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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 02:02
Centrafrique, le surprenant optimisme de l’ONU sur les élections de décembre 2020

Lu pour vous

 

Centrafrique, le surprenant optimisme de l’ONU sur les élections de décembre 2020

 

https://mondafrique.com/ By Aza Boukhris - 20 octobre 2020

 

Le 19 octobre 2020, l’optimisme règne au sein du Conseil de sécurité de l’ONU qui a tenu une réunion spéciale consacrée à la situation en Centrafrique, à deux mois des élections générales du 27 décembre 2020. Sur le terrain le constat est tout autre.

Le Conseil de sécurité recommande à la Minusca de réduire ces atteintes au retour à la paix et à la menace qui pourraient peser sur le bon déroulement des élections dans ces régions.

Les différents représentants de l’ONU, des Etats et organisations internationales parties prenantes ( EU, Fr, Ru, Ue, Ua), à la recherche d’un retour à la paix, se sont félicités de l’évolution favorable vers des élections crédibles et transparentes. Les satisfécits au président Touadera et à son gouvernement ont été quasi unanimes.

Ces positions sont totalement opposées aux objections de la société civile, de la plupart des partis politiques et des constats des ONG humanitaires et de défense des droits de l’Homme. 

La stabilité à tout prix

Le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, le Sénégalais Mankeur Ndiaye, a donné le cadre des interventions de cette réunion du Conseil de Sécurité. On peut résumer son rapport par  » Tout a été fait pour réussir des élections démocratiques, gages d’un prochain retour à la paix ». Mankeur Ndiaye s’est d’abord félicité de la réussite de l’ Autorité Nationale des Élections (ANE) qui a pu enrôler près de 2 millions de citoyens dont la moitié de femmes, en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain. Le fichier électoral a été jugé et informatisé, ce qui devrait conduire à des élections   « crédibles, transparentes, inclusives et respectant les délais constitutionnels ». Selon Mankeur Ndiaye les élections du 27 décembre 2020, se présentent donc selon les meilleurs auspices. Ces constats ont été repris, selon la formulation qui leur est propre, par les représentants des Etats membres du Conseil de Sécurité, notamment par la France, les Etats- Unis d’Amérique et la Russie, membres du G5- RCA. 

Les élections du 27 décembre validées 

De même, tous les intervenants se sont félicités des progrès réalisés, » pour le grand bénéfice des Centrafricains », dans l’application de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR- RCA), du 6 février 2019. Certes quelques groupes armés, signataires de l’accord politique avec le président Touadera, ne respectent pas leurs engagements, notamment dans le nord- ouest du pays, mais le Conseil de sécurité recommande aux garants de l’accord et à la Minusca de réduire ces atteintes au retour à la paix et à la menace qui pourraient peser sur le bon déroulement des élections dans ces régions.

Pour le Conseil de sécurité, cet APPR- RCA reste la pierre angulaire du bon déroulement des élections du 27 décembre prochain. Les représentants des Etats membres n’ont pas manqué de féliciter les actions robustes et de pacification de la Minusca et d’être réconfortés pour son action de sécurisation des élections présidentielle législatives et locales qui, selon le Conseil de sécurité, conforteront le retour à une vie démocratique dans le pays. Dans cette perspective, les soutiens au président Touadera et à son gouvernement ont été confirmés.

En revanche, le Conseil de sécurité a mis en garde ceux qui dans les médias et dans leurs actions politiques feraient de la désinformation et mettraient en doute les progrès réalisés à la fois dans l’ application de l’ APPR- RCA et dans l’ exécution du processus électoral. La menace contre les opposants du collectif  Cod-2020 et les responsables de la plupart des groupes constitutifs de la société civile est à peine voilée. Aucun débordement ne devrait être toléré contre la tenue des élections du 27 décembre 2020.

L’incompréhension venant de Centrafrique 

La réaction des partis politiques membres de la coalition Cod- 2020 et des organisations de la société civile, voire des organisations humanitaires va de l’incompréhension à la stupeur. De nombreux observateurs de la crise centrafricaine ont beaucoup de difficultés à comprendre les nombreux dénis de la situation réelle du pays. L’ANE a fait l’objet de nombreuses analyses documentées concernant son illégitimité, son incompétence et son alignement sur le gouvernement. Le fichier électoral a été rejeté par l’opposition qui a sollicité des expertises internationales neutres pour démontrer les nombreuses irrégularités.

Ces requêtes n’auront pas le même succès que celles qui ont été faites par les oppositions en Guinée et en Côte d’Ivoire. Le régime du président Toudera bénéficie du soutien du Conseil de sécurité et ne risque rien. Il peut même avoir totale carte blanche, comme par exemple dans les nominations des onze membres de l’ANE institutionnalisée.

Outre des proches du régime, on y retrouve un ancien évêque catholique de Bossangoa réduit à l’état laïc en 2012 par le Vatican et un ancien ministre du gouvernement Sarandji, qui jadis secrétaire général de l’université avait découvert et sanctionné un faux diplôme. Les représentants de l’opposition ont été écartés. Quant à l’APPR- RCA, les populations du nord-ouest, fief du mouvement 3R de Abass Sidiki et du MPC de Al- Khatim  et les populations du sud-est sous l’administration de l’ UPC d’ Ali Darass apprécieront  » les progrès » réalisés grâce à l’ APPR-RCA. 

On constate rarement un écart total entre la position de la communauté internationale, quasi unanime, et les contestations, également quasiment unanimes, de la plupart des forces vives de la Nation, qui sont écartées de tout dialogue inclusif. Ces visions de la crise centrafricaine semblent désormais peu conciliables. La prochaine visite à Bangui de la Troika ONU, Union africaine, CEEAC, programmée le 27 octobre prochain, soit à deux mois avant les élections du 27 décembre, ne devrait que confirmer cette absence de consensus sur la réalité de la crise

À la suite de cette réunion du Conseil de sécurité et des recommandations qui y ont été faites, la Minusca verra son mandat être prolongé d’ une année, à compter du 15 novembre 2020.

 

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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 01:59
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua
Nouvelles nationales sur Xinhua

 

L'envoyé de l'ONU appelle à des élections pacifiques en République centrafricaine

 

NEW YORK (Nations unies), 19 octobre (Xinhua) -- Le principal envoyé de l'ONU pour la République centrafricaine (RCA) a appelé lundi à de nouveaux efforts pour garantir des élections pacifiques dans le pays.

