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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 01:46

 

 

 

assemblee nationale

 

 

Avant la conférence -débat du FARE-2011 France du dimanche 15 juillet, un compatriote a cru devoir exprimer ci-dessous son point de vue sur les enjeux politiques de la situation nationale aujourd'hui.

 

La Rédaction

 

Au vu des réalités dramatiques qu'a vécues et que vit le CENTRAFRIQUE aussi bien avant les dernières opérations électorales majeures ( présidentielle et législatives ) organisées en 2011 qu'après, et plus précisément après les derniers soubresauts et secousses politiques qui plongent la nation dans un avenir  incertain, l'opposition politique centrafricaine devrait prendre le temps de la réflexion pour mettre en place une stratégie efficace, crédible et pouvant atteindre la clairvoyance des CENTRAFRICAINS dans leur ensemble pour les amener à suivre le mouvement collectif et solidaire imprimé par les partis d'opposition.

 

La mise en place du FARE 2011 a été une bonne initiative, une initiative qui a montré ses limites car jusqu'aujourd'hui, les deux raisons fondamentales, à savoir l'ANNULATION et la REPRISE des élections contestées, qui ont justifié la naissance de cet ensemble, sont toujours des messages inaudibles, qui ont donc beaucoup de mal à être entendues pour être exaucées.

 

Beaucoup de dérapages dans la gouvernance du CENTRAFRIQUE ont donné moult grains à moudre à l'opposition pour huiler sa machine stratégique en vue d'atteindre ses objectifs politiques : à  aucun moment de sa jeune histoire, le CENTRAFRIQUE n'a vécu dans l'abîme d'insécurité au fond duquel il est jeté, pas plus qu'il n'a vu son territoire se réduire aux seules limites de la capitale, le reste étant sous aucun contrôle sûr de l'autorité politique. Il n'en demeure pas moins vrai du taux de mortalité grimpante, de l'invasion des maladies de toute nature et de la croissance galopante de la misère suite aux différentes pénuries caractérisées par le manque d'eau potable dans certaines régions, les coupures intempestives d'énergie électrique et par d'autres difficultés liées aux réseaux routiers impraticables.

 

Le CENTRAFRIQUE a souvent été gouverné par des hommes dont l'incapacité ou la médiocrité était perceptible des aveugles, car bon nombre de ceux qui n'en voyaient pas la peine n'ont jamais été effleurés par l'idée de  mêler leurs actions à celles d' une équipe d'aventuriers, convaincus qu'avec une telle cuisine, aucune avancée significative dans le sens du vrai développement du pays n'était possible. Si l'on peut condamner ceux qui ont volontairement décidé de ne participer à aucun gouvernement, aucune administration de cette nature, il convient maintenant de se demander ce qu'il faut faire pour les convaincre à entrer en jeu, à apporter leur pierre à la construction nationale. Cela ne peut se faire que sans la moindre manipulation, mais avec la force de la conviction et la détermination exprimée sans la moindre dissimulation.

 

Aujourd'hui, le pouvoir de BANGUI veut se faire une peau neuve. Il veut se faire une peau neuve tout en gardant sa vieille peau, sans la moindre volonté de la laver ou de la changer vraiment et radicalement.

 

Il sait qu'il peut toujours compter sur les ventres affamés qui n'ont plus de  cœur et de tête, pour ne pas avoir d'oreilles et d'yeux. Des ventres qui courront tout suite une fois la soupe servie, sans se demander de quelle soupe il s'agit, quand bien même elle serait préparée précipitamment avec des ingrédients inconciliables, et leur donnerait l'urticaire, pour ne pas leur provoquer une forte diarrhée.

 

Le FARE 2011 ne s'est pas donné un programme appuyé sur une stratégie politique échelonnée dans  un espace de temps donné. A moins que nous nous trompions sur ces données.

 

Ce qu'il convient de faire aujourd'hui, c'est de cibler les actions, de clarifier les objectifs et de chercher à les atteindre dans un laps de temps donné, pour éviter le risque de s' y éterniser. Le SENEGAL nous a montré le bon chemin.

Les remarques que nous faisons ici ne doivent pas être perçues comme éléments pour déstabiliser le FARE 2011, mais plutôt comme une contribution à la réflexion.

 

Le CENTRAFRIQUE mérite mieux car il a des hommes valables qui ne sont pas à leur place,  nos jeunes footballeurs en ont fait la démonstration et nous leur en sommes infiniment reconnaissants.

Le changement ne viendra que lorsque ces hommes auront décidé à y participer ; les partis politiques d'opposition doivent le savoir pour œuvrer dans ce sens. Cela suppose beaucoup de force de conviction et une autre pratique politique.

       

ZO A YE KODRO TI LO

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 01:39

 

 

 

 

Olivier Gabirault

 

 

DECLARATION N°01/A.C.D/12/P/12

                                          ------------------------------------------------------

CONCESSION POUR UN QUART DE SIECLE DES FORÊTS DU SUD EST DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A LA SOCIETE CARBON ESSENCE

