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7 octobre 2020 3 07 /10 /octobre /2020 01:49
RCA : à deux mois des élections, le pays est à un moment critique

 

RCA : à deux mois des élections, le pays est à un moment critique, selon le chef de l’humanitaire de l’ONU

https://news.un.org/ 6 octobre 2020

 

Aide humanitaire

A deux mois des scrutins présidentiel et législatif prévus en décembre prochain en République centrafricaine (RCA) et malgré des progrès significatifs depuis 2013 et 2014, la situation humanitaire demeure très difficile, a averti mardi le chef des affaires humanitaires de l’ONU, affirmant que le pays se trouve à un moment critique.

 « Aujourd'hui, 2,8 millions de Centrafricains ont besoin d'aide humanitaire et de protection, soit près de 60% de la population du pays… Les violations croissantes commises par les groupes armés créent de nouveaux déplacements et de nouveaux besoins humanitaires. Et bien sûr, tout cela est aggravé par l'impact de la Covid-19 », a déclaré le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, en ouvrant les travaux d’une réunion virtuelle destinée aux les Etats membres portant sur la RCA.

Le Coordonnateur humanitaire a déploré la situation sécuritaire dans le pays, le contexte de travail « le plus dangereux » pour les humanitaires, soulignant que « rien qu'au cours des neuf premiers mois de cette année, deux collègues humanitaires sont morts et 21 ont été blessés dans des incidents ».

A l’approche du renouvellement de mandat de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA), prévue à la mi-octobre par le Conseil de sécurité, M. Lowcock a appelé les Etats membres à « continuer de donner la priorité à la protection des civils dans leurs engagements en RCA, étant donné les nombreux risques et la dynamique des conflits dans le pays et dans la région au sens large ».

De véritables points lumineux

« L’Etat peine à livrer les services de base et ces lacunes doivent être comblées par les humanitaires », a expliqué M. Lowcock. 

Il a loué les « véritables points lumineux » que constituent « les bons progrès dans la liaison entre les efforts humanitaires et de développement ».

« Si ces activités constituent une bouée de sauvetage pour la population, je pense qu'il sera très bon de voir un changement dans le soutien des partenaires du développement pour améliorer la prestation des services et aussi de voir des investissements dans les infrastructures essentielles », a déclaré M. Lowcock.

Le chef de l’humanitaire a remercié les pays pour leur généreuses contributions au Plan de réponse humanitaire qui tente de réunir 553 millions de dollars et qui est financé à un peu plus de la moitié.

« Je vous remercie de votre générosité, mais il reste encore beaucoup à faire », a affirmé le chef de la Coordination humanitaire de l’ONU.

« J'espère qu'aujourd'hui inspirera le financement des agences humanitaires », a souhaité  Mark Lowcock avant de conclure :  « le peuple de la République centrafricaine a besoin de notre aide maintenant et nous ne devons pas le décevoir. Ils ont tellement souffert ».

 

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 23:11
RCA : libération des trois éléments des FDSI capturés par les 3R

Lu pour vous

 

Par Corbeaunews Centrafrique Publié le 5 octobre 2020 , 3:28

 

Bouar, République centrafricaine, lundi, 5 octobre 2020, 21:18:49 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le gardien de la paix Florent Poutia, son auxiliaire Émeri et le caporal-chef des FACA Emmanuel Gatiro détenus depuis plusieurs semaines par les éléments rebelles de 3R viennent d’être libéré à la suite d’une rencontre à koui entre le chef rebelle Abass Sidiki et une délégation du gouvernement et de l’Assemblée nationale, a-t-on appris des sources sécuritaires locales.

Le gardien de la paix Florent Poutia et son auxiliaire ont été enlevés dans la nuit du dimanche à lundi 7 septembre dans la localité de Bang par les éléments rebelles de 3R, alors que le caporal Emmanuel Gassiro, quant à lui, a été capturé le 9 septembre lors d’une embuscade tendue aux soldats FACA à quelques kilomètres de Bocaranga, toujours dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Les ravisseurs, qui étaient des éléments rebelles de 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), ont exigé du gouvernement, en contre partie de leur libération, la mise en liberté des trois éléments de 3R détenus par la justice centrafricaine à Bangui.

Dans la nuit du vendredi à samedi 19 septembre 2020, le 3R avait transmis  à la rédaction du CNC une vidéo de preuve de vie des otages dans laquelle ils ont demandé au gouvernement appellent le gouvernement à négocier avec les assaillants afin qu’ils soient libérés.

Ce lundi 5 octobre 2020, une mission conjointe gouvernement centrafricain, assemblée nationale et  garants  de l’APPR-RCA  a rencontré le chef de 3R Abass Sidiki dans la sous-préfecture de koui. À l’issue de cet entretien, le chef rebelle a donné son accord favorable pour la libération des trois otages ainsi que le redémarrage des opérations de recensement électoral dans la localité de Ngaoundaye et à  koui…

Selon Martin Ziguélé, député de Bocaranga 3, la délégation officielle va poursuivre sa mission demain mardi 6 octobre dans les localités   de bang, Ngaoundaye, et Niem-Yéléwa pour le lancement du redémarrage des activités d’enrôlement des électeurs dans certaines localités de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré.

 

Par Gervais LENGA

Journaliste rédacteur, correspondant du CNC à Bouar

 

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 22:53
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

Centrafrique : les 3R demeurent une menace dans le Nord-ouest et inquiètent la population

 

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 5 octobre 2020 17:11

 

Plus de deux (2) mois que la région de l’Ouham-Pendé et une partie de la Nana-Mambéré connaissent un regain d’insécurité dû aux activités du groupe armé 3R. Contraint par l’opération conjointe Faca-Minusca dénommée A la Londo, ces hommes armés se sont éparpillés dans la nature, opérant en mode bandits de grand chemin et mettant à mal la quiétude de la population civile. 