Les élections présidentielles et législatives de décembre représentent une occasion unique de capitaliser sur les acquis démocratiques des élections de 2015, de consolider l'ordre constitutionnel et de poursuivre le processus de stabilisation du pays, a indiqué au Conseil de sécurité Mankeur Ndiaye, représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la RCA et chef de la mission de maintien de la paix de l'ONU dans le pays.

L'Autorité électorale nationale a jusqu'à présent enregistré 1,86 million d'électeurs centrafricains dans les 16 préfectures du pays et dans la diaspora centrafricaine de 13 pays, et le taux d'inscription des femmes a atteint 46 %. La RCA est sur la bonne voie, mais le succès de ces élections dépendra de l'engagement de toutes les parties prenantes et du respect de l'autorité de la Cour constitutionnelle, a déclaré M. Ndiaye.

Il a appelé les acteurs politiques, les médias et les leaders d'opinion à s'abstenir de toute campagne de désinformation et de tout message de stigmatisation.

En collaboration avec l'ensemble de la communauté internationale, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) est déterminée à faciliter la tenue de ces prochaines élections, a-t-il déclaré.

Il a également demandé à la communauté internationale d'aider à combler le déficit de financement d'environ 17,7 millions de dollars américains qui pèse sur l'organisations des élections centrafricaines, y compris des élections municipales prévues pour 2021.

Les élections municipales seront décisives pour le développement de la gouvernance locale, la restauration effective de l'autorité de l'Etat, le développement de la décentralisation et le rétablissement du contrat social entre l'Etat et les citoyens, a souligné M. Ndiaye.

Vingt mois après la signature de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA entre le gouvernement et 14 groupes armés, des progrès notables continuent à être réalisés, notamment en termes de réforme politique, de restauration de l'autorité de l'Etat et de justice transitionnelle. Cet accord constitue un cadre stratégique qui favorise une meilleure protection de la population, a-t-il déclaré.

"J'appelle les parties prenantes à considérer les prochaines élections comme une opportunité de consolider le processus démocratique et de résoudre politiquement la crise que traverse le pays en trouvant des solutions durables", a-t-il ajouté.

"Je continuerai à encourager le dialogue politique à travers mes bons offices, afin de soutenir la création d'un environnement propice à la tenue d'élections inclusives, libres, justes, transparentes, crédibles et pacifiques avec l'aide de la communauté internationale (...) et des acteurs centrafricains à Bangui. Le soutien coordonné et continu des partenaires internationaux aux parties prenantes sera essentiel au succès de ces élections présidentielles et législatives", a-t-il indiqué.

 

 

Centrafrique : rentrée des classes dans toutes les circonscriptions scolaires

 

Par : Laura French.china.org.cn | Mis à jour le 20-10-2020

 

Les écoliers et élèves de la République centrafricaine (RCA) ont repris lundi le chemin des classes après une longue interruption due au COVID-19.

D'après le directeur de cabinet du ministère centrafricain de l'Enseignement primaire et secondaire, Ernest Mada, cette rentrée des classes est partielle, car elle ne concerne pas les classes de CM2, de 6e et de terminale.

Pour les autres niveaux, M. Mada a insisté sur l'observation systématique des mesures barrières liées au nouveau coronavirus.

Cette année, l'année scolaire a été interrompue par le nouveau coronavirus au mois de mars. Pour éviter aux écoliers et aux élèves une année blanche, le gouvernement centrafricain a relancé les activités scolaires et académiques en juin et juillet, privilégiant les classes d'examen.

Pour le niveau universitaire, il se pourrait que les cours puissent reprendre au mois de novembre prochain, à la fin des épreuves du second tour du baccalauréat, selon les autorités centrafricaines.

Source: Agence de presse Xinhua

 

Centrafrique : vers la démilitarisation de l'agglomération PK5 de Bangui

Par : Laura French.china.org.cn | Mis à jour le 20-10-2020

Quelque 200 civils de l'agglomération PK5, un quartier de la capitale centrafricaine Bangui, connu pour ses violences communautaires, se sont fait inscrire ce lundi auprès des autorités centrafricaines pour la démilitarisation volontaire.

En plus de ces civils, quelque 400 anciens éléments d'autodéfense du PK5 seront également concernés par le programme de désarmement. Ils seront tous appelés à restituer volontairement leurs armes à compter de mercredi prochain, a indiqué lundi Anicet-Maxime Kiassem Sérendé, directeur des opérations au ministère centrafricain du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

Les armes détenues par ces résidents du PK5 avaient entretemps servi à des opérations armées ou d'autodéfense lors de la crise centrafricaine, a-t-il précisé, soulignant que le travail de désarmement sera mené conjointement avec la mission onusienne de paix en Centrafrique (MINUSCA).

Source: Agence de presse Xinhua

 

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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 01:55
Nouvelles nationales sur RFI
Nouvelles nationales sur RFI

 

Centrafrique: l’opposition exige un audit du fichier électoral, l'ANE s'y oppose

 

https://www.rfi.fr/ 19/10/2020 - 12:38

 

En Centrafrique, plus de 1,84 million de personnes sont inscrites sur les listes électorales provisoires, sans compter les électeurs du nord-ouest du pays qui vont être ajoutés. Ces listes sont en train d'être affichées à travers le pays depuis le milieu de la semaine dernière, selon l'Autorité nationale des élections. L'ANE estime donc que le processus électoral se passe comme prévu. L'opposition, elle, monte au créneau en dénonçant un fichier électoral qui manque « de crédibilité et d'intégrité ».

Les Centrafricains se pressent depuis cinq jours devant les listes électorales affichées dans les centres où ils ont été enrôlés, mais pour la Coalition de l'opposition démocratique dans ce pays, la COD 2020, ce ficher est « corrompu ». Cette coalition aujourd'hui dirigée par l'ancien président François Bozizé annonce qu'elle a déjà saisi l'Union européenne et l'Organisation de la francophonie pour qu'elles auditent le fichier électoral centrafricain.

