 15 000 FCFA», a-t-il expliqué.

Les malfrats, après avoir commis leur forfait, ont pris la route qui mène vers le Tchad d’après certaines sources locales confirmé par notre correspondant.

Rappelons qu’en juin 2011, deux véhicules de l’ONG DRC et Solidarités ont été volés.

 

Bangui- PK 13: Silence policier autour de l’affrontement du 30 mai

Bangui, 02 juin 2012 (RJDH) – L’homme de 24 ans, blessé le 30 mai dernier à la suite d’un affrontement opposant les  éleveurs et les autres habitants du quartier PK-13, affirme que c’est le fils d’un policier de ce quartier qui a tué son frère Ali Issein  à coups de couteau.

L’homme, prénommé Ismaël, s’est confié au journaliste du RJDH à l’occasion d’une visite au centre de santé de Kingston Diaspora,  situé au PK-13.

Le blessé a expliqué que son frère cadet avait été tué à coups de couteau alors qu’il était venu séparer les deux camps.

«  Nous ne pouvons pas donner des informations à la presse à ce sujet sans l’autorisation de nos chefs hiérarchiques », a déclaré pour sa part le chef de service de l’Office centrafricain de répression contre le banditisme de la localité interrogé par le RJDH.

Rappelons que  les affrontements  qui ont eu lieu du 30 au 31 mai ont  fait un mort, trois blessés et une personne disparue du côté des éleveurs.

 

Bangui : le taux de mortalité maternelle reste élevé en RCA

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Bangui, 02 juin 2012 (RJDH) – « Le taux de mortalité des femmes qui veulent donner la vie est constamment élevé malgré une baisse récente. Le taux est de 736 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2011, alors qu’en 2010, il était de 1091 décès en 2010 », a constaté le docteur  Sépou Abdoulaye, gynécologue-obstétricien à l’Hôpital communautaire de Bangui, au cours d’un entretien accordé au RJDH, en prélude à la fête des mères.

« Depuis un an, a-t-il expliqué, des actions sont menées dans les sens d’une meilleure prise en charge des urgences obstétricales, notamment, l’intégration de l’audit des décès maternels dans le service, la disponibilité des kits d’urgence et l’ouverture de la formation des spécialistes en gynécologie-obstétrique à l’hôpital Communautaire depuis avril 2011 ».

Le docteur Sépou a fait savoir que « la situation est alarmante ».  La distance des formations sanitaires de référence est très éloignée des populations, dit-il. La qualité de soin relative au personnel de santé est déplorable, le système de surveillance est très peu efficace et enfin, les médicaments sont très souvent en rupture de stock.

Il a souligné aussi la pauvreté, l’environnement politique et la corruption qui font que le taux de mortalité, d’une manière générale, est très élevé en Centrafrique.

Pour le docteur Sépou, la morbidité et la mortalité maternelle sont des problèmes majeurs de santé publique qui devraient préoccuper le gouvernement dans l’optique de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement.

Sur la foi des informations contenues dans le bilan des activités de son service ; le docteur Sépou relève que 433 décès maternels ont été enregistrés pour 40 256 accouchements et 39 156 naissances vivantes dans les 5 dernières années à l’hôpital communautaire de Bangui.

 

Bangui : le carburant se fait rare à l’intérieur du pays

Bangui, 02 juin 2012 (RJDH) – Les stations-services de certaines villes centrafricaines comme Obo et Bangassou ne disposent plus de carburant, a constaté le RJDH.

Dans la ville d’Obo, les prix du combustible sont à la hausse. L’essence qui  coûtait 630 FCFA se vend désormais à 1500 FCFA. Le pétrole se vend actuellement à 800 FCFA au lieu de  630 FCFA.

A Bangassou, le correspondant  du RJDH indique que le prix de l’essence est de 1800 FCFA le litre alors qu’elle se vendait jusqu’à tout récemment à 1250 FCFA. Quant au  combustible, le litre est passé de 500 à 1500 FCFA.

Il faut rappeler que les conducteurs des taxis et de bus de Bangui  menacent d’entrer en grève le lundi 4 juin à la suite de l’augmentation du prix de carburant, une décision prise par le gouvernement.

