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4 novembre 2020 3 04 /11 /novembre /2020 17:18
NOTE D’INFORMATION DE LA MINUSCA

 

LA MINUSCA REAFFIRME SON SOUTIEN AUX AUTORITES CENTRAFRICAINES DANS L’ORGANISATION DES ELECTIONS DU 27 DECEMBRE 2020  

 

Bangui, le 4 novembre 2020 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) se dit déterminée à poursuivre son soutien au processus électoral en cours dans le pays, en vue d’élections paisibles, transparentes et dont les résultats seront acceptés de tous. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission mercredi à Bangui, les deux représentantes spéciales adjointes du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Lizbeth Cullity et Denise Brown, ont réaffirmé le soutien des Nations unies, tout en soulignant que les mesures sont prises par le Gouvernement pour le bon déroulement du scrutin du 27 décembre 2020.  

 

S’adressant aux journalistes, la Représentante spéciale adjointe, Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice humanitaire, Denise Brown, a rappelé que le mandat actuel de la MINUSCA a permis d’apporter un soutien considérable sur le plan logistique, au niveau technique et à la sécurisation de l’ensemble du processus. « On a déplacé 100 vols spéciaux, juste pour les élections. Nous avons transporté 120 tonnes de matériel électoral et 573 agents recenseurs », a-t-elle déclaré. Alors que le nouveau mandat sera renouvelé par le Conseil de sécurité le 16 novembre prochain, Mme Brown espère que la MINUSCA « aura toujours le mandat de soutenir les élections générales en Centrafrique et aussi de continuer à appuyer les préparatifs des élections locales, car il n’y a pas eu d’élections locales dans le pays depuis 1988 ».  

 

Evoquant le mandat actuel, Denise Brown a précisé le rôle de la MINUSCA dans les préparatifs pour les élections de 2020, notamment au sein de l’Autorité nationale des élections (ANE). « Nous ne remplaçons pas l’ANE. Nous soutenons dans l’élaboration des plans. C’est une division de tâches, basée sur un plan opérationnel qui est élaboré par l’ANE, avec l’appui de la MINUSCA, du PNUD et de l’Union européenne », a-t-elle précisé. La Représentante spéciale adjointe a aussi souligné qu’au niveau stratégique, la Mission participe au comité stratégique électoral présidé par le Premier ministre, ainsi qu’au cadre de concertation, avec la participation des partis politiques, de la société civile et des partenaires de la RCA, entre autres.  

 

En ce qui concerne le plan intégré de sécurisation des élections, signé le 2 octobre dernier entre le Premier ministre, le Représentant spécial du Secrétaire général et l’ANE, Denise Brown a expliqué que « ce n’est pas un plan de la MINUSCA, c’est un plan conjoint pour une parfaite collaboration et coordination. Nous sommes là en appui pour toutes les questions qui concernent la sécurisation des élections ». Elle s’est par la même occasion félicitée du taux d’inscription des femmes sur les listes électorales, chiffré à 46,67%. « Les femmes peuvent voter, peuvent changer le pays, changer les institutions, protéger les communautés, protéger les familles et donc elles jouent un très grand rôle dans ces élections et les Nations Unies souhaitent voir pleinement l’implication des femmes dans les élections », a-t-elle dit.  

 

Avec l’ouverture des candidatures et le dépôt de plusieurs dossiers pour la présidentielle, Denise Brown est convaincue que « nous sommes sur la dernière ligne droite, ce qui est très important pour la stabilité du pays ». Elle a enfin rassuré que la MINUSCA va mettre tout son mandat en œuvre pour l’inclusivité des élections dans le pays. « La Force et UNPOL vont faire le travail pour s’assurer que les gens qui sont sur les listes électorales vont pouvoir voter. Nous, du côté des Nations unies, on va tout faire pour que tout le monde puisse voter », a-t-elle rassuré.  

 

De son côté, la Représentante spéciale adjointe, Lizbeth Cullity est revenue sur le soutien la MINUSCA au processus de paix en RCA. Elle s’est félicitée du fait que depuis 2018, 19 accords locaux de paix ont été signés entre les groupes armés, les autorités et d’autres parties prenantes. « Tous ces différents pactes locaux nous ont amené à avoir cette semaine une grande réunion de réconciliation, organisée par le Gouvernement ici à Bangui », a-t-elle souligné, ajoutant que le mécanisme de suivi de l’Accord de paix contribue également de manière significative au dialogue, qui a permis au rétablissement de la paix dans plusieurs localités du pays.  

