Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 02:48

 

 

 

 

 entête FARE 2011

 

Le FARE-2011 France organise

 

le 15 Juillet 2012, une

 

Conférence-Débat

 

A l’attention des Centrafricains de France, d’Europe et des amis du Centrafrique au

 

CASA Poblano 15, Rue Lavoisier 93100 Montreuil

 

Thème de la rencontre :

 

Situation politique, sociale et économique en R.C.A : que faire  pour sortir de l’impasse ?

 

Programme de la Conférence-débat :

Accueil /Repas : 12 h00 à 13h45  ( 8 € pour repas  par participant à payer à l’entrée)

 

1ère Intervention : 14h00 à 14h30

 

Martin Ziguélé, ancien Premier Ministre, Président du MLPC

Sujet : Point de vue du FARE 2011 sur les voies de sortie de la crise politique, économique et sociale en  la RCA.

 

2ème Intervention : 14h30 à 15h00

 

Pr Raymond-Max Siopathis,  Pédiatre, Président provisoire de la Fédération France-Europe du RDC

Sujet : « Les problèmes de la santé en République Centrafricaine »

 

PAUSE MUSICALE  15h00 à 15h20 avec Gaucher

 

3ème Intervention : 16h00 à 16h20

 

  

Dipl. –Ing. Jean-Pierre Mara, Ingénieur en réseau Télécom, ancien candidat de la CRPS à la Députation 

 

Sujet: rôle des infrastructures de base, de l’énergie et des Télécom dans le processus de décollage

 

Synthèse : 16h30 à 17h00

 

Martin Ziguélé, ancien Premier Ministre, Président du MLPC

 

ORGANISATION

 

Date et Lieu : Samedi 15 Juin de 12:00 à 17

CASA Poblano  au  15, Rue Lavoisier

93100 Montreuil ( 01 55 86 03 71)

 

Accès en Voiture  à Porte de Montreuil. Au rond-point, prendre la 4e sortie sur Pl. de la Porte de Montreuil, continuer sur N302 puis prendre à droite sur Rue Valette. Ensuite prendre à droite sur Rue Lavoisier

 

plan rue Lavoisier 1

 

Accès RER/Metro : à Ligne 9 Pont de Sèvres- Mairie de Montreuil, Métro Robespierre

 

plan rue Lavoisier

 

 

Réservation  obligatoire avant le 10  juillet par mail à : fare2011france@gmail.com

Ou par téléphone  au 06 50 64 03 57 ou   06 20 87 29 50

Coordination : Jean-Pierre MARA 06 50  64 03 57

Modération des débats : Jean-Didier KABRAL 06 20 87 29 50

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 02:37

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

Bangui : Mortalité maternelle – une Centrafricaine meurt toutes les 5 heures

 une-mere-dans-un-hopital.jpg

 

Bangui, 11 juillet 2012 (RJDH) – « Une Centrafricaine meurt toutes les 5 heures, chaque jour, des  suites de complications de grossesse ou d’accouchement », affirme  le docteur Aimé Théodore Dodane, de la direction de la santé familiale et de la population auprès du ministère de la Santé.

Interrogé par le RJDH à l’occasion de la Journée mondiale de la population, ce mercredi 11 juillet,  le docteur Dodane souligne qu’à elles seules, les complications liées aux avortements clandestins constituaient, en 2010, 31,2 pour cent de tous les cas enregistrés de mortalité maternelle en République centrafricaine.

En plus des décès liés aux avortements, le docteur Dodane rappelle que la mortalité maternelle est également liée aux hémorragies et aux infections qui accompagnent  souvent les accouchements.

« En matière de mortalité maternelle, insiste le docteur Dodane, les décès par suite d’hémorragies compte pour 28,1 pour cent des cas enregistrés, tandis que les infections constituent 14,5 des cas signalés. À cela s’ajoute le nombre insuffisant de personnel qualifié dans les centres de santé à l’intérieur du pays ».

Selon lui, dans la plupart des cas, les femmes qui connaissent des difficultés de grossesse arrivent tardivement dans une unité sanitaire alors que leur situation s’est déjà dégradée.

« La sous-utilisation des services de santé expliquerait aussi le taux élevé de mortalité chez certaines femmes qui méconnaissent les signes de gravité des urgences obstétricales. Cela est aussi lié au taux élevé d’analphabétisme », précise, pour sa part, le professeur Abdoulaye Sépou, gynécologue obstétricien à l’Hôpital communautaire de Bangui.

Le docteur Sépou note qu’en 2008, la proportion des femmes suivies régulièrement pendant la période de grossesse  était de 34 pour cent, que le taux d’accouchements assistés par un personnel qualifié était de 53 pour cent et que la prévention par l’utilisation de méthodes contraceptives modernes était de 9 pour cent.

Pour sa part, le docteur Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population, dans un message transmis par voie de communiqué à la faveur de la Journée mondiale de la population, dévoile que 800 femmes meurent chaque jour, dans le monde, durant leur grossesse ou l’accouchement, de complications qu’il est pourtant possible de prévenir ».

Le docteur Osotimehin réaffirme l’engagement de son organisation à œuvrer pour que la planification familiale volontaire soit reconnue comme ‘’un élément clé du nouvel agenda de développement internationale après 2015’’, peut-on aussi lire dans son message.

 

Birao : L’autre cause de la crise alimentaire

 carte ndele

Birao, 11 juillet 2012 (RJDH) – La transhumance des éleveurs peulhs et l’installation des groupes armés  dans la Vakaga (nord-est) constituent des causes de la crise alimentaire qui frappe cette préfecture depuis bientôt deux mois.

Bangué Zacharia, un habitant de la ville de Birao explique que «  les éleveurs soudanais qui se déplaçaient chaque année avec leurs bœufs détenaient des armes. Lorsque les bœufs détruisent les champs de la population et que les propriétaires réagissent, ces éleveurs font usage de leurs armes. Cela crée souvent des conflits entre les deux groupes ».

