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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 01:23

 

 

 

 

Yves_Michel_Fotso.jpg

 

Camer.be Lundi 04 Juin 2012 18:21:13

Lâché par son propre père, honni par ses amis d’hier, le fils du milliardaire vient de se tirer une balle dans la tête. Avec l’aide active de ses avocats.

Michel Fotso est déjà en prison. Officiellement, il est prévenu pour détournements avérés de fonds publics avec l’affaire de l’avion de Paul Biya. Pour ce détail seulement, il avait une chance d’être élargi. Son père, le milliardaire Victor Fotso, ami personnel de Paul Biya, a largement de quoi payer. Mais on le sait déjà depuis au moins dix ans, que Michel Fotso, né avec une cuillère en or dans la bouche, était candidat pour la perpète en prison. Avec ou sans l’affaire du Boeing de Paul Biya, Michel Fotso aurait fini en prison. Heureusement, les lois camerounaises n’ont pas prévu des peines à 150 ans d’emprisonnement ferme comme aux Etats-Unis.

Il affiche un visage angélique de beau garçon, de golden boy d’un genre particulier, le mec sympathique et généreux avec les potes. Mais derrière cette façade se cache un personnage diabolique. Ses victimes n’ont pas trouvé d’autres mots, et ses avocats reprennent la partition, il serait la Bernard Madoff born in Cameroon.

Or, Michel Fotso est pire que Madoff. Il ressemble plus à un certain Fernando Sancho de nos westerns classiques : idiot et stupide, vilain grand chic et méchant faux genre. Félix Mamalepot, l’ex-gouverneur gabonais de la Beac à Yaoundé et président ex officio de la Cobac, s’est fendu d’une belle colère contre le golden boy qui rusait à ne pas respecter les échéances, et à ne pas tenir les promesses faites pour la recapitalisation de la CBC : «Tu n’as pas honte de voler l’argent de ton propre père ?» Yves Michel Fotso n’a pas fait que voler l’argent de son propre père, il a aussi eu le culot de l’insulter. Y compris son intelligence de brave paysan milliardaire.

Ce que les Camerounais en sont à comprendre aujourd’hui, un Gabonais l’avait compris avant. Et puis, c’est triste. Pour les millions de Camerounais qui ont cru en Michel Fotso. L’imbécile, avec sa cuillère en or, a trouvé le moyen de tomber dans une latrine du village, la tête devant, dans un acrobatique plongeon. Et dans son acrobatie, mille personnes au moins plongeront avec lui.

Si Michel Fotso n’avait pas existé, Marafa Hamidou Yaya serait probablement encore en liberté. Paul Biya en serait à chercher longtemps et ailleurs de bonnes raisons pour le mettre en prison. Si Michel Fotso n’était pas arrivé à la Camair avec la bénédiction active de Marafa, le scandale Albatros n’aurait jamais eu lieu. Le Cameroun y a gagné une bonne vingtaine de braves citoyens qui seraient plus utiles dehors qu’à Kondengui : deux secrétaires généraux de la Présidence de la République, un Premier ministre, un ambassadeur aux Etats-Unis… c’est simplement violent.

Michel Fotso n’aura pas fait tomber que des têtes couronnées de la République. Après l’Albatros, il a organisé une autre grosse brouette de prisonniers, qui n’ont rien à voir avec les affaires de l’Etat ou les détournements de fonds publics. Sur la liste de sa banque, de gros clients un peu indélicats qui vont être poursuivis et finir en prison. Il y a Sylvie Nganso qui est aux abois.

Elle est accusée d’avoir pris pas moins que trois milliards de la banque de son cousin. Elle a trouvé le moyen d’une bonne plainte comme stratégie de défense. Mais dans sa plainte, à bien la lire et analyser les éléments de preuve, elle ment un peu. Elle va y passer. Surtout qu’il faudra qu’elle explique comment elle a pu financer ses gros investissements immobiliers connus sous le nom de la SCI Sunset à Bonanjo ou à Makepe. Qui mange gros chie gros.

Célestin Tawamba est lui aussi sur la liste. Lui au moins, il a la chance d’être un capitaine d’industrie. Patron de Pasta et Panzani, actionnaire principal de Cinpharm, il peut payer. Lui au moins aura été un peu plus intelligent que Michel Fotso. Mais, selon des sources fiables, il ne serait en liberté que parce qu’il a payé une caution.

On ne s’attardera pas plus loin sur les autres victimes de la folie des grandeurs de la plèbe du fils du milliardaire.

Juimo Monthe a des soucis à se faire. Pour une mise de 5 % au capital de la Banque, 350 millions, il s’est pris 10 milliards et demi. Le grand Hazim est lui aussi inquiet. Le Libanais a voulu brancher Michel Fotso dans l’agroalimentaire, Michel Fotso a voulu le doubler sur une histoire de 12 milliards sur le dos de Mayor. Djadjo, un des directeurs stratégiques de sa banque est en fuite. En fuite aussi, le gentil Claude Tchuidjang, en exil sur le prétexte d’une évacuation médicale.

En exil volontaire aussi, une certaine Madame Sandjong, la sœur de l’autre. Seront bientôt en fuite des notaires, dont les noms figurent sur la liste de la Cobac. On y retrouve le nom d’une Enganalim. Elle doit 750 millions. Les notaires peuvent finir en prison, les avocats aussi. Jackson Gnié Kamga est sur les rangs. Pour 250 millions.

A propos d’exil médical, Sandjong ou Tchuidjang ne sont pas les seuls. Il y en a un autre, Garga Yaya, l’Aladji qui s’est fait une vie avec des abattoirs. Il a voulu dealer avec Michel Fotso, il s’est gagné une ardoise de 4 milliards. Quand la banque lui a notifié ses états de dettes, il a fait un infarctus. On l’a évacué. Il ne reviendra jamais au Cameroun. Yves Michel Fotso est passé par là.