 

Lizbeth Cullity s’est également réjouie du fait qu’avec le soutien de la MINUSCA, plus de 2500 ex-combattants ont été désarmés depuis décembre 2018, dans le cadre du DDR. « Ce qui est important à souligner, c’est que depuis juin 2020, on a fait la moitié de ce chiffre », a-t-elle précisé. Par ailleurs, elle reconnaît quelques difficultés mais se veut rassurante quant à la poursuite de l’opération. « Ce travail est important, ce travail est difficile, mais des gens sont en train réellement d’y participer et la bonne nouvelle c’est que ça continue », a rassuré Lizbeth Cullity, ajoutant que de plus de plus de groupes armés ont montré leur engagement à faire désarmer leurs hommes. « Le processus du DDR va continuer, certainement on a besoin d’une certaine pause pour le processus électoral, surtout le jour du scrutin, et peut-être, on va discuter de la durée de cette pause, mais c’est quelque chose qui va continuer. On va continuer à prendre les armes et faire rentrer ces ex-combattants dans un processus de paix durable », a souligné Mme Cullity.  

 

S’agissant de la réforme du secteur de sécurité (RSS), la Représentante spéciale adjointe a souligné que la Mission travaille avec le Gouvernement et ses partenaires, mais appelle les Centrafricains à la patience quant aux retombées du processus, car « la réforme du secteur de sécurité est quelque chose qui demande du temps et beaucoup d’investissement ». Elle a précisé que le soutien la MINUSCA à la RSS mis en place par le Gouvernement porte notamment sur la bonne gouvernance sur la sécurité ainsi que dans l’accompagnement à la campagne de recrutement dans les rangs de l’armée ainsi que de la police et de la gendarmerie, ceci pour assurer qu’il y a « une pleine représentativité nationale pour que cette armée puisse être inclusive avec toutes les provinces du pays ». Lizbeth Cullity a également cité l’appui au secteur judiciaire et la mise en place du Tribunal militaire permanent afin de « lutter contre l’impunité dans le pays ».  

 

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4 novembre 2020 3 04 /11 /novembre /2020 16:45
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : L’Union Européenne se félicite de l’état d’avancement du processus électoral en cours

BANGUI, 04 Novembre 2020 (RJDH) --- L’Union Européenne (UE) en Centrafrique s’est félicitée des progrès enregistrés dans les opérations des élections dans le pays. Elle a visité ce mardi 03 novembre le siège de l’Autorité nationale des élections (ANE) pour constater l’effectivité des opérations d’enregistrement des dossiers des candidatures à Bangui. Cette visite témoigne selon Samuela Isopi de l’engagement de l’UE à soutenir le processus des élections de 2020-2021.

Les opérations de dépôt des candidatures aux élections groupées de 2020 ont été lancées le 1er novembre 2020 à Bangui. L’Union Européenne, un des partenaires clés dans le processus électoral en Centrafrique a effectué une visite au siège de l’ANE, dans le but de s’imprégner de l’état d’avancement de dépôt des dossiers des candidatures, « Nous avons aperçu le mode opératoire de la réception et le traitement des candidatures par l’ANE. Nous avons constaté qu’une équipe jeune des centrafricains qui ont développé le logiciel et utilisé par l’ANE pour enregistrer et saisir ces candidatures. C’est une chose d’importance capitale », a salué la représentante de l’UE.

La co-directrice du cabinet Erdamiz Consulting, Ernestine Zarambaud, en présentant le logiciel a fait savoir que « ce logiciel est doté d’un système de sécurité pour éviter des éventuels piratages des données.  Il n’appartient à qui que ce soit d’avoir accès à ces données, car, le système est hautement sécurisé », a rassuré la représentante de cette société.

L’UE au cours de cette visite qui intervient trois jours après l’ouverture de dépôt des dossiers de candidatures a réitéré son engagement à soutenir ce processus en cours.

Auguste Bati-Kalamet

 

Centrafrique : Vers la redynamisation du secteur minier par le processus de Kimberley

BANGUI, 04 Novembre 2020 (RJDH) ----Le secrétariat permanent du Processus de Kimberley, un organe de veille sur les activités minières en Centrafrique, intensifie son contrôle à travers le pays conformément aux exigences internationales. Un projet  y relatif est lancé ce mercredi 4 novembre 2020 au ministère des Mines et de la géologie à Bangui pour la réforme du secteur.

La mission assignée au secrétariat permanent du processus de Kimberly, consiste à contrôler les activités minières dans les zones déclarées vertes par le Processus. Pour y parvenir, il est important de renforcer l’équipe, explique Léopold Mboli-Fatrane, ministre des Mines et de la géologie afin qu’elle soit dynamique dans la lutte contre les fraudes et la contrebande dans les sites miniers.

« Le secrétariat du processus de Kimberly, a pour principale mission de veiller à la traçabilité de diamant centrafricain. Et donc pour renforcer cette équipe, le gouvernement a rehaussé le niveau du secrétariat avec un décret qui fait du secrétariat, un organe véritablement permanent avec une direction générale et des antennes à l’intérieur du pays. Nous bénéficions de l’appui du DPAM et de la Banque Mondiale pour mettre en œuvre ce processus »,  a expliqué le membre du gouvernement.

