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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 14:01

 

 

 

soldats-tchadiens.jpg

 

RFI mercredi 19 décembre 2012

 

Après plusieurs années d'accalmie, la République centrafricaine replonge dans la violence. Les rebelles ont pris ce mardi 18 décembre dans la matinée la ville de Bria. Ces rebelles, désormais regroupés en coalition, la coalition « Séléka », avaient déjà attaqué Ndélé la semaine dernière. Face à la rébellion, le président François Bozizé a fait appel au Tchad, qui a envoyé ce mardi son armée prêter main forte aux forces centrafricaines.

 

Des troupes tchadiennes sont bel et bien venues renforcer les forces armées centrafricaines pour faire face à l'avancée rebelle. L'information est confirmée par des sources diplomatiques et militaires. Une vingtaine de véhicules tchadiens ont également été vus par des habitants à Kaga Bandoro, dans le Nord, en train de rouler vers les localités prises par la rébellion. « J'ai vu la population les applaudir sur leur passage », explique un de ces témoins, joint par RFI.

 

L'armée tchadienne va-t-elle réussir à renverser la situation en Centrafrique ? L'objectif affiché par les militaires centrafricains en tout cas est clair. Selon une source militaire, ces éléments tchadiens, « ont pour mission de renforcer les FACA, les forces armées centrafricaines dans la contre-attaque pour reconquérir les villes tombées aux mains des rebelles ».

 

« Tel que c'est parti, seule une intervention étrangère peut sauver le régime », a estimé pour sa part un officier supérieur interrogé par l'Agence France-Presse. Il faut dire qu'en huit jours, les rebelles centrafricains ont réussi à progresser sans grande difficulté vers le centre du pays, entrant dans les localités de Ndélé, Sam Ouandja, Ouadda, Bamingui ou encore Bria. A Bria, les FACA ont ouvert le feu sur les nouveaux venus, puis ont abandonné la base, pour fuir vers Bambari qui disposait d'un détachement militaire plus important.

 


LE TCHAD ENCORE SAUVEUR DE BOZIZÉ


Ce n'est pas la première fois que le Tchad vole au secours du régime centrafricain. D'ailleurs, en 2003, c'est avec l'appui des Tchadiens que le général Bozizé a pris le pouvoir à Bangui. Depuis cette date et jusqu'au mois d'octobre dernier, le numéro un centrafricain a bénéficié d'une garde rapprochée tchadienne; un commando blindé chargé de le protéger.

 

Fin 2010, ce sont encore les forces tchadiennes qui interviennent à Birao, capitale du nord de la Centrafrique, pour chasser les rebelles de la CPJP. Le scénario s'est reproduit une nouvelle fois hier matin lorsque plusieurs dizaines de pick-up tchadiens ont pris la direction de Kaga-Bandoro et de Sibut, un axe nord-sud stratégique pour protéger la capitale.

 

Depuis huit jours, la Séléka, l'alliance rebelle partie de Ndélé, tout au nord, a progressé rapidement jusqu'à Bria, ville minière du centre du pays, sans que les forces armées centrafricaines ne puissent opposer une quelconque résistance.

 

L'intervention de N'Djamena va probablement figer la situation sur le terrain militaire, mais peut-être pas sur le terrain politique. Il y a quelques mois, le président Déby en visite à Bangui rencontrait François Bozizé et les leaders de l'opposition, et recommandait l'ouverture d'un dialogue. Appelé une nouvelle fois au secours, le précieux voisin tchadien pourrait décider de ne pas s'éterniser en Centrafrique Francois Bozizé pourra-t-il alors faire l'économie de négociations politiques sérieuses ?

 

« On ne sait pour quelle raison une armée étrangère peut intervenir sur une affaire nationale. »

Colonel Narkoyo, porte-parole de l'UFDR, un des mouvements de l'alliance "Séléka"

 


NDLR : Selon nos informations, Idriss Déby, dans sa recherche d’être un tout puissant chef de guerre dans la sous-région et en Afrique, aurait convoqué un sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) pour janvier prochain à N’djaména, sans doute pour tenter d’obtenir de ses pairs un mandat clair destiné à couvrir et légitimer l’intervention militaire de ses troupes en Centrafrique. C’est bien la preuve qu’il est conscient qu’il agit actuellement en toute illégalité en dépêchant du jour au lendemain ses soldats opérer sur le territoire centrafricain. 

 

 

 

Les FACA vont bientôt reconquérir les villes occupées par la coalition rebelle, dixit la Défense nationale


Radio Ndéké Luka Mercredi, 19 Décembre 2012 11:39

 

« Il ne faut pas céder à la panique. Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) tiennent encore leurs positions au niveau des Mbrés en allant vers Bamingui (nord). Au niveau de Bria (nord-centre), il y a eu des combats âpres entre nos troupes et la coalition rebelle. Et l’Etat-major est en train de s’organiser pour reconquérir la ville ». Ces propos sont tenus ce 18 décembre 2012, par le ministre délégué à la Défense nationale Jean-Francis Bozizé.

