Centrafrique : Elections en Centrafrique au cœur du prochain sommet des Chefs d’Etat de la CEEAC prévu d’ici novembre
BANGUI, 30 octobre 2020 (RJDH)---Le Président de la Commission de la Communauté des Economique des Etats de l'Afrique Centrale, Gilberto Verissimo, a annoncé ce vendredi qu’une conférence des Chefs d’Etats de la sous-région aura lieu en novembre prochain à Libreville au Gabon et le cas de la Centrafrique sera au centre des décisions.
La question des élections et de l’accord de paix seront évoqués au prochain sommet des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), prévu pour le mois de novembre à Libreville au Gabon au cours duquel ils affirmeront leur soutien au processus électoral en Centrafrique, selon le Président de la Commission de la CEEAC, l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo.
« Les Chefs d’Etats de la région sont mobilisés pour aider le peuple centrafricain à retrouver le chemin de la paix. Prochainement au mois de novembre, la région va tenir une conférence des Chefs d’Etats à Libreville, capitale gabonaise, et un des points de l’agenda c’est la République Centrafricaine. Il y aura à la fin une déclaration des Chefs d’Etats qui ira dans le sens d’appuyer les efforts de reconquête de la paix du peuple centrafricain », annonce-t-il.
Quant à la question d’appui au processus électoral, le diplomate a indiqué que la CEEAC ne ménagera aucun effort à apporter à la Centrafrique d’appui multiforme pour la sécurisation et réussite des élections de fin d’année, « la CEEAC est déjà présente en Centrafrique en fournissant des troupes à la MINUSCA dans le cadre de contribution à la paix dans le pays. En plus, nous allons continuer à apporter des soutiens multiformes dans ce processus électoral pour permettre au peuple centrafricain de choisir ses nouveaux dirigeants par la voie des urnes, et ce, de manière pacifique », a réitéré Gilberto Da Piedade Verissimo.
"La sous-région et la communauté internationale n’accepteront pas que quelqu’un empêche que le peuple centrafricain puisse montrer sa volonté d’avoir une situation de paix et de développement", prévient Gilberto Verissimo,
Les élections groupées en Centrafrique sont prévues le 27 décembre prochain même si une frange de la classe politique majoritairement de l’opposition démocratique appelle pour un report.
Vianney Ingasso
Centrafrique : L’Assemblée Nationale demande la mise en place d’un comité pour réexaminer le contrat entre le gouvernement et Almadina
BANGUI, 30 octobre 2020 (RJDH) --- Les élus de la nation ont décidé de mettre en place un comité stratégique pour la révision de prix de la carte d’identité nationale. La décision a été prise ce jeudi 29 octobre 2020 lors de l’adoption de loi de finances pour l’exercice 2021 à Bangui.
Les débats à l’assemblée nationale, tournent autour du prix de la carte identité nationale fixé à 4500F dans le budget de l’exercice 2020. Le gouvernement et la société Al Madina selon les closes ont augmenté à 6000frs en violation des dispositions de cette loi. Les élus après débat sur la nouvelle loi, ont exigé qu’un comité soit mis en place pour réexaminer le contrat qui lie les deux parties, (gouvernement et Al Madina).
Selon le rapport de la Commission finance de l’Assemblée nationale, « il est question de régulariser définitivement ce manquement. Le maintien du prix de la carte d’identité à 4500f et les différents titres de séjour sur la base du respect strict du principe de réception. Par conséquent, les 4500 frs sont maintenus conformément aux dispositions de loi de finance 2020», exige l’assemblée nationale.
A compter de la date de l’adoption de la nouvelle loi, le prix fixé en 2020 reste valable, a insisté le président de l’assemblée nationale Laurent Gon-Baba, « à l’issue de cette 2e session ordinaire de l’assemblée nationale, et à compter de la date d’aujourd’hui jusqu’au 31 décembre 2020, il faut revenir sur le prix de la carte d’identité nationale qui est fixé dans la loi de finance 2020 à 4500 frs avant que le comité stratégique fixera le nouveau montant », a soutenu Laurent Gon Baba.
Des milliers de centrafricains ont payé et continuent de payer la Carte d’Identité à 6000 frs à cela s’ajoute les 750 frs représentant les frais de copie de la pièce malgré la décision du Tribunal Administratif et le parlement annulant le montant du gouvernement.
Ce comité sera composé des députés, du gouvernement et de la société Al Madina. L’objectif est de discuter à nouveau, les principaux points dans le cahier de charge de ladite société afin de fixer définitivement le prix de la carte d’identité nationale.