Des  outils de travail ont été remis aux différents services du ministère pour la mise en œuvre de ce projet,  « cet appui est composé d’un lot de dix motos, dix ordinateurs portables, dix GPS, dix balances électroniques, huit imprimantes photos de poche, pour l’identification des acteurs en province. Nous avons bien voulu mettre en place tout ceci pour que les activités minières soient sécurisées », a-t-il énuméré.

Ce projet relatif au processus de Kimberly est financé par le gouvernement américain dans l’objectif de règlementer le secteur des mines. La RCA a été sanctionnée par le Processus de Kimberley en 2013, suite à la crise militaro-politique qui a affecté le secteur minier. La sanction a été levée partiellement en 2016.  

Ketsia KOLISSIO

 

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4 novembre 2020 3 04 /11 /novembre /2020 16:39
Difficile de circuler en Centrafrique

Lu pour vous

 

https://www.dw.com/ 03.11.2020

Peu de routes en chantier sont achevées et les populations en soufrent. Le secrétariat technique du Plan de consolidation de la paix (RCPCA) met en avant un taux de 35% de réalisation des travaux planifiés.

Pour financer sa reconstruction après la crise sécuritaire de 2012 à 2014, la République centrafricaine a obtenu une aide internationale de plus de 1.000 milliards de francs CFA en 2016.

Il s’agissait alors d’un plan quinquennal axé sur le retour de l'autorité de l'Etat et de la croissance. Mais quatre ans après, la reconstruction du réseau routier est en retard.

Quelques avenues de Bangui et des axes principaux du pays sont en effet bitumés. Mais à l’intérieur de pays, ces progrès ne sont pas visibles.

Le calvaire à Kouango

Nous sommes à Kouango, une localité située à 521 kilomètres de Bangui. Ici, la population s'organise pour colmater les nids de poule sur les routes et assurer ainsi son ravitaillement.

"La population s'est vue dans la nécessité de faire les travaux elle-même. De village en village, les gens sont obligés d'utiliser des pratiques ancestrales pour boucher les trous afin de pouvoir circuler à moto. Car le plus souvent c'est avec la moto que les gens se ravitaillent", a déploré Thierry Martinien Dongba, le maire de Kouango.

Malgré les efforts du gouvernement, les pistes rurales et de nombreuses routes sont toujours en mauvais état. Pour faire ses courses, Virginie perd ainsi beaucoup de temps et elle interpelle le gouvernement sur ses problèmes.

"Ils voyagent à l'étranger, ils voient ce que les autres font. Mais au lieu de venir faire la même chose pour le développement chez nous, ils ne le font pas. Nous avons appris qu'ils ont des financements pour réparer les routes mais ils ne le font pas. A chaque fois, ils colmatent les nids de poules mais au bout de deux jours ou trois jours, on revit la même situation. Nous ne voulons plus ces problèmes, nous demandons au gouvernement de nous refaire les routes."

Les aides ne suffisent pas

Malgré les aides internationales accordées à la RCA, le ministre des Equipements, Guismala Hamza, met en avant le manque de trésorerie de l’Etat.

"Le pays a connu une crise sans précédent et durant cette crise, toutes nos routes, dans les campagnes ainsi que dans les villes, ont connu une grave dégradation. Avec les difficultés que nous connaissons dans la trésorerie de notre pays, nous ne pouvons pas réparer toutes les routes d’un coup de baguette magique. Cela se fait par programmation, nous sommes en train d'y aller petit-à-petit et nous y arriverons", a expliqué le ministre.

Le gouvernement et la Banque mondiale sont en pourparlers pour instaurer un fonds d'entretien et de maintenance des routes. Mais à ceci s’ajoute le manque de canalisation pour évacuer les eaux de pluie qui entraine une dégradation permanente des routes.

 

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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 19:01
RCA présidentielles : Traitement des dossiers des  candidats en cours par la cour constitutionnelle
RCA présidentielles : Traitement des dossiers des  candidats en cours par la cour constitutionnelle

 

Centrafrique : les dossiers des candidats à la présidentielle en cours de traitement par la Cour Constitutionnelle

BANGUI, 03 novembre 2020 (RJDH) ---La Cour Constitutionnelle a débuté le traitement des dossiers des candidats à la présidentielle déposés depuis le 1er novembre dernier. Une information confiée au RJDH par des sources proches de la Cour, ce mardi 3 novembre 2020, soit trois jours après le dépôt de dossiers à Bangui.

