Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine
(RJDH-RCA)
Bangui : Le porte-parole de la « CPJP fondamentale », tué dans un affrontement
avec l’armée
Bangui, 21 septembre 2012 (RJDH) – Le porte-parole de la branche dissidente de l’ex-rébellion de la Convention des
patriotes pour la justice et la paix (CPJP), Hache Ha, aurait été tué le 19 septembre dans un affrontement avec les Forces armées centrafricaines (FACA). L’attaque a eu lieu au village de Ndaya,
à 30 kilomètres de la ville de Dékoa (nord-ouest).
D’après les informations, la personne qui a pris la parole pour revendiquer les dernières attaques de Damara et Sibut, aurait
trouvé la mort après plusieurs heures de combat avec un contingent des FACA. Le bilan provisoire fait état de plusieurs morts dans les rangs de la CPJP fondamentale, de matériels militaires et un
véhicule récupérés.
Une source proche de l’hôpital de Dékoa a confirmé les affrontements, mais affirme cependant n’avoir reçu aucun blessé des deux
côtés.
« La zone où l’incident a eu lieu
est infréquentable à cause de l’insécurité liée non seulement à la présence de ces hommes, mais aussi des éléments de la rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement qui sévissent
dans la région », indique la même source.
Le 15 septembre dernier, deux villes proches de Bangui ont été attaquées par des hommes armés. Le bilan de l’attaque était
d’un mort et d’importants dégâts matériels enregistrés.
Bangui : Vente illicite de médicaments à
l’hôpital communautaire
Bangui, 21 septembre 2012 (RJDH) – Certains parents des malades se plaignent de la vente parallèle de
médicaments par le personnel soignant, dans les hôpitaux et les centres de santé dans la ville de Bangui. Ces agents de santé conditionnent parfois le traitement des patients à l’achat de
leurs propres produits.
« Ma femme était sur le point
d’accoucher. Arrivé à l’hôpital Communautaire les sages-femmes qui étaient de garde ont prescris une ordonnance. Quand j’ai voulu aller acheter les médicaments à la pharmacie, une d’entre
elles m’a obligé de n’acheter que ses propres produits. Elle a menacé de ne pas s’occuper de ma femme si j’achetais les produits ailleurs», a témoigné un parent qui habite le
5ème arrondissement de Bangui qui a accompagné son épouse à la maternité, il y’a deux semaines.
La même source a précisé que pour sauver la vie de sa femme, il était obligé d’acheter les produits vendus par la sage-femme,
« parce qu’elle ne voulait pas s’occuper de ma femme. En plus, la personne qui l’a aidé à accoucher
était une stagiaire qui ne maîtrisait pas encore les techniques d’accouchement, parce qu’elle tremblotait», dit-il.
Ces mêmes cas de vente illicite de médicaments sont aussi signalés au service des urgences de l’hôpital communautaire.
Certains parents des malades affirment que les infirmiers font la surfacturation des médicaments pour rançonner les malades.
Interrogé par le RJDH, une des responsables du service de la maternité de l’hôpital Communautaire qui a requis l’anonymat, a
signifié que « notre rôle est de sauver des vies, et non de vendre des médicaments d’une manière
illégale ».
« Tout doit être payé à la caisse de
la pharmacie. Les infirmiers ne doivent pas vendre les médicaments parallèles aux patients », a dénoncé le major du service des urgences de l’hôpital communautaire de Bangui,
l’adjudant-chef Ferdinand Kossala.
Le directeur de l’hôpital communautaire, le général Romain
Guitinza, invite les parents des malades à dénoncer la vente illicite des médicaments par certains agents de santé.
Selon lui, toutes personnes qui seront dénoncées par les parents seront sanctionnées. « Je prendrais toutes les dispositions nécessaires pour lutter contre cette pratique dans tous les
services », a-t-il conclu.