 

Il a ainsi réagi à la prise la veille de la ville de Bria par les rebelles de Séléka,  Convention des Patriotes du Salut et du Kodro (CPSK), Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR).

 

Une occupation intervenue une semaine après celle des villes de Ndele, Sam-Ouandja, Ouadda et Bamingui (nord-est) par cette même coalition.

 

Selon le membre du gouvernement, ces attaques ont été menées par une coalition des éléments, dirigée par le leader autoproclamé Michel Djotodia, qui n’a pas encore identifié le réel motif de ses actes. Car, il s’agit des rebelles disparates avec une coloration intégriste qui pillent et rapinent la paisible population.

 

« A ce jour, le gouvernement et ses partenaires restent attacher aux vrais leaders de l’UFDR, CPJP, FDPC qui s’inscrivent toujours dans la logique du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) contenue dans l’Accord de Paix Global de 2008 signé au Gabon. Un processus dont les moyens sont déjà apprêtés et n’attend que la saison sèche pour poursuivre les opérations, a-t-il indiqué.

 

Abordant la question de l’attaque il y a 3 semaines de la ville de Kabo (nord) par des hommes armés non identifiés, Jean-Francis Bozizé a déclaré que « la situation de Kabo est apaisée. D’ailleurs, les anciens soldats loyaux qui ont combattu avec l’ennemi ont été remplacés. Ils sont en train de faire des ratissages pour nettoyer la région ».

 

Il est à noter que ces rebelles ont justifié leurs attaques par le non-respect, par le gouvernement, des accords signés dans le cadre d’une marche vers la paix dont celui du Gabon.

 

De leurs côtés, les députés centrafricains ont organisé une marche le 18 décembre 2012 pour exiger la paix suite à ces attaques. Une initiative qui fait suite à la condamnation de ces hostilités par certains partenaires du pays notamment l’Union Africaine, le Bureau Intégré des Nations Unies.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 13:23

 

 

 

logo CNRC-FB

 

 

COMMUNIQUE DUCONSEIL NATIONAL POUR LA RENAISSANCE CENTRAFRICAINE – FINÎ BÊAFRÎKA

 


   Réf. 12-12-19/012/COM/CNRC-FB/BE/Des armes aux urnes.


IL FAUT PASSER DES ARMES AUX URNES

 

La dégradation de la situation sécuritaire caractérisée par des actions répétées des mouvements rebelles en Centrafrique interpelle l’ensemble de la classe politique nationale. Elle appelle tous les responsables politiques à l’exercice de leur devoir premier à savoir la sauvegarde de la Nation.


De toute évidence, cette situation, susceptible d’aboutir à un coup d’état par des hommes armés est le résultat direct de l’incompétence notoire du pouvoir en place à gérer de façon convenable les affaires du pays. Le cynisme, la brutalité envers les populations par ceux-là mêmes qui ont la charge de les protéger et l’abandon de la souveraineté nationale sont les principales caractéristiques de ce pouvoir incompétent.

 

Toutefois, il a toujours été question pour le peuple Centrafricain de vivre sereinement, en harmonie et dans le respect de nos lois au sein d’une République où la souveraineté et l’inviolabilité de ses frontières doivent être garanties.

 

 

Or, depuis un peu plus d’une douzaine d’années, les vaillantes Forces Armées Centrafricaines (FACA) sont confrontées à une situation de guérilla permanente, sans moyens logistiques appropriés et sans le soutien moral de ses chefs. Aujourd’hui, elles font face à une coalition rebelle qui exige le respect des engagements pris par le Général-Président François BOZIZE dans le cadre des accords de paix conclus et signés. Ces accords stipulent entre autres le respect des droits humains. Entre temps, les disparitions d’adversaires politiques, les arrestations arbitraires et les intimidations sont devenues la règle et se sont érigées en mécanismes de règlement de conflits politiques.

 

Le contexte étant connu de tous, le pouvoir doit prendre ses responsabilités en admettant la nécessité d’une transition pour permettre une large concertation devant conduire au retour d’une paix véritable et à l’organisation des élections transparentes aux résultats incontestables.

 

Le CNRC-FB condamne le recours aux armes et l’usage de la violence comme moyen de règlement des conflits à caractère politique. Il condamne également toute tentative de coup de force dans le but d’accéder au pouvoir, voire le conserver durablement et ce, au mépris des dispositifs prévus par la Constitution. Il rappelle au Général-Président François BOZIZE qu’il doit s’abstenir de se représenter aux prochaines élections présidentielles, à la fin de son deuxième et dernier mandat, en conformité avec la Constitution sur laquelle il a prêté serment. Au mieux, il devra quitter le pouvoir de lui-même avant 2016 pour atténuer la souffrance du peuple centrafricain.

 

Le CNRC-FB appelle les mouvements rebelles à un cessez-le-feu immédiat et les invite ainsi que toutes les organisations politiques à entrer dans une nouvelle ère, celle de la Concorde nationale, de la Paix véritable et durable, à se rassembler dans une Alliance Nationale pour une Transition Pacifique (ANTP).