 

Bangui : Les conducteurs des taxis et bus boudent la hausse de prix de carburant

Les chauffeurs des taxis et bus de Bangui voient d’un mauvais œil la décision prise hier soir par le gouvernement d’augmenter le prix de carburant.

Lors d’une assemblée générale tenue, ce vendredi 1er juin, à la bourse de travail par le syndicats des taxis et bus, les chauffeurs menacent d’entrer en grève au cours des prochains jours en réaction à la décision du gouvernement.

« Cette décision est illégale car on n’a pas été associés », s’est indigné Brice Pordiane, secrétaire général du syndicat des taxis et bus.

L’assemblée générale a formulé des recommandations, notamment sur le retrait de la décision et l’augmentation des tarifs des taxis et bus.

Le directeur général par intérim du transport urbain,  Sylvain Yabada, représentant le gouvernement dans cette réunion, a expliqué que « la décision d’augmenter le prix du carburant vient de la Banque Mondiale et du Fond monétaire international,  et cela est lié à la crise mondiale ». Il a demandé une réunion regroupant les ministères concernés, les partenaires et le syndicat des taxis et bus pour faire le point sur la situation.

Actuellement, le pétrole qui coûtait 630 FCFA se vend à 660 FCFA. L’essence qui coûtait 840 FCFA est désormais vendue à 88O FCFA. Quant au gazole, qui se vendait à 870 FCFA, il coûte désormais 870 FCFA.

C’est la deuxième fois cette année que le gouvernement décide d’augmenter  le prix du carburant dans le pays.

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 20:38

 

 

 

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Le CENTRAFRIQUE, pays enclavé, pays vêtu par l'opinion internationale du manteau de pays pauvre malgré les nombreuses ressources tant humaines que naturelles dont il regorge, semble résigné à porter très longtemps cette casaque de misère qu'il ne mérite à aucun égard de porter. En effet si l'extérieur perçoit le pays comme un nid de pauvreté et d'espoir bouché, seuls les centrafricains, qui vivent dans ce « calvaire » savent que leur destin n'est pas aussi compromis qu'on le pense dans d'autres cieux. Et eux seuls savent et peuvent trouver les clés qui leur permettraient d'ouvrir au monde  les portes de leurs propres réalités.

 

En l'espace d'un mois, deux événements majeurs se sont produits en CENTRAFRIQUE, suite à la visite du Président du TCHAD à BANGUI.

 

Le premier de ces scoops est la « main tendue » à l'opposition par l'homme actuellement fort en CENTRAFRIQUE, pour ouvrir les « fenêtres » d'un dialogue qu'il a pendant longtemps réfuté.

 

Le deuxième est le limogeage très récent du « tout puissant » ministre des finances, à juste titre qualifié de « vice président » de la REPUBLIQUE, à cause de sa proximité avec le PRESIDENT en titre, et de ses exactions personnelles qui faisaient de lui l'homme par qui tout passait, juste après son oncle.

 

Deux événements majeurs que les Centrafricains et l'homme fort de BANGUI doivent mesurer à leur juste portée. Deux événement majeurs dont il faut saluer l'importance et le courage. Mais deux événements qui ne permettent pas de croire que le CENTRAFRIQUE est en voie de sortir de son marasme économique, intellectuel et social, tributaire de son marasme politique.

 

En effet, si pour le moment une lueur d'espoir semble illuminer le fond du gouffre où se trouve le pays, cette lueur doit sortir de ce gouffre pour être perçue de tout le monde. Elle ne pourra être perceptible que si elle est suivie d'autres actes courageux, justes, légitimes, susceptibles d'injecter dans les veines des centrafricains, un vaccin de confiance qui les empêchera de se défier de ceux chargés de les conduire vers une destinée meilleure.

 

Cela passe par la suppression de toute tactique clienteliste, clanique, familiale de la gestion de la chose publique, par l'éradication de tout favoritisme lié aux affinités égoïstes attachées à l'enrichissement personnel. Un enrichissement personnel qui se justifie par des malversations financières opérées à ciel ouvert, çà et là dans les services, publics ou privés, censés apporter suffisamment d'oxygène dans  les caisses de l'État.

