Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République
Centrafricaine (RJDH-RCA)
Bangassou : Le ministère de la Défense nationale évalue les suites de
l’attaque de Bakouma
Bangassou,
9 juillet 2012 (RJDH) – Une mission mixte du ministère de la Défense nationale s’est rendue le dimanche 8 juillet à Bangassou (sud-est) afin d’effectuer un contrôle de présence des éléments des
forces de l’ordre sur le terrain, après l’attaque de la ville de Bakouma, le dimanche 24 juin.
Selon le chef de cette mission, le colonel Dépôt, l’équipe est composée des éléments des Forces armées centrafricaines,
des éléments de la gendarmerie et de ceux des eaux et forêts. « Cette mission a pour objectif de
faire l’état des lieux des éléments des forces de l’ordre qui sont en détachement dans la zone de Mbomou », a-t-il précisé.
« Suite à l’attaque du site
de la société française d’exploitation d’uranium AREVA, à Bakouma, le ministère de la Défense nationale a constaté que les éléments sur les lieux sont en désertion. C’est pourquoi, le
ministère a jugé utile d’effectuer cette descente sur le terrain afin de constater les réalités », a-t-il fait savoir.
« Les récidivistes seront
sanctionnés conformément aux règlements intérieurs de l’Armée nationale », a conclu le colonel Dépôt.
Obo Présence d’un groupe des
éléments de la LRA signalée à 70 km de la ville
Obo, 9 juillet 2012 (RJDH) – Un groupe des éléments de l’Armée de résistance du Seigneur(LRA) de Joseph Kony
se trouverait actuellement à 70 kilomètres d’Obo (est), au bord de la rivière Guéré, a annoncé le sergent Josh américain, ce lundi 9 juillet, pendant la réunion des forces tripartites
basées à Obo (sud-est).
Lors de cette réunion, le même sergent a précisé que les forces armées ougandaises sont à leur poursuite, mais
sans la participation des éléments de Forces armées centrafricaines (Faca) parce qu’ils n’ont pas leur prime d’alimentation.
« La formation de la Force
armée centrafricaine a été interrompue depuis deux semaines en raison du non-paiement de leur prime d’alimentation. Elle a repris aujourd’hui », a expliqué le sergent Josh,
président de la séance.
Il a rapporté à l’assistance que selon une victime, sortie de sa captivité depuis juin, les éléments de la
LRA écoutent tous les jours de 18 heures à 21 heures les stations de radio pour s’informer sur ce qui se dit à leur sujet.
Bangui : Dix jeunes libérés après avoir été accusés de tentative de
déstabilisation de pouvoir
Bangui, 9
juillet 2012 (RJDH) – Les dix jeunes, membres de Réseau des Organisations des Jeunes de Centrafrique (ROJECA), arrêtés le jeudi 28 juin, ont finalement retrouvé la liberté le vendredi 6
juillet. Ils ont été arrêtés alors qu’ils se rendaient à Mbaïki (sud-ouest) dans le cadre d’une activité de cette organisation.
« Aucune charge n’a été
retenue contre nous, mais nous craignons cependant pour notre sécurité, car nous savons qu’il y a des agents de services de renseignements qui nous suivent désormais. Mais nous n’avons pas
peur de poursuivre nos activités », a commenté l’un des jeunes, qui a requis l’anonymat.
Lors de leur interpellation, ces jeunes ont été accusés de ne pas disposer de tous les documents requis afin d’effectuer
un déplacement à l’intérieur du pays. Des sources informées ont cependant affirmé que l’arrestation de ces jeunes est liée à un projet de déstabilisation du régime en place à
Bangui.
Il faut dire que ces jeunes dont l’âge varie de 19 à 25 ans ont toujours cru en l’existence d’une fiche mensongère à
leur sujet, visant à les stopper dans leurs activités à l’intérieur du territoire centrafricain.
Le Réseau des Organisations des Jeunes de Centrafrique, à laquelle appartiennent ces dix jeunes, est une structure qui
œuvre dans la promotion et la protection des droits et des devoirs des enfants.