Ce changement de stratégie militaire se traduit par l’usage de mines anti-personnel et anti-char sur les infrastructures de base. Le dernier exemple est le minage du pont Moumdi, à 25 km de Bocaranga sur l’axe de Bouar. Selon les experts en défense, ceci est une stratégie pour empêcher la progression des forces conventionnelles contre leurs positions.

Entretemps, ces hommes armés dépouillent et rançonnent systématiquement la population civile. Les éleveurs peulhs dont-ils prétendent protéger, n’en font pas exception.

Par ailleurs, ils exercent la pression sur les autorités administratives et locales, sabotant ainsi, le processus d’enregistrement des électeurs en cours. Le tout, pour avoir gain de cause à leurs revendications adressées au gouvernement alors que le gouvernement opte pour la fermeté.  

Comment expliquer cet acharnement du groupe armé 3R en dépit de l’action militaire engagée contre lui par Bangui ?

Plusieurs pistes parlent des revendications axées sur trois (3) points. A savoir, la reconnaissance des grades de ses huit (8) officiers généraux au sein de l’armée nationale, la libération de ses cadres arrêtés et poursuivis par la justice centrafricaine. Enfin, la prise en compte du reliquat des 62 belligérants issus de son rang et bénéficiaires du programme DDRR.

Avec toutes ces réclamations, les 3R veulent-ils un accord additionnel à l’Accord de paix signé le 6 février 2019 ? La population dans les zones sous contrôle de ce mouvement armé en perte vitesse, attendent beaucoup du gouvernement, des garants et facilitateurs. Ce chapitre s'ouvre à quelques deux mois de la tenue des élections groupées du 27 décembre 2020. Vendredi 02 octobre 2020, le gouvernement centrafricain et la Minusca ont signé à Bangui, un document du plan de sécurisation des échéances.

 

 

Centrafrique: après Bria et Kaga Bandoro, Michel Djotodia est attendu mercredi à Bambari

 

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 5 octobre 2020 16:51

 

Rentré de son exil béninois en septembre 2020, l'ancien président centrafricain de transition, Michel Djotodia, a effectué le 04 octobre 2020 une tournée à l'intérieur du pays. Ce déplacement d’une journée lui a permis de s’entretenir avec les responsables des groupes armés actifs à Bria et Kaga Bandoro sur la consolidation de la paix.

L’ancien chef d’Etat de transition Michel Djotodia a effectué le 04 octobre 2020 à Bria et Kaga-Bandoro dans le Centre-est du pays, un déplacement pour y rencontrer des leaders de groupes armés issus de l’ex séléka. Ce périple lui a permis de prêcher la paix aux différents groupes armés, actifs dans les localités sillonnées.
A Bria, l'ex-chef rebelle a pu s'entretenir avec les leaders des groupes armés et les autorités locales de la ville. Convaincu de l'initiative, il assure que le train de la paix partira à partir de cette ville pour gagner les autres contrées de la République centrafricaine.

"Je suis venu seulement pour une chose, la paix. J'ai pu rencontrer toutes les entités et tous les acteurs politiques de la ville de Bria. Nous avions échangé et c'est positif. Pour l'instant, on ne peut pas dire que c'est absolu, mais j'espère que d'ici peu, il y aura la paix et la paix va commencer à partir d'ici. La réconciliation va commencer à partir de Bria" assure Michel Djotodia.

Après Bria, le « messager de la paix » s'est rendu à Kaga-Bandoro, dans la Nana-Gribizi où il est accueilli par le chef du groupe armé MPC, Mahamat Alkatim et les autres leaders actifs dans la région. Sous les ovations des habitants de la ville venus en nombre à l'aérodrome, Michel Djotodia s'est entretenu à huis-clos avec les principaux leaders des groupes armés. Toutefois, rien n'a filtré de leurs échanges. Par ailleurs, l’ancien président de la transition annonce qu’il sera ce mercredi 07 octobre 2020 à Bambari dans la Ouaka. Il s’y rend pour échanger avec les autorités locales, les leaders communautaires et avec Ali Darassa, le chef de l’UPC.

Même si l’ancien exilé n’a pas encore ouvertement confirmé son soutien aux autorités actuelles, l’homme demande par ailleurs aux centrafricains de tous bords, de soutenir les efforts de paix entrepris par le président de la République, Faustin Archange Touadéra.

 

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 22:33
Développement urbain à Bangui : les projets de l’AFD avancent
Développement urbain à Bangui : les projets de l’AFD avancent

 

 

Grâce à des financements du fonds européen Bêkou 🇪🇺, de la France🇫🇷 et de la Banque de Développement des Etats de l'Afrique Centrale - BDEAC, l'AFD - Agence Française de Développement assure la reconstruction économique et sociale de quartiers des 3e et 5e arrondissements de Bangui touchés par la crise.

 

De nombreux travaux ont été lancés en 2019 :

- réhabilitation du Lycée et du marché de Miskine

- construction d’une Maison de la Femme, déjà terminée

- réhabilitation de l’Atelier des forgerons : les travaux viennent d’être achevés

- réhabilitation de l’Ecole Yakité

- réhabilitation du centre de santé Mamadou Mbaïki.

 

En 2020, le projet se poursuit par l'amélioration du drainage des eaux pluviales et le lancement des travaux de réhabilitation de l’avenue Idriss Déby.

 

Par ces projets majeurs, la France est engagée pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers de Bangui.