« La crise alimentaire dans la préfecture de la Vakaga s’est accentuée avec l’établissement des groupes armés en  2004. C’est là que la situation s’est compliquée avec les conflits entre les groupes rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), d’Abdoulaye Hisseine, et l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), de Zakaria Damane, instaurée en 2006 », a témoigné Anne Kaltouma, une autre habitante.

Avant  ces conflits,  poursuit la même source, « il y avait beaucoup de nourriture sur les marchés de la ville. Les prix étaient à la  portée de toute la population.  Le sorgho, l’aliment de base de la population, se vendait à  3 750 FCFA au lieu de 9000 FCFA aujourd’hui.  Il y avait aussi beaucoup de poisson à cette époque ».

Quand  la CPJP, de l’ethnie rounga, et l’UFDR de l’ethnie goula,  ont commencé à s’affronter, beaucoup de personnes ont fui pour trouver refuge dans la brousse.  Elles n’ont pas eu le temps de pratiquer l’agriculture.

Depuis deux mois, la crise alimentaire sévit dans la préfecture de la Vakaga.

 

Birao : Reprise des activités agricoles en guise de solution à la crise alimentaire

Birao, 11 juillet 2012 (RJDH) – La population de Birao (nord-est) a repris ses activités agricoles après les derniers évènements qui ont secoué la ville.

Selon  Moustara Sarassa,  veuve et  mère de 8 enfants, «  pour nourrir ma famille, je suis obligée d’aller travailler dans des champs chez des personnes et  parfois, je vends des  bois de chauffe », a-t-elle expliqué.

Selon elle, la population n’était pas du tout tranquille pour pratiquer l’agriculture. C’est pour cette raison qu’il y a rareté de vivres dans la ville et aussi sur le marché. « Les rebelles ont brulé tous nos biens et nos maisons. Chacun a été obligé d’aller vivre dans la brousse », a-t-elle déploré.

Selon Nacir Mahamat, délégué des bouchers de la ville, « le kilogramme de viande de bœuf est cher car les éleveurs soudanais qui nous ravitaillaient ne viennent plus à cause de la saison des pluies. C’est pourquoi nous sommes obligés d’augmenter le prix du kilogramme ».

Depuis bientôt deux mois, une crise alimentaire est déclaré dans la préfecture de la Vakaga. D’après les chiffres donnés par OCHA, près de  45 000 seraient affectées par cette crise.

 

Bakouma : La population décrie la publication de Human Rights Watch

Bakouma sur carte google

 

Bakouma, 11 juillet 2012 (RJDH) – La population de Bakouma s’élève contre la publication, le 9 juillet, par l’organisation Human Rights Watch d’une lettre et d’un rapport d’étude selon lesquels le meurtre, en mars, de 13 travailleurs miniers dans la zone de l’entreprise CAWA, à Bakouma, aurait été perpétré par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Le président de l’association des parents éprouvés de Ngounguiza, Faustin Bandoulou,  dément la piste de la LRA et affirme que « les parents des victimes sont mécontents et vont réagir à cette publication ».

« Les parents des victimes envisagent de faire une marche pacifique à l’issue de laquelle un mémorandum sera envoyé au gouvernement à Bangui », a-t-il ajouté.

 

Obo : Le mauvais état des routes pénalise la population

Obo, 11 juillet 2012 (RJDH) – La dégradation des routes des préfectures du Mbomou (est) et du Haut Mbomou (est) est à l’origine des multiples accidents qui s’y sont produits ces derniers temps, causant la perte de produits manufacturés des particuliers et des humanitaires.

Trois véhicules chargés de vivres et de marchandises de particuliers et du Programme alimentaire mondial (PAM) ont récemment connu des accidents causés par le mauvais état des routes sur l’axe Bangassou-Obo.

D’après des constats, des crevasses d’un mètre et demi de profondeur coupent plusieurs parties des routes et empêchent la circulation. Les vieux ponts, construits il y a longtemps, sont tous en mauvais état.

L’arrivée de la saison des pluies, en août, est source d’inquiétude pour la population des différentes localités des sous-préfectures de Bangassou et d’Obo.

 

Obo : Vers de meilleures techniques pour rapporter les informations sur les droits de l’homme

Obo, 11 juillet 2012 (RJDH) – Quinze membres de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme (OCDH) d’Obo (sud-est) se sont entretenus, le samedi 7 juillet, avec les représentants du Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) sur les techniques pour rapporter les informations relatives aux droits de l’homme.

« Dans la préfecture de Haut-Mbomou, les violences physiques ne sont pas seulement liées aux exactions commises par les éléments du rebelle ougandais Joseph Kony. Mais il existe aussi d’autres formes de violences liées au non-respect des droits de l’homme », a indiqué Fabrice Ramadan, représentant du BINUCA à Obo.

Le bureau onusien organisera chaque samedi des séries de formation avec les membres de l’OCDH sur les questions de droits de l’homme.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 02:20

 

 

 

 

 Ndoutingaï S

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 11 Juillet 2012 17:38

L’un des deux chauffeurs de l’ancien ministre d’Etat aux Finances, Sylvain Ndoutingai, nommé Jean Bianga est arrêté ce 11 juillet 2012 par des éléments de la Garde présidentielle au centre-ville à Bangui. Il a été ensuite conduit à l’Office de Répression du Banditisme (OCRB) où il est mis en geôle. Pour le moment, les raisons de cette arrestation ne sont pas encore connues.

chauffeur-de-Ndoutingai.jpg

 

Aussitôt informée, Radio Ndeke Luka s’est dépêchée au domicile de Jean pour vérification et a reçu la confirmation de l’arrestation auprès de sa famille.

Toutefois,  des sources dignes de foi expliquent à Radio Ndeke Luka les circonstances de cette brusque arrestation, « Jean est parti ce matin  à la Mairie de Bangui  pour légaliser des documents. C’est de là qu’il a été pris en chasse et arrêté par les éléments de la Garde présidentielle ».