 

Le courage, c'est aussi de se dire qu'on a aucun intérêt à faire porter une lourde charge, à son fils, à à son neveu, à son proche parent, tout simplement parce qu'il est votre fils, votre neveu, ou votre proche parent, en dépit de ses incompétences ou de son inexpérience dans les domaines qui justement requièrent la compétence comme premier élément de réussite.

 

C'est dire qu'il est tout à fait possible de mener à bien et longtemps une entreprise quelconque, avec des hommes qui ne sont pas issus du même sérail que vous, pourvu que vous partagiez avec ces hommes, les mêmes idéaux.

 

Et en ce qui concerne le CENTRAFRIQUE, ces idéaux ne sont autres que ceux d'UNITE, de DIGNITE et de TRAVAIL, renforcés par la conviction et la détermination à porter ce pays le plus loin possible sur le chemin du développement.

 

Cela ne sera possible qu'avec un esprit de justice, de clairvoyance et de dépassement de soi. Et la justice consistera à sanctionner à leur juste degré, les fautes et les réussites des responsables chargés de mener à bon port les choix politiques de développement retenus au haut niveau. Ces sanctions, comprises comme récompenses et punitions, seront le fruit d'un bilan et d'un constat incontestables.

 

En tendant la main à l'opposition, en limogeant son parent du poste prestigieux qu'il occupait sans en avoir la bouteille, l'homme fort de BANGUI a fait un pas assez louable, qu'il faut confirmer avec d'autres initiatives, toutes aussi louables. Le maintien d'un PREMIER MINISTRE qui n'a de fonction que de porter le titre, l'élévation d'hommes « prétendus » militaires à des titres pompeux, dans l'armée et dans la gendarmerie, sans les actes de bravoure qui les caractérisent et  les conditionnent, la facilitation d'élection à la représentation nationale d'hommes et de femmes qui ne sont que les fils du tissu familial, sont d'autres pratiques qui demandent une clarification, car mal perçues de la majorité des centrafricains.

 

Avancer, ce n'est pas faire un pas et s'arrêter, tout comme cela ne consiste pas à reprendre comme sur un jeu de dames, les mêmes pions pour relancer un jeu achevé ou annulé. Avancer, c'est choisir une destination et continuer de faire des pas successifs vers cette destination, en déployant les efforts nécessaires pour aller le plus loin possible.

 

L'homme fort de BANGUI a fait deux pas que tout le monde a vus, sans en connaître la direction, il lui reste à continuer à avancer dans le sens que souhaite le peuple, s'il veut que les deux pas qu'il a faits ne soient pas un feu de paille, mais le début d'un chemin dans lequel il pourra entraîner une grande partie du peuple de CENTRAFRIQUE, un chemin où l'on parlera très peu d'opposition, mais davantage de consensus.

 

I YE LA  A SU NA KODRO

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 20:32

 

 

 

 

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RCA : Bozizé lâche le « tout puissant »

BBC Afrique 2 juin, 2012 - 17:38 GMT

Le décret consacrant le limogeage colonel Sylvain Ndoutingaye est tombé dans la nuit de vendredi, à la surprise générale.

L’homme que les Centrafricains appellent ‘’tout puissant’’ ou encore ‘’vice-président’’ était de tous les dossiers.

Depuis la prise du pouvoir à Bangui par le président François Bozizé à l’issue de sa rébellion en 2003, Sylvain Ndoutingaye a occupé plusieurs postes stratégiques au sommet de l’Etat.

Pendant 9 ans, il a occupé le poste très convoité du ministre des Mines, avant d’être ministre des Finances et du budget depuis 2011.

Neveu du président Bozizé, Sylvain Ndoutingaye est le seul à être ministre et député de la nation, alors que le cumul de mandat est interdit par la constitution centrafricaine.

Homme-orchestre, il avait été directeur de campagne du président Bozizé lors de présidentielle de janvier 2011.