Son porte-parole et président du parti CRPS, Nicolas Tiangaye : « Nous faisons cette demande, parce que nous avons la preuve que des milliers d’actes de naissance ont été délivrés à des étrangers pour s’inscrire sur les listes électorales. Et puis, aujourd’hui, avec la publication de la liste provisoire, beaucoup de gens n’ont pas vu leur nom sur la liste électorale. Donc nous voulons que les experts indépendants puissent faire un audit du serveur de l’Autorité nationale des élections pour savoir si ce fichier électoral est crédible. »

La présidente de l'ANE rappelle que l'affichage de ces listes sert justement à permettre la correction d'éventuelles erreurs et anomalies contenues dans le fichier. Marie-Madeleine N’kouet Hoornaert estime donc inutile un tel audit : « Nous sommes allés partout pour pouvoir avoir une liste électorale assez inclusive. Qu’est-ce qu'il y a eu comme problème pour justifier un audit et un audit à deux mois et demi des élections ? Ça ne se justifie pas. »

Le processus électoral est désormais sur les bons rails, s’est-elle réjoui. L'opposition, elle, met en garde contre « une précipitation qui pourrait conduire à une crise post-électorale ».

 

 

La Russie continue d’étendre son champ d’influence militaire en Centrafrique

 

https://www.rfi.fr/https://www.rfi.fr/16/10/2020 - 05:03

 

Depuis le début de sa coopération militaire avec le gouvernement centrafricain

de Faustin-Archange Touadéra il y a trois ans, la présence russe est de plus en plus visible : instruction militaire, accompagnement des FACA dans leur déploiement sur le terrain, protection des mines et jusqu’à la présidence… Une coopération militaire promis à un bel avenir, selon cette dernière.

Des sources officielles vont jusqu’à évoquer aujourd’hui un effectif d’un millier d’hommes déployés dans ce pays, en très grande majorité des membres de la société militaire privée Wagner, qui appartient à un proche de Poutine. Hier, le président centrafricain a accueilli en grandes pompes à l’aéroport de Bangui un don russe : des blindés qui ont donc paradé dans les rues de la capitale centrafricaine devant une foule en liesse mobilisée pour l’occasion.

« La coopération militaire entre la Centrafrique et la Russie est en train de monter en puissance », s’est réjoui Albert Yaloké Mokpemé, le porte-parole de la présidence centrafricaine, après avoir assisté à la parade.

Après ce premier lot de dix blindés réceptionnés hier, dix autres sont attendus en décembre. Et les deux pays ne vont pas en rester là, toujours selon notre source.

Un effet de communication ?

La Russie a promis d’installer d’ici la fin de l’année une mission militaire à Bangui. Son objectif sera d'appuyer la reconstruction de l’armée en aidant à mettre en place durant la même période une garnison miliaire dans l’ouest du pays. Enfin,la Russie s'est engagée à accueillir dans les plus brefs délais une centaine d’officiers FACA dans ses académies miliaires.

La Russie continue donc d’avancer ses pions dans ce pays du pré-carré français, au grand dam de Paris. Le porte-parole présidentiel Yaloké Mokpomé s’est voulu rassurant. « Il y a de la place pour tout le monde, dit-il, en expliquant que « tous ceux qui peuvent nous aider à relever les FACA sont les bienvenus ».

Mais pour l’un des principaux opposants centrafricains qui s’est exprimé sous anonymat afin de ne pas froisser les Russes, « c’était une opération de com', un spectacle à but électoraliste », a-t-il lancé, estimant que « l’efficacité de l’apport russe reste encore à démontrer d’autant que l’influence des groupes armés continue de s’accroître sur le terrain ».

 

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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 01:52
Le Vietnam exhorte les parties de l'Accord de paix au Centrafrique à respecter leurs engagements

 

Le Vietnam exhorte les parties de l'Accord de paix au Centrafrique à respecter leurs engagements

 

https://www.lecourrier.vn/ 20/10/2020 16:20

 

Le Vietnam a exhorté les parties de l'Accord de paix entre le Centrafrique et 14 groupes armés à respecter leurs engagements, à intensifier le dialogue afin de renforcer la confiance et de parvenir à une stabilité à long terme.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu le 19 octobre une réunion périodique sur la situation au Centrafrique pour soutenir le processus électoral prévue à la fin du mois de décembre de cette année et pour mettre en œuvre l'Accord de paix signé en février 2019 entre le Centrafrique et 14 groupes armés.

À cette occasion, l'ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès des Nations unies (ONU), a déclaré que le Vietnam avait exhorté les parties de l'Accord de paix entre le Centrafrique et 14 groupes armés à respecter leurs engagements, à intensifier le dialogue afin de renforcer la confiance et de parvenir à une stabilité à long terme.

L'ambassadeur Dang Dinh Quy a partagé les intérêts communs du Conseil de sécurité dans la nécessité d'assurer un environnement favorable au processus électoral et la nécessité de mettre sérieusement en œuvre cet accord de paix.

Le diplomate vietnamien a appelé la communauté internationale à continuer d'appuyer la République centrafricaine et a souligné le rôle et la contribution importants des organisations régionales telles que l'Union africaine, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), ainsi que les partenaires internationaux pour la paix et la stabilité au Centrafrique.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a été créée sur la base de la résolution 2149 en 2014 du Conseil de sécurité de l’ONU dans le but principal de protéger les civils, d'appuyer le processus de paix, d'élaborer et de réformer des lois, de réformer des forces de sécurité et de relever les défis humanitaires. Le Vietnam compte actuellement six officiers participant à la MINUSCA.
 

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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 01:51
Les religieux face aux élections

 

L’édito, par Lucie Sarr

Les religieux face aux élections

D’ici à la fin de l’année 2020, plusieurs pays africains éliront leurs présidents : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, République de Guinée, Centrafrique, Ghana. Dans ce continent où la religion occupe une place prépondérante, les confessions religieuses multiplient les prières et les appels à des élections apaisées.

Ainsi, à la veille de l’élection présidentielle du 18 octobre en Guinée Conakry, le secrétaire aux affaires religieuses, El hadj Aly Jamal Bangoura avait invité les guides religieux « à la lecture du saint Coran dans toutes les mosquées et aux messes ferventes dans toutes les églises ». Au Ghana, le président de la Conférence épiscopale, Mgr Philip Naameh qui s’est prononcé sur la présidentielle prévue le 7 décembre, a estimé que l’idéal aurait été qu’il y ait trois ou quatre candidats afin que les électeurs aient plus de facilité à connaître leur projet pour le pays et puissent faire un choix éclairé. Il a aussi ajouté que le fait qu’il y ait 17 candidats déclarés ne devait pas être source de conflit.