Doubler tout le monde, c’est la science que Michel Fotso aura été apprendre aux universités de New-York avec ses trois MBA déclarés mais jamais authentifiés. Lorsque nous avons écrit que Michel Fotso n’était qu’un très grand con, toute la tribu des surdoués nous est rentrée de dedans. Procès en tribalisme ou en jalousie. Ils devront se lever aujourd’hui, la poitrine bombée, pour défendre la cause d’un pourri.

Une balle dans la tête avec l’aide des avocats

Là-dessus, des avocats à la grosse semaine radinent avec forts effets de manches, ils viennent défendre l’indéfendable. On sait tous que Michel nous a tous déçus, qu’il est impayable. Tous les grands maîtres savent que la cause est perdue, ils viennent juste pointer les dernières billes du fils de Fotso Victor. Même Lorsque Michel Fotso est au fond du trou, ils ont calculé d’où viendra l’argent. Et tout bêtement, ils balancent dans les journaux les avoirs de Michel Fotso, actifs immobiliers et autres. Patrimoine immobilier, on nous dit.

Un golden boy passe-trappes comme Michel Fotso ne met pas tout son argent dans des actifs physiques et donc visibles. Il le met dans des combinaisons compliquées dans le genre actions croisées. Il a usé de l’astuce pour déposséder son père des entreprises de la famille. SCI Lydie, pour 660 millions, FGH Tchad, un milliard, FGH-RCA, un milliard, le Babemba pour 800 millions, des villas et des appartements à Singapour, à Paris ou à Sao-Tome. Les avocats idiots qui tiennent à se faire du beurre sur le dos d’un corbillard aident Fotso à se tirer une balle dans la tête.

Michel Fotsoaime à jouer à être mort. Il a eu l’idée d’un bal mortel en mondovision, avec trois chaînes de télé pour énerver tout le monde. Le coup d’après, il a commis Shanda Tonme, le grand «juristeconsulte» qui a précipité sa mise au gnouf pour une bravade inutile.

Si Fotso n’est pas né voleur, et s’il n’a jamais été qu’un voleur, que ses avocats de la saison nous disent donc comment et quand il a acquis tout ce patrimoine qu’on nous déclare dans les journaux. Et que les avocats, s’ils ne sont pas idiots, prennent la peine de nous communiquer les dates. Il est certain que Fotso a acquis son patrimoine en volant l’argent de son père, en volant l’argent de la Camair, l’argent des épargnants de la CBC, en volant l’argent de Bozizé en Centrafrique, en trichant avec Polycarpe Abah Abah, en frappant les gars au Gabon.

Et en espérant qu’il ferait le coup à Obiang Nguema Mbasogo de Guinée équatoriale qu’il avait fait condamner, à lui payer 50 milliards. Mais Obiang est un putschiste, on ne lui raconte pas l’alphabet de la feymania. Fotso n’aura donc jamais les 50 milliards décidés par la cour d’arbitrage de l’Ohada à Abidjan. On sait que tous les «magistrats» de la cour d’Abidjan avaient été arrosés par Michel Fotso. On en oublie l’histoire drolatique de Air Leasing, qui confirme que Michel Fotso est un voleur né. Quel gâchis.

La meilleure ligne de défense de Michel Fotso eût été qu’il dise qu’il n’a rien du tout. On ne peut pas défendre un voleur qui plaide lui-même coupable. Michel est un voleur, et c’est triste, c’est vilain pour le Cameroun. C’est vrai, même la République l’aura aidé à voler. Que ses avocats nous disent où sont passés les 34 milliards de l’épave du 747-Combi qui a crashé quand Yves Michel Fotso était à la tête de la Camair. Même Paul Biya doit savoir où est passé l’argent. Histoires d’Ali Baba ou de « Mitterrand et les 40 voleurs » de Jean Montaldo. Mais on ne sait toujours pas au Cameroun qui est Ali Baba et qui serait Mitterrand.

© Aurore Plus : Michel Moussala

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 01:15

 

 

 

 

 

Hippopotame-RCA.jpg

Radio Ndéké Luka Lundi, 04 Juin 2012 14:16

Un nombre important d’hippopotames a été clandestinement massacré dans les régions de Sosso Nakombo et Dede Mokouba. C’est une information rendue publique ce 3 juin 2012 par le Programme Régional de l’Environnement en Afrique Centrale (PREAC) en mission dans la Mambéré Kadéï et laSangha Mbaéré. Elle survient à la veille de la célébration de la journée mondiale de l'Environnement.

Au cours des réunions organisées dans les deux préfectures les 1er et 3 juin 2012, le  PREAC a fortement recommandé aux autorités locales,  de dresser un procès-verbal sur les massacres constatés afin de pouvoir engager des poursuites judiciaires contre toute personne appréhendée. mais pour le moment les auteurs de ce forfait sinistre n'ont pas été identifiés encore moins appréhendés.

Interrogé par le correspondant à Berbérati de Radio Ndeke-Luka, Paul Docko, point focal de la mission estime : « Si l’abattage de ces animaux se poursuit comme vient de le constater la mission à Berberati, il est fort probable que ces animaux disparaîtront dans un avenir très proche. Les principales menaces qui pèsent sur cet animal aquatique sont liées à la destruction de son environnement et à la chasse ».

Ces menaces ne se limitent pas qu’à la Mambéré Kadéï. Dans la forêt équatoriale de N’goto (sud-ouest) où l’on enregistre aussi un nombre important d’hippopotames, de nombreux braconniers circulent furtivement. Pire encore, il a étable établi que le plus souvent, les nombreux massacres d’animaux protégés se font sous les  regards complices des autorités centrafricaines.

L’autre région où la vie de ces espèces aquatiques est aussi en constante menace est la préfecture de la Vakaga (extrême-nord). La colonie d'hippopotames fait souvent l’objet de braconnage commis par les autochtones ou encore par des malfrats venus des pays limitrophes de cette région.

Selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) de 2003, le nombre global des hippopotames se trouvant sur le territoire centrafricain était estimé à environ un millier, un nombre qui serait sans doute réduit à force de multiples tueries injustifiées des populations riveraines et autres.