Entre les deux hommes semblait couler le parfait amour jusqu’en avril dernier, date à laquelle des rumeurs de coup d’Etat mettant en cause l’homme de confiance du président ont circulé dans la capitale, Bangui.

Un lot d’armes et de munition ‘stocké’ dans sa résidence a même été ‘récupéré’ alors que l’intéressé n’a jamais été inquiété, même si depuis, il n’a pas bougé de la capitale.

Un autre ministre à été dépêché à sa place, dans sa zone de juridiction pour mener la campagne économique initiée à l’intérieur du pays par le gouvernement.

Après ce largage qui a fait l’effet d’une bombe dans le pays, un remaniement général du gouvernement est attendu dans les prochains jours ou prochaines semaines.

 

Limogeage du puissant ministre centrafricain Ndoutingaï surnommé demi-dieu

BANGUI AFP / 02 juin 2012 19h52 - Le puissant ministre centrafricain des Finances, le lieutenant-colonel Sylvain Ndoutingaï, neveu du président François Bozizé et surnommé demi-dieu, a été limogé vendredi soir et remplacé samedi par Albert Besse, conseiller Finances à la Présidence, selon la radio nationale.

Sont et demeurent rapportées les dispositions du décret du 22 avril 2011 portant nomination ou confirmation des membres du gouvernement en ce qui concerne exclusivement le lieutenant-colonel Sylvain Ndoutingaï, ministre d'Etat aux Finances. Le présent décret abroge cette nomination, selon le texte d'un décret lu par le directeur général de la présidence David Gbanga.

Ministre des Finances dans le deuxième gouvernement du Premier ministre Faustin Archange Touadéra de 2010 à 2011, Albert Besse avait été écarté du gouvernement formé après l'élection présidentielle de 2011. Il s'était alors vu confier le poste de conseiller en matière de finances à la Présidence.

Le texte ne donne aucun motif du limogeage de M. Ndoutingaï qui était au gouvernement depuis que le général Bozizé a pris le pouvoir à Bangui le 15 mars 2003.

M. Ndoutingai avait longtemps occupé le poste clé de ministre des Mines avant d'être nommé aux Finances l'année dernière, après le remaniement post-élection présidentielle.

Les observateurs considéraient alors que le président Bozizé avait confié ce poste à son homme de confiance pour remettre de l'ordre dans les comptes d'un Etat perpétuellement au bord de la rupture de paiement.

M. Ndoutingaï avait été le directeur de campagne de Bozizé lors de la campagne présidentielle de janvier 2011.

Le limogeage de Ndoutingaï intervient le jour de l'augmentation du prix du carburant dans le pays qui a conduit à une grève des chauffeurs de taxi et de taxi-bus, augmentation survenue après celle de janvier 2012.


(©)

 

Sylvain Ndoutingaï limogé du gouvernement, Bozizé se sépare d'un proche

Radio Ndéké Luka Samedi, 02 Juin 2012 05:59

Les banguissois sont allés au lit vendredi 1er juin avec la nouvelle du limogeage du ministre d’Etat aux Finances Sylvain Ndoutingaï. C’est la radio nationale qui a annoncé l’information dans son journal de la soirée, lisant un décret signé le même jour. Les raisons de ce départ du gouvernement ne sont pas clairement définies dans le décret. Le décret ne désigne pas non plus, pour le moment, un intérim au département des Finances.

Mais la nouvelle fait l’effet d’une bombe, en raison de la grande proximité de Sylvain Ndoutingaï avec le président François Bozizé d’une part, et des importantes fonctions que l’intéressé occupe au sein de l’appareil d’Etat. Sylvain Ndoutingaï est même surnommé par ses adversaires, « vice-président ».

Depuis plusieurs jours, des rumeurs folles ont circulé au sujet d’une tentative de coup d’état supposée ou avérée dont le ministre d’Etat Ndoutingaï serait l’instigateur. D’autres éléments sont venus amplifier ces rumeurs : un arsenal d’armes stockées dans sa résidence a été déménagé par les éléments de la garde présidentielle. Le bouclage du quartier par cette même garde pour les besoins de l’opération avaient fait courir le bruit de l’arrestation du ministre d’Etat. Joint par Radio Ndeke Luka, il avait démenti toute arrestation et déclarait être chez lui en toute liberté.