Pour leur part, les évêques centrafricains ont exprimé, lors de leur session plénière de juillet, leurs inquiétudes à la veille des élections. En Côte d’Ivoire enfin, le 14 octobre, l’alliance des religieux pour la paix en Côte d’Ivoire, tout en invitant les politiques à la concertation a exhorté « les partis politiques à proscrire la référence au religieux dans leurs discours » arguant que « la majorité des militants et sympathisants des partis politiques sont d’obédience religieuse différente ». C’est sur ce point que portera notre analyse de la semaine dont la publication est prévue mardi 20 octobre : les politiques doivent-ils proscrire la référence au religieux dans leurs discours ? La question mérite réflexion dans ce continent africain où la religion occupe une place prépondérante.

Lucie Sarr

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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 00:18
Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.
Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.
Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.
Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.

 

Premier épisode : La marche impériale

https://www.franceculture.fr/

Il a voulu qu’on l’appelle Monsieur le président à vie, Monsieur le Maréchal et Son Altesse Impériale. On lui a rétorqué qu’il était un ogre, un soudard et un bouffon. Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.

Jean-Bedel Bokassa est un homme qui veut tout et pour qui tout n’est pas encore suffisant.

1939 : engagé volontaire dans l’Armée coloniale à Brazzaville ; 1950 : Adjudant ; 1961 : Capitaine ; 1966 : président de la République Centrafricaine ; 1972 : président à vie ; 1974 : Maréchal ; 1977 : Empereur de Centrafrique. Si Jean-Bedel Bokassa a pu réaliser ses fantasmes mégalomaniaques et vivre sa propre apothéose, c’est qu’il a été soutenu par la France. Du moins aussi longtemps qu’elle a jugé raisonnable de le faire.

La Centrafrique est un ancien territoire de l’Afrique Equatoriale Française. Et à son indépendance, en 1960, pas question pour la France de perdre son influence dans son ancienne colonie. Ce n’est pas tant pour les diamants et l’uranium de son sous-sol que pour sa position de pivot de l’Afrique centrale, là, entre le Tchad, le Soudan et le Zaïre. Alors, quand le fantasque colonel Bokassa prend le pouvoir, la France s'accommode de cet allié africain, qui a le malheur d’être imprévisible, mais l’intérêt d’assurer la stabilité de son pouvoir en éliminant tous ses opposants.

Depuis bientôt douze ans, Bangui est le théâtre d’un spectacle tragi-comique dont, parfois amusés mais le plus souvent inquiets, nous suivons avec attention les péripéties. Le 4 décembre prochain, un nouvel épisode trouvera son dénouement. Rien ne permet d’affirmer que ce sera le dernier. On peut cependant se demander si, déjà, le héros n’a pas poussé trop loin son avantage car le public est las, pour ne pas dire plus, d’un spectacle qui, depuis le Jour de l’An de 1966, est représenté au seul bénéfice - ou presque - du premier rôle. 

 

Note de l’Ambassadeur Robert Picquet à Guy de Guiringaud, Ministre des Affaires Étrangères, 28 octobre 1977.

 

Le personnage lui-même (Jean-Bedel Bokassa) c’est un personnage de roman en quelque sorte. Quelqu’un qui a cru à l’axiome que tout soldat avait dans sa giberne un bâton de maréchal et il a fait même plus puisqu’il est devenu empereur par sa simple volonté. Alors évidemment la presse et les circonstances de l’époque en ont fait un clown, ce qu’il n’était pas. C’était un homme intelligent mais enfin typique de cette époque si vous voulez, c’est-à-dire c’était la fin de l’époque coloniale. Patrick Rougelet

Mais c’est étrange, Jean-Bedel Bokassa se conçoit plus comme le meilleur représentant de la France en Centrafrique que comme le chef d’un Etat indépendant. Il appelle Charles de Gaulle “Papa” - qui lui rend mal en l’appelant le “soudard” - puis Valéry Giscard d’Estaing “mon cher parent” ou “mon cousin”. Il admire, il adore la France. Il la fantasme, au point de se couronner lui-même, le 4 décembre 1977, Empereur de Centrafrique, en reproduisant une pâle et ubuesque copie du sacre de Napoléon, une farce financée par la France. Jean-Bedel Bokassa, l’ancien engagé de la Coloniale, est maintenant l’un des trois derniers Empereurs au monde, avec l’Empereur du Japon et le Shah d’Iran. Et d’une certaine manière, c’est un Empereur français.

Jean-Bedel Bokassa ça a été l’un des pires dirigeants centrafricains pour moi. Donc Jean-Bedel Bokassa… Je sais pas, ça ne me donne pas de bon souvenir…  J’ai jamais aimé prononcer ce nom. Yvonne Mété-Nguemeu

Intervenants

  • Marie-France Bokassa, fille de Jean-Bedel Bokassa, auteur de Au château de l’Ogre, Flammarion, 2019
  • Yvonne Mété-Nguemeu, franco-centrafricaine et ancienne leader des manifestations étudiantes contre le régime de Jean-Bedel Bokassa en 1979
  • Jean-Pierre Bat, archiviste-paléographe, chercheur affilié au CNRS, anciennement chargé d’études et responsables du fonds Foccart aux Archives Nationales et auteur de Le syndrome Foccart : la politique française en Afrique de 1959 à nos jours (2012, Gallimard). 
  • Patrick Rougelet, ancien commissaire principal des renseignements généraux et chargé de la surveillance de Jean-Bedel Bokassa à Hardricourt de 1983 à 1985 et auteur deRG, la machine à scandale (1997, Albin Michel). 

Remerciements à

Anne Cros, à Saber Jendoubi, à Colette Guyomard et à Guy Mongo.

Un documentaire de Romain Weber réalisé par Yvon Croizier. Archives INA, Anne Delaveau. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France et Quentin Vaganay.

Écouter

Écouter Le 04 janvier 1977 : Journal d'information de France Inter sur la cérémonie du couronnement de Bokassa 1er.