 

En photos : une récente visite des chantiers par les équipes de l’AFD.

 

Union européenne en Centrafrique

 

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 22:30
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : la porosité de frontière entre la RCA et le Cameroun favorise le commerce illicite de diamant et or à l’ouest du pays

 

BERBERATI, 02 octobre 2020 (RJDH) ---Le commerce illicite de diamant et d’or se multiplie dans les zones minières à l’ouest de la RCA, frontalières avec le Cameroun. Une situation déplorée par le comité local du suivi de Processus de Kimberley de Berberati qui, au cours de la 3ème réunion trimestrielle du 28 septembre, appelle les autorités centrafricaines à renforcer le système de contrôle.

L’afflux des coopératives et sociétés minières dans des villes minières proches de la frontière camerounaise et congolaise, fait bouleverser le système de commercialisation de diamant et de l’or dans cette partie de l’ouest de RCA. Le contrôle des activités minières devient de plus en plus difficile car, les services des mines notamment, l’Unité Spéciale Anti-fraude (USAF) n’arrivent pas à maîtriser le circuit.

Selon le comité local du suivi de Processus de Kimberley de Berberati, cette situation s’explique par le fait que ces frontières sont moins sécurisées. Vue sa perméabilité, des sujets étrangers s’affluent dans les zones minières telles que Gamboula, Sosso-Nakombo, Dede-Mokouba dans l’intérêt d’acheter frauduleusement le diamant et l’or, « la RCA partage les frontières avec le Cameroun et le Congo. Ses villes ne sont pas solidement couvertes par des éléments de défense et de sécurité censés contrôler les activités minières. Et le diamant sort d’une manière frauduleuse au niveau de la frontière et favorise la contre bande », ont déploré les membres du comité local de Berberati.

De sources concordantes, parlent aussi de certaines complicités des autorités du pays dans le commerce illicite, « vous trouverez des sujets chinois, mauritaniens, burkinabés, camerounais en flagrant délit. Si des poursuites sont engagées, automatiquement des menaces viennent de partout pour obtenir la libération d’une quelconque affaire. Voilà la réalité, qui fait que l’USAF, unité spéciale anti-fraude et les services des mines ont des limites en ce concerne la répression », ajoutent ces sources qui ont souhaité garder l’anonymat.

Le comité demande au gouvernement, l’installation des postes de contrôle de l’USAF et des services de mines à partir des villes frontalières afin de lutter contre la fraude et la contrebande.

Selon le Code Minier de la République Centrafricaine du 29 avril 2009 en son article 187, « sont passibles d'un emprisonnement de deux (2) à cinq (5) ans et d'une amende pouvant aller de cinq cent mille (500.000) à cinquante millions(50.000 000) francs CFA ou à deux (2) fois la valeur de la marchandise saisie ou de I ’une de ces deux peines seulement, les personnes qui, n'ayant les qualités ni de collecteur, ni d'agent acheteur d'un Bureau d'Achat, d'une bijouterie, d'une taillerie, d'une fonderie ou du COMIGEM se livrent à I’ achat, à la vente et à la transformation illicite de I ‘or, des diamants bruts et d'autres substances minérales », précise le code minier.

 

Des acteurs miniers avec l’appui du DPAM (Droits de Propriété et Artisanat Minier) ont validé le 16 septembre dernier à Bangui, des nouveaux bordereaux d’achat. L’objectif est de doter le système de commercialisation d’un outil efficace, infalsifiable et riche en informations pouvant contribuer non seulement à la lutte contre la fraude et la contrebande mais aussi au traitement des données statistiques sur la production.

 

Judicaël Yongo

 

 

Centrafrique : 10 000 tonnes de café produit en 2019-2020, selon l’ORCCPA

 

BANGUI, 02 octobre 2020 (RJDH)---La production caféière en Centrafrique de 2019-2020 est estimée à environ 10 000 tonnes de production, a fait savoir Boniface Damboti directeur général de l’office de règlementation de la commercialisation et du contrôle de conditionnement des produits agricoles en abrégé (ORCCPA). Il l’a indiqué à l’occasion de la journée internationale du café célébré ce 1er octobre 2020 autour du thème : consommons le café centrafricain pour reconstruire la filière.

En RCA, ce moment a permis aux caféiculteurs de réfléchir sur la question de la production et de la consommation du café dans le pays dont le secteur a été fortement touché par la pandémie de Covid 19, provoquant la chute du prix sur le marché mondial selon le Directeur Général de l’ORCCPA, Boniface Damboti.

« Nous célébrons cette journée dans une période critique de maladie à coronavirus. Le prix du café est tombé de 170 frs le kilogramme en février à 130 frs en mars quand la Covid 19 est signalée sur sol centrafricain », a précisé Boniface Damboti.

La campagne 2019-2020, selon l’ORCCPA, est estimée à 10 000 tonnes de café marchand ce qui équivaut à environ 20 000 tonnes de café coq.

Quant aux représentants des torréfacteurs, la présidente directrice générale de café Gbako, Lucienne Maka-Gbossokoto, elle se plaint de la concurrence internationale qui impacte le secteur national en raison des cafés importés. « Notre rôle c’est d’acheter le café marchand et de le transformer par la torréfaction. Nous faisons donc du café moulu. Mais nous sommes confrontés avec beaucoup de concurrence d’autres produits importés et les gens utilisent de mauvais café vendu à très bas prix sur le marché local », se plaint-elle.

« Nous voulons profiter de la journée internationale du café pour nous adresser aux centrafricains de consommer le café local pour que cela puisse profiter aux torréfacteurs, aux commerçants et aux planteurs », a souhaité Madame Lucienne Maka-Gbossokoto.