Récemment encore, les observateurs avaient remarqué que dans le cadre de la campagne économique encore en cours, c’est le ministre de la Jeunesse, des Sports, des arts et de la Culture, Serge Bokassa qui s’est rendu à Berbérati en lieu et place de Sylvain Ndoutingaï, pourtant ministre résident de la Mambéré-Kadéï. Certaines sources sont formelles, qui soutiennent que le président Bozizé avait interdit à son ministre d’Etat aux Finances, de sortir de la capitale.

On en saura sans doute beaucoup plus sur les vraies raisons de ce limogeage. Le moins qu’on puisse dire, c’est que des signes annonciateurs d’un malaise étaient bien visibles dans l’entourage immédiat du Palais de la renaissance à Bangui.

Ainsi donc, François Bozizé s’est séparé d’un homme très proche, considéré comme un des piliers de son régime et considéré comme fidèle parmi les fidèles. En effet, Sylvain Ndoutingaï, neveu du Président de la République,  fait partie du cercle restreint des proches de François Bozizé. Il a fait ses premiers pas en politique au lendemain de la prise du pouvoir par ce dernier le 15 mars 2003.

Il est resté de 2003-2011, ministre des Mines et de l’Energie. Il a quitté ce département après la victoire de François Bozizé aux  élections de janvier  2011 dont il était le véritable artisan, en sa qualité de directeur national de campagne. Depuis le mois d’avril 2011, son oncle a fait de lui ministre d’Etat aux Finances.

Une nomination diversement appréciée par les partenaires au développement de la République  Centrafricaine. On se souvient encore  des difficultés qu’il a rencontrées alors qu’il devrait conduire une délégation des experts centrafricains aux Etats-Unis, pour participer aux assemblées générales annuelles des Institutions de Bretton-Woods.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 11:50

 

 

 

 

 

 

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Bangui 2 juin (C.A.P) – On commence à enregistrer les premières répliques du tremblement de terre qui s’est produit à Bangui avec le limogeage de Ndoutingaï. Aux termes d’un décret qui vient d’être lu sur les antennes de la radio nationale, c’est Albert Besse, celui-là même à qui Sylvain Ndoutingaï avait succédé en avril 2011 comme ministre des finances et du budget que Bozizé vient de nommer pour remplacer le même Ndoutingaï au finances et au budget.

Après son départ du gouvernement en avril 2011, le même Albert Besse avait succédé à Elie Ouéfio comme secrétaire général à la présidence de la République. Ce jeu de chaises musicales est la preuve que Bozizé manque sérieusement de ressources et n’a pratiquement plus grand monde sous la main comme personnel politique après que Ndoutingaï ait miné tout le terrain par ses hommes de main et courtisans.

Après avoir succédé à Albert Besse, Sylvain Ndoutingaï s’était débarrassé de presque tous les collaborateurs et hommes de main installés par son prédécesseur et patiemment détricoté tout le système qu’il avait mis en place au cabinet ministériel et dans les régies financières. Il faudrait s’attendre au mouvement inverse avec le retour du même Besse connu pour avoir également la confiance de Bozizé.

Pourtant Albert Besse n’avait pas laissé au ministère des finances la réputation de quelqu’un doté d’une grande compétence ni fait montre d’une maîtrise suffisante des dossiers dont il avait la charge, bien au contraire. Ses mauvaises relations avec le siège de l’institution financière sous-régionale qu’est la BEAC à Yaoundé en sont une illustration.

En outre, il n’était pas non plus pour rien dans la forte hémorragie financière enregistrée au trésor durant cette période où il fut à la tête du département des finances. Il a été un des principaux complices de Bozizé dans les folles sorties d’argent destiné au financement de sa campagne électorale et du hold-up de celui-ci et son parti KNK.