1 MIN

Le 04 janvier 1977 : Journal d'information de France Inter sur la cérémonie du couronnement de Bokassa 1er.

Bibliographie 

 

Second épisode : la vie de château 

https://www.franceculture.fr/

Dans la petite commune d’Hardricourt, dans les Yvelines, se trouve un château. Là, entre 1983 et 1986 a vécu un ex-empereur avec 15 de ses 54 enfants.

La France soutient Jean-Bedel Bokassa jusqu’à ce que ses excès pèsent plus lourd que l'intérêt de le maintenir à son poste. Alors, en septembre 1979, après que des soulèvement d’écoliers et d’étudiants sont réprimés dans le sang et que Bokassa 1er s’est rapproché de la Libye de Kadhafi, la France le renverse. Voilà Jean-Bedel Bokassa trahi par son “parent” Giscard d’Estaing - à qui il reproche, en plus de l’avoir évincé, de lui avoir piqué sa femme l’Impératrice Catherine - voilà le cruel autocrate contraint de partir en exil.

Et, paradoxalement, après un épisode dans la Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny, cet exil le conduit dans les Yvelines. Il argue de sa nationalité française, lui qui a passé 23 années dans l’armée française. La France, elle, lui dénie. Mais il est chez lui au château d’Hardricourt, même s’il est sous surveillance des renseignements généraux. Pendant 3 ans, il règne sur ses enfants comme il le faisait sur la Centrafrique : en tyran. Et, dans ce qui est maintenant la France de Mitterrand, qui lui rend bien de s’être vengé de Valéry Giscard d’Estaing en dévoilant l’affaire des diamants, Jean-Bedel Bokassa se démène pour rentrer en Centrafrique et pour faire taire ces fausses rumeurs de cannibalisme qui ne le quittent pas. Car à la table de l’Empereur, dit-on, on sert de la chair humaine…

Je ne suis pas ex-Empereur. Je suis l’Empereur de Centrafrique. J’avais 17 épouses. Ben oui… Et grâce aux 17 épouses, j’ai eu 54 enfants. Mais ne dites pas “Bokassa a tué quelqu’un”, “Bokassa a mangé quelqu’un”, “Bokassa a fait ceci, Bokassa…”, non ! C’est de la haute jalousie. Au lieu de me créer une honte comme ça a été fait par la presse française, je préfère à ce moment que l’on tue Bokassa carrément et puis c’est fini ! Je demande au gouvernement français de m’autoriser de rentrer chez moi. 

Conférence de presse de Jean-Bedel Bokassa au Château d’Hardricourt, septembre 1984

 

Octobre 1986 : Jean-Bedel Bokassa parvient à rentrer en Centrafrique. Pour se faire juger par son peuple, dit-il, à moins que ce ne soit pour tenter de récupérer le pouvoir. Il est placé en prison, puis amnistié par le président Kolingba en 1993. Il meurt en 1996, à 75 ans, après être passé par une crise mystique. Il ne signe plus “Son Altesse Impériale”, mais “L”Apôtre’, le 6ème du Christ, pour être plus précis. C’était bien le dernier titre que l’étonnant et le cruel Jean-Bedel Bokassa n’avait pas.

Bokassa va précisément apprendre qu’il est renversé sans une goutte de sang alors qu’il n’est pas sur le territoire national. Le réflexe assez rapide de Bokassa c’est de chercher un pays refuge et le paradoxe ou l’ironie de l’histoire c’est qu’en tant qu’ancien soldat français il considère que son refuge, c’est son domicile personnel dans sa vraie patrie d’adoption, à Hardricourt en France. Jean-Pierre Bat Bokassa va précisément apprendre qu’il est renversé sans une goutte de sang alors qu’il n’est pas sur le territoire national. Le réflexe assez rapide de Bokassa c’est de chercher un pays refuge et le paradoxe ou l’ironie de l’histoire c’est qu’en tant qu’ancien soldat français il considère que son refuge, c’est son domicile personnel dans sa vraie patrie d’adoption, à Hardricourt en France. Jean-Pierre Bat

Le 12 janvier 2011 : La réaction de Georges Bokassa (fils de Jean-Bedel Bokassa) sur la vente aux enchères du château d'Hadricourt sur France Inter.

Alors pourquoi Mitterrand accepte son retour (le retour de Bokassa en France en 1983) ? D’abord parce que, il faut bien l’admettre, l’Affaire des diamants a largement servi  sinon la politique du moins la stratégie électorale de Mitterrand en 1981. Deuxièmement, c’est un fait oublié, parce que Mitterrand est assez respectueux, en tant qu’ancien ministre des colonies, des vétérans des guerres coloniales. Jean-Pierre Bat

Intervenants

  • Marie-France Bokassa, fille de Jean-Bedel Bokassa, auteur de Au Château de l’Ogre, Flammarion, 2019
  • Yvonne Mété-Nguemeu, franco-centrafricaine et ancienne leader des manifestations étudiantes contre le régime de Jean-Bedel Bokassa en 1979
  • Jean-Pierre Bat, archiviste-paléographe, chercheur affilié au CNRS, anciennement chargé d’études et responsables du fonds Foccart aux Archives Nationales et auteur de Le syndrome Foccart : la politique française en Afrique de 1959 à nos jours (2012, Gallimard)
  • Patrick Rougelet, ancien commissaire principal des renseignements généraux et chargé de la surveillance de Jean-Bedel Bokassa à Hardricourt de 1983 à 1985 et auteur de RG, la machine à scandale (1997, Albin Michel)

Remerciements à 

Anne Cros, à Saber Jendoubi, à Colette Guyomard et à Guy Mongo.

Un documentaire de Romain Weber réalisé par Yvon Croizier. Archives INA, Anne Delaveau. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France et Quentin Vaganay. 

Bibliographie 

 

Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.
Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.
Voici l’histoire de Jean-Bedel Bokassa, ou l’itinéraire extraordinaire d’un soldat de la Coloniale.
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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 12:35
La dangereuse intransigeance d’Alpha Conde et d’Alassane Ouattara

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 15 octobre 2020

 

Les prochaines élections en Guinée, le 18 octobre et en Côte d’Ivoire, le 31 octobre, constituent des risques majeurs pour un embrasement dans chacun de ces deux États.