Il s’agit des huit premiers dossiers de candidatures à la présidentielle du 27 décembre prochain. Selon la cour, tous les magistrats sont mobilisés pour commencer le traitement des dossiers selon le chronogramme. « Les huit dossiers enregistrés par l’Autorité Nationale des Elections pour la présidentielle, sont en cours d’examen au siège de la Cour Constitutionnelle. Ils sont déjà  arrivés à la cour constitutionnelle et les juges sont en train de pencher sur le traitement, conformément aux dispositions de la Constitution du 30 mars », a confié une source à la Cour Constitutionnelle.

La Cour va statuer sur la question d’éligibilité de chaque candidat engagé dans la course à la présidentielle du 27 décembre prochain.  Elle est la juridiction compétente en matière de candidat et d’éligibilité. En cas de contentieux, « la Cour dispose d’un délai de 15 jours à compter de la date de l’enregistrement de la requête à son siège pour statuer sur les dossiers ».

Huit critères sont définis dans la loi pour être éligible notamment, le critère d’âge (35) ans au moins le jour du dépôt de candidature, n’avoir pas fait l’objet de condamnation face à une peine afflictive, ou infamante et avoir résidé sur le territoire national depuis au moins un an.

La publication définitive des listes des candidats selon le code électoral en son article 95 aliéna 2 est fixé le 03 décembre 2020 et le premier scrutin le 27 décembre prochain.

Jocelyn Nadège Kokada

 

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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 18:49
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

Centrafrique : 24 ans jour pour jour, l’ex-empereur Jean-Bedel Bokassa disparaissait

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 3 novembre 2020 15:33

Il y a 24 ans aujourd’hui, jour pour jour, l’ex-empereur Jean-Bedel Bokassa quittait la terre des hommes. Considéré comme le bâtisseur de la République, les centrafricains gardent encore des souvenirs diversifiés de son règne.

Durant 13 ans de règne (1966-1979) à la tête de l’Etat centrafricain, qu’il avait transformé en empire trois ans avant sa chute, Jean-Bedel Bokassa a su façonner son image en bâtisseur de la République centrafricaine. La création de l’armée centrafricaine, la relance de l’économie à travers la promotion de l’agropastoral, la fondation du système éducatif sont entre autres des actions positives qui ont marqué le régime Bokassa.

Durant son règne, Bokassa a su garantir la sécurité du peuple centrafricain, la stabilité des institutions de la République malgré l’effectif insignifiant des soldats de l’époque. Pour ceux qui ont vécu cette époque, malgré les nombreux dérapages, l'homme était toujours actif dans le règlement de problèmes socioprofessionnels.  

"Les sanctions, il les administrait avec excès de zèle et la méchanceté du centrafricain, il a eu à connaitre beaucoup de bavures qui l'ont emmené au déclin. Il a sécurisé la Nation. L'étendue du territoire était bien protégée même si les militaires étaient mal-payés, peu nombreux. On sentait la présence de l'Armée sur toute l'étendue du territoire. Toutefois à la fin de son règne, on connaissait des arriérés de salaires mais il quittait Béréngo pour venir palier ce problème" a témoigné Honoré Douba, écrivain et ancien ministre.

Beaucoup de centrafricains comme Honoré Douba se souviennent encore de la fermeté de Jean Bédel Bokassa.

"La fermeté n’existe plus de nos jours. Les enseignants formés par l'Etat sont dans le privé. Les médecins dans leurs cliniques privées, négligent les établissements publics. C'est un laisser-aller total au sommet de l'Etat" a déploré Honoré Douba. 

Le couronnement de Jean-Bedel Bokassa comme Empereur en 1977, a créé des remous sociaux. Il sera alors lâché par la France, son principal soutien qui va monter l’opération Barracuda, opération militaire qui va le renverser en 1979 et installer David Dacko au pouvoir. De retour au pays après plusieurs années d’exil, Jean Bedel Bokassa sera jugé puis condamné à mort par la justice en 1987. Il sera gracié 6 ans plus tard par André Kolingba, président de l'époque. L’ex-empereur de Centrafrique décède le 3 novembre 1996 en pleine mutinerie d'une partie de l'armée nationale contre le pouvoir d’Ange Félix Patassé.

 

Centrafrique : des députés changent de camps à l’Assemblée nationale

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 3 novembre 2020 15:27

A l'approche des élections groupées de décembre 2020, c'est le mercato au sein de la Représentation nationale. Cette pratique qui empoisonne l’éthique en politique prend de l'ampleur en Centrafrique. Selon des observateurs de la vie politique, la 6e législature a battu le record dans cette pratique. Les députés en changeant de famille politique en toute circonstance, créent une incertitude et l’inconstance lors des votes.

Le « Koudoufarisme » ou débauchage revient au galop sous une autre forme à l’Assemblée nationale centrafricaine. En toile de fond, l'argent qui est la principale raison de mutation permanente et sans saison. Selon des informations reçues par Radio Ndeke Luka, sur au moins 100 partis politiques légalement constitués en République centrafricaine, seulement 17 disposent de siège dans cette législature qui tend vers la fin.