Cela peut expliquer le choix de Bozizé de faire à nouveau appel à lui pour remplacer Ndoutingaï. Il est établi désormais que Bozizé a toujours beaucoup de mal à se séparer de tous ceux qui l’aident à détourner les deniers publics, voir exemple Fidèle Gouandjika alias « le milliardaire de Boy-Rabe » et Thierry Maléyombo.

Le retour d’Albert Besse aux finances à un moment où on reparle de dialogue inter-centrafricain avec en perspective la formation d’un éventuel gouvernement d’union nationale est aussi la preuve si besoin en était de l’accélération du processus de délitement du régime Bozizé visiblement à bout de souffle et au bord du collapse.

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 04:32

 

 

 

 

Pr Nguérékata Gaston

 

Message

 

 du Professeur Gaston MANDATA NGUEREKATA

A l’occasion de la Fête des Mères 2012

 

 

Mères de Centrafrique, au moment où vous vous apprêtez à célébrer le 3 Juin 2012 la journée Internationale de la mère, toutes mes pensées vont vers vous. Au cours de cette journée, vous auriez dû à l’instar de vos consœurs du monde entier manifester dans l’allégresse et la dignité. Malheureusement, nombreuses sont celles d’entre vous de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud du pays qui n’ont pas cette opportunité, car vivant aujourd’hui dans les camps des déplacés internes et dans les Etats voisins, dans la brousse, fuyant les affres des criminels Joseph Kony et Baba Ladé, ou dans le désarroi.

 

Cette situation que vous vivez depuis plusieurs années résulte de l’incapacité du régime actuel à assurer la sécurité dans notre pays, protéger nos frontières et apporter le bien-être à la population centrafricaine en général et aux femmes en particulier.

 

Je ne peux rester insensible à vos nombreux cris de détresse et de désespoir qui ne cessent de me parvenir face aux violences multiformes que vous subissez tous les jours, à l’injustice à tous les niveaux, aux maladies, à la misère et extrême pauvreté devenues le lot de votre quotidien. 

 

Malgré ces conditions extrêmement difficiles dans lesquelles vous vivez, je vous demande de garder toujours espoir pour la génération actuelle et future de mères de Centrafrique ainsi que la nation toute entière. Pour ma part, j’ai décidé de ne ménager aucun effort pour rétablir votre fierté et dignité d’antan,  redonner la place que vous méritez dans la société Centrafricaine et vous réhabiliter en tant que vecteur  incontournable du développement socio-économique de notre beau et cher pays.

 

        Je souhaite à vous toutes, chères mamans de Centrafrique, une bonne et joyeuse fête des mères.

Baltimore le 2 Juin 2012.

Gaston Mandata N’GUEREKATA

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 02:29

 

 

 

Boziz--et-Ndoutinga-.jpg

 

C’est un véritable tremblement de terre qui vient de se produire à Bangui. Qu’est ce qui a pu enfin décider Bozizé à se séparer de sa création, celui qu’il a fait prince, toujours systématiquement couvert, protégé, défendu contre vents et marées. Il n’a jamais voulu plier devant les énormes pressions de Paris, Washington et autres lobbies miniers. Finalement les effets de l’envoutement et du maraboutage de Ndoutingaï sur Bozizé auxquels certains croyaient dur comme fer ont fait long feu. Les circonstances dans lesquelles a été annoncé le limogeage du détenteur du record de longévité gouvernementale de la bozizie, montrent bien que le baobab qu’on pensait invincible est tombé. Dorénavant le ressort entre Sylvain Ndoutingaï et François Bozizé est bel et bien cassé.

En effet, le jusqu’ici indéboulonnable argentier et homme de confiance de Bozizé, présent à ses côtés dès les premiers moments de sa rébellion jusqu’à son putsch, à son aventure de Düsseldorf en juin 2004, prenait tranquillement part sans se douter de rien à la réception d’adieu qu’avait offerte en la Résidence de France de Ouango-Bangui, l’ambassadeur Jean-Pierre Vidon qui doit quitter définitivement la RCA dans quelques jours.