NDLR : Qu'un pouvoir en place tremble de toute sa carcasse au point de malmener ainsi une poignée de
jeunes scouts, en dit long sur la réalité de ce régime bozizéen et sur le climat de paranoïa qui règne à Bangui dans les sphères les plus hautes de la bozizie.
Berberati : Mauvaise condition d’abattage
des bœufs
Berberati,
9 juillet 2012 (RJDH) – Les bouchers se plaignent de la mauvaise condition dans laquelle ils abattent les bœufs chaque jour pour revendre à la population de Berberati
(ouest).
« Nous n’avons pas d’eau
pour laver les carcasses des bœufs après l’abattage. Il n’y a pas une aire pour nous permettre de dépouiller nos bêtes. Nous le faisons à même le sol », a déploré le président
de l’association des bouchers de la ville.
L’abattoir de Berberati, poursuit la même source, « dispose d’un château d’eau et d’une motopompe. Mais cela n’est pas fonctionnel. Les conditions hygiéniques ne sont pas réunies. Il y a risque de
contamination en cas d’épidémie ».
« Nous sommes informés de la
condition dans laquelle travaillent les bouchers. Une réunion est prévue dans les prochains jours pour discuter de ce problème », a expliqué le premier adjoint au
maire de la ville de Berberati, Albert Eustache Nakombo.
Selon l’adjoint au maire, c’est la Société d’État de gestion des abattoirs qui devait s’en occuper. « Mais nous avons constaté que ce service ne fait pas son travail. Les bouchers ont droit de se
plaindre », a-t-il conclu.
Bambari : Deux hommes agressés par une bande armée
non identifiée
Bambari, 9
juillet 2012 (RJDH) – Un conducteur de taxi-moto et un cultivateur ont été bastonnés, le dimanche 8 juillet, par une bande armée non identifiée sur l’axe Chigbolo, un village situé à 30
kilomètres de la ville de Bambari (centre sud).
« Ils m’ont battu et
ont endommagé ma moto. Ils ont aussi pris mon téléphone portable et une somme de 15 000 FCFA », a déclaré le conducteur du taxi-moto.
Un cultivateur qui revenait du marché après avoir vendu ses produits champêtres est aussi tombé entre les mains de ces
hommes armés.
« Ils sont au nombre de 30.
Ils ont exigé que je leur donne de l’argent et, subitement, l’un d’eux m’a frappé d’un coup de couteau. Ils détenaient tous des armes, dont certaines sont de fabrication artisanale et
d’autres de marque Kalachnikov », a témoigné le cultivateur.
Les victimes ont été transférées à l’hôpital régional universitaire de Bambari pour y recevoir des soins.
Bangui : La SODECA étend ses branchements
Bangui, 9
juillet 2012 (RJDH) – Quatre arrondissements de la ville de Bangui vont bénéficier du projet de 2000 branchements sociaux et 1800 branchements inactifs de la société de distribution d’eau en
Centrafrique (SODECA). Ce projet financé par la Banque Mondiale va concerner les 3ème,
5ème, 6èmeet
8ème arrondissements de la ville.
« Ce projet est financé par
la Banque Mondiale en partenariat avec le gouvernement centrafricain, dans le but d’étendre les branchements en vue de lutter contre les maladies hydriques et d’autres maladies associées à la
consommation d’eau non potable », a expliqué Jules Yanganda, chef de la cellule de communication à la
SODECA.
Selon lui, « le projet des
2000 branchements sociaux et 1800 branchements inactifs est au profit des ménages démunis qui n’ont pas la possibilité de payer le branchement normal. C’est un projet pilote »,
a-t-il déclaré.
Le chef de la cellule de la communication a souligné que « les conditions d’admissibilité à ce branchement sont entre autres le versement de frais de 26 600 F CFA, être propriétaire d’une maison située à 20 mètres
d’un branchement d’eau et fournir les pièces afférentes ».