Instaurée en 2015, c’est pour la première fois que la journée internationale de café a été célébrée en Centrafrique. En RCA, bien que le café est de meilleur qualité, cette filière éprouve des difficultés sur toutes la chaine, depuis la production, la distribution jusqu’à la consommation.

Jocelyne Nadège Kokada et Chancelvie Malembeti

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 22:23
Mgr Caccia à la RCA : faites taire les armes !

Lu pour vous

 

Vatican News

 

En République centrafricaine, «le temps est venu de faire taire les armes» et de «faire de réels progrès en termes de développement intégral», a déclaré l'archevêque Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'ONU, lors d'une intervention le 1er octobre, à New York, lors d'une réunion au niveau ministériel sur la situation centrafricaine.

Il est nécessaire, a dit le représentant du Saint-Siège, «d'aider tous ceux qui font un usage injuste des armes pour déposer ces instruments de mort». «Le soutien et le financement du flux illicite d'armes et de groupes qui ne sont pas attachés à l'unité et au bien du pays doivent cesser», a-t-il ajouté, exhortant tous les citoyens du pays africain «de toutes les classes sociales, indépendamment de leur origine ethnique, de leur appartenance religieuse ou de leurs convictions politiques» à promouvoir un développement intégral. La nation se trouve en effet à un moment historique important : des élections législatives et présidentielle sont prévues en décembre. Le Saint-Siège espère qu'elle seront «pacifiques», car le moment est venu pour la population de «commencer à écrire ensemble un nouveau chapitre de l'histoire du pays».

Le dialogue est primordial

En effet, malgré l'accord de paix signé à Bangui en février 2019 entre le gouvernement national et les groupes armés, «des tensions et des affrontements violents» persistent en Centrafrique, à tel point qu'il y a encore beaucoup de «personnes déplacées en masse et de grands besoins humanitaires». Pour cette raison, Mgr Caccia a encouragé «le dialogue entre les parties, dans l'esprit de l'accord, afin d'encourager une plus grande adhésion aux engagements pris». En particulier, l'observateur permanent a demandé que l'impact de la pandémie de Covid-19 sur l'ensemble de la société centrafricaine soit également pris en considération. Dans le pays, en effet, le virus a jusqu'à présent enregistré près de 5 000 cas au total. L'observateur permanent a également dénoncé «ceux qui, sur le papier, choisissent l'engagement politique tout en terrorisant en pratique la population d'une manière indigne d'un engagement solennel en faveur de la transparence et de la démocratie».

«De telles actions empêchent le développement nécessaire et fomentent de nouvelles discordes et divisions, a déclaré Mgr Caccia, et ceux qui paient le plus lourd tribut sont les membres les plus pauvres et les plus vulnérables de la population». En effet, les jeunes sont privés d'éducation et «illégalement contraints d'entrer dans des groupes armés, où ils sont victimes de graves violences» ; les hommes et les femmes ne peuvent pas cultiver leurs champs et obtenir ainsi la subsistance nécessaire, car ils sont contraints de «vivre dans la peur à cause des violations massives des droits de l'Homme» ; les «produits de première nécessité» font défaut et même l'aide humanitaire ne parvient parfois pas aux nécessiteux «en raison du mépris de l'État de droit de la part des groupes armés».

L'aide du Saint-Père pour les enfants

À cet égard, Mgr Caccia a rappelé qu'en 2016, par la volonté du Pape François, le Saint-Siège, en étroite collaboration avec l'hôpital du Bambino Gesù à Rome, a apporté une contribution importante «à la qualité du service et de l'assistance fournis au Complexe Pédiatrique de Bangui», améliorant ainsi les conditions de vie des enfants locaux.

Planification, financement de nouvelles installations, formation de pédiatres et promotion du développement de toutes les communautés locales: tels sont les outils mis en place au cours des quatre dernières années. Enfin, l'observateur permanent a fait siennes les paroles du Souverain Pontife, prononcées en 2015 en République centrafricaine, à savoir l'appel «au peuple, à ses dirigeants et à ses partenaires à travailler sans relâche pour l'unité, la dignité humaine et la paix fondée sur la justice».

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 22:20
En RCA, les élections doivent être organisées dans les délais et l’accord de paix mis en œuvre

 

 

En RCA, les élections doivent être organisées dans les délais et l’accord de paix mis en œuvre

 

https://news.un.org/  4 octobre 2020

Paix et sécurité

Lors d’une réunion de haut niveau sur la République centrafricaine (RCA) organisée jeudi dernier, le gouvernement et ses partenaires internationaux - dont l’ONU - ont exprimé leur ferme engagement à soutenir la tenue d’élections dans le respect des délais constitutionnels et la mise en œuvre intégrale et effective de l’accord de paix.

La réunion, organisée en marge de la 75ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies a été présidée par le Président de la RCA, Faustin Archange Touadéra ; le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat ; et le Président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Veríssimo. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, les facilitateurs de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA et les membres du Groupe international de soutien à la RCA ont également pris part à la réunion.

LIRE AUSSI | Elections en RCA : Guterres souligne la responsabilité historique de tous les acteurs

Les élections législatives et le premier tour du scrutin présidentiel centrafricains doivent se tenir le 27 décembre 2020, dans moins de 90 jours. Renouvelant son engagement en faveur d’un « processus démocratique et apaisé » en RCA, le Président centrafricain a mis en avant les progrès réalisés dans la préparation des élections. Des progrès salués par les autres participants qui ont également loué le dialogue engagé par M. Touadéra avec les dirigeants de l’opposition, les anciens chefs d’État, les acteurs de la société civile, les syndicats et les chefs religieux.