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Le Bureau Exécutif de l’Association Centrafrique Demain lit depuis quelques jours dans la presse des rumeurs concernant la concession des forêts du Sud Est de la République Centrafricaine à une société israélienne dénommée Carbon Essence tantôt pour 20 ans, tantôt pour 25 ans contre des gains annuels non précisés avec exactitude.                                                                                                   Tout en reconnaissant au gouvernement la compétence constitutionnelle  de négocier des accords, l’A.C.D rappelle que ceux qui concernent  les finances publiques, l’environnement et les richesses naturelles du pays ne peuvent être ratifiés qu’avec l’autorisation préalable de l’Assemblée nationale, conformément à l’art 69 de la constitution du 05 décembre 2004.                                                                                 L’art 69 de la constitution parle certes de traités, mais le terme contrat utilisé dans cette transaction ne doit pas tromper car il s’agit d’un engagement sur des matières soumises à l’autorisation préalable de l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas du tout  par hasard que la constitution a partagé les rôles en donnant la compétence de négocier, de signer des traités, des accords, conventions  au Gouvernement en réservant l’autorisation de ratifier, c'est-à-dire l’avis du peuple à être définitivement lié par des  engagements découlant des démarches de l’exécutif à l’Assemblée Nationale.                                                                        Compte tenu du fait le paraphe ou la signature d’un accord à caractère international, ne lie  pas encore l’Etat, l’A.C.D demande à l’Assemblée Nationale de donner publiquement son avis sur cette concession de richesse naturelle de la nation conformément à l’art 69 de la constitution.                                                                                                                                 Elle demande par ailleurs à la société israélienne Carbon Essence de s’assurer (dans son intérêt), du respect des procédures et textes centrafricains concernant la concession de ressources naturelles du pays.

                                                                           Le Président de l’A.C.D

                                                                           E. Olivier GABIRAULT

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 23:14

 

 

 

 

 logo FARE 2011

 

Le FARE-2011 France organise

 

le 15 Juillet 2012, une

 

Conférence-Débat

 

A l’attention des Centrafricains de France, d’Europe et des amis du Centrafrique au

 

CASA Poblano 15, Rue Lavoisier 93100 Montreuil

 

Thème de la rencontre :

 

Situation politique, sociale et économique en R.C.A : que faire  pour sortir de l’impasse ?

 

Programme de la Conférence-débat :

Accueil /Repas : 12 h00 à 13h45  ( 8 € pour repas  par participant à payer à l’entrée)

     Réservation obligatoire avant le 10 juillet par mail à : fare2011france@gmail.com

Ou par téléphone au 06 50 64 03 57 ou 06 20 87 29 50

Coordination : Jean-Pierre MARA 06 50 64 03 57

Modération des débats : Jean-Didier KABRAL 06 20 87 29 50

1ère Intervention : 14h00 à 14h30

 

Martin Ziguélé, ancien Premier Ministre, Président du MLPC

Sujet : Point de vue du FARE 2011 sur les voies de sortie de la crise politique, économique et sociale en  la RCA.

 

2ème Intervention : 14h30 à 15h00

 

Pr Raymond-Max Siopathis,  Pédiatre, Président provisoire de la Fédération France-Europe du RDC

Sujet : « Les problèmes de la santé en République Centrafricaine »

 

PAUSE MUSICALE  15h00 à 15h20

 

3ème Intervention : 16h00 à 16h20

 

  

Dipl. –Ing. Jean-Pierre Mara, Ingénieur en réseau Télécom, ancien candidat de la CRPS à la Députation 

 

Sujet: rôle des infrastructures de base, de l’énergie et des Télécom dans le processus de décollage

 

Synthèse : 16h30 à 17h00

 

Martin Ziguélé, ancien Premier Ministre, Président du MLPC

 

ORGANISATION

 

Date et Lieu : dimanche15 Juillet de 12:00 à 17

CASA Poblano  au  15, Rue Lavoisier

93100 Montreuil ( 01 55 86 03 71)

 

Accès en Voiture  à Porte de Montreuil. Au rond-point, prendre la 4e sortie sur Pl. de la Porte de Montreuil, continuer sur N302 puis prendre à droite sur Rue Valette. Ensuite prendre à droite sur Rue Lavoisier

 

plan rue Lavoisier 1

 

Accès RER/Metro : à Ligne 9 Pont de Sèvres- Mairie de Montreuil, Métro Robespierre

 

 

plan rue Lavoisier

 

 

 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 23:09

 

 

 

Bozizé en galante compagnie KNK

 

 

Le président François BOZIZE a annoncé son arrivée le 13 juillet, en visite privée en France. Au cours de son séjour, le chef de l'Etat centrafricain qui n 'a pas encore nommé, depuis deux années un ambassadeur en France, va se redéployer autour du palais de L'ELYSEE afin d'obtenir une audience avec son homologue français, François HOLLANDE. Pour le moment, Pierre René LEMAS le secrétaire général de l'Elysée n'a pas encore vu sur son écran radar, une demande d'audience du président centrafricain, inconnu au bataillon. Très lié aux affairistes personnalités de la droite française au premier rang desquels on trouve Patrick BALKANY, le très sulfureux député Maire de Levallois et proche de l'ancien président Nicolas SARKOZY.

Au Quai d'ORSAY, Elisabeth BARBIER la patronne des dossiers Africains au ministère des Affaires étrangères a affirmé avoir reçu un message de l'ambassade de France à Bangui faisant état du souhait fort du président centrafricain de venir rencontrer HOLLANDE, au moment où le locataire de l'Elysée vit une ambiance de noria des chefs d'Etat Africains francophones à Paris. Selon nos sources, le président BOZIZE qui vient de sortir d'une crise interne qui l'a opposée au numéro deux du régime et son neveu le colonel Sylvain NDOUTINGAÏ, ministre d'Etat sortant en charge des finances, accusé de fomenter une tentative de renversement de son oncle Président.  

Mal élu à la tête d'un Etat fantôme occupé par les différentes rébellions externes et internes à hauteur de 65%, le général BOZIZE, suspecté par l'union Européenne d'être le principal instigateur des fraudes massives aux élections législatives qui lui ont concédées une écrasante majorité au parlement, éprouverait beaucoup de difficultés à diriger la République Centrafricaine, à bord de banqueroute totale et qui continue de courir de sérieux risques de guerre civile, en tant que voisin à la fois du TCHAD, du CONGO-BRAZZAVILLE et du CAMEROUN qui sont les bastions des intérêts hexagonaux en Afrique centrale. Ce fantoche général à la tête d'un pouvoir impopulaire et brutal qui a érigé l'arbitraire, l'intimidation armée de la population civile par la garde prétorienne, puis les sévices corporelles et déportation dans de différentes prisons privées, en méthode de gouvernement aura beaucoup du mal à conduire son pays vers la paix et la sécurité, avant la fin de son dernier mandat, prévu en 2016.