En tête, l'Union nationale pour le développement et le progrès (UNDP) de Michel Amine, qui au départ était majoritaire avec 14 députés.  Aujourd'hui, les parlementaires membres de ce groupe ont presque muté. Pour illustration, 7 élus sont partis au groupe parlementaire KNK, deux à l'Union pour le renouveau centrafricain, les autres au Mouvement Cœurs Unis et au Parti d'action pour le développement (PAD) de l'actuel président de l'Assemblée nationale, Moussa Laurent Ngon Baba. L'UNDP ne garde que deux rescapés.

Le groupe parlementaire KNK lui, enregistre une montée en puissance depuis le retour au bercail de son président fondateur François Bozizé. L’effectif des députés a doublé, passant de moins 10 à plus de 20 parlementaires. 

Cependant, certains groupes parlementaires ont disparu. C’est le cas de celui du Rassemblement pour la République (RPR) de Ferdinand Alexandre Nguedet. La Renaissance pour un développement durable (RDD) de Augustin Agou, née des cendres du RPR, a perdu également plus de 6 représentants sur une dizaine que comptait ce groupe parlementaire.

Malgré tout, on n’est pas encore au bout de tunnel. Plus de 5 députés du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) sanctionnés par leur parti, ont rallié armes et bagages, la majorité au travers leur groupe "Les Patriotes".  Le parti Mouni de Thierry Kamach, ne dispose désormais que de 6 élus de la Nation sur une dizaine qu'il comptait dans un passé récent. Les autres ont fait allégeance aux différents autres groupes parlementaires.

Ce phénomène de « prostitution politique » prend de l'ampleur à la veille des élections du 27décembre 2020. Dans le rang des dernières mutations, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de Martin Ziguélé a perdu un député en faveur du MCU tandis que l'URCA de Anicet Georges Dologuélé, enregistre également deux départs, tous en faveur de Mouni. Le Patrie de Crépin Mboli-Goumba, qui avait un groupe parlementaire, l'a perdu à cause du départ de certains de ces membres.

« La victoire a beaucoup de pères et la défaite est orpheline » disent les chinois. Le Chemin de l'Esperance de Abdou Karim Meckassoua, ancien président de l'Assemblée  plus d’une vingtaine, ils ne sont plus que 12 parlementaires. Un membre de ce groupe en provenance du Parti de l'unité nationale (PUN) vient de quitter son camp pour le MCU. Ce même MCU aujourd'hui compte plus de 30 députés, à majorité des indépendants.

Ces mutations qui minent la réputation des députés laissent transparaitre un problème de gestion interne au sein de ces groupes parlementaires mais pour certains observateurs, cela est justifié par le fait que les députés indépendants sont majoritaires à l’Assemblée nationale.

 

RCA/Elections 2020: les candidats à la présidentielle affluent à l’ouverture du dépôt des candidatures

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 3 novembre 2020 15:12

L'Autorité nationale des élections (ANE) a ouvert le 1er novembre 2020 les candidatures à la présidentielle et aux législatives du 27 décembre 2020. Entre 09h et midi, 08 candidats à l'élection présidentielle ont fait acte de candidature, après des tracasseries autour du numéro 1.

A l'ouverture du dépôt de dossier de candidature ce dimanche 1er novembre, les différents candidats et directeurs de campagne se sont bousculés à la porte de l’ANE pour décrocher le numéro 1. Cependant, après des tracasseries autour de ce numéro, c'est finalement Faustin Archange Touadéra, président sortant, qui le décroche. Après lui, vient Anicet Georges Dologuélé candidat malheureux aux dernières élections. Pour lui, cette bataille autour du numéro 1 est absurde.

"Vous avez suivi, peut-être pas. Il y a eu une espèce de bagarre depuis la nuit pour ce poste numéro 1. Je pense que ce n’est pas le numéro qui gagne les élections. Pour preuve, j'étais numéro 1 la dernière fois, mais je n’ai pas gagné. J'ai bien voulu laissé ce numéro tant convoité pour avoir le numéro 2" a fait savoir Anicet Georges Dologuélé, candidat de l'URCA.

Parmi les autres dossiers de candidature reçus ce dimanche, on note celui de Martin Ziguélé du MLPC, Sylvain Patassé, candidat indépendant, Mahamat Kamoun du parti Béa Africa ti E Kwé, Augustin Agou du RDD, Crépin Mboli-Goumba du Patrie et enfin, Docteur Serge Djori, candidat indépendant qui se lance dans la bataille pour la première fois. Pour ce dernier, novice en politique, ceci est un exercice facile puisqu'au préalable, la liste de documents à fournir leur avait été remise.