Selon les mêmes sources, un autre chauffeur de Ndoutingai, appelé Benoît, a été sujet d’une filature de quelques éléments de la garde présidentielle ces derniers jours. Ce dernier a été obligé d’abandonner sa moto pour échapper à ses poursuivants. Une perquisition aurait ensuite été faite au domicile de Benoît, poursuivent les sources.

Une histoire ne va jamais sans une autre, les enfants de l’ancien ministre Ndoutingai ont été empêchés de prendre l’avion à l’aéroport Bangui M’Poko le 6 juillet. La raison qui aurait été évoquée est que l’ordre viendrait d’une haute autorité du pays. Mais après vérification, cela n’était pas le cas. Les enfants Ndoutingai ont finalement pu voyager.

D’aucun se pose la question de savoir pourquoi les proches de Ndoutingai sont-ils sous surveillance de la garde présidentielle. Son entourage serait-il impliqué dans les faits qui lui sont reprochés ?

Cette histoire regorge toute une panoplie de questions que le Centrafricain lambda laisserait le soin à la justice d’y répondre.

Par ailleurs, il importe de rappeler que jusqu’à ce jour, les raisons du limogeage de Sylvain Ndoutingai du Gouvernement n’ont pas été rendues officielles. Des rumeurs de coup d’Etat et la pression des institutions de Brettons Woods sont les seules raisons qui vont d’une bouche à une oreille en RCA.

 

NDLR : Visiblement Bozizé est décidé à faire d’abord le vide autour de Ndoutingaï et Findiro avant de s’occuper de ses deux proches devenus dangereux pour lui. C’est la seule explication qu’on peut trouver à l’arrestation des plantons, secrétaire particulière et autre dircab et chauffeurs. On apprend aussi qu’alors qu’il se trouve depuis trois semaines en vacances en France, le chauffeur du frère aîné de Ndoutingaï, le commandant Martin Ouanti, aurait également été arrêté il y a déjà deux semaines environs. Selon nos informations, Martin Ouanti affecté à Bouar est censé regagner Bangui dans une semaine. On verra s’il aura le courage de regagner le bercail.

C’est après son limogeage qu’on apprend maintenant que lorsque Ndoutingaï se trouve au palais pour prendre part au conseil de ministre, son chauffeur est tenu de rester au volant de son véhicule moteur en marche durant toute la durée du conseil de ministre même si celui-ci doit prendre 5 ou 6 heures de temps. Autre étrangeté, le coffre du véhicule de Ndoutingaï est toujours rempli d’armes de guerre et de son magot car on ne sait jamais. Un qui croit qu’il est toujours en rébellion dans le maquis.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 01:54

 

 

 

 

lra-et-les-enft-soldat-copie-1.jpg

http://www.slateafrique.com11/07/2012

L’Armée de résistance du Seigneur (LRA) —groupe ougandais armé connu pour ses actes barbares envers la population civile— a de nouveau frappé.

Entre le 21 et le 25 juin 2012, ces rebelles ont tué au moins deux civils et en ont enlevé quatorze autres autour de la ville de Bakouma, dans l'est de la République centrafricaine.

Cette attaque survient deux mois après le massacre de treize civils dans la même région, révèle Human Rights Watch, dans un article publié sur le site Internet de l'ONG, le 9 juillet 2012.

Le problème est que des employés de la CAWA (African Wildlife Adventure), une réserve de chasse avoisinante, avaient été accusés d'avoir participé à ces meurtres. Ils sont actuellement toujours en détention.

Une arrestation injuste d'après l'ONGde défense des droits de l'Homme, puisque ce sont vraisemblablement les membres de la LRA les responsables de ces deux massacres:

«Les attaques de la LRA contre des civils, en juin, donnent clairement à penser que la LRA, et non les employés de la CAWA emprisonnés, est responsable des atrocités similaires perpétrées en mars. Le gouvernement doit de toute urgence renforcer la protection des civils dans la région de Bakouma et réexaminer les chefs d’accusation qui pèsent contre les employés de la réserve de chasse.»

Human Rights Watch avait adressé, le 28 mai 2012, une lettre officielle au ministre de la Justice centrafricain pour demander la libération des employés de la réserve de chasse, afin d'éviter une «erreur judiciaire» et «traduire en justice ceux qui ont réellement perpétré ces meurtres».

L’article de Human Rights Watch rapporte en outre de nombreux témoignages de Centrafricains ayant été victimes des attaques de la LRA. En voici un qui montre à quel point les membres de l'organisation sont dangereux, et dépourvus de scrupules:

«A Lengo, à 10 kilomètres de Bakouma, des combattants de la LRA ont tué un pêcheur près de la rivière le 23 juin. Le même jour, ils ont frappé un charpentier âgé avec une baïonnette avant de le décapiter. Alertée par des coups de feu, sa femme est sortie en courant de la maison et a trouvé le corps de son mari. Alors qu’elle pleurait à côté du corps, les combattants de la LRA sont revenus, ils ont battu la vieille femme et l’ont forcée à les conduire jusqu’à sa maison où ils ont pillé tous les biens. Les combattants l’ont ensuite obligée, ainsi que trois hommes de Lengo, à transporter les biens volés dans la forêt. Elle a, plus tard, réussi à s’échapper.»

La LRA est un mouvement rebelle créé en 1988 à la suite de l'arrivée au pouvoir de Yoweri Museveni en Ouganda. Si, à ses débuts, le groupe étaient composé de soldats déchus de l'armée ougandaise qui disaient combattre pour le bien de la population, le discours aujourd'hui est tout autre. Ledio Cakaj avait ainsi affirmé dans un rapport publié en novembre 2010 par l'ONG Enough:

«La LRA est le groupe rebelle responsable du plus long des conflits armés actuels en Afrique.»

Lu sur Human Rights Watch

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 01:46

 

 

 

 

 

l-abbe-Dongombe.JPG

 

«Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit par se lever»[1]

L’Eglise catholique de Centrafrique vient de traverser une période sombre de son histoire. Un virus émanant de son sein a été cause de son malheur. Des écrits anonymes visant à ternir l’image des uns et des autres, des lettres ouvertes et tapageuses, des articles de presse et beaucoup d’autres facteurs ont contribué à assombrir l’image de cette Eglise qui n’a plus de place dans certains milieux. Beaucoup de fidèles sont désemparés et déconcertés. Mais «quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit par se lever».