La communauté Internationale lui a conseillé de faire une ouverture vers des personnalités de l'opposition et de la société civile jugées plus patriotes et responsables que l'ensemble des membres très corrompus du gouvernement de TOUADERA. Ce gouvernement est protégé par les troupes expéditionnaires tchadiennes basées en Centrafrique et qui bénéficient de l'appui logistique des 300 éléments de l'armée française de troupes BOALI. Cette présence de l'armée française en Centrafrique dont la mission aux contours flous n'est pas  encore ratifiée par le parlement français, alors qu'elles ont  participé à plusieurs reprises aux opérations de bombardement des populations, notamment aéroporté, dans la partie nord Est du pays. Cette présence hybride était le fruit d'un arrangement de gré à gré en 2004 entre les présidents gabonais Omar BONGO ONDIMBA et le français Jacques CHIRAC.

Aujourd'hui, le parti Socialiste au pouvoir en France ne tient pas à trainer continuellement de tels boulets ou cadeaux empoisonnés, d'autant plus que la rue Solferino n' a jamais reconnu le bourreau de Bangui, et entretient des relations traditionnelles avec les personnalités du parti du défunt Pr Abel GOUMBA et avec Martin ZIGUELE le président du M.L.P.C, candidat malheureux aux dernières élections truquées. Le président BOZIZE qui constate, de plus en plus que son principal protecteur, le tchadien Idriss DEBY ITNO est en train de démocratiser son régime et se préoccuper de moins en moins, de la sécurisation de BANGUI, redouterait en plus, l'annonce par le ministre de la Défense Jean Yves LE DRIAN,  du retrait brutal des troupes BOALI. C'est pour cette raison que le chef de l'Etat centrafricain se rend à Paris pour plaider le maintien des troupes françaises. Alors qu'à Paris, on craint que ces troupes françaises soient prises comme  des cibles des terroristes transfrontaliers d’AL QAIDA dont les branches frondeuses se trouvent au KENYA et au NIGERIA.

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 23:04

 

 

 

 

 

Pacome-Pabandji-opinion.JPG

 

La situation en Centrafrique va de mal en pis. Du sécuritaire au sanitaire en passant par le social et le politique, rien ne va au pays où tout est permis. Il ne se passe jamais 2 heures sans que l’on entende parler d’une attaque armée dans une des régions de la République centrafricaine. La quasi-totalité des villes des provinces du pays vivent l’enfer à cause tantôt des rebelles du FPR de Baba Laddé, tantôt de ceux de la LRA de Joseph, tantôt des bandits armés qui sévissent en semant horreur et désolations dans ces régions.

D’ores et déjà, après une année de « négociation » avec la Convention pour la justice et la paix (CPJP) dirigée par Abdoulaye Hissein, les « vrais » responsables de cette rébellion viennt de se prononcer à travers une déclaration contraignant le gouvernement à entamer une véritable étape de pourparler avec cette rébellion. Cette rébellion rappelons-le, réclame toujours et encore que lumière soit faite sur les conditions d’élimination de Charles Massi, l’une des conditions sine qua non de négociation. Le gouvernement sachant très bien cela, a préféré contourné pour piocher Abdoulaye Hissein traité aujourd’hui de traitre par ses compères.

En plus de cela, la situation alimentaire vient enfoncer le clou avec la hausse constante des prix des denrées alimentaires. D’ores et déjà, la cuvette de manioc coûte 4000 F CFA parce que dans les provinces, la situation est aussi alarmante, pendant que le ministre de l’agriculture, M. Fidèle Ngoundjika ne cesse de crier sur les toits « trois repas par jour ». Outre aspect de la vie difficile en Centrafrique, l’aspect sanitaire n’est pas à négliger du moment où tous les hôpitaux du pays rencontrent d’énormes difficultés de matériels de services quand bien même ces matériels sont moteurs d’une bonne marche des diagnostics. D’ores et déjà, le service de radiologie est quasi inexistant dans le pays, ou alors coûte une fortune.

A l’hôpital Communautaire de Bangui, ce service est in opérationnel depuis plusieurs mois et ce n’est que silence de la part du ministère de tutelle et du gouvernement en général. En ce moment, dans presque tous les classements négatifs du monde, la République centrafricaine figure en tête de liste. Cependant, à l’intérieur du pays ce n’est que la guerre de positionnement, la corruption, le népotisme, etc. qui gangrènent les administrations, au lieu que les gens fassent de leur mieux pour avancer les choses. Pour de simples rumeurs, de nombreux concitoyens sont en moment traqués pour avoir dit-on, pris part à une tentative de déstabilisation de pouvoir.

Cependant, au niveau de la justice il n’y eu aucune interpellation afin que les « vrais » coupables puissent répondre de leur acte. D’autre part, depuis plus de trois mois des gens sont écroués pour dit-on, détournement et/ou complicité de détournement. Cependant, pendant tout ce temps-là il n’y a pas eu de procès équitable. Autre affaire qui traîne encore, 13 centrafricains avaient été retrouvés morts, massacrés, le 22 mars 2012 à Ngunguinza sur une mine de diamant dans la zone de CAWA Safari, une société de Safari qui a parvenu à corrompre une majeure partie des autorités. Malgré cela, même si les responsables de cette société se retrouvent sous les verrous, les choses traînent encore au niveau de la justice. De ce point de vue, l’on est obligé de parler d’une faiblesse de la justice qui serait peut être manipulée comme une marionnette. Loin s’en faut, il faut ajouter l’aspect chômage dans ce malheur qui engouffre la République centrafricaine. Les ministres sont quasi inexistants si ce n’est que de présider des cérémonies officielles. Le ministère de la santé fait face à de nombreux problèmes dont le manque des structures sanitaires et des matériels adéquats dans les centres hospitaliers ; le ministère de la fonction publique a un sérieux déficit de fonctionnaires mais a des problèmes pour employer des jeunes diplômés sans emplois ; le ministère de la défense a de la peine à assurer la défense du territoire, la porosité des frontières inquiète, les groupes armés pullulent. Quel rôle joue le gouvernement ?