Cependant, il faut noter un faible engouement aux élections législatives ce premier jour. Certaines sources proches de l'ANE font savoir que par expérience, c'est durant les derniers jours de dépôt de candidature que les candidats se bousculent pour matérialiser leurs candidatures.

Les 08 candidatures réceptionnées ce dimanche, sont automatiquement transmises à la Cour constitutionnelle pour validation. La liste n'est pas close et le dépôt sera bouclé le 10 novembre 2020.

 

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 22:55
RCA : société Almadina en mauvaise passe dans la délivrance de carte nationale d’identité 

 

Centrafrique : société Almadina en mauvaise passe dans la délivrance de carte nationale d’identité 

BANGUI, 02 novembre 2020 (RJDH) ---La société Almadina, en charge de confection de carte nationale d'identité, n'arrive plus depuis le lancement des travaux à délivrer aux demandeurs ces pièces sécurisées mais n'octroient que des récépissés.

Les termes du contrat entre le Gouvernement et la société Al-Madina, établissent clairement que la société devrait délivrer après trois mois de signature des cartes nationale d’identité. Mais un an après, cette société libanaise est dans l'incapacité de les produire et ne délivre que des récépissés en lieu et place de document demandé. Une situation qui n’est pas appréciée par Igor Landry Yamazamba« Je me demande ! Mes compatriotes qui ont payé leur carte d’identité de plus d’un an, ils n’ont pas pu récupérer l’originale. C’est peut-être avec les récépissés que nous allons nous promener pendant dix ans ? », s’interroge-t-il.

Un autre sous couvert de l’anonymat précise que dans le passé, c’était le gouvernement centrafricain qui avait la charge de délivrance de cette pièce, « maintenant le lead est donné à une société libanaise qui n’est même pas en mesure de fournir ces cartes depuis un an ».

En plus de ces dysfonctionnements, et le non-respect de la loi des finances 2020 qui fixe le prix de la carte d’identité à 4500F, les procédures de délivrance de ces récépissés sont très lentes.  Pour avoir en avoir, il faut un mois ou plus, confie Isidore Gondji, un autre candidat qui prétend avoir cette carte, « les procédures ne sont pas respectées ! Imaginez-vous, c’est depuis le 08 octobre que j’avais déposé mes dossiers mes empreintes ont été relevées. Par la suite, on me demande de revenir le 29 du même mois, mais jusqu’à présent, je ne suis encore entré en possession du document. Depuis ce jour et jusqu’aujourd’hui, je n’ai pas pu récupérer ne serait-ce que le récépissé, mais qu’en est-il de la carte d’identité », s’est-il plaint  

Pour le moment, la société a suspendu ses activités depuis qu’elle s’est retrouvée au cœur de polémique relative aux prix de la carte nationale d’identité.

Ketsia Kolissio

 

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 22:24
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle
Centrafrique : top départ pour la présidentielle

Lu pour vous

 

https://www.financialafrik.com/ Par Achille Mbog Pibasso - 2 novembre, 2020

 

Les candidats à l’élection présidentielle s’échauffent déjà en déposant leurs candidatures pour être prêts le 27 décembre 2020, date prévue pour le premier tour. Dans les starting-blocks, outre le président sortant Faustin Archange Touadéra, les anciens premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé considérés comme des cadors de l’opposition, tandis que l’ex chef d’Etat François Bozizé, présenté comme l’un des favoris, manque encore à l’appel.

Les prétendants à la magistrature suprême en République centrafricaine sont déjà sur la piste et n’attendent que le coup d’envoi de la compétition. L’Autorité nationale des élections (ANE) enregistre depuis le 1er novembre 2020, les premières candidatures conformément à la loi électorale. Sur la quinzaine de candidatures annoncées, huit ont déjà déposé leurs dossiers. Il s’agit notamment du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra qui brigue un second mandat, mais aussi les anciens premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et de Martin Ziguélé, considérés comme des poids lourds de la scène politique centrafricaine. Le premier a d’ailleurs été battu au second tour en 2016 par l’actuel président qui avait bénéficié du report des voix de la plupart des candidats éliminés au premier tour.

Plus de quarante-huit heures après l’ouverture du registre, manque encore à l’appel une demi-douzaine de postulants, dont François Bozizé rentré au pays l’année dernière avec l’intention affichée de reprendre le pouvoir après son éviction en 2013 par une coalition de rebelles, la Séléka, avec à sa tête l’éphémère chef de l’Etat Michel Djotodia. Rentré de l’exil il y a quelques mois pour « contribuer au retour à la paix » dans son pays, l’ancien maquisard a décidé d’apporter son soutien au président Touadéra. 