 

Le CNRC-FB offre dès maintenant un large cadre de concertation apaisée pour un changement démocratique effectif et historique.


Le CNRC-FB lance un appel à la communauté internationale dont la France, les Etats-Unis d’Amérique, l’Union Européenne, l’Union Africaine et les pays frères de la CEMAC, à soutenir activement et efficacement le peuple Centrafricain dans son aspiration pour la paix, la démocratie, le progrès et la justice sociale, et à s’opposer à toutes interventions militaires étrangères sur le territoire Centrafricain, sans un mandat des Nations-Unies.

 

Fait à Baltimore le 19 décembre 2012

 

Pour le Bureau Exécutif Provisoire

 

Le Président

 

Pr. Gaston Mandata N’Guérékata.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 12:37

 

 

 

carte_centrafrique_432.gif

 

  

 

ADP- ASD- CRPS- LÖNDÖ- MDREC- MLPC- PATRIE- RDC- UDPP


 

DECLARATION DE L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE CENTRAFRICAINE RELATIVE A LA SITUATION POLITIQUE ET MILITAIRE ACTUELLE


 

Ce mardi 18 décembre 2012, une coalition rebelle composée de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement  (UFDR), de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et de la Convention des Patriotes pour le Salut du Kodro (CPSK), s’est emparée des villes de Bria, après celles de Ouadda, Sam Ouandja, Bamingui , Mbrés et Bakala conquises  précédemment.


La conquête de ces villes a été rendue facile par la déliquescence de l’Armée Nationale dont le premier responsable est le Général François BOZIZE. 


Avant toute chose, l’opposition centrafricaine exprime ses condoléances les plus émues aux familles des victimes de ces violences.


En effet, tous les soubresauts que connait notre pays sont la conséquence du non-respect par le Général François BOZIZE des accords de Birao, de Libreville, des recommandations du Dialogue Politique Inclusif et de l’engagement de tenir le Dialogue Politique Inter centrafricain annoncé depuis le 15 mai 2012.


La rébellion ayant exprimé clairement son intention d’accéder au pouvoir par les armes, l’opposition centrafricaine tient à réaffirmer son indéfectible attachement aux principes démocratiques comme condition non négociable d’accession et d’alternance au pouvoir.


C’est mû par cet esprit que depuis six mois, l’opposition démocratique centrafricaine dans son ensemble ne cesse de demander la tenue d’un Dialogue Politique Inter Centrafricain, afin de trouver des solutions pacifiques aux multiples maux qui gangrènent notre pays et menacent jusqu’à son existence, comme nous le constatons aujourd’hui.


Malheureusement, le Général François Bozizé a affiché un mur de mépris face à cette démarche, la considérant comme un signe de faiblesse puisque venant de personnes non armées.


     Face à cette tragédie, l’opposition démocratique centrafricaine :


Exige l’arrêt immédiat des hostilités, matérialisé par un cessez- le -feu  à la conclusion duquel elle exhorte toutes les bonnes volontés tant nationales qu’internationales à œuvrer sans  délai,  ce,  d’autant plus que la rébellion a exprimé son entière disponibilité au dialogue.


Réaffirme le caractère incontournable du Dialogue Politique Inter Centrafricain comme unique voie de sortie de crise.


Fait à Bangui le 19 décembre 2012


 

 

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 12:32

 

 

 

bozize-2

 

 


BANGUI (Centrafrique) AFP / 19 décembre 2012 11h31- La coalition rebelle Séléka, qui menace de renverser le président François Bozizé en Centrafrique, a pris mercredi la ville de Kabo (nord) à 350 km de Bangui après avoir capturé la ville minière de Bria (centre) la veille, a appris l'AFP de sources militaires et rebelles.


Les assaillants ont coupé toutes les liaisons téléphoniques avec Kabo (...) qu'ils contrôlent désormais, a indiqué une source militaire centrafricaine et le colonel rebelle Djouma Narkoyo a assuré que ses hommes contrôlent Kabo et progressent vers Batangafo, au sud de Kabo.

 

Ces deux villes se trouvent à plus de 400 km de Bria, zone diamantifère, que la coalition Séléka (alliance) de plusieurs factions rebelles tenait encore mercredi, selon des habitants.

 

Cependant des renforts tchadiens, lourdement armés, à bord d'une vingtaine de véhicules, arrivés en Centrafrique à la demande du président Bozizé, ont transité par Kaga Bandoro (centre), à une centaine de km au sud-est de Kabo pour prendre la direction des zones occupées, selon une source militaire mardi.


Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat où se trouvaient les soldats tchadiens, rompus au combat et bien mieux organisés que les forces armées centrafricaines (FACA), sous-payées, démotivées et mal encadrées.


Joint brièvement au téléphone, le chef rebelle Narkoyo a estimé: Les Tchadiens ne nous font pas peur nous sommes déterminés à nous battre jusqu'au bout.


Le Séléka a menacé de renverser le gouvernement du président Bozizé, en exigeant le respect de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011. Ces accords prévoyaient notamment un processus de désarmement et réinsertion des combattants, mais un de ses membres a récemment souligné que rien n'a été fait pour (les) sortir de la misère.