Par Pacôme PABANDJI

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:59

 

 

 

Robert-Moidokana.jpg

Bangui, 11juil (ACAP) - Les membres du Conseil national de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives(ITIE) ont adopté la décision du gouvernement centrafricain d’étendre les principes et critères de l’ITIE au secteur forestier, lors de sa deuxième session ordinaire de l’année 2012, mercredi 11 juillet à Bangui.

Selon le Premier ministre Faustin Archange Touadera, l’objectif rechercher à travers cette décision est de susciter l’équité dans la gestion transparente des affaires publiques.

«En adoptant  l’extension des principes et  critères de l’ITIE  au secteur forestier, la République centrafricaine vient de tourner une page de son histoire  et de s’inscrire dans  la logique d’un Etat  responsable  engagé résolument vers la transparence, car c’est une exigence, les  sociétés forestières doivent rendre public  les recettes versées au trésor public », a dit le Chef du gouvernement.

Désormais, a insisté le Premier ministre « chaque société  forestière doit présenter les  quittances de ce qu’elle a versé dans la caisse de l’Etat  afin de permettre à l’administrateur de  publier son rapport et mettre à la disposition du public».
Pour le Pr. Faustin Archange Touadera, cette décision va dans le sens de la politique du gouvernement qui a instruit  le secrétariat technique de traduire dans les faits la volonté politique.

Au sujet des inquiétudes soulevées par les membres du Conseil National relatif à l’appartenance de la RCA  aux pays membres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), le chef du gouvernement les a rassuré qu’il s’agit d’une volonté politique d’un Etat souverain.

Le ministre délégué à la présidence Chargé des mines, Obed Namsio a quant à lui estimé que la décision de la  République Centrafricaine  d’étendre les principes et critères de l’ITIE aux secteurs forestiers permet de renforcer  la transparence  dans l’exploitation des ressources forestières.  

Il est à noter que les membres du Conseil national de l’ITIE-RCA ont évoqué la possibilité d’étendre les  principes  et critères de l’ITIE aux autres branches économiques de la Centrafrique.

 

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:57

 

 

 

 

chauffeur de Ndoutingaï

Radio Ndéké Luka Jeudi, 12 Juillet 2012 17:56

Jean BIANGA, chauffeur de l’ancien ministre d’Etat aux Finances Sylvain Ndoutingai dont Radio Ndeke Luka a annoncé l’arrestation ce 11 juillet, est porté disparu de l’Office Centrafricaine de Répression et du Banditisme au centre-ville de Bangui, ce 12 juillet 2012.

Une fois de plus, Radio Ndeke Luka s’est rendu ce matin 12 juillet chez la famille du chauffeur de l’ancien ministre des finances, Sylvain Ndoutingai, pour le suivi de cette arrestation. Mais c’est dans une ambiance de deuil, que RNL a pu recueillir les propos des membres de la famille du disparu.

L’épouse de Jean Bianga raconte que « ce matin je lui ai apporté du café, mais on m’a informé que  des militaires sont venus le prendre tôt ce matin dans une pick-up sur l’instruction de la Présidence de la République. Le chef de poste de l’OCRB  m’a dite  qu’ils l’ont amené au Palais. On a vérifié au palais, à la SERD, au Camp de Roux presque partout sans le retrouver ». Elle ajoute en sanglotant qu’on lui indique là où se trouve son mari, « qu’ils me disent seulement ou il est, s’ils l’ont tué, qu’ils me disent où ils ont jeté son cadavre ».

D’autres sources proches de  Jean Bianga estiment que le chauffeur serait enlevé nuitamment pour être transféré à la prison carcérale de Bossembele dans l’Ombella M’Poko.

Cette arrestation qui évolue en disparition,  installe le désespoir dans la famille et l’entourage du chauffeur. Pour la maman de Jean Bianga, il y a eu erreur dans l’arrestation de son rejeton, « mon fils n’est qu’un chauffeur. Il n’est pas militaire mais je ne sais pas pourquoi on l’a arrêté. Depuis hier je n’ai pas vu mon fils je ne sais comment faire ».

La grande sœur du chauffeur, quant à elle, souhaite revoir son frère :  « Je veux voir mon petit frère vivant. Même s’il ne peut plus travailler, mais qu’il soit à côté de ses enfants ».

Il tient à signaler que jusqu’ici, les raisons de l’arrestation de Jean BIANGA ne sont pas élucidées. Ce silence devient un poids pour la famille de Jean Bianga, qui ne sait plus à quel saint se vouer.

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:48

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Bria : Les habitants de huit villages se plaignent des exactions des éléments de la CPJP

logo CPJP gf

 

Bria, 12 juillet 2012 (RJDH) – Les habitants de huit villages de la sous-préfecture de Bria (centre-est) prétendent vivre sous les exactions quotidiennes des rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Ces éléments, selon des habitants interrogés, ont instauré leur administration pour contraindre la population au respect de leur loi.