Dans la même visée que le PREAC, un programme de l'Union européenne, de conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale (Ecofac), intervient depuis 2001 dans la réserve de N'goto où elle a lancé des projets touristiques.

Pour préserver la survie de cette espèce vulnérable et de la faune des réserves centrafricaines en générale, le PREAC en mission dans le sud-ouest de laRCA, entreprend de collaborer avec la population mais surtout avec les autorités judiciaires afin de préserver les intérêts tant nationaux et qu’écologique. Les  hippopotames actuellement sur le sol centrafricain pourraient fuir à force d’être menacés.

Pour rappel, un atelier sous régional pour l’Afrique centrale sur le trafic d’espèces animales et le démantèlement des réseaux illicites transnationaux s’était tenu du 3 au 5 avril dernier à Libreville. Plus de 150 représentants des pays de la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) et de la République Démocratique du Congo (RDC) y ont pris part.

Les hippopotames sont des joyaux touristiques qui ne vivent qu'en Afrique, au sud du Sahara. Nombreux sont ceux qui viennent de loin pour venir admirer ce patrimoine national.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 03:48

 

 

 

 

 

Boziz--et-Ndoutinga-.jpg

 

Même si les Centrafricains se sont beaucoup réjouis et ont pris le limogeage de Sylvain Ndoutingaï qu’ils appelaient « le vice-président », tellement Bozizé lui a fait aveuglément jusqu’ici, cette disgrâce en tant que telle ne résout pas les nombreux problèmes de fond qui se posent dans ce pays et auxquels font face les Centrafricains au quotidien. Depuis presque dix ans où à l’issue d’un coup d’Etat, Bozizé s’est autoproclamé président de la République centrafricaine, il a mis son parent Ndoutingaï au très stratégique ministère des mines qu’il n’a pratiquement jamais quitté jusqu’à son départ de ce vendredi 1erjuin 2012. Et pour cause ?

A deux, ils ont pris la RCA pour leur butin de guerre après leur calamiteuse rébellion et l’ont mise en coupe réglée. Très tôt, ils ont fermé la plupart des bureaux d’achat et d’exportation de diamant et d’or et annulé plusieurs permis miniers et de licences de collecteur, obligeant les anciens détenteurs à renégocier de nouvelles conditions de délivrance. Cette manœuvre a dû leur rapporter plusieurs centaines de millions si ce n’est pas des milliards de F CFA. La filière forestière et du bois dont regorge aussi le pays n’a pas non plus échappé à leur appétit. Bozizé a personnellement rebattu les cartes avec plusieurs sociétés industrielles de cette filière moyennant de juteuses commissions.

En novembre 2008 par exemple et ce n’était pas la seule fois, Ndoutingaï a déclenché par le biais de la brigade minière dans les villes diamantifères telles que Boda, Boganangone, Gadzi, Carnot, Berbérati, Bria etc …une grande opération musclée de braquage et de racket de plusieurs bureaux d’achat et des collecteurs de diamant qui lui a permis de spolier et dépouiller impunément ceux-ci de leurs pierres précieuses, de fortes sommes d’argent et autres biens tels que véhicules. Les victimes n’ont eu que leurs yeux pour pleurer et n’ont jamais été dédommagées jusqu’ici. Que sont devenus tous les diamants ramassés et les grosses sommes d’argent saisies lors de ce gangstérisme d’Etat ?   

Ravis de leur triomphale introduction dans la filière du diamant qui s’est soldée un an à peine après leur arrivée au pouvoir par leur mémorable mésaventure de juin 2004 à Düsseldorf où Bozizé croyait qu’il devrait lui-même se transformer en négociant du diamant et empocher l’argent, Bozizé et Ndoutingaï ont compris qu’ils devaient tout faire pour s’en mettre plein les poches avec l’exploitation des mines d’uranium de Bakouma dans l’Est de la RCA dont il a toujours été question mais qu’aucun régime précédent n’a pu mettre en valeur.

Ils se sont tournés vers la filiale sud-africaine de la société canadienne URAMIN engrangeant au passage plusieurs dizaines de millions de dollars US secrètement logés pour Bozizé, dans un compte bancaire dans le paradis fiscal des Iles Vierges britanniques dans les Caraïbes et pour Ndoutingaï vraisemblablement ailleurs. Le trésor centrafricain n’a nullement vu la couleur de ce pactole. Seules quelques miettes ont servi à graisser les pattes des députés pour qu’ils puissent voter la loi sur les minerais radioactifs et à dresser un écran de fumée avec tambours et trompettes sur la prétendue Initiative pour la Transparence des Industries Extractives dite ITIE.

Autour des mines de Bakouma, Bozizé et Ndoutingaï ont développé un véritable business qui les a considérablement enrichis puisque peu après, URAMIN-CENTRAFRIQUE a fait l’objet d’une OPA boursière et a été rachetée par le géant français et mondial de l’énergie nucléaire AREVA, rachat que Bozizé et Ndoutingaï ont contesté au départ mais permis ensuite à leur sulfureux amis, l’indo-pakistanais Saifee Durbar et la bande constituée du sarkozyste Patrick Balkany, le Rwandais Fabien Singaye et le Belge George Forrest, de faire les go-between avec AREVA pour faire de la surenchère financière dans l’octroi des permis de Bakouma.

Après l’uranium, ce fut le tour du pétrole, car la RCA possède aussi avec le Tchad voisin d’importants gisements d’or noir dont feu le président Patassé avait naguère octroyé quelques permis d’exploration à l’homme d’affaire et pétrolier américain, Jack Grynberg avant d’être renversé par le coup d’Etat des mêmes Bozizé et Ndoutingaï dont les rébellions, le coup d’Etat et l’insécurité qui en a résulté, n’a pas permis à l’Américain de travailler sur les chantiers des permis jusqu’à se les voir retirés. Les deux larrons en ont profité pour confier leur dossier pétrole aux Chinois, ce qui leur rapportera aussi plusieurs millions de dollars de bonus versés sans doute tout aussi secrètement par ces derniers. Récemment encore, Ndoutingaï a délivré dans le plus grand secret des permis pétroliers moyennant sans doute gros bakchich à une société sud-africaine. Cela concernait les gisements de la région du Sud-Ouest de la RCA frontalière avec le Congo.