(©) 

 

 

Ce jour le 19-12-12 aux premières heures de la matinée, les combattants du Séléka CPSK-CPJP-UFDR contrôlent la ville de Kabo, ils se dirigent vers celle de Bouca pour la conquérir. Ceci est le troisième front des combats. Nous sommes sur toute l'étendue du Territoire centrafricain, nous sommes chez nous pour libérer notre pays.


Les Tchadiens ne nous font pas peur, c'est le Peuple centrafricain qui n'en peut plus d'un Président aux ordres comme s'il travaillait pour le Gouvernement tchadien. Fini le temps de l'humiliation. Honneur et Dignité au Berceau des Bantous.


Nous souhaitons que le Tchad n'attaque pas nos positions, il ne faut pas qu'il livre la guerre au Peuple CENTRAFRICAIN, grand et fier.


Nous réitérons à l'attention de l'opinion nationale et internationale que les rapides changements qui sont enregistrés sur le terrain sont encouragés par la duplicité de Bangui. Les conséquences incombent au Gouvernement du Général Bozizé.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 03:38

 

 

Déby et Bozizé

 

 

 

Lorsqu’il était venu à Bangui le 5 mai dernier, le président tchadien avait clairement fait comprendre à Bozizé l’impérieuse nécessité d’un dialogue avec l’opposition centrafricaine afin de décrisper la situation politique complètement bloquée depuis le hold-up électoral de la mascarade de janvier 201. Même si Idriss Déby n’est pas un démocrate modèle, Bozizé aurait dû suivre ses conseils qui pouvaient être profitable au pays et apaiser le climat politique tendu de la RCA.


 Le problème est que Bozizé, très imbu de sa personne et très méprisant à l’égard de l’opposition et ses principaux leaders, a fait semblant de suivre les conseils de Déby mais a tourné en rond jusqu’ici sans que le processus de ce dialogue inter-centrafricain que même la communauté internationale réclamait de ses vœux n’a jamais connu le moindre début de commencement. Bozizé se croyait toujours maître du jeu, gonflé qu’il est de son fameux pouvoir discrétionnaire prétendument conféré par la constitution qu’il cherche actuellement à modifier.


Bozizé a toujours naïvement cru à l’idée bidon assez répandue en RCA selon laquelle les Centrafricains étaient des ânes et que tant qu’un régime qui les dirige s’arrange pour payer toujours à terme échu les salaires des fonctionnaires, personne n’osera revendiquer quoi que ce soit et on pourrait dès lors leur faire avaler n’importe quoi. Là où le bât blesse est qu’en dehors de la question du paiement des salaires des fonctionnaires, Bozizé n’a aucune autre vision pour le pays qu’il est censé diriger.


La preuve, il n’a manifestement pas prévu que le même vent venu de Birao qui avait déjà failli emporter son pouvoir en 2007 n’eût été l’intervention de l’armée française ordonnée par Jacques Chirac à la demande du gabonais Omar Bongo qui avait stoppé net l’avancée de la rébellion de l’UFDR, allait encore souffler fort en décembre 2012. L’inventaire à la Prévert de ses engagements non tenus dressé par les forces rebelles coalisées ainsi que les exigences de celles-ci, sont assez éloquents et n’ont rien à voir avec les questions de paiement de salaires. Il est surtout question de restitution des diamants pris de force aux collecteurs et bureaux d’achat dans les zones et villes minières par les brigades minières et commandos de Ndoutingaï en 2008.


Comment est-ce possible qu’après avoir passé presque dix ans à la tête du pays, le pseudo général d’armée François Bozizé Yangouvonda n’ait pas été fichu de structurer ne serait-ce que l’embryon d’une armée digne de ce nom, à même de défendre le territoire national ?  Qu’il soit réduit encore aujourd’hui à pleurnicher aux pieds d’Idriss Déby pour qu’il puisse voler à sa rescousse, son semblant d’armée nationale n’existant que de nom, a quelque chose de vraiment pathétique et particulièrement humiliant mais Bozizé n’en est pas à une humiliation près, lui qui est désormais prisonnier de son propre jeu consistant à ne compter que sur des mercenaires et des troupes étrangères pour se tirer d’affaire et garder le pouvoir.

 

La mystérieuse disparition encore dans la nuit de lundi à mardi d’une importante quantité d’armes et de munitions de l’armurerie du camp Beal en dit long sur la réalité de la situation de cette armée nationale centrafricaine qui est à l’image de ce que lui-même et son fils qui en est le commandant en second, en ont fait. Le long entretien en tête à tête que lui a accordé récemment Idriss Déby en marge du sommet ACP la semaine dernière à Malabo puis la rencontre du lundi 17 décembre de Bozizé avec l’ambassadeur du Tchad à Bangui, ont ficelé l’intervention en urgence des troupes tchadiennes qui est actuellement en cours pour tenter de stopper l’avancée des rebelles.