Ce sont les enfants de Bozizé, notamment Socrate et Francis, qui se sont empressés de téléphoner à certaines de leurs relations à Paris pour annoncer la nouvelle du limogeage de leur pire ennemi qui s’est répandue comme une traînée de poudre en attendant qu’elle ne soit rendue publique sur les antennes de la radio nationale à Bangui. Le moins qu’on puisse dire est que cette nouvelle a été ressentie par la plupart des Centrafricains comme un véritable soulagement. C’est dire combien elle était attendue depuis très longtemps au point que lassée, l’opinion a même fini par se rendre à l’idée que Ndoutingaï et Bozizé étaient si liés qu’ils ne disparaîtront  qu’ensemble avec leur régime.

Malheureusement, cette idée revient à sous-estimer la gravité des faits qui ont surgi récemment sans être ébruités outre mesure, dans les rapports entre les deux hommes. C’est l’accident qui aurait pu être plus dramatique de l’hélicoptère de Bozizé à Bayanga peu après la cérémonie de commémoration de la mort de Boganda à Bobangui où Bozizé qui devait se rendre à Bayanga, a contraint Ndoutingaï à embarquer avec lui. A 100 m de son atterrissage, l’hélico a pris feu et obligé le pilote à effectuer de grandes manœuvres de sauvetage d’urgence. Les superstitieux n’ont qu’à se livrer à toutes les interprétations à leur guise mais certains ont franchi le pas pour accuser carrément Ndoutingaï d’avoir commandité l’incendie de l’aéronef mais Bozizé a été bien inspiré de l’obliger à monter à bord avec lui. Ils auraient pu périr ensemble sans la baraka qu’ils ont eue.

On raconte aussi que Ndoutingaï aurait vainement tenté de rencontrer le président Idriss Déby Itno à sa résidence dans la nuit du 5 mai dernier qu’il a passée à Bangui sans qu’on ne sache trop les raisons pour lesquelles il tenait à voir l’hôte de Bozizé lequel en a été énormément intrigué. A-t-il pu obtenir de Ndoutingaï des explications convaincantes, rien n’est moins sûr.  Toujours est-il que les décisions prises par la suite par Bozizé à l’égard de Ndoutingaï ne laissent aucun doute sur une certaine mise à l’écart traduite par l’éloignement de la protection rapprochée de Bozizé des parents de Ndoutingaï comme les commandants Roger Godongaï et Martin Ouanti mutés d’office ailleurs. L’interdiction désormais faite aussi à Ndoutingaï lui-même de quitter Bangui et de garer sa voiture dans l’enceinte du palais de la présidence, participent également de cette disgrâce.  

Il y a un temps pour tout dit-on. La succession de tous ces faits apporte bien la preuve de la déliquescence du pouvoir complètement essoufflé et au bout du rouleau de Bozizé inauguré en fanfare depuis le coup d’Etat du 15 mars 2003, qui a perdu en chemin ses différents piliers et partisans, écartés les uns après les autres au fur et à mesure que grandissait les diverses ambitions de Bozizé de conserver ad vitam aeternam ce pouvoir voire, à ne le laisser qu’à un de ses fils. Aujourd’hui, Sylvain Ndoutingaï a visiblement perdu la guerre de succession qu’il a engagée contre Francis Bozizé. Qu’adviendra-t-il de lui ? Il se murmure que toute la progéniture de Bozizé aurait demandé au père d’en « finir » avec lui. Demain, une autre guerre peut éclater, si ce n’est déjà fait, entre Francis et Socrate Bozizé. Qui sera désigné et adoubé par le président de père ? On ne devrait pas beaucoup  tarder à le savoir.

Ndoutingaï viré, il reste ses nombreux partisans et courtisans qu’il a infiltrés partout dans l’appareil d’Etat en attendant de s’emparer lui-même un jour du pouvoir suprême et qui ont aussi commis beaucoup de dégâts. Dans le gouvernement où son rayon d’action reposait sur une petite dizaine de ministres masculins et féminins acquis à sa cause et qu’il manipulait comme il voulait, autour et sous les pieds de Bozizé, du premier ministre l’inexistant Touadéra, au sein de la magistrature par l’entremise de Firmin Findiro, dans la grande administration, à l’assemblée nationale, parmi les députés, dans la préfectorale, dans l’armée et le commandement des différentes unités, la gendarmerie, la sécurité présidentielle, la police, les milieux de commerçants libanais de la place, dans le secteur des mines, bref dans quasiment tout ce qui compte dans le pays.