Tous ces dossiers d’enrichissement rondement menés et constitués de bonus et autres dessous de table de plusieurs millions de dollars US ont énormément profité aussi bien à Bozizé qu’à Ndoutingaï, peut-être même davantage à Ndoutingaï qu’à Bozizé. Tous ces magots n’ont pratiquement jamais pris le chemin du trésor centrafricain mais bien la direction des comptes bancaires off-shore de deux, de préférence dans les paradis fiscaux.

Si le gouvernement américain a décidé de créer tous les problèmes du monde à Ndoutingaï en lui refusant systématiquement à plusieurs reprises la délivrance de visa d’accès et de séjour sur son territoire sachant bien qu’il était le ministre centrafricain des finances et qu’il devait nécessairement participer aux réunions des institutions de Bretton Woods, c’est sans doute et certes une humiliation mais il avait de bien bonnes raisons de le faire. Ndoutingaï est propriétaire immobilier à Ouagadougou et peut-être bien ailleurs qu’on ignore. Grand complice de Bozizé, il sait beaucoup de choses sur celui-ci et pourrait considérablement lui être très nuisible s’il décidait de se mettre à table.

C’est surtout son arrogance, sa toute puissance et son comportement qui ont fait vivre son limogeage comme un réel soulagement pour les Centrafricains. Il cristallisait sur son nom tous les vices et tares du pouvoir de Bozizé. Incompétence mais roulement outrancier de mécanique, invétéré coureur de jupon avec un important harem à sa disposition y compris dans le gouvernement et grand train de vie.

D’une grande capacité d’intrigues, il était un spécialiste de coups tordus y compris contre certaines personnes de leur propre camp. C’est qu’il serait à l’origine du brutal limogeage d’Elie Ouéfio, l’ancien secrétaire général de leur parti KNK. Selon certaines sources ayant requis l’anonymat, il aurait incité quelques jeunes du quartier Boy-Rabe selon un scénario très génial, à rédiger une note demandant pas moins que le renversement de Bozizé et d’inviter le même Elie Ouéfio à venir en discuter avec eux lors d’une de leur réunion. Ainsi, au moment de la séance, les forces de sécurité viendraient brusquement les encercler et procéder à l’arrestation en flagrant délit du secrétaire général du KNK en train de comploter sur un projet de renversement de Bozizé. Plus machiavélique, tu meurs ! Un beau jour, on devait apprendre la brutale et spectaculaire éviction.

Devenu immensément riche, il ne pouvait que se mesurer à Bozizé et tenter par tous les moyens de lui ravir le pouvoir par une révolution de palais. Son limogeage du gouvernement ne règle rien. Les problèmes ne font que commencer pour Bozizé qui a longtemps fait l’avocat du diable pour lui. S’il s’aperçoit seulement maintenant que tout ce qu’on lui disait de son « argentier » était vrai, c’est à lui seul de prendre les dispositions nécessaires pour le neutraliser afin d’épargner au pays et aux Centrafricains d’en payer les pots cassés et que cette affaire ne puisse pas trop faire de vagues. Cela dit, le pays doit connaître la vérité sur toutes ces intrigues de la bozizie car l’étendue des dégâts occasionnés est très vaste. Les fonds détournés et planqués à l’étranger doivent être récupérés avant qu’il ne soit trop tard. La justice doit s’en charger. Or Bozizé s’est empressé de le remplacer par un autre « Ndoutingaï » qu’est Albert Besse. Les Centrafricains doivent redoubler de vigilance. Le seul limogeage de Ndoutingaï ne suffit pas.

La Rédaction

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 23:03

 

 

 

 

Ndoutingaye.jpg

 

Bangui, 3 juin (C.A.P) – Plusieurs jeunes manifestement soudoyés et commandités par Sylvain Ndoutingaï ont tenté de manifester ce dimanche à Bangui dans les environs du Pk 13, à quelques encablures du domicile de l’ex-ministre d’Etat des finances et du budget brutalement limogé du gouvernement vendredi dernier par le général Bozizé.

Cette tentative de manifestation en faveur de Ndoutingaï très vite dispersée par les forces de l’ordre est la preuve que l’ex-« vice-président » n’a pas l’intention de s’avouer vaincu et qu’en tout état de cause, il ne compte pas se laisser faire. C’est un avertissement gratuit pour  Bozizé et son clan.

Si suffisamment de preuves existent établissant que Ndoutingaï a tenté un coup de force, il doit être traduit en justice comme certains qui, pour une simple fiche mensongère, sont immédiatement mis aux arrêts de façon spectaculaire avec hyper médiatisation. Ce fut notamment le cas de Jean Jacques Demafouth et le député de Birao 2.

Bozizé ne tardera sans doute pas à s’apercevoir que placer seulement Ndoutingaï en résidence surveillée ne suffira pas à le contenir. Un placement carrément en geôle pourrait peut-être s’avérer indispensable vu que l’intéressé a noyauté par ses hommes liges et autres obligés, quasiment toute l’armée, la garde présidentielle, la gendarmerie, la police et l’ensemble de l’administration centrafricaine sans oublier le gouvernement où il dispose aussi de quelques « doungourou ».

 Pour quelle raison, le domicile d'un ministre doit abriter un dépôt d'armes de guerre et de munitions? Les Centrafricains doivent avoir une explication. De même, ils doivent savoir pourquoi, les autorités américaines ont refusé de délivrer un visa d'entrée et de séjour à un ministre d'Etat centrafricain, de surcroît en charge des finances se rendant aux assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI. 

 Des investigations judiciaires sur les raisons de l’enrichissement sans cause (à Bangui, en Afrique, en France, aux Amériques, aux Caraïbes et ailleurs) de  Sylvain Ndoutigaï sont nécessaires et  impératives.  Les Centrafricains ont le droit de tout savoir de ce que cet individu a pu  siphonner de leurs poches en dix années. 