M Touadera, qui est candidat à sa réélection, a réitéré la volonté du gouvernement de respecter les délais constitutionnels et de tenir des élections « libres, régulières, transparentes, inclusives et crédibles ». Des conditions nécessaires ont souligné les autres participants de la réunion.

Obstructions et menaces de certains groupes armés sur le processus électoral

S’agissant de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, les participants ont exprimé leur appréciation pour le rôle crucial de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) dont les « opérations robustes » et le « fort engagement politique » ont permis de réduire la menace posée par certains groupes armés, de protéger les civils, d’étendre l’autorité de l’Etat et de stabiliser les zones touchées.

Toutefois, les participants ont déploré les obstructions et les menaces que certains groupes armés exercent sur les opérations électorales et les ont appelés à s’engager sans condition et dans les meilleurs délais dans le processus électoral, conformément aux engagements qu’ils ont pris dans le cadre de l’Accord politique, dont celui de ne pas interférer dans le processus démocratique.

Certains participants ont appelé à la levée totale de l’embargo sur les armes afin de permettre aux autorités légitimes centrafricaines d’être plus efficaces dans les efforts menés pour la reconstruction de l’armée nationale. Ils ont rappelé à cet égard qu’il revenait en premier lieu à la RCA d’assurer sa sécurité. 

Accord politique : des progrès dans sa mise en œuvre mais de graves violations persistent

Les participants se sont félicités des progrès significatifs réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA, notamment par le gouvernement. M. Touadera a souligné l’engagement continu du gouvernement à mettre en œuvre les dispositions de l’accord, notamment les efforts visant à l’adoption de réformes législatives majeures. Les participants ont exprimé leur conviction que l’Accord politique reste et demeure « la seule voie viable vers une paix pérenne » en RCA. A cet effet, ils ont appelé les parties signataires à redoubler d’efforts pour assurer une paix durable dans le pays, notamment en respectant leurs obligations dans le cadre dudit accord.

Les participants ont regretté les violations graves de l’Accord politique, notamment par les groupes armés et ont rappelé que les auteurs de telles violations, y compris les exactions contre les civils, peuvent faire l’objet de sanctions et de poursuites judiciaires, conformément aux dispositions de l’accord et aux normes juridiques nationales et internationales. Ils ont également réitéré qu’il ne pouvait y avoir d’impunité pour les crimes graves et ont encouragé les autorités judiciaires nationales, notamment la Cour pénale spéciale, à continuer leurs efforts pour traduire en justice les auteurs et instigateurs de ces crimes. Le Président centrafricain a souligné que les violations de cet accord étaient inacceptables et qu’elles devaient recevoir des réponses appropriées dans le cadre de la lutte contre l’impunité.

LIRE AUSSI | RCA : malgré les efforts du gouvernement, des groupes armés signataires de l'Accord de paix violent les droits de l'homme

Pour garantir le succès de l’Accord politique, les participants ont souligné l’importance du rôle politique et de l’engagement de la région, notamment à travers le soutien de l’UA et un accompagnement toujours plus marqué de la CEEAC et des pays voisins de la RCA. A cet égard, ils ont encouragé la poursuite d’initiatives régionales visant à la consolidation et à la pérennisation de la paix et souhaité la pleine opérationnalisation des commissions mixtes bilatérales établies entre la RCA et certains de ses voisins. Ils ont appelé à une coopération similaire avec d’autres pays, y compris des pays voisins et d’autres pays de la sous-région.  

La population centrafricaine doit recevoir les dividendes tangibles de la paix

Les participants à la réunion sur la RCA ont souligné l’importance pour la population centrafricaine de recevoir les dividendes tangibles de la paix, en particulier les femmes et les enfants qui demeurent les victimes les plus nombreuses et les plus affectées par la crise. Ils ont souligné l’importance d’appuyer les efforts de mise en œuvre de projets socio-économiques et d’infrastructures pour promouvoir le développement durable et de désenclavement d’importantes zones marginalisées du territoire du pays.

S’attaquer aux causes profondes du conflit et consolider la paix en RCA exigent un engagement continu une étroite collaboration des travailleurs humanitaires et des acteurs du développement, ont rappelé les participants qui ont aussi salué leur rôle majeur cet égard. Ils ont appelé à prolonger ces efforts au-delà des élections par la mise en place d’un programme conséquent de reconstruction et de développement post-conflit en vue de la consolidation et la pérennisation de la paix dans le pays.

Les participants ont également appelé à un soutien accru en faveur de l’action humanitaire, qui reste gravement sous-financé cette année. Cette situation a été aggravée par la pandémie de la Covid-19, exacerbant ainsi la vulnérabilité de la population. Ils ont également condamné toutes les attaques contre les casques bleus les travailleurs humanitaires et appelé le gouvernement à condamner publiquement ces attaques ainsi qu’à identifier et à traduire en justice les auteurs et instigateurs de ces crimes.

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 22:05
"Unanimité" à l'ONU pour que la présidentielle centrafricaine ait lieu en décembre

 

"Unanimité" à l'ONU pour que la présidentielle centrafricaine ait lieu en décembre

 

AFP

 

"Il y a unanimité pour soutenir la tenue des élections aux dates prévues" le 27 décembre en Centrafrique, a déclaré jeudi à l'AFP le secrétaire général adjoint pour les Opérations de paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, à l'issue d'une visioconférence ministérielle tenue en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Cette réunion à huis clos a réuni le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, candidat à sa réélection fin décembre, avec plusieurs ministres ou ministres adjoints de divers pays, incluant les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l'Afrique du Sud, le Tchad ou le Sénégal.