Ce fut le 14 mai 2012 que la nouvelle surprise a été annoncée dans un communiqué du Saint-Siège et reprise peu après par la radio Notre-Dame de Bangui. Sa Sainteté le pape Benoît XVI vient de nommer quatre nouveaux évêques pour l’Eglise locale de Centrafrique. Il s’agit de:

-          Mgr Dieudonné Nzapalainga, spiritain centrafricain, qui était jusqu’alors administrateur apostolique de Bangui, est nommé archevêque métropolitain de la capitale, Bangui;

-          Mgr Denis Kofi Agbenyadzi, ghanéen, de la Société des Missions Africaines, qui était jusqu’alors supérieur régional des Pères de la Société, est nommé évêque de Berbérati;

-          Mgr Désiré Nongo-Aziagbia, centrafricain, de la Société des Missions Africaines, qui était jusqu’alors supérieur des Pères de la Société d’Haguenau à Strasbourg, est nommé évêque du diocèse de Bossangoa;

-          Mgr Cyr-Nestor Yapaupa, prêtre diocésain centrafricain, qui était jusqu’alors vicaire général d’Alindao, est nommé évêque coadjuteur du diocèse d’Alindao.

En Centrafrique et dans la diaspora, la nouvelle a été diversement accueillie. Pour les uns, c’est l’indifférence. Les évènements douloureux, vécus durant la période de la crise, ont laissé des traces tellement profondes qu’il faut du temps pour tourner la page. Qu’il faille, peut être, organiser au préalable une assise ou mieux un synode national de l’Eglise catholique en Centrafrique où prendraient part tous les membres ecclésiaux, à savoir évêques, clercs, religieux et religieuses, laïcs. Cette plateforme donnerait lieu à une analyse et une relecture de la crise qui perdure, l’évaluer en dégageant les côtés négatifs et les côtés positifs, puis formuler ensemble des recommandations pour l’avenir de l’Eglise en Centrafrique. Cette étape nécessaire pourrait déboucher sur la célébration de la réconciliation sincère et vraie, condition sine qua non pour une paix durable. Après quoi, l’Eglise reprendrait son chemin de foi sur la base de relation nouvelle entre ses divers membres. Pour d’autres, c’est une attitude de réserve. Ils préfèrent pour l’instant être sur la touche et observer le changement avant de prendre position plus tard, au moment venu. Un adage populaire le dit à point nommé: «Quand on n’a pas encore fini de traverser la rivière, on ne dit pas que le crocodile a le nez bossu». Pour d’autres encore, la joie est au comble. C’est l’occasion de proclamer comme la Vierge Marie: «Mon âme exalte le seigneur et mon cœur exulte de joie en Dieu mon sauveur…»[2]. Le Seigneur s’est penché sur L’Eglise de Centrafrique pour la relever. Après ces moments d’angoisse et de désespoir, un jour nouveau se lève. Il convient d’implorer la grâce de Dieu sur ces nominations, Lui demander de combler des grâces nécessaires les évêques, les prêtres, le peuple chrétien afin de bâtir, ensemble, la main dans la main, une Eglise-Famille de Dieu en Centrafrique, avec toute la vitalité et tout le dynamisme propre aux Eglises d’Afrique. 

Toutefois, quelle que soit la prise de position de chacun, une réalité s’impose: l’Eglise de Centrafrique est en train de tourner une page de son histoire. Elle prend le large et tous ses membres, filles et fils de Centrafrique, missionnaires expatriés, tous sont embarqués dans le bateau. La question de fond revient à se demander: Comment allons-nous vivre ce moment crucial, ce tournant? Avons-nous pris le temps nécessaire pour évaluer le parcours suivi jusque-là? Avons-nous pris la peine de relire notre passé, les évènements qui ont préparé et façonné notre présent assez douloureux?

Les nouveaux évêques seront ordonnés le 22 juillet en la Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Bangui. C’est dans cette Eglise que 74 années plus tôt, eurent lieu, le même jour, l’intronisation de Mgr Marcel Grandin, vicaire apostolique de l’Oubangui-Chari et l’ordination presbytérale du premier prêtre oubanguien, l’abbé Barthélémy Boganda. Loin de se contenter des manifestations à caractère festif, quoique nécessaires, l’Eglise de Jésus-Christ en Centrafrique a grand intérêt à vivre cet évènement dans la foi et surtout dans une prise de conscience de sa mission. Le pape Benoît XVI, dans son allocution avant la prière de l’Angelus du 20 novembre 2005, rappelle que la mission centrale de l’Eglise hier, aujourd’hui et toujours, est «annoncer le Christ et lui rendre témoignage afin que l’homme, tout homme, puisse réaliser pleinement sa vocation»[3].

Je ne saurai terminer ces quelques lignes sans évoquer le propos, combien prophétique, du premier prêtre oubanguien, l’abbé Barthélémy Boganda, lors du toast après son ordination presbytérale. On a l’impression que ce discours s’adresse à nous aujourd’hui et se conjugue parfaitement avec le contexte actuel:

Notre optimisme chrétien doit prendre le dessus et nous faire entrevoir l’avenir de l’Oubangui sous un jour serein et plein d’espoir. Un jour prochain, car il me semble entendre l’heure de Dieu sonner pour ce pays. Alors ce ne sera plus seulement un prêtre et quelques séminaristes mais deux clergés indigènes constitués qui (…) se donneront la main pour conduire leurs frères au Christ (…); tels sont les vœux que mon cœur de jeune prêtre africain forme aujourd’hui pour tout ce Pays qui m’est si cher[4].

Puisse la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, aider les fidèles de Centrafrique à accueillir le Christ comme Seigneur de leur vie pour coopérer fidèlement à l’avènement de son règne d’amour, de justice et de paix.