Manipulations de la constitution, instrumentalisation de la loi électorale, commission nationale électorale peu indépendante, cour constitutionnelle proche du pouvoir, répression de l’opposition, risque de boycott, la crédibilité de ces élections est en cause, dans un contexte de crise politique, économique et financière.

Des élections de tous les dangers

 Les Guinéens et les Ivoiriens craignent de revivre les dramatiques événements qu’ils avaient connus, il y a encore peu temps. Les affrontements ethniques et les luttes armées avaient fait des milliers de victimes. Dans ces deux pays, rien n’a été réglé, en dépit des médiations, des accords conclus, des engagements des uns et des autres. Les présidents Alpha Condé (82 ans) et Alassane Dramane Ouattara (78 ans) n’ont pas réussi à ramener la réconciliation nationale et remettre leur pays sur la voie d’un développement durable dans toutes les parties du territoire. Les prochaines élections pourraient bien constituer de nouveaux mirages de la démocratie et être à l’origine d’une nouvelle crise nationale.

La question du scrutin à deux tours

Alpha Condé et Alassane Dramane Ouattara ont accédé à la magistrature suprême après des scrutins diversement appréciés mais finalement validés par la communauté internationale. Certes en 2010, Alpha Condé et Alassane Dramane Ouattara n’étaient arrivés qu’en seconde position au premier tour de l’élection présidentielle, respectivement derrière Cellou Dalein Diallo et Laurent Gbagbo. Si le mode de scrutin uninominal à un tour avait été adopté, ce sont ces deux personnalités qui auraient été élues pour présider à la destinée de leur pays. On devine le ressentiment de ces deux candidats et surtout de leurs partisans. Une réflexion devrait être menée sur les avantages comparatifs des scrutins à un et deux tours.

De l’espoir à la déception 

L’élection de ces deux intellectuels avait suscité un grand espoir dans leur pays mais également dans la communauté internationale. Alpha Condé, ancien enseignant de droit à la Sorbonne et jadis chantre de la démocratie en Afrique, n’avait rien de commun avec son prédécesseur putschiste, le capitaine Moussa  Dadis Camara. Alassane Dramane Ouattara, par sa grande expérience politique et son passage au FMI, rassurait par rapport à un autre putschiste, le général Gueï et il avait le soutien de la communauté internationale dans son affrontement post électoral avec Laurent Gbagbo. A la veille des prochaines élections, le désenchantement règne dans la plus grande partie de la population de ces deux États. Durant leur mandat présidentiel, les conditions de vie ne se sont pas vraiment améliorées. L’Etat de droit a subi de multiples entorses. Les gouvernements et les partisans des deux présidents se sont progressivement affranchis des contraintes qu’exige la vie démocratique. Les mauvaises pratiques telles que la corruption, les détournements et la prédation des richesses nationales ont repris de plus belle et les institutions de la république ont été instrumentalisées, surtout à l’approche de ces prochaines élections. 

L’interdiction du troisième mandat consécutif 

Les constitutions de la Guinée de 2010 et de Côte d’Ivoire de 2000 puis de 2016 posent la règle que le président de la république n’est rééligible qu’une seule fois.

Alpha Condé a été élu le 7 novembre 2010 et réélu en novembre 2015, sous le régime de la constitution du 7 mai 2010.  Alassane Dramane Ouattara a été élu le 28 novembre 2010 puis réélu le 25 octobre 2015 dans le cadre de la constitution de 2000. Lors de leur investiture, les deux chefs de l’Etat ont fait serment de respecter et faire respecter scrupuleusement les dispositions de la Constitution et en particulier celle qui fixe impérativement le nombre de mandats consécutifs à deux. Un président n’est rééligible qu’une seule fois. Le 8 novembre 2016, Alassane Dramane Ouattara a fait adopter une nouvelle constitution par voie référendaire. Outre la possibilité désormais de réviser la constitution par la voie parlementaire, ce que fera Alassane Dramane Ouattara le 19 mars 2020, l’un des deux parents du président pourra être d’une autre nationalité qu’ivoirienne ce qui est le cas pour Alassane Dramane Ouattara, et la limite d’âge de 75 ans pour se présenter à la présidentielle est supprimée. Alassane Dramane Ouattara avait 74 ans et 10 mois, lors de l’adoption de la constitution du 8 novembre 2016. Comme c’était le cas en 2010, la constitution de 2016 maintient l’interdiction d’effectuer un troisième mandat consécutif.

Les modifications constitutionnelles de mars 2020

A  sept mois de la fin de leur mandat, juridiquement définitif, Alpha Condé et Alassane Dramane Ouattara ont donc décidé de réviser certaines dispositions de la constitution de leur pays. En Guinée, le referendum du 22 mars 2020 accorde davantage de droits et de protection aux femmes et renforce les pouvoirs du président, comme par exemple l’allongement de la durée du mandat présidentiel à six ans. En revanche, la limite à deux mandats présidentiels consécutifs est maintenue.  Le rapport de présentation et les travaux préparatoires de la loi référendaire ne font aucunement référence à une éventuelle suppression de cette limite. Il aurait été beaucoup plus simple pour Alpha Condé d’y inclure cette suppression plutôt que de recourir à un artifice juridique comme celui de  » de la remise du compteur à zéro » pour effacer l’ obligation constitutionnelle à laquelle il reste lié.