"Clairement, l'opinion unanime de la communauté internationale est de continuer à soutenir ce processus et la tenue des élections dans les délais et les meilleures conditions possibles", a ajouté Jean-Pierre Lacroix.

Le mois dernier, des incertitudes ont surgi sur la possibilité de tenir le scrutin en raison de la guerre civile qui se poursuit dans le pays, de tensions politiques et de retard pris dans l'organisation de l'élection.

Lors d'une intervention lors de la session ministérielle, rendue publique par ses services, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné que "les autorités centrafricaines ainsi que toutes les parties prenantes nationales avaient une responsabilité historique dans le bon déroulement de ces élections". Elles "doivent être libres, transparentes, sécurisées, inclusives et dans les délais constitutionnels", a-t-il insisté.

"La période à venir sera décisive pour le pays. Les élections présidentielle, législatives et locales représentent une opportunité unique pour la réconciliation nationale et la consolidation de la paix ainsi que de l’ordre constitutionnel et des acquis démocratiques du pays", a aussi fait valoir le chef de l'ONU.

La Centrafrique reste un pays meurtri par plus de sept années de guerre civile, qui demeure encore aux deux tiers sous la coupe de groupes armés rebelles.

 

 

 

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 22:01
Fatou Bensouda, et son Bureau continuent d’enquêter sur tous les crimes présumés en Centrafrique.
Fatou Bensouda, et son Bureau continuent d’enquêter sur tous les crimes présumés en Centrafrique.
Fatou Bensouda, et son Bureau continuent d’enquêter sur tous les crimes présumés en Centrafrique.

 

 

RCA : la procureure Fatou Bensouda adresse une mise en garde aux acteurs politiques à l'approche des élections

 

 (Agence Ecofin): 02 octobre 2020 11:55- Dans un contexte politique tendu en République centrafricaine à quelques mois des élections générales, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a appelé les acteurs politiques du pays à garantir un scrutin apaisé.

En visite de travail en République centrafricaine (RCA), la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda a mis en garde la classe politique alors que la tension est en train de monter dans le pays à quelques mois des élections générales.

Au cours d’une conférence de presse à Bangui, la procureure a averti que les enquêtes diligentées par la CPI dans le pays iront au-delà des prochaines élections.

« Alors que la CPI et les autorités judiciaires centrafricaines cherchent à traduire en justice les auteurs de crimes quel que soit leur bord, nous entendons poursuivre les enquêtes au-delà des élections. Avec le processus judiciaire, les élections sont la pierre angulaire d’une démocratie pacifique et stable », a-t-elle déclaré.

La procureure de la CPI a par ailleurs appelé à des élections apaisées en RCA. Estimant que « les élections se décident avec des bulletins et non pas avec des balles ».

Dans le cadre des procédures sur les exactions commises lors de la guerre civile qu’a traversée le pays entre 2013 et 2014, Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien ministre centrafricain des Sports, et Alfred Yekatom, surnommé « Rambo », ancien chef de guerre de la milice Anti-Balaka, ont déjà été arrêtés et sont détenus à la CPI en attente de leur procès qui doit démarrer dans quelques mois.

A l’approche des élections générales en RCA, le climat politique s’est particulièrement tendu, laissant craindre une nouvelle crise post-électorale. Plusieurs sujets sur l’organisation de ces élections font l’objet de désaccords entre le pouvoir en place, l’opposition et la société civile.

Les difficultés évidentes et le retard accusé par l’Autorité nationale des élections (ANE) pour notamment l’enrôlement des électeurs soulèvent des inquiétudes et entretiennent la suspicion de l’opposition qui accuse le parti au pouvoir de vouloir favoriser la fraude.

Dans son calendrier, l’ANE a fixé le premier tour des élections générales (présidentielle et législatives) au 27 décembre 2020, tandis qu’un second tour si nécessaire se tiendra le 14 février 2021.

Elu le 14 février 2016, l'actuel président, Faustin-Archange Touadéra, termine son mandat le 30 mars 2021. Candidat à sa propre succession, il aura pour principal rival, l’ancien président François Bozizé, de retour depuis un an dans le pays, si sa candidature est validée.

Borgia Kobri

 

 

 

Après Gbagbo, Bensouda s’attaque à la Centrafrique

Par

 Fatou Bensouda 1 octobre 2020


Selon le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, son Bureau continue d’enquêter sur tous les crimes présumés en Centrafrique.

 

Mesdames et messieurs, bonjour. Merci pour votre présence à ce point presse alors que ma visite de deux jours dans le pays touche à sa fin. Avant de passer à vos questions, permettez-moi de dire quelques mots.

Tout d’abord, je tiens à rappeler au peuple de la Centrafrique (« RCA ») que mon Bureau continue d’enquêter, en toute indépendance et objectivité, sur les actes commis par toutes les parties au conflit, et en particulier sur les comportements allégués des Anti-balaka et de la Séléka.

C’est la troisième fois que j’ai l’honneur de me rendre en visite officielle en République centrafricaine en ma qualité de Procureur de la CPI, et je suis ravie d’être de retour dans la capitale. Depuis ma dernière visite en RCA en mars 2018, nos enquêtes ont énormément progressé, avec un certain nombre d’évolutions importantes.

Je voudrais profiter de l’occasion pour adresser mes sincères remerciements au peuple et au Gouvernement de la RCA pour l’accueil chaleureux qu’ils m’ont réservé, ainsi qu’à ma délégation, à l’occasion de cette visite.  Je suis également reconnaissante pour le soutien logistique et les dispositions en matière de sécurité qui ont été déployés à cette occasion.