Cette grossière ingérence tchadienne dans les affaires centrafricaines n’a curieusement suscité jusqu’ici aucune réaction ni de la CEMAC, ni de l’Union Africaine, ni de l’UE et du BINUCA. Tout le monde a l’air de trouver normal cet interventionnisme militaire de Déby. Aucune réunion spéciale de ces institutions n’est annoncée dans les prochains jours. Leur silence est assourdissant. Tout cela, pourquoi ? Or Bozizé est le problème et la cause de la crise. Seul son départ en est aussi la solution car tant qu’il continuera d’être au pouvoir avec ses méthodes d’un autre âge et sa mauvaise gouvernance, il n’y aura jamais de paix dans ce pays. Idriss Déby ne peut gérer deux pays à la fois. Lui aussi devrait se faire une raison.

 

La rédaction  

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 01:43

 

 

 

RÉSEAU DES JOURNALISTES POUR LES DROITS DE L’HOMME EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RJDH-RCA)

 

 

BANGUI : LA VILLE DE BRIA ATTAQUÉE, LES DÉPUTÉS PROTESTENT


 

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Bangui, 18 décembre (RJDH)–Les députés centrafricains ont marché ce mardi pour protester contre les multiples attaques rebelles et la conquête des villes dans le nord-est du pays. Ils entendent également apporter leur soutien à l’armée et aux populations.


Cette marche qui a commencé en face  l’Assemblée nationale et qui s’est achevée au centre ville de Bangui, a regroupé tous les députés centrafricains qui ont abandonné le vote  de la loi des finances 2012, pour exprimer leur mécontentement sur ces événements malheureux.

 

« C’est à l’urgence de l’heure que nous avons décidé d’ajourner la session pour marcher, afin d’apporter tout notre soutien à la population et à nos troupes qui sont attaquées en ce moment », a indiqué Jean-Robert Doumatchi, député de Ouadda, une des villes tombée sous le contrôle des rebelles depuis le 10 décembre.

 

« Nous avons organisé cette marche pas contre une partie, une faction, une alliance, mais nous avons marché pour la paix en Centrafrique », a pour sa part précisé le président de l’Assemblée nationale, Célestin-Leroy Gaombalet.

 

Les étudiants se sont également joints aux parlementaires dans cette marche. Pour le président de l’Association nationale des étudiants centrafricains, Fleury Pabandji, il était nécessaire de s’associer à cette initiative parce que la paix,  n’est pas l’apanage des députés de la nation.

 

Pendant ce temps, les rebelles, après près de deux heures de combat, occupent la ville de Bria (centre-nord). Ils ont attaqué la ville tôt le matin. Au total cinq villes de la partie nord-est du pays sont déjà passées sous occupation rebelle en huit jours de combat. Des témoins joints dans la localité affirment que pendant leur incursion, les rebelles ont pris pour cible la base militaire de Bria. Après avoir délogé l’armée et pris le contrôle du camp, ils ont attaqué des points stratégiques tels que l’aérodrome, la préfecture et l’hôpital qu’ils ont occupés. Bria est la cinquième ville du pays à être conquise par ces rebelles.

 

Les  habitants de la ville de Mbrés, située à 90 kilomètres  de  Kaga-Bandoro (Centre -nord) ont commencé à quitter depuis hier pour trouver refuge  à Bambari (centre),  après l’occupation de Bamingui, le dimanche 16 décembre, par le rebelles.

 

Le sous-préfet de cette localité, Pierre Ousmane,  joint ce mardi par le RJDH, a expliqué qu’aucune présence rebelle n’est constatée dans la ville. Il confirme le déplacement des personnes. « La population est en débandade à cause de l’insécurité grandissante. Elle préfère aller se cacher dans la brousse pour échapper à une éventuelle attaque des rebelles. Aussi l’absence  des forces de l’ordre et de la défense dans la localité fait que la population ne peut pas rester tranquille », a-t-il déclaré.

 

Par ailleurs, une source proche de l’hôpital de Mbrés affirme que les assaillants auraient tué deux  jeunes hommes sur l’axe Mbrés –Bakala. Des sources proches de la ville de Kabo (Nord),  témoignent que des contingents de l’armée tchadienne sont en route pour venir appuyer les forces armées centrafricaines dans cette bataille.

 

Jusqu’alors, les rebelles proposent dix points au pouvoir de Bangui pour faciliter la sortie de crise. Ces points concernent entre autres le respect de multiples accords de paix signé entre le Gouvernement et les rebelles, ainsi que la lumière sur la disparition de certains leaders  de l’opposition armée, dont l’ancien ministre d’Etat, le colonel Charles Massi, fondateur de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP).

 

 

BAMBARI : QUATRE PERSONNES TUÉES PAR UN GROUPE ARMÉ NON IDENTIFIÉ

 

homme armé non identifié 

 

Bambari, 18 décembre (RJDH)–Deux conducteurs de taxis-motos, qui remorquaient des personnes ont été tuées, ce mardi,  par une bande armée non identifiée, au village de Gbaguéla, situé à 40 kilomètres de Bambari (centre) sur Bakala.