De même en Côte d’Ivoire, la loi n° 348 du 19 mars 2020 portant modification constitutionnelle, votée par les parlementaires à la quasi unanimité, ne concerne qu’une vingtaine d’articles de la Constitution de 2016, qui n’est pas formellement abrogée. Quelques aménagements du poste de vice-président, la continuité du fonctionnement du Parlement et la suppression de la Cour suprême en sont les principales modifications. La disposition relative à la limitation des mandats présidentiels consécutifs à deux n’est pas remise en cause. Comme Alpha Condé, en invoquant la promulgation d’une simple modification constitutionnelle, ne touchant pas le nombre des mandats présidentiels, pour néanmoins s’affranchir de cette obligation constitutionnelle en remettant les compteurs à zéro, Alassane Dramane Ouattara utilise un artifice juridique qui ne peut que soulever les oppositions menant à une crise majeure. De surcroît, le président ivoirien fait fi des décisions de la Cour africaine des droits et des peuples d’Arusha qui ordonne de surseoir à l’exécution des condamnations de Guilllaume Soro afin de lui permettre d’être candidat ainsi que de réformer la Commission nationale électorale jugée peu indépendante. Alassane Dramane Ouattara s’enferme dans un jusqu’auboutisme dangereux, non sans rappeler la situation de Laurent Gbagbo en 2010…

L’ONU, l’Union africaine et surtout la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont multiplié les missions de bons offices pour tenter de mettre Alpha Condé et Alassane Drame Ouattara devant leurs grandes responsabilités. Il est à craindre qu’avec l’aveuglement du pouvoir et sous la pression de leur clan, leur capacité d’écoute soit devenue de plus en plus faible, comme ce fut jadis le cas de Blaise Compaoré avec la fin que l’on connait …

 

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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 12:23
Afrique, l’offensive russe dans le pré carré français

 

Lu pour vous

 

 (volet 2)

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique -15 octobre 2020

 

L’offensive russe en Afrique se poursuit au coeur des pays d’influence française en Afrique, notamment en Centrafrique

Dans sa note « Sociétés militaires privées russes en Afrique subsaharienne : atouts, limites, conséquences », le chercheur Sergey Sukhankin analyse l’expansion de la Russie en Afrique depuis 2014, alors qu’elle avait quasiment disparu des radars depuis la chute de l’Union soviétique.

Un article de Michael Pauron

C’est par le biais de la résolution de l’ONU 2127, votée à la demande de Moscou, que 5 instructeurs militaires et 170 instructeurs civiles sont arrivés en Centrafrique avec armes et bagages. La nomination de Valéri Zakharov, un ancien des services de renseignement russes, comme conseiller pour la sécurité nationale auprès du président Faustin Archange Touadera a renforcé l’influence de Moscou, au grand dam des Français. 

L’arrivée de la SMP Wagner  (démentie par la Russie, mais confirmée par trois journalistes russes d’investigation assassinés dans le pays et par de nombreuses sources locales), couplée à l’octroi d’une concession minière à l’entreprise Lobaye Invest Ltd (liée à Prigojine) a d’abord interrogé sur la nature du partenariat.

Mais, pour Sergey Sukhankin, la présence russe ne serait pas tant motivée par les ressources minières (somme toute modestes) que par la possibilité, depuis ce pays d’Afrique centrale frontalier d’autres pays économiquement plus attractifs, d’étendre son influence dans le reste de la région. Au détriment, notamment, de la France. « La Russie a de facto exclu la France du jeu centrafricain (…). Désormais, ce sont la Russie et la Chine qui jouent les premiers rôles », a ainsi lancé Viatcheslav Tetekine, expert conservateur russe et membre du comité de défense de la Douma.

Une présence russe au Sahel

Certes, la Russie n’a peut-être pas de stratégie africaine globale. Mais Sergey Sukhanki prévient que Moscou, et ses SMP en particulier, devraient poursuivre leur déploiement en Afrique, à mesure du retrait des Occidentaux (États-Unis, France…). L’arrivée de mercenaires russes dans la zone sahélo-sahélienne est plus que probable, alors que, en plus de l’accord de coopération militaire signé avec le Mali, des discussions ont été engagées avec le Tchad.

« Les agissements de la Russie en général et celles de ses SMP en particulier en Afrique subsaharienne pourraient entraîner de graves dommages collatéraux. L’affaiblissement progressif des acteurs européens et des États-Unis, les actions de la Russie visant à marginaliser les pays occidentaux, y compris la France, ouvrent la voie à une plus grande emprise de pays tiers sur la région » écrit le chercheur, évoquant une possible nouvelle donne, résumée par la formule d’un opposant congolais, Christian Malanga« argent chinois, offensive russe »

 

 

Afrique, une présence russe grandissante (volet 1)

 

By La rédaction de Mondafrique -14 octobre 2020

 

Dans sa note « Sociétés militaires privées russes en Afrique subsaharienne : atouts, limites, conséquences », le chercheur Sergey Sukhankin analyse l’expansion de la Russie en Afrique depuis 2014, alors qu’elle avait quasiment disparu des radars depuis la chute de l’Union soviétique.

Par Michael Pauron

La Russie n’a pas de « stratégie africaine globale » et n’enregistrera pas « d’avancées décisives à long terme » : telle est l’une des conclusions de Sergey Sukhankin, dans une note publiée en septembre par l’Institut français de recherche internationale (IFRI), et intitulée « Sociétés militaires privées russes en Afrique subsaharienne : atouts, limites, conséquences ».

Le chercheur estime toutefois qu’il faut prendre cette présence au sérieux, tout en rappelant que le contexte est bien différent de celui de la guerre froide, quand Moscou affrontait idéologiquement l’Occident sur le continent, notamment en Angola. Les moyens financiers injectés par la Russie sont bien moindres. Et, « à ce stade, le retour de la Russie en Afrique, particulièrement prononcé après 2014, apparaît comme une réaction [à la présence d’autres puissances] plutôt que comme la manifestation d’une stratégie globale tournée vers l’avenir ».

Un volet légal, un volet illégal

Aujourd’hui, la Russie se base sur deux volets pour s’implanter : un volet « légal », à travers la coopération militaro-technique (fourniture d’armes, formation, protection d’infrastructures…) ; et un volet « illégal », avec les opérations troubles de sociétés militaires privées (SMP), dont la bien connue Wagner. Sur le premier point, il souligne que 19 accords de coopération ont été signés entre 2014 et 2020.

« Les accords qu’elle a conclus avec l’Angola, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali et la Mauritanie sont particulièrement préoccupants pour l’occident, car ils visent notamment à tirer parti de l’aide militaire octroyée pour obtenir en échange des droits miniers et des partenariats dans le domaine de l’énergie », explique le chercheur. Ce modèle de « concessions contre protection » n’est pas sans rappeler le fameux « pétrole contre infrastructures » chinois.

Le second point est désormais bien connu. Si les liens directs entre les SMP telles que Wagner – liée à Evgueni Prigojine, un proche de Vladimir Poutine – et l’armée russe ne sont pas formellement établis, ils sont plus que probables : elles ont bel et bien combattu aux côtés de ces dernières en Syrie. En Libye, la présence de ces mercenaires russes aux côtés du maréchal Haftar n’est plus à démontrer.