L’objectif de ma visite était double : d’une part tenir les autorités au courant de l’état d’avancement de mes enquêtes portant sur l’ensemble des crimes présumés, et d’autre part, informer Son Excellence le Président Faustin-Archange Touadéra de l’ouverture prochaine du procès contre les accusés, MM. Alfred Yekatom et Patrice‑Édouard Ngaïssona, qui est prévue pour le 9 février 2021.

J’ai remercié le Président et les autorités de la RCA pour l’aide qu’ils continuent de nous apporter à l’approche de la date du procès, et je leur suis reconnaissante de leur engagement renouvelé alors que nous jetons les bases d’une collaboration pérenne.

Outre des échanges constructifs avec Son Excellence Monsieur le Président de la République, j’ai également eu l’occasion d’informer le Premier Ministre, ainsi que la Ministre de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée et le Ministre de l’intérieur chargé de la sécurité publique, au cours d’une série d’entretiens importants et fructueux.

Alors que mon Bureau poursuit ses préparatifs en vue du procès, il est important de souligner le concours décisif apporté jusqu’à présent par le Gouvernement centrafricain et son engagement renouvelé à faire en sorte que justice soit rendue aux victimes des crimes passés.

Une telle coopération est cruciale pour la poursuite de notre travail en vue de faire toute la lumière sur ce qu’il s’est passé en RCA, au moment où la CPI et les autorités judiciaires nationales cherchent à traduire en justice les auteurs d’atrocités commises dans le pays, quelle que soit la partie au conflit dans laquelle ils se trouvent.

Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre sur cette voie dans notre lutte contre l’impunité.

Bien que les audiences des procès se tenant à la Cour pénale internationale soient ouvertes au public, comme je l’ai dit précédemment, nos activités en cours en matière d’enquêtes sont confidentielles. Il m’est donc impossible de discuter publiquement des détails de ces activités. Nous pouvons néanmoins vous assurer que nos enquêtes se poursuivent, que des progrès considérables ont été réalisés et que les résultats seront rendus publics en temps voulu.

Mon Bureau reste déterminé à rendre justice aux victimes d’atrocités en RCA, et nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre collaboration avec les autorités dans cet objectif.

 

 

Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, lors d’un point presse en République centrafricaine hier : « mon Bureau continue d’enquêter sur tous les crimes présumés, quels qu’en soient les auteurs ».

 

Par Communiqué 1 octobre 2020

Mesdames et messieurs, bonjour. Merci pour votre présence à ce point presse alors que ma visite de deux jours dans le pays touche à sa fin. Avant de passer à vos questions, permettez-moi de dire quelques mots.

Tout d’abord, je tiens à rappeler au peuple de la Centrafrique (« RCA ») que mon Bureau continue d’enquêter, en toute indépendance et objectivité, sur les actes commis par toutes les parties au conflit, et en particulier sur les comportements allégués des Anti-balaka et de la Séléka.

C’est la troisième fois que j’ai l’honneur de me rendre en visite officielle en République centrafricaine en ma qualité de Procureur de la CPI, et je suis ravie d’être de retour dans la capitale. Depuis ma dernière visite en RCA en mars 2018, nos enquêtes ont énormément progressé, avec un certain nombre d’évolutions importantes.

Je voudrais profiter de l’occasion pour adresser mes sincères remerciements au peuple et au Gouvernement de la RCA pour l’accueil chaleureux qu’ils m’ont réservé, ainsi qu’à ma délégation, à l’occasion de cette visite.  Je suis également reconnaissante pour le soutien logistique et les dispositions en matière de sécurité qui ont été déployés à cette occasion.

L’objectif de ma visite était double : d’une part tenir les autorités au courant de l’état d’avancement de mes enquêtes portant sur l’ensemble des crimes présumés, et d’autre part, informer Son Excellence le Président Faustin-Archange Touadéra de l’ouverture prochaine du procès contre les accusés, MM. Alfred Yekatom et Patrice‑Édouard Ngaïssona, qui est prévue pour le 9 février 2021.

J’ai remercié le Président et les autorités de la RCA pour l’aide qu’ils continuent de nous apporter à l’approche de la date du procès, et je leur suis reconnaissante de leur engagement renouvelé alors que nous jetons les bases d’une collaboration pérenne.

Outre des échanges constructifs avec Son Excellence Monsieur le Président de la République, j’ai également eu l’occasion d’informer le Premier Ministre, ainsi que la Ministre de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée et le Ministre de l’intérieur chargé de la sécurité publique, au cours d’une série d’entretiens importants et fructueux.

Alors que mon Bureau poursuit ses préparatifs en vue du procès, il est important de souligner le concours décisif apporté jusqu’à présent par le Gouvernement centrafricain et son engagement renouvelé à faire en sorte que justice soit rendue aux victimes des crimes passés.

Une telle coopération est cruciale pour la poursuite de notre travail en vue de faire toute la lumière sur ce qu’il s’est passé en RCA, au moment où la CPI et les autorités judiciaires nationales cherchent à traduire en justice les auteurs d’atrocités commises dans le pays, quelle que soit la partie au conflit dans laquelle ils se trouvent.

Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre sur cette voie dans notre lutte contre l’impunité.

Bien que les audiences des procès se tenant à la Cour pénale internationale soient ouvertes au public, comme je l’ai dit précédemment, nos activités en cours en matière d’enquêtes sont confidentielles. Il m’est donc impossible de discuter publiquement des détails de ces activités. Nous pouvons néanmoins vous assurer que nos enquêtes se poursuivent, que des progrès considérables ont été réalisés et que les résultats seront rendus publics en temps voulu.