 

D’après les témoignages d’une femme qui faisait partie des passagers, chacun de ces hommes détenait une arme de marque Kalachnikov. Ils ont d’abord battus et dépouillés les conducteurs et les passagers de leurs biens avant d’abattre les deux jeunes.

 

« Ils nous ont battus  de six heures du matin jusqu’à treize heures, mêmes  les personnes qui voulaient emprunter cette route pour  diverses activités. Plusieurs personnes ont été blessées pendant cette bastonnade », a-t-elle expliqué.

 

Les corps des victimes ont été récupérés et inhumés dans la sous-préfecture de Bakala. Cette situation inquiète les habitants, qui demandent aux autorités locales de trouver les moyens de renforcer la sécurité.

 

Le lundi 17 décembre dernier, deux autres conducteurs de taxis-motos ont été également assassinés au même endroit. Le samedi 15 décembre, à sept kilomètres de la ville de Grimari toujours dans la préfecture de la Ouaka, quatre personnes ont été blessées par balle, par des hommes armés. Les victimes étaient à bord d’un véhicule de transport en commun, en provenance de Bangui et à destination de la ville de Bambari.

 

 

MBAÏKI : DES PERSONNES ENLEVÉES PAR DES HOMMES ARMÉES

 

 

Mbaiki 18 décembre (RJDH)–Un adjudant  de la  gendarmerie de la localité de Ngoto, située à 130 kilomètres de la ville de Mbaïki (sud), et le comptable de la mairie de la même ville ont été enlevés, le lundi 17 décembre, par une bande armée non identifiée, entre les villages de  Boboua et Mbombékiti. Ils se rendaient à Bangui à moto. La seconde victime a été relâchée plus tard.

 

Selon le  secrétaire général de la préfecture de la Lobaye,  Moussa Kongaté, qui a confirmé cette information,  le comptable de la mairie a été libéré quelques heures après avoir été dépouillé de tout ce qu’il avait sur lui. Mais l’adjudant  demeure entre les mains de ces hommes dont l’identité n’est pas encore connue.

 

Il a expliqué que ces hommes ont fait irruption dans un chantier d’extraction de  diamant appelé  Pâma, dans la sous-préfecture de Boda, et ont enlevé  huit personnes dont ils ont relâché quatre. Ils ont, selon la même source pris la somme de  15 millions de FCFA sur des collecteurs et des artisans miniers.

 

« La présence de ces  hommes armés a été  aussi signalée ce matin  dans la commune de   Lessé, située  dans la sous-préfecture de Mbaïki », a-t-il annoncé. Mais on ne connait pas encore leur identité ni leur intention.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 00:05

 

 

 

carte_centrafrique_432.gif

 

 

ALLIANCE pour la RENAISSANCE et la REFONDATION (AG2R)

Communiqué N° 005 du 18 décembre 2012

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 23:41

 

 

 

Patricia-Bozanga.JPG

 Marie-Angèle Bozanga

 

 

Centrafrique Presse vient d’apprendre que la veuve du défunt ancien Premier Ministre Simon Narcisse BOZANGA, Madame Cécile BOZANGA, née KOYAGA, a assigné en justice le fils cadet de feu son mari, Georges Simon BOZANGA,  afin de procéder à la liquidation et au partage de la succession du défunt. L’audience publique aura lieu ce mardi 18 décembre 2012 à Bangui.

Pour en savoir un peu plus nous avons posé la question à sa fille aînée, Madame Marie-Angèle BOZANGA qui vit à Amiens en France.

 

Centrafrique Presse : Une copie de l’assignation à comparaître de votre frère cadet Georges Simon BOZANGA est parvenue à notre rédaction,  assignation introduite auprès du tribunal de Grande Instance de Bangui par la veuve Madame BOZANGA née KOYAGA Cécile, afin de procéder à la liquidation et au partage des biens de votre défunt père. Que dites-vous sur cette affaire ?

 

Marie-Angèle BOZANGA : Je suis indignée, je suis tellement scandalisée et profondément choquée par cet acte posée par « veuve » BOZANGA.

Comment ne pas  éprouver au plus profond  de mes tripes un sentiment de dégout ? Un sentiment d’écœurement, lorsque les abonnés étaient absents au chevet de mon père malade et agonissant ! Les abonnés étaient absents lorsqu’il s’est éteint le 07/07/2011 à Amiens à 11h00. Aujourd’hui  ils s’érigent en ayant droit ?  Simon Narcisse BOZANGA, homme marié, père aimant, s’en est allé en l’absence de l’épouse du moment, veuve de fait  aujourd’hui ! On dit qu’on se marie pour le meilleur et pour le pire. Dois-je comprendre par là qu’elle s’était marié à mon père « pour le meilleur et pour les biens », provocant par la même occasion le divorce d’avec ma mère ?

Comment ne pas vivre l’assignation en justice de mon petit frère comme un coup de pied dans le cercueil de mon père???

Et pourtant sur sa propre initiative, elle avait engagé une procédure de divorce dont elle faisait la publicité dans tout Bangui afin de ridiculiser mon pauvre père par pure jalousie et par la suite, elle ne s’était pas présentée à l’audience du prononcé du divorce : à quelque chose malheur est bon !!!