Ce fait concerne les habitants de huit villages, dont « Baïdou, Yangakola, Damalago, Kpokono, Ngoundja, Yangoudrondja, Aingbando, et des environs qui vivent sous la pression des rebelles de la CPJP », a expliqué un habitant du village  d’Aigbando, dont nous taisons le nom pour des raisons de sécurité.

L’homme précise que «  ces rebelles ont instauré une administration au village d’Aigbando, à savoir la gendarmerie, la brigade minière et le tribunal. Tout passage d’un village à un autre est soumis à des formalités ».

« Toutes les activités sont paralysées à cause des exactions de ce mouvement. La campagne vaccinale n’a pas atteint son objectif et les établissements scolaires n’ont pas fonctionné comme il se doit », a poursuivi la même source.

L’homme conclut que la population attend avec impatience le processus du Désarmement, démobilisation et réinsertion pour être libérée des mauvais traitements infligés par les éléments de ce groupe armé.

Joint par le RJDH à Bangui, le leader de la CPJP, Abdoulaye Hissène, a nié toutes les accusations portées sur ses éléments.

« Je ne suis pas sûr de cette information. Je viens d’avoir des nouvelles de mes éléments il y a 15 minutes. Ce sont des personnes mal intentionnées qui livrent ces fausses informations pour ternir l’image de la CPJP », a-t-il répliqué.

Bambari : Des religieux dénoncent le rançonnage aux barrières routières 

archevêque Dieudonné Nzapalainga

 

Bambari, 12 juillet 2012 (RJDH) – La Commission épiscopale justice et paix de l’Église catholique de la ville de Bambari (centre-est) a interpellé les autorités locales sur le problème du rançonnage aux barrières routières, à l’issue d’une rencontre tenue le mercredi 11 juillet, dans la ville.

Pendant cette réunion, les membres de la commission épiscopale ont remis aux autorités politico-militaires et administratives de la localité des écrits sur le problème du rançonnage et celui des barrières. Les religieux ont décrit la manière dont les forces de l’ordre extorquent de l’argent à la population civile aux barrières routières.

Selon eux, les militaires exigent de l’argent à tous les passants, que ce soit aux conducteurs de motos, de vélos ou  de pousse-pousse, sur tous les axes de la ville. Les membres de la commission épiscopale soutiennent que cette situation empêche la libre circulation des personnes et des biens.

Ils demandent à l’administration locale de prendre ses responsabilités afin d’arrêter ce problème qui perdure dans la localité.

Bambari : Le HCR parle des droits des réfugiés aux autorités politiques

Bambari, 12 juillet 2012 (RJDH) – Une équipe du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les  réfugiés (HCR)   et le comité national des réfugiés soudanais basés dans la commune de  Pladama-Ouaka ont tenu une réunion, ce  jeudi 12 juillet,  avec les autorités politiques  de  la sous-préfecture de Bambari (centre-est) sur la question des réfugiés soudanais.

Selon le responsable des affaires juridiques du HCR, Albert Sangougbia, cette rencontre avec les autorités locales vise à attirer leur attention sur le respect des textes nationaux et internationaux visant la protection des réfugiés.

D’après le même responsable, les  autorités locales de la sous-préfecture de Bambari doivent respecter les procédures d’asile en RCA, les droits et devoirs des refugiés et les structures de leur prise en charge.

Kabo : Accusé de pratique de sorcellerie, il confirme

Kabo, 12 juillet 2012 (RJDH) – À Kabo, un homme âgé de 60 ans, soupçonné de sorcellerie et accusé d’avoir envoûté un jeune détenu âgé de 26 ans, a accepté les faits qui lui étaient reprochés.

La victime, un jeune homme accusé  de  viol sur une fille d’âge mineur et condamné pendant l’audience foraine tenue les 25 et 26 juin au tribunal de grande instance de Kabo, avait été condamné à un an de prison.

Selon les propos rapportés, « le jeune a été choisi parmi les détenus qui doivent aller faire des corvées chez le greffier en chef, près du tribunal de grande instance de Kabo. Il aurait alors perdu connaissance, puis, sans en être conscient, il aurait commencé à brouter les herbes. Il a été transféré à l’hôpital. Mais les soins qui lui ont été administrés n’ont pas réussi à la sortir de son état », a expliqué un membre de sa famille, sous couvert de l’anonymat.

Les parents, poursuit la même source, ont décidé de le ramener à la maison pour le faire soigner avec des remèdes traditionnels. « C’est à cette occasion qu’il  a prononcé le nom de Mamadou Sélébanda, connu comme un redoutable sorcier ».

Interpellé par la gendarmerie, le présumé coupable a avoué avoir ensorcelé le  détenu. Il est actuellement en garde à vue à la gendarmerie de Kabo pour fins d’enquêtes.

Birao : Des enfants souffrent de paludisme

Birao, 12 juillet 2012 (RJDH) – Plusieurs cas de paludisme sont enregistrés chez les enfants en bas âge à l’hôpital préfectoral  de la Vakaga (nord-est).

Le docteur Séverin Ndjapou, médecin chef de l’hôpital préfectoral de la Vakaga, affirme que « ces enfants présentent des formes sévères du paludisme, notamment des formes neurologiques que nous traitons grâce à l’appui de l’ONG International Medical Corps (IMC) ».

Il ajoute que c’est pendant la saison des pluies qu’il y a recrudescence du paludisme chez de nombreux enfants.

Mahamat Kamir Andja, premier adjoint au maire de Birao, explique que « pour faire face au problème de la crise alimentaire qui sévit depuis plus de deux mois, certaines personnes vivent dans les champs avec leurs enfants pour les travaux agricoles. Et ces enfants sont exposés au paludisme ».

Une réunion s’est tenue le mardi 10 juillet avec les représentants de l’IMC afin de venir en aide à ces enfants. La même situation se retrouve dans les centres de formation de la commune de Ouandja, selon l’adjoint au maire.