 Rendre des comptes au peuple centrafricain fait aussi partie des préalables d'un dialogue politique adulte. Bozize joue sa dernière partie de poker menteur. Le limogeage de Ndoutingaï seul ne suffit pas.

 

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 23:00

 

 

 

 

Ndoutingaï

 

 

CentrAfrican leader sacks nephew as finance minister

BANGUI —(AFP) –  Central African Republic President Francois Bozize has sacked his nephew and right-hand man Sylvain Ndoutingai as finance minister, according to a decree read out over state radio on Saturday.

"The present decree abrogates" Ndoutingai's appointment following elections last year, it said, giving no reason for the firing of a minister considered so powerful that he went by the nickname of "Demigod."

Ndoutingaiheld the key mining portfolio for years before his appointment as finance ministry last year in a reshuffle following the elections.

Observers said at the time that Bozize appointed Ndoutingai to the post to put the government's finances in order after years of struggling to pay its debts.

Ndoutingai was Bozize's campaign director for the 2011 elections in the impoverished landlocked country.

The sacking came the day of a new hike in fuel prices, the second this year, which prompted a strike by taxi and taxi-bus drivers.

 

Copyright © 2012 AFP. All rights reserved.

 

CAR president sacks finance minister after coup plot

Reuters | 2012-06-03 16:26:00

BANGUI- Central African Republic President Francois Bozize sacked former ally Finance Minister Sylvain Ndoutingai, state radio reported on Saturday, two months after he was accused by the government of plotting a coup d'etat.

Ndoutingaihad been a key adviser of Bozize's since the rebellion that brought him to power in 2003, but has been under government surveillance since the end of April when he was accused of plotting to overthrow Bozize.

He was never arrested on the charge.

A Presidential decree read over state radio said Ndoutingai, who had also held several other key ministerial positions since Bozize's rule started, was replaced by former Finance Minister Albert Besse. No reason for the change was given.

Land-locked Central African Republic is among the world's poorest and least developed countries, with much of its territory plagued by rebel groups and bandits.

Bozize won a new term last year in elections that were dismissed as fraudulent by the country's opposition.

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 22:55

 

 

mamans-decorees.jpg

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 02 Juin 2012 18:26

Quand on consulte le site recensant les décorations officielles de la République centrafricaine, on y trouve la Médaille des Mères. La distinction est tombée en désuétude. Elle est pourtant à l’origine de l’éclat que connait aujourd’hui encore dans le pays la Fête des Mères. La Médaille des Mères a été créée le 3 juin 1966 pour récompenser les mères de familles nombreuses, ayant élevé avec courage leurs enfants. Il existait 3 classes : l’or pour les mères d’au moins 13 enfants, l’argent pour celles qui en ont 10, et le bronze, pour 7 enfants. La médaille pouvait également être attribuée à des veuves ayant au moins 5 enfants en bas-âge à la mort du père.

La Fête des Mères a connu véritablement son apogée en Centrafrique avec l’Empereur Bokassa, aussi appelée « journée de la maman décorée ». C’est sous son règne que de grandioses cérémonies étaient organisées pour décorer, récompenser et fêter, sous les lambris de la République puis de l’Empire, les mères de famille nombreuses. Il faut rappeler à ce sujet que les réceptions qui suivaient la remise des décorations, ont fait jusqu’à nos jours, le succès d’une célèbre marque de liqueur très prisée des banguissoises.

Il s’agissait pour lui d’améliorer ainsi la vie des centrafricains, mais aussi la vie des centrafricaines, tout en travaillant à l’amélioration du droit des femmes et à leur promotion. Ainsi, dans cette mouvance, c’est lui qui a supprimé les traditions instaurant la dot avant le mariage des filles. Il s’est aussi opposé aux traditions néfastes entraînant des mutilations sexuelles telles que l’excision et l’infibulation pratiquées par de nombreuses ethnies.

Cet héritage, c’est aussi l’histoire de la République centrafricaine. Il faut reconnaitre qu’aujourd’hui, la Fête des Mères a perdu cet aspect nataliste, même en Europe où à l’origine également, elle était destinée à valoriser la maternité afin d’encourager la natalité.

En Centrafrique, comme ailleurs en Afrique, la maternité assure sécurité, prestige et épanouissement à la femme. Quoique la femme africaine cumule souvent plusieurs rôles, c’est celui de mère qui est privilégié par la communauté. Le prestige de la maternité dans la société étant intimement lié à la vitalité et à la perpétuation du lignage, la femme n’existera socialement que lorsqu’elle aura donné des enfants à sa belle-famille.

Ce qui en reste aujourd’hui de cette Fête des Mères, c’est l’esprit certes, mais surtout les joyeuses agapes. Elle est fêtée dans les familles, dans les établissements, publics comme privés, les départements ministériels, les municipalités…Il y a même à ce sujet l’aspect anecdotique qui accompagne la célébration. Pas de Fête des Mères à Bangui sans les nombreux faits divers, dont certains croustillants, qui émaillent l’événement et dont s’emparent chaque année, les médias.

L’année dernière par exemple, on a vu une dame mettre le feu à la maison pour punir son mari infidèle et l’ayant abandonné de surcroit pour aller combler une rivale. On retiendra ce paradoxe des nombreux couples séparés au lendemain de la Fête des Mères en Centrafrique. On comprend également mieux dès lors que le paiement des salaires, la veille de la fête, est considéré comme un geste politique fort permettant de « bien fêter ». Cette année, le gouvernement a consenti cet effort en payant les salaires des fonctionnaires avec quelques jours d’avance sur l’agenda habituel.