Bozizé aura-t-il le courage, la volonté politique et les moyens de nettoyer et se débarrasser de la longue emprise de ce monsieur en détruisant la grande toile d’araignée qu’il a patiemment tissée à travers le pays ?  Il faut craindre qu’il ne soit pas en mesure de relever ce vrai défi sans la réalisation duquel son pouvoir pourrait être définitivement plombé car le ver Ndoutingaï est dans le fruit.  Wait and see… !

Rédaction C.A.P

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Editorial
1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 21:32

 

 

 

 

 

Sylvain-Ndoutingai

 

Bangui, 1er juin (C.A.P) – Après d’interminables tergiversations, Bozizé vient enfin de décider de virer du gouvernement celui que tout Bangui appelait « le vice-président ». C’est aux termes d’un décret publié sur les antennes de la Radio nationale.

La rédaction reviendra ultérieurement sur la chute de ce grand baobab de la bozizie

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 19:48

 

 

 

Bozizé

Radio Ndéké Luka Vendredi, 01 Juin 2012 15:15

Le Président de la République François Bozizé a finalement entamé ce 31 mai 2012, les entretiens avec les différents acteurs de la vie politique centrafricaine. La rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue ouvert avec l’opposition démocratique  le 15 mai dernier au Palais de laRenaissance.

Le Chef de l’Etat, assisté de deux de ses Conseillers et du Secrétaire Général de son parti Kwa Na Kwa (KNK), a rencontré respectivement les responsables des différentes entités politiques que sont la Majorité présidentielle, les Autres Partis et l’Opposition démocratique.

Cette rencontre avec les Forces vives de la Nation a été promise par François Bozizé lui-même suite à la visite d’amitié du président Tchadien Idriss Déby à Bangui.

Selon Honoré Ndouba président de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) interrogé par Radio Ndeke Luka, « Jusque-là, le dialogue proprement recommandé n’a pas encore commencé, mais plutôt une simple consultation. Il est souhaitable d’établir un cadre permanent de dialogue pour réfléchir sur les réelles crises de la RCA. L’essentiel est que le Chef de l’Etat reconnaisse à ce jour qu’il est urgent de faire appel à toutes les forces vives de la Nation pour la reconstruction du pays ».

Pour lui, contribuer au développement du pays ne signifie pas intégrer nécessairement le gouvernement. Mais il faut que le maitre de Bangui donne la marge de manœuvre à tout un chacun pour s’affirmer davantage.

Il faut dire que la 1ère rencontre avait accouché d’une souris selon le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC). Dénonçant le monologue peu émouvant de François Bozizé, le RDC avait qualifié cette rencontre d’un « spectacle désolant ».

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 19:06

 

 

 

 

baba laddé gl

 

ParRFI vendredi 01 juin 2012

Abdelkader Baba Laddé est actuellement au Soudan du Sud, non loin de la frontière centrafricaine. C'est en tout cas ce qu'affirme ce vendredi à RFI le leader tchadien de la rébellion du Front populaire pour le redressement (FPR).

Abdelkader Baba Laddé sévissait jusqu'à présent dans le nord de la Centrafrique, entre Sido et Kaga Bandoro, à la tête d'un groupe armé important. En janvier dernier, il avait été chassé de son fief lors d'une opération conjointe des armées tchadienne et centrafricaine. Aujourd'hui, il affirme donc avoir franchi la frontière.

« Nous attendons que les autorités politiques réagissent pour que les négociations reprennent ici au Soudan du Sud avec le gouvernement de Ndjamena ». Abdelkader Baba Laddé  Chef du FPR

 

NDLR : Qui a dit à Baba Laddé que Idriss Déby et Bozizé ouvriront des négociations avec lui au Sud Soudan ?

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