Mon Bureau reste déterminé à rendre justice aux victimes d’atrocités en RCA, et nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre collaboration avec les autorités dans cet objectif.

Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et du crime d’agression, en toute impartialité et en toute indépendance. Depuis 2003, le Bureau enquête sur plusieurs situations relevant de la compétence de la CPI, notamment en Afghanistan (qui fait actuellement l’objet de la procédure visée à l’article 18 du Statut de Rome), au Burundi, en Côte d’Ivoire, au Darfour (Soudan), en Géorgie, au Kenya, en Libye, au Mali, en Ouganda, en République centrafricaine (deux situations distinctes), en République démocratique du Congo et en République populaire du Bangladesh/République de l’Union du Myanmar. Le Bureau conduit également des examens préliminaires à propos des situations dans l’État plurinational de Bolivie, en Colombie, en Guinée, en Iraq/Royaume-Uni, au Nigéria, aux Philippines, en Ukraine et au Venezuela, tandis que la situation en Palestine doit faire l’objet d’une décision judiciaire.

 

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5 octobre 2020 1 05 /10 /octobre /2020 21:59
Le renseignement américain bientôt dépassé par la puissance chinoise ?

 

Lu pour vous

 

https://francais.rt.com/ oct. 2020, 19:05
 

En se focalisant pendant deux décennies sur la lutte contre le terrorisme, les services de renseignement américains ont délaissé l'émergence de la puissance chinoise, analyse un rapport de la Chambre des représentants des Etats-Unis. Le 30 septembre 2020, la commission de la Chambre des représentants des Etats-Unis chargée d’évaluer les activités des agences de renseignement a rendu public un rapport de 37 pages dans lequel elle affirme qu'en l'absence de changements significatifs, le gouvernement et les renseignements des Etats-Unis ne seront pas en capacité de «continuer à concurrencer la Chine sur la scène mondiale lors des décennies à venir».

Le rapport, basé sur des centaines d'heures d'entretiens avec des agents du renseignement, constate que la communauté du renseignement des Etats-unis (17 agences, dont la CIA et la NSA) doit changer sa façon de travailler. Il s'agirait non seulement d'améliorer sa connaissance de la Chine, mais aussi de mieux répondre à «l'importance croissante de l'imbrication des menaces transnationales non-militaires, telles que la santé mondiale, la sécurité économique et le changement climatique». Une trop grande focalisation sur le terrorisme et le Moyen-Orient

Cette situation des renseignements aurait pour origine les attentats du 11 septembre 2001, date à laquelle les autorités américaines ont réorienté la majeure partie de leurs moyens financiers et technologiques vers le contre-terrorisme et les interventions militaires au Moyen-Orient. Lire aussi Le téléchargement de TikTok et WeChat interdit aux Etats-Unis à partir du 20 septembre Une concentration de moyens sur une zone géographique qui aurait profité à la Chine qui, elle, a continué à ventiler ses moyens croissants sur l'ensemble du globe.

Le rapport dresse également un tableau inquiétant de la Chine de 2020, qui utiliserait les nouvelles technologies pour créer «un Etat autoritaire post-moderne dans lequel la population du pays est surveillée 24 heures sur 24 par le biais de ses téléphones et d'un réseau toujours croissant de caméras de surveillance équipées d'une technologie de reconnaissance faciale».  Les services chinois seraient par ailleurs depuis 20 ans devenus experts dans l'art de l'espionnage industriel et dans le domaine de la cybersécurité, celle-ci leur procurant la capacité de lancer des attaques massives contre les systèmes informatiques d'un Etat, explique le Congrès des Etats-Unis.

L'interdiction des deux applications chinoises WeChat et TikTok par le gouvernement américain en septembre 2020 n'est pas anodin. TikTok, en particulier, représenterait en effet une «menace pour la sécurité nationale», selon les auteurs américains du rapport, avec d'importants transferts de données de ses 100 millions d'utilisateurs américains vers la Chine. Le président américain Donald Trump accuse d'ailleurs TikTok d'espionnage au profit de Pékin, ce que rejette le réseau social. Le bilan dressé par la commission est sans ambiguïté : «En l'absence d'une réaffectation significative des ressources, le gouvernement américain et la communauté du renseignement ne parviendront pas à atteindre les résultats requis pour permettre aux Etats-Unis de continuer à concurrencer la Chine sur la scène mondiale pendant les décennies à venir, et pour protéger la santé et la sécurité des Etats-Unis».

La Chine, nouvelle bête noire des Etats-Unis Le rapport recommande par conséquent que les agences d'espionnage fassent meilleur usage des données en open source, modernisent leurs pratiques d'embauche et réorientent leurs priorités en matière de dépenses. Bien que le texte ait été rédigé par la majorité démocrate de la commission, la commission plénière l'a approuvé avec les voix des républicains.

Ce rapport à charge est publié dans un contexte où les relations entre les Etats-Unis et la Chine connaissent une «tension sans précédent», selon l'ambassadeur de la République populaire à Washington, Cui Tankai. Celui-ci avait également déclaré en août qu'une nouvelle guerre froide «ne servirait les intérêts de personne». L'administration Trump décrit en effet régulièrement la Chine comme une menace majeure pour les Etats-Unis, mais aussi pour le «monde libre».

Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo l'a par exemple martelé me 23 juillet : «Si nous nous inclinons maintenant, nos petits-enfants pourraient être à la merci du Parti communiste chinois, dont les actes constituent le premier défi du monde libre.» Une vision bipolaire que rejette notamment la Russie, Moscou ayant fait savoir que l'idée d'un front commun contre Pékin n'était pas une option envisageable.



En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/79349-renseignement-americain-bientot-depasse-par-puissance-chinoise

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