Abbé Célestin DOYARI DONGOMBE



[1] Proverbe ivoirien

[2] Lc 1, 36

[3] Benoît XVI, «Allocution avant la prière de l’Angelus» in Zénit.org du 20 novembre 2005.

[4] J.-D. Pénel, Barthélémy Boganda. Ecrits et discours: 1946-1951: la lutte décisive, L’Harmattan, Paris 1986, 83-84.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Société
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 17:21

 

 

 

 

logo cpjp

 

 

Déclaration de la Haute Autorité de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) en Centrafrique No.0001/CPJP/RCA/10/07/2012

 

Bamingui Bangoran le 10 juillet 2012 Le Conseil Suprême  de la CPJP en Centrafrique déclare solennellement que cette organisation salutaire pour le pays œuvre pour l’instauration d’une paix définitive en RCA, condition sine qua none à la réalisation des projets de développement durable tant voulus et au bénéfice de tous.

 

Le Conseil Suprême  de la CPJP en Centrafrique accueille avec respect et satisfaction la volonté exprimée par non seulement les Représentations des différents organismes et organisations aussi bien nationaux qu’internationaux mais aussi par les gouvernements dont la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies pour la Centrafrique, celle du Président de la Commission de l’Union africaine (UA), les représentants de l’union européenne (UE), de la France et des États-Unis et le Ministre Délégué à la Présidence de la République centrafricaine chargé du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion des ex-combattants et de la Jeunesse Pionnière Nationale lors d’une rencontre dans les locaux du Bureau intégré des Nations Unies pour la Centrafrique (BINUCA) à Bangui, malheureusement avec un certain énergumène nommé Abdoulaye Hissène qui s’est improvisé, sans honte ni vergogne, Président  de la CPJP en Centrafrique.

 

Les services à la solde de Bozizé ont pu recruter cet Abdoulaye Hissène, qui n’a jamais fait  partie de nos rangs, justement pour fuir le Dialogue national réellement inclusif qui aboutira à la conclusion de l’Accord global de paix de Libreville. Cet individu usurpateur n’a pas le droit d’utiliser le nom de la CPJP pour ses intérêts personnels et monétaires. 

 

Le Conseil Suprême de la CPJP trouve malheureux qu’un événement d’une telle importance soit entaché par un intrus de cet acabit. Elle veut réitérer ici sa détermination pour mettre fin à l’insécurité des populations et celle de leurs propriétés qui  prévalent et que certainement le pouvoir en place corrompu de Bozizé, véritable ennemi de la paix, entretient depuis si longtemps dans notre pays.

 

 Le Conseil Suprême de la CPJP Centrafrique suggère à tous ceux qui veulent l’instauration d’une paix durable en Centrafrique à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leurs fonctions, notamment les journalistes comme le corps diplomatique pour lesquels leurs déontologies professionnelles respectives exigent la vérification et la revérification de l’information et des sources en vue de fournir une information juste et véritable. Cela nous éviterait des incidents malheureux pour le pays comme celui où Abdoulaye Hissène est présenté comme Président de la CPJP dont il ne connait ni les tenants ni les aboutissants.

 

Le Conseil Suprême de la CPJP rappelle à la population centrafricaine et à la communauté internationale que toute son action vise à assurer la sécurité permanente au pays, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale et la paix définitive afin de permettre au peuple centrafricain de travailler pour l’édification des institutions structurantes en vue d’amorcer des projets de développement durable au pays. Notre peuple a si longtemps souffert de la médiocrité du régime machiavélique de Bozizé. Il est temps pour nous tous Centrafricains de revenir aux idées et idéaux de notre Père fondateur de la nation, le Très Regretté Honorable Barthélémy BOGANDA, et les mettre en pratique pour sauver la nation et sortir de la misère dans laquelle le régime médiocre de Bozizé nous maintient.

 

Que Bozizé le veuille ou pas, la CPJP va imposer la paix partout sur notre territoire national.

 

À bon entendeur, salut.

 

                                                              Fait à Bamingui Bangoran le 11 juillet 2012

                                                                 

 

 

                                                                                 signature CPJP

 

 

                                               Général Noureddine Adam

               

 

 

 Président du Conseil Suprême CPJP

 

 

Émail : zokoyzosozola@yahoo.com

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 04:16

 

 

 

 

le rebelle Ndoutingaï

     Ndoutingaï (en lunettes) pendant la rébellion de Bozizé de 2001-2003

 

 

 

 Findiro

                      Firmin Findiro qui devrait être le PM de Ndoutingaï

 

Incroyable mais vrai ! On a quelque mal à croire à tout ce qui arrive ces derniers temps aux deux « demi-dieu » de Bangui qui ont fait longtemps la pluie et le beau temps autour de Bozizé au point d’être surnommés par les Centrafricains « demi-dieu », tant ils tenaient quasiment sur presque tous les fils du pays, un pouvoir de vie et de mort.

Il est en effet difficile de ne pas avaler son chapeau en apprenant certaines informations dont ont fait état certains journaux de Bangui de ce 10 juillet 2012. Qu’on en juge même seulement aux titres et aux Unes de ces quotidiens : Le DEMOCRATE n° 2737 du 9 juillet 2012 : « Firmin Findiro est rentré à Bangui sur la pointe des pieds juste après l’interpellation de son directeur de cabinet, sa secrétaire particulière et son planton sur instructions de Bozizé ».

Dans le quotidien l’HIRONDELLE n° 2851 du 9 juillet 2012 on peut lire ceci : « Les enfants Ndoutingaï brièvement inquiétés samedi dernier à l’aéroport Bangui-M’Poko »

Visiblement l’affaire Ndoutingaï ne fait que commencer car elle est en réalité extrêmement grave tant ce personnage avait noyauté quasiment tout le pays autour de Bozizé sans que celui-ci n’en sache quelque chose et cela, des années durant où il faisait aveuglément confiance à son parent qu’il a placé dès son arrivée au pouvoir le 15 mars 2003 au plus que stratégique et juteux ministère des mines et de l’énergie. Bozizé a fait prince Ndoutingaï.