Radio Ndeke Luka souhaite bonne fête à toutes les mères centrafricaines, et par la voix des ondes et du cœur, à celles du monde entier. La vie des mères en Centrafrique est riche en péripéties ; elle va d'échecs en désillusions, en passant pourtant par des sommets de bonheur curieusement acquis. Elles sont « Dames Pâtes » : battues, fouettées, piétinées, pétries, puis mises au four. Et on ne compte pas leurs multiples rôles de marmiton, de cuisinière, de raccommodeuse, de gardienne d’enfants, d’épouse et de mère. Elle devait aussi arborer un sourire éternel sous toutes les conditions, être résistante à toute usure physique, paraître toujours belle et séduisante malgré ses corvées de ménage.

Mais qu’elles soient pétries par des mains pures ou impures, qu’importe. Elles demeurent le levain qui fait monter la pâte, et comme on le sait, le bon pain nourrira toujours le monde. Yvonne Mété-Ngemeu, dans un roman publié il y a deux ans ouvrage, ne parle-t-elle pas à leur sujet d’ «âmes vaillantes au cœur brisé » ?

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Société
3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 22:51

 

 

 

 

 

Afrique

 

 

 

COLLOQUE SUR LAFRIQUE CENTRALE :


Samedi 09 Juin à Montreuil

Le Comité d'initiative composé des organisations suivantes : UPC (Union des Populations du Cameroun), MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain), UPG (Union du Peuple Gabonais), FRUD (Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie Djibouti) et CNDC (Conseil National pour le Changement et la Démocratie -Tchad), vous invite à participer massivement à un colloque sur l'Afrique centrale, sous le thème général :

L'IMPASSE DES TRANSITIONS DÉMOCRATIQUES EN AFRIQUE:
LE CAS DE L'AFRIQUE CENTRALE.

Réservation obligatoire par mail à : colloqueafriquecentrale@gmail.com

Date : Samedi 09 juin 2012

Heure : 12h00 à 18h. Un buffet-déjeuner est prévu 12h00 à 13h00

Participation aux frais: 7 euros par personne

Début des travaux : 13h

LIEU : RESTAURANT CASA POBLANO—15 RUE LAVOISIER-A MONTREUIL

METRO : ROBESPIERRE , LIGNE 9°

INTERVENANTS ET PARTICIPANTS

Martin ZIGUÉLÉ, ex Premier ministre de Centrafrique, candidat aux présidentielles de 2005 et 2011, dirigeant du MLPC;

Bruno Ben MOUAMBA, candidat à l'élection présidentielle gabonaise de 2009, membre de la direction de l'UPG

Acheikh IBN OUMAR, ex-Ministre des Affaires Etrangères du Tchad, ex-dirigeant de mouvement politico-militaire, Coordinateur-adjoint du CNCD.

Mohamed KADAMY, dirigeant du FRUD (Djibouti)

Henda Diogène SENNY, Secrétaire général de LPC-Umoja (Ligue Panafricaine Congo-Brazza).

Albert BOURGI : professeur de Droit public

MODÉRATEURS

-Théophile KOUAMOUO, journaliste.

- Augusta EPANYA , membre de la direction de l'UPC (Cameroun)

DÉROULEMENT

I)- 12h-13h : Buffet-déjeuner et mot de bienvenue au nom du Comité d’initiative

II)- 13h15 à 14h45 : Exposés
1) Introduction générale

2) Tentatives de construction de l’État-Nation : Les particularités de l'itinéraire sociohistorique de ces territoires ex-coloniaux, devenus États indépendants, explique-t-il l'impasse de la transition démocratique ?
3) La dimension économique : Les pays d'Afrique centrale ont en commun la dépendance de l'économie vis à vis des ressources pétrolières et minières exploitées par des multinationales françaises, européennes et nord-américaines , dont le monopole est en train d'être remis en cause par les pays émergents; en quoi cette dimension économique explique-t-elle le blocage politique ?
4) La dimension politique : Les méthodes utilisées par le pouvoir pour s'éterniser, les complicités internes et externes, le rôle des forces progressistes, des partis politique, de la société civile et des élites

III)-14h45-15h: Déclarations sur les situations nationales (Djibouti, Mali, etc…)

IV)-15h à 17h30 : Débat général, Questions /Réponses

V)-17h30 à 18h30 : Conclusion : Recommandations et Appels

Présentation : L’Afrique centrale souffre d’un retard frappant par rapport aux autres sous-régions. Tant sur le plan de l'intégration économique que celui de la transition démocratique. Malgré des « accidents de parcours » parfois assez graves, la tendance générale sur le Continent est l'enracinement du principe de l'alternance démocratique au pouvoir, à travers des élections pluralistes entachées d’irrégularités mineures ; par contre au Cameroun, au Tchad, en RCA, au Gabon, au Congo-Brazza, en Guinée équatoriale et en RDC, cette perspective paraît totalement bouchée par des pouvoirs monolithiques.
En sus (ou à cause ?) de cette similitude politique, ces pays partagent une même appartenance au champ de la Franceafrique, dans ses dimensions affairistes, maçonniques, sécuritaires et militaires (bases françaises, interventions), et regorgent de richesses naturelles.
Cette situation nous interpelle en tant que citoyens d'abord, et en tant que mouvements, associatifs ou politiques engagés aux côtés des peuples pour un avenir meilleur dans le respect des droits humains et pour la justice sociale.

-Vernis démocratique ?

-Gage accordé aux « bailleurs » de fonds ?

-Exercice de diversion ?

Quelles sont les racines de ce blocage politique ?

Quel est l'impact des bouleversements en cours : (importance croissante des pays émergents, activisme des groupes ultra-violents à connotation religieuse, printemps arabes et intervention militaires) ?

Quelles sont dans ces conditions, les perspectives, les outils et les programmes d'action pour un déblocage du processus politique en Afrique centrale? Quel rôle pour la société civile ?
Qu'attendre des partenaires régionaux et internationaux, en particulier du gouvernement issu des élections présidentielles en France.

C'est à cette réflexion que les organisations susmentionnées vous convient, dans le cadre d'un colloque, qui se tiendra le samedi 09 juin 2012.