Ketsia Kolissio
Centrafrique : le gouvernement met en place un mécanisme de contrôle des agents et fonctionnaires affectés à l’intérieur du pays
BANGUI, 30 octobre 2020 (RJDH)---Un mécanisme de contrôle des agents et fonctionnaires de l’Etat a été mis en place par le gouvernement ce jeudi 29 octobre 2020 à Bangui. Des tablettes pour s’assurer de la présence régulière de ces derniers ont été remises aux directeurs régionaux, les secrétaires préfectoraux et les inspecteurs académiques après leur formation par le PNUD.
Certains agents et fonctionnaires de l’Etat affectés à l’intérieur du pays pour des raisons de sécurité restent à Bangui et abandonnent leur poste. C’est dans ce contexte que le ministère de la Fonction publique et le programme des Nations-Unies pour le développement veulent mettre en place un mécanisme de suivi et de contrôle.
Les directeurs régionaux, les secrétaires préfectoraux et les inspecteurs d’académie ont reçu ce jeudi 29 octobre 2020, chacun des tablettes pour le suivi des agents et fonctionnaires affectés dans leurs différentes régions.
C’est un outil de collecte de données et qui seront transmises à la primature pour la vérification de chaque agent au poste, selon Justin Bruno Sambia Bamingo Directeur de Cabinet Adjoint du premier Ministre, « parce que la plupart des agents de l’Etat abandonnent leur poste de travail pour rester à Bangui. Et donc, il faut qu’il y ait un contrôle de présence pour empêcher cette hémorragie. Les Directeurs régionaux de la fonction publique, les chefs de services préfectoraux et les inspecteurs d’académie sont dotés d’une tablette leur permettant de remonter à temps réel au niveau de la primature, l’absence constatée de certains fonctionnaires dans leur région», a expliqué le directeur de Cabinet.
Cet appui du Programme des Nations-Unies pour le Développement et de la Minusca s’inscrit dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat. Plusieurs agents et fonctionnaires affectés à l’intérieur du pays, se confrontent à d’énormes difficultés notamment l’insécurité, le manque de moyen de transport qui font contraindre certains à rester dans la capitale.
Carlos Watou
Centrafrique : le ministre de la santé annonce le payement la semaine prochaine de l’indemnité du personnel de santé
BANGUI, 30 octobre 2020 (RJDH) --- Dans une interview accordée au RJDH ce vendredi, Dr Pierre Somse, ministre de la santé publique, a annoncé le paiement des indemnités des médecins et agents de santé en grève depuis jeudi 29 octobre pour exiger le décaissement total de ces primes représentant les frais de prise en charge des malades de Covid 19.
La réponse du gouvernement n’a pas tardé après l’observation de deux jours de grève par le syndicat des professionnels de santé qui exigeait du gouvernement le paiement de leurs indemnités dans le cadre de lutte contre la Covid 19.
Le ministre de la santé, Docteur Pierre Somsé, a fait savoir que les primes leur seront versés au courant de la semaine prochaine, précisément le lundi. « Ce matin, on m’a fait savoir que au niveau du Trésor Public que le paiement des primes réclamées débutera lundi prochain. Il s’agit d’une longue consultation avec les membres du syndicat, pour s’entendre sur le critère pour voir combien on va payer pour cette prime et cela a pris du temps. Y’a un mois qu’on s’est mis d’accord là-dessus, il fallait faire le bilan du personnel de santé et s’assurer que le personnel de santé qui vont bénéficier de cette prime-là sont ceux qui sont en poste », a-t-il annoncé.
Pour le ministre de la santé, le retard est dû aux procédures enclenchées au niveau du Trésor public mais nécessaires car la somme est importante pour éviter toute erreur, justifie Dr Pierre Somse. « Le temps est dur. Nous avons respectivement le payement régulier et des pensions. Nous avons beaucoup à faire mais il ne faut pas que le personnel de santé pense que le gouvernement refusé de payer leur prime. Mes collègues n’ont pas été patients. On parle d’un milliard de francs CFA. Ce n’est pas une petite somme. C’est une question des finances publiques et il y a des procédures à suivre. Je comprends que c’est leur droit le plus absolu et c’est la démocratie, ils auront leur argent dès le lundi ».
Toutefois, le membre du gouvernement a relevé qu’un contrôle montueux sera fait avant tout paiement car il y a des agents de santé aujourd’hui recrutés par les ONG médicales qui prétendent aussi à avoir ces indemnités. « Il y a deux types de personnel de santé. Nous avons d’un côté les fonctionnaires, et de l’autre, les contractuels. Donc un travail de nettoyage a été fait pour identifier ceux qui sont en poste et ceux qui sont dans les ONG », précise-t-il.
La grève des personnels soignants a paralysé les activités des soins dans les hôpitaux à Bangui depuis deux jours.
Sandra Cynthia Belly