Selon certaines indiscrétions émanant de leurs proches, c’est ce dernier qui aurait procédé à l’ouverture des comptes bancaires de Bozizé dans le monde entier. C’est même ce que certains utilisent aujourd’hui comme argument pour écarter toute éventualité que Bozizé puisse poursuivre sa logique et l’escalade répressive jusqu’à faire arrêter Ndoutingaï et le jeter en taule malgré son intention découverte par Bozizé de le renverser.

Toujours selon nos sources, quelque chose semble être vraiment cassé entre les deux hommes. Certains témoins qui se trouvaient au pot d’adieu de l’ambassadeur de France Jean-Pierre Vidon à la résidence de France à Bangui, en prenant congé de l’assistance ce jour, Bozizé avait refusé ostensiblement de saluer Ndoutingaï  alors qu’il avait dit au revoir aux six autres membres du gouvernement présents.

De retour au palais, Bozizé aurait remis lui-même en main propre à son chauffeur, le décret de limogeage de Ndoutingaï avec comme consigne : « Pour diffusion immédiate ». C’est ainsi que le chauffeur a dû chercher après dans les quartiers le DG de Radio Centrafrique David Gbanga pour lui remettre le fameux décret, ce qui a retardé quelque peu le moment de lecture à l’antenne du document qui a occasionné le séisme qu’on a enregistré après.

 D’après les investigations de la rédaction de Centrafrique-Presse, quelque temps après son limogeage, Ndoutingaï n’a pas cessé de demander à être reçu par Bozizé mais en vain. Il aurait même fini par faire un chantage au suicide si Bozizé refusait de le recevoir. Informé de son chantage, Bozizé aurait simplement répondu qu’il était militaire comme lui et qu’il avait tous les moyens à sa disposition pour ce faire. On a aussi su ensuite que lors du séjour du 5 au 6 mai à Bangui du président Idriss Déby Itno, Ndoutingaï aurait également tenté de pénétrer au camp de Roux où a résidé le président tchadien mais informé, Bozizé aurait opposé un non possumus.

Depuis, c’est à travers certains indices que les Centrafricains se rendent compte que quelque chose de grave s’est bien passé entre Bozizé, Ndoutingaï, Findiro et consorts. Plusieurs ministres pro-Ndoutingaï du gouvernement qui se reconnaissent comme tels ruminent actuellement en silence beaucoup de questions et se soucient énormément pour savoir à quelle sauce ils vont être mangés. Certains envisagent même d'aller tout raconter à Bozizé pour se disculper et conserver leur poste. Pour cela ils harcèlent mais en vain son service de protocole. Bozizé se fait invisible. On le surprend même ces derniers temps en tenue combat et confie volontiers à ses proches qu'il est militaire et qu'il attend fermement ceux qu'ils veulent le renverser.

Il se raconte à Bangui que lors d’un conseil de cabinet, Findiro aurait été littéralement obligé de fuir le conseil en attendant que Faustin Touadéra n’arrive. Il avait été copieusement conspué et moqué par certains de ses collègues du gouvernement dont surtout le milliardaire de Boy-Rabe.  Il  n’en menait plus large, lui qui était d’ordinaire si arrogant. C’est dire combien le vent semble avoir tourné à présent pour Findiro et Ndoutingaï.

La Rédaction

 

Centrafrique: Des enfants Ndoutingaï temporairement empêchés de quitter Bangui

 

Ndoutingai-et-ses-trois-enfants.JPG

                          Ndoutingaï et ses trois enfants

 

 

jdbangui, 10/07/2012 20h02

Trois enfants de l’ancien ministre d’Etat aux Finances et au Budget, Sylvain Ndoutingaï ont été temporairement empêchés le samedi, 8 juillet 2012 de quitter l’aéroport international Bangui M’Poko pour se rendre à Yaoundé au Cameroun. On ignore les raisons qui ont conduit les autorités militaires de l’Aéroport international Bangui M’Poko à prendre une telle décision. A titre de rappel, l’ancien ministre d’Etat aux Finances et au Budget a été limogé du gouvernement le 1er juin dernier. Il lui serait reproché officieusement, une tentative d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 02:39

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 localisation-de-la-ville-de-bakouma

 

Bangui : Human Rights Watch lie la LRA aux attaques contre AREVA et CAWA

Bangui, 10 juillet 2012 (RJDH) – Human Rights Watch accuse l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) d’être à l’origine de l’attaque, le dimanche 24 juin, du site de la société française d’uranium AREVA et du massacre, en mars, de mineurs artisanaux près d’une réserve de chasse de la société CAWA, dans la région de Bakouma (Sud-est).

Convaincue de la piste LRA dans l’affaire CAWA, Human Rights Watch a adressé une lettre aux autorités judiciaires centrafricaines, rendue publique le 9 juillet, leur demandant d’éviter une erreur judicaire et d’assouplir la peine des présumés accusé.

Dans un rapport publié également le lundi 9 juillet, qui accompagne la lettre ouverte aux autorités, l’organisation internationale précise que les attaques du groupe rebelle se sont intensifiées en République centrafricaine depuis le début de l’année.

Le rapport est basé sur la conclusion des recherches de plusieurs experts et chercheurs de l’organisation, faites sur le terrain. Selon Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior pour la division Afrique, citée dans le rapport, « l’intensification des attaques de la LRA montre que le groupe rebelle n’est pas affaibli et qu’il constitue toujours une menace sérieuse pour les civils ».

Selon Human Rights Watch, cette recrudescence des attaques de la LRA serait l’explication la plus plausible à l’arrestation d’Erik Mararv, patron de la société de safaris CAWA, et de 13 de ses employés.

L’organisation internationale affirme aussi dans sa publication qu’Erik Mararv a été libéré en juin dernier. Mais joint par le RJDH, Jacques Aïmoussa, porte-parole de la société CAWA, a affirmé que la libération de Mararv, pour des raisons de santé, comme le mentionne Human Rights Watch, n’a été que temporaire.