Les organisations du Comité d'initiative :

UPC (Union des Populations du Cameroun) : Organisation historique du mouvement nationaliste camerounais. Fondée le 10 avril 1948. A l'avant-garde du mouvement anti-colonial, l'UPC eut à subir la première intervention militaire française, et ses martyrs historiques appartiennent au panthéon de la mémoire populaire africaine : Ruben Um Nyobé, Roland-Félix Moumié, Abel Kingué, Ernest Ouandié, Ossendé Afana, Michel Ndoh. Après plus de quatre décennies de maquis et de mobilisation clandestine, l'UPC fut officiellement légalisée en 1991.

MLPC :(Mouvement pour la libération du peuple centrafricain) . Membre observateur de l'Internationale socialiste. Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a été créé en 1979 pour lutter contre l’injustice et la dictature par un groupe d’étudiants et d’enseignants. Son premier président fut le défunt chef d'Etat Ange-Félix Patassé.
Erigé en parti politique il a gagné les élections présidentielle et législative de 1993 après plusieurs années de lutte pacifique pour l’instauration de la démocratie en (RCA). Il est actuellement dirigé par S.E. Martin Ziguélé, ex- premier ministre et candidat à l'élection présidentielle.

UPG : (Union du Peuple du Gabonais) Formation politique pionnière du mouvement démocratique gabonais, créée le 14 juillet 1989, par le regretté Pierre Mamboundou (décédé le 15 octobre 2011), alors que la Constitution gabonaise consacrait encore le monopartisme et le parti État. L’UPG a été le premier Parti politique au Gabon, à se soumettre à la procédure de légalisation. Sa date de création coïncide avec la célébration du bicentenaire de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, une façon pour ses fondateurs de déclamer leur liberté de penser autrement, et d’apporter une alternative pour le Gabon.

FRUD : (Front pour la restauration de l’unité et la démocratie -Djibouti). Créé en août 1991. Il rassemble des militants issus du Front de libération de Djibouti (FDLD) qui regroupait depuis1979 : l'Union nationale pour l’indépendance (UNI) et le Mouvement populaire de libération (MPL). Après la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et le « FRUD-armé » en avril 2001, qui devient le "FRUD-national", la lutte se poursuit, sous la direction de Mohamed Kadamy.

CNCD (Conseil National pour le Changement et la Démocratie-Tchad ) : Mis sur pied à l’issue de la Conférence de l’opposition plurielle tchadienne (Paris mars 2011), le CNCD est une plate-forme regroupant des cadres issus des diverses sensibilités (partis légalisés, mouvements armés, associations de la société civile, personnalités indépendantes). Son but principal, est de permettre une synergie des forces acquises au changement démocratique véritable, en vue de l’émergence d’un vaste mouvement populaire, national et pacifique.

La Coordination du CNCD : 1) Annette Laokolé, Coordinatrice, 2) Acheikh Ibn-Oumar (1erCoordinateur-adjoint), 3) Pierre Behassem (2ème Coordinateur-adjoint)

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 22:46

 

 

 

 

 

pepe-dombe-opetum-artiste-musicien-congolais-1944-2012.jpg

 

 

Dimanche, 27 Mai 2012 21:46

L’artiste-musicien congolais, très connu pour ses chansons d’amour, Pépé Ndombe Opetum, de son vrai nom Ndombe Paul, est décédé, ce jeudi 24 mai 2012 à Kinshasa, à l’âge de soixante et huit ans des suites d’une courte maladie, a annoncé à « Radio Okapi » un des managers de cet ensemble musical. Après un malaise à son domicile, il a aussitôt été amené à l’« ’hôpital de Kintambo » où il a rendu l’âme. L’environnement musical de la commune de Bandalungwa a fait de « Pépé Ndombe », un des monuments de la musique congolaise moderne.

L’une des étapes les plus importantes et remarquables de la carrière de ce chanteur, auteur, compositeur et interprète, aura été sans nul doute celle de l’«African Fiesta » débutée en 1968 auprès de Tabu Ley, puis « Afrisa International ». Une étape marquée par une série de chef-d’oeuvres discographiques avec des titres comme « Hortense », sa toute première chanson gravée sur disque, « Longo », « Mystère », « Libala Maloba », « Pauline la préférée », « Na lembi ko juger ». Quelques-unes de ces chansons ont justement fait partie du répertoire de la mémorable série de spectacles livrées en 1970, avec son mentor, dans le célèbre « music-hall Olympia » de Paris.

Des sources concordantes renseignent que le musicien avait fait ses premiers pas dans la musique à l’âge de dix-huit ans chez « African Fiesta » de Pascal Sinamoya Tabu Ley ; après le départ de Sam Mangwana, Muvaticco et les autres. Il avait trouvé d’autres figures dans cet orchestre dont Mukala, Selidja, Elvis.

Dans « Bana Ok » depuis 1994, après les années « Ok Jazz » de Franco (de 1974 à 1999), il a signé quelques titres à succès qui resteront à jamais dans la mémoire collective. Dans le lot, on retiendra « Voyage na Bandundu », « Héritier », « Youyou », « Mawe » et le légendaire tube « play Macha-Macha (Nayebi Ndenge Bakolela Ngai) » dans lequel il évoque le sort injuste fait quelquefois aux veuves et aux orphelins, notamment la spoliation et la confiscation de ses avoirs et de ses biens.

Natif de la province du Bandundu, Pépé Ndombé Opetum est fils d’un enseignant, qui l’amena avec ses frères à Kinshasa en 1949. Il a fait ses écoles primaires à l’« école primaire Saint-Georges de Kintambo », où il avait décroché son certificat d’études primaires avant de poursuivre ses études humanités à l’« Ecole Sainte-Marie Notre-Dame », rebaptisée « Collège Bosembo ». Diplômé de l’« École Sainte-Marie Notre-Dame », il commença sa vie active en qualité de comptable en 1965 au service du Plan et coordination. Parallèlement à sa carrière musicale, ces dernières années, il a occupé, à plusieurs reprises, le poste de conseiller du ministre de la culture et des arts.