Mon père, est décédé et cela a entraîné par la même occasion la suspension d’office du processus…Elle se retrouve donc veuve et réclame « sa part ». Aurait-elle pu avoir la succession qu’elle réclame aujourd’hui du vivant de Monsieur BOZANGA ? Les biens dont elle réclame la liquidation et le partage allaient-ils lui revenir réellement ?

 

CAP : Quelle est votre stratégie de défense ?

 

Marie-Angèle BOZANGA : Comme vous le savez nous avons le droit de constituer notre défense et je vous informe que c’est déjà fait. C’est donc à notre défense de choisir la stratégie qui convient afin que le problème de la succession de mon père, traînée en justice, soit correctement et définitivement résolu. Nous sommes prêts pour le 18 Décembre 2012, à huit (8) jours de la date d’anniversaire de naissance de mon père  qui est né le 26 décembre 1942. Vous savez, je ne suis pas superstitieuse ni voyante mais je vous assure que j’y vois là la main de mon père. Il n’est pas mort et il veille sur chacun d’entre nous car il nous aimait tous très fort.

 

 

CAP : Qu’attendez-vous alors de la justice ?

 

Marie-Angèle BOZANGA : Que la justice fasse son travail en toute impartialité puisqu’elle a été saisie. Que la Dame couronnée et aux yeux bandés tenant un glaive dans sa main droite et une balance dans sa main gauche, le symbole de la justice, sous lequel siégeait le juge, le Magistrat Hors Hiérarchie de son Etat Simon Narcisse BOZANGA en rendant la justice au nom du peuple centrafricain, que cette Dame la dis-je rende à son tour justice, la VERITE et RIEN QUE LA VERITE, car il y a bien un DIEU et une JUSTICE sur cette terre, pour mon défunt père afin qu’il repose en paix pour l’éternité. Vous savez, la justice apporte la PAIX et c’est l’injustice qui crée les haines, les jalousies et les divisions. Je souhaite la justice pour toute la famille BOZANGA non seulement pour que les âmes de mon père et de ma mère reposent en PAIX mais aussi que cette justice apporte la PAIX et la RECONCILIATION entre nous leurs enfants en ces temps de NOEL et du Nouvel An afin que nous repartions TOUS sur une Bonne et Heureuse Année 2013.

 

CAP : Je vous remercie Madame Marie-Angèle BOZANGA

 

Marie-Angèle BOZANGA : C’est moi qui vous remercie, Monsieur le journaliste

 

 

NDLR : Aux dernières nouvelles, Mme Bozanga née Cécile Koyaga ne s'est pas présentée à l'audience de l'assignation de ce 18 décembre. Autre étrangeté : tout le dossier de l'assignation aurait disparu du tribunal. 

 

 

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 22:59

 

 

 

 

Les députés KNK ont organisé ce mardi 18 décembre, une marche allant de l'Assemblée nationale au siège de l'UE où ils ont remis un mémorandum à l’ambassadeur Guy Samzun. Des jeunes oisifs se sont mis dans le groupe avec des slogans hostiles à la France.

 

Il y a quelque chose d’aberrant à voir des députés du parti au pouvoir le KNK descendre dans la rue pour réclamer la paix. Ils doivent comprendre qu’ils ne sont pas les seuls à avoir besoin de la paix. Cette paix que leur régime malheureusement, est incapable d’assurer aux Centrafricains et à leur pays, tout le monde en veut car c’est la condition sine qua non à tout. Les députés, leur place n’est pas dans la rue mais dans l’hémicycle.

 

Tout le monde sait bien que c’est parce que depuis deux jours Bozizé ne dort pas sur ses deux oreilles que ces députés sortent dans la rue. Ces fameux députés KNK descendent eux tranquillement dans la rue pendant que l’opposition est interdite de tenir ses meetings et d’effectuer tout simplement ses activités. Aujourd’hui, ces députés n’osent pas ramener Bozizé à la raison et sur le droit chemin par rapport au grave risque qu’il veut prendre de modifier la constitution. Présentement, Bozizé est complètement vassalisé par le président tchadien sans qui, il n’est rien du tout. Les députés KNK sont-t-ils capables de se pencher sur la dramatique et humiliante situation de la RCA dans laquelle leur vedette Bozizé l’a plongé.

 

La rédaction


 

marche députés KNK 2

 

marche députés KNK 4

marche députés KNK 5

marche des députés KNK

ici, les guignols du KNK, de droite à gauche : Zingas, Socrate Bozizé en blanc et Anatole Nkouet alias Tola

 

 

marche des députés KNK 1

 

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l'ineffable Célestin Leroy Gaombalet, président de l'assemblée nationale monocolore

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 17:44

 

 

 

bria3

 

 

AFP 18/12/2012 à 15:11


Des groupes rebelles de Centrafrique ont pris et pillé mardi la ville minière de Bria (centre) et menacent désormais le régime de François Bozizé, alors que le pays connaissait une relative accalmie depuis les accords de paix signés depuis 2007.