« Erik Mararv a été libéré juste pour 15 jours. Le médecin avait notifié que son état de santé ne permettait pas d’être traité en prison. Le délai une fois  terminé, il a été reconduit à la prison de Ngaragba, à Bangui, où il continue à  être détenu », a mentionné Jacques Aïmoussa.

Human Right Watch soutient qu’« il est urgent de remédier à ce manque de protection et d’appréhender les dirigeants de la LRA sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour mettre un terme aux abus de la LRA. »

Human Rights Watch invite les autorités centrafricaines à protéger urgemment les populations civiles touchées dans les zones où la LRA est active.

 

Bangui : Bientôt la réinsertion des éléments de l’APRD

rebelles-rca

 

Bangui, 10 juillet 2012 (RJDH) – Les éléments de l’ex-groupe rebelle de l’Armée populaire pour la restauration de la paix et la démocratie (APRD), qui ont été désarmés et démobilisés le 16 mai, seront réinsérés la semaine prochaine dans leur localité respective.

« Le programme de réinsertion consiste à apporter une aide matérielle et de la formation aux démobilisés qui désirent s’orienter vers l’agriculture, l’élevage, les petits métiers et le commerce », peut-on lire dans un communiqué de presse de la Coordination nationale de réintégration  des démobilisés diffusé le 10 juillet.

Ce programme vise la région nord-ouest de la Centrafrique, notamment les sous-préfectures de Paoua, Bocaranga, Ngaoundaye, Nangha Boguila et Markounda.

Le communiqué précise que les démobilisés vont recevoir chacun du matériel pour les travaux agricoles et de l’argent pour d’autres activités génératrices de revenus.

Dans la sous-préfecture de Paoua, les démobilisés qui ont choisi l’agriculture seront encadrés  par l’Agence centrafricaine de développement  agricole (ACDA). Et ceux qui ont choisi le commerce et les petits métiers seront encadrés  par l’ONG JRS (jesuite refugees services), poursuit le communiqué.

A cet effet le ministre du programme Désarmement, démobilisation et réinsertion, Xavier Sylvestre Yangongo, invite les autorités administratives locales et les représentants de la société civile à apporter leur soutien afin de contribuer à la réussite de ce programme de réinsertion.

Quelque 5000 éléments de l’APRD ont été démobilisés avant la dissolution de ce groupe rebelle dirigé par Jean Jacques Démafouth.

Bangui : Flambée de prix du manioc, les vendeurs s’expliquent

 

manioc au soleil

 

Bangui, 10 juillet 2012 (RJDH) – Le prix du manioc a sensiblement augmenté sur les marchés de Bangui. Les commerçants interrogés, le mardi 10 juillet, au marché Combattant témoignent des difficultés à s’approvisionner en cette denrée et des autres obstacles rencontrés en cours de route et à l’intérieur du pays.

« Le prix de manioc a effectivement augmenté. Ce n’est pas de notre faute car sur le marché intérieur, le prix est en hausse. Le manioc est même rare sur le marché », a expliqué Adoum Aroun, une vendeuse.

La cuvette coûte 3500 FCFA, poursuit la même source. « On se bat pour en avoir, mais la distance joue aussi sur le prix. Souvent je vais acheter le manioc à Paoua, à environ 700 kilomètres de Bangui. A cela il faut ajouter les difficultés rencontrées sur les barrières», a-t-elle ajouté.

« Pour le moment, le prix de carburant est en hausse. On paie actuellement le transport d’un sac à 5500 FCFA, alors qu’auparavant, un sac se payait 2500 FCFA », a fait savoir Marcel Nouradine, un vendeur. Et celui-ci d’ajouter que « si le prix de carburant reste en hausse, ça sera difficile de faire diminuer le prix du manioc ».

En dehors de l’augmentation du prix du carburant, il souligne également la question de l’insécurité dans les villages, qui, selon lui, a fait que la population a peur d’aller plus loin pour cultiver. Il donne l’exemple de la sous-préfecture de Mobaye où il se rend régulièrement pour acheter le manioc.

« En plus, la cuvette se vend à deux milles francs, dit-il. Si on ajoute les frais de chargement et le paiement des barrières, une fois arrivés à Bangui, la dépense pour un sac de farine nous revient à 17 000 FCFA ».

« J’ai débuté le commerce en l’an 2000. On remplissait un sac à 4000 FCFA. Cependant, il faut aujourd’hui 14 000 FCFA pour remplir le même sac. Car une cuvette se vend à 2000 FCFA », a indiqué un commerçant qui a requis l’anonymat.

NDLR : Si les vendeurs de manioc sont obligés de répercuter ce qu'ils sont obligés de payer aux forces de sécurité et autres racketteurs de la bozizie sur les barrières illégales, on comprend que le manioc puisse coûter cher.

 

 

Sam-Ouandja : Vague de décès d’enfants liés au paludisme

Sam-Ouandja, 10 juillet 2012 (RJDH) – Romaric Démovo, major de l’hôpital de Sam-Ouandja (Nord-est), a indiqué que 26 enfants dont l’âge varie de 1 à 8 ans sont morts de paludisme grave sur  un total de 278 enfants consultés. En plus, sur 106 adultes consultés et déclarés atteints de paludisme, 12 personnes sont mortes au cours du mois de juin.

« L’hôpital ne dispose pas de médicaments. Les personnes malades sont traitées avec les médicaments vendus sur le marché, ce qui n’est pas conseillé sur le plan médical », a précisé le major de l’hôpital de Sam-Ouandja, le mardi 10 juillet.

L’hôpital de Sam-Oaundja, poursuit Romaric Démovo, est appuyé par l’ONG IMC (International Medical Corps). Mais depuis six mois, cette organisation n’intervient plus. « Nous lançons un appel aux autres structures humanitaires et au gouvernement pour nous venir en aide en nous fournissant des médicaments », a conclu le médecin.

Le chef de mission de l’IMC, le Dr Christian Mulamba joint par le RJDH  Bangui, a dit avoir été au courant de la situation. Il a signalé qu’à cause des problèmes financiers, sa structure a suspendu son appui à l’hôpital de Sam-Ouandja.