Manque encore à l’appel, François Bozizé. D’après des sources concordantes,  sa candidature pourrait être invalidée, faute de pouvoir justifier d’une résidence de manière continue dans le pays pendant un an comme le stipule la loi. Or, ce dernier et ses partisans disent détenir des preuves que l’ex-président remplit bien cette conditionnalité, soulignant que « la République centrafricaine ne se limite pas à Bangui », la capitale. En d’autres termes, le général Bozizé séjournait déjà dans le territoire centrafricain avant son arrivée en décembre 2019 à Bangui.

S’il est vrai que les jeux ne sont pas encore faits, en l’absence d’une opposition coalisée, observateurs et analystes corroborent que le président Touadéra part avec un avantage certain sur ses adversaires. Toutefois, les forces en présence sur le terrain présagent a priori un second tour. Ce qui laisse lieu à des tractations, y compris une coalition de l’opposition.

Malgré un contexte sécuritaire préoccupant – plusieurs régions du pays sont sous le contrôle des bandes armées -, 1,8 million de Centrafricains sont appelés à élire leur président pour les cinq prochaines années. La crise sanitaire de Coronavirus s’étant ajoutée aux soubresauts sécuritaires pour l’acheminement du matériel électoral, des voix préconisent le report du scrutin, d’autant qu’en plus de la présidentielle, les législatives auront également lieu ce jour.

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 17:07
RCA : présidentielle et législatives : Me Nicolas Tiangaye investi candidat

 

RCA : présidentielle et législatives du 27 décembre, maître Nicolas Tiangaye investi candidat

Bangui, République centrafricaine, lundi, 2 novembre 2020, 06:56:45 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’ancien Premier ministre, Maître Nicolas Tiangaye, aux derniers jours du congrès de son parti, le CRPS (Convention Républicaine pour le Progrès Social ), a été investi candidat à la présidentielle et aux législatives du 27 décembre 2020, 24 heures avant l’ouverture de la période de dépôt de candidature à l’autorité nationale des élections.

 Samedi, 31 octobre 2020, aux derniers jours des travaux du deuxième congrès ordinaire de son parti, le CRPS, l’ex-Premier ministre de François Bozizé et de Michel Am-Nondokro DJOTODIA, Maître Nicolas Tiangaye a été investi candidat à la présidentielle et aux législatives du 27 décembre 2020.

Dans son discours de circonstance, l’homme déclare avoir mesuré  la portée de l’immense défi à relever pour sortir le pays  de son bourbier actuel.

«  Si je suis élu, la priorité des priorités c’est la sécurité et la souveraineté de notre pays. Nous ne pouvons pas, nous les centrafricains, que nous soyons des esclaves dans notre  pays, et que des étrangers, des mercenaires étrangers viennent tuer nos femmes, nos enfants, nos pères, nos frères et sœurs, et nous prendre en esclave. C’est libérer notre pays de cet esclavage, et que la souveraineté de notre pays soit  recouvrée  et que l’État assure son autorité sur toute l’étendue du territoire. S’il n’y a pas de paix, on ne peut rien faire », a déclaré maître Nicolas Tiangaye, lors de son investiture.

Même si la sécurité demeure  une priorité des priorités de ce candidat à la présidentielle et législative dans la circonscription du quatrième arrondissement de Bangui, les problèmes socio-économiques, de l’éducation, de la bonne gouvernance et de la diplomatie font également partie de sa priorité politique.

Cependant, l’homme politique revient sur les conditions auxquelles ce processus électoral est organisé. Selon lui, on ne peut pas aller aux élections sécurisées dans un pays où 85% du territoire sont occupés par des groupes armés.

« La Minusca prétend qu’elle va assurer la sécurisation du processus électoral. Donc nous attendons  de voir. Nous irons et puis nous verrons  séance tenante  si la sécurisation  du processus sera assurée par la Minusca et les FACA », a-t-il ajouté.

Il y’a lieu de rappeler que l’ex-Premier ministre avait été investi seulement 24 heures avant le début du dépôt des candidatures auprès de l’autorité nationale des élections (ÂNE).

Par Gisèle MOLOMA

 

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 15:45
RCA : début du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives
RCA : début du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives
RCA : début du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives

 

Centrafrique: début du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives

 

https://www.rfi.fr/ 02/11/2020 - 01:36  Avec notre correspondante à BanguiCharlotte Cosset

Ce dimanche 1er novembre était le premier jour de dépôt des candidatures aux élections présidentielle et législatives du 27 décembre. Déjà beaucoup se sont déplacés ou se sont fait représentés pour déposer leur candidature à la présidentielle. Très tôt dimanche matin, le président Touadera, Annicet Georges Dologuélé, Martin Ziguele et d’autres encore ont déposé leur dossier. Plus tard dans la matinée ce sont des députés qui se sont présentés.

Dans un petit bureau, des agents de l’ANE décortiquent les dossiers pièce par pièce. Mathurin Dimbele Nakoué, député de la majorité, sort du petit bureau. Il a tenu à venir lui-même dès ce dimanche matin.