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 00:32

 

 

 

 

Albert Besse

 

 

Pourquoi ramener Albert Besse aux finances? Le poste de ministre des finances est non seulement un poste de prestige mais aussi de souveraineté qui nécessite un homme de confiance et non un caniche. C’est aussi un poste technique et de compétence et une vitrine du pays en matière de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion de la chose publique.

Le Ministre des Finances n'est pas désigné pour gérer la cagnotte personnelle de Bozizé mais bien des fonds publics. Pourquoi ne pas tenir compte de l'opinion nationale et internationale surtout sous-régionale? Tout le monde sait qu’Albert Besse n'est pas un homme de dossiers qui a suffisamment étalé son incompétence. D’un tribalisme à fleur de peau, il est par ailleurs trop imbu de sa personne et aussi de moralité douteuse. Que peut-il faire seul sans ministre délégué ?  Naguère ministre des finances, il  ne s’était jamais entendu pour travailler avec son ministre délégué Abdallah Kadre qu’il tenait au plus grand mépris.

Actuellement les dossiers à traiter se sont accumulés sur le bureau de Ndoutingaï atteignant même selon des témoins, la hauteur de plus d'un mètre. Les arrêtés des retraités, les ordonnancements et tous autres dossiers techniques ne sont pas traités. Le ministre des Finances est généralement très sollicité dans les réunions sur place à Bangui et aussi à l'étranger où il est Administrateur adjoint de la BAD, Gouverneur du FMI, Membre du comité ministériel de la CEMAC, de la BEAC, de la Banque Sahélo-Saharienne, du FAGACE et autres.  Ses occupations qui le retiennent constamment à l'étranger entraînent inévitablement des retards dans les traitements de dossiers, d’où l’impérieuse nécessité qu’il soit assisté d’un ministre délégué. Or avec tous ces assoiffés du pouvoir de la bozizie qui veulent tout le pouvoir pour eux seuls afin de se montrer indispensables, un vrai problème d’efficacité se pose.

S’agissant de la mauvaise moralité d’Albert Besse comme ministre des finances,  des faits précis en attestent. Il a cédé à titre onéreux la parcelle destinée à la construction du nouveau siège national de la BEAC pour la somme de 1 milliard de F CFA qui a été versée à l'Etat centrafricain mais qui a pris une autre destination car aucune trace n’a été retrouvée au trésor national. Le même Besse  a créé une société écran  sans respecter la procédure de passation de marché de la BEAC pour s'adjuger à son profit ledit marché. Si ce n’est pas un conflit d’intérêt, cela y ressemble furieusement, ce qui lui a valu l'inimitié de ses collègues de la zone.

C’est ainsi que lors d'une réunion de la zone franc qui précède généralement les rencontres de printemps du FMI et de la BM, la parole lui a été carrément refusée alors qu’il devait donner  lecture du rapport de la zone de l'Afrique centrale. Le rapport a été lu par son homologue du Congo, ce qui est franchement le comble de l’humiliation. Toujours à cause de sa mauvaise moralité, son dossier a été balayé d'un revers de main pour le poste de président de la commission de la CEMAC par le comité ministériel. 

Comme ministre des finances, Albert Besse avait démarré et achevé outre le chantier de sa villa à Bangui, la construction d’un motel à la ville frontière avec le Cameroun de Garoua-Mboulaï. Redevenu ministre, on peut aisément imaginer qu’il va très rapidement finir le chantier en question. Pourquoi de tous les anciens ministres des finances tels que Théodore Dabanga, Daniel Nditifei, pour ne citer que ces deux, c’est lui seulement que Bozizé a choisi de rappeler pour succéder à Ndoutingaï , on se le demande ? La seule raison est qu’Albert Besse a énormément aidé Bozizé dans la plus grande discrétion à mettre à sac les caisses du trésor, son profil est donc idéal pour reprendre les mêmes fonctions à la tête de ce département ministériel. Pour Bozizé, peu importe ta médiocrité du moment que tu es à son service.

La Rédaction

 

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 23:21

 

 

 

 

le-rebelle-Ndoutingai.jpg

               Ndoutingaï ici pendant la rébellion de Bozizé de 2002 

 

ParRFI samedi 02 juin 2012

Sylvain Ndoutingaï, le très puissant ministre d'Etat aux Finances et neveu du président centrafricain François Bozizé, a été limogé sans motif officiel, vendredi 1er juin 2012 à Bangui. Il avait notamment occupé longtemps le ministère clé des Mines. Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Firmin Findiro, explique les raisons de ce limogeage.

 

« Je ne peux pas me mettre à la place du chef de l'Etat pour interpréter la discrétion que la Constitution lui accorde.. ».

Firmin Findiro, porte-parole du gouvernement centrafricain

 

 

NDLR : Findiro n’en mène pas large ici et choisit de botter en touche comme on le dit car dans ses réponses, étant lui-même un des principaux complices et soutiens de Ndoutingaï, il ne sait pas très bien de quoi  son propre lendemain sera aussi fait. Certaines informations circulant à Bangui font état de ce que revenant de Bouca où il s’était rendu pour la cérémonie de la pose de la première pierre de la construction de la prison de cette ville, il aurait été attendu par les services de sécurité de Bozizé à l’entrée de Bangui pour être  conduit sous bonne escorte afin d’être longuement auditionné sans doute au sujet de son agenda deces derniers temps ou ses accointances avec Ndoutingaï.

Toujours au sujet de Ndoutingaï, certaines informations circulent à Bangui sous forme de rumeurs prêtant à Bozizé l’intention de l’avoir limogé du gouvernement pour le proposer à la place du sulfureux Antoine Ntsimi comme président de la Commission de la CEMAC lors du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC qui doit se réunir fin juin à Brazzaville. Il est clair que si Bozizé tient à le refourguer à la CEMAC, la RCA va perdre le poste qu’occupe Antoine Ntsimi malgré le principe de la gouvernance tournante des postes désormais mise en place dans l’institution communautaire. Déjà certains états comme le Cameroun ont décidé de suspendre leur contribution financière en attendant de voir clair dans ce qui se passe avec Bozizé.  

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