Compétences bon marché

Les SMP russes séduisent en Afrique, où leurs compétences sécuritaires réputées bon marché sont appréciées, alors que le continent est en proie à de nombreux mouvements insurrectionnels. Pourtant, comme le rappelle Sergey Sukhankin, ces mercenaires ne seraient pas si efficaces face à des ennemis technologiquement bien équipés. Il en veut pour preuve les revers enregistrés près de Deir ez-Zor en 2018 (Syrie) et dans la banlieue de Tripoli en 2019 (Libye).

Malgré tout, le recours à ces « troupes de choc » privées à un avantage : il laisse à Moscou la possibilité de nier une éventuelle implication du gouvernement – une stratégie également adoptée par la Chine. Le groupe Wagner a été utilisé « dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne en sa qualité de relais officieux de la coopération militaire entre la Russie et les États locaux », note le chercheur.

Dans le prochain volet de notre enquête, Mondafrique se penchera sur le cas de la Centrafrique et du Sahel, le pré carré français dont la Russie cherche à exclure l’ancien colonisateur

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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 11:48
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui
Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui

 

 

L'avion russe qui vient nous livrer 20 chars blindés vient de se poser sur le tarmac de l'aéroport Bangui M'poko. Félicitons le Président TOUADERA pour son offensive diplomatique qui a abouti à ce succès. Les Forces Armées Centrafricaines vont pouvoir pour la première fois de l'histoire de notre pays bénéficier de 20 blindés. Mention spéciale à Mme Marie Noëlle Koyara, ministre de la Défense, au Général de corps d'armée Jean Pierre Dolewaya, au Chef d'Etat major des armées le Général de division Zephirin MAMADOU et tous les officiers centrafricains qui ont enfin compris le sens de la diversification de nos partenariats au bénéfice de de notre peuple.

Palais de Renaissance

 

 

Les Véhicules Blindés Légers (VBL) russes arrivent à Bangui

 

https://mondafrique.com/ By Aza Boukhris -14 octobre 2020

 

Dans le cadre de l’accord de Défense et de coopération militaire qui lie la Fédération de Russie à la Centrafrique, l’appui du ministère russe de la Défense à son homologue centrafricain, à deux mois des échéances électorales du 27 décembre 2020, se traduit par une première livraison de Véhicules Blindés Légers (VBL) à Bangui. 

 

Sous la direction du général russe Oleg Polguev, conseiller au ministère centrafricain de la Défense, et de Valeri Zakharov, conseiller spécial du président Touadera, le programme de la coopération militaire a été précisé, lors de la réunion de travail de Faustin- Archange Touadera à Moscou, le 6 octobre 2020, avec le ministre Sergueï Lavrov et les hauts responsables de l’Etat- major des Armées. Ont été notamment arrêtés d’un commun accord :

 

– la livraison urgente de vingt Véhicules Blindés Légers (VBL) de reconnaissance. Les dix premiers devraient être livrés en ce 14 octobre.

 

– le bureau de représentation du ministère russe la Défense sera opérationnel fin octobre avec ses officiers généraux et des dizaines de spécialistes militaires et du renseignement.

 

– la Base militaire russe Berengo va être développée afin de devenir un centre stratégique et névralgique au coeur de la Centrafrique, mais également à proximité du Tchad, du Cameroun, du Congo et de RDC.

 

– dans le cadre des facilités obtenues par la Russie à l’ embargo sur les armes,  toujours en vigueur, des armes seront fournies aux Forces Armées centrafricaines. La question de leur vérification internationale reste posée.

 

– l’ envoi de plusieurs dizaines d’ instructeurs russes dont la plupart appartiennent au groupe Wagner s’ accompagne de formation en Russie de militaires et de policiers Centrafricains. Très prochainement, quatre-vingt quatorze (94) seront accueillis en Russie pour une formation et des entraînements aux armements.

Silences diplomatiques

 

L’offensive russe en Centrafrique sans aucune réaction des autres partenaires de la Centrafrique. Bien au contraire, que ce soit l’Union européenne, les Etats- Unis d’Amérique, l’ONU via la Minusca et la France ne cessent d’apporter des financements, notamment pour l’ organisation des prochaines élections qui ne se présentent pas, à ce jour, comme pouvant être crédible et transparentes.

 

Au moins, la Russie pourra assurer une sécurisation particulière pour la réélection du président Touadera.

 

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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 11:43
ARRIÉRÉS DES SALAIRES : LE PRÉSIDENT TOUADERA INSTRUIT LE MINISTRE DES FINANCES

 

 

PAIEMENT DES ARRIÉRÉS DES SALAIRES : LE PRÉSIDENT TOUADERA INSTRUIT LE MINISTRE DONDRA

 

Après avoir échangé avec les centrales syndicales, le président de la République chef de l’Etat Pr. Faustin Archange Touadéra a instruit ce jour, 14 octobre 2020, le ministre des finances et du budget Henri-Marie Dondra de procéder au paiement de trois mois d’arriérés des salaires des anciens régimes, d’ici à la fin de l’année 2020. Il s’agit du paiement des arriérés des mois de mars, février et janvier de l’année 2002. 

 

Mu par le souci de l’amélioration des conditions de vie des populations centrafricaines en général et celles des fonctionnaires et agents de l’Etat, en particulier, le Président de la République, Chef de l’Etat, Professeur Faustin Archange Touadera  a relancé le processus d’apurement des arriérés sociaux, perturbé par la survenance de la covid-19. Ces différents paiements vont renforcer la résilience de la population centrafricaine et aider nos concitoyens à contrecarrer les conséquences de la Covid-19.

 

Il est à rappeler que depuis l'accession au pouvoir du Président Touadera, 18 mois d’arriérés de salaires, soit plus de 40 milliards ont été payés aux fonctionnaires et agents de l'État. 

 

Il faut aussi rappeler que 9 trimestres de pensions pour un montant total de plus de 7 milliards de francs CFA ont été payés. 

 

Ainsi, le Président Touadera continue de valoriser le travail des fonctionnaires et agents de l'État en prenant l'engagement d'apurer les arriérés de salaires. 

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