Zémio : Des vivres pour les réfugiés congolais

Zemio, 12 juillet 2012 (RJDH) – L’organisation Coopi, en collaboration avec le Programme mondial alimentaire a procédé, ce jeudi 12 juillet, à la distribution des vivres aux 4155 réfugiés congolais installés dans la sous-préfecture de Zémio (sud-est).

« Le stock suffit pour 4155 personnes et la réserve est considérable. La crise était intervenue en raison de l’arrivée tardive des véhicules. La distribution de ces produits alimentaires aux réfugiés durera trois jours », a confirmé Augustin Magoyo, animateur au bureau de Coopi à Zémio.

Celui-ci affirme que, pendant les trois mois de retard, « chaque réfugié a bénéficié de 72 kg de soja, de 15 kg de CSB, de 4,5 litres d’huile végétale et de 150 grammes de sel de cuisine en guise de compensation ».

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:45

 

 

 

 

 

La RCA doit-elle craindre une recrudescence de la rage ?

chien enrage 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 11 Juillet 2012 17:44

L’Agence Nationale du Développement de l’Elevage, ANDE, révèle ce 11 juillet 2012 que l’effectif des animaux mordeurs augmente de manière effrénée en République Centrafricaine depuis plus de trois années.

Un responsable de cette agence, le docteur vétérinaire, de l’ANDE, Domitien Gbamangou-Mokondji signale à Radio Ndeke Luka que parmi ces animaux mordeurs, « il y a plus de chiens que de chats. Il y a aussi des primates, mêmes les souris et les serpents mordent avec le virus de la rage. Rien que de janvier à juillet 2012, nous avons déjà enregistré 432 cas de morsure d’animaux ».

Il ajoute en chiffrant que «  pour ce début d’année, 475 personnes sont déjà mordues par des bêtes mordeuses et 14 prélèvements de cerveaux de chiens enragés se sont révélés positifs ». Ce bilan de prélèvement est nettement supérieur à celui de 2011, plus encore pour 2008 dont aucun cas de morsure n’a été signalé.

Il  indique par ailleurs que le nombre de ces animaux se double chaque année et cela depuis 2008. « Le nombre de chiens non errants relevé depuis janvier 2012 s’élève à 317, presque le nombre total de l’année 2008 qui était de 411 ».

Or, ces animaux ont conduit de nombreuses personnes aux soins de spécialistes à Bangui poursuit, Domitien Gbamangou-Mokondji « pour ce début d’année, 135 personnes suivent de soins à l’institut pasteur de Bangui suite aux morsures de ces animaux ».

Selon le constat fait sur le site de l’Institut pasteur, « la rage est aujourd'hui considérée comme une maladie négligée : peu de laboratoires dans le monde l'étudient, alors qu'elle reste un réel problème de santé publique dans le monde ».

La même source précise que seulement « trois laboratoires de recherche se consacrent aujourd'hui à l'étude du virus de la rage et de la maladie mortelle qu'il provoque ».

Pour mémoire, le virus de la rage infecte les neurones. Il se propage dans l’organisme, du muscle au système nerveux central. La plupart des virus tuent les cellules qu’ils infectent, le virus de la rage a la particularité de prolonger la survie des neurones qu’il infecte. Un tel virus représente un réel danger pour la République Centrafricaine.

 

Radio Ndeke Luka renforce les capacités de ses correspondants

 RADIO ND K LUKA

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 10 Juillet 2012 19:20

Les correspondants de Radio Ndeke Luka sont à l’école des normes de production radiophoniques et des techniques de l’écriture journalistique. C’est à travers un atelier de formation qui dure du 10 au 14 juillet au Centre Ndeke Luka à Bangui.

La formation est animée par le chef de projet de Radio Ndeke Luka, Martin Faye et la directrice de ladite radio, Sylvie Jacqueline Panika. Elle a eu lieu dans l’enceinte de la  Fondation Ndeke Luka à Bangui.

Selon la directrice Sylvie Panika, « cette séance d’instruction vise essentiellement à inculquer aux correspondants les normes de production de Radio Ndeke Luka et les règles d’éthiques et de déontologie. Il est aussi question de revoir des principes de base journalistiques, notamment les techniques d’écriture afin de respecter la ligne éditoriale de la radio ».

Elle souligne par ailleurs quelques imperfections dans la qualité du travail que ces correspondants fournissent, « nous avons noté quelques faiblesses chez nos correspondants. Cette formation est initiée pour corriger les failles constatés ».

L’un des participants, Bonaventure Ngomba Katikkiro, correspondant de Radio Ndeke Luka à Kaga Bandoro, se dit heureux : « je suis très content de participer à cette formation. Ce premier jour a été très captivant, j’ai retenu beaucoup de choses. Je sais désormais comment définir l’angle d’une information tout regardant la concurrence dans mon rétroviseur. J’ai aussi apprécié la méthodologie adaptée par les différents formateurs ».

Pour tout, l’attente des formateurs est que chacun des correspondants formés puisse être guidé par la mission qui lui est assignée. « Ce que nous attendons d’eux, c’est qu’ils  maitrisent ce qu’ils sont appelés à faire en tant que correspondants», renchérit la directrice Sylvie Panika.

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 22:31
 
 
 
 
 
 
Denis Christel Sassou Nguesso lautre visage du Congo
 Christel-Sassou-Nguesso.JPG
 
À Brazzaville, tout en lui prédisant un destin exceptionnel, bon nombre de gens le voient déjà arborer l’écharpe de député de la Nation aux couleurs du pays. Denis Christel Sassou Nguesso, 38 ans, figure parmi les candidats du Parti congolais du travail (PCT) aux législatives du 15 juillet 2012. Il se présente à Oyo, fief du chef de l'État, à plus de 400 km au nord de la capitale.  Gros plan sur cet homme discret, intègre et compétent, qui sollicite pour la première fois, le suffrage de ses compatriotes.
 