« Parce que je suis tellement déterminé, je suis tellement content, je suis tellement engagé qu’il faut le faire pour montrer aux yeux du monde que nous ne sommes pas les dindons de la farce, et nous ne sommes pas les damnés de la terre. Et que nous pouvons faire quelque chose de positif. C’est ce qui s’est passé ce matin, j’ai été très ému. Très ému en voyant tous les Centrafricains candidats à la présidentielle et candidats aux législatives, parce qu’on n’y croyait pas. Il y avait tellement de prises de positions divergentes. »

L’afflux est important en ce premier jour. Tous semblent déterminés. « Ce qui est certain, c’est qu’il faut qu’on arrive à aller jusqu’au bout du processus parce que nous tenons à ce que la démocratie s’installe effectivement dans notre pays, explique Ernest Mizedio député de l’opposition. A partir de ce moment-là, on essaie dans tous les cas d’une manière ou d’une autre d’aider à ce que le processus aboutisse. »

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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 15:30
RCA : La distribution des billets de banque s’intensifie à quelques semaines des élections groupées

 

Centrafrique : La distribution des billets de banque s’intensifie à quelques semaines des élections groupées

BANGUI, 02 novembre 2020 (RJDH)---Le phénomène de distribution des billets de Bangui reprend en Centrafrique à 7 semaines des élections groupées. L’actuel chef d’Etat et l’ancien, revenu d’exil, sont les deux personnalités qui s’illustrent dans cette pratique. 

« L’heure de la gentillesse et de la sensibilité de nos politiques a sonné », propos d’un instituteur à la retraite, croisé par notre équipe, au croisement du 4ème arrondissement lorsque le convoi du président Touadéra s’est arrêté pour remettre de l’argent à plusieurs groupes de jeunes. Des enveloppes blanches, contenant chacune 50.000 Fcfa, sont remises à chaque groupe.  

Cet exercice, le convoi du chef de l’Etat en partance pour Damara, le fait sur les 75 kilomètres qui séparent Bangui de Damara, ville natale du président Touadéra, ville où il a pu construire une imposante villa. Damara est la ville qui accueille le président Touadéra au moins trois week end sur quatre. Le RJDH a compté 206 banderoles publicitaires représentant les groupes de soutien à qui des enveloppes sont distribuées au passage de l’homme du 30 mars. Un peu plus de 10 millions sont distribués lorsque le président de la République sort pour se rendre à Damara, histoire de gagner sympathie et soutien à quelques jours des élections dont l’issue n’est pas certaine pour le camp présidentiel.

Faustin Archange Touadéra n’est pas le seul à se livrer à cette pratique. François Bozizé, fait tomber des billets de 500 fcfa au passage de son convoi, généralement très suivi. Ces billets de banque créé bagarre et agression dans les rues. Difficile d’avoir une estimation sur l’argent que l’ancien président jette aux passants lorsqu’il se promène dans la ville de Bangui. Dans son fief du nord, lorsqu’il s’est rendu en septembre dernier, ce sont les billets de 10.000 Fcfa qui étaient distribués.

Plusieurs autres leaders politiques candidats à la présidentielle voire aux législatives brillent dans cette pratique de distribution des billets de banque espérant laisser des traces dans les cœurs des électeurs. Avec cette allure, il est clair que l’argent va parler plus lors de la campagne électorale que les projets de société sur lesquels les électeurs devraient se fonder pour élire les prochains dirigeants.

L’avis des Centrafricains interrogés, est partagé sur la question. Idris, est commerçant au km5, un quartier commercial de Bangui. Il est très opposé à cette pratique, « c’est de l’escroquerie pure et dure. Ils veulent cacher leur passé pour tromper le peuple en distribuant des billets de Bangui. Je ne veux pas en entendre parler ». La distribution de l’argent par les candidats, selon Solange, étudiante à l’Université de Bangui, est liée « au degré de misère de la population qui n’a rien et qui pense garantir sa journée si elle arrive à tomber sur l’argent que les leaders jettent pour l’acheter. Ce n’est pas normal pour elle », explique-t-elle.

Nicaise, vendeur ambulant de Kola, apprécie la pratique et promet de voter en fonction, « pendant cinq années, nous n’avons rien de ces gens. C’est notre tour alors je voterai pour celui qui me donnera plus », soutient-il.

Yvonne, mère de famille, dit comprendre l’attitude des leaders, « le Centrafricain aime cette pratique voilà pourquoi les leaders l’utilisent abondamment. Nous ne pouvons rien faire », se résilie-t-elle.

Tout est fait pour que l’argent prenne le dessus lors des élections groupées de décembre 2020. Une pratique à déplorer lors qu’un pays veut connaitre des élections responsables.

RJDH     

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