Après des attaques sur Ndélé (nord) la semaine dernière, les rebelles de la coalition Séléka ont attaqué à l'aube et pris Bria, ville de 30.000 habitants dans la principale zone diamantifère du centre du pays, et une base des Force armées centrafricaines (FACA).


Coalition de plusieurs factions (CPSK-CPJP-UFDR), le Séléka ("alliance") menace de renverser le gouvernement du président François Bozizé, en exigeant "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011.


Ces accords prévoyaient notamment le désarmement et la réinsertion des combattants, mais un de ses membres a récemment souligné que "rien n'a été fait pour (les) sortir de la misère".


D'après le Haut-Commandement militaire, les rebelles "se livrent à des pillages de magasins et sont suivis par certains habitants qui profitent des pillages" à Bria.


Le Séléka a parcouru quelque 300 km depuis Ndélé vers le sud-est pour rallier Bria. S'il reste toutefois encore à distance de la capitale Bangui, située à plus de 400 km, il fait planer la menace de déstabilisation du pays, la fragilité des FACA n'étant plus à démontrer.


Selon des sources militaires concordantes, l'armée régulière "a opéré un repli" et "la plupart des éléments des FACA ont été aperçus fuyant en direction de Bambari" (centre sud), place forte de l'armée, mardi après l'attaque.


Cette débandade survient une semaine après les attaques de Ndélé qui ont aussi vu les FACA se replier avec un bilan de 14 morts et d'une quarantaine de disparus dont on ne sait s'ils sont prisonniers, en fuite ou en train d'essayer de regagner une base.


La Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax) issue de la Force multinationale de l'Afrique centrale (Fomac) disposait à Bria d'une base qu'elle a rétrocédée aux FACA en juin et juillet. Les FACA ont été incapables de la tenir.


"Bozizé ne gouverne que sur Bangui et le sud", estimait récemment un diplomate occidental.


La coalition Séléka a été créée en août par une aile dissidente de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), auteur de plusieurs attaques au nord de Bangui depuis septembre, et la Convention patriotique pour le salut wa kodro (CPSK) du "général" Dhaffane Mohamed Moussa.


La faction dissidente de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) à l'origine des violents combats qui ont lieu à Ndelé depuis le 10 décembre, vient d'y adhérer.


Pour l'universitaire, Isidore Mbamo, "il faut voir dans les attaques rebelles de ces jours-ci des velléités de révolte d'une bonne partie de la population, même si cela ne se dit pas encore de façon unanime. C'est en réalité une insurrection qui prend forme progressivement et qui est loin de s'arrêter".


M. Mbamo estime que "ces velléités sont traduites (en actes) par ceux qui en ont la capacité: ceux qui utilisent les armes bien sûr, du fait de la violence utilisée en face dans le système de gouvernement contre les citoyens, la classe politique, la société tout court".


"Et il est à craindre qu'on ne revienne à la case de départ, comme en 2003 puisque les jeunes désoeuvrés, démunis, ou les ex-combattants en attente de réinsertion, peuvent être tentés, conclut-il, de se joindre à cette sorte d'insurrection susceptible de faire tomber le régime en place".

 


Centrafrique: les rebelles entrent dans la ville minière de Bria


Par RFI mardi 18 décembre 2012

 

En Centrafrique, les rebelles sont entrés ce mardi matin 18 décembre dans la ville minière de Bria, dans le centre du pays. Ces rebelles, qui sont regroupés dans une coalition nommée « Séléka », ont progressé ces huit derniers jours vers des localités du nord-est au centre du pays. Et à Bria, des témoins signalent le pillage de certains commerces.

 

Les combats ont eu lieu tôt dans la matinée de ce 18 décembre. Selon différentes sources, les rebelles ont attaqué Bria à l'arme lourde. Les Forces armées centrafricaines (FACA) ont ouvert le feu sur les combattants qui essayaient d'entrer dans la ville, puis ont abandonné la base de Bria. Une source militaire a indiqué à l'Agence France-Presse que les éléments des FACA en fuite ont pris la direction de Bambari, une autre grande ville du centre qui dispose d'un détachement militaire plus important.


Des sources militaires disent que les rebelles se sont livrés à des pillages de magasins à Bria, et qu'ils ont été suivis de certains habitants qui tentent de profiter des pillages. Un officier de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), l'un des mouvements rebelles membres de la coalition « Séléka » dément et affirme que les pillages ont été le fait de bandits présents dans la ville. De nombreux habitants sont en tout cas restés terrés chez eux en raison de l'incertitude.


En huit jours les rebelles sont entrés dans plusieurs localités du nord, nord-est puis du centre du pays : Ndélé, Sam Ouandja, Ouadda, Bamingui puis Bria. Selon une source proche du Haut Commandement militaire, les différents combats qui ont eu lieu ont fait au moins 14 morts et des disparus côté gouvernemental.


La coalition « Séléka » menace de renverser le pouvoir du président Bozizé si différents accords de paix signés entre 2007 et 2011 ne sont pas appliqués.

 

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