Un sourire aux lèvres, l’air toujours décontracté… Denis Christel Sassou Nguesso est un homme difficile à cerner. De lui, les observateurs de la vie publique congolaise disent qu’il est diplomate, soigné, mais aussi humaniste et bienveillant. Il sait, dit-on,  se montrer attentif aux autres et d’une disponibilité à toute épreuve. « Même ses détracteurs reconnaissent que ce qui frappe chez lui, par-delà son goût du secret qu’il cultive, c’est surtout et avant tout, son intelligence et sa culture qui lui confèrent une indiscutable autorité et imposent le respect à première vue », avance un habitué du Palais présidentiel de Brazzaville.
Ceci dit, dresser en quelques mots, le portrait de Denis Christel Sassou Nguesso, est autrement plus délicat. Tantôt rieur tantôt sérieux, le fils du président congolais a la réputation d’un homme préoccupé, attentif aux évolutions de son époque et toujours en alerte. Sa candidature aux prochaines législatives s’inscrit donc dans la droite ligne de ses objectifs, tant l’homme apporte déjà au quotidien, sa contribution à la modernisation du pays dans ses fonctions de ministre directeur général adjoint de la Société nationale des pétroles (SNPC). 
 
Le fils du chef de l’État congolais sait aussi qu’il est attendu au tournant et, pour être pris au sérieux et se faire un prénom à côté de son illustre nom, il doit apparaître comme un homme pragmatique, qui mène des actions ayant une réelle répercussion sur le vécu de ses compatriotes. Il a donc créé, il y a quelques années, la fondation « Perspectives d’Avenir », qui est l’illustration, si ce n’est la démonstration concrète de son leadership et d’un volontarisme avéré au service du Congo. Les objectifs de cette fondation s’inscrivent en effet, dans le droit-fil des défis de l’heure, à savoir la formation de la jeunesse. Entre autres actions, « Perspectives d’Avenir » octroie aux meilleurs élèves du secondaire, des bourses d’études pour leur permettre de poursuivre des études supérieures assez sereinement.  C’est en tout cas l’ambition qu’affiche son fondateur.     
Un contexte très favorable
Alors que sa dette extérieure représentait plus de la moitié du PIB, l’accession  du Congo, fin janvier 2010, au point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), assortie d’un allègement de près de 100 milliards de FCFA (152,5 millions d’euros) octroyé par la Banque mondiale, a permis de réduire de moitié l’encours de la dette multilatérale. Conséquence d’une gestion plus rigoureuse des finances publiques. C’est dire que depuis quelques années, les autorités congolaises écrivent avec force détermination et courage, une nouvelle page de leur histoire. Après les années de troubles, le pays affiche désormais une image d’Épinal : havre de pays et de stabilité, modèle social et économique dans une région en proie aux difficultés multiformes. Ici, l’heure n’est plus au gaspillage des deniers de la collectivité. Preuve de cette gestion plus stricte des finances, l’allègement de plus de la moitié de la dette extérieure du pays. Avec un taux de croissance de 6,7% en 2009 et 9,5% en 2010, le Congo s’est démarqué de l’ensemble de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dont le taux de croissance moyen s’est établi à 4,2 % en 2010 (contre 1,8 % en 2009) et à 5,2 % en 2011. Une belle performance, si on compare également ces chiffres à la croissance moyenne de l’Afrique subsaharienne (4,9 % en 2010 et 5,5 %, selon les prévisions, en 2011).
Plusieurs facteurs expliquent ces bons résultats. À commencer par une production record de près de 115 millions de barils de pétrole en 2010. Premier poste d’exportation du pays, l’exploitation pétrolière assure 85 % des recettes de l’État. Dans son sillage, la production de gaz a augmenté de 47 %. Les hydrocarbures partagent donc désormais le rôle de locomotive de l’économie avec le secteur du BTP. Dopé par les chantiers d’infrastructures, ce dernier a enregistré un taux de croissance de 12,5 % en 2010 (contre près de 10 % en 2009). Les autres secteurs affichent également une hausse de leurs activités, notamment celles du bois et des industries manufacturières (+ 11,5 % en 2009). Quant aux investissements publics et privés, en hausse de 4,9 %, ils ont contribué à hauteur de 2,9 % à la croissance en 2010.
Par ailleurs, le rapport publié en juin 2010 par le Comité monétaire et financier national du Congo, auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), souligne que l’effort engagé par le pays pour consolider la situation macroéconomique, porte ses fruits et est « susceptible d’impulser une croissance vigoureuse et durable qui pourrait faire reculer la pauvreté ».
C’est donc dans ce contexte très favorable que le fils du président congolais a été atteint par le virus de la politique. Même s’il semble avoir le soutien du parti au pouvoir qui a présenté 139 candidats (soit le nombre total de sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale), rien n’est encore joué pour celui qui est désigné par les Brazzavillois comme le probable successeur de son père. Toutefois, lui, cultive parfois à l’excès, la discrétion. Pas question d’afficher ses ambitions, au risque de se faire griller, définitivement. Espérons néanmoins qu’à l’issue du scrutin du 15 juillet prochain, on le verra esquisser quelques pas de danse pour célébrer… son triomphe.
Adrien POUSSOU
  
 
 
 
L’Afrique n’attend rien ou presque de François Hollande
 
 
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Le nouveau visage de la politique en France est désormais connu. Après la vague rose des élections législatives, la gauche a tous les pouvoirs et sera désormais comptable de tout ce qui arrivera dans le pays. Plus question d’attendre les élections suivantes ou de renvoyer aux calendes grecques, les réformes de la société française, que tous les observateurs sérieux appellent de leurs vœux. Et parmi ces réformes indispensables, devraient figurer en bonne place, nous semble-t-il, les relations de la France avec ses anciennes colonies d’Afrique. Mais en attendant que le coq français perde ses dents… la poule africaine veut être intraitable sur tout ce qui touche « ses œufs ».   
 
 
Depuis l’élection de François Hollande à la présidence française, le scénario auquel l’on a assisté ce 17 juin à l’issue du second tour des législatives, semblait se dessiner. C’est désormais chose faite : la bipolarisation de la France est achevée. Il y a un gros parti à gauche, le Parti socialiste, un gros à droite, l’ex Union pour la majorité présidentielle (UMP) qui a su résister. Tous les autres partis qui se veulent différents, ont beaucoup de mal à exister. Ils sont menacés soit de disparition soit d'un rôle de figurants. Ainsi en ont décidé les électeurs français. Au lendemain de ce marathon électoral 2012 qui s’est achevé ce dimanche 17 juin, il reste un constat à faire et un souhait à exprimer.
 
 
Le constat…
 
La gauche française a désormais tous les pouvoirs. Assemblée, Sénat, exécutif, la plupart des régions et des grandes villes. Elle a donc toutes les cartes en main pour l’érection d’une France de justice sociale et d’égalité des chances, comme l’avait promis François Hollande au cours de la campagne présidentielle. Même si, reconnaissons-le, leurs actions seront scrutées par les marchés financiers et par les agences de notation Moody’s et Fitch qui pourraient, après Standard and Poor's, priver Paris de son triple A, François Hollande et ses partenaires héritent d’une situation guère reluisante pour la France. Puisque l’économie du pays est sous surveillance, tout comme l’équilibre budgétaire (pour éviter de creuser le déficit public déjà abyssal. D’autant plus que les dépenses supplémentaires pour 2012 sont estimées à                  5 milliards). D’ailleurs sur ce point, l'Allemagne, première économie de la zone euro, restera inflexible – si la chancelière Angela Merkel est réélue en 2013 du moins. Ce qui conduira certainement les nouvelles autorités à augmenter la pression fiscale sur les ménages aisés et les grandes entreprises. Outre l’impôt à 75% qui est plus symbolique que rentable, les riches devront supporter près de 12 milliards d'euros d'impôts supplémentaires. Les grands groupes, quant à eux, passeront à la caisse à hauteur de 17 milliards. Mais selon les cellules de chiffrage de l'Institut Montaigne et de l'Institut de l'entreprise, ce programme est sous-financé à hauteur de 9,7 à 12,1 milliards d'euros.
 
 
Le souhait…
 
Maintenant que la droite doit se trouver un nouveau chef, une nouvelle identité et de nouveaux arguments (en sachant qu’aucun des scénarios souhaités par elle n'a vraiment marché, ni les souhaits économiques et sociaux, ni les problématiques sociétales durcies, et encore moins la conception sarkozienne de la politique mêlant action et communication), il revient à François Hollande d’inventer une nouvelle République, qui se devra d’être réellement irréprochable. Car, l’unique leçon à tirer des législatives, c’est que le système politique français est épuisé. Il est à bout de forces, suranné et désuet.
 
 
Dans ce contexte où le pays se cherche un nouveau souffle et, où François Hollande se cherche une marque, les États africains, anciennement colonies françaises, devront s’inviter à la table des réformes afin de se démarquer, définitivement, des rapports incestueux qu’ils peuvent parfois entretenir avec la France. Au lieu de s’enthousiasmer en s’infantilisant de Niamey à Dakar, de Douala, à Cotonou puis Brazzaville, les Africains se doivent plutôt de créer dès à présent de nouvelles relations avec la France. Au lieu de le célébrer et de parler de lui comme si c’était un membre de leur famille, comme s’il s’agissait d’un oncle maternel, les dirigeants des États africains dits francophones doivent avoir à l’esprit que François Hollande a été élu par ses compatriotes pour défendre les intérêts de la France et non le contraire.
 
 
 
À quelle sauce seront-ils mangés par François Hollande et les jeunes loups, très ambitieux du pouvoir et de la richesse, qui l’entourent ? Telle est la bonne question que les Africains devraient se poser au lieu de se laisser amadouer par la condescendance suspecte des esclavagistes de naguère qui ont toujours prétendu vouloir les aider à sortir du                     sous-développement, alors qu’ils pensaient l’exact contraire. D’autant plus qu’à peine installé à l’Élysée, le président français a multiplié les contacts avec les chefs d’État africains. De coups de fil en rencontres, il en a profité pour accélérer son initiation, et peut-être suivre les traces de ses prédécesseurs. Rien ne garantit que cette fois-ci, la méthode du nouveau locataire de l’Élysée vis-à-vis de l’Afrique, soit différente. Déjà quatre ou cinq entretiens au téléphone avec des chefs d’État, trois réceptions de travail à l’Élysée.
 
 
L’optimisme surréaliste, l’excitation et la fascination pour les bons jeux de mots ayant déclenché les joies stériles dans les chaumières d’Abidjan ou de Conakry, devraient céder la place à la réflexion et à l’action concrète. Il ne faut plus tomber dans l’angélisme, comme beaucoup l’ont fait après l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche. Il ne faut pas que cette illusion se prolonge. Elle nous maintiendrait à coup sûr dans l’impasse, dont il faut vite sortir. C’est pour cela qu’il est effroyablement affligeant de voir certains Africains se projeter dans un futur proche, en misant sur un hypothétique bonheur dont les gratifierait François Hollande. Cela participe malheureusement d'une pitoyable tradition de dépendance éhontée.
 
 
La vérité c’est que l’Afrique n’attend rien de François Hollande, si ce n’est le respect.
 
 
 
La Rédaction
 
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