Kabo : Tentative de réconciliation entre les éleveurs et agriculteurs

Kabo, 10 juillet 2012 (RJDH) – Une réunion en vue de chercher des solutions aux altercations qui opposent souvent les éleveurs et les agriculteurs s’est tenue le lundi 9 juillet, à Kabo (nord).

« Cette réunion a permis aux agriculteurs et éleveurs de se parler. C’est une manière pour nous de les réconcilier, et surtout de travailler la main dans la main pour le développement de l’économie du pays », a déclaré Marc Déléro, conseiller économique et social de la préfecture de l’Ouham.

Un comité constitué des membres des deux parties a été mis en place pour le suivi de tout ce qui a été dit au cours de cette réunion. « Les membres de ce bureau auront dans les prochains jours une formation sur le respect des droits de l’homme », a fait savoir Marc Déléro.

Il est à préciser que les éleveurs peulhs et les autochtones de la préfecture de l’Ouham vivent chaque année des moments de tension liée à la destruction des champs des villageois par le bétail des éleveurs d’une part, et à la chasse illicite des bœufs par la population d’autre part.

Kaga-Bandoro : Un bandit armé arrêté

Kabo, 10 juillet 2012 (RJDH) – Un homme, appartenant à une bande armée non identifiée qui serait à l’origine de plusieurs attaques, a été appréhendé le dimanche 8 juillet, en possession d’une arme de marque Kalachnikov, au  village de Linguiri, situé à 40 kilomètres de la sous-préfecture de Mbrés (centre nord).

Le sous-préfet de Mbrés, Pierre Ousmane, a affirmé que « ces hommes sont proches de la ville de Kaga-Bandoro et seraient à l’origine de l’insécurité dans notre ville. Ils empêchent la population d’aller au champ ».

« Des démarches administratives sont en train d’être faites pour informer les autorités du pays de l’insécurité que vit la population de Kaga-Bandoro », a ajouté Pierre Ousmane.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 02:37

 

 

 

 

 

 

rebelles-rca.jpg

BANGUI 10 juil 2012 (Xinhua) - Les ex-combattants du groupe politico-militaire de l'Armée populaire pour la restauration de la paix et la démocratie (APRD) de Jean Jacques Démafouth, présent dans le nord-ouest de la République centrafricaine, vont aborder la phase de leur réinsertion à partir de la semaine prochaine, selon un communiqué de presse publié mardi par la Coordination nationale de réintégration des démobilisés.

« Ce programme de réinsertion consiste à donner du matériel agricole et une formation aux démobilisés qui veulent pratiquer l'agriculture, l'élevage, et les activités génératrices de revenus », indiqué le communiqué de la Coordination nationale, qui regroupe le gouvernement centrafricain et la communauté internationale, notamment le Bureau des Nations Unies en Centrafrique.

D'après le communiqué, les ex-combattants de l'APRD ayant opté pour l'agriculture, bénéficieront d'un encadrement dans ce domaine, de la part de l'Agence centrafricaine de développement agricole (ACDA) à Paoua. Ceux qui ont choisi le commerce et les petits métiers, et ceux qui désirent pratiquer le petit élevage seront également encadrés par des structures compétentes.

Les zones ciblées par ce programme sont entre autre les villes et les villages de Paoua, Bocaranga, Ngaoundaye, Nangha Boguila et Markounda. Les ex-combattants de l'APRD vont recevoir, en dehors des outils agricoles, un appui financier et des vivres.

Créée au lendemain des élections présidentielles et législatives de 2005, l'APRD est le premier groupe armé centrafricain à parachever le processus avec la démobilisation de ses quelques 5000 hommes suivi de la dissolution du groupe le 17 mai dernier.

Quatre autres groupes armés concernés par Le programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) attendent leur tour, notamment dans le Nord-est du pays.

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 02:34

 

 

 

 

 

patrouille-armee-ougandaise.jpg

 

ParRFImardi 10 juillet 2012

10/07/2012 par Marie-Pierre Olphand

La rébellion ougandaise de la LRA est à l'origine des attaques de ces derniers mois en République Centrafricaine, assure l'organisation Human Rights Watch.

Les pratiques sont toujours les mêmes : des brutalités extrêmement sauvages, des coups portés à la tête, des personnes décapitées...

La rébellion ougandaise de la LRA est pointée du doigt par Human Rights Watch (HRW) dans deux attaques menées ces derniers mois en Centrafrique.

En mars dernier d'abord, treize mineurs avaient été tués dans une concession de chasse du sud-est du pays. Et fin juin, non loin de là, à Bakouma, le site du géant Areva a lui aussi fait l'objet d'une attaque. On s'interrogeait jusqu'à présent sur l'identité des auteurs de cette dernière attaque. Mais HRW est catégorique : il s'agit de la LRA.

« Dès le mois d'avril, Human Rights Watch a eu des suspicions sur le fait que l'attaque de la concession de chasse ait pu être commise par la LRA, explique Jean-Marie Fardeau, directeur du bureau parisien de HRW. Nous avons maintenant la quasi certitude que ce crime horrible a été perpétré par un groupe de la LRA. Peut-être le même groupe que celui qui a commis les crimes fin juin puisque c'est un groupe d'environ 30 à 50 personnes de la LRA qui sévirait dans cette région. »

Après l'attaque de mars, les autorités avaient rapidement arrêté le propriétaire suédois de la concession de chasse, un pilote britannique et onze employés centrafricains. Le gérant suédois a depuis été libéré pour raison de santé, mais les douze autres sont toujours en prison. « C'est pourquoi, précise Jean-Marie Fardeau, nous appelons les autorités centrafricaines non seulement à revoir les charges qui pèsent contre les personnes arrêtées, mais également à concentrer davantage de troupes dans cette région pour protéger les civils. »

Source : http://www.rfi.fr/afrique/20120710-rebellion-ougandaise-pointee-doigt-deux-attaques-recentes-centrafrique

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers